De nos jours, dans un
double contexte de
mondialisation et
d’accumulation des
déficits budgétaires, tous les
pays sont confrontés à la
nécessité de réformer leurs
finances publiques pour
faire face à la complexité de
la gestion publique actuelle.
A ce niveau, la réforme
budgétaire constitue
aujourd’hui un défi à relever
pour améliorer la
gouvernance financière et
répondre aux nouvelles
exigences du secteur public.
Elle est considérée comme
un levier de modernisation
de l’État.
Et comme le Maroc est
concerné par le code FMI, il
s’est engagé depuis
quelques années dans la
voie des réformes
structurelles de l’économie
et des finances publiques, en
se fixant comme but
principal de consolider les
règles et les principes de la
performance, de la
gouvernance, et de la
transparence.
C’est dans ce contexte que le
gouvernement marocain a
procédé à une réforme des
finances publiques par une
refonte de la loi organique
relative à la loi de
finances. Le projet du
nouveau texte, qui porte le
N°130-13 a été approuvé par
le parlement en 2015 er mis
en œuvre en 2016.
Ainsi cette réforme s’inscrit
dans un contexte
international marqué par
l’engagement de différents
pays dans la réforme de
leurs finances publiques et
leur orientation vers une
logique axée sur les
résultats. Sans oublier, la
nécessité d’harmoniser
l’élaboration et l’exécution
de la loi des finances avec les
nouvelles dispositions de la
constitution de 2011.
Suite a ce rappel il me parait
très important de jeter des
lumières sur ces réformes
apportées par la nouvelle loi
organique relative à la loi de
finances en matière de
gestion publique et
gouvernance financière.
Dans une première partie, je
vais présenter les grandes
lignes de la performance de
la gestion des finances
publiques, et dans une
deuxième partie je vais
exposer les règles et les
principes de transparence.
1_La performance de la
gestion des finances
publiques : état des lieux
La gestion axée sur les
résultats est une approche
de gestion moderne, qui
aide le gouvernement à
rationaliser les dépenses
publiques et faire le suivi et
l’évaluation de son efficacité
et son efficience à atteindre
les résultats définis, il
s’avère donc nécessaire de
passer d’une logique de
moyens à une logique de
résultats.
A- Unbudget s’inscrivant
danscadre budgétaire
triennal
La nouvelle loi organique
de l’année, préparée en
vertu de cette nouvelle
organique, devra à obéir à
une programmation
triennale, actualisé
annuellement. L’objectif
est d’améliorer la
cohérence entre les
stratégies sectorielles,
tout en préservant
l’équilibre financier de
l’état.
B- Unbudget s’articulant
autourdesprogramm
Le budget programme est
défini comme un mode de
présentation des crédits
budgétaires consistant à
regrouper les actions d’un
même ministère par
programme en
rapprochant les crédits
alloué et les résultats
attendus. Par ailleurs le
budget programme est
budget basé sur les
résultats précis à
atteindre en bout d’une
année et vise l’utilisation
efficace et équitable de
toutes les ressources
publiques.
Finalement cette
approche signifie que les
des dépenses du budget
général sont présenté par
chapitres subdivisé en
programmes, régions et
projets ou action. Et il
s’agit de doter le
responsable du
programme d’une grande
liberté quant aux crédits
alloués à savoir le
redéploiement entre les
programmes d’un même
chapitre à condition de ne
pas dépasser le plafond
fixé pour les dépenses de
personnel.
C- La production des
rapportsdeperforma
La nouvelle loi organique a
défini un suivi des
programmes, ainsi pour
chaque programme, un
projet annuel de
performance élaboré par
ledépartement ministériel
dont la réalisation est
mesuré par des
indicateurs, afin d’en tirer
les résultats escomptés en
fin d’exercice.
Les parlementaires sont
désormais en mesure de
vérifier la pertinence des
objectifs du travail
gouvernemental au
regard de l’attente des
citoyens.
2- les règles et les
principes de la
transparence financière
La transparence des
finances publiques est un
élément crucial de la
gestion des finances
publiques. Elle assure que
les gouvernements ont
une image précise de leur
situation, ainsi de leurs
perspectives budgétaires
et tous les risques
potentiels susceptibles de
les faire déraper. Cette
transparence ne peut être
réussite que s’elle se
concrétisera par :
A-Un budget sincère :
Le principe de sincérité
budgétaire est l’une des
cinq règles fondamentales
régissant le
fonctionnement du
budget de l’état. Il garantit
l’exactitude et l’image
réelle quant aux
informations publiées.
Pour s’harmoniser à ce
principe, la nouvelle loi
organique a modifié la
nomenclature budgétaire,
en optant les principes
suivants :
-les crédits ouverts dans le
projet loi de finances sont
limitatifs, ce qui entraine
que les dépenses du
personnel ne peuvent être
engagées, ordonnancées
et payées que dans la
limite des crédits ouverts
au titre du chapitre
-Les dépenses
d’investissements sont
destinées à des la
réalisation des plans de
développement
stratégiques et des
programmes pluriannuels,
elles ne peuvent pas
comprendre les dépense
du personnel ou les
dépenses de
fonctionnement.
-Les crédits relatifs aux
dépense d’invst
comprennent les crédits
de paiement et
d’engagement qui
constituent la limite
supérieur des dépenses
que les ordonnateurs sont
autorisés à engager pour
l’exécution des
investissement prévus
B-Des comptes de l’Etat
plus sincères
La reddition des compte
représente l’une des
réformes majeurs en
2011, elle est devenue un
principe de valeur
constitutionnelle, qui se
rapporte à une situation
dans laquelle les
gestionnaires sont tenue
d’expliquer leur gestion,
pour faire preuve de
transparence et de fournir
l’information aux organes
compétentes.
En revanche, la reddition
des comptes peut servir à
trois fins :
-prévenir les anomalies
comptables
-Fournir une assurance
que la gestion des compte
de l’Etat a été menée
comme prévu et dans le
respect des principes
d’équité, transparence.
-Favoriser l’amélioration
de la performance des
programmes et politiques
publiques.
Conclusion : la nouvelle LOF
instaure les édifices d’une
réforme des finances
publiques vers une bonne
gouvernance financière, qui
vise l’amélioration de
l’efficacité de la dépense
publiques et de la
performance des services de
l’état.

Alors, nous pouvons affirmer

que les finances publiques
au Maroc passent,
aujourd’hui par une
véritable mutation des
modes de gestion, d’une
culture de moyens à une
culture de management, par
introduction des notions
d’objectifs, résultats et
responsabilités.

Ce passage qui implique les

ordonnateurs et les
comptables à se mobiliser
pour réussir les enjeux et les
modalités de la réformes des
finances publiques.