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Chapitre 02 Modélisation et simulation de la turbine éolienne

II.1.Introduction :
Depuis l’avènement des moulins à vent jusqu’aux premiers aérogénérateurs, la technologie
des aéromoteurs (ou capteurs éoliens) a connu une évolution fulgurante surtout ces dernières
décennies notamment dans le domaine de la production d’énergie électrique.
Plusieurs technologies sont utilisées pour capter l’énergie du vent. Et leurs structures sont de
plus en plus performantes. Nous nous intéressons à l’efficacité de la conversion de l’énergie
mécanique en énergie électrique.

Différentes techniques de commande sont décrites dans le but de contrôler la puissance


aérodynamique de la turbine, et limiter cette puissance lorsque la vitesse du vent devient trop
élevées.
Des modèles analytiques de la turbine éolienne seront réalisées et comparés en utilisant
différentes méthodes d’optimisation de puissance.

II.2.Modélisation de la partie mécanique de l’éolienne :


L’éolienne capte l’énergie cinétique du vent et la convertit en un couple qui fait tourner les
pales du rotor. Trois facteurs déterminent le rapport entre l’énergie du vent et l’énergie
mécanique récupérée par le rotor : la densité de l’air, la surface balayée par le rotor et la
vitesse du vent.[17]

Figure II.15:Schéma Modèle de la turbine.

II.2.1.Modélisation de la turbine :
La vitesse du vent ou puissance éolienne est définie de la manière suivante [18]:

1 3
Pv = ρS v
2


Pv : est la puissance totale théoriquement disponible.

ρ : est la densité de l’air (1.22 kg/m³ à la pression atmosphérique à 15ºC).

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S : est la surface circulaire balayée par la turbine, le rayon du cercle est déterminé par la
longueur de la pale.

v : est la vitesse du vent.

L’expression mathématique très souvent utilisée pour modéliser la vitesse de vent est donnée
par :

v v (t)=10+ 0.2sin (0.1047 t)+2 sin(0.2665t )+ sin(1.2930 t)+0.2 sin(3.6645 t )

Figure II.16:Profil de la vitesse du vent

En réalité, le dispositif de conversion (la turbine éolienne) extrait une puissance


aérodynamique inférieure à la puissance disponible PV .

P 1
aer =¿C p × P v =C p (β , λ) ρS v 3 ¿
2

Le coefficient de puissance, représente le rendement aérodynamique de la turbine éolienne


(P ¿ ¿ aer /P V )¿ .Il dépend de la caractéristique de la turbine [18].

Ce coefficient varie avec l’angle d’orientation des pales (β) et le ratio de vitesse (λ).
Le ratio de vitesse est défini comme le rapport entre la vitesse linéaire des pales et la vitesse
du vent :

R Ω turbine
λ=
v

Où Ωturbine est la vitesse de la turbine.

Connaissant la vitesse de la turbine, donc le couple aérodynamique directement déterminé


par

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Paer 1 3 1
Caer= =Cp ρS v
Ωturbine 2 ΩΩturbine

II.2.1.1.Le coefficient de puissance Cp :


Le coefficient C p caractérise le niveau de rendement d'une turbine éolienne. Le rapport entre
la puissance extraite du vent et la puissance totale théoriquement disponible [19] [20]. pour
ce type de turbine, le C p donnée suivant :
C5
C2
Cp=f (λ , β )=C 1[(( )−C 3 × β−C 4)× e λi +C 6 × λ ] 𝐶1 = 0,5176 ; 𝐶2 =
λi
116 ; 𝐶3 = 0,4 ; 𝐶4 = 5 ; 𝐶5 =- 21 ; 𝐶6 = 0,0068 ;
Avec :
1 1 0.035
=( )– ( 3 )
λi λ+0.08∗β β +1

Le ratio de la vitesse est défini comme le rapport entre la vitesse linéaire des pales et la
vitesse du vent :

Ωt R
λ=
v
Ωt : vitesse de rotation la turbine.

𝑅: La longueur de la pale.

v: La vitesse moyenne du vent.

λ: La vitesse spécifique de la turbine

𝛽 : L’angle de l’orientation de la pale.

Ainsi comme il est illustré dans la figure (II-18), il est possible de constater que le coefficient
de puissance évolue en forme de cloche, le maximum de celle-ci (𝐶𝑝 = 0.48) est atteint pour
une valeur du rapport d’avance λ = 8.2 , et de l’angle d’orientation des pales β= 0.Avec cette
valeur la turbine fonctionne avec le rendement maximum théorique. Dans la suite de notre
travail une commande adaptée sera élaborée pour atteindre ce point de fonctionnement.

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Figure II.17 : Coefficient de puissance Cp en fonction de⅄ et β

II.2.2.Modèle du multiplicateur :
Le multiplicateur de vitesse est la liaison entre la turbine et le générateur. Il a pour but
d’adapter la vitesse de la turbine, assez lente à celle que nécessite la génératrice [21].

Figure II.18:Modèle mécanique du multiplicateur [21].

Ωmec =GΩtur

Où :
Ωmec : est la vitesse angulaire de rotation de la génératrice (rad /s) ou (tr/mn). Le
couple mécanique de la turbine éolienne est divisé par le rapport de multiplicateur pour
obtenir le couple mécanique sur l’arbre du générateur [19].

1
C mec = C
G aer
Où : G : rapport de multiplication.

C mec: Couple mécanique sur l’axe du générateur en (N. m).

II.2.3.Modèle de l’arbre mécanique :

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Le modèle mécanique proposé considère l’inertie totale J constituée de l’inertie de la turbine


reportée sur le rotor de la génératrice.

Jturbine
J= 2
G +J g

La modélisation de la transmission mécanique se résume donc comme suit :

dΩmec
J =C mec
dt
Le couple visqueux étant proportionnel à la vitesse, nous aurons:

C vis=f × Ωmec

Figure II.19:Modèle d’une turbine éolienne [22].

Figure. II.20:Schéma électrique équivalent de la turbine d’une éolienne [22]

L’équation mécanique qui gère un tel ensemble est donnée par[18] :

C mec =C g−C em −C vis

d Ωmec
C g−C em =J + f . Ωmec
dt

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1
Ω mec=
(J s + f )(C g−C em )

Le schéma bloc (Figure II.6) correspondant à cette modélisation de la turbine se déduit


aisément des équations précédentes. Cette dernière génère le couple aérodynamique qui est
appliqué au multiplicateur. Les entrées de la turbine sont la vitesse du vent V, l’angle
d’orientation des pales β, et la vitesse de rotation de la turbine Ωturbine . Le modèle du
multiplicateur transforme la vitesse mécanique Ωmec et le couple aérodynamique C aér
respectivement en vitesse de la turbine Ωturbine en couple de multiplicateurC g. Le modèle de
l’arbre décrit la dynamique de la vitesse mécanique Ωmec , il a donc deux entrées : le couple du
multiplicateurC g, le couple électromagnétique C em fourni par la génératrice. Le schéma
montre que la vitesse de la turbine Ωturbine peut être contrôlée par action sur deux entrées :
l’angle de la pale β et le couple électromagnétique de la génératrice C g. La vitesse du vent V
est considérée comme une entrée perturbatrice à ce système, [23].

Figure. II.21:Schéma bloc du modèle de la turbine.

II.3.Stratégies de commande de la turbine éolienne :


Les stratégies de commande des systèmes de génération éoliens de moyenne et grande
puissance à vitesses variables et à régulation de puissance « pitch » utilisées notamment pour
les aérogénérateurs sont basées sur les deux courbes illustrées sur la (Figure II-23), qui sont
déduites des données aérodynamiques de la turbine [23],

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Figure II - 22 : caractéristiques puissance, vitesse du vent et vitesse de rotation [24].

(a) Puissance mécanique en fonction de la vitesse du vent.


(b) Puissance électrique en fonction de la vitesse de rotation de la turbine.

Figure II. 23 : Caractéristiques puissance, vitesse de vent [25] .

L’objectif de cette régulation est double, d’une part de protéger l’éolienne par vent fort et
d’autre part de délimiter la puissance. En effet, la turbine éolienne est dimensionnée pour
fournir une puissance nominale Pn à une vitesse de vent nominale V nom , au delà de cette
vitesse les paramètres de la turbine doivent évoluer afin de fournir la puissance nominale et de
ne pas produire au-delà d’une vitesse maximale Vmax qui pourrait endommager la turbine.
On peut définir quatre zones de fonctionnement :

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 la zone I : le vent n‟est pas suffisant pour faire fonctionner la turbine.


 la zone II : la puissance fournie par l’arbre va dépendre de la vitesse du vent.
 la zone III : la vitesse de rotation est maintenue constante par régulation de la vitesse
et la puissance P fournie reste égale à Pn.
 la zone IV : la vitesse de vent est trop importante, pour ne pas détériorer le générateur
éolien, les pales de la turbine sont mises en drapeaux (β =90°)

II.5.Résultats de simulation :

Figure II.24 : schéma bloc simulation de la turbine.

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a) Vitesse de vent

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b) Evolution de Cp

c) Evolution de puissance de la turbine

d) Vitesse de la turbine

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e) Evolution de la vitesse spécifique

f) Couple de la turbine

Figure II.25 : Résultats de simulation de la turbine.

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Interprétation des résultats :

D’après les résultats de simulation de la turbine à vitesse variable on constate :

A travers l’évolution du coefficient de puissance, nous pouvons remarquer que celui-ci


est dans le voisinage de sa valeur Cp =0.45.

Le coefficient Cp prend toujours une forme d’allure croissante pendant le temps de


démarrage, puis il se met à osciller ce qui montre clairement l’influence du profil du vent sur
le coefficient Cp de la turbine.

La vitesse spécifique λ prend toujours une forme croissante pendant le temps de


démarrage, puis elle se met à osciller autour de la valeur λ= 7.82 et montre l’influence du
profil du vent sur le coefficient λ de la turbine.

La puissance du turbine prend toujours une forme croissante pendant le temps de


démarrage, puis elle se met à osciller autour de la valeur P aéro = 4000 watt.

La courbe de couple prend toujours une forme croissante pendant le temps de


démarrage, puis elle se met à osciller autour de la valeur ( Caéro = 143 N.m) mais on remarque
la perturbation que crée le profil du vent sur le couple de la turbine ce qui génère des
vibrations indésirables au fonctionnement du système.

La courbe de la vitesse de rotation de la turbine prend toujours une forme croissante


pendant le temps de démarrage, puis elle se met à osciller autour de la valeur (Ω = 28.2
rad/sec).

II.6.Conclusion :
Dans ce chapitre, en première partie, on a présenté la modélisation du système éolien, basé sur
la turbine et son convertisseur mécanique, le multiplicateur, et l’équation dynamique de
l’arbre de génératrice. Cette partie est un élément essentiel dans la conversion éolienne.

Dans la deuxième partie de ce chapitre, une interprétation sur la simulation du système éolien
globale.

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