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C’est l’un des rares virus responsable du cancer : cancer du col de l’utérus.

C’est une très vaste famille de virus et comprends plus de 200 petits virus. Tous n’infectent pas l’homme,
certains ont une spécificité d’hôte chez l’homme et d’autres chez les mammifères.

C’est un virus non enveloppé. Il est donc résistant et a plusieurs modes de transmission.

Il a un tropisme particulier, il infecte uniquement et de manière spécifique les épithéliums : épithéliotrope


strict.

Responsable de d’infections cutanéomuqueuse : certaines atteintes sont bénignes et d’autres sont malignes.
C’est un virus oncogène donc mais peut aussi causer des affections bénignes.

L’HPV sont des virus responsables dans le cancer du col de l’utérus chez la femme.

Il comprend 200 types :

Certains sont oncogènes (HPV HR) et ces types-là sont impliqués dans le Kc du col de l’utérus mais aussi
d’autres cancers.

HPV BR c’est les affections bénignes.

Généralités :

On a Papilla qui veut dire en latin Bouton et on a le suffixe Om qui veut dire Tumeur.

Tropisme  épithélial : peau et muqueuses.

C’est un virus nu

S capside est icosaédrique et on y retrouve deux protéines particulières la L1 et la 2 qui sont très importantes
surtout la L1.

C’est un virus à ADN et le génome est un ADN bicaténaire circulaire.

HPV : Human PapillomaVirus  donc quand on dit HPV c’est que l’on parle des virus qui touchent
uniquement les humains.

Classification :

Ce virus comprend 200 Types et même plus et ces 200 types sont répartis ou groupés en 12 genres qui sont
désignés par des lettres Alpha, béta…etc.

On peut d’emblée différencier les HPV qui vont toucher la peau et ceux qui touchent la muqueuse

Dans le cutané, on a principalement l’HPV1 qui est impliqué dans les verrues vulgaires et dans les HPV
muqueux : c’est dans ces HPV que l’on retrouve les HPV à haut risque oncogènes. Il faut noter que les HPV
impliqués dans les infections qui touchent les muqueuses ne sont pas tous oncogènes, mais quelques-uns
notamment le 16 et le 18 qui sont impliqués dans le Kc du col de l’utérus et à côté on a le 6 et le 11 que l’on
retrouve dans les condinomes génitaux qui ne sont pas du tout oncogènes.

On a le genre : 12 genres. Dans le genre, on a des espèces. Et au sein de ces espèces on a les types. Nous, on
parle de types. Si on dit l’HPV16 ou 18, c’est le type et non pas l’espèce.
Génome :

C’est un ADN double brin circulaire.

Dans la région précoce, on a les autres gènes (les E qui veulent dire Early) qui ne codent pas pour des
protéines structurales, elles ont un rôle dans la réplication, la transcription et la transformation cellulaire.
Elles ont donc un rôle dans la cancérisation.

Dans la région tardive, on a deux gènes L (pour late ou tardif) L1 et L2 qui codent pour deux protéines
structurales de la capside.

Et on a une région LCR qui est une région régulatrice non codante pour Long Control Region.

Cycle :

Pratiquement le même que celui des autres virus.

Il y a fixation sur les cellules de son tropisme qu’il reconnait via un élément structural de sa capside qui est la
L1. Et il y a un récepteur spécifique dans les cellules épithéliales et c’est ce récepteur spécial que reconnait la
protéine L1.

Le virus est internalisé à l’intérieur de la cellule où il va se décapsider.

Après cela, on a le génome viral qui est libre et qui va se répliquer. On aura formation des protéines
structurales, ensuite le virus sera complet. La dernière étape est l’étape de l’assemblage puis il y aura
libération de ce virus par lyse cellulaire et il va aller infecter d’autres cellules.

Mais la particularité de ce virus : quand la cellule épithéliale est infectée par le virus on a 3 possibilité :

- Une infection latente : phase non productive  il a infecté la cellule mais il est sous forme latente
c’est-à-dire qu’il ne se réplique pas et l’épithélium apparait sain. C’est une phase d’incubation. Il n’y a
aucune expression des gènes viraux. Cela peut durer plusieurs années.
- Phase productive : là, le virus va se répliquer mais il ne s’intègre pas encore à l’ADN cellulaire. Il y a
une expression des gènes viraux tardifs L1 et L2 et des particules virales complètes mais le virus n’a
pas encore intégré l’ADN cellulaire.
- Et parfois de manière concomitante à la phase précédente, on a la phase transformante et là le virus
s’intègre dans l’ADN cellulaire avec expression des gènes viraux précoces E6 et E7 et c’est là que l’on
a le cancer invasif. Et cela concerne surtout les virus à haut risque oncogènes (les virus à bas risque
oncogènes ne deviennent pas oncogènes).

Transmission :

C’est un virus nu et résistant donc il existe plusieurs modes de transmission.

Voie directe (majoritaire) : Essentiellement, le virus est transmis par voie sexuelle (IST).

Certains facteurs favorisent la transmission du virus : les rapports sexuels jeunes, un nombre élevé de
partenaires sexuels, un nouveau partenaire sexuel ou un partenaire ayant eu plusieurs partenaires.

Indirecte : objets contaminés (linge, sol des piscines, bain avec un individu contaminé)

Et aussi de la mère à enfant in utéro ou lors de l’accouchement par voie basse.


Pouvoir pathogène :

On a une spécificité d’hôte étroite.

C’est un virus épithéliotrope stricte et a un tropisme pour les kératinocytes.

Ils infectent les épithéliums malpighiens de la peau et des muqueuses génitales, orales, pharyngée et des
amygdales.

La lésion est toujours rattachée au type d’HPV : donc chaque type d’HPV est associé spécifiquement ou
préférentiellement à un type de lésion : par exemple 16 est très oncogène et on le retrouve dans les IST et
plus spécifiquement dans le cancer du col de l’utérus.

Le 1 dans les infections bénignes notamment dans les verrues.

Don chaque type viral est associé à une lésion et y est spécifique. Le HPV16 n’est pas retrouvé dans les
verrues. Le 1 n’est pas impliqué dans les Kc  Chaque type a sa particularité.

Selon le type de l’HPV, on peut avoir plusieurs types d’infections, certaines sont inapparentes. Donc tous les
HPV ne vont pas donner une infection apparente, on se doute même pas qu’on est infecté. Si on ne fait pas
de tests virologiques, on ne se rend jamais compte qu’on est infectés.

Ça revient toujours au type d’HPV. Comme on l’a dit certaines sont bénignes, c’est le cas des verrues. Il y a
les anomalies cytologiques ex les verrues et elles peuvent disparaitre ou doivent être traitée, certains
récidivent etc mais c’est bénin, la conséquence n’est pas néfaste et ça n’engage pas le pronostic vital.

Et à côté, il y a aussi les lésions persistantes et des lésions qui peuvent être responsables de Kc.

Quand on parle d’HPV muqueux, on parle de muqueuse génitales mais aussi les muqueuses respiratoires.
L’HPV peut aussi causer des Kc respiratoires.

Les HPV cutanés sont impliqués dans les infections cutanées et c’est principalement les verrues. On peut
avoir plusieurs verrues palmaires dans un même endroit.

Tableau :

- Au niveau de la peau :

On a des verrues plantaires bénignes et c’est essentiellement le virus de type 1 qui n’est pas du tout
oncogène.

On a aussi Epidermedysplasies verruciformes qui est aussi une infection cutanée et on voit que les types
viraux impliqués ne sont pas les mêmes entre les différents lieu d’infection. On ne retrouvera pas le 16 dans
les verrues et le 1 dans les Kc CU.

- HPV à tropisme génital :

Le Kc du col, c’est essentiellement le 16 et le 18. A plus grande mesure le 16. Mais on peut retrouver d’autres
types viraux, notamment le 31 et le 33 et ainsi que d’autres types.

On a les condylomes acuminés, c’est le 6 et le 11 qui sont impliqués dans ces infections.

- Muqueuse oropharyngée ou laryngée :

Peut aussi toucher la sphère ORL pour causer des Kc ou d’autres infections bénignes, on a le 6 et le 11 qui
peuvent être responsables de papillome laryngée par exemple.
Séparation des types selon leur pouvoir oncogène :

On a surtout le 16 et le 18 à Haut risque oncogène. On les retrouve non seulement dans le KC CU mais aussi
dans d’autres cancer, comme l’anus, le vagin, la vulve et le pénis. Donc on peut le retrouver dans des Kc qui
touchent l’homme mais à faible pourcentage et à faible importance.

Plus de 50% des Kc du col de l’utérus avec le 16.

Le HPV 18 c’est 15%.

Les deux sont très importants car à eux deux sont responsables de près de 70% des Kc du col de l’utérus.
Ensuite on a le 31, 33 et 35 mais avec un faible pourcentage.

On a aussi les hauts risques probables : le 25 et le 53.

Les HPV 6 et 11 sont à bas risque oncogène et il y a le 35 et le 11 et 6 (11 et le 6 qu’on retrouve dans le
condylome acuminé) : 5% des cancers du col de l’utérus.

L’infection par un HPV à haut risque est une condition nécessaire mais pas suffisante au développement
d’une lésion précancéreuse et d’un cancer génital. Des facteurs viraux, environnementaux et liés à l’hôte
interviennent :

- Les infections à HPV (en particulier par des HPV à haut risque)
- Les rapports sexuels à un âge précoce
- La multiplicité des partenaires sexuels
- La multiparité
- Le tabagisme
- L’immunodépression

Epidémiologie :

Les verrues c’est les infections les plus fréquentes de la famille, mais le Kc du col de l’utérus est plus
important d’un point de vue de conséquence. L’OMS parle d’environ 500000 nouveaux cas et 250 000 décès
par an.

99% des Kc du col de l’Utérus sont dus à ce virus-là. Et ce Kc est non seulement est important par nombre de
cas, mais aussi parce que c’est le deuxième Kc le plus fréquent chez la femme.

Le fait que le virus est transmis essentiellement par voie sexuelle, on dira que les infections à papilloma,
c’est les IST les plus fréquentes.

Dc au laboratoire :

La sérologie n’a pas d’indication et la culture cellulaire n’est pas possible car l’HPV n’est pas cultivable.

Donc on doit faire la détection du génome viral via la PCR, mais aussi une autre technique validée et très
utilisée et c’est les techniques d’hybridation.

Ex : une des techniques d’hybridation 

On utilise des plaques ou des puits et là on va mettre des sondes d’ARN spécifique de 13 types d’HPV et
parmi ces 13 on aura les types 16 et 18 et d’autres types à Haut risque oncogène.

Dans cette technique-là, on a seulement 13 types qui peuvent être détectée et c’est aussi une limite à un
certain point, mais elle reste efficace car elle contient les 2 types les plus importants.
C’est des sondes d’ARN qui sont fixées sur des puits et ensuite on ajoute le prélèvement qui est censé
contenir l’ADN viral. Et ensuite il y aura formation d’un hybride ARN/ADN. Et sur le puit, on va mettre un Ac
anti-hybride. Ensuite, cela reste le même principe que le reste des techniques immunologiques.

Traitement et prévention :

Pour les verrues, on peut faire un traitement à la cryothérapie à l’azote liquide car même si elles sont
bénignes, elles sont gênantes ou inesthétique. Parfois, on peut même passer à la chirurgie. Néanmoins, cela
reste des traitements symptomatiques et le taux de récidive est très important.

C’est l’un des rares virus pour lequel la vaccination existe. Et c’est une vaccination préventive où il faut faire
la vaccination à l’avance pour éviter l’infection et notamment le Kc du col de l’utérus et non pas les verrues
et le reste des infections.

C’est un vaccin préventif qui permet de réduire l’incidence des lésions génitales à HPV et les lésions très
concéreuses. La vaccination ne vise pas les 200 types mais uniquement quelques types qui sont impliqués
dans les Kc du CU.

Les vaccins sont des anti-L1. Puisque L1 intervient dans l’attachement cellulaire, ces anticorps vont
empêcher l’attachement et ont donc un rôle neutralisant.

Les vaccins qui sont commercialisés :

Il y en a 3 : Cervarix®, Gardasil ® et le Gardasil 9®. Leurs particularités :

Le cervarix est un vaccin bivalent : uniquement contre 6 et 18.

Le Gardasil est un vaccin quadrivalent : en plus du 16 et 18, il vise le 6 et le 11, car bien que ceux-ci n’ont pas
de risque oncogènes élevés, ils ont quand même été incriminés dans des Kc du CU.

Le Gardasil 9 : qui contient des anticorps dirigés contre 9 types d’HPV.

On a un schéma à deux doses et un autre à 3 doses. Cela dépend des recommandations de chaque pays.
Généralement, le schéma à 3 doses c’est entre 0 et 6 mois, une première dose, une deuxième dose un mois
après puis au 6ème mois. Ou encore de 0 puis 2 puis 6 mois.

Et on aura le schéma à deux doses qui se fait soit à 6 mois d’intervalle ou bien deux doses espacées de 6 à 13
mois.

Pour les pays qui vaccinent, c’est les adolescents qui sont vaccinés. C’est les jeunes adolescentes de 10 à 14
ans car c’est l’âge des premiers rapports sexuels et l’intérêt de la vaccination est la prévention avant les
premières relations sexuelles. De plus, les vaccins ont une meilleure réponse à cet âge-là. On peut aussi faire
un rappel à 26 ans pour ceux qui ne sont pas vacciné.

Pour les hommes, la vaccination a été préconisée et appliquée dans certains pays pour les garçons tout
autant que les filles et cela pour limiter les risques de transmission.

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