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Atelier d’écriture : Il faut inventer la psychologie des personnages car détermine leurs

actions, ce qu’ils cherchent …


Travailler la ou une des premières scènes du découpage et la rédiger en ayant pour soucis de
faire exister les personnages.

Scène 1 : Bureau du commissaire


Un bureau est situé au centre de la scène, c’est le bureau du commissaire. Un écran affiche
une tapisserie londonienne avec des diplômes de l’école de police. Le commissaire, Albert
Coquet est à droite face à deux personnages à gauche. Derrière eux, se situe une porte. La
femme pleure, l’homme la tient dans ses bras.

Commissaire :
Alors vous dites que votre fille Marthe aurait disparu ?

Le père hoche la tête une expression d’angoisse sur son visage. Tandis qu’à la fin de cette
phrase la mère pleure encore plus fort.

Commissaire :
Calmez-vous madame Erbelding, je suis sûr qu’elle ne doit pas être loin. Ne pensez-vous pas
qu’elle aurait pu aller chez une amie ? Que quelqu’un soit venu la récupérer ?

Père (épuisé et accusateur) :


Notre fille a seulement 6 ans monsieur le commissaire

Commissaire :
Peut-être une tentative de fugue dans ce cas-là ? Tout se passait bien à l’école ou même au
sein du foyer ?

La mère relève la tête, lance un regard assassin au commissaire. Elle se redresse et pointe
son doigt vers l’homme. Le commissaire à un mouvement de recul.

Mère (criant) :
Comment osez-vous insinuer que ma fille était malheureuse chez nous ? Vous pensez que
nous ne prenions pas soin d’elle, que c’est de notre faute ? Mais qui êtes-vous pour dire ça
imbécile !

Le père fait rassoir sa femme.

Père :
Calme-toi chérie ! Il essaie juste de nous aider. Allons-y rentrons. (Se tournant vers le
commissaire) Je pense que nous avons répondu à toute vos questions monsieur le
commissaire. Non ?

Albert hoche la tête. Les parents commencent à marcher vers la porte. Le père soutient sa
femme prête à tomber. Il se tourne vers le commissaire et se rapproche. Il parle assez fort
pour que le public entende mais il s’adresse uniquement au commissaire.
Père :
Vous avez intérêt à faire le nécessaire pour retrouver notre fille ! Nous sommes de bons
parents. Et surtout ne vous avisez plus d’insinuer que notre fille était malheureuse.

Le père saisit sa femme et ils se dirigent vers la porte. Un homme entre alors par la porte.
Lorsque la mère l’aperçoit elle s’effondre dans ses bras sanglotante.

Mère :
As-tu trouvé quelque chose ? Les hôpitaux ?

L’homme réfute baissant la tête.

Père :
Du calme Mary, viens rentrons chez nous. (D’un ton glacial) Merci quand même Soleillant.

Le commissaire s’avance, laisse sortir les parents et se retrouve face à Soleillant. L’homme est
immobile.

Le commissaire :
Monsieur Soleillant c’est cela ?

Soleillant :
Oui, je suis l’ami du couple Erbelding. C’est moi qui gardait la petite Marthe avant sa
disparition.

Le commissaire :
Je peux vous poser quelques questions avant que vous repartiez ?

Soleillant :
Bien entendu si cela peut aider !

Le commissaire :
Alors vous êtes un ami du couple donc vous connaissez bien les enfants Erbelding n’est-ce-
pas ?

Soleillant :
En effet, j’adore cette famille ! Mais j’avoue que Marthe était ma préférée. Si vous
demandez à Mary et Nicolas vous comprendrez que je passais beaucoup de temps avec elle.

Le commissaire :
Je vois, et que faisiez-vous avant la disparition de Marthe ?

Soleillant :
Par chance, j’ai réussi à obtenir des places pour le Bataclan en balcon. J’ai donc décidé d’y
emmener Marthe pour qu’elle découvre ce magnifique endroit. Nous sommes arrivés vers …
13 heures à mon souvenir. Tout se passait bien, le spectacle était splendide puis Marthe
partit aux toilettes (marque une pause en prenant une grande inspiration) mais ne revint
pas. A 16H, après avoir cherché partout et toujours sans aucune trace je revins paniqué chez
les Erbelding ce qui fut suivi d’une recherche auprès des hôpitaux d’où je viens à l’instant.
Pendant ce temps-là, Mary et Nicolas sont venus vous voir pour déclarer la disparition

Le commissaire :
Je vois. J’imagine votre culpabilité monsieur Soleillant mais ne vous en faites pas. Comme je
disais à Madame Erbelding nous la retrouverons rapidement. Nos meilleures équipes sont
sur l’affaire. Rentrez chez vous et reposez-vous après toutes ces émotions vous en aurez
besoin

Soleillant (attristé) :
Donnez-moi des nouvelles de l’avancée de l’enquête, je m’en voudrais terriblement si cela
se solde par un drame.

Le commissaire :
Ne vous inquiétez pas Monsieur soleillant, vous pouvez y aller.

Soleillant se lève et quitte le bureau.

Le commissaire (seul) :
Une jeune fille de 6 ans qui disparait comme cela si facilement. Ce ne peut pas être une
fugue, c’est forcément un enlèvement. Mais qui ? Le père qui semble à mes premières
analyses violent et menaçant, cette mère effondrée peut être comédienne à ses heures
perdues ou bien ce cher Soleillant qui passe beaucoup de temps avec la jeune fille ?
Quels parents confie presque la totalité du temps leur fille à un tiers ? (marque un temps)
Je verrais cela demain ! Le sommeil Albert, c’est la clé de la réussite.

NOIR.

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