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— Corrigé —

CORRIGÉ – PARTIE I

I. FIBRES OPTIQUES ET OPTIQUE GÉOMÉTRIQUE

I.A Lois de Snell-Descartes

I.A.1 Lois de la réflexion


1ère loi : le rayon incident et le rayon réfléchi sont contenus dans le plan
d’incidence.
2ème loi : le rayon réfléchi est symétrique du rayon incident par rapport à la
normale à la surface réfléchissante.
I.A.2 Loi de la réfraction
1ère loi : le rayon incident et le rayon réfracté sont contenus dans le plan
d’incidence.
2ème loi : les angles d’incidence i et de réfraction i ′ sont tels que
n sin i = n ′ sin i ′ .

I.B Fibres à saut d’indice

I.B.1 Il faut que le rayon SI soit dans le plan de symétrie du cylindre (celui qui
passe par la normale N à la face d’entrée et la droite OI)
I.B.2 Pour que le rayon réfracté ait une propagation guidée dans le cœur, il faut
que le rayon n’aille pas dans la gaine. Il faut donc la réflexion totale en J
(Figure 1).

x
b
gaine (n2) J
a
extérieur (n0) α
z
0
I θ
coeur (n1)
i
gaine (n2)
S

Figure 1
n2
D’où la condition : sin α ≥ sin α l =
n1
Comme par ailleurs : n0 sin i = n1 sin θ = n1 cos α
1
on en déduit la contrainte sur i : sini ≤ n12 − n22
n0
Deux cas sont alors possibles :
1
1) n12 − n22 ≤ 1 : définissons l’angle d’acceptance ia par
n0
1
sini a = n12 − n22 et alors il faut i ≤ i a
n0

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1
2) n12 − n22 > 1 : il n’y a pas de contrainte sur i ;quel que soit l’angle
n0
 π
d’incidence, on a toujours une propagation guidée dans le cœur i a = .
 2
1
I.B.3 O.N. = n0 sin i a = n12 − n22 si n12 − n22 ≤ 1, sinon O.N. = 1
n0
I.B.4 1er cas : i a = 21, 2 ° et O.N. = 0, 362
2ème cas : i a = 90 ° et O.N. = 1
On est alors dans le 2ème cas de la question I.B.2
10
I.B.5 AdB / km = log10 10 = 0, 2 dB.km−1
50

I.C Applications

I.C.1 C’est un problème de topologie : il faut que deux fibres voisines du côté de la
cible soient également voisines du côté de l’image, et ceci doit être vrai pour
tous les couples de fibres qui doivent donc avoir une même position relative
entre l’entrée et la sortie. Comme par ailleurs les fibres sont fabriquées en
continu et les faisceaux coupés « à la demande », cette propriété doit rester
vraie en tout point. Le problème posé est donc celui de l’identification des
fibres dans la fabrication du faisceau.
I.C.2
I.C.2.a Sur la longueur IM de fibre (figure 1bis) :

J
α

I θ
i M

Figure 1 bis
l
* le rayon θ = 0 parcourt la longueur l = IM en un temps τ(θ = 0) = , où
c1
c n
c1 = est la vitesse de la lumière dans le milieu 1. Et donc τ(θ = 0) = 1 l .
n1 c
l′ n1
* le rayon θ = θ parcourt la longueur l′ = IJ en un temps τ(θ = θ) = = l′ .
c1 c
Sur la longueur l de fibre, on a donc la différence de temps de parcours
n
δτ l = 1 (l′ − l) .
c

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l nl 1 
Comme l′ = , on obtient δτ l = 1 − 1 . La valeur extrémale de δτ
sinα c sin α 

n
est obtenue pour sin α = sin α min = 2 et donc δτmax pour la longueur L de
n1
n L
fibre est : δτmax = 1 (n1 − n2 ) .
n2 c
I.C.2.b A.N. : δτmax = 15, 83.10−8 s
I.C.3 Il ne faut pas que les impulsions se chevauchent à la sortie. Ceci est réalisé
si :T ≥ Tmin = δτmax .
1
La bande passante associée est l’inverse de cette période : ∆ν = .
δτmax
Le nombre de bits par seconde est le nombre d’impulsions qu’on peut
émettre par seconde. Le débit est donc identique à la bande passante et vaut
1
donc ici : Débit = = 6, 3 Mb / s .
15, 83.10−8
On se situe donc entre le téléphone et la télévision.

I.D

I.D.1 Les indices diminuants, les angles de réfraction vont augmenter. Les
segments vont dessiner une « courbe » jusqu’à atteindre asymptotiquement
l’horizontale.

lame j+2 (nj+2)


lame j+1 (nj+1)
lame j (nj)
lame j-1 (nj-1)
lame j-2 (nj-2)
Ij-2

ij-3

Figure 3
La relation cherchée est : L = n j − 2 sin i j − 2 = n j −1 sin i j −1 = n j sin i j = L
π
I.D.2 Comme θ est le complémentaire à de la question précédente on obtient
2
que la quantité :

K = n cos θ
est un invariant le long la trajectoire dans le cœur. Comme le rayon entre en
O, on a, en considérant ce point : K = n1 cos θ0 .
La loi de la réfraction en O donne par ailleurs : n0 sin i = n1 sin θ0 .
dz
I.D.3 L’équation différentielle de la trajectoire est obtenue en écrivant cos θ =
ds
où l’élément d’arc ds de la trajectoire, en appliquant Pythagore, vaut
ds = dx 2 + dz 2 .
En utilisant l’expression analytique de l’indice en x = r ≤ a :

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 x2 dz
1− ∆ 2  = cos θ0
 a  dx 2 + dz 2

Après élévation au carré, regroupement des termes en dz 2 , ceci peut


s’écrire :

dx 1  ∆x 2 
dz = où A = 1− 2 
A2 − 1 cos θ0  a 

I.D.4 Dans l’approximation ∆ << 1, on obtient à l’ordre le plus bas en ∆ ,

dx
tan θ0 ⋅ dz = 1
 2∆x 2 
2

1− 2 
 a sin θ0 
2

2∆
Ceci, après le changement de variable u = x , s’intègre en arcsinu , et
a sinθ0
la constante d’intégration est nulle. Ceci peut se récrire :

a sin θ0  2∆ 
x (z ) = sin z  ≡ x 0 sin kz
2∆  a cos θ0 

et c’est l’équation x = x (z ) de la trajectoire du rayon dans le cœur (r ≤ a ) .


L’indice étant constant dans la gaine, la trajectoire y est rectiligne.
I.D.5
I.D.5.a Si le rayon reste dans le cœur : x ≤ a et ceci est réalisé lorsque x 0 ≤ a . On
obtient donc que θ0 doit satisfaire : sin θ0 ≤ sin θa = 2∆ .
Avec la loi de la réfraction à l’entrée n0 sin i = n1 sin θ0 on obtient que l’angle
d’acceptance i a pour la fibre à gradient d’indice est tel que :

n1
sini a = 2∆
n0

I.D.5.b L’ouverture numérique qui en résulte est

O.N.′ = n1 2∆ = 2n1(n1 − n2 )

alors qu’on avait obtenu O.N. = n12 − n22 pour la fibre à saut d’indice.
I.D.5.c La période spatiale Λ de la sinusoïde vaut :

2πa cos θ0
Λ=
2∆

I.D.5.d Si la condition θ02 << 1 est satisfaite, on a cos θ0 ≅ 1 et alors

2πa
Λ=
2∆

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et Λ devient indépendant de θ0 , l’angle de réfraction en O. Autrement dit,


quel que soit l’angle d’incidence, toutes les trajectoires s’annulent au même
endroit, et donc tous les rayons passent aux mêmes points de l’axe. L’image
donnée sera donc nette, et c’est pourquoi on dit que la fibre est dans ce cas
autofocalisante.
I.D.6 En utilisant l’équation différentielle de la trajectoire, l’élément d’arc ds de la
trajectoire vaut :

 x 2  dz
ds = 1− ∆ 2 
 a  cos θ0

et le temps dt mis par la lumière pour le parcourir vaut

ds n1  x 2  dz
dt = n = 1− ∆ 2 
c c  a  cos θ0

Le temps T ′ mis pour parcourir une longueur L de fibre vaut


2
n 1 L  x2
T′ = 1
c cos θ0 ∫0  1 − ∆  dz
a2 

où x (z ) est l’équation de la trajectoire trouvée en I.D.4. Cette expression


peut se récrire :

n1 1  1 
T′ = L − sin2 θ0 ⋅ I1 + sin4 θ0 ⋅ I 2
c cos θ0  4 

où on a posé :

I = L sin2 kz ⋅ dz
 1 ∫0 2∆
 k =
L
I 2 = ∫ sin4 kz ⋅ dz a cos θ0
 0

Or, la longueur de la fibre satisfait L >> Λ , soit kL >> 1. Dans ces conditions,
en utilisant les valeurs des intégrales données dans le texte :

n1 L  1 2 3 
T′ = 1− sin θ0 + sin4 θ0
c cos θ0  2 32 

1 3
C’est à dire α ′ = 1, β′ = − et γ ′ = .
2 32
I.D.7
I.D.7.a On en déduit la différence δτ′ de temps de parcours entre ce rayon et le
rayon horizontal :

n1L
δτ′ = T ′ −
c

n1 L  1 3 
c’est-à-dire : δτ ′ = 1− cos θ0 − sin2 θ0 + sin4 θ0
c cos θ0  2 32 

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On peut voir que dans le développement en θn0 , il faut à l’ordre le plus bas
aller chercher les termes en θ04 .
7 4
On obtient alors que la parenthèse ci-dessus est équivalente à θ0 . On
32
obtient donc à l’ordre le plus bas, dans l’approximation θ0 << 1 :

7 n1L 4
δτ ′ = θ0 ≡ Bθ04
32 c

I.D.7.b La différence maximale est obtenue pour θ0 = θa = 2∆ . Avec l’expression


de ∆ , on a :
2
7 n1L  n1 − n2 
δτ′max =  
8 c  n1 

n1L n1 − n2
On avait obtenu pour la fibre à saut d’indice : δτmax =
c n2
δτmax
′ 7 n2 (n1 − n2 )
On obtient donc : =
δτmax 8 n12
δτmax

I.D.7.c Avec les valeurs données pour n1 et n2 , on obtient = 26.10−3 .
δτmax
Autrement dit, la dispersion temporelle est les 26 0 00 de la précédente. Ceci
peut paraître surprenant car le chemin zigzag est le plus court en longueur.
Mais l’indice y est constamment égal à n1 , ce qui est beaucoup plus grand
que celui sur la sinusoïde, et ceci d’autant plus qu’on est loin de l’axe. Et
donc la vitesse du rayon sur sa trajectoire est beaucoup plus grande, d’où le
résultat. En terme de débit des fibres F (à saut d’indice) et F’ (à gradient
d’indice) :

1
débit(F′) = ⋅ débit(F) = 38, 46 ⋅ débit(F)
0, 026

On trouve : débit(F′) = 0, 242 Gb / s , alors qu’on avait : débit(F) = 6, 3 Mb / s .

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II. SOLUTION PARTIE II

II.A

II.A.1
II.A.1.a Les milieux sont supposés stationnaires et linéaires et donc la dépendance
temporelle est imposée par la source. Pour une OPPM de pulsation ω , le
champ électromagnétique aura partout la même dépendance temporelle :

ω1 = ω 2 = ω

Remarque :
1. D’un point de vue microscopique, les dipôles qui constituent les deux
milieux oscillent, en régime forcé avec la pulsation imposée ω et émettent à
leur tour un rayonnement de même pulsation.
2. L’interface est supposée fixe et rigide. Si elle était mobile, il y aurait une
variation de la pulsation de l’onde refléchie et transmise (effet Doppler).
2π v c λ c
II.A.1.b k i = et λ1 = 1 = = 0 où λ 0 = est la longueur d’onde dans le vide
λ1 ν n1ν n1 ν
de l’onde de fréquence ν . On en déduit :

2π ω
k i = k 0n1 avec k 0 = =
λ0 c

L’ensemble {milieux + interface} est invariant par translation parallèlement


aux axes Ox et Oy . La dépendance du champ électromagnétique par
rapport aux variables x et y est donc imposée par la source. Pour l’OPPM,
ceci se traduit par le fait que les composantes x et y du vecteur d’onde sont
des constantes du problème :

k rx = kt x = k i x ≡ k x
k ry = kt y = k i y ≡ k y

II.A.2
II.A.2.a Des équations de Maxwell dans ce diélectrique :

∂B
rot E = −
∂t
∂E
rot B = µ 0 ε
∂t
on obtient, en utilisant la relation mathématique

( ) ( )
rot rotE = grad divE − ∆E

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et le fait que divE = 0 dans le diélectrique, l’équation générale de


n12 ∂ 2 E 1
propagation dans le milieu 1 : ∆E 1 =
c 2 ∂t 2
c
où on a introduit la vitesse de propagation dans le milieu 1 en utilisant la
n1
n
relation de Maxwell dans la matière εµ = 1 .
c
E 1 = E 1(z )e ( x )
j ωt − k x
II.A.2.b On pose :
puisque, suite à la question II.A.1, la dépendance en t , x et y pour l’onde
E 1 = E i + E r dans le milieu 1, est connue. Par contre on n’a aucun
renseignement sur la dépendance en z de l’onde réfléchie. On a alors

 d 2 E 1(z )  j ωt − k x
∆E 1 =  2
− k x2 E 1(z ) e ( x )
 dz 

∂2 E 1
= −ω 2 E 1(z )e ( x )
j ωt − k x
et
∂t 2

et on obtient l’équation différentielle satisfaite par E 1(z ) :

d 2 E 1(z )
+ k 12z E 1(z ) = 0
dz 2

ω 2n12
où on a posé : k 12z = − k x2
c2
L’OPPM dans le milieu 1 n’étant pas amortie, elle a un vecteur d’onde réel
ω 2n12
dont le carré de la norme est k 12 ≡ 2
= k x2 + k 12z . On a donc bien k 12z > 0 .
c
La solution générale pour E 1(z ) est alors : E 1(z ) = Ae 1z + Be 1z
− jk z + jk z

où A et B sont des vecteurs complexes constants.


Le champ E 1 apparaît donc comme la somme de deux termes :

E = E e j ( ωt − k x x − k 1z z )
 i 0i
E 1 = E i + E r avec 
E r = E 0r e ( x 1z )
j ωt − k x + k z

ω 2n12
On en déduit k r2 = k x2 + k 12z =
c2
ωn1
Soit k r = = ki
c
II.A.2.c E i décrit l’onde incidente dont le vecteur d’onde k i a les composantes

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k i = k x
 x
k i y = 0

k i z = k 1z > 0

E r correspond à l’onde réfléchie sur l’interface S. C’est une OPPM dont le


vecteur d’onde k r a les composantes

k r = k x
 x
k r y = 0

k rz = −k 1z < 0

L’onde réfléchie se propage donc dans le plan d’incidence Oxz (1ère loi de la
réflexion). Si on introduit l’angle θr de réflexion (fig 6), ayant k r x = k i x et
k rz = −k i z , on en déduit θr = −θi (2ème loi de la réflexion).

θi +
θr kr
ki
n1
x
S
n2 O

θt
kt
z

Figure 6
On a vu par ailleurs que les vecteurs k i et k r ont le même module :

ω 2π
k i = k r = k 1 = k 0n1 avec k 0 = =
c λ0

Remarques :
1) Les lois de la réflexion sont indépendantes des propriétés du milieu 2 :
elles ne sont liées qu’au caractère plan de l’interface qui assure l’invariance
des composantes k x et k y .
2) Elles sont également indépendantes de ω , donc elles ne sont pas liées
au caractère monochromatique de l’onde. Elles seront donc vérifiées par
exemple par la lumière blanche.
II.A.2.d De la même manière que dans la question II.A.2.a on a l’équation de
n22 ∂ 2 E 2
propagation de l’onde E 2 = E t dans le milieu 2 : ∆E 2 =
c 2 ∂t 2
L’invariance temporelle et l’invariance de translation dans la direction x fait
E 2 = E 2 (z )e ( x )
j ωt − k x
qu’on peut écrire :
En reportant dans l’équation de propagation, on a l’équation différentielle
d 2 E 2 (z )
satisfaite par E 2 (z ) : 2
+ k 22z E 2 (z ) = 0
dz

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ω2 2
2
2z
c
(
où on a posé k = 2 n2 − k x2 = k 02 n22 − n12 sin2 θi > 0 )
On obtient pour solution k 2 z = ±k t z où k t z = k 0 n22 − n12 sin2 θi > 0 car n2 > n1.
Et pour solution générale de E 2 , en fonction des vecteurs A et B constants :

E 2 = Ae
(
j ωt − k x x − k t z z ) + Be j ( ωt − k x x + k t z z )

Or l’onde transmise s’éloigne de l’interface et se propage donc vers les


z > 0. On obtient que la solution physique pour l’onde transmise dans le
j ( ωt − k x x − k t z z )
milieu 2 est : E t = E 0t e
C’est une OPPM dont le vecteur d’onde k t a les composantes


k t x = k x

k t y = 0

k t z = k 0 n22 − n12 sin2 θi

On en déduit : k t = k x2 + k tz2 = k 0n2


II.A.2.e Le vecteur k t a une composante nulle selon Oy : l’onde transmise se
propage donc dans le plan d’incidence (1ère loi de la réfraction).
Ayant introduit θt (fig 6), l’égalité k t x = k x donne : k t sin θt = k 0n1 sin θi
Soit n2 sin θt = n1 sin θi (2ème loi de la réfraction).
II.A.3
II.A.3.a Si n2 < n1, pour que l’onde transmise existe sans être amortie, il faut que k t z
reste réel. Il s’ensuit que n22 ≥ n12 sinθi c’est à dire que θi est inférieur ou égal
n
à l’angle limite θil : sin θi ≤ sin θil = 2 .
n1
II.A.3.b Si cette dernière condition n’est pas satisfaite, c’est-à-dire si n1 sinθi > n2 , on
a k 2 z = ± jk t′′z avec k t′′z = k 0 n12 sin2 θi − n22 > 0 et la solution physique pour
l’onde transmise est obtenue pour k 2 z = − jk t′′z , c’est-à-dire que le vecteur
d’onde dans le milieu 2 s’écrit :

k x = n1k 0 sin θi


k t = k x x − jk t′′z z avec 
k t′′z = k 0 n1 sin θi − n2 > 0
2 2 2

et on a alors : E t = E 0t e t z e ( x )
− k ′′ z j ωt − k x

C'est une onde progressive dans la direction des x.


L’onde a une amplitude exponentiellement décroissante dans la direction z ,
qui est perpendiculaire à la direction x de propagation. C’est une onde
évanescente, à la différence de l’onde qu’on rencontre dans l’effet de peau
dans les conducteurs où l’amortissement se fait dans la direction de la
propagation.
− k t′′z ( z + δ ) e − k tz′′ z
II.A.3.c Avec la définition de δ : e =
e

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1 1
On obtient : δ (θ i ) ==
k t′′z k 0 n1 sin2 θi − n22
2

Cette quantité est indépendante de z , ceci signifie qu’à chaque fois qu’on
pénètre d’une longueur δ dans le diélectrique, l’amplitude diminue d’un
facteur e . On obtient pour graphe δ(θi ) :

k 0 n12 − n22

θi
0
π/2

π  π λ0
II.A.4 En incidence quasi rasante ; θi ≅ et donc δ = .
2  2  2π n 2 − n 2
1 2

 π
A.N. : δ = 0, 44λ 0
 2

II.B

II.B.1
∂B
II.B.1.a Il s’agit du couple d’équations rotE = −(équation de Maxwell-Faraday) et
∂t
de divB = 0 (équation du flux magnétique). De ces deux relations on peut
déduire qu’à la traversée du dioptre, les composantes tangentielles de E et
normale de B sont continues. Géométriquement :

( ) (
z × E 2 − E 1 = 0 et z ⋅ B 2 − B1 = 0 )
II.B.1.b Comme il n’y a pas de charges libres, ces deux équations sont :

∂D
rotH = (équation de Maxwell-Ampère)
∂t

divD = 0 (équation de Maxwell-Gauss)

Ces équations ont la même forme que les précédentes. On a donc que les
composantes tangentielles de H et normale de D sont continues à la
traversée du dioptre S : ( ) ( )
z × H 2 − H1 = 0 et z ⋅ D2 − D1 = 0
1
Comme H est proportionnel à B avec la constante de proportionnalité
µ0
qui a la même valeur de part et d’autre de S , on a donc que les
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composantes tangentielles de B sont également continues à la traversée du


dioptre : ( )
z × B 2 − B1 = 0
II.B.2
II.B.2.a Si la polarisation de l’onde incidente est perpendiculaire au plan d’incidence,
E i est alors dans la direction y ′y , et le plan d’incidence est un plan
d’antisymétrie pour le système formé par la source et les deux milieux
(penser E créé par la distribution de charges d’un condensateur par
exemple). Il en résulte que le champ magnétique est contenu dans le plan
d’incidence. Les champs des ondes réfléchies et transmises respectent cette
symétrie.
k 1
II.B.2.b Ayant de manière générale B = × E , l’explicitation de B 0 l = k l × E 0 l
ω ω
donne, avec E 0 l = E 0 l y (puisque le champ électrique est polarisé dans la
direction Oy ) :


B 0i = ω
n1k 0E 0i
( − cos θi x + sin θi z )


B 0r =

n1k 0 E 0r
ω
( cos θi x + sin θi z)

B 0t =
n2k 0 E 0t
ω
( − cos θt x + sin θt z )
II.B.3
II.B.3.a Les équations sont celles obtenues par les conditions de passage (II.B.1).
Pour E , on n’a pas le choix puiqu’il est tangentiel à S :

E 0i + E 0r = E 0t (1)

Écrivons la continuité des composantes tangentielles de B au dioptre :

−n1E 0i cos θi + n1E 0r cos θi = −n2 E 0t cos θt (2)

On peut remarquer qu’écrire la continuité des composantes normales de B


redonne la deuxième loi de la réfraction n1 sin θi = n2 sin θt .
En divisant (1) et (2) par E 0i , on obtient les équations satisfaites par r ⊥ et t ⊥ .

1 + r ⊥ = t ⊥

n1 cos θi (1− r ⊥ ) = n2 cos θt t ⊥
dont la résolution donne :

 n1 cos θi − n2 cos θt
 r ⊥ =
 n1 cos θi + n2 cos θt

t ⊥ = 2n1 cos θi
 n1 cos θi + n2 cos θt

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Ce qu’on peut récrire, à l’aide de n1 sin θi = n2 sin θt :

 sin(θt − θi )
r ⊥ =
 sin(θt + θi )

t = 2 sin θt cos θi
 ⊥ sin(θt + θi )

II.B.3.b Le coefficient t ⊥ étant réel et positif, l’onde transmise ne subit pas de


déphasage. Par contre, r ⊥ étant réel et négatif lorsque θt < θi , c’est-à-dire
quand n2 > n1, l’onde réfléchie subit dans ce cas un déphasage de π .
n π
* Pour l’incidence limite : θi = θil et sinθil = 2 on obtient θt = d’où r⊥ = 1
n1 2
et t ⊥ = 2
π
* pour l’incidence rasante : θi = , on a θr = θil d’ou r⊥ = −1 et t ⊥ = 0 .
2

II.C

II.C.1 Le vecteur d’onde de l’onde évanescente dans le milieu 2 est


k t = k x x − jk t′′z z .
Avec l’onde polarisée selon Oy , on a pour l’onde transmise

j  ωt − k t ⋅r 
 
E t = E 0t ye

1
et l’onde magnétique associée est : B t = kt ×Et
ω
j  ωt − k t ⋅r 
 
On obtient : B t = B 0t e avec une amplitude B 0t qui vaut :

B 0t =
1
ω
(
jk t′′z E 0t x + k x E 0t z )
II.C.2
II.C.2.a La continuité de la composante tangentielle de E selon Oy donne :

E 0i + E 0r = E 0t (1’)

et la continuité de la composante tangentielle de B : B 0i ( ) + (B ) = (B )


x
0r
x
0t
x
k k k t′′
soit en explicitant : − i cos θi E 0i + i cos θi E 0r = j z E 0t (2’)
ω ω ω
On obtient le système :

1 + r ⊥ = t ⊥

n1 cos θi (1− r ⊥ ) = − j n1 sin θi − n2 t ⊥
2 2 2

II.C.2.b On obtient la solution :

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— Corrigé —

 n cos θi + j n12 sin2 θi − n22


r ⊥ = 1
 n1 cos θi − j n12 sin2 θi − n22

t = 2n1 cos θi
 ⊥ n cos θ − j n 2 sin2 θ − n 2
 1 i 1 i 2

Si on adopte la notation polaire pour ces complexes, on a :

 2n cos θ n 2 sin2 θi − n22


r ⊥ = e jϕ r tan ϕr = 21 2 i 21
  n2 + n1 cos θi − sin2 θi ( )
t = 2n1 cos θi e jϕ t où 
⊥ n12 − n22  n12 sin2 θi − n22
  tan ϕ =
n1 cos θi
t

II.C.2.c L’existence d’un champ dans le milieu 2 au voisinage de l’interface peut être
mise en évidence expérimentalement si on limite l’épaisseur e de ce milieu à
une valeur très faible, de l’ordre de δ (cf. question II.A.3.c). Si on utilise une
deuxième interface S ′ avec un milieu plus réfringent (d’indice n1 par
exemple), l’onde est partiellement transmise en O ′ à travers S ′ . La réflexion
sur S n’est donc pas totale, c’est la réflexion totale frustrée. Le milieu 2 se
comporte comme une lame à faces parallèles et on a la situation
suivante (figure 7):

onde onde
incidente réfléchie
θi>θil −θi
n1
x
S
n2 < n 1 O O' e≈δ
S'
n1
θi
onde
z
transmise

Figure 7

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