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et comment t'appelles-tu ? »
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« Je suis berger et je m'appelle Vasco. »
« Et... tu veux bien être mon ami ? »
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interrogea le roi. 7
« Oui, Votre Majesté, mais pas longtemps,
car je dois retourner garder mes moutons. »
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Comme Vasco était très maigre,
le roi, pour plaire à son nouvel ami,
lui fit apporter un sanglier rôti
et trois éclairs au chocolat. __
Après avoir englouti ce festin,
Vasco ferma les yeux et s'endormit. m
Le roi le fit porter dans la plus grande chambre
au lit moelleux comme
_ une plume d'oie.
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Le lendemain matin, le roi convoqua Vasco.
« Puisque tu es mon ami, dit-il, tu dois m'aimer
Alors, dis-moi pourquoi tu m'aimes ! »
Vasco répondit : « Je t'aime, Majesté,
parce que tu m'as bien nourri
et que j'ai bien dormi. »
« Et c'est tout ? » demanda le roi.
« Oui, c'est tout », répondit Vasco.
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En l'aidant,
s'égratigna, se piqua
et dit tout un tas
très vilains gros mots.
Le quatrième jour,
ils entendirent enfin des bêlements.
Les moutons étaient là.
Vasco alla vers eux et les rassembla.
Puis il se jeta au cou du roi : U
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«Oh mon roi, dit-il, je t'aime ! »
Alors, le roi demanda timidement :
« Pourquoi m'aimes-tu ? »
« Je t'aime, répondit l'enfant,
euh... je ne sais pas, moi ! y
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Je t'aime parce que je suis bien avec toi
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Le roi serra Vasco dans ses bras, puis il déclara :
« Maintenant, on rentre au château. »
« Non, dit Vasco, je dois garder mes moutons. »
« Mais... dit le roi, je paierai quelqu'un
qui les surveillera à ta place. »
« Non, Majesté ! protesta Vasco.
Je suis berger et j'aime mes moutons. »
Une larme coula sur la joue du roi
que Vasco essuya.
« Tu viendras me voir, proposa l'enfant.
On mangera des orties,
je t'apprendrai à faire du fromage... »
« Du fromage ?! s'exclama le roi.
N'exagérons pas, je suis le roi quand même ! »
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Et le rire de Vasco retentit sur la colline.
Le roi l'embrassa encore une fois,
puis il dégringola la pente
IS le cœur léger comme une plume d'oie.
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Fin
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