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bibliographie

Le CD-ROM (sigle de l'anglais Compact Disc Read Only Memory) est un disque compact (à lecture seule ou
réinscriptible) d'une capacité d'environ 700 Mo. Il est principalement utilisé pour le stockage de données
(archivage). Par ailleurs, comme il peut contenir des applications et des bases de données de toutes sortes (texte,
son, image, vidéo), il a constitué le support idéal pour une diffusion de masse de données volumineuses
(encyclopédies et dictionnaires multimédia, etc.) jusqu'à l'arrivée du DVD (de l'anglais Digital Versatile Disc),
dont la capacité est environ 7 fois plus grande. Médium de diffusion privilégié de la musique depuis sa création,
le CD-ROM tend là aussi à être supplanté par la musique numérique téléchargeable.

bibliographie, science qui recherche, signale, décrit et classe les documents imprimés. Elle vise à constituer des
répertoires qui seront des instruments de travail intellectuel, permettant de s'orienter au mieux dans « l'énorme
bibliothèque accumulée par les écrivains de tous les peuples et de tous les pays, c'est-à-dire le patrimoine littéraire de
l'humanité » (Langlois). Le mot désigne aussi le répertoire bibliographique lui-même.

En France, le mot latin bibliographia (du grec biblion, « livre » et graphein, « écrire ») est utilisé pour la première fois
dans le titre du répertoire des livres sur la politique fait par Gabriel Naudé pour le cardinal Mazarin (1633). Mais le mot
« bibliographe » aura longtemps le sens de « paléographe » (celui qui connaît et sait déchiffrer les anciens manuscrits)
et le terme « bibliographie » désignera jusqu'à la fin du XIXe siècle la science du livre et des bibliothèques.
Bibliography a d'ailleurs encore ce sens très large dans les pays anglo-saxons (la bibliographie, dans l'acception
restreinte qu'a le mot dans le français actuel, y est appelée systematic bibliography).

La bibliographie, entre la fin du XVIIIe siècle et le XXe siècle, a élaboré des méthodes de recherche des documents et
codifié leur identification et leur description (description externe : le livre comme objet ; description interne : le livre
comme texte) ; elle a établi aussi des principes pour leur classement (quel que soit le mode choisi : chronologique,
alphabétique, systématique).

Une typologie des répertoires s'est ainsi constituée : répertoires généraux universels ou généraux internationaux (pas
de distinction de sujet ni de langue), répertoires généraux nationaux (même langue et même nation), répertoires
spécialisés (un seul sujet). Chacun de ces répertoires peut être par ailleurs exhaustif ou sélectif (complet ou opérant
un choix), signalétique (comprenant une description externe des documents), analytique (comprenant une description
interne des documents), critique (intégrant un jugement), rétrospectif (sur une large période) ou courant (ne signalant
que les nouvelles parutions, souvent de façon régulière : répertoires courants périodiques). Il existe enfin des
bibliographies de bibliographies.

L'établissement de « listes d'œuvres » par les savants et les érudits est une pratique très ancienne : le médecin Galien
rédige un De libris propriis au IIe siècle. Inventorier les écrits des auteurs de l'Église s'impose comme une nécessité,
dès saint Jérôme (IVe siècle) et pendant tout le Moyen Âge ; une compilation de ces listes imprimée à Cologne en 1580
recueille environ neuf mille titres. Dès la naissance de l'imprimerie se fait jour la volonté de répertorier les livres :
bibliotheca, catalogus, repertorium, inventorium, index, etc.

Les répertoires bibliographiques anciens se présentent souvent comme des historiques des études concernant un
domaine particulier ; ils sont donc l'équivalent de ce qu'on appellerait aujourd'hui une bibliographie spécialisée
rétrospective : la Bibliographia politica déjà évoquée en fournit un exemple. On trouve également des répertoires sous
la forme de dictionnaires bio-bibliographiques : c'est le cas de la Bibliothèque française de La Croix du Maine, parue en
1584, et de celle de Du Verdier, parue l'année suivante ; ces deux bibliographies constituent les premières
bibliographies générales nationales pour la France.

La première tentative de bibliographie générale internationale, la Bibliotheca universalis, publiée par Gesner à Zurich
en 1545, décrit (avec son Appendix) quinze mille ouvrages écrits en latin, en grec et en hébreu par trois mille auteurs
différents. En 1664, un jésuite français fait paraître la première bibliographie des bibliographies. Les premières
bibliographies générales internationales courantes apparaissent avec les périodiques littéraires et savants au
XVIIe siècle (par exemple, pour la France, le Journal des scavans à partir de 1665).

L'érudition historique du XVIIe siècle (rôle du clergé régulier dans le dépouillement des documents historiques et le
répertoire des sources) trouve sa synthèse au siècle suivant, qui est « le » siècle des dictionnaires (dictionnaires
historiques de Moreri dès 1674, de Bayle dès 1697). La nationalisation des biens religieux sous la Révolution donne
lieu à un vaste travail de catalogage. Au XIXe siècle, la bibliophilie amène des amateurs curieux, des libraires ou des
bibliothécaires à constituer d'importants répertoires : le Manuel du libraire et de l'amateur de livres de Brunet (1810-
1860) est un répertoire européen, la France littéraire de Quérard une bibliographie française portant sur la période
allant de 1700 à 1827.

La bibliographie est aujourd'hui la tâche, organisée institutionnellement, de spécialistes qui travaillent en équipe. Elle
utilise l'informatique pour la création de bases de données (début des années 1960) qui sont accessibles sur le mode
conversationnel (« on line » à partir des années 1970) ou publiées sur disques à lecture optique (CD-ROM
commercialisés depuis 1986). Peuvent tenir lieu maintenant de bibliographies générales universelles les catalogues
qui opèrent la fusion de catalogues de différentes bibliothèques ou les catalogues des grandes bibliothèques
encyclopédiques qui sont automatisées et mises « on line » (c'est-à-dire qu'elles sont accessibles par la télématique) :
citons à titre d'exemple la Library of Congress de Washington en 1966, la British Library de Londres depuis 1975.

Le dépôt légal et l'informatique permettent la tenue à jour de bibliographies générales nationales. D'autre part, des
organismes privés (association d'éditeurs en particulier) fournissent des répertoires commerciaux (Électre sur Minitel
depuis 1986).

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