Les propriétés dynamiques du vent sont capitales pour l’étude de l’ensemble du système de conversion d’énergie car la puissance éolienne, dans les conditions optimales, évolue au cube de la vitesse du vent. La vitesse du vent est un vecteur tridimensionnel. Néanmoins, la direction du vecteur de vitesse du vent considéré dans ce modèle se limite à une dimension. A noter que l’orientation du vent dans le plan horizontal n’a pas d’importance pour une voilure à axe vertical. Les voilures à axe vertical sont dépourvues de tout dispositif d’orientation des pales (la surface active est toujours considérée face au vent). Le modèle comportemental de vent peut donc être simplifié considérablement. La vitesse du vent est généralement représentée par une fonction scalaire qui évolue dans le temps. 𝑉𝑣= 𝑓(𝑡) (3.1) La vitesse du vent sera modélisée, dans cette partie, sous forme déterministe par une somme de plusieurs harmoniques : 𝑉𝑣 (𝑡) = 10 + 0.2 sin(0.1047𝑡) + 2 sin(0.2665𝑡) + sin(1.2930𝑡) + 0.2(3.6645𝑡) (3.2) 3.1.2 Modèle de la voilure Une voilure éolienne transforme l’énergie de la masse d’air en mouvement et délivre une puissance mécanique caractérisée par la vitesse de rotation et le couple mécanique. [10] La voilure, utilisée dans le cadre de notre travail, est une éolienne Savonius type Modi et Fernando à axe vertical. (Figure : 3.2)
Figure : 3.2 : Voilure à axe vertical de type Savonius
Sa surface utile est estimée à : S = 2RH (3. 3) avec : R : Le rayon de la voilure, H : La hauteur de la voilure La puissance éolienne disponible sur l’arbre de la voilure, extraite de la puissance du vent est donnée par : 1 𝑃𝑒𝑜𝑙 = 𝐶𝑃 𝑆𝑉𝑣3 (3.4) 2 Où est la masse volumique de l’air en kg.m-3, S la surface balayée par la turbine en m2, Vv la vitesse du vent en m/s. CP (coefficient de puissance) est un paramètre sans dimension qui exprime l’efficacité de la voilure dans la transformation de l’énergie cinétique du vent en énergie mécanique. Pour une voilure donnée, ce coefficient est fonction de la vitesse du vent, de l’angle de calage, et de la vitesse de rotation de la voilure. CP est en fait souvent donné en fonction de la vitesse réduite définie par : 𝑅Ω = (3.5) 𝑉𝑣 Où Ω est la vitesse mécanique de la turbine en rad/s. La courbe CP d’une voilure Savonius optimisée, de caractéristiques géométriques (R = 0.5 m, H = 2 m et S = 2 m2) simulée sur un logiciel élément finis de mécanique des fluides (Star CD) est donnée par la Figure. 3. 3.
Figure. 3. 3: Courbe caractéristique de la voilure Savonius
L’équation analytique de CP en fonction de résultante de l’interpolation, est donnée par : 𝐶𝑃 () = −0.129923 − 0.116812 + 0.45406 (3.6) La courbe présente un facteur de puissance maximal CPopt=0.22 pour opt=0.8 Le couple éolien peut être obtenu en divisant l’expression de la puissance (3. 4) par la vitesse de rotation de l’arbre mécanique Ω. En combinant (3.4), (3.5) et (3.6), l’expression du couple éolien en fonction de la vitesse du vent et de la vitesse mécanique de la turbine est donnée par : 1 𝐶𝑎𝑒𝑟𝑜 = 𝑆[−0.12992𝑅 3 Ω2 + 0.11381𝑅 2 𝑉𝑣 Ω + 0.45406𝑅𝑉𝑣2 ] (3.7) 2 3.1.3 Modélisation du couplage mécanique entre la turbine et la génératrice La représentation mécanique de la chaîne éolienne tout entière est très complexe. Les éléments mécaniques de l’aérogénérateur et les forces subies ou transmises à travers ces éléments sont nombreux. Il faut par conséquent faire un choix des éléments et des grandeurs liées à ces éléments que l’on souhaite intégrer dans le modèle. Dans notre travail, nous avons adopté un modèle simplifié, qui caractérise le comportement mécanique de la chaîne dans son ensemble.
Figure 3.4 : Le couplage mécanique entre la turbine et la machine électrique
L’équation différentielle qui caractérise le comportement mécanique de l’ensemble turbine et génératrice est donnée par : 𝑑Ω (𝐽𝑡 + 𝐽𝑚 ) = 𝐶𝑒𝑜𝑙 − 𝐶𝑒𝑚 − (𝑓𝑚 + 𝑓𝑡 )Ω (3.8) 𝑑𝑡 avec : Jm : inertie de la machine ; fm : coefficient de frottement de la machine ; J t : inertie de la turbine ; ft : frottement des pâles ; Ceol : le couple statique fournie par l’éolienne. Nous disposons uniquement des paramètres mécaniques de la machine et de l’inertie de la voilure. C’est pour cela que dans notre application, nous ne considérons que le coefficient de frottement associé à la génératrice (celui de la voilure n’est pas pris en compte). J=Jt+JmJt (3.9) f=ft+fmfm Par suite, le modèle qui caractérise le comportement mécanique de la chaîne éolienne est donné par l’équation différentielle suivante : 𝑑Ω 𝐶𝑒𝑜𝑙 = 𝐽𝑡 + 𝐶𝑒𝑚 + 𝑓𝑚 Ω (3.10) 𝑑𝑡