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L’article 4 de la Convention énonce en outre que « la loi de l’un des deux Etats désignés
par la présente Convention ne peut être écartée par les juridictions de l’autre Etat que
si elle est manifestement incompatible avec l’ordre public. »
Pourtant, force est de constater que “l’exception d’ordre public” est aujourd’hui
devenue la norme et que la convention est très souvent écartée par les juridictions :
• Lorsque le juge français doit prononcer le divorce de deux marocains (I)
• Lorsque le juge français doit apprécier la validité d’un jugement de divorce prononcé
au Maroc (II)
La même règle s’impose au juge marocain qui pourra donc connaître du divorce de
deux français résidant au Maroc.
Si les deux époux sont de même nationalité, ils pourront également saisir la juridiction
de leur pays d’origine.
L’application de la loi française par le juge français ne pose bien évidemment aucune
difficulté. L’application de la loi marocaine semble toutefois beaucoup plus
compromise…
Cette liste est non exhaustive. Un rapport très instructif rédigé par des magistrats
français à l’issue d’un voyage d’étude en 2007 est accessible sur le net :
http://www.jafbase.fr/docMaghreb/EtudeDroitMarocain.pdf.
Si jusque là le juge français rejetait les répudiations et même plus généralement toutes
les formes de divorce réservées à l’époux, un arrêt de la Cour d’appel de Douai en date
du 19 janvier 2012 (n°11/ 00923) a étendu ce rejet à toutes les formes de divorce
discriminatoires, qu’elles soient réservées au mari ou à la femme.
Dans cet arrêt, qui semble assez logique au regard de la motivation des décisions
rendues par la Cour de cassation rejetant les répudiations précisément en raison de
leur caractère unilatéral, le juge français refuse d’appliquer le droit marocain dès lors
que la forme de divorce est réservée soit au mari soit à la femme. La Cour d’appel va
ainsi modifier le fondement du divorce retenu par les premiers juges, à savoir la faute
de l’époux, et prononcer le divorce pour “discorde”, l’une des seules formes de divorce
ouverte indifféremment aux deux époux.
Cet arrêt est d’ailleurs particulièrement représentatif d’un divorce franco-marocain
puisque le mari avait obtenu plusieurs années auparavant un jugement de divorce au
Maroc qui n’avait tout simplement pas été reconnu par la France… Entretemps celui-ci
s’était remarié et était donc en France en situation de polygamie…
En bref, si le divorce n’est pas consensuel, autant oublier de suite l’application du droit
marocain par le juge français et ce en violation totale de la Convention franco-
marocaine.
Dès lors que la forme de divorce est réservée à l’un ou à l’autre des époux, le juge
français y verra une discrimination et fera jouer l’ordre public. Les époux marocains
ont donc tout intérêt à s’entendre un minimum s’ils veulent que leur divorce échappe
à l’application de la loi française.
Première hypothèse : l’un des époux est français et doit faire mentionner son divorce
sur son acte de naissance pour pouvoir notamment se remarier. Ici, l’article 14 de la
Convention nous indique que par exception les décisions passées en force de chose
jugée peuvent être publiées ou transcrites sans exequatur sur les registres d’état civil.
Il faudra donc vous battre devant un magistrat français pour prouver que la
procédure marocaine était conforme à l’ordre public français.
Deuxième cas : vous voulez faire exécuter de force la décision marocaine en France et
ce peu importe votre nationalité : il vous faudra passer là-aussi par la procédure
d’exequatur et celle-ci est très loin d’être gagnée !
Pour rappel, pour accorder l’exequatur à une décision étrangère, le juge français doit
aujourd’hui vérifier que trois conditions sont remplies :
Le coût de grâce aux décisions marocaines a été donné avec les 5 décisions rendues le
17 février 2004 par la Cour de cassation.
Troisième situation : l’un des époux introduit une nouvelle requête en divorce devant
le juge français en dépit de l’existence d’une décision marocaine.
Il aura bien raison puisque cette dernière décision n’aura que très peu de chances
d’être reconnue par le juge français !! L’autorité de la chose jugée a donc une portée
toute relative lorsque la chose a été jugée au Maroc…
En effet, il arrive parfois que la seconde juridiction soit saisie avant que la première
n’ait eu le temps de rendre sa décision.
L’application classique des règles de droit international privé conduit pour le juge
français saisi en second :
Au regard de la jurisprudence, il est clair que le juge français aurait tout intérêt à
continuer le divorce en France comme si rien ne se passait au Maroc puisque la
décision marocaine ne pourra très certainement pas être exécutée en France.
Mais ici il semble que la Cour de cassation, dans un arrêt récent du 24 octobre 2012
(n°11/25278), veille à la complication en imposant d’appliquer l’article 11 de la
Convention qui indique que dans une situation dite de litispendance , le juge français
saisi en second ne doit ni se dessaisir ni continuer le divorce, mais “sursoir à statuer”
en attendant le prononcé de la décision marocaine.
Récemment, cette fois en matière d’union et non de désunion, le juge français a encore
eu l’occasion d’écarter la convention franco-marocaine pour permettre le mariage
d’un couple homosexuel franco-marocain sur le territoire français et ce au nom de
notre nouvelle conception de l’ordre public international.
Un petit conseil pour les couples mixtes ou pour les marocains résidant en France :
préférez pour l’instant le divorce en France.
Noémie HOUCHET-TRAN
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Le 2 février à 17:43 , par Deparis
Divorce prononcé au Maroc
Bonjour maître,
Mon ex-épouse et moi avons divorcé par consentement mutuel en 2019. Le divorce a
été prononcé, définitivement, au Maroc oú nous étions résidants. Je suis de retour en
France depuis le 29/09/2019 et je souhaite faire reconnaître notre divorce sur les
registres d’état civil. Puis-je réaliser une requête aux fins de constatation de la force
exécutoire en saisissant le président du TGI de mon actuel lieux de résidence ?
Bonjour
Ma tante de nationalité marocaine et qui possède un titre de séjour français en règle
depuis toujours, vient d’apprendre que son mari franco marocain, en séjour au Maroc,
a entamé une procédure de divorce au Maroc. Ils sont mariés depuis 30 ans et leur
domicile conjugal est en France ( et ce depuis toujours). Ils ne se rendent que très
rarement au Maroc, mais cette fois ci mon oncle a prétexté une urgence familiale, pour
s’y rendre seul et donc entamer la procédure là bas. Durant ces 30 ans de mariage mon
oncle a été naturalisé français.
Ma tante est très inquiète, elle se demande si le divorce pourra être prononcé au
Maroc sans qu’elle ne soit au courant ? Si c’est le cas, pourra-t-elle contester la
procédure dexequature de ce jugement ?Va-t-elle recevoir à son domicile ( en France)
une convocation pour une conciliation au tribunal marocain ? N’ayant plus de lien
avec son pays, elle refuse de s’y rendre depuis longtemps et que se passera t il pour
elle, si elle ignore la convocation marocaine qu’elle pourrait recevoir ?
Je vous remercie
Bjr
Suite à ma séparation avec mon mari monsieur marocain de nationalité française veut
divorces.
jai fait une demande de rsa J’ai apris que etant propriétaire au Maroc et en France.
Je ne pouvais pas bénéficier de l aide juridictionnelle mais je ne trouve aucun article
de lois l attestant ! Ou puis-je chercher merci
Chère Madame,
Tout dépend de vos revenus et ressources. Vous pouvez adresser votre demande en
France ou au Maroc, selon le lieu de la procédure de divorce.
Nous ne pratiquons cependant pas l’aide juridictionnelle aussi je vous renvoie vers un
confrère le faisant.
Respectueusement,
Bonjour Maitre, couple marocain souhaitant divorcé en France. Est-ce que le divorce
par acceptation est-il possible s’il vous plait ? Vu que le consentement mutuel n’est pas
accepté au Maroc
Merci
Chère Madame,
Afin de pouvoir demander un divorce par consentement mutuel, vous et votre conjoint
devez non seulement être d’accord sur le principe du divorce mais également sur le
règlement de l’intégralité de ses conséquences (logement, répartition des biens,
prestation compensatoire/pension alimentaire, garde des enfants). Vous devez
également impérativement prendre chacun un avocat.
Veuillez noter que nos honoraires pour une procédure de divorce par consentement
mutuel sont calculés sur une base forfaitaire de 2 190,40 € hors taxes (la TVA n’étant
pas applicable si vous résidez au Maroc).
A défaut d’accord total entre vous, vous serez contraint d’engager une procédure
unilatérale pour laquelle nos honoraires sont calculés sur une base horaire de 300
euros hors taxes pour l’avocat associée et 200 € hors taxes pour l’avocat collaborateur.
Cordialement,
Madame,
Bonjour Maitre, J’aurai une question mon compagnon est marocain et son ex
compagne egalement. Ils se sont marié en 2007 à la mairie en ile de france. Ils n’ont
pas declaré leur divorce au consulat marocain de ce fait leur mariage n’est reconnu
qu’en France. Apres 6 mois de vie commune, Monsieur a souhaité divorcer et a donc
entamé les demarches de divorce. Le soucis est que son ex ne se presentait pas au
plaidoirie. Ensuite il a changé d’avocat qui depuis maintenant 3 ans tente de
prononcer ce divorce est en vain cela a etait rebouté. Une precision mon compagnon
n’a eu ni enfant avec elle, ni bien commun ... Dernierement moi le juge a rebouté son
affaire en indiquant que le divorce doit se faire selon le droit marocain ! une seconde
affaire a été lancé dans ce sens selon le divorce CHIKAK mais affaire à nouveau
rebouté. On est à bout pourquoi est si compliqué que cela. Que pouvions nous faire ?