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démarche en Histoire-Géographie
Plusieurs objectifs peuvent être visé par l’enseignant désireux d’aborder la narration de
recherche:
● Cette démarche s’intègre premièrement dans le domaine 2 “méthodes et outils pour
apprendre” du socle commun de connaissances, compétences et de culture2. Il est
préciser que l’élève doit savoir identifier un problème, s'engager dans une démarche
de résolution, mobiliser les connaissances nécessaires, analyser et exploiter les
erreurs, mettre à l'essai plusieurs solutions, accorder une importance particulière
aux corrections. L'élève sait se constituer des outils personnels grâce à des écrits
de travail, y compris numériques: notamment prise de notes, brouillons, fiches,
lexiques, nomenclatures, cartes mentales, plans, croquis, dont il peut se servir pour
s'entraîner, réviser, mémoriser.
● Plus précisément, le but est d’amener l’élève à s’interroger sur son activité cognitive
pour opérer une“prise de conscience”3 des savoirs acquis (j’ai utiliser tel et tel
savoirs….), sur les tâches (au cours de cet exercice, j’ai lu les documents puis analyser
ce paysage...) et sur les stratégies (je commence par, je me suis trompé à tel endroit,
je finis par… ).
● C’est une fois cette prise de conscience opérée que l’élève pourra se constituer des
outils personnalisés. On parle alors d’habiletés métacognitives. Nous avons souvent
1
Sur ce sujet :
PARENT S., LARIVEE, S. and BOUFFARD-BOUCHARD, T., Compétence cognitive, capacités d'apprentissage, et métacognition. International
Journal of Psych, 1991, 26:p.723–744.
CHARLOT B. ,BAUTIER E./ROCHEX J-Y.,Ecole et savoirs dans les banlieues…et ailleurs, Paris, Armand Colin, 1995, 253 p.
2
Décret n° 2015-372 du 31-3-2015 - J.O. du 2-4-2015
3
PIAGET J., Réussir et comprendre, Paris, PUF, 1974, 253 p.
l’occasion au cours d’une année (et encore plus en cycle) de travailler plusieurs fois
la même capacité. La narration de recherche, s’il est opérée plusieurs fois (année ou
cycle), permet alors à l’élève de se constituer une “boite à outil” qu’il pourra utiliser
pour réussir. Apparaissent alors de habitudes ou habiletés: “la dernière fois, j’avais
commencé par mais ….je vais donc faire autrement….). Centrée sur l’élève en tant
d'individu et laissant place à l’erreur et aux stratégies personnelles, cette démarche
s’inscrit dans la différenciation pédagogique et l’apprentissage sur le long terme. En
effet, les habiletés métacognitives sont utilisées au quotidien dans tous les domaines
et dépassent donc le cadre strict de notre discipline.
● Mais l’enseignant peut aussi tirer un large bénéfice de cette approche. Un récit de
narration offre ainsi une vue d’ensemble sur les processus à l’oeuvre chez l’élève,
dans ces choix et la mobilisation des savoirs. L’enseignant peut alors mieux
conseiller, aider et connaître le profil de ses élèves pour mieux différencier. La
narration de recherche s’intègre alors parfaitement aux tâches complexes et à
l’Histoire des Arts pour étayer si besoin ou juger de la pertinence du travail effectué.
L’idée principale est de créer des habitudes autrement appelées “habiletés métacognitives”.
Ces dernières peuvent être scindées en trois temps dans l’activité :
4
PERRAUDEAU M. et PAGONI M., « l’entretien cognitif à visée d’apprentissage : un dispositif clinique pour accompagner les élèves » in
Recherche et formation, Approche clinique des apprentissages ss dir. PAGONI M., INRP, numéro 63, 2010
La posture est différente pour les élèves en grandes difficultés ou en situation de handicap.
Très faiblement métacogniteur, c’est pourtant pour eux que la démarche serait la plus
profitable5. Reste toutefois à passer l’obstacle d’un retour vers soi encore plus difficile à
mettre en oeuvre. Dans ce cas, l’enseignant provoque le questionnement (“à ce moment
comment as-tu fait ? Pourquoi ?...) et adopte plus une posture de tuteur. Il questionne
l’élève et le guide.
Outils
1. un A3 avec 3 récit de recherche, une colonne élève, une enseignante
pour chaque récit. (voir pièce jointe)
Ce travail peut donner lieux à un exposé, à une courte vidéo où les élèves explique ce qu’ils
ont fait, comment ils l’ont fait. Cela peut constituer une partie du l’oral de l’EPI.
5
J.Y Rochex montre que pour les élèves en réussite, la justification de démarche n’a pas d’effets
flagrants sur les résultats ayant pour la plupart intégrer des habitudes métacognitives de manière
implicite.
NOEL B., ROMAINVILLE M, WOLFS J-L., « la métacognition : facettes et pertinence
du concept en éducation » in revue française de pédagogie, volume 112, 1995,
didactique des sciences économiques et sociales, pp. 47-56
Sitographie :
Sur « apprendre à apprendre :
http://crl.univ-lille3.fr/apprendre/sommaire.html
http://www.iklasse.net/la-narration-de-recherche.html
Sur la métacognition :
http://www.cahiers-pedagogiques.com/Metacognition-et-reussite-des-eleves
http://www.cahiers-pedagogiques.com/Metacognition-et-transfert-des-
apprentissages-a-l-ecole
http://monde.ccdmd.qc.ca/ressource/?id=83223
https://www.youtube.com/watch?v=7OlugN04Ojc
http://www.college-de-france.fr/site/stanislas-dehaene/course-2014-2015.htm