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Travaux Dirigés

Moteurs alternatifs
Master 1ère année C.S.E.E
2023-2024

F. CAMUS
Ecorché Moteur Asynchrone

francois.camus@univ-grenoble-alpes.fr
http://chamilo.univ-grenoble-alpes.fr/courses/PAX7EEAE
Version du 6 décembre 2023

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1
T.P. Moteurs alternatifs

TD 1 : Manipulation 1 : Identification du schéma


équivalent et Essais directs d’une MAS
1 Travail demandé
Vous devez faire une préparation de chaque TP. Je vérifierai et noterai les préparations au début de chaque
séance. A l’issue de la séance de travaux pratiques, un compte rendu de manipulation est rendu. La note de TP
est la moyenne obtenue aux différents compte rendus pondérée par une note de préparation et un coefficient
individuel de présence et participation en TP entre 0 et 100 %.

1.1 Recommandations :
Ces travaux pratiques nécessitent d’être préparés au préalable afin de pouvoir consacrer la séance aux mani-
pulations. La préparation d’un TP consiste à :
— Lire la totalité du texte,
— Répondre aux questions du paragraphe préparation,
— Réfléchir aux manipulations qui seront effectuées : types d’appareil à utiliser, possibilités d’erreurs dues aux
mesures ou aux modèles, choix d’une présentation judicieuse des résultats (courbes, valeurs ou tableaux,
...).
Pensez à prendre une clef USB pour récupérer les oscillogrammes . . ., ou, à défaut, un smartphone pour
prendre des copies d’écran, des photos de votre montage. D’autre part, un minimum de précautions opératoires
est à respecter :
— Placement a priori des appareils de façon à respecter les contraintes de sécurité et d’ergonomie ;
— Câblage puissance et mesures d’intensité en partant de la charge (fils rouges ou verts suivant calibre) ;
— Câblage commande et mesures de tension (fils bleus).
— Connection du conducteur PE à tous les appareils à masse métallique.

1.2 Compte-rendu :
Ne pas oublier de rédiger votre compte rendu correctement en faisant apparaître par exemple :
— Préparation théorique, schéma de principe, prédétermination des grandeurs, . . ..
— Schéma de mesure complet (avec les appareils leurs types, gammes, calibres, . . ..)
— Précautions, procédure de démarrage ou de réglage du point de fonctionnement,
— Conditions de l’essai,
— Courbes ou graphiques ou valeurs numériques relevées,
— Commentaires sur la forme des signaux ou des courbes, sur les valeurs mesurées,
— Analyses : explication des phénomènes observés, comparaison avec la théorie,
— Conséquences : ça marche, ça marche pas, ça marche bien, ça marcherait mieux si, . . .
— Conclusion.

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1.3 Rédaction
Je vous demande d’adopter, pour la rédaction, la convention suivante :
— X t h : valeur théorique
— X # : valeur mesurée directement avec appareil de mesure
— X r e f : valeur de consigne ou de réglage
— Xe : valeur estimée à partir de valeurs mesurées et de relations théoriques
— X n : valeur nominale
— X cc : valeur en court-circuit ou essai rotor bloqué
— X o : valeur à vide
— ...
Exemple : On souhaite connaître la tension simple d’un reseau triphasé de tension composée U t h = 400 [V ]. On
règle la source à U r e f = 400 [V ], on mesure la tension composée U # = 400 [V ], on estime la tension simple à
#
Ve = U
p = 230, 9 [V ]
3

2 Préparation

2.1 Identification du schéma équivalent


La plaque signalétique du moteur étudié indique : LEROY SOMER LSMV90L

[V] f Sn [H z] [A] Nn [t r /mi n] P mn [kW ] cos(Φn )


230/400 50 5,5 / 3,2 1435 1,5 8,40.10-01

Il s’agit d’un moteur à cage.


1 – Donnez les valeurs numériques du couple nominal, du glissement nominal, du courant nominal,
2 – Quels sont les différents essais permettant de mesurer le schéma équivalent ? Précisez les conditions de
chaque essai,
3 – Donnez l’expression de la valeur de chaque élément du schéma en fonction des grandeurs mesurées,
4 – L’alimentation du moteur est obtenue par un alternostat triphasé de puissance nominale S n = 4[kV A] et qui
délivre une tension triphasée réglable entre 0 et 230/400 [V] :
– Quel est le couplage du moteur ?
– Quel est le courant de ligne maximal de l’alternostat ?
5 – Prévoir les schémas de câblage de chaque essai (Identification du schéma équivalent et essais directs) en
prenant soin de préciser le calibre de chaque appareil de mesure.

2.2 Fonctionnement en charge


Écrire un script Python qui permet de tracer les courbes théoriques suivantes dans la plage utile de fonctionne-
ment en fonction des paramètres du schéma équivalent et des conditions d’alimentation (Vous tiendrez compte
de pertes mécaniques que l’on supposera constantes) :
1 – C m = f (Ω)
2 – I S = f (Ω)
3 – η = f (Ω)
4 – cos(Φ) = f (Ω)
Compléter votre script afin de superposer les courbes mesurées directement aux courbes estimées à l’aide du
schéma équivalent. Exemple :

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Umes = [1.23 2.53 3.23];


Imes = [0.23 5.35 12.36];
Rmes = 0.42;
Uest = Rmes*Imes;
plot (Imes,Umes,Imes,Uest)

2.3 Essai de lâcher


Un essai de lâcher consiste à couper l’alimentation du moteur (C m = 0) et à enregistrer l’évolution temporelle
de la vitesse Ω lors du ralentissement.
dΩ
A partir de l’équation fondamentale de la dynamique C m − C r = J . et en supposant que le couple résistant est
dt
de la forme C r = C u + C p avec C u le couple utile et C p le couple de pertes mécaniques (dont on supposera que
l’expression est C p ≈ f .Ω+C 0 ), écrire la solution de l’équation différentielle en fonction de f , C 0 et J lors de l’essai
de lâcher à vide (C u = 0). Tracer la courbe Ω(t ).

3 Manipulation

3.1 Identification du schéma équivalent


Tout est dans le titre, faites les essais permettant d’estimer les éléments du schéma équivalent.

Remarques sur l’essai à vide :


L’essai à vide sert, entre autres, à déterminer les pertes fer. Lors de l’essai à vide, le moteur tournant est aussi soumis
à des pertes mécaniques P pm .
La difficulté est de distinguer (séparer) la valeur des pertes fer P f S 0 des pertes mécaniques P pm0 à partir de la seule
mesure de la puissance électrique absorbée P S 0 :
A vide, le bilan de puissances de la MAS donne : P S 0 = P J S 0 + P f S 0 + P pm0 . En mesurant P S 0 et en estimant P J S 0 (à
partir de la mesure de R S et de I S 0 : P J S 0 = 3.R S .I S20 ), on peut estimer la somme des pertes restantes P f S 0 + P pm0 :
#
S + P pm 0 ) = P S 0 − P J S 0
(P f ã g
0

Pour « séparer les pertes », vous ferez plusieurs essais à vide sous une tension d’alimentation de valeur différente (par
ex. 50.%, 70%, 90 % de la tension nominale) et vous supposerez :
— que les pertes mécaniques sont inchangées (la vitesse n’a pas changé)
— que les pertes fer s’écrivent sous la forme P f S = f (VS ) = k f .VS2 .
Avec ces différents essais à vide sous tension différente, vous pourrez tracerez la courbe (P f S 0 + P pm0 ) = (k f .VS2 +
P pm0 ) = f (VS2 ) puis par une regression linéaire vous idendifierez k f et P pm0 . Enfin vous en déduirez P f S 0 = k f .VS0
2
.

Cette méthode donne parfois des résultats « bizarres » . . .. . .Vous pouvez aussi estimer la valeur des pertes mécaniques
à partir de la mesure de la vitesse à vide NO qui n’est pas strictement égale à la vitesse de synchronisme NS . Le couple
de pertes C p peut etre estimé en supposant que la caractéristique de couple moteur C m est linéaire dans la zone utile :
C mn C mn
Cm ≈ .(NS − N ) soit C p ≈ .(NS − NO )
NS − Nn NS − Nn

3.2 Essais directs : Fonctionnement en charge


Le moteur asynchrone entraîne une génératrice à courant continu débitant dans un banc de charges résistif
permettant d’obtenir un couple résistant réglable et ainsi de changer le point de fonctionnement du moteur asyn-
chrone.
Le moteur est alimenté sous la tension nominale. Relevez les caractéristiques suivantes dans la zone utile de fonc-
tionnement :
1 – C m = f (Ω)
2 – I S = f (Ω)

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3 – η = f (Ω)
4 – cos(Φ) = f (Ω)
L’alternostat étant de puissance nominale proche de celle de la MAS, pensez à ajuster la tension d’alimentation
en permanence au fur et à mesure que la charge varie.

3.3 Couple de pertes mécaniques et Inertie


Réalisez un essai de lâcher à vide mécaniquement (C u = 0) et enregistrez la décroissance de la vitesse à l’aide
d’un oscilloscope. En déduire le moment d’inertie J de l’ensemble MAS+MS+MCC et les coefficients de frotte-
ments visqueux et secs du couple de pertes C p ≈ f .Ω +C 0 .
Pour mesurer la vitesse lors du ralentissement, on utilisera la tension d’induit de la génératrice à courant continu
qui est proportionnelle à Ω.
Remarque : pour estimer les coefficients J , f et C 0 :
— à partir de votre modèle de la décroissance de la vitesse Ω(t ) et de la mesure Ω# (t # ), vous pouvez utiliser
J C0
la méthode des moindres carrés (module scipy, fonction optimize.curve_fit) pour retrouver et (
f f
vous pouvez utiliser le script python disponible sur Chamilo)
— à partir de l’estimation de la valeur de C p obtenue lors de l’essai à vide.

4 Comparaison
Comparez mesures directes et prédictions du schéma équivalent.

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TD 2 : Manipulation 2 : Simulation d’une MAS


alimentée en ’U/f’
1 Préparation

1 – Écrire une fonction Python permettant de déterminer :


— le courant absorbé I S ,
— le couple moteur C m ,
— la puissance mécanique P m ,
— la puissance électrique P S ,
— le rendement η
en fonction de
— la valeur efficace du système triphasé d’alimentation VS ,
— la pulsation du système triphasé d’alimentation ωS ,
— la vitesse de rotation Ω
et des paramètres du schéma équivalent (R S , R R′ , NR , . . .).
2 – Quelle valeur minimale de la tension continue de l’onduleur faut il choisir dans un onduleur triphasé com-
mandé en MLI intersective pour qu’il soit capable de délivrer la tension nominale au moteur ?
3 – Pour la manipulation, vous utiliserez les valeurs du schéma équivalent et des constantes du moteur de l’IUT
que vous avez étudié au TP 1. Vous aurez donc besoin de connaitre les valeurs numériques des constantes
suivantes :

R S [Ω] L m [H ] R f [Ω] R R′ [Ω] NR [ H ] p J [kg /m 2 ]

2 Simulation

2.1 Remarque : Schéma équivalent PSIM


Dans PSIM, le modèle dynamique du moteur utilise les paramètres suivants du schéma équivalent (schéma
Régime Permanent) suivant :
R R′ RR
IS RS Lf S NR IS RS LS LR
g g
I R′ I R′

VS Lm VS Lm

Schéma équivalent valable en RP Schéma équivalent valable en RP


avec les notations du cours avec les notations PSIM
Utilisez les valeurs mesurées sur la machine identifiée lors du TP1 . Vous utiliserez les valeurs nominales du moteur
du TP1.

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2.2 Démarrage direct


Simulez un démarrage direct sous tension nominale et tracez la caractéristique C m = f (Ω) lors du démarrage.
C mn
Le moteur est chargé par un couple résistant du type C R = f .Ω, f est tel que f = .
Ωn
Pour récupérer les données de simulation PSIM dans Python, il faut créer un fichier texte contenant les échan-
tillons :
Dans Simview :

— menu Files\Save As,


— Type : Text files
Vous pouvez ensuite utiliser la fonction python recup_PSIM.py téléchargeable sur Chamilo Exemple :

donnees = recup_PSIM("fichierPSIM.txt")
t = donnees[:,0]
Is = donnees[:,1]
plt.plot (t,Is)
Superposez la caractéristique C m = f (Ω) simulée à celle obtenue à l’aide du schéma équivalent statique (votre
fonction python de la préparation).

2.3 Commande scalaire en régime permanent : alimentation sinusoïdale idéale


Pour les trois fréquences f s = 5, 25, 50 [H z], faites les simulations permettant de tracer les caractéristiques
statiques suivantes : C m = f (Ω), I S = f (Ω), η = f (Ω) pour toute la zone utile de fonctionnement en moteur.
En déduire l’allure de la caractéristique limite de fonctionnement dans le plan C m = f (Ω).

2.4 Alimentation par onduleur


Comparez les performances du moteur pour les deux fonctionnement suivants :
C mn
— alimentation triphasée idéale à VS = VSn , f S = f Sn et C R = f .Ω, f est tel que f =.
Ωn
— alimentation par un onduleur triphasé à MLI intersective avec un fondamental à VS1 = VS1 , f S1 = f Sn et
C mn
C R = f .Ω, f est tel que f = . Vous prendrez une fréquence de découpage à 1,5 [kHz].
Ωn

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