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CHAPITRE 5

INSTALLATIONS ÉLECTRIQUES DANS


LES BÂTIMENTS

1 Sondes Skander Mustapha


2016-2017
PLAN

 Installation d’éclairage
 Projet éclairage
 Caractéristiques du local à éclairer
 Caractéristiques du luminaire
 Caractéristiques des lampes
 Utilance du local
 Flux lumineux à produire
 Puissance de l’éclairage du local : P (W)
 Schémas d’une installation
 Circuit prise
 Tableau de répartition
 La DOMOTIQUE 2
I INSTALLATION D’ÉCLAIRAGE
1-LUMIÈRE
 Le rayonnement d’une source lumineuse se
définit comme une émission d’énergie comportant
plusieurs radiations élémentaires. Chaque
radiation est caractérisée par sa propre longueur
d’onde.
 La lumière blanche du soleil est la réunion de
couleurs élémentaires ( rouge, vert, bleu).
 La bande de lumière visible est située entre
l’ultraviolet et l’infra rouge

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2-GRANDEURS PHOTOMÉTRIQUES
La photométrie a pour objet de mesurer des grandeurs
photométriques:
L’éclairement obtenu sur une surface

L’intensité lumineuse dans une direction déterminée

Le flux lumineux total fourni par une source.

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A)L’INTENSITÉ LUMINEUSE (I)

 L’intensité lumineuse est la quantité


d’énergie émise par une source de
lumière par unité de temps
 L’unité de l’intensité est la candela
(cd)

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b)Flux lumineux ()

Le flux lumineux est la quantité de lumière émise


par une source lumineuse dans un angle solide
d’un stéradian.
L’unité du flux lumineux est le lumen (lm)
 :angle solide en stéradian
L’angle solide de 1 stéradian est égal à la surface
sphérique de 1m² placée à 1m du centre.

Exemples :
Lampe à incandescence : 230V-60W- 600lm
Tube fluorescent : 230 V- 40W-2900lm
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c) Eclairement (E)
L’éclairement est le flux lumineux reçu en un point d’une
surface (par unité de surface)
L’unité de l’éclairement est le lux
 I
E  2
S d
 Le luxmètre est l’appareil utilisé pour mesurer
l’éclairement

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EXEMPLE
Locaux Eclairement (lux)
Salle de bain 100
Séjour 200
atelier 300
Travail de précision 1500
Vitrine 1000

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d) Lois de la photométrie

d-1-Loi du carré des distances

E d  Ed
' '2 2

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d-2-Courbes de répartition des intensités
lumineuses
 Eclairage indirect
( classe T)

 Eclairage direct
classes
(ABCDEFGHIJ)

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d-3-Equation photométrique
L’équation du luminaire donnée par le constructeur
selon la forme
PH  i X sT

PH : La définition photométrique du
luminaire
i : rendement vers la partie inférieure
X :classe photométrique ( de A à J)
s : rendement vers la partie supérieure
T :classe photométrique supérieure

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3)LES APPAREILS D’ÉCLAIRAGE

a) Luminaires
On peut citer plusieurs types de luminaires par
exemple :
Luminaires à suspensions
Luminaires encastrés
Luminaires plafonniers
Appliques
Lampadaires
Lampes à poser

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b) Lampes
b-1- Les lampes à incandescence
 Le rendement lumineux de ce type de lampe est
faible, en effet la plus grande partie de l’énergie
est convertie en chaleur plutôt qu’en lumière.
 Les lampes à incandescence sont utilisées pour
l’éclairage intérieur
 Les puissances disponibles dans le marché sont :
15W, 25 W, 40W, 60W, 75W, 100W, 150W, 200W
 La tension d’alimentation est de 230V

 Il y’en a deux types de lampes : avec culots à


baïonnette et avec culots à vis, ( Culot : Partie de
la lampe venant se fixer dans la douille d’un
projecteur).
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 Fonctionnement
L’ampoule d’une lampe à incandescence contient
un filament de tungstène qui sera échauffé au
passage d’un courant électrique (sa température
peut atteindre les 2500°C). Par conséquent le
filament va émettre de la lumière.
On dit qu’il s’est échauffé jusqu’à l’incandescence
L’ampoule est remplie d’un gaz inerte ( argon,
krypton,…) pour éviter la détérioration du
filament.
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b-2- Les lampes halogènes
 Les lampes halogènes sont des lampes à incandescence
dans les quelles on a ajouté un gaz de la famille des
halogènes( exp : I2, CH3Br, CH2Br2), ce gaz régénère le
filament de tungstène ce qui augmente la durée de vie
de la lampe.
 Les lampes halogènes émettent de la lumière blanche

 La durée de vie des lampes halogène est de 2000h à


6000h
 L’indice de rendu des couleurs est égal à 100

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b-3- Les tubes fluorescents
 Les tubes fluorescents contiennent un mélange d’argon
et de vapeur de mercure, une décharge électrique à
travers ce gaz fait briller le mercure d’un rayonnement
ultraviolet, qui excite une substance fluorescente
déposée sur la paroi interne du tube, cette substance
émet en retour une lumière blanche.
 La durée de vie des tubes fluorescents est de 6000h

 L’indice de rendu des couleurs est compris entre 70 et 95

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b-4- Les lampes à décharge
b-4-1-Lampe à vapeur de mercure
Ce type de lampe est utilisé pour l’éclairage
public, ces lampes émettent une lumière blanc
bleutée (grâce à une décharge électrique à
travers la vapeur de mercure à haute pression),
leur inconvénient c’est leur grande consommation
d’énergie, c’est pour cela qu’elles sont de moins en
moins utilisées

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b-4-2-Lampe à vapeur de sodium à basse pression
Ce type de lampe est utilisé pour l’éclairage des routes,
ces lampes émettent une lumière orange
monochromatique grâce à une décharge électrique dans un
mélange de néon, d'argon et de parcelles de sodium.
b-4-3-Lampe à vapeur de sodium à haute pression
Ce type de lampe est utilisé pour l’éclairage public,
ces lampes émettent une lumière jaune orange.

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b-5 Les LED
Convient à des applications d’éclairage général
dans le domaine du tertiaire et des commerces.
Grâce à leur efficacité (50 lm/W),
une faible consommation énergétique et une
durée de vie importante (jusqu'à 50 000 heures),
ces luminaires sont des alternatives idéales aux
solutions traditionnelles (fluocompactes,
halogènes).

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B-5- LES CARACTÉRISTIQUES DES
LAMPES
b-5-1 Le spectre
 Le spectre est la distribution de la lumière
rayonnée en fonction des longueurs d’ondes
 par exemple pour les lampes à incandescence le
spectre est continu la lumière couvre toutes les
couleurs de l'arc-en-ciel pour les trois autres
types le spectre est discret et la lumière ne
couvre qu'une partie du spectre, provoquant ainsi
parfois de la distorsion dans les couleurs, par
exemple la couleur rouge peut sembler brune
sous un éclairage au sodium à basse pression.

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B-5-2 LA COULEUR

Dans le système RGB (Red, Green, Blue) une


couleur est définie par la proportion de chacune
des couleurs :
Couleur = a.R+ b.G + c.B

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B-5-3 LA TEMPÉRATURE DES COULEURS
 La température des couleurs caractérise
l’ambiance chaude ou froide crée par une lampe.
Plus la température est élevée plus l’ambiance
est froide.

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 Par exemple on opte en industrie pour un
éclairage à température de couleur élevée (5000 à
6000°K) c’est à dire une couleur plutôt bleutée ce
qui induit une ambiance froide
 Pour les habitats le choix se fait pour les
températures de couleurs faibles ( 2700°K à
3500°K) c’est à dire des couleurs rougeâtres ce
qui induit une ambiance chaude.
 Les lampes à incandescence présentent des
températures de couleur entre 2600°K à 2900°K
 Les tubes fluorescents présentent des
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températures de couleur entre 2700°K à 7000°K
B-5-4L’INDICE DE RENDU DES COULEURS
(IRC)

 L’indice de rendu des couleurs est la capacité


d’une source lumineuse à restituer les couleurs
naturelles des objets.
 L’indice de rendu des couleurs varie de 0 à 100,
pour un IRC égale à zéro l’objet va paraître pâle.
Pour un IRC de 100 la lumière restitue
parfaitement les couleurs.
 Les attributions des différentes valeurs de l’IRC
IRC 0 20 40 60 80 100
Attribution Médiocre Mauvais Moyens Passable Bon Excellent

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B-5-5 EFFICACITÉ LUMINEUSE
L’efficacité lumineuse est le flux lumineux émis
pour une puissance donnée :


fe  (lm/W)
P

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B-5-6 EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE
La norme européenne définit 7 classes de
l’efficacité énergétique de A à G
Efficacité Type de lampe
Classe
mW/lm correspondante
A < 13.6 Fluorescent
B 13.6-40 Fluorescent
C 40-60 Halogène
D 60-80 Halogène
E 80-95 Incandescence
F 95-160 Incandescence
G > 160 Incandescence

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b-5-7 Durée de vie
La durée de vie se mesure en nombre d’heures de
fonctionnement

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b-5-8 Rendement d’un luminaire
Le rendement du luminaire est la proportion de la
lumière rayonnée par un luminaire par rapport à
la lumière rayonnée par les lampes

 lu

 lampe
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b-5-9 Classe d’un luminaire
La classe du luminaire traduit l’orientation et
l’allure de son intensité lumineuse :
A  Eclairage intensif  Cône d’ouverture 10°
 
E  Eclairage semi  10°  Cône d’ouverture
intensif 20°

F Eclairage semi  20°  Cône d’ouverture


 extensif 40°
 
J  Eclairage extensif  40°  Cône d’ouverture

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TABLEAU COMPARATIF DES DIFFÉRENTS
TYPES DE LAMPES
Efficacit Durée
Type de Utilisati
é  (lm) de vie couleur IRC Principe
lampe on
(lm/W) moy
Incandescenc Bâtiment 12 à 20 400- 1000 blanc chaud excellent Echauffement
e 2700 d’un filament au
Halogène Bâtiment 15 à 33 60- 2000- blanc excellent passage du
50000 4000 courant
Ionisation d’un
tube, les UV
200- 10000- mauvais à
Fluorescent Bâtiment 50 à 80 blanc froid sont transformés
9000 20000 bon
en lumière
visible
Mercure Avenue, 50 à70 1100- 16000 blanc bleuté excellent
rue 58500
Sodium H.P Stade 100 à 130 5900- 12000- Jaune mauvais Ionisation, le
autoroute 130000 22000 orange gaz donne la
avenue couleur de la
lumière
Sodium B.P Tunnel 140 à 150 1800- 16000 orange Très
autoroute 32000 mauvais
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II Projet éclairage

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1- CARACTÉRISTIQUES DU LOCAL À
ÉCLAIRER

 Géométrie
Longueur A(m)
Largeur B(m)
Hauteur H(m)
Hauteur du plan utile H1(m)
Surface S(m2)

S  A.B (Eq.1)

 Nature du local ou de son emploi


Eclairement recommandé E (lux)
Risques rencontrés dans le local ( environnement, utilisation, 35
construction des bâtiments )
2- CARACTÉRISTIQUES DU LUMINAIRE
En fonction de la nature du local, de son emploi des
risques rencontrés dans le local et compte tenu des
luminaires existants dans les catalogues des
constructeurs on relèvera :
 La référence du luminaire

 La longueur du luminaire

 Le nombre de lampe par luminaire Nlamp


 La définition photométrique du luminaire :

PH = i X + s T (Eq.2)

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3- CARACTÉRISTIQUES DES LAMPES
 Type de lampe utilisée ( fluorescence, incandescence…)
 Référence de la lampe
 Puissance d’une lampe Plamp(W)
 Tension U(V)
 Flux lumineux lamp(lm)
 Durée de vie Durée(h)
 Facteur de dépréciation D2 : Ce facteur permet de tenir
compte de la diminution du flux des lampes avec le temps, la
valeur de ce facteur peut être indiquée par le constructeur
dans le catalogue, sinon on peut admettre les valeurs
suivantes : (lampe à incandescence D2 = 1.1 ; lampe halogène
D2 = 1 ; Lampe fluorescente D2 =1.2)
 La suspension H2(m) 37
4- UTILANCE DU LOCAL
 Facteur de réflexion : F
 Du plafond
 Des murs

 Du plan utile

Ce facteur dépend de la couleur des murs on peut adapter


les valeurs suivantes :
 Blanc brillant 80%
 Blanc mat 70%
 Couleurs claires 50%
 Couleurs vives 30%
 Couleurs foncées 10%
 Vitrages, rideau 10% 38
 Indice du local : K
A.B
K (Eq.3)
( A  B )( H  H1  H 2 )

 Rapport de suspension : J
H2 (Eq.4)
J
H  H1
 Utilance : U
Donnée par des tableaux prédéterminés selon les
valeurs du facteur de réflexion, de l’indice du
local (K) et du rapport de suspension (J). 39
5- FLUX LUMINEUX À PRODUIRE
 Flux total : 
E. A.B.D2
 (Eq.5)
 i .U

 Flux émis par un luminaire : l

l  Nlamp .Plamp .EF (Eq.6) avec EF l’efficacité lumineuse


(lm/W)

Ou bien
l  N lamp .lamp (Eq.7)

N th 
 Nombre théorique de luminaire : Nth l (Eq.8)
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 Nombre choisi de luminaire : N


6- PUISSANCE DE L’ÉCLAIRAGE DU LOCAL : P
(W)

P  Plamp .Nlamp .N (Eq.9)

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III Schémas d’une installation
Il y on a plusieurs types de schémas d’installation
électrique

Schéma de position
Ce schéma se base sur l’implantation des
équipements électriques

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 Schéma unifilaire
Dans ce type de schéma une seule ligne désigne
le circuit de câble qui est en général formé de
trois fils ( phase, neutre et terre)

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 Schéma multifilaire
Dans ce cas le circuit de câble est complètement
représenté ( neutre : bleu clair, terre : Bicolore
vert jaune, phase : toute autre couleur)

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 Schéma développé
Ce schéma est utilisé pour représenter la
fonctionnalité du circuit, tous les éléments sont
représentés selon une ligne droite entre deux fils
d’alimentation.

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 Prise de courant
Le rôle d ‘une prise de courant est de disposer
d’une alimentation électrique en différents points
de l’habitation

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 Simple allumage
Le rôle de ce montage est de commander d’un
seul endroit plusieurs récepteurs électriques.

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 - Permutateur
Le rôle de ce montage est de commander une ou plusieurs
lampes en parallèle à partir de trois endroits différents.
Exemple escalier avec plusieurs étages
L’inverseur bipolaire C en passant de la position C1 en C2
inverse les 2fils de la navette ce qui provoque l’allumage ou
l’extinction des lampes

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IV Circuit prise

Les prises 16A+terre et 20 A + terre sont installées de


façon à ce que la distance entre l’axe des alvéoles et le sol
soit au minimum de 5 cm
Les prises 32A+ terre sont installées à un minimum de
12cm du sol
Dans une installation encastrée, installer les prises à
25cm ou 30 cm du sol facilite leur utilisation
Les circuits alimentant les prises sont protégées à leur
origine par un dispositif différentiel de haute sensibilité (
30mA)
Chaque circuit prise (16A 2P+T) peut alimenter :
5 socles ou points d‘utilisation si la section des conducteurs
est 1.5mm²
8 socles au max si la section des conducteurs est de 2.5mm²
Si le circuit est alimenté par des conducteurs de 1.5mm²
de section, il est protégé contre les courts circuit et les
surintensités par un disjoncteur de 16A, et la protection
par fusible est interdite.
S’il est alimenté par un conducteur de 2.5mm²de section,
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il sera protégé par un disjoncteur de 20A ou fusible de 16A.
V Tableau de répartition
 Le tableau de répartition regroupe les départs de tous
les circuits.
 Le tableau de répartition comporte :
 un répartiteur de phase
 un répartiteur de neutre
 le ou les dispositifs différentiels haute sensibilité (30 mA)
 des barres de pontage (peigne isolé) de phase et de neutre
 les dispositifs de protection contre les surintensités des
circuits (disjoncteurs divisionnaires ou coupe-circuit à
cartouches, fusibles)
 un répartiteur de terre
 d’autres appareillages modulaires tels que télérupteurs,
contacteurs, parafoudres, relais heures creuses pour
chauffe-eau à accumulation, délesteur, transformateur de
sonnerie, programmateur, gestionnaire...
 une réserve de 20 % doit être respectée en prévision
d’ajouts futurs.
50
51
Merci

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