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« I.S.C.A.E »
Cas de MAGHREBAIL
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS
INTRODUCTION
I.Identité 29
II.Actionnariat 29
III.Activité principale 29
IV. L’organigramme fonctionnel 30
V. Direction des engagements 31
VI. Le crédit bail / leasing 33
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
REMERCIEMENTS
Je tiens à remercier, pour leur collaboration ainsi que pour l’aide qu’elles m’ont
apporté dans l’accomplissement de mon travail, toutes les personnes qui ont de peu ou de loin
contribuer à la réalisation de ce mémoire.
INTRODUCTION
D’autres facteurs plus techniques ont contribué à ce retard ; en effet les banques et les
établissements financiers sont des entreprises de service où la mesure des opérations est plus
délicate que dans l’industrie et où les charges indirectes, non directement liées aux opérations,
sont très lourdes. Ces caractéristiques techniques ont rendu particulièrement complexe la mise
au point des comptabilités analytiques performantes permettant de soutenir la prise de
décision et le suivi de gestion.
Dans cet environnement en pleine mutation, le contrôle de gestion s’est fortement développé
dans les<établissements financiers. Le retard par rapport aux entreprises industrielles s’est
résorbé peu à peu de sorte que les systèmes de contrôle de gestion des établissements
financiers les plus avancés peuvent être considérés comme ayant atteint les standards des
meilleurs systèmes de contrôle de gestion des entreprises industrielles.
Quant aux gestionnaires et aux opérateurs, quels que soient leurs niveaux, ils sont sollicités
pour améliorer, rétablir ou maintenir de niveaux acceptables de performance économique.
Pour cela, une information pertinente, rapide et de qualité est nécessaire. C’est le rôle du
contrôle de gestion que de la fournir.
CHAPITRE I :
LES MISSIONS DU CONTRÔLE
DE GESTION
Pour des raisons complexes, qui vont du choix de son appellation - mettant en avant le
terme contrôle - en passant par les difficultés d’insertion dans les organigrammes aux côtés de
fonctions plus anciennes comme la fonction comptable, le contrôle de gestion n’est pas encore
perçu de façon très précise tant au niveau de ses missions que des outils et méthodes qu’il met
en oeuvre au sein des établissements financiers.
Le contrôle de gestion n’est pas une discipline encadrée par une réglementation externe
comme c’est le cas de la comptabilité ou du droit. La filiation du contrôle de gestion est à
rechercher du côté de la mise au point des dispositifs de management des grandes entreprises.
Sin ce n’est pas la réglementation externe qui conduit à la mise en oeuvre d’un contrôle de
gestion, on peut néanmoins évoquer un facteur qui conduit, quasi inexorablement, à
l’introduction d’un con trôle de gestion : il s’agit de la pression concurrentielle à laquelle une
entreprise est soumise. Cette notion de compétition sur les marchés doit être entendue à deux
niveaux :
Le contrôle de gestion est apparu dans les grandes entreprises pour maintenir et
accroître l’efficacité économique de structures ayant atteint des tailles aussi importantes que
les administrations d’Etat. La formalisation de la fonction a d’abord consisté à décrire des
pratiques qui avaient fait leurs preuves et ce n’est donc qu’assez tardivement que des
définitions ont pu être données. Historiquement, le contrôle de gestion est donc apparu dans
les grandes entreprises industrielles en réponse à une double exigence :
On pourrait dire que le contrôle de gestion est issu du croisement de la comptabilité dite « de
gestion »(1) et du mouvement de décentralisation porté par la Direction Par Objectifs (DPO).
Les moments clés de constitution de la discipline sont composés de quatre grandes étapes :
(1) que l’on distingue de la comptabilité analytique proprement dite, cette dernière état contrainte par des impératifs de
valorisation bilancielle (stocks, encours,…) contrairement à la comptabilité de gestion qui est aussi une comptabilité
analytique, mais mise au point exclusivement pour diffuser des informations pertinentes pour le gestion et la prise de
décision économique (coûts, marges, rentabilité, etc.).
Cette définition a donné lieu à des justifications théoriques et à des formalisations qui ont
replacé le contrôle de gestion dans le cadre plus vaste du contrôle organisationnel. Les
caractéristiques formelles attachées au contrôle de gestion, telles qu’elles ont progressivement
été énoncées par les théoriciens, se rapportent toutes, plus ou moins explicitement, à
l’application des organisations.
- Le processus de contrôle de gestion est initié, dans son principe, par la mise au point
d’un référentiel. Dans un contrôle de gestion arrivé à maturité, ce référentiel est
constitué d’objectifs qui sont issus de la procédure de budgétisation, elle-même issue
de la procédure de planification. Ce référentiel gagne à être enrichi, en premier lieu,
par les résultats obtenus par l’entité dans le passé, et en second lieu, par des résultats
obtenus par des entités comparables en interne ou en externe ( parfois qualifiée de
« benchmarking »).
Il valorise, d’une part, l’atteinte de résultats. Si l’entité est en contact avec le marché,
cette valorisation économique ne pose pas de difficultés particulières. Dans le cas
inverse, il est pertinent de mettre au point un système de facturation des présentations
entre entités appartenant à la même organisation.
Les missions qui viennent d’être décrites se réalisent au travers de la mise en oeuvre de
systèmes d’information et de dispositifs, fréquemment qualifiés par comparaison avec les
systèmes de conduite, d’aide au pilotage. Ces dispositifs, destinés à accélérer les arbitrages
économiques, jouent également un rôle central dans la coordination entre différents niveaux
de l’entreprise.
Nous avons vu que la fonction contrôle de gestion avait d’abord concerné les niveaux
supérieurs de l’entreprise, assimilés dans notre description au niveau des responsables de
division, qui correspondent aux grandes directions opérationnelles dans les établissements de
crédit (par exemple : réseau domestique, réseau étranger, activités d’ingénierie financière,
activité de marché etc.), pour s’étendre ensuite progressivement aux premiers niveaux de
décision, les centres de responsabilité. Cette différenciation dans la structure correspond aux
différences de responsabilité que l’on peut, en simplifiant, assimiler, d’une part, à la stratégie,
d’autre part, à la gestion des opérations. Les procédures et instruments de contrôle de gestion
vont assurer la liaison entre la planification stratégique (analyse de l’environnement,
positionnement de l’entreprise, choix des axes de développement), et la gestion des
opérations (programmation des activités, agencement des ressources, plans d’action).
Cette analyse stratégique conduit à une première déclinaison d’objectifs à moyen terme. Le
processus d’identification de ces objectifs peut être plus ou moins formel et se traduire soit
par des objectifs chiffrés précis, tels qu’une part de marché ou un taux de rentabilité, soit
n’être qu’une détermination de priorités donnant des orientations de positionnement relatif
telles que « passer d’un rang à un autre sur un marché ». le contrôle de gestion permet de
contribuer à la validation interne des hypothèses stratégiques, de par sa connaissance intime
des performances comparées des différentes entités de gestion ainsi que par l’étude des
conséquences de la traduction économique et financière des hypothèses étudiées.
A ce niveau de la gestion des entreprises, le contrôle de gestion fournit en quelque sorte une
modélisation du fonctionnement économique de l’entreprise, permettant d’anticiper les
conséquences financières de différentes options pour le moyen et long terme.
Le retour d’information, qui peut être qualifié de contrôle de gestion à ce niveau, fournit aux
directions des récapitulations semestrielles, trimestrielles, voire mensuelles sur la réalisation
des objectifs stratégiques. Ces analyses sont généralement diffusées au travers d’un tableau de
bord central à l’intention de la direction qui dispose ainsi qu’un état régulier de l’avancement
par rapport aux grandes options décidées.
Ces analyses servent de support de dialogue de gestion entre les centres de responsabilité et la
direction. Elles permettent également d’affiner en permanence les plans et les arbitrages
portant sur le moyen et le long terme.
Les principales missions associées à la mise en œuvre d’un contrôle de gestion sont de
permettre une plus grande décentralisation des responsabilités ainsi qu’une plus grande
diffusion des impératifs de performance économique. Pour parvenir à cela, le contrôle de
gestion ne s’appuie pas seulement sur un ensemble de dispositifs techniques de traitement et
de diffusion d’informations économiques et financières, il s’appuie également sur une
décentralisation du pouvoir de décision concernant l’agencement des ressources et la
validation du niveau des objectifs à atteindre localement.
Ce n’est donc qu’après l’identification d’entités dotées de marges de manœuvre que les les
instruments spécifiquement déployés par le contrôle de gestion -plans, budgets, mesure de
rentabilités, reporting et tableaux de bord- assureront leur pleine fonction de coordination
horizontale et verticale et de fonction de monitoring de la performance économique. Enfin, la
dynamique ne sera réellement créée que si la gestion des ressources humaines vient motiver
les interlocuteurs (que ce soit au niveau du système de rémunération ou des perspectives de
carrière) dans le sens de cette performance économique.
Un centre de responsabilité peut être défini comme une entité de gestion disposant :
Dans un centre de coût : la délégation porte sur le niveau de charge engagé pour la
mise à disposition d’un produit ou d’une prestation. Cette délégation peut aussi porter
sur le respect d’un budget global de fonctionnement. Pour le responsable, il s’agit
essentiellement de maîtriser un niveau de charges.
Dans un centre de revenu : la délégation porte sur les charges et le niveau d’activité.
Le plus souvent, il s’agit d’agences de vente n’ayant pas de délégation sur les
conditions de la négociation commerciale : tarification et conditions clients sont
centralisées. Pour le responsable, l’objectif est de tenir des engagements de niveau de
volume d’affaires ainsi qu’un budget de fonctionnement.
Suivant la taille des établissements, l’activité financière peut être concentrée au siège ou au
contraire être effectuée dans des agences financières spécialisées ou encore être en partie prise
en charge par les agences du réseau bancaire.
Pour l’activité financière, la plupart des départements peuvent être qualifiés en centres de
profit : département marché, département valeurs mobilières, gestion de patrimoine,
ingénierie financière, trésorerie. Tous ces centres ont en commun de générer des recettes
auprès de clients externes.
Héritage d’une tradition administrative d’allocation des ressources, qui associe une
dotation budgétaire à un niveau d’activité prévisionnel, le budget peut encore être perçu dans
certains établissements comme l’autorisation annuelle de dépenses accordée à un centre de
responsabilité. La principale difficulté dans ce cas de figure est la passivité des
comportements qui sont ainsi générés. La tradition administrative n’appuie généralement pas
l’allocation des ressources sur une analyse approfondie des ressources des performances et
des plans d’action pour améliorer les activités et les performances des exercices à venir. Dans
cette tradition le budget est perçu comme une autorisation de dépenses actualisée pour
l’exercice prévisionnel.
Pour le contrôle de gestion il s’agit alors d’inverser la représentation du budget de telle sorte
qu’elle constitue bien un moment clé d’arbitrage local c’est à dire qu’il traduise bien la
valorisation économique et financière de plans d’action soutenant des objectifs négociés de
résultat.
Les centres opérationnels : les objectifs ne sont généralement pas ambigus (ils peuvent être
chiffrés en objectifs de coûts ou de marge) et le redéploiement d’activités et de ressources ont
pour caractéristiques d’être formalisables. Dans ce contexte, le rôle du contrôle de gestion
n’est pas très éloigné du rôle classique de l’organisateur qui a pour tâche d’optimiser et des
agencements des tâches.
Les centres de support : la situation est plus complexe dans la mesure où les objectifs sont
généralement multi-critères. Les coûts y sont moins formalisables : les activités les plus
consommatrices de ressources ne se voient pas toujours allouées des coûts en proportion en
raison de l’utilisation d’unités d’eouvre. la méthode dite de Budgétisation à Base Zéro
« BBZ »est un exemple intéressant de procédure mise au point spécifiquement pour
l’animation du contrôle de gestion des centres de support.
Les centres de structure : la démarche prévisionnelle dans ce cas est considérée comme un
acte de jugement qui s’exerce à moyen terme. Traditionnellement, le contrôle de gestion
dispose de peu de moyens formels pour allouer et réallouer les ressources sur les missions. Il
s’agit essentiellement de publier des ratios comparant, au sein du secteur d’activité ou du
métier, le poids relatif des coûts de structure en les rapportant à une variable d’activité telle
que le chiffre d’affaires ou le montant global des charges.
Les arguments les plus usuels utilisés à l’encontre de l’introduction de ce type de document
peuvent en effet être regroupés en trois groupes :
De par les options prises par le contrôle de gestion et qui s’expriment notamment par
la construction du reporting, ressortent des éléments prenant en compte une réalité
économique qui s’éloigne parfois de la perception courante de la réalité comptable et fiscale.
De façon globale ; il est du ressort du contrôle de gestion d’expliquer en interne à tous les
niveaux de responsabilité, les conditions et mécanismes de formation de la performance
économique.
- Présentation en interne des résultats annuels et organisation des débats sur les points forts
et les points faibles des résultats économiques ;
Nous avons défini le contrôle de gestion comme processus d’aide au pilotage économique des
entreprises. Ce processus s’appuie sur la mise au point d’un système d’information analytique
– et notamment un système de mesure des rentabilités – et budgétaire mais aussi sur des
dispositifs organisationnels comme la définition des centres de responsabilité, la mise au point
de procédures de gestion prévisionnelle, d’analyse et de diffusion des résultats. Enfin, nous
avons montré que l’efficacité de cette fonction et son professionnalisme était fortement liée à
un savoir-faire dans l’animation dont nous avons décrit les principales composantes.
Le contrôle de gestion en milieu bancaire et financier s’est adapté aux contraintes des activités
de service. Principes, méthodologies et techniques développées à l’origine dans des contextes
industriels, ont été repris et ajustés pour répondre aux besoins des gestionnaires des
établissements bancaires et financiers. Des méthodes et outils spécifiques ont, par ailleurs, été
développées. Les contraintes qui ont présidé à l’élaboration e ces méthodes sont naturellement
multiples avec en premier lieu les contraintes réglementaires, *mais d’autres contraintes, qui
tiennent à la nature des activités bancaires et financières, et qui influencent particulièrement la
mesure des rentabilités, doivent ici être évoquées :
L’éventail des outils et des méthodes susceptibles d’être employés pour calculer
des coûts et mesurer des rentabilités est très large, seuls les critères de pertinence et
de coût d’obtention de l’information peuvent guider les choix comptables
analytiques.
CHAPITRE II :
LES CONTRAINTES
REGLEMENTAIRES
Par ailleurs, les rations réglementaires relatifs aux établissements de crédit ont été uniformisés
et renforcés ces dernières années. Le suivi des risques, compte tenu également d’éléments
conjoncturels au début des années 90, occupe dorénavant une part importante de l’activité des
contrôleurs de gestion des sociétés de financement.
Parmi les contraintes réglementaires s’appliquant aux établissements de crédits, les ratios
prudentiels et la réglementation sur le contrôle interne.
Les établissements de crédit sont soumis par ailleurs a une réglementation sur le
contrôle interne. Ce règlement revêt une grande importance pour la profession financière pour
les contrôleurs de gestion en particulier, car il vise explicitement au renforcement des règles et
procédures de contrôle interne de la gestion des établissements financiers et de crédits. Le
contrôle interne dont tout établissement financier et de crédit a l’obligation de se doter
comprend notamment.
Les autorités monétaires ont prévu 5 mesures principales en vue de préserver les équilibres
financiers des établissements de crédit de couvrir leurs risques ; il s’agit :
- Du coefficient de solvabilité ;
- Du coefficient de division des risques ;
- Des coefficients de limitation des risques de change ;
- Du coefficient de liquidité ;
- Ainsi que des approvisionnements des créances en souffrance.
Ce coefficient a subi une refonte importante à compter du premier janvier 1993 où il a été
aligné sur le fameux ratio Cooke issue de la convention de Bâle de juillet 1998 sur « la
convergence internationale de la mesure et des normes de fonds propres ».
Ce coefficient est défini aujourd’hui par BANK AL MAGHREB comme étant un rapport
minimum, fixé à 8%, devant être respecté, en permanence, par les établissements entre d’une
part le total de leurs fonds propres et d’autre part, les éléments de leur actif et leurs
engagements par signature, affectés d’un taux de pondération en fonction de leur degré de
risque. Sa formule est donc établie comme suit :
BANK AL MAGHREB a défini les fonds propres du numérateur comme étant constitués du
total formé par le capital social, les réserves, le report à nouveau créditeur, les provisions
ayant supporté l’impôt, les provisions pour risques généraux et les provisions pour
construction ou acquisition de logements destinés au personnel diminué :
- Les engagements hors bilan ou crédits par signature : ils doivent d’abord transformé en
équivalent risque crédit par un facteur de conversion avant d’être pondérés comme les
actifs figurant au bilan
Il est défini comme étant le rapport maximum, fixé actuellement à 10%, que les
établissements bancaires sont retenus de respecter entre le total des crédits accordés à un
même bénéficiaire et leurs fonds propres.
Coefficient de division des risques = Risques encours (pondérés) / Fonds propres nets
Les possibilités de financement d’une grande entreprise par une seule banque s’en trouvent
donc plus réduites. Cela est d’autant plus vrai dans le cadre d’un groupe de sociétés
appartenant à un même patronage que les crédits de ces sociétés doivent être pris en
considération comme s’ils étaient consentis à un seul et même bénéficiaire.
L’intérêt de ce coefficient est de limiter les risques encourus par un établissement de crédit sur
un même client ou sur plusieurs société appartenant au même groupe. Il permet d’harmoniser
également l’importance de crédits distribués à la clientèle par rapport à l’envergure de chaque
établissement bancaire.
Il faut souligner que le coefficient maximum de division des risques bancaires ne s’applique
pas aux risques encourus sur l’Etat et les autres établissements bancaires.
Les mesures prudentielles relatives au marché des changes ont trait principalement aux
positions de change qui sont susceptibles de faire l’objet de spéculation.
Notons que les positions de change font l’objet d’une surveillance active par BANK AL
MAGHREB à laquelle les établissements bancaires sont tenus d’adresser un état journalier
détaillé ainsi que des déclarations spécifiques pour toute perte de plus de 3% enregistrée sur la
position d’une devise.
Les intermédiaires agréés doivent par ailleurs respecter des coefficients maximums qui ne
peuvent excéder :
D. le coefficient de liquidité
Le coefficient de liquidité est le rapport minimum que les banques doivent observer
quotidiennement entre certains éléments de leurs actifs disponibles et réalisables nets et leurs
exigibilités à vue et à court terme nettes.
Coefficient de liquidité = Actif disponible et réalisable net / Exigibilités à court terme nettes
Dans le but d’atténuer l’impact des engagements impayés et les conséquences pouvant
en découler sur les établissements de crédit, BANK AL MAGHREB avait mis en place, en
1993, de nouvelles règles de provisoirement en s’inspirant de celles qui sont pratiquées au
plan international.
Ces règles, beaucoup plus contraignantes que celles qui existaient auparavant, intègrent dans
les différents critères retenus, un suivi plus rigoureux des encours et des dossiers de crédit et
classement des créances en souffrance en trois catégories selon le degré des risques impayés.
Les créances en souffrance sont classées selon le degré de perte pouvant être enregistré
sur les crédits bancaires ou l’élévation anormale du risque s’y rapportant.
Elles sont réparties en 3 catégories différentes :
D’autres éléments, en plus des impayés, sont prévus dans la classification des créances.
Taux de provisions :
Les montants prévus sont progressifs et sont répartis selin la nature des créances en
souffrance. Ainsi, celles-ci doivent donner lieu à la constitution de provisions égales à un
minimum de :
La constitution des provisions sur les créances en souffrance est effectuée après déduction des
agios ainsi que des garanties énoncées par l’instruction de BANK AL MAGHREB en 1996.
Les garanties déduites des créances en souffrance le sont selon des quotités variant entre
100% (les moins risqués comme les garanties reçues de l’Etat, dépôt en espèces,…) et 35%
(comme les hypothèques sur des biens immobiliers reçus en couverture de crédits autres que
les crédits habitats où cette pondération atteint 50%).
CHAPITRE III :
PRESENTATION DE MAGHREBAIL
Le siège social de la société est établi au 45, Boulevard Moulay Youssef à Casablanca.
II. ACTIONNARIAT :
BMCE BANK
R.M.A
La Bourse
MAMDA & MCMA
M. GUESSOUS Azzedine
DIRECTEUR CENTRAL
M. ABCHIR
DIRECTEUR JURIDIQUE
DIRECTEUR DES ENGAGEMENTS DIRECTEUR COMMERCIAL DIRECTEUR INFORMATIQUE M. CHAIBANOU DIRECTEUR LOGISTIQUE
M. HARIM M. BENNANI Mme ALAOUI M. BENNIS
Il s’agit des dossiers qui émanent du département « Petit équipement » dont le montant
ne dépassant pas 1 million de dirhams encours compris.
Après réception du dossier l’analyste crédits commence par la vérification et le contrôle de la
présence et puis de l’exactitude des éléments constituant le dossier :
− Demande de financement ;
− Fiche synoptique ;
− Relevés bancaires ;
− La facture proforma du véhicule ou du matériel ;
− La carte d’identité nationale ;
− Les statuts ( pouvoirs de signature, date de création,
répartition du capital,…etc.) ;
La contrepartie : il s’agit de l’analyse des éléments quantitatifs pour évaluer la solvabilité des
clients (ou des prospects) et les éléments qualitatifs pour s’assurer de sa
bonne moralité ; par l’examen de la situation financière et de la capacité de
rembourser les loyers (bilan comptable, relevés bancaires, crédits en cours,
…etc.) ;
Le matériel : l’analyse doit tenir compte également de l’appréciation du risque matériel, et son
degré de replacement sur le marché ;
Il s’agit des dossiers dont le montant dépasse 1 million de dirham, encours compris,
émanant des départements « Grand Equipement » et « département Corporate ».
Les dossiers sont présentés selon l’enveloppe à financer, et on distingue deux types de comité
selon les pouvoirs :
Contrôle et vérification :
Après la réception des dossiers on procède d’abord au contrôle et la vérification physique des
éléments suivants :
La phase d’instruction des dossiers consiste essentiellement à finaliser les dossiers comite et
conseil, comme suit :
− Présentation de la société : actionnariat, moyens humains, moyens
matériels, …etc.
− Secteur d’activité : conjoncture actuelle et perspective ;
− Etude financière sur la base de la synthèse de bilan et autres
informations complémentaires.
Risque de contrepartie : c’est le risque de défaillance du locataire. Il doit être apprécié par
l’examen de la situation financière, de la rentabilité de
l’investissement (loyers par rapport aux revenus dégagés ou à
dégager) ;
Risque matériel : l’appréciation doit tenir compte également du risque matériel (dévalorisation
du bien, difficultés de le récupéré, difficultés de l’écouler sur le
marché,…etc.) ;
Risque fournisseur : notamment la moralité ainsi que la qualité du matériel et la notoriété de
la marque à acheter sur le marché.
Cette appréciation du département risque est accompagnée d’un avis motivé par rapport à la
demande du client et par rapport aux éléments qualitatifs et quantitatifs présentés.
A. Le statut juridique :
Le leasing anglo-américain est d'abord une location d'un bien décidé d'un commun accord
entre le locataire et le loueur. La possibilité de rachat est négociée ou non entre les deux
partenaires et les modalités peuvent aller de la restitution au loueur au rachat à prix fixe, en
passant par le partage du bénéfice de la revente du bien.
En droit musulman cette location est rétribuée par un loyer, qui inclut ou non un partage de
bénéfice et ce contrat est conforme à la charria.
- Il faut démystifier les prétendus avantages fiscaux (sauf pour la TVA) dont
bénéficierait ce moyen de financement. Ceux qui affirment cela sont souvent bien en
peine de trouver de vrais arguments quand l'analyse financière est poussée. Il est vrai
que des montages internationaux ont pu faire profiter certains utilisateurs de facilités
d'amortissements possibles dans certains pays anglo-saxons.
Pour l’utilisateur :
Pour le loueur :
Par ailleurs, en cas de litige. Il ne faut pas négliger les risques juridiques apportés par juges
peu au fait de la nature de ces contrats. Une autre difficulté non négligeable est celle de
lenteurs infinies dans la tentative de récupération du bien par le loueur. Dans les faits, celles-
ci le rendent sans droits sur son matériel qu'il ne retrouvera dans le meilleur des cas que dans
un état d'entretien tout à fait relatif.
Le loueur recherche toujours une garantie financière et la création/projet est examinée avec
beaucoup de circonspections, le bilan et l'activité passée sont de bons indicateurs de capacité
professionnelle.
Il faut parler de ces difficultés pour pouvoir les surmonter et avoir un dialogue franc entre les
parties. Un grand nombre d'opérations se réalise tous les jours même si l'usage n'est pas
encore suffisamment possible dans tous les Etats.
D. le choix du matériel :
La règle usuelle du crédit-bail est celle du choix du matériel par le locataire qui
définit les caractéristiques techniques. Il négocie le prix et les modalités de paiement. Le
loueur fait souvent une vérification pour limiter les tentations d'accords qui pourraient le
léser. Le locataire devient responsable de la qualité du bien, des caractéristiques de
productivité, de la qualité des produits, et aussi de l'entretien, de l'approvisionnent en pièces
détachées, du paiement des assurances.
Il arrive que les fabricants de matériels ou les concessionnaires proposent leurs biens avec le
financement, voire l'entretien comme cela est fréquent avec les ordinateurs. Le plus souvent
il s'agit d'équipements importants ou bien banalisés sur le marché local ou régional. Le choix
du locataire est alors très encadré mais il reste responsable devant le bailleur qui appréciera
toujours une garantie d'entretien préservant la valeur et la possibilité de revente de
l'équipement sauf obsolescence.
Le cas le plus rare est celui dans lequel le bailleur propose ou choisit lui-même le matériel
objet du crédit-bail leasing. Le locataire peut y trouver un avantage dans la capacité de
négociation du bailleur avec les fournisseurs en discutant les modalités financières ou
techniques. Ce concept très anglo-saxon est une forme de location longue durée avec services
qui poursuit le même but économique.
La catégorie des financiers est constituée par les banques et les établissements financiers
spécialisés. Dans chaque pays il est facile de contacter d'abord sa propre banque puis les
concurrents pour savoir ce qui se pratique. La Banque Centrale est aussi une bonne source de
renseignement car elle a l'avantage d'être souvent plus complète dans ses informations. La
démarche qui paraît complexe est en fait relativement aisée car il suffit de s'adresser au
guichet et ensuite la recherche chemine.
Les banques entretiennent des rapports avec les établissements spécialisés du pays et ont
souvent connaissance de ce qui se fait à partir de pays voisins. Dans ce dernier cas de figure
l'utilisateur doit savoir qu'une garantie bancaire est, habituellement, demandée et le dossier
repasse par la banque. Il est souvent plus facile de demander une garantie par signature à une
banque qu'un crédit d'un même montant directement dans les pays francophones, les sociétés
faisant des opérations de crédit-bail sont des établissements financiers. Dans les pays
anglophones, il s'agit de spécialistes qui sont des sociétés de location. La recherche doit alors
se faire auprès des fournisseurs.
Bien que la démarche soit rare en dehors des pays développés, les fournisseurs peuvent
proposer les services d'une société de crédit-bail.
F. les exemples :
Dans les pays industrialisés tous les biens d'équipement font l'objet de crédit-bail /leasing.
Cette pratique financière s'est étendue aux autres pays et dès 1974 Madagascar a pu
bénéficier de navires battant pavillon national pour le transport de produits pétroliers. Les
premiers DC10 d'Air Afrique appartenaient à l'EY-IMBANK: Le passager pouvait voir une
plaque rappelant cette propriété.
Dans les expériences intéressantes du point de vue du développement il faut citer le Sri
Lanka qui avait constitué une société pour le financement de petits matériels agricoles, outils
pour l'entretien des champs comme pelles, rouettes, matériels attelés... Le comité de location
était proche de celui d'une mutuelle, installé localement qui assurait en outre la surveillance
des paiements et celle de l'entretien du matériel. L'effet fut notable, les fonds furent
remboursés grâce à l'amélioration de la productivité et de la qualité, avec une pénibilité
moindre pour le travail.
On peut noter, la présence de pionniers dans chaque région et sans être exhaustif il est
possible de citer MAGHREBAIL au Maroc, Safbafl en Côte d'Ivoire, Locafrique au Sénégal,
une création avec une assistance IFC en Turquie ou les sociétés d'Indonésie avant même le
développement de Orient Leasing qui ont été les premiers à voir l'intérêt de ce moyen
financier. Les vocations au financement ont été spécialisées ou très généralistes.
Pour terminer, il faut dire que le crédit-bail et le leasing sont des moyens bien adaptés au
financement de l'industrie et de l'artisanat. L'agriculture non industrielle n'a pas encore bien
trouvé ses marques mais cela tient sans doute au caractère trop centralisé de décision et du
suivi des dossiers. Une réussite doit être possible.
CHAPITRE IV :
LA RENTABILITE CLIENT
CAS DE MAGHREBAIL
Maîtriser, optimiser et développer le patrimoine client est l’une des préoccupations majeures
des entreprises, dans de nombreux secteurs d’activité, et notamment dans le secteur bancaire
que nous allons traiter en deuxième partie.
Il est devenu nécessaire de capitaliser les informations sur les clients à la fois potentiels et
actuels pour pouvoir au mieux exploiter le capital client : fidéliser et recruter les clients les
plus rentables.
On calcule ainsi la rentabilité client qui peut être définie comme le total des revenus générés
par le ou les clients, diminués des coûts correspondants.
Ce calcul est une aide à la formulation stratégique ; en effet, la relation avec le client et le
calcul de sa rentabilité sont des éléments très importants pour la construction d’un avantage
concurrentiel.
Les directions marketing s’intéressent à cette relation car une de leur priorité est de définir la
stratégie client et de mesurer la réalisation des objectifs. Pour les aider, le contrôle de gestion
va aussi s’intéresser à cette relation et notamment à la rentabilité du compte client. Il va ainsi
analyser le coût client et en dégager sa rentabilité grâce à divers instruments.
Dans ce dossier, nous allons nous intéresser à l’application et au besoin de la rentabilité client
ainsi qu’à l’intérêt de ce calcul. Pour cela, nous allons voir dans une première partie la
relation client, puis dans une seconde partie, nous nous intéresserons à son application au
secteur bancaire.
De plus en plus indispensable aujourd’hui, elle consiste à définir pour chaque client ce
qu’il rapporte et ce qu’il coûte afin de préciser le niveau de rentabilité de celui-ci. Afin de
mieux cerner cette notion nous allons voir dans un premier temps les objectifs et enjeux de la
rentabilité client et dans un second temps l’utilisation de celle-ci.
A. Objectifs et enjeux
Elle permet également à l’entreprise de cibler ses actions pour augmenter ses revenus :
• Orienter les offres sur les clients à potentiel,
• Fidéliser pour prolonger les revenus futurs.
L’entreprise peut ensuite analyser les raisons d’un manque de rentabilité et proposer des
pistes d’amélioration :
• En orientant le client vers des canaux de distribution d’un niveau de services
plus faibles et moins coûteux ;
• En modifiant le comportement du client pour diminuer le coût des prises de
commandes ;
• En proposant des produits complémentaires dont la marge est plus
intéressante pour l’entreprise.
L’analyse du client est le plus souvent effectuée par le service marketing d’une
entreprise qui s’intéresse de près au comportement des clients.
Le marketing procède à sa propre étude des clients à l'aide d'outils marketing tels que
des questionnaires et "data mining" (base de donnée concernant les clients, fournie par des
entreprises annexes), elle ajoute à ces informations les résultats du calcul de la rentabilité
client effectué par le contrôleur de gestion. Ce dernier va recueillir des informations qui vont
être des outils très utiles au service marketing et à la stratégie financière. Ces informations
vont servir à l’élaboration de la politique marketing qui se traduira par une action ciblée sur
les catégories de clients définies comme les plus rentables par le contrôleur de gestion. Les
opérations de marketing et de promotion étant souvent fort coûteuses comparées au résultat
final obtenu, une bonne connaissance du rapport revenu /coût de chaque client est essentielle.
Une fois les clients rentables établis, il faut les garder et prévoir leurs évolutions futures, la
première fonction revient au service marketing et la deuxième au contrôleur de gestion.
Mais trois indicateurs doivent être pris en compte pour bien mesurer la valeur d’un client :
• D’une part la valeur économique. Il s’agit ici d’un indicateur d’efficacité, il juge la
valeur économique de chaque client.
⇒ On procède par le calcul d’un ratio : REVENUS/COUT
• D’autre part la valeur compétitive. Elle consiste à positionner les produits et/ou
l’entreprise par rapport à ses concurrents, en s’appuyant sur l’évaluation de la
satisfaction du client. Cet indicateur permet notamment d’identifier les éléments
qui ont un impact mesurable sur le volume d’achat, la fidélité ou la perception de
la différenciation de l’offre.
• Enfin la valeur future. Il s’agit ici de mettre en place des probabilités. Cette valeur
est basée sur l’espérance des revenus futurs liées à une croissance des revenus ou
une diminution des coûts sur la durée de vie du client. Cette valeur s’appuie sur la
mise en œuvre de modèles de type statistiques pour construire une prévision fiable
dans le temps.
Mais une troisième voie s’ouvre au contrôle de gestion afin de calculer le coût d’un
client. Il s’agit de la méthode UVA (Unité de Valeur Ajoutée). La méthode UVA vise dans un
premier temps à mesurer toutes les activités de l'entreprise avec une seule unité de référence.
Pour le suivi de la production par rapport à la productivité et l'évolution des coûts, la méthode
UVA développe des outils appropriés tels que des tableaux de bord. Dans un deuxième temps
la méthode UVA s'attache à calculer le résultat généré par chaque vente ; elle trace la courbe
de rentabilité des ventes par client, marché, zone géographique (information synthétique sous
forme graphique présentant les ventes à perte et les ventes bénéficiaires). Les résultats
synthétiques obtenus grâce à la méthode UVA donnent lieu à des plans d'action au niveau
stratégique et opérationnel tels que l'optimisation des dépenses, la modification des tarifs et
des conditions de ventes. Grâce à cette méthode, le calcul d’un résultat analytique par client
permet à l’entreprise de connaître ses coûts complets et de prendre toutes les décisions
stratégiques par anticipation (cibler sa clientèle en fonction de la rentabilité de chaque
opération).
La rentabilité client est donc un élément important à la fois pour la politique marketing
et pour l’ensemble de l’entreprise. Le contrôle de gestion, qui a la charge de ce calcul,
s’impose ainsi comme un élément essentiel de la gestion et de la stratégie de l’entreprise. Pour
mieux comprendre cette notion de rentabilité client, nous proposons une approche pratique en
nous appuyant sur le secteur bancaire et financier, un milieu avec une clientèle importante.
Le suivi des clients dans le secteur bancaire consiste à tirer profit des nouvelles
pratiques de consommation de produits financiers.
Dans le secteur financier, la connaissance des clients fait partie intégrante du savoir-faire
nécessaire pour gérer les offres et évaluer les flux qu'elles pourraient rapporter à l'entreprise.
Les banques capitalisent ainsi les informations en identifiant les clients à fort potentiel et en
répondant à leurs besoins.
La capitalisation de la connaissance client (et ainsi la connaissance précise de la relation avec
le client) forme une base de données. Cette base est exploitée à des fins marketing. Mieux
appréhendée, la rentabilité présente et future des clients permet une tarification mieux ajustée.
La base de données est importante pour le suivi du client et son analyse. C'est pourquoi il est
appréciable de réaliser une mise à jour régulière.
Les entreprises, grâce à l'informatique, ont développé une gestion au plus précis de leur
trésorerie. Le coût engendré par ces systèmes est compensé par l'apport indéniable quant aux
choix à opérer pour les états financiers.
Grâce au calcul de la rentabilité client, l'entreprise connaît mieux ses clients et peut ainsi
limiter ses risques.
Du fait de la quantité de clients dans les banques (jusqu'à plusieurs millions dans les plus
grandes), il est essentiel de définir les opérations à analyser (traitement des chèques,
demandes de prêts…) selon leurs coûts propres et le coût de leurs études.
Il faut pour cela disposer d'une solide base de données informatisée, qui sert de support à
toute étude de rentabilité.
Nous allons analyser le calcul de la rentabilité client à travers quelques services proposés aux
clients.
Le calcul des marges sur les crédits est lié au taux de référence choisi par l'établissement
bancaire.
On prend les intérêts versés par le client au cours de la période étudiée et on compare ce
produit aux charges liées à ce taux de référence.
La différence entre les deux montants permet de calculer la marge enregistrée par la banque.
Le calcul de la marge sur crédit-bail se fait selon le même principe que pour les prêts
: en partant des encours du client et des loyers qu'il paye, on peut comparer les charges
qu'induit le traitement du client, ainsi que les intérêts qu'il paye, pour obtenir la marge
financière qu'il rapporte à l'établissement bancaire.
Il est important de signaler que toutes les marges sur les produits bancaires sont calculées à
partir du même taux de référence (le plus souvent, on utilise le Taux du Marché Monétaire).
A ce niveau il est à noter que le système de calcul de rentabilité par client n’existe
pas actuellement au sein de MAGHREBAIL ; la méthode utilisée pour calculer les marges par
client repose sur les éléments suivants :
• Le capital : c’est le capital engagé et obtenu auprès des sociétés de financement sous
forme de Spot ou de CMT et qui constitue la source principale de financement des biens
donnés en location ;
CHAPITRE V :
La détermination de la rentabilité client est généralement organisée selon les grandes lignes
d’activité de la société financière qui peuvent être, suivant les établissements : les dépôts à
terme, les crédits et les services bancaires et financiers.
A ce niveau nous allons consacrer notre analyse à une seule ligne d’activité principale à
savoir les crédits dans la mesure où il s’agit d’une société de crédit bail.
L’appréhension des marges sur crédit est liée au système de mesure de capitaux.
La solution la plus simple consiste à prendre les intérêts réels versés par le client au cours de
la période étudiée et à refinancer les crédits à l’aide d’un taux unique, comme celui du taux du
marché monétaire ou celui du coût moyen de ressources.
D’autres méthodes plus complexes peuvent être choisies, comme par exemple celle consistant
à refinancer les prêts consentis à la clientèle suivant des taux dépendant uniquement des
conditions de marché, ce qui élimine l’impact d’une bonne ou mauvaise performance de la
trésorerie de la société financière.
Ainsi, si un financement d’une valeur de 500.000 DH est accordé à un taux fixe de 13% sur
une durée de 5 ans, on retient un instrument sur le marché monétaire ou obligataire à taux fixe
de 8%. Si on considère que le montant du refinancement est identique au montant du crédit, la
marge résultante pour ce crédit de 500.000 DH est de 5%.
Il s’agit donc essentiellement d’établir une grille de taux de refinancement en fonction des
types de financements consentis à la clientèle, cette étant mise à jour périodiquement.
Nous allons essayer de présenter à ce niveau le tableau intitulé « Détails des encours
financiers » comme un modèle d’analyse de la rentabilité client.
Cet état récapitule les nouveaux financements octroyés aux clients au cours de la période ainsi
que l’encours financier moyen et les produits nets. Ces produits nets sont égaux aux intérêts
reçus des clients au cours de la période, diminués des agios de refinancement (Spot et CMT
dans le cas de MAGHREBAIL).
Les montants des nouveaux financements, les encours financiers et les produits nets sont
comparés au trimestre précédent. L’encours de l’année encours est lui aussi comparé au
cumul de l’année précédente.
Les financements sont ventilés selon la nature du matériel financer : crédit bail mobilier
(matériel roulant, mobilier de bureau, …etc) crédit bail immobilier (financement de
constructions et terrains, lease-back sur un bâtiment, …etc).
2/-Financement en
crédit bail immobilier
-locaux existants neufs
ou anciens
-Locaux à construire
-Plateaux de bureau
-Local commercial
-Usine
La rentabilité par activité s’attachera donc à calculer la marge dégagée par chacune des
catégories d’activités ci-dessus, qui peuvent éventuellement être composées en sous
catégories regroupent un certain nombre de produits ou services.
La rentabilité par activité et la rentabilité par centre profit ne doivent pas être confondues.
Une activité peut en effet avoir plusieurs responsables dans des domaines différents, alors
qu’un centre de profit possède un responsable nommément désigné et dont la mesure de
performances et généralement le compte d’exploitation.
Par ailleurs les produits et charges par activité comportent beaucoup moins de conventions
analytiques de répartition que les produits et charges par centre de profit. Les produits par
activité sont le plus souvent directement extraits de comptes de comptabilité générale
notamment pour les intérêts. Les charges par activité ne comportent pas non plus de
facturation « coûts d’opération » comme pour les centres de profit.
Sur un plan général, la rentabilité par activité permet des comparaisons relativement aisées et
fiables des activités entre banques et établissements financiers, puisque les répartitions
conventionnelles de charges indirectes sont moins nombreuses.
Sur le plan de la gestion interne des établissements, la portée de calcul de la rentabilité par
activité reste parfois limitée étant donnée l’absence de véritable responsable à la tête de
chacune des activités. Les possibilités d’action sur les composants de l’activité sont limitées,
sauf si une coordination efficace permet de regrouper tous les intervenants intéressés par
l’activité afin de prendre des décisions concertées et homogènes. C’est le cas dans certaines
banques où la notion « d’activité » est plutôt connue sous le vocable de « métier ».
Il peut contribuer à mieux évaluer la performance des exploitants responsables des relations
avec la clientèle et à ajuster la tarification en fonction des résultats, positifs ou négatifs, des
relations avec les différents segments de clientèle qui ont été retenus.
La rentabilité par segment de clientèle est obtenue en effectuant des tris au sein de la base de
données « Rentabilité clients ». Les segments d’analyse peuvent être :
Ces tris par nature des clients peuvent être complétés par des tris relatifs à la taille des clients :
• Pour les entreprises : classées par chiffre d’affaires enregistré et notamment par
l’encours financier pour MAGHREBAIL. Pour les grandes entreprises, il s’agit des
entreprises dont l’encours financier dépasse 1.000 kdh et pour les petites
entreprises dont l’encours financier ne dépasse pas 1.000 kdh ;
• Pour les particuliers : par type de revenus (club, privé, ou grand public).
Il peut être également très intéressant d’effectuer des analyses de rentabilité des clients suivis
par exploitant. Toute combinaison entre types de segments peut permettre de conduire des
analyses.
Seule, la mise au point d’un système d’information léger, rapide et transversal aux différents
niveaux hiérarchiques permet de pallier aux inconvénients qui viennent d’être énoncées plus
haut.
⇒ Le premier niveau est celui de l’aide à la définition des tableaux de bord décentralisés
utilisés par les opérationnels (du directeur d’agences au responsable commercial) ;
⇒ Le second niveau est celui de l’analyse des résultats opérationnels et de leur synthèse, à
destination de la direction générale. Ce tableau de bord est souvent qualifié de tableau de
bord économique de la direction générale ou tableau de bord financier.
-Encours financier
-TEG moyen
M : mois considéré ; M-1 : mois précédent
M(n-1) : mois correspondant de l’année précédente
Production de l’exercice ;
Encours financier
Et TEG placés.
Un tableau plus détaillé peut être tenu au niveau de la direction générale, rendant compte des
activités par agences et suivant les clientèles servies : Petit équipement, Grand équipement ou
Corporate.
Ce suivi de l’activité financement et des marges peut se faire selon le schéma ci-après, si on
prend le cas d’une institution se finançant pour ses besoins essentiellement par des spots
bancaires, des crédits à moyen terme et des emprunts obligataires :
Cet état permet de rendre compte des conditions de l’activité : niveau global des encours
crédits, encours et conditions du refinancement et enfin taux de marges sur les encours. Pour
une institution structurellement emprunteur comme MAGHREBAIL, les marges sur encours
sont très sensibles à l’évolution du taux que ce soit le taux de base bancaire, ou le taux moyen
du marché monétaire. Le suivi de l’évolution de ces différents taux est essentiel à
l’appréciation des tendances des marges qui conditionnent la performance économique de
MAGHREBAIL. D’autres éléments influant sur la marge sont également suivis de façon
centralisée, ce sont les contentieux, les remboursements anticipés et les impayés.
CONCLUSION GENERALE
Les systèmes d’information doivent évoluer pour parvenir à saisir les différents aspects de la
création de la valeur : qualité de l’offre, qualité de service, compétitivité des conditions
financières, …etc.
Aussi, il est devenu vital de pouvoir suivre la rentabilité client, à fin d’opérer des choix. De
nouvelles relations de type partenariat, fondées sur l’approche globale des besoins du client,
peuvent alors, sélectivement, être mise en place.
Sur un plan plus opérationnel, la connaissance de la rentabilité client et les marges disponibles
constitue pour les exploitants une arme redoutable négociation commerciale. L’exploitant
peut en effet, en fonction du profil du client, encadrer plus finement les termes de la
négociation et limiter les risques.
BIBLIOGRAPHIE
Le site www.bam.gov.net
ANNEXES