Analyse du CLER du plan de développement des

énergies renouvelables à haute qualité environnementale

Grenelle Environnement : réussir la transition énergétique

50 mesures publiées le 17 novembre 2008

Le plan présenté le 17 novembre par Jean-Louis Borloo est un inventaire des mesures qui permettront aux énergies renouvelables de se
développer massivement dans les prochaines années. Il compte un certain nombre de mesures fortes, en particulier la création d’un fonds pour
la chaleur renouvelable. Mais plusieurs dispositions constituent un recul, parfois grave (classement ICPE des éoliennes), par rapport à la
législation actuelle ou européenne. La très grande majorité de ces annonces reprennent des mesures déjà décidées ou en cours de mise en
œuvre. Elles sont parfois ambitieuses mais toujours extrêmement centralisatrices et oublient les collectivités territoriales et les citoyens.

Le tableau ci-dessous liste les mesures et les commente.

Contenu
Mesure
Filière

Avis
Le plan évoque encore 20 % d’énergies renouvelables. Cet
objectif est celui de l’Europe et toute référence à celui-ci pour
la France est inappropriée
Objectifs globaux

Le plan "oublie" le biogaz dans la production actuelle !

Il l'oublie aussi pour le potentiel de production d'électricité. Les
objectifs biogaz pour 2020 sont annoncés à 600 ktep mais
doivent être au minimum :
- 600 ktep sur gaz de décharge
- 1 300 ktep sur biogaz agricole et agro-alimentaire
- 100 ktep sur déchets municipaux, effluents et boues
 1 Les objectifs seront fixés par la PPI en 2009
2 Schémas régionaux du climat, de l’air et de l’énergie
Elaboration Etat + Région avec appui des départements,
communes et groupements
3 schémas régionaux de
raccordement au réseau des énergies renouvelables,
Collectivités locales / Urbanisme
4 Le permis de construire ne pourra plus s’opposer à
l’installation de systèmes de production d’énergie
renouvelable sur les bâtiments
Les PPI sont un exercice de l’Etat desquels les régions sont
exclues. Il faut garantir la participation des régions dès cette
phase clé.
Les régions devront mettre en œuvre prochainement des
schémas du climat, de l’air et de l’énergie cohérents avec des
PPI qu’elles n’ont pas contribué à élaborer.
= Article 22 du projet de loi Grenelle 2.
Ces documents remplacent les schémas régionaux de la
qualité de l’air. Ils traitent de MdE, EnR, changement
climatique, adaptation et qualité de l’air et seront
quinquennaux.
Les poids de l’Etat et de la Région semblent équilibrés. Les
collectivités territoriales et les associations d’environnement
sont consultées.
= Article 23 du projet de loi Grenelle 2. Mais d’après Grenelle
2, c’est le GRT qui gère (il s’agit donc uniquement d’électricité
et éventuellement de biogaz). Dans le plan, il est fait un lien
avec le fond chaleur.
Qui établit le schéma chaleur ?
Selon le plan, ces schémas s’imposeront aux ZDE.
Intérêt de mutualisation des coûts de raccordement.
Il faut une fois pour toute clarifier que les ZDE ont été
introduites pour gérer les projets des parcs du « grand éolien »
(loins des habitations) et non pas ceux du « petit
éolien d’habitation (< 36 kw) » qui, par définition, doit être
proche de l’habitation . Le statut du petit éolien doit être
clarifié.
= Article 4 du projet de loi Grenelle 2
Mais il est fait exception des périmètres nécessitant une
protection, identifiés par l’autorité compétente en matière de
plan local d’urbanisme, ou dans des zones spécifiques
(secteurs sauvegardés, site inscrits ou classés, ...).
Cela ne constitue une avancée que dans le neuf ou dans le
cadre de réhab. Mais pas lors de l’installation sur de l’existant.

5 Dépassement des règles relatives à la densité
d’occupation des sols, à l’emprise au sol, au gabarit et à
la hauteur, sera autorisé, dans la limite de 30% pour les
constructions équipées en EnR
6 L’ensemble des collectivités territoriales pourront
désormais bénéficier des tarifs d’achat
7 Pour la construction neuve, la norme BBC applicable dès
2012 favorisera fortement les EnR et examinera la possibilité
de les intégrer à la norme (de les rendre obligatoire donc)
8 nouveaux outils incitatifs pour la rénovation (éco-prêt à taux
zéro, possibilité d’exonération de taxe foncière, ...), qui
Bâtiment
viennent en complément du crédit d’impôt
9 Les collectivités territoriales pourront conditionner
l’urbanisation de nouvelles zones (bâtiments neufs) à des
c’est déjà le cas. Les cas où les ABF sont appelés à trancher
dérogent à cet article.
Un assouplissement de leur avis sur les projets d’utilité
publique est cependant nécessaire.
= Article 11 du projet de loi Grenelle 2
L’article 11 couvre également la haute performance
énergétique, mais exclut les zones sauvegardées.
= Article 32 du projet de loi Grenelle 2
Cette mesure est parfaitement creuse car l'article 32 du
Grenelle 2 limite l'accès aux tarifs d'achat pour les
départements et régions à des "installations liées à des
équipements assurant des missions de service public relevant
de leurs compétences propres et implantées sur leur territoire"
. Cela implique par exemple que l’éligibilité au tarif d’achat ne
s’applique pas à leurs sièges (qui ne remplissent pas de
mission de service public). De même, cela ne change rien pour
les collèges et lycées (qui représentent l'essentiel du
patrimoine des départements et régions qui remplit une
mission de service public) car ces établissements disposent
d'une personnalité juridique propre et peuvent déjà avoir accès
aux tarifs d'achat.
Imposé par la directive EnR à venir
Mise en œuvre liée à l’application de la RT 2012
Attention à l'effet (pervers) de compensation possible si
l’équipement en énergies renouvelables autorise une moindre
performance sur l'enveloppe des bâtiments.
Prévu par la loi de finances. Le plafond à 16 000 € de dépense
limite les investissements des foyers.
= Article 9 - 1° du projet de loi Grenelle 2
Intéressant, mais cadre d’intervention très restreint. Proche du
 critères de perf énergétiques, environnementaux ou
renouvelables via leurs documents d’urbanisme (SCOT,
PLU).
10 Fonds chaleur : 1 G€ sur 3 ans puis 800 M€ par an
Objectif de 7,5 Mtep en 2020
Chaleur EnR / Réseaux de chaleur
Le fonds chaleur renouvelable complètera les dispositifs d'aide
existants. L'aide sera calibrée de sorte que la chaleur
renouvelable puisse être vendue à un prix inférieur d'au
moins 5% vs. Energies fossiles
Appels à projets nationaux pour de grosses chaufferies
industrielles (bonification par mégawatt-heure de chaleur
renouvelable produit) ;
Aides à l’investissement (éventuellement couplées avec
une bonification par mégawatt-heure) surtout pour collectivités
et réseaux de chaleur
cadre actuel où de telles normes peuvent être imposées dans
les ZAC. L’article du Grenelle prévoit les mêmes dispositions
pour imposer des critères de qualité du réseau de
communication électronique…
Prévu par la loi de finances
La loi reprend nos demandes :
- « rentabilité normale » des projets
- Aide au fonctionnement pour les grosses chaufferies
- Aides à l’investissement + fonctionnement pour les
petites
- Aides du fonds venant en complément au système
existant
Cependant :
- la mise en œuvre actuelle laisse craindre une autre
réalité :substitution des aides existantes par le fonds.
La dotation du fonds est toutefois rassurante !
- Le passage par appel d’offre n’est pas satisfaisant, il est
préférable de mettre en place un système d’aide
systématique comparable aux tarifs d’achat élec
11 la procédure de classement des réseaux de chaleur sera
simplifiée, et l’obligation de raccordement des
constructions neuves sera renforcée
12 augmentation de la durée de concession, à l’initiative de
l’autorité concédante si elle réalise des investissements en
EnR afin de rentabiliser ces investissements
= Article 29 – II de la loi Grenelle 2
Passage du seuil pour le classement du réseau à 50 %
implicite dans le plan et explicite dans le Grenelle 2.
Des avantages (valorisation de la chaleur renouvelable et de la
distribution par réseau) et des risques (se contenter de 50 %
alors que 60 % sont atteignables) : la mesure ne favorise pas
le développement des énergies renouvelables thermiques et
remettre en cause les projets de très gros investissements
dans la géothermie par exemple.
Le plan fait toutefois une erreur : il annonce qu’il vise à soutenir
les réseaux alimentés majoritairement en EnR, or l’article du
projet de loi Grenelle 2 implique tout autant les énergies de
« récupération » que les EnR. Aucun ratio permettant de ne
prendre en compte que la partie fermentescible des déchets
n’est appliqué.
= Article 29 – I du projet de loi Grenelle 2
 13 TVA réduite sur les abonnements aux réseaux de chaleur dès
50 % d’EnR
14 appel d’offres « Biomasse 3 » pour la production
électrique de 250 MW. Partie réservée au Nord-Est,
massifs et Bretagne pour des raisons d’aménagement du
territoire (critère de fortes ressources biomasse et faible
connexion électrique)
Biomasse solide
15 1er appel à projets national du « fonds chaleur
renouvelable » pour des chaufferies biomasse sera lancé
avant janvier 2009 pour environ 100 000 tep
Passage du seuil pour le classement du réseau à 50 %
implicite dans le plan et explicite dans le Grenelle 2.
Des avantages (valorisation de la chaleur renouvelable et de la
distribution par réseau) et des risques (se contenter de 50 %
alors que 60 % sont atteignables) : la mesure ne favorise pas
le développement des énergies renouvelables thermiques et
remettre en cause les projets de très gros investissements
dans la géothermie par exemple.
Le plan fait toutefois une erreur : il annonce qu’il vise à soutenir
les réseaux alimentés majoritairement en EnR, or l’article du
projet de loi Grenelle 2 implique tout autant les énergies de
« récupération » que les EnR. Aucun ratio permettant de ne
prendre en compte que la partie fermentescible des déchets
n’est appliqué.
Risques habituels des appels d’offres (gros projets, pilotage
national).
Nécessité d’impliquer les conseils régionaux dans les appels
d’offre ciblant certaines régions.
Les critères de cet appel d’offre semblent bien prendre en
compte les risques (approvisionnement, efficacité énergétique,
cogénération…)
Ces appels d’offre réguliers doivent être suivis et évalués par
une commission indépendante où siégeraient des
organisations indépendantes dont des associations
environnementales.
Toujours pas de tarif d’achat suffisant pour l’électricité
biomasse.
Même risque que ci-dessus
 16 Etude du MEEDDAT sur une obligation d’incorporation de
biomasse et d’autres combustibles d’origine renouvelable
dans les grandes installations de combustion (centrales
charbon, ...).

17 L’Etat maintiendra un haut niveau de soutien à l’installation de Le soutien doit porter sur tout appareil de chauffage performant
chaudières individuelles au bois. et pas seulement les chaudières (mais la loi de finances le
précise bien)
Malgré cette annonce, la loi de finance 2009 annonce une
baisse importante du crédit d’impôt sur les chauffages au bois
est annoncée :passage de 50 % en 2008 à 40 % en 2009 puis
25 % en 2010 ! Cette baisse risque d’avoir un impact sur les
équipements les plus performants de chauffage au bois
(chaudières automatiques)
18 l’Etat maintiendra un haut niveau de soutien à l’installation des Attention :aucune notion d’efficacité des PAC ou d’adaptation
PAC dans l’habitat, l’objectif étant d’équiper 2 millions de au contexte local n’est mentionnée !
foyers d’ici 2020. La PAC est d’ailleurs classée dans géothermie sans critères
de technologie de PAC.
Ceci est incohérent avec la directive européenne qui précise
bien que seule la chaleur produite au-delà de l’énergie primaire
consommée peut être considérée comme renouvelable et que
Géothermie

la méthodologie doit prendre en compte le fonctionnement réel

dans le lieu où est installée la pompe à chaleur.
La loi de finance 2009 annonce une baisse importante du
crédit d’impôt sur les PAC :passage de 50 % en 2008 à 40 %
en 2009 puis 25 % en 2010 ! Ce sont les équipements les plus
efficaces (pompes à chaleur géothermique ou sur air extrait)
qui risquent de pâtir de cette baisse rapide si les PAC les plus
efficaces ne dont pas favorisées (les PAC air / air sont tout de
même exclues du dispositif).
19 Recherche sur les PAC géothermales (formations Eligibilité des PAC au fonds chaleur hors habitat particulier : il
superficielles, notamment dans les zones urbaines et faudra fixer des critères de performance très exigeants.
périurbaines, le BRGM exploitera à Orléans une plate-forme
expérimentale sur les pompes à chaleur géothermales et
leurs échangeurs souterrains).
Les pompes à chaleur géothermales dans l’habitat collectif, le
tertiaire, l’industrie et l’agriculture seront éligibles à des
financements du « fonds chaleur renouvelable ».

20 Relance de la géothermie grâce au fond chaleur en Ile-de-

France, Alsace, Aquitaine, Midi-Pyrénées, Centre. Dès 2009,
les réseaux de chaleur de la Courneuve, de Clichy-sous-
Bois, de Saint-Cloud et de Val Maubuée, et les bâtiments
d’Aéroports de Paris à Orly pourront être financés. Une
dizaine d’autres projets sont à l’étude pour les années
suivantes.
A Soultz-sous-Forêts l’usine de l’entreprise Roquette pourra
aussi être alimentée en chaleur.
21 Un programme pluriannuel d’accompagnement scientifique de
l’exploitation permettra de valoriser au mieux les acquis
scientifiques du pilote de Soultz-sous-Forêts en lsace.

22 révision du tarif d’achat de l’électricité pour cette

technologie.
 Eposé Selon une étude d’Observ’ER riche d’enseignement, avec un
des parc de 20 000 MW, la probabilité de voir une éolienne depuis
motifs un point quelconque du territoire serait proche de 100% si les
parcs éoliens ont une taille de 10 MW, et proche de 10% si les
parcs ont une taille de 200 MW5. Il est donc nécessaire de
privilégier la construction de parcs de taille plus importante
qu’actuellement.
Le calcul est basé sur des hypothèses simplificatrices : le
territoire est considéré comme uniforme, il n’est pas tenu
compte des zones urbanisées, des zones de vent, et des
spécificités du paysage, notamment les reliefs.
23 Les tarifs d’achat sont donc confirmés à leur niveau actuel,
au moins jusqu’en 2012 : 82 €/MWh
Eolien
24 La planification territoriale du développement de l’énergie
éolienne sera améliorée. Les schémas régionaux du climat,
de l’air et de l’énergie auront pour objectif de faire émerger le
potentiel éolien dans chaque région et à créer ainsi une
dynamique de développement. Ces schémas auront vocation
à déterminer des zones dans lesquelles seront
préférentiellement construits des parcs de taille importante.
25 Compte tenu de l’accroissement prévisible de la taille des
parcs éoliens, il est nécessaire d’en améliorer l’encadrement
réglementaire, ainsi que la concertation locale. Les parcs
éoliens bénéficieront donc d'un régime ad hoc.
Il est aberrant d’utiliser une étude aux hypothèses très
approximatives (évaluer l’impact paysager de l’éolien en
considérant que la France n’a ni relief ni constructions !), de la
qualifier de « riche d’enseignement » et d’en conclure que les
parcs éoliens de taille importante doivent être privilégiés.
C’est aux collectivités territoriales et en particulier aux
communautés de communes de définir le cadre dans lequel
l’éolien doit se développer sur leur territoire.
Le petit éolien doit bénéficier d’un tarif d’achat adapté y
compris hors ZDE.
Veiller à une bonne articulation avec les ZDE et les intérêts
des communes et groupements de communes
L’augmentation de la taille des parcs éoliens n’est pas
prévisible et ne sera qu’une conséquence des mesures qu’on
lui appliquera. Elle ne peut en aucun cas être prise comme
prétexte à la soumission à un régime ad hoc signifiant
« soumission à un régime ICPE intermédiaire entre
autorisation et déclaration ».
L’ensemble des associations de protection de l’environnement
représentatives se sont opposées à ce classement.
 26 Suppression des ZDE en mer

27 Création d’une instance de concertation et de

planification pour chaque façade maritime, sous l’égide du
préfet maritime et des préfets de département. Cette instance
rassemblera l’ensemble des parties prenantes et aura pour
mission d’identifier des zones propices au développement de
l’éolien en mer, au regard des différentes contraintes (usage
de la mer, radars, réseau électrique, ...). Les porteurs de
projets seront invités à privilégier ces zones.
28 Une procédure sera créée pour faciliter l’installation de parcs
éoliens dans la zone
économique exclusive.

29 appel d’offres du MEEDDAT pour la construction d’ici 2011
d’au moins une centrale solaire dans chaque région
française, pour une puissance cumulée de 300 MW.
Chaque région sera concernée par un appel d’offre de 5, 10 ou
20 MW
Photovoltaïque
Les régions doivent être fortement impliquées dans de tels
appels d’offre.
Les appels d’offre risquent de favoriser les plus gros
opérateurs aux détriments des opérateurs locaux pour qui le
système de tarif d’achat a largement fait ses preuves.

30 Suppression du plafond de 1500 h pour le solaire à Ce seuil devrait également être supprimé pour le solaire
concentration, photovoltaïque car il empêche le développement de centrales
solaires sur « suiveurs » (trackers). Il risque de limiter aussi les
projets les plus performants sur sites très ensoleillés.
31 La notion d’intégration au bâti sera simplifiée avec des
critères clairs et robustes d'application automatique.
32 Il est créé un tarif spécifique de 45 c€/kWh pour les des
bâtiments professionnels (supermarchés bâtiments
industriels et agricoles de grande taille...), respectant les
critères d'intégration au bâti, sans limitation de surface.
Dérogation pour les solutions les plus innovantes du point de
vue de l'intégration au bâti et de la qualité architecturale et
esthétique qui ne peuvent acquérir une rentabilité économique
à 45 c€/kWh
A titre transitoire, 55 c€ maintenu jusqu’en 2010.
Les tarifs seront maintenus à ces niveaux au moins
jusqu’en 2012.
33 Revenir à seulement 2 démarches administratives : une
autorisation au titre du droit de l’urbanisme, délivrée par
la collectivité territoriale compétente, et une démarche
auprès du distributeur d’électricité.
Par ailleurs, les certificats ouvrant droit à obligation
d’achat seront prochainement supprimés pour les petites
installations.
Le MEEDDAT a demandé à EDF de proposer une
simplification des procédures pour le raccordement au
réseau et la conclusion du contrat d’achat de l’électricité, avec
si possible la mise en place d’un guichet unique.
34 Ainsi, les particuliers équipés de panneaux
photovoltaïques d’une capacité
inférieure à 3 kWc (soit environ 30 m2 de panneaux)
seront désormais exonérés de toute
démarche fiscale. (TVA et TP)
Cette mesure n’est pas claire et pas cohérente avec les
annonces précédentes.
Ainsi présentée, la mesure constituerait une baisse du tarif
d’achat photovoltaïque pour les grandes centrales puisque les
installations visées étaient jusqu’ici éligibles au tarif d’achat à
55 c€/kWh.
Il faudrait avant tout définir la notion de grande centrale et
définir un principe d’interpolation pour éviter tout effet de seuil
(tarif dégressif en fonction de la taille).
Il faut cependant souhaiter qu’il s’agisse là d’une erreur et que
ce tarif s’applique en fait aux installations réalisées sur des
bâtiments mais ne respectant pas nécessairement les règles
de l’intégration telles que définies par la circulaire, comme la
surimposition.
Très bonne initiative demandée par les associations depuis
longtemps. Espérons que la simplification ne soit pas qu’un
vœux pieux.
Très bonne initiative demandée par les associations depuis
longtemps. Passé en loi de finance 2009
 35 Le MEEDDAT a engagé une étude juridique et fiscale afin Attention à ne pas favoriser les gros opérateurs au détriment
d’identifier les mesures de nature à faciliter la conception par des acteurs locaux.
les professionnels de telles offres intégrées. Les dispositions
pertinentes seront présentées sous forme d’amendements au
projet de loi dit « Grenelle 2 ». (prestations de conseil, font leur
affaire de l’installation des équipements, de leur financement,
et apportent une garantie. )

36 Les centrales PV de taille importante (surface occupée par les Permettra d’éviter des conflits, mais nécessite de clarifier le
panneaux solaires supérieure à 5 000 m2) feront l’objet d’une statut juridique d’une installation PV.
étude d’impact et d’une enquête publique, et devront solliciter
un permis de construire.

37 Le plan de grande ampleur de rénovation énergétique

des bâtiments de l’Etat (50 millions de m)
et de ses établissem ents publics (70 millions de m2)
comprendra l’intégration de panneaux photovoltaïques
sur les toitures.

38 Equipement en solaire photovoltaïque, de la base aérienne Ce n’est pas une "mesure", mais simplement le choix d'un
d’Istres (2 MW puis 12 MW) puis potentiellem ent sur propriétaire de bâtiments et de terrains d'utiliser des
d’autres bases militaires dispositions existantes (tarifs d'achat).

39 Le parc existant sera modernisé et optimisé dans une

approche de développement durable. Le dispositif de
rénovation des installations hydroélectriques sous obligation
d’achat sera adapté pour stimuler les investissements
La mise en concurrence des concessions
hydroélectriques – d’ici 2020 un quart de la puissance
hydroélectrique totale – sera l’occasion de sélectionner les
Hydraulique

exploitants sur la base des améliorations d’efficacité

énergétique et des mesures de restauration de la qualité de
l’eau qu’elles proposeront.
 40 L’Etat soutiendra le développement d’un parc de nouvelles
installations à haute qualité environnementale. Les
procédures administratives seront simplifiées et réorientées
pour favoriser la performance énergétique et environnementale
et faciliter l’équipement hydroélectrique d’ouvrages existants.
Un inventaire du potentiel de développement hydroélectrique
des cours d’eaux et des seuils existants sera conduit et rendu
public. Les projets hydroélectriques nouveaux disposeront de
dispositifs d’amortissement exceptionnel.
41 L’hydroélectricité s’inscrira dans une démarche de progrès. La labellisation de l’hydraulique durable est dans les tuyaux
Des standards de développement de l’hydraulique seront depuis très longtemps, mais elle peut-être un outil très
proposés, pour favoriser les solutions techniques intéressant.
innovantes. Les parties prenantes développeront les outils et
les bonnes pratiques pour une labellisation de
l’hydroélectricité durable.
42 Confirmation du crédit d’impôt pour l’acquisition de chauffe- Prévu dans la loi de finances 2009
thermique

eau solaires par les particuliers avec un taux fixé à 50% Supprimer le plafond à 16 000 €
Solaire

jusqu’en 2012.

43 Création au premier trimestre 2009 d’une rubrique Cette simplification est déjà presque réalisée.
spécifique « méthanisation » dans la législation ICPE afin de
la simplifier

44 Une concertation sera engagée avec les professionnels La concertation est en cours et l’étude est lancée
concernés afin d’envisager un relèvement du tarif d’achat de
l’électricité pour les petites installations de
méthanisation.
45 Des expertises sont en cours afin d’évaluer la possibilité C'est déjà en cours également.
d’autoriser l’injection de biogaz dans le réseau de gaz
Biogaz

naturel.
 46 Les énergies marines seront développées autour du pôle de
compétitivité régional « mer » qui associe les façades
atlantique et méditerranéenne, va permettre de structurer cette
Energies
marines

filière.
L’Etat confirme son engagement dans ce domaine et lancera
ainsi un appel à projet pour la construction de démonstrateurs.
47 Un fonds de soutien aux démonstrateurs industriels a été Le captage et stockage de CO2 n’ont rien à faire dans ce
mis en place au sein de l’ADEME, doté de 400 millions document.
d’euros sur 4 ans, il permettra de financer : biocarburants de
seconde génération, captage et stockage du CO2, énergies
renouvelables, véhicules de transport à faibles émissions de
gaz à effet de serre, bâtiments sobres en énergie, réseaux
énergétiques intelligents, stockage et convertisseurs d’énergie.
Trois appels à projets ont déjà été lancés. Un appel à projet
sera lancé en 2009 dans
le domaine de l’énergie solaire.

48 L’Institut National de l’Energie Solaire (INES), centre

d’excellence de la recherche française dans ce domaine,
déploiera plusieurs plateformes technologiques
exploitées en partenariat public-privé pour favoriser
l'émergence de nouvelles filières industrielles en
permettant (i) l'étude du vieillissement et l'évaluation des
performances sous différents climats, (ii) l'optimisation du
rendement des cellules solaires en silicium cristallin, et (iii)
Recherche

l'industrialisation des technologies en couches minces sur

substrat flexible. A cet effet, des dotations budgétaires
complémentaires seront allouées à l’INES.
49 Le CEA intensifiera son implication dans le stockage de
l'énergie qui devient une composante incontournable du
développement énergétique durable, notamment pour la
gestion des sources d'énergies renouvelables intermittentes. Il
mettra en place une plateforme dédié au stockage
électrochimique comprenant trois composantes, de la
recherche jusqu'aux applications : (i) la synthèse et le test de
nouveaux matériaux pour les batteries en partenariat avec le
CNRS, (ii) le prototypage de composants de stockage, et (iii)
l'évaluation des systèmes et l'optimisation de leur gestion.

50 Les pôles de compétitivité intervenant dans le domaine des

énergies renouvelables doivent également participer à cet
effort. En septembre 2008, convention de collaboration avec
les deux pôles « mer » (Bretagne et PACA). Cette mise en
réseau et le dynamisme de ces pôles contribuera à atteindre
l'objectif ambitieux que 30% des financements accordés
par le fonds unique interministériel portent sur des
projets de développement durable à échéance de 3 ans, à
comparer à 16% aujourd’hui.