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 3) Domaine d’utilisation du moteur Asynchrone 

:
Le moteur asynchrone est, de beaucoup, le moteur le plus utilisé dans l’ensemble des
applications industrielles, du fait de son faible cout, de son faible encombrement, de son bon
rendement et de son excellente fiabilité.
Son seul point noir est l’énergie réactive, toujours consommée pour magnétiser l’entrefer. Les
machines triphasées, alimentées directement sur le réseau, représentent la grande majorité
des applications ; supplantant les machines monophasées aux performances bien moindres
et au couple de démarrage nul sans artifice.
Autrefois, sa mise en œuvre (démarrage et variation de vitesse) se révélait compliqué mais
tout cela s'est résolu grâce aux progrès de l'électronique de puissance. La conséquence de ce
développement de l'électronique de commande fait que le moteur asynchrone est
maintenant utilisé dans des domaines très variés :
- Transport (TGV est, tramways)
- Industrie
- Production d'énergie (éolienne).

 6) Couplage du moteur Asynchrone  :


Le couplage des enroulements statorique permet de faire fonctionner les moteurs
asynchrones sous deux tensions. Ce couplage est fonction de la tension du réseau et de la
tension que peuvent supporter les enroulements.
- Repérer la plaque signalétique sur laquelle le constructeur à indiquer les
caractéristiques du moteur.
- Localiser sur la plaque signalétique la tension réseau sur lequel sera raccordé le
moteur
- Extraire les indications se reportant aux tensions admissibles par le moteur
asynchrone ainsi que les couplages possibles.
-

 Couplage des enroulements en étoile.

 Couplage des enroulements en Triangle.

 Le couplage étoile :
Le couplage en étoile consiste à réaliser une étoile à trois branches avec les 3 enroulements
du moteur. Le point milieu forme ainsi un point neutre artificiel. Chaque enroulement est
alimenté sous une tension simple "V" entre phase et neutre. C'est-à-dire, la tension entre
phase "U" (tension composée) divisé par racine de 3.

 Le couplage triangle  :
Le couplage en triangle consiste à réaliser un triangle avec les 3 enroulements du moteur.
Chaque enroulement est alimenté par une tension composée (entre phase).
De ce fait, deux tensions d'alimentation sont possibles pour chaque moteur. Ces tensions
sont généralement inscrites sur la plaque signalétique du moteur. On retrouve la tension
supportée pour le couplage étoile et pour le couplage triangle par les enroulements. La plus
petite tension correspond à la tension maximale que pourra supporter un enroulement donc
cela correspond au couplage triangle.
 Le couplage étoile-triangle :
Le démarrage étoile-triangle est un mode de démarrage permettant un démarrage plus
progressif des moteurs électriques asynchrones triphasés. Cela permet de limiter les
contraintes mécaniques trop importantes pour les équipements à motoriser et/ou le pic de
courant de démarrage.
Dans un démarreur étoile triangle, le démarrage est réalisé en deux temps : une première
phase permet de démarrer le moteur avec un couplage étoile. Cette phase dure quelques
secondes. Lorsque le moteur a démarré, le dispositif de commande déclenche la seconde
phase : le couplage en triangle. Le mécanisme de commande doit impérativement comporter
un interverrouillage mécanique et/ou électrique afin d’éviter que les deux couplages ne
soient réalisés en simultanément.
Ce système est réalisé à l’aide de deux contacteurs : le premier commande le couplage étoile
et le second, le couplage triangle. Le décalage temporel est réalisé à l’aide d’un bloc de
contact temporisé.

 9) Caractéristique couple-vitesse et point de fonctionnement :

D’après le modèle élaboré précédemment, la puissance électromagnétique est donc égale à :
Le couple électromagnétique a donc pour expression :

Or, en négligeant la résistance R1 des enroulements du stator, donc en supposant V1 = Ve on


peut écrire :

D’où l’expression du couple électromagnétique :

Cette expression peut finalement s’écrire sous la forme :


Avec :

L’allure du couple en fonction du glissement est alors la suivante :


Cette courbe fait apparaître les deux comportements de la machine asynchrone, linéaire et
hyperbolique. Pour de faibles glissements, la courbe caractéristique est linéaire, et on a :
Au-delà de cette partie linéaire, le comportement peut engendrer une instabilité. Le
fonctionnement hypo synchrone est le fonctionnement normal d’un moteur asynchrone. Le
fonctionnement hypersynchrone correspond au fonctionnement normal d’une génératrice. Cd
représente le couple de démarrage.

 Point de fonctionnement  :
On va ici étudier comment trouver le point de fonctionnement du moteur (c'est à dire le
couple fourni et la vitesse de rotation) lorsque l'on accouple le moteur à une charge
mécanique.
Deux méthodes de détermination sont possibles :
a) Par le calcul :
Le couple de la charge mécanique peut s'exprimer en fonction de la vitesse de rotation.
Ex : Si le moteur est destiné à entrainer un ventilateur, le couple de charge du ventilateur est
proportionnel au carré de la vitesse. On a Cr=k.N²
Pour obtenir la vitesse de fonctionnement, il suffit alors d'écrire l'égalité entre le couple
fourni par le moteur et le couple de charge, puis on résout l'équation : Cu= Cr, qui devient
Cem=Cr si le couple de perte est négligé (pertes mécaniques).
b) Graphiquement :
On obtenir directement C et Ω en traçant sur le même graphe la caractéristique Cu=f (Ω) et
Cr= f(Ω). Souvent, on néglige le couple de perte (pertes mécaniques), on a alors Cu=Cem.
Exemple : Pour une application de pompage le couple est proportionnel à la vitesse Cr=k ×N.
On obtient alors le tracé suivant :
Le point de fonctionnement est alors obtenu par l'intersection des deux courbes. On lit donc
graphiquement la valeur de la vitesse et du couple.

 12) Bilan de puissance et le rendement  :


a) Bilan des puissances au stator :
Puissance absorbée : Pa =U.I.√3.cos j (puissance électrique en W)
I : Courant de ligne en (A)
Cos ɕ : facteur de puissance du moteur
Pertes par effet Joule :
- Si R est la résistance mesurée entre deux bornes de phases : Pjs = 3/2. R. I² (puissance
électrique en W).
- Si R est la résistance d'un enroulement : dans ce cas il faut tenir compte du couplage
du stator.
Couplage en étoile : pjs = 3.R.I² (puissance électrique en W)
Couplage en triangle : pjs = 3.R.J² (puissance électrique en W)
Pertes magnétiques : pfs = Constante
Puissance transmise au rotor : Ptr = Pa - pjs - pfs
a) Bilan des puissances au rotor :
Pertes par effet Joule : pjr = g.Ptr (puissance électrique en W)
Puissance électromagnétique : Pem = Ptr - pjr et Pem= Tem.W (puissance mécanique en W)
Pertes mécaniques : pméc= Constante
Puissance utile : Pu = Tu .W et aussi par Pu = Ptr - pjr – pméc

Rendement :
Rendement du moteur : h= Pu/ Pa
Essai à vide ( Tu = 0 N.m et n = ns) : on a alors pméc+ pfs= Pa0 - pjs0
Essai en charge : Tu = Pu / W =Tr en régime permanent

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