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Guide international de sécurité Chapitre 17

pour les bateaux citernes de la navigation intérieure et les terminaux Systèmes et équipements du terminal

Chapitre 17

SYSTEMES ET EQUIPEMENTS
DU TERMINAL
Ce chapitre décrit l'équipement qui est fourni par le terminal à l'interface bateau-citerne / terre, y
compris les équipements de défenses, de levage, d'éclairage, de métallisation et de mise à la masse.

La nécessité pour le bateau-citerne et la terre de demeurer électriquement isolés et les moyens de


réaliser cet isolement sont particulièrement soulignés.

17.1 Matériel électrique

La classification des zones dangereuses pour l'installation ou l'utilisation de matériel


électrique dans un terminal est décrite à la section 4.4.2.

Les terminaux doivent veiller à ce que tout équipement électrique soit fourni conformément
à un croquis de classification électrique propre au site faisant apparaître les zones
dangereuses du quai en plan et en élévation.

Les terminaux doivent identifier les zones et déterminer le type d'équipement pouvant être
installé dans chaque zone. La réglementation nationale, les normes internationales et les
directives spécifiques de l'entreprise, le cas échéant, doivent toutes être respectées. Un
système d'entretien planifié doit porter sur l'intégrité continue des équipements installés et
garantir qu'il demeure conforme aux exigences de la zone.

Le personnel qui effectue l'entretien d'équipements situés dans les zones dangereuses doit
être formé et certifié comme étant compétent pour effectuer ces travaux. La certification
peut être obtenue par voie interne ou conformément aux exigences des organismes de
réglementation. Toute la maintenance électrique doit être effectuée sous le contrôle d'un
système d'autorisation de travail (voir la section 19.1.3).

17.2 Défenses

Les systèmes de défenses de chaque quai doivent être adaptés à la gamme de


dimensions et de types des bateaux-citernes qui utilisent le quai et doivent résister aux
charges prévues occasionner de dommages aux bateaux-citernes. Leur conception doit
tenir compte de la méthode d'exploitation utilisée au quai.

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Lors du calcul de l'énergie d'accostage qui doit être absorbée par le système de défenses,
la vitesse à laquelle un bateau-citerne s'approche du quai est le facteur le plus important.
Cette énergie est calculée en fonction de la masse et le carré de la vitesse (E = ½ mv2).
(Voir la section 15.6.2.)

L'écartement des défenses doit permettre au bateau-citerne d'accoster au quai avec les
défenses sur les côtés parallèles du bateau-citerne et ceci quels que soient le franc-bord et
la hauteur de la marée.

Le terminal doit aviser les conducteurs des bateaux-citernes et le personnel intervenant sur
le quai de la vitesse maximale d'approche autorisée pour chaque quai, sachant que celle-ci
est souvent difficile à estimer.

17.3 Équipement de levage

17.3.1 Inspection et entretien

Tous les équipements utilisés pour le levage de matériel de transfert de la cargaison et/ou
les moyens d'accès doivent être contrôlés à des intervalles n'excédant pas un an et un
essai de charge doit être effectué à des intervalles n'excédant pas cinq ans, voire plus
fréquemment si la réglementation locale ou de la société l'exige.

Des équipements devant être testés et contrôles comprennent :


• les grues de manutention de tuyaux de cargaison, derricks, bossoirs et portiques.
• les passerelles ainsi que les grues et bossoirs associés.
• les grues de bras de chargement de cargaison.
• les grues et bossoirs de stockage.
• les élingues, chaînes de levage, delta plates, platines à œil et manilles.
• palans à chaîne, treuils manuels et autres dispositifs mécaniques.
• ascenseurs du personnel et monte-charges.

Les tests doivent être effectués par un technicien ou une autorité qualifiés et l'équipement
doit être clairement marqué de leur charge maximale d'utilisation(SWL), de leur numéro
d'identification et de la date du test.

Les terminaux doivent veiller à ce que l'entretien soit intégralement effectué conformément
aux instructions du fabricant et à ce qu'il fasse partie du système planifié de maintenance
du terminal.

Si un équipement certifié est modifié ou réparé, il doit de nouveau être testé et certifié
avant d'être remis en service.

Tout équipement défectueux doit être immédiatement retiré du service et seulement remis
en place après sa réparation, son test et, le cas échéant, sa nouvelle certification.

17.3.2 Formation à l'utilisation de matériel de levage

Tout le personnel utilisant l'équipement de levage doit être officiellement formé à son
utilisation.

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17.4 Éclairage

Les terminaux doivent posséder un niveau d'éclairage suffisant pour garantir que toutes
activités à l'interface bateaux-citernes / terre puissent être menées à bien en toute sécurité
durant les périodes d'obscurité.

Les niveaux d'éclairage doivent satisfaire au minimum aux normes techniques nationales
ou internationales. Une attention particulière doit être accordée à l'éclairage des zones
suivantes :
• les zones de travail du quai ou les musoirs de jetées,
• les routes d'accès,
• les périmètres de quai ou de jetée,
• les débarcadères,
• les ducs d'Albe d'amarrages et les passerelles,
• les escaliers de portiques montés,
• les voies d'évacuation d'urgence,
• l'éclairage de l'eau à proximité du quai pour détecter des fuites et d'éventuelles
embarcations non-autorisées.

17.5 Isolation électrique bateau-citerne / terre

17.5.1 Généralités

En raison de différences possibles de tension électrique entre le bateau-citerne et le quai, il


existe un risque d'arc électrique au collecteur durant le branchement et le débranchement
du tuyau ou du bras de chargement à terre. Pour se protéger contre ce risque, un moyen
d'isolement électrique doit être disponible à l'interface bateau-citerne / terre. Ce moyen doit
être fourni par le terminal.

Il convient de souligner que la question des courants électriques entre le bateau-citerne et


la terre n'est pas identique à celle de l'électricité statique, traitée au chapitre 3.

17.5.2 Courants électriques du bateau-citerne à la terre

De forts courants peuvent circuler dans les conduites systèmes de tuyaux flexibles
conducteurs d'électricité entre le bateau-citerne et la terre. Les sources de ces courants
sont :
• la protection cathodique du quai ou de la coque du bateau-citerne assurée soit par un
système de courant imposé (protection cathodique à courant imposé - PCCI) ou par
des anodes sacrificielles.
• des courants vagabonds dus aux différences de potentiel galvanique entre le bateau-
citerne et la terre ou de fuites sur des sources d'énergie électrique.

Un bras de chargement ou de déchargement entièrement métallique assure une liaison à


très faible résistance entre le bateau-citerne et la terre et il existe un réel danger de
formation d'un arc incendiaire lorsqu'un fort courant qui en résulte est soudainement
interrompu lors de la connexion ou déconnexion du bras au collecteur du bateau-citerne.

Des arcs similaires peuvent se produire avec des tuyaux flexibles comportant des
connexions métalliques entre les brides de chaque longueur de tuyau.

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Pour éviter tout flux électrique entre un bateau-citerne et un quai lors de la connexion ou
déconnexion du tuyau ou du bras de chargement à terre, l'exploitant du terminal doit
s'assurer que les sections de tuyaux à cargaison et les bras métalliques soient équipés
d'une bride isolante. Une solution alternative pour les tuyaux flexibles est d'inclure dans
chaque section une longueur d'un seul tenant de tuyau non conducteur sans métallisation
interne. L'insertion d'une telle résistance bloque complètement la circulation de courant
vagabond à travers le bras de chargement ou les sections de tuyau. En outre, l'ensemble
du système reste mis à la masse, soit au bateau-citerne ou à la rive.

Tout élément métallique sur le côté eau par rapport à la section d'isolement doit posséder
une continuité électrique avec le bateau-citerne; tout élément métallique sur le côté terre
doit posséder une continuité électrique avec le système de mis à la masse du quai. Ceci
assure la discontinuité électrique entre le bateau-citerne et la terre et évite la formation
d'un arc électrique lors de la connexion et déconnexion.

La bride isolante ou la longueur d'un seul tenant de tuyau non conducteur ne doivent pas
être court-circuités par contact avec un élément métallique externe. A titre d'exemple, une
bride métallique située sur le côté eau par rapport à la bride isolante ou au tuyau d'un seul
tenant ne doit pas entrer en contact avec la structure du quai, ni directement ni par
l'intermédiaire de l'équipement de manutention du tuyau.

Il est à noter que les exigences concernant l'utilisation de brides isolantes ou d'une
longueur de tuyau assurant une discontinuité électrique s'appliquent également à la
connexion pour la récupération des vapeurs.

Dans le passé, il était habituel de relier les systèmes du bateau-citerne et de la terre au


moyen d'un fil de métallisation via un commutateur ignifuge avant que ne soit effectuée la
connexion pour la cargaison et de maintenir en place ce fil de métallisation jusqu'à la
déconnexion des dispositifs de transfert de cargaison. L'utilisation de ce fil de métallisation
ne concernait pas les charges électrostatiques. Il s'agissait d'une tentative de court-
circuiter les systèmes de protection cathodique / électrolytique entre le bateau-citerne et la
terre et de réduire suffisamment la tension entre le bateau-citerne et la terre pour que les
courants dans les tuyaux ou les bras métalliques soient négligeables. Toutefois, en raison
de la présence de forts courants et de la difficulté pour assurer une résistance électrique
suffisamment faible dans fil de métallisation entre le bateau-citerne et la terre, cette
méthode a été jugée plutôt inefficace pour l'objectif visé et a elle-même créé un risque
potentiel de sécurité. Par conséquent, l'utilisation de fils de métallisation entre le bateau-
citerne et la terre n'est pas recommandée. (Voir la section 17.5.4.)

Bien que certaines réglementations nationales et locales exigent toujours actuellement un


fil de métallisation, il est à noter que les "Recommandations relatives au transport des
cargaisons dangereuses et des activités connexes dans les zones portuaires" (1995) de
l'OMI invitent les autorités portuaires à décourager l'utilisation de fils de métallisation entre
les bateaux-citernes et la terre et à appliquer la recommandation concernant l'utilisation
d'une bride isolante (voir la section 17.5.5. ci-dessous) ou une longueur d'un seul tenant de
tuyau non conducteur tel que décrit ci-dessus. Les brides isolantes doivent être conçues
de manière à éviter les courts-circuits accidentels.

Un flux de courant peut également passer par tout autre chemin électriquement conducteur
entre le bateau-citerne et la terre, par exemple des câbles d'amarrage, une échelle
métallique ou une passerelle. Ces connexions peuvent être isolées pour éviter d'épuiser le
système de protection cathodique du quai par la charge supplémentaire de la coque du
bateau. Toutefois, il est très peu probable qu'une atmosphère inflammable soit présente à
ces endroits pendant que le contact électrique est établi ou interrompu.

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De manière générale, l'arrêt des systèmes de protection cathodique de type courant


imposé (exigés par certaines réglementations nationales et locales), soit à terre ou à bord
du bateau-citerne, n'est pas considéré comme une méthode appropriée pour réduire les
courants entre les bateaux-citernes et la terre en l'absence d'une bride isolante ou d'un
tuyau isolant. Un quai qui assure la manutention d'une succession de bateaux-citernes
nécessiterait d'arrêter cette protection cathodique presque continuellement et perdrait ainsi
sa résistance à la corrosion. En outre, si le système du quai reste en fonctionnement, il est
probable que la différence de potentiel entre les bateaux-citernes et la terre sera moindre
que si le bateau-citerne conserve également sous tension son système de protection
cathodique. En outre, la polarisation dans un système de courant imposé nécessite de
nombreuses heures pour s'amenuiser après que le système ait été éteint, de sorte que le
bateau serait privé de sa pleine protection, non seulement à l'approche du quai, mais déjà
sur une longue période précédant l'arrivée au quai.

17.5.3 Sans objet

17.5.4 Câbles de métallisation bateau-citerne / terre

Un câble de métallisation entre le bateau-citerne et la terre ne remplace pas la nécessité


d'une bride isolante ou d'un tuyau isolant tels que décrits ci avant. L'utilisation d'un câble
de métallisation entre le bateau-citerne et la terre peut être dangereuse et doit être évitée.

Bien que les dangers potentiels de l'utilisation d'un câble de métallisation entre le bateau-
citerne et la terre soient largement reconnus, il convient de noter que certaines
réglementations nationales et locales sont encore susceptibles d'exiger le raccordement
d'un câble de métallisation.

Si un câble de métallisation est exigé, il doit être préalablement inspecté afin de s'assurer
qu'il est en bon état à la fois sur le plan mécanique et électrique. Le point de connexion du
câble doit être suffisamment éloigné de la zone du collecteur. Un commutateur, monté en
série avec le câble de métallisation et d'un type approprié pour une utilisation en zone de
danger 1 doit toujours être disponible sur le quai. Il est important de veiller à ce que le
commutateur soit toujours en position "arrêt" avant le branchement ou débranchement du
câble.

Le commutateur ne doit être fermé qu'une fois que le câble est correctement fixé et en
contact avec le bateau-citerne. Le câble doit être fixé avant que ne soient connectés les
tuyaux de cargaison et ne doit être retiré qu'après que les tuyaux aient été déconnectés.

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17.5.5 Bride isolante

17.5.5.1 Précautions à prendre

La figure 17.1 présente un schéma d'une bride isolante commune.

Les points importants lors du montage d'une bride isolante sont les suivants :
• Lorsque la connexion entre le bateau-citerne et la terre est totalement flexible, tel est
le cas avec un tuyau, la bride isolante doit être placée à l'extrémité du quai, où elle ne
risque pas d'être touchée. Le tuyau doit ensuite demeurer suspendu afin de garantir
que les raccords de tuyau à tuyau ne reposent pas sur le quai ni sur autre structure
susceptible de rendre inefficace la bride isolante.
• Lorsque la connexion comporte à la fois une partie flexible et un bras métallique, la
bride isolante doit être reliée au bras métallique.
• Pour tous les bras métalliques, il convient de veiller à ce que l'emplacement approprié
pour fixer la bride n'est pas court-circuitée par des haubans.
• L'emplacement de la bride isolante doit être clairement indiqué.

Rondelle Une pleine Garniture Une


épaisse longueur d'isolation rondelle
en acier de fourreau isolante
plaqué isolant pour pour chaque
pour chaque chaque boulon
boulon boulon

Figure 17.1 - Schéma d'une bride isolante

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17.5.5.2 Essai des brides isolantes

Les brides isolantes doivent être inspectés et testées au moins une fois par an, ou plus
fréquemment si nécessaire. Les facteurs à prendre en considération lors de la
détermination de la fréquence des tests doivent inclure le risque de détérioration due à leur
exposition à l'environnement, à leur usure et aux dommages subis lors de leur
manipulation. Il convient de s'assurer que l'isolant est propre, non peint et en bon état. Des
mesurages doivent être effectués entre le tuyau métallique situé côté terre par rapport à la
bride et l'extrémité du tuyau ou bras métallique suspendus librement. La valeur mesurée
après l'installation ne doit pas être inférieure à 1000 ohms. Une résistance plus faible peut
indiquer des dommages ou une détérioration de l'isolant. Le terminal doit consigner tous
les tests effectués sur toutes les brides isolantes du terminal.

Une bride isolante est conçue pour éviter un arc électrique provoqué en présence d'une
faible tension mais de circuits de fort courant (généralement inférieurs à 1 volt, mais
pouvant atteindre environ 5 volts avec des courants susceptibles d'atteindre plusieurs
centaines d'ampères) qui existent entre les bateaux-citernes et la terre en raison des
courants vagabonds, de la protection cathodique et de cellules galvaniques. Elle n'est pas
destinée à protéger contre la haute tension mais contre la formation d'étincelles en
présence d'un faible courant associée à une décharge électrostatique.

Par conséquent, même si la résistance de la bride descend au-dessous des 1000 ohms
mentionnés ci-dessus, par exemple en raison de la présence de glace, de dépôts de sel ou
de résidus de produit, tout flux de courant sera toujours limité à quelques milliampères
étant donné que la différence de potentiel à travers la bride sera bien inférieure à celle
requise pour générer un arc lors de la connexion ou déconnexion du bras ou du tuyau de
chargement. À l'inverse, il est difficile de mettre à la masse (à la terre) un circuit à basse
tension et à courant élevé avec un câble de métallisation, même si le câble utilisé présente
une résistance très faible. Les résistances totales des connexions du circuit de câble et
d'un dispositif de commutation, combinés à la présence d'un très fort courant, vont
empêcher que la différence de potentiel entre le bateau-citerne et la terre devienne nulle et
vont rendre ce circuit inefficace en tant que moyen d'éliminer des courants dans le bras et
tuyaux de chargement entre le bateau-citerne et la terre et entre des bateaux-citernes..

Les testeurs d'isolement habituels de courant continu offrent souvent la possibilité de


sélectionner une tension d'essai (500/250/50 V, etc.), mais ils ne sont généralement pas
précis ni capables d'appliquer de manière adéquate des tensions à des résistances aussi
basses que 1000 ohms. Par conséquent, ces instruments ne conviennent pas pour les
tests de routine, mais peuvent être utilisés sur de nouvelles installations dont la bride est
en parfait état et dont les relevés de mesure d'isolation seront beaucoup plus élevés. Les
tests de routine doivent par conséquent être effectués avec un testeur d'isolement
spécialement conçu pour assurer une tension d'attaque standard de 5 V, ou davantage en
cas d'utilisation sur une résistance de 1000 ohms ou plus.

Il est recommandé d'éviter l'utilisation des multimètres de poche pour tester la résistance
de l'isolation des brides. Bien que des multimètres pouvant effectuer ces tests sont
susceptibles d'exister, ils n'appliquent généralement pas l'énergie d'essai suffisante qui
leur permettrait d'être efficaces pour la détermination de la résistance de bride et peuvent
par conséquent indiquer de manière erronée qu'une bride présente une résistance
suffisante. En outre, si un multimètre est identifié comme étant susceptible de convenir, il
est recommandé à l'utilisateur de s'assurer, avant d'effectuer les tests, que le matériel est
conforme à l'interprétation stricte des recommandations contenues dans la présente
section.

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17.5.5.3 Sécurité

Les tests doivent être effectués avec des instruments et méthodes choisies pour leur
compatibilité avec toute zone dangereuse à l'emplacement de la bride. Lorsque le test
d'une bride isolante est effectué dans une zone dangereuse avec un équipement d'essai
qui n'est pas certifié pour une utilisation dans une telle zone, les essais doivent être
effectués sous le contrôle d'une autorisation de travail (voir la section 19.1.3).

17.6 Mise à la terre et métallisation au terminal

La mise à la masse et la métallisation limitent les dangers liés :


• aux défauts entre des conducteurs sous tension et des éléments métalliques qui ne
sont pas sous tension,
• aux décharges atmosphériques (foudre),
• à l'accumulation de charges électrostatiques.

La mise à la masse est réalisée par la création d'un chemin continu de faible résistance
électrique entre un corps conducteur et la masse de la terre. La mise à la masse peut se
produire directement grâce à un contact avec la terre ou l'eau, ou elle peut être effectuée
délibérément par le biais d'une connexion électrique entre l'objet et la terre.

La métallisation se produit lorsqu'un chemin de continuité électrique est créé entre les
objets conducteurs. La métallisation peut être effectuée entre deux ou plusieurs objets
sans mise à la masse, mais le plus souvent la mise à la masse assure la métallisation, la
masse de la terre agissant en tant que connexion électrique. La métallisation peut résulter
d'un assemblage, par le fait de boulonner entre eux des corps métalliques et d'établir ainsi
la continuité électrique, ou il peut résulter de la pose d'un conducteur de métallisation
supplémentaire entre ces corps.

La plupart des dispositifs de mise à la masse et de métallisation destinés à protéger contre


les défaillances électriques ou la foudre sont installés en permanence sur des pièces de
l'équipement qu'ils protègent et leurs caractéristiques doivent être conformes aux normes
nationales de l'Etat concerné ou à des règles établies par les sociétés de classification,
selon le cas.

La résistance acceptable dans le système de mise à la masse dépend du type de risque


qu'il est nécessaire d'éviter. Pour protéger les systèmes et équipements électriques, la
valeur de résistance est choisie de manière à assurer le bon fonctionnement du dispositif
de protection (par exemple, un coupe-circuit ou un fusible) dans le circuit électrique. Pour
la protection contre la foudre, la valeur dépend de la réglementation nationale et elle est
généralement dans la gamme de 5-25 ohms.

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17.7 Contrôle de vigilance (disjoncteur de sécurité)

Le disjoncteur de sécurité est un disjoncteur qui est actionné automatiquement lorsqu'un


opérateur n'assure plus sa fonction. Dans certains terminaux, ce disjoncteur est installé
pour protéger les opérations de chargement ou de déchargement. En principe, si le
disjoncteur de sécurité n'est pas réinitialisé à intervalles réguliers, une alarme est activée.
Si cette alarme n'est pas prise en compte après le délai prévu, les opérations de cargaison
sont automatiquement arrêtées.

Si un système de contrôle de vigilance est installé, il est recommandé que :


a) le disjoncteur puisse être contrôlé à distance,
b) si le contrôle à distance n'est pas possible, le bouton "continuer" doit au moins se
trouver dans une boîte portative placée à bord du bateau-citerne de manière à être
facilement accessible.
c) pour éviter toute confusion avec d'autres boutons ou commutateurs disponibles par le
terminal, le bouton "continuer" soit clairement et distinctement marqué)
d) au cours du déchargement du bateau-citerne, l'alarme de vigilance ne puisse pas
déclencher la fermeture automatique de la vanne du terminal en raison de la saute de
pression qui pourrait en résulter.

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