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- Stéphane GOMEZ -

Comment
Organiser un spectacle
de table à table

- Mon avis sur le close-up…

Cette forme de magie est pour moi l’une des plus dure à cause de son côté mendiant, mais c’est
aussi l’une des plus formatrice avec la magie dite : de rue…

Même si le matériel est peu encombrant, le travail préparatoire est une véritable usine à gaz en
terme de temps et contrairement à ce que l’on peut croire, un spectacle de close-up ne se prépare
pas en deux jours, sauf si on veut proposer de la merde en présentant une succession de tours
acheté ou téléchargé, et les faire sans se prendre la tête et en reproduisant bêtement ce qu’il y a
de marqué sur la notice.

- Par où commencer ?
Par le début, mais plus exactement par savoir qui on est et pourquoi on fait de la magie.

Une fois que l’on a répondu aux questions ci-dessus, on va commencer la création d’un
« répertoire magique », qui est pour moi, la base de travail, et qui permettra de créer un spectacle
« modulable » et « évolutif » au fil du temps et de l’expérience de chacun.

- La 1ère règle !

Comme dans n’importe quel domaine, que ce soit, dans la musique, dans la magie, dans les
bureaux ou sur un chantier, il y a des règles de bases à respecter et la première est de ne surtout
pas se vendre ou accepter de prestation s’il n’y a pas de numéro écrit à proposer.

On voit ce genre de chose arriver sur les forums de magie où sitôt la prestation est acceptée, il y a
une demande d’aide du genre : « Bonjour, j’ai une prestation de magie dans 3 jours, je dois faire
ça et ça, mais je ne sais pas comment faire, aidez-moi…»

Bien souvent le gars qui pose la question veut bien faire, mais inconsciemment, il attire la colère
de ses confrères et cela se comprend, en plus, c’est ce genre d’attitude qui véhicule une mauvaise

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image de notre Art et surtout, qui ne met pas en valeur l’Artiste, sans parler du côté « TARIF »
mais ça c’est un autre débat...

Donc pour remédier à ce problème, la première chose à faire avant de se vendre, c’est de
préparer et organiser ses futures prestations en créant un spectacle de close-up modulable et
adaptable en fonction des demandes que vous allez avoir et des lieux dans lesquels vous allez
vous produire :

Il faut savoir que faire de la magie à sa webcam ou en famille, n’a rien à voir avec une prestation
rémunérée dans un lieu public de type « restaurant », car vous êtes face à des personnes qui
d’une part, vous ne connaissez pas et d’autre part, qui n’ont pas forcément envie de vous voir.

Le table à table est un exercice bien particulier car à part en magie de rue, il s’agit sans doute des
conditions les moins favorables qui soient :

Peu de places…, Beaucoup de bruit…, Mauvais éclairage…,

Autant de paramètres à gérer et qui rendent l’exercice difficile.

Si l’on devait se placer une seconde du côté « spectateur », on pourrait se poser la question
suivante : « Qu’attend-t-on d’un magicien lorsqu’il passe à notre table ? », la réponse est simple :
RIEN ! on lui a rien demandé…

C’est donc au magicien d’offrir un moment de plaisir et de rêve pendant un laps de temps
relativement court, en s’adaptant à l’environnement dans lequel il doit évoluer tout en se faisant
accepter en un temps record par… des inconnus.

- J’ai envie de me lancer dans le table à table, que dois-je faire ?


La première chose, c’est de recenser ce que l’on sait faire (tout matériel confondu), afin de se
constituer un « répertoire magique », qui servira par la suite à créer un, voire plusieurs sets, qui
une fois associés entre eux, feront un spectacle de 5/7’ chacun.

(Note perso)
Je connais quelques magiciens qui ne font qu’un seul tour par table et ça leur convient,
personnellement, je trouve que c’est du foutage de gueule, car dans ce cas, n’importe qui, achète
un tour « prêt à l’emploi » ou « automatique » et devient magicien…

C’est un peu comme si vous alliez voir un humoriste qui se présente sur scène avec entre les
mains l’almanach des meilleures blagues de l’année, qui s’assoit sur une chaise et vous lit les
blagues, mais sans les jouer…

Comment réagiriez-vous si vous aviez payé votre place 60 ou 80 euros, pour voir un mec lire un
livre que vous auriez pu acheter n’importe où ? Mal je pense…

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Eh bien en magie c’est pareil, un tour que l’on achète doit être retravailler en fonction de soi, de
son univers, des techniques que l’on connaît et quand on respecte son public, on se doit de
travailler avec sérieux dans un seul et unique but, faire plaisir, rire, rêver et divertir, c’est le respect
du public.
(Fin de note perso)

Notre travail de magicien, c’est de créer un univers, une ambiance ou une atmosphère lié à la
magie en respectant les règles de constructions, qui ne sont pas universelles, mais presque, car
même si 5/7’ de spectacle, c’est court pour instaurer un climat, c’est largement suffisant pour faire
naître des émotions comme par exemple :

- La joie (rire), - La satisfaction, - L’envie


- La surprise, - La nostalgie, - Le suspens
- Le doute, - Le plaisir, - La peur

Sans oublier toutes les autres émotions qui n’évoquent rien de désagréable.

Mais attention en table à table, il faut impérativement écarter toutes les émotions qui demandent
un travail de mise en place relativement long, comme l’angoisse, la tension ou encore la félicité…

• Les règles de construction…


Pour construire un spectacle de table à table, Je pars d’une base que l’on peut voir partout et qui
pour moi est fiable à 100%, c’est d’avoir impérativement:

- Un début
- Un milieu
- Une fin

Cette façon de faire est adaptable quasiment pour tout, comme par exemple pour monter un tour,
un set, un numéro, voir même un spectacle complet. Mais comment mettre en place cette structure
de base dans des conditions de table à table ?

C’est ce que nous allons maintenant voir et faire tous


ensemble en adaptant légèrement cette base sous la
forme d’un menu de restaurant qui se compose de la
manière suivante :

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Cet ensemble forme un « set complet » qui peut servir une ou plusieurs fois durant la prestation,
mais aussi en « one shot » dans les lieux publics.

.1 L’apéritif
Il s’agit de votre entrée en matière, c'est-à-dire, la façon dont vous allez aborder la table, il faut que
ce soit un effet simple, rapide, visuel, mais surtout que cela incite les gens à vouloir en voir plus
sans que ce soit l’effet le plus fort de votre « SET ».

Pour cela, il existe de nombreux stratagèmes, je vais prendre


le cas de David STONE qui explique dans son livre « Petits
secrets du table à table », il utilisait le portefeuille en feu qu’il
ramassait par terre et en l’ouvrant, il y avait une énorme
flamme et là il disait : « C’est un portefeuille de flambeur » ou
encore en faisant tomber une pièce par terre en demandant à
qui elle appartient…

C’est une approche qui ne colle pas forcément à tout le


monde, moi par exemple, j’ai essayé, mais je n’ai pas eu le
même succès que lui, je dirais même que ça a fait l’effet
inverse.

Donc je me suis mis à réfléchir sur la manière dont je pourrais attirer l’attention des gens de
manière rapide, visuel et qui collerait avec mon personnage qui est plutôt réservé, limite timide.

Vient alors la 1ère séance de brainstorming où il faut recenser sur une feuille tout ce que l’on sait
faire, qui est visuel et qui dure 30 secondes maximum…

Si l’on débute et que l’on n’a pas encore de matière, rien n’empêche de surfer sur Internet et de
regarder les effets et celui qui vous scotchera puisque vous serez au même niveau qu’un
spectateur qui découvre l’effet pour la première fois, ce sera certainement celui que vous voudrez
essayer, après deux options s’offrent à vous:

- Soit ça vous convient et donc vous avez votre tour d’entrée…

- Soit ça ne vous convient pas et là, il faut continuer à chercher jusqu'à trouver l’effet qui fera
mouche !

Pour ma part, il s’agit d’une sculpture sur ballon (un chien basique),
alors je sais que c’est un peu ringard pour certains d’entre vous, mais je
le fais depuis pas mal de temps et j’en suis très satisfait…

Cela me permet de faire plusieurs choses :

1. Arriver à la table sans être obligé de dire : « Bonsoir, je m’appelle


Stéphane, je suis magicien… », et de risquer de braquer les
gens dès mes premières paroles.

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2. Attirer l’œil sans m’imposer, c'est-à-dire que je suis en mode « muet », je commence ma
sculpture et comme vous le savez lorsque l’on manipule des ballons, ça fait du bruit à
chaque bulle que l’on fait, et naturellement, les gens regardent par curiosité…

3. Offrir un cadeau d’entrée, de préférence à la femme la plus proche de moi en disant


simplement : « Bonsoir, je ne pouvais pas commencer mon spectacle sans vous offrir un
petit cadeau…, il vous plaît ? »

4. Savoir les tables que j’ai déjà faites, grâce à la sculpture qui reste généralement sur la table
durant tout le repas…

.2 L’entrée
Il s’agit du 1er tour « réel » que vous allez présenter, il ne doit
pas excéder 1’30 et doit être un peu plus fort au niveau de
l’effet que celui qui vous a servi de tour d’entrée, et il est
impératif que ce ne soit pas des cartes, mais il doit appeler le
tour suivant soit par le thème, l’accessoire ou encore l’histoire.

.3 Le plat
C’est le 2ème tour que vous allez présenter, qui lui aussi ne doit
pas excéder 1’30 et il doit avoir un effet plus fort que le 1er tour et il doit amener le tour suivant soit
par le thème, l’accessoire ou l’histoire, là encore, ne pas utiliser des cartes.

.4 Le dessert & Café


C’est le 3ème tour que vous allez présenter et qui va être mixé avec le Climax, la durée de doit pas
excéder 3’ (Climax inclus), mais c’est là que les gens vont se souvenir de vous, il faut donc que ce
soit l’apothéose et que les gens comprennent que c’est fini et qu’ils aient envie de vous applaudir.

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Parfois, un simple « Merci » suffit à mettre un terme à votre « SET » et déclencher des
applaudissements nourris et mérités!

.5 L’addition
Il s’agit de votre sortie de table, c'est-à-dire les remerciements, l’appel au pourboire et l’échange
de coordonnées (cartes de visite), c’est la partie dite : « Commerciale » de votre prestation.

- POUR RESUMER -
Un « SET » est donc composé :
- D’un effet en guise d’entrée à la table…
- De 3 tours avec des accessoires différents (1’30 ; 1’30 ; 3’ ~6’)
- D’un effet en guise de sortie de table…

Le tout dans un laps de temps qui varie de 5 à 7 minutes.

On a donc la structure, mais il faut maintenant créer le « répertoire magique » qui va alimenter la
structure de base et ce, pour chaque « SET », car pour moi, il faut en avoir au minimum 3 pour
pouvoir se vendre et s’adapter à toutes les conditions de présentation.

2. Comment créer un répertoire magique ?


Chacun s’organise comme il le veut, et je vais maintenant vous expliquer ma façon de créer un
« répertoire magique », qui va me permettre de faire plusieurs choses en même temps :

• De la magie 100% impromptue…

• Répéter au quotidien grâce à un éphéméride…

• Créer un mini spectacle personnalisé sans réfléchir…

• Créer des enchaînements de routines…

• Améliorer le répertoire en direct

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Le critère de base que je me suis imposé est de ne présenter que des tours « sans gimmick »,
mais cela n’engage que moi et c’est ce qui fait que mon répertoire est 100% impromptue.

2.1 Chercher des routines


J’ai passé de nombreuses heures, voir des jours et parfois quelques nuits à regarder des vidéos
sur Internet comme par exemple :

et dans un petit cahier de brouillon « made in carrefour », je note tout ce


que je peux sur les effets qui m’ont plus en tant que « Spectateur » et ce
mot spectateur est très important, car c’est un état que beaucoup de
magiciens oublient, car dès qu’ils voient de la magie, que ce soit en
spectacle, à la télévision ou dans les réunions de magicos, le premier
réflexe, c’est de décortiquer « en direct » ce qu’ils voient et donc ne
vivent pas la magie…

Il faudrait donc réapprendre à redevenir le spectateur lambda, un peu


comme la première fois que l’on a vu de la magie, prendre du recul en
laissant son savoir technique et son œil aiguisé de magicien de côté dans
le seul but de pouvoir apprécier le travail des confrères, mais surtout de retrouver ses fameuses
sensations d’émerveillement qu’il a ressenti avant de devenir magicien, là au moins on peut
mesurer de l’impact d’un tour sur un spectateur en le vivant soi-même…

Une fois que j’ai regardé un maximum de tours et noté ceux qui m’ont plu, je me pose la question
suivante :

« Qu’elles sont les routines que j’aimerais présenter en public ? »

Tout simplement celles dont l’impact a été très fort sur moi et celles qui m’ont transporté.
Ce ressentiment me motive à transmettre à mon futur public le même plaisir que j’ai eu en
regardant le tour avec mon de « spectateur ».

Sur la masse de tours que j’ai regardé, seulement 4 ou 5 auront réellement attirés mon attention et
de ce fait, je vais chercher à apprendre le tour (soit en achetant le livre ou le DVD dans lequel je
peux le trouver, ou alors en demandant à mes copains magiciens qui savent les faire de me les
expliquer).

Quand on est motivé par quelque chose, on apprend plus facilement, on a plus d’idées pour
l’adapter à soi et on peut même véhiculer un message.

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2.2 Les 5 premières routines de votre « répertoire magique ».
Pour ma part, j’ai commencé par mettre des tours de cartes (je suis cartomane), en sachant qu’au
final de cette méthode, ils seront éparpillés et perdu parmi d’autres tours de type : Pièces, balles
mousses, cordes, anneaux chinois, mentalisme, etc…

Mais vous pouvez tout à fait adapter avec ce que vous aimez faire et qui soit autre chose, que des
cartes.

Routine n° Nom de la routine Référence


1 Le tour de « Biddle » Bébel
2 Esandre Traveller’s Stéphane Gom’ch
3 Assacinq Tonio (confidence
4 La pièce à tête chercheuse Stéphane Gom’ch
5 Signature à la carte Stéphane Gom’ch

Une fois que ce premier filtre est fait et que vous avez noté vos 5 routines de bases, on peut
passer à l’étape suivante, en sachant que l’on peut déjà tenir en termes de temps environ dix
minutes…

2.3 Etoffer la base.


Pour cela, nous allons rajouter des routines, dix pour être exact et sans prendre en compte les
cinq de base, soit un total de quinze.

Mais cette fois-ci, en diversifiant le plus possible, ce qui nous obligera à travailler avec des
accessoires que l’on ne porte pas forcément dans notre cœur, mais n’oublions pas une chose très
importante, c’est que nous ne travaillons pas pour nous, mais pour le public...

L’idéal, serait de prendre un tour qui nous plaît dans chaque catégorie existante, comme par
exemple :
• 3 tours de pièces
• 1 tour de corde
• 2 tours de mentalisme

Nb : A vous de rallonger cette liste en faisant quelques recherches sur les sites de vente afin de
choisir ce qui vous plaît…

Une fois que vous avez fait votre sélection, on commence à avoir une ébauche de « répertoire
magique », et qui permettrait de tourner sans effets de répétitions de routines.

Mais on va aller encore plus loin, en organisant notre futur répertoire afin de mélanger les genres
et les effets et ainsi dynamiser et diversifié ce qui va devenir notre futur spectacle.

Pour le moment, si l’on devait tout mettre à plat on obtiendrait un tableau qui ressemblerait à celui
que vous pouvez découvrir ci-dessous :

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Catégories N° Nom de la routine Créateur & support Note
1 Le tour de « Biddle » Stéphane GOMEZ
2 Esandre Traveller’s Stéphane GOMEZ
BASE 3 Assacinq Tonio (confidences)
4 La pièce à tête chercheuse Stéphane GOMEZ
5 Signature à la carte Stéphane GOMEZ
6 Twisting the aces Daî Vernon
7 Carte à la poche Damien
CARTES
8 Hierling David Stone
9 La nuit des rois Bébel
10 One coin routine Homer Liwag
PIECES 11 Faite la manche David Stone
12 Three Fly Stéphane GOMEZ
CORDE 13 Fiber Optic Richard Sanders
14 Arnac Stéphane GOMEZ
MENTALISME
15 Tsunami Damien

Notre petit répertoire se diversifie de plus en plus et nous permettrait de tenir ~trente minutes,
mais on va aller encore plus loin, car comme tout le monde le sait, un magicien doit toujours être
capable de présenter de la magie, même s’il n’a pas son matériel avec lui et bien souvent on
entend dire : « Ah non je suis désolé, mais je ne peux rien faire, j’ai rien sur moi… ».

Ce genre de phrase démystifie tout ce que l’on essaye de faire croire aux spectateurs.
Alors pour éviter ce genre de problème, j’ai rajouté une catégorie à mon tableau/répertoire qui va
en fait, compléter ce que l’on a déjà fait et ainsi, palier à ce manque de matériel et donc de ne pas
faillir à cette réputation de : Magicien !

Cette catégorie supplémentaire, je l’ai nommé : « R.S.S » - Rien Sur Soi

Si l’on prend la peine de regarder tout autour de nous, on peut facilement s’apercevoir qu’avec un
peu d’imagination et d’envie, tout se prête à faire de la magie et en prévoyant l’imprévu, on peut
facilement trouver de la matière à s’exercer avec des objets « usuels » et créer de véritables
miracles avec Rien Sur Soi (ou presque).

Comment mettre en application cette idée ?

Rien de plus simple, il suffit juste de faire le point de tout ce qui se trouve autours de vous et sur
vous (poches, sacs, etc…) et de noter tous les objets que vous voyez sur votre cahier de brouillon
afin de pouvoir faire une synthèse des objets les plus courant et que tout le monde est susceptible
d’avoir sur lui et de trouver des effets magiques à faire avec…

Voici une liste non exhaustive de ce que j’ai sur moi au moment où j’écris ces lignes :

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- Téléphone portable - Une cannette de jus d’orange
- Paquet de cigarettes (mais light et - Clefs de la maison
menthol) - Un chewing-gum de marque
- Un briquet « Malabar »
- Un paquet de kleenex - Une paire de lunette
- Un stylo classique (avec son - Un calepin à petits carreaux
capuchon) - Un portefeuille
- Une clef USB

Vous voyez, qu’inconsciemment, vous avez déjà sur vous de la matière pour faire de la magie. Si
vous demandez à vos amis de vider leurs poches, vous vous rendrez compte (en notant tout dans
votre petit cahier de brouillon) que beaucoup de choses sont en double et communes à la majeure
partie des gens.

Que faire maintenant ?

Réfléchir, pour adapter tous les objets recensés dans votre cahier et en faire des routines ou effets
qui vont alimenter votre « répertoire magique », mais qui pourront aussi vous servir s’ils sont
isolés, « routine d’appoint ».

A vous de faire ce travail de recherche…

On va donc continuer dans cette optique de la magie « impromptue » avec des objets usuels et
que l’on peut trouver dans différents lieux…

Allez, on va jouer à faire un test d’observation, et pour ça, j’ai simplement été sur Google et j’ai
récupéré des photos de tables, dressées à chaque fois dans un cadre différent :

Avant de découvrir les photos, voici ce que vous devez faire :


Notez dans votre cahier de brouillon tout ce que vous voyez sur les tables, mais aussi sur les
personnes présentes.

Faite ce test pendant une bonne minute et ensuite, recommencez l’opération avec la photo
suivante…

Le but de cet exercice est de développer votre sens de l’observation et vous verrez qu’à force de
le faire, vous trouverez en « live » des routines ou effets en fonction de ce qu’il y aura près de
vous.

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Les objets
recensés

Les objets
recensés

Allez, on continu avec les deux dernières photos qui sont…

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Les objets
recensés

Les objets
recensés

Une fois que vous avez terminé l’exercice, vous allez comptabiliser les objets « communs » à
toutes les photos et vous verrez qu’avec le résultat, il y a au moins 25% des objets qui se prêteront
volontiers à notre Art.

Tout ce qu’il vous reste à faire, c’est d’exploiter ce filon en cherchant des routines qui vont avec les
objets…

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Vous allez maintenant classer les objets en fonction du nombre de fois qu’ils apparaissent sur les
photos et ce, par ordre décroissant.

Vous allez prendre les 10 premiers objets (les plus cités) et les ajouter à votre répertoire et ce sera
la catégorie : « R.S.S ».

Maintenant et en regardant bien votre tableau final, vous avez 25 routines, toutes différentes, qui
compose votre « répertoire magique » de base et que vous allez faire évoluer au fil du temps.

La première évolution arrive maintenant, car vous allez vous noter ou plutôt, noter vos routines,
afin de les classer en fonction de l’impact qu’elles procurent sur vous-même.

Il est bien évident que pour entamer cette étape, il faut impérativement que vous connaissiez
toutes les routines de votre « répertoire magique » et ce, de manière individuelle.

L’étape qui vient est vraiment très importante, je vous conseille donc de ne pas la négliger,
elle est très simple à mettre en place et finalisera votre « répertoire magique ».

Reprenez votre tableau et dans la dernière colonne (Note), attribuez une note sur dix en fonction
de l’impact qu’elle a eu sur vous, vous pouvez aussi demander à vos amis de vous noter et à vous
de faire la moyenne des notes reçues.

Ensuite, sous Excel, remplissez un tableau en utilisant le modèle ci-dessous…

N° / Lettre Nom de la routine Note /10


1/A
2/B
3/C
4/D
5/E
6/F
7/G
8/H
9/I
10 / J
11 / K
12 / L
13 / M
14 / N
15 / O
16 / P
17 / Q
18 / R
19 / S
20 / T
21 / U
22 / V
23 / W
24 / X
25 / Y
26 / Z

Une fois le tableau rempli, triez les notes par ordre « décroissant ».

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Les catégories et les routines vont se mélanger, ce qui est tout à fait normal, et maintenant si vous
décidez d’enchaîner de manière logique les routines, c'est-à-dire de A à Z, vous allez très vite
remarquer que certaines routines ne sont pas compatible entre elles, et c’est là que votre matière
grise va se mettre au boulot, car il va falloir que vous trouviez une routine ou un effet
« Intermédiaire/transition ».

Mais ça on verra plus tard, allez prendre un café et dès que c’est fait, reprenez votre lecture après
le point rouge.

APRES LE POINT ROUGE


Nous allons maintenant nous attaquer à une méthode de « répétition du répertoire magique »,
car ce capharnaüm à quand même un but bien précis, sinon à quoi cela servirait-il de se prendre la
tête à les classer par ordre alphabétique…

Le but : Travailler quotidiennement son répertoire magique sans être à saturation et trouver sur
des enchaînements naturels entre des routines ou catégories qui ne sont pas compatibles entre
elles.

Je pense que comme tout le monde, vous avez une vie à côté de la magie et que vous n’avez pas
forcément des heures entières à consacrer aux répétitions. C’est pour cela que nous allons le faire
de manière plus digeste et varié grâce à un calendrier.

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Tous les jours, on fête un « Saint » et c’est grâce à lui que l’on va quotidiennement pouvoir répéter
son « répertoire magique » et c’est là que les lettres attribuées aux routines vont prendre de
l’importance, car par exemple et à l’heure où je rédige ce document, c’est la Saint : Stanislas

Maintenant, tout ce qu’il reste à faire, c’est de noter les routines correspondantes aux lettres de la
saint du jour et ce, sans vous soucier de l’enchaînement.

S.T.A.N.I.S.L.A.S

Dans ce prénom il y a un total de 9 lettres, et si l’on compte 2 minutes par routine, la moyenne de
la prestation en terme de temps serait de : 9*2=18 minutes

Vous remarquerez que dans l’exemple ci-dessus, vous avez plusieurs lettres en double, le S et le
A, ce qui signifie que vous aurez à faire deux fois les routines correspondantes, mais ce n’est pas
grave, faites-les.

Si durant votre répétition, vous vous apercevez que deux routines ne peuvent pas s’enchaîner de
manière naturelle, profitez-en pour trouver l’effet ou la routine intermédiaire qui permettra de faire
la jonction.

A force de répéter, vous allez petit à petit connaître les lettres associées aux routines, un peu
comme un chapelet et c’est ce qui vous permettra de pouvoir faire des spectacles personnalisés
en fonction des personnes qui seront devant vous et cela grâce :

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- A leur prénom
- Aux noms de rues
- Aux enseignes
- Aux étiquettes sur les bouteilles
- Aux inscriptions sur les T-shirt
- Aux plaques d’immatriculation
- etc…

Donc le jour où l’on vous demandera de faire un tour, il vous suffira juste de demander le prénom
de la personne et de faire les routines correspondantes aux lettres qui composent le prénom.

Alors il faut savoir que vous êtes maître de tout, c'est-à-dire que vous n’êtes pas obligé de faire
TOUTES les lettres, par expérience, les 3 premières suffisent largement, car si le gars s’appelle
par exemple : « François-Xavier », il y a 13 lettres donc : 13*2’=26 minutes de prestation, c’est
peut-être un peu long.

Cas exceptionnel !
Si vous décidez de faire tout le prénom et qu’à l’intérieur il y a 2 voire 3 fois la même lettre, ne
paniquez pas, tout ce que vous avez à faire c’est de présenter exactement la même routine, mais
de changer l’histoire, le rythme et peut-être varier les techniques.

Vous verrez que personne ne vous fera la remarque : « Mais c’est le même tour que tout à
l’heure… ESCROC !!! »

Pourquoi ? : Tout simplement parce que d’une part, il y a eu une parenthèse d’oubli entre les deux
présentations et d’autre part, les gens ne savent pas où vous voulez les emmener, donc foncez !

Conseil :
Lorsque l’on fait de la magie à un groupe de personne, il ne faut surtout pas trop en faire, car
même s’ils aiment ce que vous faites, il vont à un moment donné ou un autre… décrocher !, c’est
pour cela que faire uniquement les 3 premières lettre d’un prénom est largement suffisant
pour donner envie d’en voir plus, mais surtout de vous revoir car vous êtes intéressant et très
sociable…

Laissez donc les spectateurs… sur leur faim !

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Maintenant que vous avez de la matière, c'est-à-dire que vous avez votre propre répertoire
magique, que vous le connaissez sur le bout des doigts et que vous l’avez répété, il n’attend plus
qu’une seule chose, un public pour vivre…

Et là !, commence une nouvelle étape dans votre vie de close-up man, car c’est la jungle et avec la
crise, ça n’arrange pas vraiment les choses.

Votre but maintenant va être de vous produire !

Comment ?, c’est une bonne question et je vais vous répondre comme pour « e répertoire
magique », c'est-à-dire par le début…

Avant de s’imaginer faire du close-up au stade de France, il y a des étapes à franchir et qui sont
primordiales si l’on veut persévérer, car être une « star », ce n’est pas très compliqué, il suffit de
faire une émission de télévision, mais le plus dur, c’est de le rester et il y en a très peu qui ont
vraiment franchi ce cap, car psychologiquement, il faut être au top…

(Note perso)
Personnellement, j’ai fait le choix de ne pas être médiatisé, parce ce n’est pas mon objectif (et des
propositions, j’en ai eu), mais libre à vous d’approcher les médias pour vous faire connaître, et si je
peux me permettre un conseil, ne soyez pas seul, essayez d’avoir autours de vous des personnes
compétentes et qui ont déjà de l’expérience dans ce domaine, car c’est un monde de requins et on
peut redevenir simple anonyme en un rien de temps (avec la honte en plus), donc réfléchissez
bien avant de vous exposer « gratuitement » en public.
(Fin de la note perso)

Revenons à nos moutons, la toute première étape pour se produire c’est de trouver les occasions
et croyez-moi, elles ne manquent pas, il faut juste les saisir ou encore, les provoquer.

Cela peut se faire de plusieurs façons :

- Soit en parlant (le bouche à oreille est un excellent moyen de communication, mais très
long).
- Soit en utilisant les réseaux sociaux (effet quasi immédiat, mais qui n’apporte pas grand-
chose en termes de contrat).
- Soit en se produisant bénévolement dans différentes manifestations (les retombées sont
assez rapides).

Le bouche à oreille vous amènera directement sur la route des Artistes, grâce au bénévolat !

(Note perso)
Alors je sais que beaucoup de magiciens vont avoir le poil hérissé en me lisant, mais il ne faut pas
oublier une chose, c’est d’où l’on vient et surtout que l’on a tous (plus ou moins) commencer à faire
de la magie gratuitement, je ne crois pas ceux qui annoncent que la première fois qu’ils se sont
produit en public, c’était pour un cachet de 600 € TTC, méfiez-vous de ces beaux parleur !
(Fin de la note perso)

L’inconvénient majeur de ce procédé, c’est qu’il faut être patient, car ça met du temps en termes
de retombées, mais c’est une piste à ne pas négliger…

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1. LE PREMIER PUBLIC

Lorsque l’on débute en magie, le tout premier public que l’on va être amené à rencontrer est bien
évidemment la famille proche, c'est-à-dire les parents, les frères et sœurs et ce sont eux, qui
seront votre premier spot publicitaire en parlant de vous à leur entourage.

Comment ça se passe la toute première fois ?

Rassurez-vous, tout se passe bien, car vous avez déjà appris quelques techniques et routines et
maintenant vous sentez l’envie de vous produire monter en vous, et pour cela, vous allez voir un
parent proche pour lui faire un tour « vite fait » sur le coin de la table de la cuisine :

« Tiens papa, prends une carte, regarde-là, c’est bon ? et remets là dans le jeu. Elle est bien
perdue, parfait alors maintenant si je fais une passe magique (claquement de doigts), la carte
remonte sur le jeu, je vais le refaire plus lentement, ta carte, je la remets dans le milieu du jeu, je
fais une passe magique et elle remonte sur le jeu, c’est une carte ambitieuse… »

Alors il ne faut pas se leurrer, les premiers tests en public, sont toujours mauvais, ce que je veux
dire par là, c’est qu’ils sont toujours mal exécutés, car on a la trouille, même si c’est devant un
parent proche, mais les parents sont toujours là pour soutenir leur progéniture et diront toujours
« Whouaou !, je n’ai rien vu, comment t’as fait ? », c’est le début de la prise de confiance en soi et
l’envie de faire encore mieux avec des tours plus aboutis… donc on continu à s’entrainer, à
apprendre de nouveaux tours et on les refait à ses proches, jusqu’au jour, où ils en auront marre
de voir vos tours, ils ne vous le diront pas, mais vous le sentirez…

Un conseil : quand cela vous arrivera, prenez de la distance, cela évitera des embrouilles
gratuites car vous, vous aimez ça, mais les autres n’apprécient peut-être pas.

Plus le temps va avancer et plus vous allez progresser, ce qui est logique, car on s’entraine
rarement pour être plus mauvais qu’au départ, mais pendant ce temps de progression, le bouche à
oreille fait son petit bonhomme de chemin et ce, à votre insu, jusqu’au jour où, un dimanche midi,
vous allez chez « mamy », pour le traditionnel…

2. LES REPAS DE FAMILLE

Il est midi, vous arrivez chez « Mamy » et dans la maison, il y a déjà du monde assis autour de la
table, comme les oncles, les tantes, les cousins, les cousines, parfois accompagnés de leur petit-
copain ou petite-copine…

Ça commence toujours par l’apéritif, tout le monde discute, certains font connaissances, on parle
des souvenirs, des bêtises des uns et des autres et là, vous avez
envie de dire à tout le monde que vous êtes « magiciens », mais la
trouille vous met un énorme STOP !, car finalement, vous n’êtes
absolument pas sûr de vous et à ce moment prévis, celui ou vous
décidez de ne rien dire, quelqu’un dans l’assemblée
(père/mère/frère/sœur, votre premier public en fait) annonce à haute et
intelligible voix : « Au fait, vous saviez que « X » fait de la magie ??? »,
y a toujours quelqu’un qui va dire : « Ah bon !, non je ne savais pas,
en plus j’adore la magie, je regarde tous les mois le plus grand cabaret
du monde avec Sébastien et le petit gros comment il s’appelle
déjà ? »

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A ce moment prévis, tous les regards se tournent alors vers vous et là vous ressentez des choses
bizarres comme :

- Le cœur qui bat plus fort et plus vite


- Les mains deviennent moites et les pieds poites
- La mémoire vous fait défaut
- La couleur de votre visage passe au rouge

Et comme si ça ne suffisait pas, votre père/mère/frère/sœur surenchéri en annonçant : « Ouais en


plus il est super fort », vous vivez votre première « pression ».

Afin de calmer cet instant émotionnel très fort, vous essayez de gagner du temps en disant :
« Euh… là je ne suis pas prêt, au dessert, je vous en fait un… »

Et malheureusement, c’est en disant cela que l’on va vous attendre au tournant, puisque vous
venez de créer une envie, celle de vous voir faire de la magie !

Et cela ne sert à rien de vous faire tout petit durant tout le repas en espérant que l’on vous oubli
vous et votre magie, car au dessert il y aura toujours le « fan » de magie qui relancera l’annonce et
rappellera a tout le monde ce que vous aviez dit à l’apéritif.

Pas d’autre choix que de faire un tour de magie, vous allez donc chercher votre jeu de cartes et
vous faites (tant bien que mal) les deux ou trois tours qui vous reviennent en tête.

Après quelques minutes de stress intense, de tremblements et de bafouillages incontrôlés, vous


entendez des applaudissements et des félicitations, votre anxiété s’atténue au fil des
applaudissements, vous profitez (un peu gêné quand même) de votre premier moment de
« gloire ».

Après quelques minutes, tout le monde retourne à ses préoccupations, comme s’il ne s’était rien
passé,

Mais !, inconsciemment, vous venez de faire votre premier spectacle et maintenant, le bouche à
oreille va poursuivre son petit bonhomme de chemin, car même si c’était un repas de famille, à
l’issue, chacun va retourner chez soi et reprendre la vie normale et un jour, l’un d’entre eux
ressortira votre nom et votre passion pour la magie, cela peut prendre un mois, six mois, un an, il
faut être patient !

Votre travail à vous commence à partir du moment où les derniers bisous ont été donné pour dire
« au revoir », vous recevez encore quelques compliments et des gens qui vont vous dire : « c’est
très bien ce que tu fais, continu… » et dans la voiture, sur le chemin du retour, vous ne pourrez
pas vous empêcher de faire un flashback sur votre prestation et de vous souvenir de ce qui a été
ou pas. Finalement, vous vous dites que vous avez été lamentable, mais cette première
expérience en public vous a quand même donnée l’envie de travailler votre prochaine réunion de
famille car une chose est sûre, on vous sollicitera encore, mais cette fois-ci, vous serez prêt !

La vie a repris son cours normal et un soir en rentrant, on vous passe un message : « Il faut que tu
rappelles Tatie Jeannine, elle a un truc à te demander… ».

Vous la rappeler et là, elle vous annonce que dans quinze jours, elle fait l’anniversaire de son petit-
fils Florent, il a huit ans et comme elle vous a vu faire de la magie pendant le repas de famille, elle
s’est dit que ce serait bien pour son petit-fils.

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Elle vous propose un cachet « familiale » de 30 € et vous acceptez, et pour vous, commence une
nouvelle aventure !

3. LES REPAS D’ANNIVERSAIRE

GOM’CHOUX
La première question que vous allez vous poser, c’est : « Qu’est-ce que je vais pouvoir présenter,
je débute, je ne connais que quelques tours, je n’ai jamais fait d’anniversaire… » et comme vous
vous êtes récemment inscris sur un des nombreux forums de « magiciens », vous vous dite que, si
je pose la question, on va bien me donner des trucs, donc ni une ni deux, vous vous connectez au
forum et vous écrivez : « bonjour, je viens vous demander votre aide, car dans quinze jours, je dois
animer l’anniversaire du petit-fils de ma tatie Jeannine et je ne sais pas quoi faire…, donnez-moi
des trucs à apprendre « vite fait » car j’ai commencé la magie il y a un mois et je stress et je ne
sais pas du tout comment ça se passe, merci… »

Alors là, il va se passer deux choses, la première, c’est que vous allez vous faire plomber par vos
confrères et cela gratuitement, car ils trouvent cela inadmissible de demander de l’aide alors que
l’on débute, mais ce qu’ils ne savent pas ou plus, c’est que suite à votre première démonstration
en public, le bouche à oreille a fonctionné beaucoup plus rapidement que prévu, et comme vous
ne voulez pas décevoir Tatie Jeannine, Bienvenue dans le monde de l’entraide virtuel ou l’on
t’apprend à te débrouiller par toi-même car on à pas le temps de s’occuper de débutant comme
toi !

Mais heureusement, que certains ne sont pas trop pourris et se souviennent qu’ils ont aussi
commencé comme ça et ils vont être gentil en vous donnant des pistes de travail avec un conseil
qui vaut de l’or, celui de refuser à tatie Jeannine la prestation, car vous commencez et elle
comprendra très bien que ce sera sûrement pour l’année prochaine et elle ne se vexera pas !

Malheureusement, vous n’écoutez pas ce conseil et vous décidez de la faire ce #ù%T@


d’anniversaire…

On remonte les manches et on se remet à bosser.

C’est enfin le jour J, vous arrivez chez tatie Jeannine, il est 15h30 et vous devez faire votre
numéro à 16h, vous êtes habillé normalement, c'est-à-dire tenue de tous les jours, jean, basket, t-

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shirt stylé avec marqué dessus « Je suis une bombe sexuelle, la première leçon est gratuite »
et là, Tatie Jeannine vous dit : « Si tu veux, tu peux aller dans la chambre pour te changer… »

Gros moment de solitude !

Vous n’avez pas de tenue de « magicien », comme quoi, on ne s’improvise pas magicien sous
prétexte que l’on sait faire un tour ou deux…

Finalement vous faites votre prestation tant bien que


mal, vous avez une nouvelle fois le trac, le stress, les
mains moites et les pieds poites, la gorge sèche,
vous tremblez de la tête aux pieds et au bout d’une
petite demi-heure de bataille intensif face aux petits
morveux, vous finissez votre prestation, à priori les
enfants ont l’air content…

Quelques minutes, vous redevenez vous-même,


vous êtes de nouveau détendu et vous allez jouer
avec les enfants autour du gâteau, vous faites
quelques petits tours rapides avec les bonbons, des
cartes, les enfants vous apprécient !

Une fois que tout le monde est parti, vous vous


retrouvez devant tatie Jeannine en espérant qu’elle vous donnera les 30€ prévus, elle vous tend
une enveloppe en vous disant : « Tu t’es très bien débrouillé, par contre ta tenue de magicien, pas
terrible, mais tu les as bluffé et moi aussi, merci c’était très bien… »

Vous lui faite un gros bisou et vous rentrez à votre tour à la maison…

Et sur le chemin du retour, vous faite un flashback sur votre prestation que vous jugez de
« médiocre » et c’est le cas, mais vous vous rendez-compte qu’en magie, il n’y a pas de place
pour l’improvisation, que la gestion des enfants est un Art à part entière et qu’il vous manquait
pleins de choses pour que la magie soit au rendez-vous et qu’ils aient des étoiles pleins les yeux,
comme par exemple :
- Le costume
- L’univers
- L’interaction
- Des tours adaptés
- De la mise en scène

Il existe un livre très bien pour ce type de magie…

Le plus intéressant à savoir, c’est ce que les enfants en ont


pensé et c’est très difficile de le savoir car même si vous leur
posez la question, ils vous diront toujours (ou dans la
majeure partie des cas) « oui ».

Et le bouche à oreille va continuer à faire son petit


bonhomme de chemin, car les petits bambins que vous avez
amusé cet après-midi, vont le raconter à leur parents en
enjolivant ce qu’ils ont ressenti et donc ils font indirectement
votre publicité et un jour, vous recevrez un coup de fil de tatie

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Jeannine qui vous demandera de faire un spectacle de magie pour l’anniversaire d’un des petits
enfants qui était présent à l’anniversaire de Florent (son petit-fils).

Et ce jour-là, vous saurez si vraiment votre magie a plu ou pas !

Là vous rentre chez vous et vous allumez votre ordinateur, pour aller sur le forum de magie où
vous avez posé votre question et vous allez faire un mini compte-rendu afin d’expliquer aux autres
ce qui a été ou pas et remercier ceux qui vous ont donné des pistes de travail pour que ce soit
réussi et vous vous rendez compte (en retard) que le conseil donné, rappelez-vous, celui de
refuser la prestation, était juste et vous ne manquez pas de dire qu’effectivement, si j’avais pris
plus de temps à préparer mon spectacle, cela aurait été encore mieux (largement).

A peine le message envoyé, on vient vous chercher pour vous dire que vous êtes invité à boire un
apéritif dinatoire chez les nouveaux voisins… on ne manque pas de vous rappeler de prendre
quelques chose pour faire quelques tours de magie !

Vous prenez le strict minimum c'est-à-dire Vous prenez donc votre mallette, le kit de survie du
magicien dans laquelle on peut y retrouver :
- Des cartes
- Des pièces
- Des balles mousses
- Des cordes
- Des tours automatiques ou de petits paquets
- Etc…

Vous avez tout, il est temps d’aller sur le palier d’en face pour prendre !

4. L’APERITIF CHEZ DES VOISINS

Par contre, vous ne serez pas rémunéré ou alors si, avec un verre ou deux et quelques
cacahuètes, mais ce n’est pas grave, tout ce que vous avez besoin pour le moment c’est de faire
votre expérience et de tester les routines.

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Vous sonnez, on vous ouvre la porte et en rentrant dans l’appartement, vous découvrez des
personnes que vous ne connaissez pas et vos voisins se chargent de faire votre présentation,
pendant ce temps-là, le rituel habituel recommence :

- Le cœur qui bat plus fort et plus vite


- Les mains deviennent moites et les pieds poites
- La mémoire vous fait défaut
- La couleur de votre visage passe au rouge

Et là votre voisin fait votre annonce : « Je vous présente « X » le voisin d’en face qui est un
véritable magicien, bla bla bla…», mais comment ils savent ?

Ils vous ont sûrement déjà vu en train de jouer avec vos cartes ou autre accessoire magique ou
vos amis leur ont dit, bref !, ils savent, heureusement, vous avez de quoi faire quelques tours donc
pas de panique.

Il continu sa présentation : « Alors « X » je te présente Jacques qui travaille à la RATP, sa copine


Christine qui elle bosse à la mairie… », il passe tout le monde en revue et arrive vers : « et
François qui est comme toi, magicien… »…

Là, c’est une grosse claque que vous vous prenez à travers la tronche car maintenant, plus moyen
de faire marche arrière tout le monde est au courant et n’attendent qu’une seule chose, que vous
commenciez !

Comme d’habitude, vous allez essayer de gagner du temps en prétextant que :


- Vous n’êtes pas prêt
- Vous ne saviez pas quoi faire
- Vous avez besoin de vous préparer
- Vous préférez attendre que tout le monde s’installe

Et durant l’apéro, on vous relance, enfin non le magicien présent vous relance, ce qui vous met
une pression supplémentaire, car faire de la magie à des gens qui n’en font pas, c’est faisable,
mais là, c’est un magicien aussi, il connaît mes « trucs », mais on vous prépare le terrain, les
invités poussent les verres et les assiettes d’amuse-gueules et le brouhaha ambiant laisse place à
un silence de mort, car c’est à vous de jouer et ils sont tout « Ouie ».

Vos mains se mettent à trembler, votre voix mue contre votre gré et vous sortez votre premier tour
de carte.

Finalement, vous arrivez à enchaîner les tours les uns derrières les autres en pensant faire dix
petites minutes et au final, en regardant l’heure, vous en avez fait 45, et pendant tout ce temps-là,
vous avez eu beaucoup d’applaudissements (pendant et après chaque tour), les gens ont rigolé à
vos blagues et vous terminez par un tour qui bluff tout le monde…

On vous applaudit, vous remercier tout le monde et au bout de quelques instants, la pression
retombe, vous rangez tranquillement votre matériel dans le kit de survie et viens les premiers
retours en « direct » :

- Qu’est-ce que tu es fort, tu en fais depuis longtemps ?


- Ça me fait penser au gars qu’on voit le samedi chez Sébastien, mais là on est à 20
centimètres, on voit rien…

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- Tu te produis quelque-part ?
- Tu fais les mariages, anniversaires, soirée de CE ?
- Tu prends combien pour faire une prestation ?

Là c’est une prise de confiance phénoménale, vous venez de franchir un cap, faire un vrai show,
mais qu’en a pensé le magicien ???

Eh bien, il vous a pris à part pour vous dire (à l’abri des oreilles indiscrètes) ce qu’il a pensé de
vous, de votre magie, de votre technique et en plus il vous donne des conseils pour que ce soit
mieux la prochaine fois, mais…

Il a passé un très bon moment, ce qui est le plus important !

Vient le moment où tout le monde rentre chez soi, on vous remercie pour les tours de magie et le
bouche à oreille va continuer à faire son petit bonhomme de chemin, car les gens vont parler de
vous autour d’eux et dans quelques temps ils vous rappelleront sûrement pour animer un
évènement…

Vous rentre chez vous et comme d’habitude, vous faites un petit bilan sur votre prestation, vous
avez pris pleins de choses durant cet apéritif dinatoire :
- Confiance en vous
- Du plaisir
- L’envie de vous revoir

Cela vous motive donc à continuer de vous entrainer, d’apprendre de nouvelles choses dans le
cas où, ils vous rappellent.

Mais où s’entrainer, car à la maison ça devient de plus en plus difficile, donc pourquoi ne pas le
faire…

5. DANS LES TRANSPORTS EN COMMUNS

Les transports sont pour moi des lieux favorables au repérage et à l’entraînement. Quand je parle
de repérage, je parle d’il y a quelques années
en arrière où l’on pouvait se faire recruter pour
son talent et non pas pour se servir des gens
comme on le voit à l’heure actuelle au travers
de diverses émissions qui font miroiter des
choses et qui finalement se servent
publiquement du talent de certains pour
s’enrichir et occasionnellement, mettre fin à une
carrière qui n’a pas encore commencée.

De plus, les transports en communs tels qu’ils


soient, augmentent considérablement la
difficulté d’entraînement et cela pour plusieurs
raisons :
- On est visible par tout le monde
- On n’est pas sur un support fixe et confortable comme à la maison
- Il y a du bruit partout
- Il y a des angles

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- Dès que les gens voient quelque chose qui sort de l’ordinaire, ils sont curieux et observent
du coin de l’œil

Le gros avantage, c’est que les transports en communs, favorisent la créativité, car on se renferme
dans sa bulle (certains Artistes trouvent l’inspiration dans un recoin de bar en buvant un simple
café, moi je suis inspiré dans les transports.

Voyons les différents moyens de transports qui vous permettront un entrainement quotidien et
dans des conditions pas forcément idéales, mais comme on dit à l’Armée : « Entraînement
difficile, guerre facile », on va donc appliquer ce concept !

Le bus, le métro, le RER, le TER, le TGV, l’avion, dons des endroits où l’on a quelque chose
d’important qu’il faut exploiter au maximum, je veux parler du temps. Cela peut vous paraître idiot,
mais dans ces moments-là, il faut optimiser son temps et s’en servir pour progresser en
s’entraînement en faisant abstraction de ce qui vous entoure (par exemple, le regard des gens),
mais tout en restant à l’écoute et observateur.

La différence entre les transports et la maison, c’est que chez soi, on est confortablement installé,
personne pour nous regarder, nous juger, pour dire quoi que ce soit, si on loupe quelque chose, ce
n’est pas grave, on recommence, on peut s’arrêter pour prendre un café, regarder la télévision,
surfer sur Internet (Facebook), alors qu’au contraire, dans les transports en communs, on est et
malgré soit en spectacle à partir du moment où l’on ne rentre pas dans le moule des usagers
standards.

De plus dans les transports (surtout aux heures de pointe), on est mal installé, compressé à mort,
debout, ça bouge à chaque accélération ou freinage du train, les changements de directions nous
font constamment vaciller et cela, grâce à l’effet de masse, car nous sommes tellement compressé
que si quelqu’un tousse à l’autre bout du wagon, on ressent les vibrations par contact.

L’espace d’entraînement et de travail est vraiment très réduit, on est constamment confronter à
ceux qui montent ou descendent du train, ceux qui lisent leur journaux de un mètre carré comme
s’ils étaient seuls dans la rame, les poussettes qui nous font parfois prendre des positions
inconfortables, etc…

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Au début, vous vous verrez que ce n’est pas si facile que ça, car si par exemple, vous sortez un
jeu de cartes, il va changer de comportement (je parle du jeu de cartes), idem pour les pièces qui
n’auront pas du tout la même adhérence qu’à la maison ou en spectacle et elles vous glisseront
des mains (cela est dû à la chaleur humaine), soit sous un siège si vous êtes dans un train, soit
sur les rail si vous êtes sur le quai, soit dans une grille d’égouts si vous êtes dans la rue.

Avec le temps, vous apprendrez à gérer rapidement ces changements d’environnements, vos
gestes deviendront plus sûrs et automatiques, ce qui vous permettra de vous concentrer sur autre
chose, comme par exemple : l’observation comportemental des gens qui vous entourent et
qui assistent à votre entraînement, simplement parce que pendant ce temps-là, ils passent le
temps…

Vous au contraire, vous allez en plus de vous entraîner, apprendre à observer les réactions des
gens en fonction des effets que vous faites, détecter leur tics, essayer de deviner leur type de
caractère, leurs humeurs, et très vite, vous vous rendrez compte que certains esquissent un
sourire tandis que d’autres, vont faire des pieds et des mains pour se rapprocher de vous, ou
encore d’autres vont discuter de ce qu’ils voient entre eux.

Parfois, y en a même qui abandonnent leur lecture pour vous regarder, c’est peut-être le bon
moment pour déterminer s’ils sont abordables ou pas, car la moyenne d’un passager dans les
transports en communs, est de 3 voire 4 stations, ce qui vous laisse à peu près 5/6 minutes pour
tenter une approche :
- Verbale (en disant simplement « bonjour »).
- Visuelle (en effectuant un change flash).
- Auditive (en faisant un mélange en queue d’aronde).

Vous pouvez aussi vous servir des transports en communs pour observer ce que les gens ont sur
eux et vous demander ce que vous pourriez faire avec :

Lunettes Téléphone mobile Journal/livre


Mouchoir Bouteille (eau/bière) Montre/bague
Stylo Portefeuille Cravate

Voici un exercice très simple à mettre en place, même pour les timides :
1. Lorsque vous croisez un regard, maintenez le contact, faites un léger sourire et regardez
vos mains sans prêter attention à la personne.
2. Attendez quelques secondes et revenez avec le regard sur la personne et vous pourrez
voir que c’est elle qui va vous sourire en premier…

Qu’est-ce que vous venez de faire ?

Vous venez de tisser un lien avec un personne que vous ne connaissez pas, mais le plus drôle
c’est que maintenant, quoi que vous fassiez à partir de maintenant, vous passer la main dans les
cheveux, remettre des lunettes sur votre nez, tousser, regarder l’heure, eh bien croyez-le ou non,
la personne va interagir avec vous et portera un intérêt tout particulier à tout ce que vous allez
faire, car vous vous êtes montré avec elle…, différent et souriant !

En gros, vous venez de vous mettre en avant et c’est important dans notre vie de magicien car
finalement, c’est le but de notre travail, que notre talent soit vu et apprécié par le plus grand
nombre et cela, quelque-soit le lieu.

Revenons dans le RER…

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Avez-vous remarqué qu’il existe plusieurs catégories de personnes ?

A première vue, je dirais que non, car si je ne vous en avais pas parlé, vous ne vous seriez jamais
posé la question et pourtant, des catégories, il y en a pleins comme par exemple :
- Ceux qui lisent (livre ou journaux)
- Ceux qui jouent (console de jeu portable ou Smartphone)
- Ceux qui travaillent et qui ont leur bureau sur les genoux (ordinateur portable)
- Ceux qui dorment (on les reconnait grâce au petit filet de bave sur les lèvres et la marque
de leurs cheveux sur les vitres)
- Ceux qui sont debout et qui observent tout ce qu’il y a autour d’eux
- Ceux qui écoutent de la musique (trop forte d’ailleurs)
- Ceux qui viennent faire la manche

On pourrait encore allonger la liste, mais je vous laisse le faire, mais quoi qu’il en soit, une chose
est sûre, c’est que si vous ne rentrez pas dans la liste ci-dessus, il y a fort à parier que vous
attirerez l’œil des curieux, car même si chacun est occupé à des tâches bien particulière, les gens
sont toujours sur le qui-vive, ce que je veux dire par là, c’est que leurs sens sont toujours en
alerte :
- Un bruit inhabituel (mélange de cartes)
- Un objet inhabituel (une corde)
- Un comportement inhabituel (rire)

Donc si vous apportez un élément qui n’est pas commun ou « inhabituel »à ce que font les gens,
vous pouvez attirer l’attention sans peine.

Je vais prendre mon exemple, comme vous le savez, je suis très « cartomane » et de ce fait, je
m’entraîne au quotidien dans les transports (matin et soir) et le simple fait de sortir mon jeu de
carte, attire l’œil, car même si je le fais très discrètement, les gens vous observent et vous savez
pourquoi ?

Car ils n’ont en réalité rien d’autre à faire de plus intéressant que de chercher le petit truc qu’ils
pourront ensuite raconter. Alors il faut savoir que si vous croisez leur regard pendant qu’ils vous
observent, ils vont automatiquement détourner le leur, un peu comme si vous veniez d’assassiner
quelqu’un devant eux, mais ils préfèrent ne pas le savoir (c’est à la mode en ce moment tout le
monde voit tout, mais personne n’ose dire quoi que ce soit, c’est de l’individualisme à l’état pur).

Maintenant vous savez…

Et si vous prenez les transports à heures régulières, il y a de fortes chance pour que le matin ou le
soir, vous croisez toujours les même personnes et en étant patient, il arrive très souvent que
quelqu’un ose franchir le cap et vienne vous interpeller pour en savoir plus sur vous et ce que vous
faites. Saisissez l’opportunité à bras le corps et n’hésitez pas à lui faire un tour ou deux car, d’une
part la personne se trouve dans votre bulle et d’autre part, les autres personnes vont regarder et si
vous faites sourire votre spectateur/trice, les autres vont naturellement faire de même, c’est dans
la nature humaine) et là !, vous avez créé un lien bien plus fort que celui du regard, car vous êtes
« L’agréable intermède ».

La sensation de frustration est plus facile dans les transports en commun, car comme je vous l’ai
dit, le temps de voyage sur une rame est de 3 ou 4 stations maximum, donc à vous de savoir
quand vous allez descendre pour que votre tour soit fini à l’ouverture des portes.

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Pour garder ce lien permanent, il y a une phrase qui va rester gravée dans la tête des gens, c’est :
« oups !, j’avais pas vu, mais je descends là…, peut-être à demain, au revoir » et pendant que
vous descendez, essayez d’avoir un contact physique (une poignée de main pour les hommes et
une main sur l’épaule pour les femmes, rassurez-vous elles ne vous gifleront pas),et en
descendant, balayez du regard les autres personnes qui ont tout vu du mini show sans oublier le
plus important, souriez, car c’est la dernière image qu’ils vont avoir de vous ! avant de retourner à
la réalité…

Que se passe-t-il maintenant dans la tête des gens qui sont resté sur leur « FIN » ?

Ils sont plus détendu, ils ont passé un agréable moment dans cette jungle des transports en
commun, parfois cela créer des liens entre voyageur, car ils vont parler de vous et cela, même s’ils
ne se connaissent pas en disant par exemple : « Vous avez vu, c’était impressionnant, on est juste
à côté… » Et ensuite, ils reprennent leur vie normale.

Mais une chose est sûre, c’est que les gens qui vous ont vu, vont retenir l’heure à laquelle vous
avez pris votre train et surtout, où vous êtes monté wagon, dans un seul et unique but, vous
recroiser…

Ceci est un très bon exercice pour les timides qui peuvent facilement se cacher derrière la magie !

6. SUR SON LIEU DE TRAVAIL

Là aussi c’est un excellent moyen de s’exercer et de montrer la face cachée de votre personne (je
ne parle pas de votre lune pfff) car cela peut même vous donner quelques engagements, toujours
grâce à quoi ?

Au bouche à oreille, car les gens vous recommanderont toujours sur du concret, c'est-à-dire qu’ils
vous ont vu à l’œuvre et personnellement je trouve que c’est plus valorisant de se faire contacter
de la part d’un ami, plutôt que parce que l’on a vu un teaser bourré d’effets spéciaux qui en jette et
trouvés sur youtube avec le magicien faire des effets (pourris) dans son salon ou sa cuisine.

7. LES ASSOCIATIONS

On en parle pas assez, mais les associations ouvrent pas mal de portes et certaines peuvent
même servir de tremplin pour se faire connaître à une plus grande échelle, c’est pour cela qu’au
départ, il ne faut pas avoir peur d’accepter de faire de la magie, car toute occasion est bonne à
prendre et c’est grâce à ses associations que vous pourrez avoir votre première vraie
rémunération, même si elle n’est pas très élevée, elle paiera au moins les consommables. Mais
avant de penser à l’argent, pensez surtout à donner du plaisir, en prendre, faire des choses que
vous n’avez pas la possibilité de faire ailleurs et plus on vous verra et plus on vous sollicitera !

8. INTERNET ET LES RESEAUX SOCIAUX

Voilà le dernier moyen mis en ligne pour montrer quasi instantanément au reste du monde ce que
l’on sait faire, en plus il y a quasiment rien à faire à part se filmer, faire un petit montage « vite-
fait » et publier…

Mais attention à ne pas faire n’importe quoi non plus sur Internet, car de plus en plus de pseudos
magiciens utilisent ce procédé pour ce faire falloir et parfois même débiner, mais dans la majeure
partie des cas, ils dévalorisent notre Art qui au final rime avec RINGARD !

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Et pourquoi ?

Par simple « Egoïsme » et pour flatter de manière très rapide un Ego surdimensionné et en 3D.

Alors je crois que j’ai un peu dévié du sujet initial qui je le rappelle est : « Comment organiser un
spectacle de table à table », donc revenons à nos moutons et récapitulons, on a vu comment
débuter, les règles de construction d’un tour, d’un set, d’un numéro et d’un spectacle, comment
créer son répertoire magique, comment répéter, comment se faire connaître grâce au bouche à
oreille mais je crois qu’il serait peut-être temps de passer à l’action en montant d’un niveau, en
parlant de la réalité de la magie en restaurant…

Maintenant que vous avez entre les mains de quoi assurer une prestation, il faut se jeter à l’eau et
prospecter pour trouver un lieu. On imagine que vous avez une prestation de table à table de
prévue, mais comme c’est la toute première, vous ne savez pas encore à quoi vous attendre, et
surtout comment vous y prendre…

La toute première chose à faire, c’est de récolter un maximum d’informations concernant la


prestation à assurer, et ceci afin de préparer au mieux notre ou nos passages aux tables.

1. Qui m’engage ? 5. Quels sont les horaires ?


a. Un particulier a. Le midi
b. Un restaurateur b. L’après midi
c. Autre… c. Soirée
2. Où va se dérouler la prestation ? d. Nuit
a. Restaurant e. Autre…
b. Salle des fêtes
c. Chez un particulier 6. M’a-t-on fait une demande
d. Autre… particulière ?
3. Pour quelle occasion l’évènement a-t- a. Oui
il été créé ? b. Non
a. Anniversaire c. Précisez…
b. Mariage 7. Y aura-t-il d’autres Artistes que moi ?
c. Comité d’entreprise a. Magicien
d. Animation ponctuelle b. Musiciens
e. Autre… c. Orchestre
d. Humoriste
4. Combien y aura-t-il de convives ? e. Autre…
a. 1 à 10 8. Aurais-je un endroit pour me changer
b. 10 à 20 et me préparer ?
c. 20 à 50
d. 50 à 100
e. + de 100

Autant de questions (liste non exhaustive) qui sont très utiles et surtout indispensables, pour vous
aider à préparer au mieux votre prestation.

Mais avant d’y répondre en détail, voici quelques petites choses à savoir avant de se lancer à
corps perdu dans cette jungle du table à table.

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Si nous sommes engagé en tant que magicien, on se doit de véhiculer une image « propre sur
soi », car nous sommes les dignes représentant de la magie et de ce fait, il est inadmissible qu’un
close-up man se présente aux tables avec par exemple le dessous des ongles noirs, un jean
déchiré, un t-shirt publicitaire à caractère érotique, mal rasé, une haleine de phoque (je parle pour
les fumeurs) ou encore s’exprimer avec un langage digne du 93…

Concernant la tenue, il n’est absolument pas obligatoire d’avoir un costume cravate, mais une
tenue correcte est quand même nécessaire, car il ne faut pas oublier que pour les gens, vous êtes
un parfait inconnu et la première chose qu’ils vont faire en vous voyant pour la première fois, c’est
vous juger sur votre tenue/costume, et ce premier jugement peut déterminer du bon déroulement
de votre prestation ou pas !

Vous pouvez tout à fait être en jean, mais veillez à avoir toujours sur vous une chemise propre,
repassée, et des chaussures de ville. Evitez donc d’être en jean, t-shirt et baskets.

Pour résumer, il faut soigner sa tenue pour séduire les gens au premier coup d’œil.

Le conseil ci-dessus est aussi valable pour le matériel utilisé, par exemple, on ne fait pas une
prestation avec le jeu de cartes qui nous sert d’entrainement dans les transports en communs, on
ne fait pas un tour de disparition de foulard s’il est usagé (on s’est mouché dedans parce que l’on
avait rien d’autre sous la main), on ne présente pas une routine de corde si elle n’est plus blanche
mais grise.

On est là pour divertir les gens, et non pas pour les dégoûter…

Une fois que ce principe est bien assimilé, on va passer à l’étape suivante qui est, la ponctualité.

Si l’on vous demande de vous présenter à 19h, il est hors de question de venir à 20h15, c’est donc
à nous de prendre nos disposition et de prévoir « large » quand un horaire nous est donné, il vaut
mieux être là 30 minutes trop tôt que 10 minutes en retard et pour cela, il faut tenir compte de
quelques petites choses :
- La distance pour rejoindre votre lieu de prestation
- La météo du jour
- Le temps qu’il va peut-être vous falloir pour trouver une place
- Les embouteillages qui risquent de rallonger considérablement votre temps de trajet
- Une éventuelle panne de véhicule

Tous ces petits détails sont bien souvent négligés et pourtant, ils sont très importants.

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