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1

Simulation des écoulements de polymères branchés avec le


modèle pom-pom

Amine Ammar, Arnaud Poitou


LMT-Cachan (E.N.S. de Cachan / Université Paris 6 / C.N.R.S.)
61 Avenue du Président Wilson / 94235 CACHAN CEDEX
ammar@lmt.ens-cachan.fr, poitou@lmt.ens-cachan.fr

Francisco Chinesta
LMSP-ENSAM Paris
151 Boulevard de l’Hôpital / 75013 PARIS
chinesta@paris.ensam.fr

Reçu le 16 octobre 2001 - Version finale acceptée le 4 décembre 2001

—————————————-

Résumé: Dans le but de simuler l’extrusion de polymères, nous utilisons le modèle pom-pom pour décrire le comporte-
ment en écoulement. Ce modèle décrit l’état du polymère avec deux variables moléculaires : l’étirement et l’orientation
des chaı̂nes. Nous proposons une partition des déformations élastiques et visqueuses qui permet d’obtenir un problème
elliptique relatif aux équations d’équilibres. Dans les simulations numériques, une méthode explicite a été utilisée avec
une technique d’éléments finis pour résoudre le problème cinématique et une technique de Galerkin discontinue pour
résoudre les problèmes de convection. Nous observons sur un exemple de contraction tridimensionnelle les champs de
vitesse et d’étirement.

Mot-clés: Extrusion, écoulement viscoélastique, modèle pom-pom, simulation 3D, partition des déformations.

Abstract: In order to simulate extrusion processes the pom-pom model has been chosen to describe the fluid vis-
coelastic behavior. This model describes the state of the polymer with two molecular variables : chain orientation and
stretch. An elastic-viscous strain splitting is proposed, which allows to obtain an elliptic problem related to the motion
equations. In numerical simulations, an uncoupled resolution strategy is used, with a mixed P1+/P1 finite element approx-
imation for the flow kinematics and a discontinuous Galerkin method to solve the advection equations usually involved in
the constitutive laws. Velocity and stretch field are shown in the case of the 3D contraction.

1. Introduction

Le comportement viscoélastique d’un polymère



branché peut être décomposé en ensemble de modes.   
Chaque mode traduit le comportement d’une struc-
ture topologique particulière. Dans chaque structure
on a une branche centrale et des ramifications aux
extrémités (figure 1). Si on s’intéresse à un seul Figure 1. Modèle pom-pom [ 1]
mode, le modèle est déterminé géométriquement par
la longueur de la branche centrale  , la longueur des
bras  et le nombre de branches  . L’existence de
deux points d’enchevêtrement sur la chaı̂ne lui offre solide. En réalité, la reptation reste possible avec un
la possibilité d’être étirée. Considérons, pour décrire seuil d’énergie à franchir. C’est à dire qu’une fois que
l’orientation, la vision de chaı̂nes linéaires en repta- les chaı̂nes sont suffisamment étirées, les branches
tion et le modèle de tube. Si l’existence de branches pénètrent dans le tube et abandonnent la partie de leur
aux extrémités bloquait le mouvement de reptation, le tube initial en revenant. Nous pouvons donc repren-
seul mouvement qui serait possible serait celui d’un dre l’équation intégrale du modèle de Doi et Edwards
[ 2] en utilisant un temps de relaxation qui dépend
2

de la reptation des bras dans le tube, l’orientation est on considère qu’il se fait très rapidement par rapport
aux deux autres. Ainsi, le temps de relaxation  est

donnée par :
  
constant et les contraintes s’écrivent [ 1]:
 

"KJ
 . P= P
          ! G " 5 0 .
 IH (7)

 ,QLON
"  & '   & '  
A

#%$& '  $(*) $& '  $ + (1) 2. Problème et objectif de la simulation

La structure topologique des polymères est telle


où 
   , .10   3   que l’histoire subie par le matériau influe sur
0
 2 (2)
 65 
-/. 4
son comportement. Cet effet mémoire, ou en-
Le temps de relaxation  dépend du temps de re-
 core viscoélastique, peut se mettre en évidence au
laxation  des bras qui, à son tour, est fonction de
 travers d’écoulements simples (cisaillement simple,
élongation simple) où le champ de vitesses est connu.
la pénétration !7 des bras dans le tube. L’évolution
L’étude devient cependant plus délicate si le champ
du tenseur d’orientation, sous l’hypothèse d’une re-
de vitesses est inconnu [ 1]. Plusieurs méthodes
lation de fermeture, s’écrit sous la forme d’équation
ont été développées pour traiter les problèmes
différentielle par :
d’écoulements viscoélastiques avec des lois de com-

portement différentielles. Après les méthodes mixtes
5
 grad 8 9 9 grad 8 :  [ 3] et les méthodes E. V. S. S. (Elastic Viscous

"
4 ; < = ; " >@? 
Split Stress)[ 4] [ 5] [ 6], les méthodes D. E. V. S.
 grad 8 (3)
    S. (Discrete Elastic Viscous Split Stress) [ 7] ont
4 ; <
montré plus de robustesse pour traiter les problèmes
Nous remarquons que l’existence du terme visco-élastiques. Elles sont en général couplées à
=
grad 8 permet au tenseur d’orientation de garder des techniques des Galerkin à interpolation discon-
une trace unitaire. tinue entre les éléments pour traiter les équations
L’étirement de la chaı̂ne se fait en suivant l’équation à caractère hyperbolique [ 8] [ 9] [ 10]. L’objectif
différentielle : de ce travail est de recaler une nouvelle formulation
" de comportement rhéologique exprimée à l’aide de
  <B   "  #
 grad 8  @C  2  (4) variables moléculaire par rapport aux modèles de la
A
A A A littérature dans le cadre de l’extrusion.

L’étirement est toujours possible tant que la branche
centrale n’a pas atteint la limite  (la valeur de  Si nous voulons maintenant simuler le comportement
représente aussi bien le nombre de branches que la du modèle pom-pom avec une équation de type (7)

limite d’étirement). Si  , la pénétration 7 (qui donne l’expression des contraintes en fonction
s’active et est donnée par A : de l’orientation) couplée à l’équation d’équilibre,
D7  " nous n’obtenons pas un système elliptique en vitesse
E 7  <6 
  4 5 grad 8  4    F7  (5) (c’est à dire, nous obtenons un système qui n’admet

pas de dérivée seconde en vitesse). Le problème tel
 qu’il est défini est difficile à résoudre.
Enfin, les contraintes sont calculées grâce à :
"KJ 4 
L’une des solutions proposée par Bishko et al. [ 11]
C
G  " 5 0  0  . P 5  D7  consiste à rajouter un solvant de viscosité R . Ainsi
 65 
IH  4
,MLON les contraintes deviennent données par :
A
(6) "KJ
 CT . = 
où est un module d’élasticité. En général, G " 5 4 5 0 .
LON
SH R (8)
, LON
le temps de relaxation le plus lent est celui de A
l’orientation, ensuite c’est celui de l’étirement. Enfin, Nous sommes bien sûr d’accord sur le fait que le ra-
la pénétration peut être parfois tellement rapide que jout d’une viscosité artificielle peut être un remède
son temps de relaxation puisse être négligé devant les aux conséquences de la relation de fermeture qui
deux autres. L’utilisation d’une version simplifiée du donne un adoucissement de comportement aux forts
modèle pom-pom revient à ne pas prendre en compte taux de cisaillement [ 12]. Mais il est décevant que
le troisième mécanisme, celui de la pénétration. Ceci ce terme supplémentaire porte toute l’ellipticité du
ne veut surtout pas dire qu’on néglige ce mécanisme, problème. Nous préférons obtenir le terme elliptique
car c’est lui le responsable de la reptation, par contre sans changer les lois de comportement initiales.
3

Par ailleurs, nous observons que dans les condi-


tions statiques le tenseur des extra-contraintes n’est
pas nul, mais proportionnel au tenseur d’orientation
" >@?
isotrope ( ). Ce qui veut dire que la pression de la
relation (8) n’est pas la pression hydrostatique. εe εv
ε
3. Une partition des déformations en simulation
numérique
Figure 2. Modèle de Maxwell en petites perturbations
3.1. Partition élastique - visqueuse des
déformations
Dans le but de donner un caractère elliptique
au problème d’écoulement viscoélastique, l’idée
 est la viscosité,
de notre partition élastique - visqueuse consiste
et on définit le temps de relaxation avec


.
à réécrire la forme différentielle de l’équation
d’évolution du tenseur d’orientation (3). Soit une

Comme les contraintes sont liées aux déformations
nouvelle dérivée convective qui, en plus de la convec-
élastiques et aux taux de déformations visqueuses
tion, permet aux tenseurs dérivés de garder une trace
unitaire.

selon :
G 
et G

(13)     
L

 

  grad 8  grad 8 : alors, le modèle de Maxwell s’écrit :



5 4 ; <
grad 8
=
(9)     S5

 (14)
L’équation d’évolution de se réécrit alors :
 "
On retrouve alors une forme analogue à celle de
; 
  ; " > ? 
@ l’équation (11) en faisant une analogie entre . 

   
(10) " >@?  T
    
et la déformation élastique ou encore entre 

Or, comme et le taux de déformations visqueuses.
 "

 

 grad 8  grad 8 :


4 T
2
Mise en équation
Revenons maintenant au modèle pom-pom et
l’équation (9) devient équivalente à : réexprimons les contraintes. Celles ci peuvent
 ; " >@?  " ?
s’exprimer en fonction des déformations élastiques
.
 

5
  4
;

" >@?   T
(11)
par :
J ?
 ; >@? 
" 0 . . "

      
G 5
Un rapprochement avec le cas de Maxwell en SH 4 4  (15)

L N
petites perturbations A

On peut trouver une analogie entre cette équation


et le modèle de Maxwell en petites perturbations (fig- On retrouve ici le tenseur de pression hydrostatique
ure 2). pour un tenseur d’orientation isotrope 1 .
Les contraintes peuvent aussi s’exprimer en fonction

En effet dans ce dernier modèle on a :

    
des taux de déformations visqueuses par :
'
G G
 5  5
  
" ! #   
(12) ; " >@? 
G  " 5   T .
 
(
%$ &  
L SH  
où
 
. A

est le tenseur des taux de déformations (16)


élastiques, L’expression (16) nous donne une dépendance directe
  est le tenseur des taux de déformations
entre les contraintes et les taux de déformation; elle
résout au moins analytiquement notre problème de
visqueuses, départ.
est le module élastique,
)+* est ici différente de la pression de l’équation (7).
L
4

Dans une résolution explicite, si nous voulons cal- Algorithme 1 Algorithme de résolution d’un
culer le champ de vitesses et de pression, nous de- problème viscoélastique en extrusion
"

5
vons résoudre à l’itération pour un champ Répète
    5 
d’orientation donné
le problème décrit par :
et un champ d’étirement
A Déterminer les champs 8
 

et H


vérifiant
     
2 H :

div 8
 

 " 5 4   T  
 P     
    
  

 div SH
 
R 8
 (17)  div 8 H
 4      " 5 4   T   P6< 


A
div  R   H  R  8

  4 R    T   A . ;   " >@?     < 

'   
Or, nous avons à l’itération :
; " >@? 
 " ?
A

Calcul des étirements sur chaque élément


(20)

  

.
 
 (  T 
   4
; 

" >@? 
avec une interpolation A constante par élément et
discontinue aux interfaces.
(18)
Le problème devient donc : 
Calcul des orientations  sur chaque élément
     avec une interpolation constante par élément
 div 8  

 " 5 4   T  
  P
et  discontinue aux interfaces.


 div SH R 8 Calcul des orientations à trace unitaire.
 4    T  ;  " >@?  Jusqu’à Etat stationnaire
div R A   . 

A (19)
Finalement, comme dans les méthodes D. E. V. S. S., Nous utilisons des éléments bulles P1+/P1
l’équation d’équilibre du système (19) est équivalente
pour résoudre le problème mixte en vitesse -
à l’équation (15) à laquelle on a rajouté aux deux
pression.
termes de l’égalité un tenseur d’extra-contraintes re-
latif aux taux de déformations visqueuses, qui ne Nous appliquons une technique de Galerkin
s’exprime pas dans le même temps de discrétisation. discontinue avec une interpolation constante
Cette première forme de partition admet deux par élément pour traiter l’évolution des champs
différences par rapport à l’utilisation usuelle des d’orientation et d’étirement.
méthodes D. E. V. S. S. : Remarque L’utilisation d’éléments
la résolution des équations se fait de manière
tétraédriques (ou triangulaires en 2D) permet
d’affiner localement le maillage contrairement
découplée : on résout les équations d’équilibre
et d’incompressibilité, ensuite les équations aux éléments rectangulaires qui imposent plus
d’évolution de l’orientation et de l’étirement, de régularités sur le maillage. Nous notons

le tenseur des taux de déformations


T 
est cal-
aussi que l’utilisation d’un mélange d’éléments
rectangulaires et triangulaires peut être une so-
culé à partir du champ de vitesses à l’itération lution pour affiner régulièrement un maillage
précédente et non pas à partir d’une nouvelle (voir [ 9] par exemple).
variable. La résolution de l’équation d’orientation grâce
3.2. Méthode de résolution numérique à un schéma explicite ne conduit pas à un
Nous désignons par le terme “extrusion” un tenseur rigoureusement à trace unitaire. Nous
problème dans lequel tous le domaine est occupé par pouvons alors résoudre dans un premier temps
le fluide et dont l’objectif et de trouver l’état station- [ 11] :
naire à partir d’un état initial au repos. "
  5  " >@? 
Nous maintenons la forme simplifiée du modèle pom-  grad 8   grad 8 :     

pom (avec simplement l’étirement et l’orientation (21)

et sans pénétration des branches). Dans ce cas, et calculer à chaque itération l’orientation par :
l’utilisation d’un schéma explicite et le découplage de
 
la résolution des équations ne posent pas de problème (22)
particulier (c’est l’équivalent d’une méthode de point Tr 
fixe lors d’une itération d’un algorithme couplé). Il est à noter qu’il existe une relation entre les
Nous utilisons l’algorithme (1) pour la résolution temps de relaxation des équations (21) et (3)
d’un problème d’extrusion. pour qu’elles soient équivalentes.
5

Dans la première itération, nous effectuons un 3. Essayons de justifier autrement l’expression de


calcul newtonien. la viscosité [ 16]. L’expression (23) peut être
obtenu à partir de notre partition si on suppose
Remarque que le tenseur des taux de déformations est ap-
Pour le traitement du tenseur des taux de proché avec une expression semi-implicite en-
"
déformations du second membre, une possibilité con- tre les itérations 5 et :
siste à l’exprimer directement à partir des champs de T  T 
 5  "  T   
vitesses à l’itération précédente :
T   T      "

8
avec 2 . Si on substitue cette expres-
sion dans l’équation (16) et si on utilise ensuite
Dans notre cas nous choisissons de l’exprimer, l’équation (11) alors on obtient :
comme le tenseur d’orientation, constant par élément.

     " !#$&%('  )*+,-%.#/' 0 #
1 2!(#43(5768:9.; <  =?>?@
T
Donc est calculé sur chaque élément par :

 
T     5A B

8
T 
    2!(#+% '  IJ 2!(#+% '
  $ $
 C D.E F C D.E F
HG HG

Il est à noter que dans ce cas l’intégration des dérivées
 LMOK N7P
Q(RS ! R :T U VWX#
(24)
de la fonction d’interpolation bulle s’annule. 
Comme traduit l’approximation dans le temps
T
3.3. Choix de la viscosité arbitraire de entre les instants actuel et précédent,
1. Imaginons que nous n’ayons pas effectué la    
nous concluons que R R correspond à
  "
partition des déformations. Dans ce cas, nous ou encore à une expression implicite de
 T
A
aurions du introduire une viscosité arbitraire R .
telle que : Nous avons vérifié numériquement, pour un
G 
  
SH

  " 5 4
R
 T 
8

  

4
R
 T  5
problème d’extrusion bidimensionnel entre
deux plans parallèles, qu’on a :
!  
?
;  " >@? 
     
4  (23) $$
8 Y 4Z  8 []^ \ $$(%$$
8 Y 4Z  8 [^ $$

A   # "
D’après Baaijens et al. [ 13] [ 14], l’optimum
de cette viscosité est obtenu quand les contri- $$ $$
butions visqueuses et élastiques sont du même
où 9 désigne une norme vectorielle (ici
somme des carrés des composants), 8 Y _Z  
ordre de grandeur, ce qui se traduit dans notre
désigne le champ de vitesses obtenu en util-
cas par :
R
     ! isant
T
comme variable (ce qui constitue
pour nous la solution de référence) et 8 [ est
 
Ceci donc nous rassure A sur le choix de R le champ de vitesses associé à une viscosité
   
dans nos équations d’équilibre. A arbitraire R R .

2. Les auteurs de [ 15] utilisent une viscosité


A
  "
En conclusion notre partition ( ) utilisée
adaptative dans une variante A. V. S. S. (Adap- avec le moindre coût (avec un schéma ex-
tative Viscous Split Stress) de la méthode E. plicite) est la plus proche de la méthode D. E.
V. S. S.. Dans ce qu’ils proposent, la vis- V. S. S.
cosité dépend du nombre de Weissenberg dans
chaque élément du maillage. 4. Application à la contraction tridimensionnelle
Dans notre cas, nous adaptons seulement la
viscosité en fonction de l’étirement car celui-
ci influe sur le module d’élasticité . Nous ! Le problème de la contraction tridimensionnelle
est défini par la figure 3. Nous imposons à l’entrée
obtenons par conséquent une répartition de un profil de vitesses parabolique de vitesse maximale
J d
 cJc >
sur l’axe `a $ b

la viscosité qui n’est pas la même dans tous et une vitesse nulle aux
le domaine (car, si on prend l’exemple de parois. Les temps de relaxation en étirement et en
  "   ? 4
s et 
 C   
l’écoulement entre deux plans parallèles, il ex- orientation sont 9 9 , . La
  "  fe


iste plus d’étirement à coté des parois qu’au viscosité initiale vaut R Pa.s et la
 J
centre). limite d’étirement est  A . La première itération
6

est résolue de manière newtonienne, on démarre sans with a discontinuous galerkin method including
étirement et avec un champs d’orientation isotrope et monoticity enforcement on the stick-slip prob-
on impose ces mêmes conditions au cours du calcul lem. J. Non-Newt. Fluid Mech., 51, 141–159,
comme conditions au bord d’entrée. Les figures 3 et 1994.
4 montrent la géométrie de la contraction étudiée et 7. R. Guenette and M. Fortin. A new mixed fi-
le maillage du domaine de simulation. Les figures 5, nite element method for computing viscoelastic
6 et 7 montrent les champs de vitesses sur des sec- flows. J. Non-Newt. Fluid Mech., 60, 27–52,
tions particulières et les figures 8, 9 et 10 montrent 1995.
l’étirement moléculaire. 8. F. P. T. Baaijens, S. H. A. Selen, H. P. W. Baa-
A l’issu de ces résultats nous nous posons principale- jens, G. W. M. Peters, and H. E. H. Meijer. Vis-
ment la questions suivante sur cette contraction tridi- coelastic flow past a confined cylinder of a low
mensionnelle : density polyethylene melt. J. Non-Newt. Fluid
Est ce que le champ de vitesses qu’on obtient Mech., 68, 173–203, 1997.
représente une vraie recirculation ou un mouvement 9. F. P. T. Baaijens. An iterative solver for the
hélicoı̈dal [ 17]? DEVSS/DG method with application to smooth
Notre manière de réaliser la simulation aujourd’hui and non-smooth flows of the upper convected
ne nous permet pas de conclure. Peut être l’utilisation maxwell fluid. J. Non-Newt. Fluid Mech., 75,
des méthodes particulaires pourrais donner plus 119–138, 1998.
d’information sur ce caractère. 10. A. C. B. Bogaerds, W. M. H. Verbeeten, G. W. M.
Peters, and F. P. T. Baaijens. 3d viscoelastic anal-
5. Conclusion ysis of a polymer solution in a complex flow.
Comput. Meth. Appl. Mech. Eng., 180, 413–430,
En conclusion, l’utilisation des éléments P1+/P1 1999.
permet de localiser les singularités dans des 11. G. B. Bishko, O. G. Harlen, T. C. B. McLeish,
écoulements où la géométrie présente des angles vifs. and T. M. Nicholson. Numerical simulation of
Cependant il est possible que ce type d’éléments the transient flow of branched polymer melts
ne soit pas le plus adapté à de tels problèmes through a planar contraction using the pom-pom
d’extrusion. L’utilisation d’autres méthodes (par ex- model. J. Non-Newt Fluid Mech., 82, 255–273,
emple les méthodes particulaires) peut s’avérer utile 1999.
dans ce cas. 12. G. Marrucci. Dynamic of entanglement: A non-
linear model consistent with the cox-merz rule.
REFERENCES J. Non-Newt. Fluid Mech., 62, 270–289, 1996.
13. F. P. T. Baaijens, W. M. H. Verbeeten, and
1. T. C. B. McLeish and R. G. Larson. Molecu-
G. W. M. Peters. Analysis of viscoelastic poly-
lar constitutive equations for a class of branched
mer melt flow. In XIIIth International Congress
polymers : the pom-pom polymer. J. Rheol.,
on Rheology, Cambridge, UK, 2000.
42(1), 81–110, 1998.
14. A. C. B. Bogaerds, W. M. H. Verbeeten, and
2. M. Doi and S. F. Edwards. J. Chem. Soc. Fara-
F. P. T. Baaijens. Successes and failures of dis-
day transaction II, 74, 1789–1818, 1975.
continuous Galerkin methods in viscoelastic fluid
3. J. M. Marchal and M. J. Crochet. A new mixed
analysis, pages 264–270. Springer, 1999.
finite element for calculating viscoelastic flow. J.
15. J. Sun, N. Phan-Thien, and R. I. Tanner. An
Non-Newt. Fluid Mech., 26, 77–114, 1987.
adaptative viscoelastic stress splitting scheme
4. D. Rajagopalan, R. C. Armstrong, and R. A.
and its applications : Avss/si and avss/supg. J.
Brown. Finite element method for calculation of
Non-Newt. Fluid Mech., 65, 75–91, 1996.
steady viscoelastic flow using constitutive equa-
16. A. Ammar, A. Poitou, and F. Chinesta. Some
tions with a newtonian viscosity. J. Non-Newt.
numerical difficulties in the flow front treatement
Fluid Mech., 36, 159–192, 1990.
of explicit eulerian formulations of viscoelastic
5. M. J. Szady, T. R. Salmon, A. W. Liu, and
flows. In ESAFORM-4 p. 43-46, 2001.
R. A. Brown D. E. Bornside, R. C. Armstrong.
17. I. Sirakov, A. Ainser, and J. Guillet. Three di-
New mixed finite element method for viscoelas-
mensional numerical simulation of viscoelastic
tic flows governed by differential constitutive
planar contraction flow. In ESAFORM, 2001.
equations. J. Non-Newt. Fluid Mech., 59, 215–
243, 1995.
6. F. P. T. Baaijens. Numerical experiments
7


 





  
  




Figure 3. Définition de la géométrie du problème tridimensionnel

Figure 4. Maillage du quart du domaine de contraction


8

Figure 5. Champ de vitesses au plan de symétrie

Figure 6. Champ de vitesses au travers d’une section


9

Figure 7. Champ de vitesse au travers d’une section

  

 

Figure 8. Champ d’étirement au plan de symétrie


10

  

 

Figure 9. Champ d’étirement au travers d’une section

 

Figure 10. Champ d’étirement au travers d’une section

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