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(1862-1916)
« Les harmonies
de la pensée kantienne
d’après la Critique de la Faculté de juger »
(1904)
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Victor DELBOS,
« Les harmonies de la pensée kantienne
d’après la Critique de la Faculté de juger »
Victor DELBOS,
Voilà ce que Kant redit, avec une précision nouvelle, dans la Critique de
la Faculté de juger. Rien ne limite le droit que nous avons de poursuivre
indéfiniment une explication mécanique de toutes les productions de la
nature ; l’intérêt de la science nous commande même de la poursuivre. Une
raison seulement s’oppose à ce que nous puissions jamais nous flatter de
Victor Delbos (1904), “ Les harmonies de la pensée kantienne ” 6
Cependant pas plus que la moralité ne rejette, chez Kant, ni l’action réelle
sur la nature, ni même un certain concours de la nature, elle n’abroge, au nom
de la souveraineté absolue de la loi, les autres fins que l’homme par nature se
propose. Kant n’a jamais prétendu que toutes les valeurs humaines dussent
être absorbées par la morale il a voulu seulement en établir la distinction et la
hiérarchie en prenant la loi morale comme mesure irréductible. La Critique de
la Faculté de juger, empruntant une classification que Kant avait d’abord
introduite dans ses leçons d’anthropologie et qu’il avait depuis maintes fois
reproduite, ramène les fins humaines à trois : le bonheur, l’habileté, la
moralité. Dans la poursuite de ces fins l’homme est surtout considéré, d’abord
comme individu, puis comme espèce, enfin comme personne.
Fin du texte.