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Sommaire
Dénomination
Biologie
Histoire
Tentatives d'exploitation Hanneton commun
Invasions de hannetons (Melolontha melolontha) - Muséum de Toulouse
Taxinomie Classification
Fréquence
Règne Animalia
Genres rencontrés en Europe
Embranchement Arthropoda
Genres rencontrés en Asie du Sud-Est
et en Océanie. Sous-embr. Hexapoda
Risques de confusion Classe Insecta
Notes et références
Ordre Coleoptera
Voir aussi
Bibliographie Sous-ordre Polyphaga
Articles connexes Super-famille Scarabaeoidea
Liens externes
Famille Scarabaeidae
Sous-famille
Melolonthinae
Dénomination
Leach, 1819
La sous-famille a été décrite par l'entomologiste
britannique William Elford Leach en 1819.
Biologie
Ver blanc
Lepidiota (Melolonthinae,
Melolonthini, Leucopholina) de Don
Det (Laos) sur une feuille de
bananier. Vue de trois-quarts. Ce
spécimen mesure 51 mm.
Larve Hanneton
Le nombre d'œufs pondus par femelle est relativement faible (pour le hanneton commun ou le hanneton
forestier (Melolontha hippocastani) en France : 24 ± 14 œufs en moyenne à la 1re ponte et 16 ± 8 pour la
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seconde ponte selon Schwenke (1974) .
Les larves, souvent dénommées « vers blancs » sont dites melolonthiformes (arquées, avec un abdomen
renflé à l’extrémité caudale).
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Leur cycle de vie notamment étudié par Hurpin (dont in Balachowsky, 1962 ) est de 3 à 6 ans en
Europe, nettement plus long dans les climats froids ; il est de 3 ans en France pour le hanneton commun
ou forestier.
Ces larves sont l'une des sources de nourriture de nombreux animaux (et en particulier en Europe du
sanglier qui les recherche activement en retournant le sol). En zone froide et tempérée, elles s'enfoncent
en hiver dans le sol jusqu’à 80 cm en sol sableux et remontent au niveau des racines superficielles en
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saison de végétation (dans les premiers centimètres à 40 cm de profondeur) .
Pour des raisons mal comprises, chaque génération ne produit pas autant d'adultes. Un cycle de trois ans
est généralement observé avec une génération plus importante (en nombre d'individus) suivie de deux
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générations plus discrètes . Ces cycles concernent de grandes régions, mais diffèrent selon ces grandes
régions ; Hurpin en 1962 a dressé une carte des régions concernées par chaque grand cycle pour la
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France . Les pics d'émergence correspondent parfois à des pics de dépérissements (ex : 1991, 1994,
1997, 2009, 2012 signalés à la DSF pour le nord-est de la France, avec un maxima en 2009, avant une
pullulation signalée en 2015).
Les années concernées par ces pics, on passe en France de quelques individus par hectare à des centaines
de milliers, avec alors jusqu'à 100 larves (de l'année 1) par mètre carré dans les zones les plus favorables.
Cette génération L1 perd la moitié de son importance dans les premiers mois (prédation + parasitisme) et
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la génération L3 est environ 3 fois moins nombreuses . Les nymphes sont ensuite 6 à 7 fois moins
nombreuses, ce qui selon Régnier (1952) montre que la larve est une source importante de nourriture
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pour d'autres espèces, mais avec d'importantes variations quantitatives liées aux cultures et au climat .
Schwenke (1974) a montré que certaines variations météorologiques (ex. : froid en période de début de
vie des larves, sécheresses printanières ou au contraire sols engorgés) régulaient très significativement
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aussi la population larvaire (avec des différences selon les espèces considérées) .
Histoire
Selon les témoignages des naturalistes et chroniqueurs du passé, le nombre des hannetons était en Europe
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autrefois bien plus élevé qu'aujourd'hui .
« Le nombre des hannetons est si prodigieux, que leurs ennemis ne peuvent suffire pour
les exterminer : le meilleur expédient, pour diminuer le nombre de ces insectes, est de
battre les arbres avec de longues perches, de balayer les hannetons en tas & de les
détruire ensuite : il y a quelques années qu'un certain canton de l'Irlande souffroit tant des
hannetons que les habitans se déterminèrent à mettre le feu à une forêt de plusieurs lieues
d'étendue, pour couper la communication avec les cantons qui en étoient infestés. Cet
insecte ne vole guère pendant le jour : il se tient caché sous les feuilles ou du chêne ou du
figuier sauvage, ou du tilleul, ou du noyer, etc. il semble y être assoupi jusqu'au coucher
du soleil : alors ils se réunissent en troupes, & avant de se mettre en route ils déploient &
alongent leurs houppes ; ils volent autour des haies en bourdonnant, & donnent
brusquement contre tout ce qu'ils rencontrent ; d'où vient le proverbe : étourdi comme un
hanneton. Les hannetons se nourrissent de feuilles d'arbres, d'œufs de sauterelle, &
deviennent à leur tour la proie des corbeaux. Les fermiers n'entendent donc guères leurs
intérêts, lorsqu'ils mettent tout en œuvre pour exterminer ces oiseaux. Quand les
hannetons ont ravagé les feuilles des chênes & des arbres fruitiers, ces arbres périssent en
partie, ou ne poussent l’année suivante leurs boutons que fort tard. »
Tentatives d'exploitation
Au milieu du XIXe siècle avant l’invention des pesticides chimiques, il est si commun qu’on l’utilise en
Suisse pour en extraire « une huile bonne pour accommoder la salade ou graisser les machines ». En
Prusse, on le sèche pour en faire une farine « qui sert à confectionner les galettes pour la nourriture des
jeunes faisans, perdrix, cailles, etc. » Déjà « Quelques essais ont été tentés pour introduire la larve du
hanneton dans la cuisine française et pour la manger à l'instar des escargots ».
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Et certains songent à faire une exploitation industrielle de l’huile qu’on peut en extraire pour aussi en
tirer parti sous forme d’huile d'éclairage. Le chimiste Jouglet pense qu’on pourrait « en extraire une
matière colorante qui peut être appelée à faire rapidement son chemin dans l'industrie : c'est une couleur
jaune, fine, qui varie du jaune de chrome au jaune d'or ; chaque hanneton en donne quelques
centigrammes. Si cette couleur est adoptée par la mode, le hanneton sera prochainement hors de prix, et,
au lieu de payer des primes pour le détruire, on l'élèvera avec toutes sortes de soins, au moins comme le
ver à soie » estime l’un de ses contemporains qui ajoute qu’il peut aussi « fournir un engrais très-
puissant, puisqu'il contient (d'après des analyses de M. Mène), à l'état de larve, 1,60 d'azote, et à l'état de
hanneton 3,12 d'azote pour 100 parties », concluant qu’au lieu de le brûler « le résultat des chasses que
l'on a établies dans certains départements pour se débarrasser de ce coléoptère nuisible » on pourrait
« chercher à l'utiliser dans des industries profitables, soit à l'agriculture, soit au commerce ».
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Un manuel destiné aux élus municipaux et indique que « la nature a doué le hanneton d'habitudes
funestes, celle de s'attacher de préférence aux jeunes arbres, aux coudriers, et celle de dormir, pendant le
jour, sur la feuille qui lui sert d'aliment, ce qui le livre à ses ennemis. Il suffit, pour l'homme, d'une légère
secousse pour faire tomber tous ceux qui sont sur un arbre et pour les détruire. Cette destruction peut
même être utile aux basses-cours. On échaude les hannetons et on les donne aux poules et aux autres
oiseaux domestiques, qui en sont très-friands ».
Invasions de hannetons
En 1479 à Lausanne, les hannetons ayant occasionné une famine dans le pays, sont cités devant le
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tribunal ecclésiastique. Ils sont excommuniés à l'issue de ce procès d'animaux .
Pour la période récente, les pullulations les plus impressionnantes ont concerné des herbages dans le
Nord-Est et Centre de la France signalées notamment par Hurpin (1962), et des pullulations de moindre
ampleur ont été signalées en Alsace depuis 1967 ainsi qu’en Lorraine, Franche-Comté, Limousin et
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Auvergne. Selon LM Nageleisen , l’évolution des pratiques agricoles (travail du sol dans les anciennes
prairies permanentes…) pourrait expliquer ces pullulations.
En forêt et en pépinières sylvicoles et vergers à graine, des dégâts ont été signalés dans le Doubs, le
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Loiret, le Maine-et-Loire de 1975 à 1978, puis dans le Bas-Rhin, et le Massif central de 1983 à 1990 .
Elles se sont calmées, restant sporadiques de 1989 au début des années 2010... (262 signalements) et ont
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touché surtout le Nord-Est de la France , puis ont augmenté. Dans les années 2000-2010 notamment
tous les trois ans dans le Bassigny (région située au nord de la Haute-Saône, à l’ouest des Vosges et au
sud de la Haute-Marne). Les traitements à base d’organochlorés faits à la demande des agriculteurs en
1991 ont été sans succès, et ils peuvent affecter un grand nombre d’espèces non-cibles, dont la plupart
des prédateurs naturels du hanneton. Depuis une dizaine d’années, la zone forestière allemande touchée
tend à s’étendre en Alsace via la vallée du Rhin avec une pullulation record en 2015.
L’intensité des dégâts en forêt varie selon l’âge des arbres, l’essence considérée et la variété du couvert
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végétal au sol . Selon L. M. Nageleisen (2013) les pullulations sont induites par des déséquilibres dans
les équilibres prédateurs-proies (nombre des prédateurs naturels du hanneton sont considérés comme
nuisibles par les chasseurs et/ou agriculteurs). Nageleisen note aussi que les enclos grillagés (« exclos »)
faits pour protéger les jeunes plantations de l’abroutissement par les cervidés empêchent aussi les
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sangliers d’accéder à ces parcelles, ce qui favorise la pullulation des « vers blancs » dans ces parcelles .
Taxinomie
Environ 750 genres et 11 000 espèces ont été décrits à travers le monde (Houston, Weir, 1992). Le genre
le plus commun en Europe de l’ouest est Melolontha.
Fréquence
En Europe de l'Ouest, les espèces les plus courantes sont notamment :
Risques de confusion
Les larves de hannetons et celles de la cétoine dorée, toutes deux
communément appelées « vers blancs », se ressemblent, mais les
larves de la cétoine ne s'attaquent pas aux racines des cultures et
sont utiles dans les tas de compost, où elles participent à la
décomposition des débris végétaux. Les larves de hanneton sont
blanc-jaune, à grosse tête et aux pattes plus longues que la largeur
du corps, tandis que les larves de cétoine ont une teinte gris-
blanc, une petite tête, un abdomen renflé à la base et de courtes
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pattes . Lorsque des larves se trouvent au pied de plantes
mourantes il faut vérifier qu'il ne s'agit pas de cétoines : ils ne
sont pas la cause de la mort des plantes mais se nourrissent tout
simplement des racines déjà mortes.
Voir aussi
Élytre où l'on peut voir une photo d'un melolonthinae avec les ailes déployées.
Articles connexes
Scarabaeidae
Liens externes
(en) Référence Fauna Europaea : Melolonthinae (http://www.faunaeur.org/full_results.ph
p?id=257338)
(en) Référence BioLib (https://www.biolib.cz/en/) : Melolonthinae Leach, 1819 (https://ww
w.biolib.cz/en/taxon/id8080/)
(fr+en) Référence ITIS : Melolonthinae (http://www.cbif.gc.ca/acp/fra/siti/regarder?tsn=67
8508) (+ version anglaise)
(en) Référence EOL : Melolonthinae (http://www.eol.org/pages/2655267)
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