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3/ Le privilège de la sagesse
C’est de concevoir le soupir
D’un baiser qui commence
Afin de ne rien perdre
Du plaisir qui s’en va
8/ La Foi a sa musique
Les textes leurs partitions
Tous les cœurs interprètent
Mais tous les raisonnements
Ne sont pas de bons instruments
28/ La sagesse
C’est la raison
Qui regarde
Où elle met les pieds
62/ Critiquer
C’est n’avoir rien à dire
Et tout cela à dissimuler
63/ Il en va de la foi
Comme de la beauté
A chacun sa part
A chacun ses goûts
128/ La tolérance
C'est laisser à chacun sa connerie
Afin de ne pas encombrer la sienne
165/ Un ami
C'est un frère qu'on choisit
Un ennemi
C’est un frère qu’on maudit
167/ La jeunesse
C’est le chantier
La vieillesse
C’est le grenier
15/ Comme chacun sait, les lacancres sont les disciples inconscients d’un certain
Jacques-Marie Lacan, cheval d’or des ânes idolâtres, maître à penser des
nouveaux jésuites, gourou-malgrè-lui. Les lignes qui vont se pendre sous vos
yeux leurs sont dédiés pour payer de ma tête une leçon de gratuité afin qu’ils
s’en gargarisent, comme toujours, aux frais d’un transfert de patrimoine. Car
enfin, j’ai perdu... la théorie neurocentriste a triomphé de moi. Bravo. Après
tout, qui suis-je ? Après l’homme aux loups et l’homme aux rats, me voilà :
l’homme aux double-sapiens qui voulut tout et ne fut rien.
16/ Fils d’une Afrique dans les fers, né esclave de la langue française, pauvre
diable qui n’eut accès qu’aux auteurs du dix huitième siècle ; des histoires
comme la mienne sont d’une autre époque. Epoque du sens de l’honneur,
époque de l’ignorance hardie, époque où n’écrivaient que ceux qui se voulaient
penser. Ah ! Malheur ! Il a fallu qu’un livre me tombe dans les mains par hasard
pour que je me réveille groggy comme après trois siècles de coma et voilà que je
découvre que tous les incapables sont d’accord pour dire qu’on arrive trop tard
car tout a été dit.
20/ En effet, au fil de quelle philosophie, peut-on se tenir avec sous les yeux
l’engrenage de notre raison, dont ne on connaît que notre part, qui défie un
regard sur la raison dont on sait la portée supérieure à la nôtre, sans jamais
craindre qu’elle puisse nous atteindre ? Il m’a fallu d’abord deux ans pour
réaliser que je faisais juste de la résistance et j’ai enfin pu «transpercer le
fantasme» avec pour seuls soutiens: la raison pour témoin et la folie pour
demeure, puis j’ai dû tourner en rond pendant trois autres années pour
rassembler mon esprit dont je piétinais les morceaux en ne sachant ni ce que je
cherchais, ni même ce que je trouvais. Que faire dans une telle situation sinon
bricoler un système en étant ballotté, d’un côté, par l’enthousiasme du pionnier,
et, de l’autre, par la gueule de bois du marginal qui découvre l’eau chaude.
Pourtant Freud avait pensé à une forme de métapsychologie, mais il n’a pas
poursuivi et les psychanalystes ont préféré savourer l’humour d’Octave Mannoni
que disait « je suis persuadé - mais je ne cherche à convaincre personne - que
ces grands principes de base sont ce qu’il y a de moins important dans
l’ensemble de ce que Freud nous a laissé sous le nom de psychanalyse. Ils ont
joué leur rôle, qui était capital, mais ils ne conduisent plus guère à des
développements nouveaux. Nous les respectons par une sorte de reconnaissance
pieuse... ». C’est bien dommage car on peut élaborer une théorie universelle qui
ne ruinerait pas vraiment l’édifice. Une forme de métapsychanalyse fondée à
partir de l’autre argument selon lequel le cerveau ne produit pas la conscience
mais la contient ou plus précisément qu’il reçoit une énergie métaphysique qu’on
appelle âme qui se manifeste à travers l’inconscient par la conscience. Ect ect
EXTRAIT II : complément en vers
EXRAIT III