Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
" # ⋆ $
BANQUE
MONDIALE
Écrit par
Marie-France BAUD-BABIC : secrétaire générale adjointe
de Confrontation Europe
Olivier MARTY : maître de conférences à l'Institut d'études
politiques de Paris
Carte mentale
%
– L'Association internationale de
développement (AID), qui, depuis 1960, consent
aux pays les plus pauvres (revenu par habitant
inférieur à 885 dollars par an) n'ayant aucun
accès aux marchés des capitaux des prêts à
des conditions dites concessionnelles. Il s'agit
de financements à taux quasi nul, sur une durée
de trente-cinq à quarante ans, ce qui représente
un don équivalent à environ 85 p. 100 du prêt.
Organes dirigeants et
fonctionnement
La Banque compte en 2013 cent quatre-vingt-
huit États membres qui ont souscrit à son
capital, en fonction de leur importance
économique respective. Selon ses statuts,
avant d'en être membre, un État doit d'abord
adhérer au Fonds monétaire international. Le
siège de la Banque est basé à Washington et
elle compte des antennes dans plus de
100 pays membres.
Formes d'intervention
La BIRD lève des capitaux sur les marchés
financiers (40 milliards de dollars en 2011-
2012), investit dans des projets publics ou
dispense des conseils et services aux
administrations. Elle a développé une grande
variété d'instruments de financement à partir
d'une formule quasi unique à l'origine. Elle
consent maintenant des prêts d'investissement
spécifiques et sectoriels, des prêts à des
intermédiaires financiers, à un pays sinistré, à la
réduction de dette ou à l'ajustement structurel
dans le cadre d'un accord macroéconomique.
Historiquement, les prêts octroyés pour le
financement des infrastructures sont les plus
importants. Mais, depuis les années 1960, la
Banque a multiplié les interventions dans
l'éducation puis dans la santé, domaines où elle
est devenue le premier bailleur de fonds dans le
monde. Ses principaux emprunteurs sont les
grands pays en transition ou émergents, comme
la Chine, l'Indonésie, la Corée, le Brésil et la
Russie.
Du soutien de la
croissance à la lutte
contre la pauvreté
L'idée de créer une Banque mondiale pour la
reconstruction et le développement est née du
constat que les marchés financiers étaient
réticents, durant l'entre-deux-guerres, à financer
des projets d'investissement dans des pays en
développement, même lorsque ces projets
présentaient toutes les garanties de sérieux et
de rentabilité.
Une politique
multiforme
Lancée par la Banque mondiale et le FMI,
l'allégement de la dette des pays les plus
pauvres a été la première démarche inscrite
dans l'objectif de développement durable axé
sur la réduction de la pauvreté. Connue sous le
nom d'Initiative PPTE (pays pauvres très
endettés), elle a été prise par les sept pays les
plus industrialisés (G7) en 1996 à Lyon, et
réaffirmée au sommet du G7 à Cologne, en juin
1999. Dans le cadre d'une approche globale qui
associe d'autres créanciers multilatéraux et
bilatéraux, ainsi que le Club de Paris, elle
prévoit des restructurations de dette pour des
pays répondant aux trois critères suivants :
faible niveau de revenu, fardeau de dette
insoutenable, poursuite d'une politique
d'ajustement. En contrepartie, ces pays
s'engagent à consacrer les ressources
dégagées à la lutte contre la pauvreté.
Les interrogations
Reste que la reconversion de la Banque en
« super-agence » de développement suscite
des interrogations. Ne met-elle pas en péril les
agences spécialisées dans le développement
qui vivent des contributions volontaires des
États membres, contributions en constante
régression, comme le Programme des
Nations unies pour le développement (PNUD) ?
L'aide au développement doit-elle être assimilée
à la seule lutte contre la pauvreté ? L'existence
d'un secteur privé sain, capable de créer des
emplois productifs et l'intégration au système
commercial régional puis international sont, à ce
titre, des facteurs cruciaux, même s'ils
n'induisent pas mécaniquement une croissance
réductrice d'inégalités et de pauvreté.
BIBLIOGRAPHIE
CLASSIFICATION
AUTRES RÉFÉRENCES
« BANQUE MONDIALE » est également traité dans :
⋆ LAOS
Écrit par Philippe DEVILLERS, Madeleine GITEAU,
Christian LECHERVY, Paul LÉVY, Christian TAILLARD
• 20 133 mots • 4 médias
⋆ MONDIALISATION - Histoire de la
mondialisation
Écrit par Bertrand BLANCHETON, Universalis • 4 009 mots
• 10 médias
⋆ MONDIALISATION - Le point de
vue internationaliste
Écrit par Daniel BENSAÏD • 6 094 mots • 1 média
VOIR AUSSI