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ISEFC – Master EER – AU : 2023-2024

TP N°2 :
Etude des caractéristiques d’une machine asynchrone triphasé
1- Objectifs du TP

 Mesurer la résistance interne des enroulements de la machine.


 Réaliser les essais nécessaires sur la machine pour déterminer ces
caractéristiques mécaniques et électriques.

2- PREPARATION

Rappeler les formules qui permettent d’obtenir :

 Le glissement du rotor
 Les pertes Joule rotoriques
 Le rendement
 Donner les caractéristiques mécaniques et électriques de la machine mise à votre
disposition.

3- TRAVAILPRATIQUE

Durant cette séance de TP, on se propose d’effectuer les essais suivants sur la machine :

 Essai à vide d’un moteur asynchrone triphasé


 Essai en court circuit d’un moteur asynchrone triphasé
 Mesure de la résistance d'enroulement d’un moteur asynchrone triphasé
 Essai en charge d’un moteur asynchrone triphasé avec frein à courant parasites

3-1- Essai à vide du moteur asynchrone triphasé

Cet essai à pour but de déterminer les valeurs des pertes à vide P0 et du courant à vide I0 en
fonction de la tension appliquée à la machine. Pour réaliser cet essai on aura besoin de :
3 Ampèremètres
1 Voltmètre
2 wattmètres
Le montage de mesure est donné par la figure 1.

Figure 1 : schéma de montage de l’essai à vide du moteur

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a- Réaliser le câblage du montage de la figure 1.

En partant d’une tension supérieure de 20% de la tension nominale et prélèvera les


différentes valeurs de courant, des puissances indiquées par les wattmètres pour des
valeurs de tension d’alimentation décroissantes.

On rappelle que
P0
P0 = P13 ± P 23, Cos (ϕ 0) =
3.U .I 0
b- Remplir le tableau suivant :
N0 : Vitesse de rotation du moteur

U12 I0 P13 P23 P0 Cos(ϕ0) N0

c- Tracer sur le même graphique les courbes


P0 = f(U) , I0 = f(U) et Cos(ϕ0) = f(U).
d- Déduire les valeurs de P0, I0 et Cos(ϕ0) correspondant à la tension nominale du
moteur.
Pour séparer les pertes fer des pertes mécaniques, on doit tracer la courbe P0 = f(U2) et
déduire ces deux types de pertes comme indique la figure 2.

Figure 2 : Séparation des pertes fer et des pertes mécaniques au cours de l’essai à vide.

e- A partir du tableau précédent, tracer la caractéristique P0 = f(U2) et déduire les


pertes fer et les pertes mécaniques de cette machine.
f- Interpréter les résultats obtenus.

3-2- Essai en court circuit du moteur asynchrone triphasé

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L'essai en court-circuit a pour objectif principal de déterminer l'intensité du courant absorbé


et le cosϕ, lorsque le moteur est alimenté avec rotor bloqué.
Cet essai permet de calculer les paramètres équivalents série du moteur (Xe - Re Ze) et, si
l'on dispose d'un dynamomètre, de procéder à la mesure du couple de démarrage.

En fonctionnement avec rotor bloqué, le moteur asynchrone est considéré en court-circuit


car les enroulements du stator et du rotor se trouvent en parfaite similitude électrique avec
le primaire et le secondaire d'un transformateur statique fonctionnant en court-circuit.

Ce n'est que lorsque l'on maintient bloqué le rotor que l'on annule la puissance mécanique
engendrée, et par là également la résistance équivalente; dans ce cas, le rotor est en parfait
court-circuit électrique sur lui-même.

L'essai en court-circuit s'effectue habituellement sous des tensions convenablement


réduites, de manière à faire circuler des courants dont l'intensité n'est pas très supérieure à
celle indiquée sur la plaque. Les valeurs sous la pleine tension nominale (qui sont celles qui
nous intéressent) s'obtiennent ensuite en admettant la proportionnalité directe intensité-
tension et la proportionnalité quadratique puissance-tension.

Il est bien de commencer l'essai par les valeurs plus élevées de courant, sur la machine à
température ambiante. De cette façon, en effectuant rapidement les lectures, on à la
certitude que le réchauffement limité des enroulements est pratiquement constant pour
toute la série de lectures de courants plus élevés à ceux plus réduits; ainsi on ne cours pas le
risque d'altérer l'allure des caractéristiques, étant celles-ci liées à la résistance équivalente et
donc à la température.

Le blocage du rotor est effectué par des dispositifs et souvent il peut être effectué avec les
mains. En effet la basse tension d'alimentation est presque totalement employée pour
dépasser les chutes de tension ohmiques et à produire flux de dispersion. Le flux
d'enchaînement stator-rotor et, de conséquent, le couple moteur développé, résultent
pourtant très réduits.

L'essai de court-circuit devrait donc être effectué en bloquant le rotor dans une position
intermédiaire entre celles d'intensité du courant d'utilisation maximale et minimale, mais
cette opération présente des difficultés extrêmes, car le rotor tend à se mettre en position
de courant minimal. On fait alors recours à un artifice commode: au lieu de maintenir bloqué
le rotor, on le laisse tourner très lentement, de manière uniforme.
Les aiguilles des instruments oscilleront ainsi automatiquement autour d'une indication
moyenne, de lecture facile. La très faible vitesse du rotor n'aura pas la moindre incidence sur
le fonctionnement, puisqu'il est tout à fait négligeable par rapport à celle du champ
tournant.

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a- Réaliser le schéma de montage de la figure 1.


b- Remplir le tableau suivant :

U12cc Icc P13 P23 Pcc Cos(ϕcc)

c- Tracer sur le même graphique les courbes Pcc = f(Icc), Ucc = f(Icc) et Cos(ϕcc) =
f(Icc).
d- Calculer les paramètres équivalents de la machine à tension réduite:

 Impédance équivalente par phase: Ze = VCC/ICC


 Réactance équivalente par phase: Xe = Ze.sin(ϕcc)
 Résistance équivalente par phase : Re = Ze.cos(ϕcc)

e- Calculer les paramètres équivalents de la machine à tension nominale:

 Courant de court circuit à tension nominale : ICC(Vn) = Icc.Vn/VCC


 cos(ϕcc) à tension nominale: = cos(ϕcc) à tension réduite
 Puissance de court circuit à tension nominale:
Pcc(Vn) = 3.Vn.ICC(Vn).cos(ϕcc)

3-3- Mesure de résistance d’enroulement de la machine

Pour effectuer cette mesure on pourra utiliser la méthode volt-ampère-métrique.


Pour éviter d'échauffer les enroulements, le courant d'essai sera limité à 10% environ du
courant nominal de phase. Le montage de mesure est donné par la figure 3.

Figure 3 : schéma de montage de mesure de la résistance d’enroulement du moteur

a- Réaliser le montage de mesure permettant de mesurer la résistance de chaque


enroulement du moteur soit RE1, RE2 et RE3.
b- Calculer la résistance moyenne d’une phase équivalente en étoile

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( r = (RE1+RE2+RE3)/6) et remplir le tableau suivant :

RE1 RE2 RE3 r

c- Refaire les mêmes mesures pour un couplage triangle.


d- Comparer les valeurs obtenues pour les deux couplages.

3-4- Essai en charge d’un moteur asynchrone triphasé avec frein à courant parasites

Cet essai permet la mise en évidence du comportement de la machine dans les conditions de
travail effectif et est donc nécessaire une charge mécanique a appliquer à l'arbre du moteur
en preuve.

La charge mécanique est composée, dans le cas spécifique, du frein à courant parasite qui
permet une régulation graduelle de l'effet freinant, à travers la régulation du courant
continu qui coule dans ses électro magnétos.

Le schéma du montage de cet essai est donné par la figure 4.

Figure 4 : Schéma de montage de l’essai en charge de la machine.

a- Réaliser le câblage du montage de mesure donnée par la figure 4.


b- En faisant varier la tension d’alimentation du frein, remplir le tableau suivant :

I(A) U(V) Pa(W) N(tr/min) Tu(N.m) Pu(W) g(%) Cos(ϕ) η (%)

π Pa Pu
Pa = P13 + P 23, Pu = Tu.Ω = Tu. .N , Cos(ϕ ) = ,η=
30 3.U .I Pa
c- Tracer les courbes Tu=f(N), I =f(Pa), Cos(ϕ)=f(Pa) et η =f(Pa). Interpréter les courbes
obtenues.

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