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« C’est bon pour les hommes de croire en ses idées et

de mourir pour elles » Antigone


A la positive

Quel assomoir ce sujet. Les Maupassant les uns après les


autres normalement j’arrive toujours à introduire, Horla cela
m’est impossible ici. J’essaie donc de faire le tri dans mon
esprit trop plein d’idées, probablement parce que je suis un
génie encore incompris, mes notes de partiels en soient
témoins. Je commence à réfléchir avec un ami posé dans mon
plutôt Bonaparte de style impérial et je lui parle en ces mots.
Allez Charles, magnes toi à trouver des idées. Stan, tu rames,
cesses de te prendre la tête. On va faire un hit l’air de rien.
Franchement il est plat ton sujet tu peux t’en sortir. Aies
confiance, certes tu as un nez rond, mais même si c’est rond
tu peux toujours être auguste. C’est comme au poker avec
Descartes, il faut suivre la bonne méthode. Mais il ne faut pas
être inconscient, à trop jouer avec le Freud on se brûle. Il me
faut prendre mon envol, taire toutes les critiques, que
l’ingénu laisse place à l’ingénieux. Le débat est clos, vicelard
comme il est. Il faut tout revoir à la hausse, magnifier les
mots, (l’)Hier comme aujourd’hui.. Tu es sous les projos
resplendis, profites-en. Ne courbe pas l’Eschyle, la vie est une
tragédie, mais qui peut mener à de belles choses. Pour
rattraper mon temps perdu, je me dois d’être la figure de
Proust de ce mouvement. Moi qui d’habitude compose en
vers mais surtout contre tout.

La vie est un grand théâtre, une tragédie grecque, un casse-


tête chinois, des poupées russes qui s’enfilent et s’emboîtent
sans but telle une auberge espagnole, non je vais trop loin. Et
comment mieux vous le montrer qu’en vous racontant de
belles histoires. Il me faut être Père Castor pour te prouver
que tu as tort. Distinguer le vrai du Faust. Et de la vérité
Blanche, je serais le Gardin. Je te propose un beaumarchais,
je discoure puis je t’écouterais parler. Te voilà bien Mallarmé
face à mes arguments. Loin de tous ces discours au Rabelais
que vous avez entendus je m’efforcerais d’être Briand.

Je pourrais parler de cette ministre de la santé qui abandonna


son ministère en larme durant une épidémie parce qu’elle
avait, je cite, « toujours voulu être maire », ou encore de ce
moustachu des années 40, mort simplement parce qu’il avait
une vision différente de la grande Europe, holà je fais des
liaisons dangereuses. Un exemple encore plus proche de
nous : cette gueule d’Ange, Gabriel le président de notre belle
association.
Le chemin de croix de toutes ces personnes ayant commencé
par le tout premier qui refusa de croiser les bras : le fils de
Dieu, celui qui multipliait les miracles et le pinard. Si Galilée
avait découvert l’héliotropisme ce fut aussi la terre qui
l’accueillit, lui qui prit la première Pierre, le premier Jean, le
premier Paul. Celui qui voulu nous empêcher de pêcher, et on
aurait mieux fait de l’écouter quand on voit l’état de nos
océans actuellement. Et face à la mort il aurait dit ces
mots : « Dieu, donnez leur la force de s’aimer ». On se rend
compte de ce que l’éducation de sa mère Marie vaut. Après
sa mort lorsque Pierre et Luc, qui nient trois fois le connaître,
transmettrons ses paroles. Parfois écoutées, parfois mal
interprétées, au gré des vents et de la raison humaine.

Afin de rétablir la parité et de trancher le pamplemousse en


deux je vais aussi user d’un exemple féminin. On va parler de
Marie Curie, oui celle-là même qui ramena sa fraise devant la
communauté scientifique de l’époque pour imposer ses
découvertes au risque de se prendre le chou avec eux. On
l’accusa alors de raconter des salades à propos de sa
radioactivité à la noix. Je pense qu’aujourd’hui on est tous
d’accord pour dire que les champignons atomiques nous
prouvent qu’elle avait raison. Et malheureusement pour elle,
elle mangea les pissenlits par la racine pour ne pas avoir fait
choux blanc avec sa théorie. On ne fait pas une Hamlet sans
casser des œufs. Grâce à elle de nombreuses vies sont
sauvées tous les jours, parce qu’elle eu le courage de hausser
le ton et de brandir des perches, carpe diem, face à ces
requins. On en revient à la pêche.

N’oublions pas qui est Antigone, une héroïne de tragédie


trouvant Racine chez Sophocle et magnifié par Anouilh. Le
théâtre comme lieu de l’amour eros, tant qu’il ne sombre pas
dans la tragédie. Antigone, la peste qui un jour tout plaqua,
mus par une haine pour un étranger, son oncle qui
l’empêchait d’enterrer son frère Polynice. Loin d’attendre les
beaux jours, elle prend le rhinocéros par les cornes et décide
d’Honoré (de Balzac) son frère. Beaucoup auraient attendus
que son oncle le roi se meurt mais elle préfère quitter sa vie
précieuse mais ridicule et en femme savante va décider
d’intervenir. Persuadée d’être lucide et le cid elle bravera
cette machine infernale. Elle finira emmurée dans un huis
clos, misanthrope malgré elle. Fin de partie. Peut-être
espérait-elle faire partie des justes. Certains diront que à trop
vouloir elle a finit par Phèdre. Mais par sa mort, elle a
déclenchée un incendie. La scène déborde, envahit les quais,
les gradins et nous lave de nos passions.

On est tous des condamnés vivant leur dernier jour, demain


dès l’aube, notre fin nous attend. Mais nous ne sommes pas
des misérables pour autant. Soyons des hommes qui rient en
pleine contemplation de notre mort prochaine.

On arrive au bout du voyage. J’espère que Céline de mon


discours vous ont convaincu.

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