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Jésus commande à la tempête et à la mer

SERMON N° 50
( Le Sermon du 24° dimanche après Pentecôte)
« Jésus commande à la tempête et à la mer » ou bien « de l’embarcation
du Christ »
- Matthieu VIII – 23 -

Je montrai souvent à Mes disciples Ma Puissance, au moyen d’actions


à grand caractère prodigieux, mais malgré cela ils ne pouvaient se
familiariser avec la pensée d‘avoir à faire en Ma Personne avec le
même Jéhovah.
Même en cette circonstance, malgré Ma Présence, les disciples
perdirent courage quand la bourrasque augmenta de violence, et ils
s’éveillèrent pleins d’angoisse, en Me priant de commander à la
tempête et à la mer, car autrement ils seraient perdus.
Donc, ce qui déjà à cette époque était si difficile, malgré Ma Présence
immédiate visible, est devenu encore plus difficile aux temps
d’aujourd’hui où je parle à l’homme seulement par l’intermédiaire de
« secrétaires » expressément appelés pour cela, au moyen de leur
propre coeur. Dans le temps actuel, devraient et doivent suffire les
seules paroles, puisque le temps de la foi forcée est passée, et des
miracles ne seront plus opérés, ni accordés avec la coopération
d‘autres hommes.
La majorité de ceux qui lisent ou bien écoutent Mes Paroles n’est pas
le moins du monde persuadée de leur infaillibilité , et à l’égal de Mes
disciples, au moindre danger ils les mettent en doute, de même qu’ils
doutent aussi de Mes Promesses.
La dite circonstance où je me trouvais sur une embarcation en
compagnie de Mes disciples, trouve sa correspondance en chaque
homme dans la mer de sa propre vie, en laquelle, en tant qu’étincelle
Divine, Je sommeille.
La majeure partie des hommes dans les angoisses seulement, quand
ils ont appris à connaître dans toute sa nue réalité, l’inconstance et la
nullité de toute chose terrestre, alors seulement ils cherchent
réconfort et paix dans l’intérieur de leur âme, en raison du fait que le
monde extérieur ne peut leur offrir ni l’un ni l’autre.
Moi aussi jusqu’à ce moment j’ai sommeillé aussi en eux ; car ils Me
considéraient non comme un Être réel et nécessaire, mais bien plutôt
comme quelque chose d’imaginaire, inculqué et donné à comprendre
sur la parole des parents, des maîtres et des prêtres, plus par
imposition que par conviction ; de sorte que mon entité vint à
manquer de toute réalité vitale, et à la place ce celle-ci cependant on
voulut établir un pouvoir temporel pour marchander avec des vues et
avec des lois déjà existantes, pouvoir destiné davantage à conférer
une plus grande autorité au prêtre et à faire de l’homme un animal de
somme soumis au service de celui qui commande, plutôt qu’à être
une base pour un vrai bien-être spirituel.
Mais quand l’embarcation de sa propre vie est fouettée et ballottée ça
et là par les tempêtes de sa propre existence, alors oui l’âme est prise
de désarroi et de terreur, et elle cherche réconfort en toutes ces
doctrines qui lui furent inculquées avec l’éducation ; mais souvent
elle se trouve malheureusement devant l’amère vérité, que toutes les
doctrines de la foi et toutes les belles maximes exprimées avec art, ne
sont pas en mesure de lui donner la tranquillité et la paix qu’elle est
en train de chercher.
Et c’est en cet état d’angoisse et de dépression que l’homme se tourne
ensuite vers l’esprit divin qui sommeille en lui, et cherche appui et
aide en cette partie spirituelle tenue jusqu’alors pour très peu en
compte, pour ne pas succomber sous la tyrannie des circonstances.
Et une fois qu’il a trouvé ce trésor, et qu’il s‘est convaincu quel plus
grand réconfort il peut trouver en chaque élément de lumière
provenant de ce sanctuaire, et non dans le monde matériel, alors oui
les soucis diminuent en lui, les flots s’apaisent, les tempêtes des
passions se calment peu à peu, et à la place, la tranquillité et la paix
commencent à leur succéder ; alors l’esprit de Dieu réveillé dans
l’intérieur de l’homme, parle ainsi à l’âme torturée : « Pourquoi as-tu
si peu de foi, toi qui cependant porte en toi le Seigneur de tout
l’univers ? »
Dans l’âme des peuples se cache aussi une étincelle de force divine de
propulsion, qui souvent doit être réveillée au moyen de tribulations
pour stimuler tout un peuple afin qu’il commence à réfléchir sur son
destin ; parce qu’il est nécessaire que, plus que toute autre chose, ce
réveil arrive vraiment sur la terre elle-même, et non dans l’au-delà,
pour qu’il stimule l’activité de l’amour tendant à promouvoir le
triomphe sur l’élément animico-spirituel .
Même dans la plus petite particule de chaque substance matérielle se
trouve caché et assoupi un principe spirituel, respectivement
animique, qui ne peut être éveillé que sous la seule influence de
circonstances extérieures; et une fois réveillé, il pousse alors la
matière à se modeler et à prendre forme selon l’ordonnancement divin
déjà existant en lui, de même qu’à se dissoudre et à se reformer, et
progressant ainsi de degré en degré, à se perfectionner toujours plus.
Et de même que la matière s’affine et évolue en passant du corps de
la pierre solide, comme substance alimentant le corps des plantes,
puis de celles-ci ensuite à l’animal et enfin à celle de l’homme, de
même s’affinent aussi ces principes animiques qui existent en elle ; et
par l’inconsciente impulsion propre à la partie animique de la pierre
et de tout autre minéral, elle évolue en principe animique plus affiné
dans l’âme du végétal, puis monte au degré instinctif d’âme animale,
pour s’élever enfin dans l’âme humaine en montant dans l’intellect et
dans les sentiments, capable de pouvoir dominer chaque impulsion
de l’âme elle-même, en la prédisposant à l’amour actif, avec une
capacité d’adaptation et de sacrifice.
Ainsi devez-vous vous aussi être renforcés au moyen de divers
événements et d’influences mauvaises à supporter, de façon que vous
vous trouviez bien préparés à la vie future du monde de l’esprit.
L’homme doit fortifier sa capacité de conscience pour pouvoir être un
citoyen de tout l’univers, devenir des êtres qui ennoblissent et
spiritualisent la matière, et être des habitants éternels d’un royaume
spirituel, où autrefois la matière eut sa première origine, et où elle
doit trouver aussi un jour sa fin.
Dans les agitations des événements et des circonstances, comme
aussi dans les tempêtes des contradictions, souvenez-vous toujours
que votre Père est avec vous, et que, bien que sa voix ne vous soit pas
toujours perceptible, il ne dort cependant pas, mais attend seulement
qu’un nouveau moment de poltronnerie de votre part, rend
ouvertement manifeste vos faiblesses.
Il est nécessaire que vous gardiez bien en mémoire ces faits, et que
vous ne désespériez pas sitôt que vos désirs spirituels ne trouvent pas
toujours un accomplissement tel que vous le désireriez. Je sais mieux
que tout autre ce qu’il vous faut, et je vous accorde toujours, soyez-en
certains, seulement ce qui est vraiment nécessaire à votre salut et au
progrès de votre âme.
Renforcez-vous dans la foi et dans la confiance envers le Divin Esprit
qui est placé en vous, afin qu’il se réveille toujours plus et vous
protège, vous guide et vous conduise à celui avec lequel il est une
seule chose, c’est-à-dire : UN AVEC LUI !
AMEN !

Source: http://www.scribd.com/doc/21196332/Les-53-Sermons-Du-
Seigneur-Gottfried-Mayerhofer?in_collection=2332879

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