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Perception sociale de la science et de la technologie auprès des étudiants des


collèges équatoriens: Aimeraient-ils devenir Scientifiques dans l’avenir ?

Article · August 2017

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Ronnie Salazar Jaramillo


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Perception sociale de la science et de la technologie auprès des étudiants des collèges équatoriens… Ronnie Salazar Jaramillo

Perception sociale de la science et de


la technologie auprès des étudiants
des collèges équatoriens:
Aimeraient-ils devenir
Scientifiques dans
l’avenir ?1 1

Ronnie Salazar Jaramillo2


Guayaquil, le 01août 2017
rsalazar@ivficstsjss.com

Résumé
Cet article présente, à partir de la Compréhension Publique de la Science, la perception sociale de la
science et de la technologie auprès des collégiens de Guayaquil. Un des résultats les plus significatifs
est que ces élèves ne veulent pas devenir scientifiques dans l’avenir. L’échelle de Likert a été utilisée à
partir de 26 déclarations afin d’explorer la perception générale en question (sa fiabilité : quotient
oméga de McDonald de 0,88). De cette manière, on cherche à répondre à certaines questions comme
« pourquoi les étudiants ne s’intéressent pas aux formations scientifiques ? »

Mots clés: perception de la science et de la technologie, collégiens, professions, Guayaquil

Percepción social de la ciencia y la tecnología en estudiantes de colegios ecuatorianos:


¿Quieren ser científicos/as en el futuro?

Resumen
El presente artículo presenta, desde la Comprensión Pública de la Ciencia, la percepción social de la
ciencia y la tecnología en estudiantes de colegios guayaquileños. Uno de los hallazgos destacados es
que dichos alumnos en general no quieren ser científicos/as en el futuro. Se empleó una escala Likert
con 26 afirmaciones para explorar la percepción general en cuestión (su confiabilidad: coeficiente
omega de McDonald de 0,88). Así, se pretende dar respuestas a algunas preguntas, como ¿Por qué los
estudiantes no se interesan en la carrera científica?

Palabras clave: percepción de la ciencia y la tecnología, estudiantes de colegio, profesiones,


Guayaquil.

1 Document traduit au français par Laurent Guyonvarch, Directeur de l’Alliance Française de Guayaquil et révisé par
l’auteur.
2 Master en Science, Technologie et Société, Universidad Nacional de Quilmes, Buenos Aires - Argentine.
Perception sociale de la science et de la technologie auprès des étudiants des collèges équatoriens… Ronnie Salazar Jaramillo

Introduction

Le présent article expose quelques-uns des résultats les plus saillants d’une étude menée auprès des
collégiens de Guayaquil sur la perception de la science et de la technologie (Salazar, 2015). Par la
délimitation de l’objet d’étude, il s’agit d’une recherche pionnière, étant donné que le seul antécédent
existant est un travail qui a été réalisé à l’échelle nationale sur la perception globale que les adultes
équatoriens (à partir de 18 ans) ont sur des sujets scientifiques-technologiques (Núñez et al., 2006). 2
Les retombées de cette étude exposées dans ce document peuvent nous aider à comprendre
pourquoi il existe un nombre peu important de scientifiques en Équateur (Salazar, 2017). En effet, en
2014 le pays comptait 1,59 chercheurs (personnes physiques) par 1000 membres de la population
économiquement active, une quantité minimale par rapport à celles d’autres nations ibéro
américaines comme l’Argentine avec 4,82 et l’Espagne avec 9,15 (RICYT, s. f.).

En résumé, déterminer la perception que les collégiens de Guayaquil ont sur les thèmes
précédemment mentionnés peut contribuer, par exemple, à mettre en place des actions, depuis les
premières étapes de la formation scolaire, afin de promouvoir une meilleure relation entre la société
équatorienne et la science, notamment dans le but d’augmenter le nombre de chercheurs équatoriens
(Salazar, 2017). Par ailleurs, il ne faut pas oublier que les élèves pourraient changer d’avis en matière
de préférences professionnelles au fil du temps, puisque les personnes peuvent subir des
changements, dans un contexte socioculturel-historique spécifique, pour différentes raisons, comme
l’influence des organisations de travail (Sánchez, 2004).

En ce sens, cette recherche a été réalisée à partir de l’approche des études connues comme
Compréhension Publique de la Science, Perception Sociale de la Science et de la Technologie ou
Science en société. Ces études ont été menées en différents pays avec un public général (Michael,
1996; Irwin et Wynne, 1996; Wynne, 1996; Albornoz et al., 2003; European Commission, 2005;
FECYT, 2005; Knobel et al., 2011; National Science Board, 2014) et avec un public cible tels que les
étudiants adolescents (Kent et Towse, 1997; Jenkins, 2006; Pérez et al., 2008; Márquez et Tirado,
2009; Leyton et al., 2010). De même, elles ont été menées dans des perspectives quantitatives
(FECYT, 2005), qualitatives (Irwin et Wynne, 1996) et mixtes (Chen et Deng, 2007).

Deux modèles théoriques ont été proposés pour les Études en question, afin de contribuer à
la compréhension du type de rapport qui existe entre la société et les questions scientifiques-
Perception sociale de la science et de la technologie auprès des étudiants des collèges équatoriens… Ronnie Salazar Jaramillo

technologiques. Un de ceux-ci est le modèle déficitaire (Bauer, 2008). Tandis que l’autre modèle
qu’on adopte ici, c’est le modèle contextuel (Michael, 1996; Irwin et Wynne, 1996).

Ainsi, dans les paragraphes suivants seront exposés les questions méthodologiques, les
résultats, la discussion et les conclusions de cette recherche.

Méthodologie

Cette étude est de caractère descriptif et quantitatif. Les données des étudiants ont été collectées
3
grâce à des sondages (De Vaus, 2002). Les hypothèses et les objectifs ont aussi été vérifiés. L’analyse
des données du sondage réalisé à 188 élèves a été menée à bien. Ces élèves sont issus du système
d’études présentiel, ce sont des élèves de neuvième et de dixième année des collèges urbains, privés
(particuliers) et publics (de l’État), mixtes (pour les deux sexes), des journées du matin et du soir, des
collègues non religieux ni militaires, situés au nord de la ville de Guayaquil. Leurs âges oscillent entre
11 et 15 ans (Salazar, 2017).

Les sondages ont été réalisés pendant les mois de mai et juin 2012 et les questionnaires ont
été remplis en 25 minutes en moyenne. La participation des collèges comme des étudiants a été
volontaire ainsi qu’anonyme et confidentielle. Un questionnaire auto-administré a été utilisé, il
comportait 40 questions classées entre préoccupations et affirmations. Le questionnaire comprenait
une échelle de Likert avec 26 affirmations, chacune comportant six réponses (pas du tout d’accord,
en désaccord, indifférent, d’accord, tout à fait d’accord, ne se prononce pas) qui ont permis de
connaître la perception générale que les étudiants ont sur des sujets scientifiques-technologiques
(Salazar, 2017) 3. La fiabilité de l’ensemble de telles affirmations a été déterminée par le moyen du
quotient oméga de McDonald (0,88) car ce quotient considère de manière adéquate les variables
nominales et ordinales (Zumbo et al., 2007; Elosua et Zumbo, 2008).

De la même façon, on a eu recours à deux logiciels informatiques, à des techniques et des


outils statistiques pour le traitement et l’analyse de données comme le SPSS 15.0 (2006), à des
graphiques à barres et au test khi-carré avec un niveau de signification de 0,05 (Salazar, 2017).

Il est aussi important de mentionner que les hypothèses du modèle contextuel (Wynne, 1991,
1996; Cortassa, 2012), une des positions théoriques proposées dans les études dans le cadre

3 Le terme « perception de la science et de la technologie » de cette étude se comprend comme les savoirs, attitudes, intérêts,
sources d'information et modes d'implication, que se manifestent dans un contexte socioculturel-historique spécifique, relatif à le lien entre le
public et les questions scientifiques-technologiques.
Perception sociale de la science et de la technologie auprès des étudiants des collèges équatoriens… Ronnie Salazar Jaramillo

desquelles s’inscrit la présente recherche, ont été réinterprétées afin de les utiliser lors de la discussion
des résultats, étant donné que ce modèle provient d’une perspective qualitative (Salazar, 2017).

Analyse et interprétation des données

La perception que les personnes interrogées ont sur des questions scientifiques-technologiques est
plutôt favorable. Des 18 affirmations sur 26 qui nous ont permis d’évaluer la perception globale
desdites questions, une position plutôt positive se démarque (Salazar, 2015). Il y aurait, en particulier,
une bonne relation entre les sondés et les questions technologiques. Puisque, 59,6% de ces étudiants 4
ont indiqué que rien ne leur déplaît chez la technologie. Tandis que 42,0% ont manifesté qu’ils
aimeraient connaître comment la technologie est créée ou produite. Il s’avère donc, dans un premier
temps, qu’il y aurait, en gros, une relation, surtout optimiste, entre les étudiants des collèges de Guayaquil et la science
et la technologie (Salazar, 2017).
Cependant, les personnes interrogées ont également démontré une posture vis-à-vis de la
science, dans laquelle ils mettent en valeur ce qui est positif et ce qui est à la fois défavorable, sur un
thème précis. De manière générale, 45,7% du groupe d’élèves qui se sont montrés conscients de tout
impact favorable et / ou négatif de la science et / ou de la technologie sur l'environnement ou sur les
gens, ont indiqué qu'ils savaient que ces effets étaient à la fois positifs et négatifs (Salazar, 2015).
Ceci, ainsi que la position globale précédemment mentionnée, suggère que des positions positives et
négatives coexistent simultanément dans la perception que les personnes interrogées ont en matière scientifique-
technologique. C’est-à-dire que la position de la perception vis-à-vis des telles questions a une nature
ambivalente (Wynne, 1992; Blanco et Iranzo, 2000; Torres, 2005).

Également, une analyse comparative des résultats de la présente étude a été faite par rapport
aux résultats d’autres études ayant des caractéristiques similaires. Ainsi, par exemple, la perception
générale que les équatoriens (tout public), âgés de 18 ans ou plus, ont sur des thèmes scientifiques-
technologiques serait plutôt défavorable (Núñez et al., 2006), tandis que celle des étudiants sondés
(public cible) serait positive (Salazar, 2017). L’une des possibles raisons de cette différence de
positions serait les époques, auxquelles seraient liées les différentes conditions socioculturelles, dans
lesquelles se serait façonnée la perception des équatoriens majeurs et celle des étudiants des collèges
faisant partie de cette étude, car l’étude auprès des adultes a été menée en 2006 pendant que l’étude
auprès des étudiants a été réalisée en 2012. Cette raison peut avoir beaucoup de poids, puisque l’idée
qu’un public se fait des sujets scientifiques-technologiques dépend de comment ce public affronte
ces sujets, c’est-à-dire, comment ce public interagit avec les institutions scientifiques et
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technologiques, avec leurs représentants, dans un temps et un contexte socioculturel donnés (Salazar,
2017).

D’autre part, pour les élèves les sources d’information le plus utilisées pour apprendre sur ces
questions scientifiques-technologiques sont l’Internet (87,8%), la télévision (60,1%), la presse écrite
(31,9%) et les livres (25,0%) (Salazar, 2017). Tout ceci met en évidence que les élèves se servent plus
des nouvelles technologies de l’information et de la communication, comme l’Internet (Gómez,
2002), que des moyens traditionnels tels que les magazines (Boni, 2008).
5
Ainsi les personnes sondées utiliseraient-elles de plus en plus les nouveaux moyens de
communication parce que ces derniers sont à leur portée. Ils ont précisé qu’ils ont accès à Internet
depuis leurs respectives maisons (82,0%) et leurs téléphones portables (51,1%). Ils ont aussi ajouté
qu’ils se servent de cette technologie pour communiquer avec leurs amis et leur famille (81,9%), et
pour obtenir des informations (77,7%) (Salazar, 2015). De sorte que ceci renforcerait l’hypothèse que
l’Internet aide l’interaction des étudiants avec les autres et leur permet d’accéder à l’information
(Castells, 2001; Berríos et Buxarrais, 2005). Par ailleurs, les programmes ou les documentaires portant
sur la science et la technologie (25,0%) arrivent en quatrième place dans la liste des émissions
télévisées que les élèves interrogés aiment regarder. Tandis que les première, deuxième et troisième
places correspondent à des films (50,5%), des émissions musicales (35,1%) et des séries de télévision
(28,2%) respectivement (Salazar, 2017).

Il a aussi été reconnu qu’il existe un éloignement entre les élèves et les institutions qui se
consacrent à la production et la popularisation de science et de technologie. Or, les étudiants
interrogés ont signalé qu’ils ne se rendent pas très souvent aux musées, zoos et jardins botaniques
(45,2%) et qu’ils ne connaissent aucune institution qui se consacre à faire science dans le pays
(55,9%). Ils ont aussi exposé qu’ils n’ont jamais eu de discussion avec un scientifique (85,1%)
(Salazar, 2015). Cet éloignement peut être mis en évidence dans les façons dont les élèves assimilent
la science dans le contexte éducatif. Par exemple, les collégiens interrogés ont précisé qu’ils
n’assistent jamais à des conférences tenues dans leurs collèges et animées par des scientifiques
(40,4%). De même, ils ont avoué qu’ils ne participent pas à des foires des sciences dans
l’établissement où ils étudient (31,9%), et qu’ils n’utilisent jamais d’outils de laboratoire de chimie
(microscopes, pipettes, etc.) pour apprendre dans leurs collèges (30,3%) (Salazar, 2015). D’ailleurs,
seulement 25,0% des collègues où le sondage a eu lieu ont déclaré avoir un laboratoire de sciences
Perception sociale de la science et de la technologie auprès des étudiants des collèges équatoriens… Ronnie Salazar Jaramillo

(Salazar, 2015). Tout ceci laisse entendre que cet éloignement ne permettra pas aux élèves interrogés de bien
comprendre ce qu’est la science et comment se produit la connaissance scientifique (Salazar, 2017).

En revanche, les personnes sondées ont mis en valeur deux professions qu’elles aimeraient
exercer dans l’avenir. La médecine et l’ingénierie figurent respectivement en premier et en second
lieu. Il faut souligner que les filles s’intéressent plus que les garçons à la médicine, contrairement à ce
qui se passe avec l’ingénierie (Salazar, 2017). De ce fait, les trois principales raisons fournies par les
interrogés en matière de préférence professionnelle ont été : j’aime cela (63,9%), cela permet d’avoir
6
un travail important et prestigieux (35,1%) et cela permet d’aider les autres (30,9%) (Salazar, 2017).
Par contre, 45,7% des élèves ont répondu négativement à la question spécifique : aimerais-tu devenir
scientifique dans l’avenir ? (Salazar, 2017) La principale raison, exprimée par eux-mêmes, c’est que la
science ne fait pas partie du tout de leurs intérêts (54,7%). Une autre possible raison serait le fait que
cette profession ne posséderait pas le même prestige social que la médecine ou l’ingénierie d’après les
personnes interrogées (Salazar, 2017). 4

Il est aussi important de mentionner que les enquêtés comptent poursuivre des études
universitaires, puisque 88,5% des garçons et 98,0% des filles ont exprimé leur désir d’aller à
l’université (Salazar, 2017). Il faut souligner qu’un rapport statistiquement éloquent entre le genre et
le désir de poursuivre des études universitaires a été mis en évidence.

Nous pouvons inférer, de même, que les étudiants ibéro-américains de l’enseignement secondaire
n’envisagent pas une profession scientifique parmi leurs projets de vie. La position générale des enquêtés de ne
pas devenir scientifique dans l’avenir coïncide avec celle d’autres étudiants de plusieurs villes ibéro-
américaines (Albornoz, 2011). Par exemple, plus du 90,0% des élèves de Buenos Aires indiquent
qu’ils n’ont aucun intérêt de travailler comme scientifique (Polino et Chiappe, 2009).

Conclusions

Tout ce qui a été exposé dans cet article permet de tirer les conclusions centrales suivantes :

• La perception que les personnes interrogées ont sur des sujets scientifiques-technologiques
est plutôt positive que défavorable. Même si on a pu aussi observer que les deux positions
tant favorable que défavorable coexistent dans cette conception.

4 Les élèves de collèges de Guayaquil qui ont participé au sondage ne veulent pas devenir scientifiques dans l’avenir, en
dépit de que la perception que les étudiants interrogées ont sur des questions scientifiques-technologiques est plutôt
favorable.
Perception sociale de la science et de la technologie auprès des étudiants des collèges équatoriens… Ronnie Salazar Jaramillo

• En général, les étudiants sondés ne prennent pas en compte la profession scientifique dans
leurs projets de vie. L’une des possibles raisons serait que cette profession-là ne possède pas
le même niveau de prestige social, au sein de la société équatorienne, que la médecine ou
l’ingénierie. En effet, ces deux dernières professions sont les plus citées par les élèves
interrogés.
• Les équatoriens seraient motivés pour produire de la technologie, car les élèves de Guayaquil
qui ont participé au sondage, ont apparemment une bonne relation avec la technologie. De
7
même, la deuxième profession la plus convoitée est l’ingénierie. Cependant, ceci suggère le
questionnement suivant : Les élèves, que comprennent-ils par technologie ? Quel type de
technologie voudraient-ils produire ? La technologie produite se ferait-elle à partir d’une
technologie importée ou d’un travail de recherche locale ?
• Les résultats de cette étude ne seraient pas encourageants, mais au moins une partie de ceux-
ci, par rapport à la possibilité que l’Équateur puisse accroitre, de façon plus importante, le
nombre de ses chercheurs. Néanmoins, il faut envisager que la perception que les élèves ont
sur les sujets scientifiques-technologiques, et leurs préférences professionnelles, peuvent
changer au fil du temps. Puisque, ces perceptions et préférences se (ré)façonneraient dans des
espaces socioculturels et temporels spécifiques. Par exemple, les équatoriens en général, âgés
de 18 ans ou plus, qui ont participé au sondage en 2006, auraient une perception globale
différente sur ces thématiques vis-à-vis celle des personnes interrogées dans cette étude.

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