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Ministère de la guerre.

Règlement du 31 août 1915


sur l'instruction du tir de
l'infanterie

Source gallica.bnf.fr / Service historique de la Défense


. Ministère de la guerre. Règlement du 31 août 1915 sur
l'instruction du tir de l'infanterie. 1916.

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LRÈGLEÀNT DU
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REPUBLIQUE FRANÇAISE

flINISTÈRÊ DE LA GUERRE
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SUR
31 AOUT 1905

L'INSTRUCTIONDUTIR

DE L'INFANTERIE

IMPRIMERIE-LIBRAIRIE MILITAIRE UNIVERSELLE


L. FOURNIER
264, Boulevard Saint-Germain, 264
(En face le Ministère di la Guerre) -

1916
IMPRIMERIE-LIBRAIRIE MILITAIRE UNIVERSELLE
L. FOURNIER
,
264, BOULEVARD SAINT-QERMAIN. 264 - PARIS

Vient de paraître a

L'AGENDA MILITAIRE
FOCRNIER
1916 -
1916

Cet ouvrage contient s


1re PARTIE 3' PARTIE

Calendrier. Renseignements divers :


Agenda.
Différents contrôles (offi-
ciers, sous-officiers, ca-
,
Tenue de campagne.
Alimentation en campa-
gne.
vaux).
--
poraux, troupe et che-

Différents
Orientation et usage de la
carte.
Soins à donner aux hom-
mes et aux chevaux en
campagne.
2 PARTIE

:
Tarifs réglementaires
Solde (officiers et troupe).
D'ff' t transports.
t t
État civil aux armées.
Comptabilité des corps de
troupe en campagne, etc.
-
Hautes payes et primes
d'engagement. Indem-
nités diverses.
—————
4e PARTIE
Prestations en 'deniers et Feuillets blancs pour
en nature. adresses et notes parti-
Frais de déplacement.
- culières.
Pensions pour ancienneté Emplacement des troupes
et blessures. de toutes armes.

Elégamment relié. Prix.,. lfr.SO


RÈGLEMENT DU 31 AOUT IQOÔ

SUR

L'INSTRUCTION DU TIR
*
DE L'INFANTERIE
MINISTÈRE DE LA GUERRE

RÈGLEMENT DU 31 AOUT 1905

I NSTRUCTION DU TIR
SUR

DE L'INFANTERIE

PAlUS

IMPRIMERIE-LIBRAIRIE MILITAIRE UNIVERSELLE


L. FOURNIER
264, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 264
(En face le Ministère de la Guerre)

1916
REGLEMENT DU 31 AOUT 1905
SUR
L'INSTRUCTION DU TIR
DE L'INFANTERIE

AVANT-PROPOS

La préparation à la guerre est l'objet unique de l'ins-


truction,destroupes.
Le commandement supérieur fixe le but: le comman-
dement subordonné conserve l'initiative du choix des
moyens.
Ces principes généraux ont présidé à la rédaction du
règlement sur les manœuvres. Le règlement sur l'instruc-
principes.
tion du tir, qui n'en est qu'une dépendance, est basé sur
les mêmes

:
Au combat, le tir et la manœuvre sont inséparables.
L'action par le feu n'a qu'un but faciliter le mouve-
ment. Tout l'enseignement du tir doit donc tendre à
allierétroitement le feu et le mouvement
Cet enseignement ne peut pas se donner sans prépa-
ration.'
Il faut d'abord procurer au soldat, isolé ou dans le
groupe, le moyen de faire le meilleur emploi possible
de son arme.
Cette instruction technique comprend tout ce qui est
préparatoire au tir de guerre.
Elle fait acquérir l'habileté dans le tir et augmente
ainsi la valeur morale du soldat, en lui donnant con-
fiance en lui-même et en son arme.
On étudie ensuite les moyens qui permettent à
l'homme d'utiliser au combat l'habileté acquise pendant
l'instruction préparatoire, soit en suivant les indications
du chef, soit en faisant acte d'initiative.
C'est l'instruction tactique du tireur.
Le chef doit enfin s'efforcer d'obtenir le rendement
maximum du feu par une judicieuse coordination des
efforts, et de restreindre au minimum les pertos de
sa troupe par une adaptation convenable des formations
aux circonstances et au terrain. Les soldats s'appliquent
à se conformer rapidement aux indications du chef.
C'estl'instruction du groupe.
Le but ainsi fixé, le règlement ne donne que des indi-
cations, des conseils sur les moyens à employer pour
l'atteindre.
La liberté absolue laissée aux capitaines dans le choix
des procédés d'instruction comme dans l'emploi des res-
sources mises à leur disposition, est la caractéristique
principale du règlement nouveau et constitue la modi-
fication la plus importante apportée à ceux qui l'ont
précédé.
Elle est la conséquence naturelle de la mise en ap-
plication du Règlement de manœuvres du 3 décembre 1904
dont le but a été de développer l'esprit d'initiative et
de décision à tous les degrés de la hiérarchie et de réa-
liser la simplification de l'enseignement.
Le commandement doit entrer résolument dans cette
voie, la seule qui puisse mener au progrès.
Si cette initiative ne donne pas, dès le début, tous
les résultats qu'on est en droit d'en attendre, c'est qu'il
n'est pas possible de secouer, du jour au lendemain, le

Des fautes pourront être commises ;


joug des réglementations trop étroites qui ont long-
temps favorisé la paresse de l'esprit.
elles ne devront
être relevées qu'avec bienveillance. Toujours excusablet
lorsqu'elle est due à un acte d'initiative, la faute doi
être mise à profit pour l'instruction.
L'inaction seule est sans excuse.
Il est rigoureusement interdit de limiter l'initiative
de chacun par des prescriptions particulières.

:
L'application des principes qui précèdent à entraîné
les conséquences suivantes

t
1° SUPPRESSION DES OFFICIERS DE TIR

Un officier est désigné par le chef de corps pour s'oc-


cuper exclusivement de la constitution et de la sur-
veillance du matériel, ainsi que de l'entretien du champ
de tir.
20 SIMPLIFICATION DES PROCÉDÉS D'INSTRUCTION
1
Les exercices préparatoires de tir, longuement déve-
loppés dans le Règlement provisoire et imposés comme
moyen d'instruction, ont été reproduits dans le nou-
veau règlement, mais sous une contexture très simplifiée
et uniquement à titre d'indication. Les commandants
d'unités pourront s'en inspirer, mais ils pourront aussi
s'ingénier à trouver d'autres procédés conduisant au
même but.
Le dressage physique du tireur a fait l'objet d'un
paragraphe spécial. La méthode indiquée n'a pour objet
que de poser des principes généraux qui pourront être
utilement développés, et de donner des indications pro-
pres à guider les instructeurs dans l'enseignement de
cette importante partie de l'instruction.

3° EXERCICES DE TIR
Le règlement ne fixe aucune progression des tirs à
exécuter.
Cette mesure se justifie par l'impossibilité d'imposer
une progression type à des corps ou des détachements
disposant de moyens d'exécution (stands, champ de tir,
etc.) très variables suivant la garnison.
Il a paru nécessaire d'insister sur l'importance d'exer-
cices quotidiens exécutés avec la hausse de combat, et
sur l'utilisation fréquente de cette hausse dans les tirs
d'instruction. Il est en effet indispensable d'obtenir l'au-
tomatisme de la visée avec la ligne de mire que l'on em-
ploiera précisément aux distances où le danger est plus „
grand et où le soldat n'agit généralement que par
réflexes.

4° TIR DE GROUPE

Le tir de groupe doit faire l'objet d'une instruction


spéciale.
Il faut que l'homme s'intéresse aux résultats des tirs
de groupe, tout comme aux résultats plus tangibles des
tirs sur cible individuelle.
L'instruction du chef de groupe doit être l'objet - de
soins attentifs. Son rôle, qui est de coordonner les efforts
des hommes réunis, momentanément ou non, sous ses
ordres, est de la plus grande importance.
Tous les officiers et tous les gradés doivent recevoir
une instruction appropriée.
Entre les chefs et les soldats doit s'établir une entente
absolue et de tous les instants. La solidarité dans action
peut seule permettre dé faire converger les efforts de
tous vers le but commun.

5° ACTION DU COMMANDEMENT *, CONSTATATION


DES RÉSULTATS

L'action du commandement s'exerce sur l'enseignement


du tir comme sur les autres parties de l'instruction du
soldat.
L'instruction du tir terminée, les résultats doivent
être constatés avec d'autant plus de soin que l'initiative
accordée au chef responsable a été plus grande.
Cette constatation se fait au moyen de tirs d'examen
àdurée limitée, dont les résultats ne font l'objet d'aucun
classement.

60 TIRS DE COMBAT

Les tirs de combat, s'ils sont mal exécutés, sont sans


profit pour l'instruction.
:
Ces tirs doivent être de véritables manœuvres avec
tir réel c'est ainsi qu'on les dénommera.
Le règlement donne des indications sur les procédés
à employer pour leur exécution. Lorsqu'il n'est pas pos-
sible de trouver des terrains permettant l'exécution ins-
tructive de manœuvres avec tir réel, on se borne à
prescrire des manœuvres avec tir à blanc.
Dans la critique comme dans l'exécution de ces ma-
nœuvres, on s'occupera surtout de la liaison qui doit
exister constamment entre le feu et le mouvement, en
tenant compte de la situation tactique, et en attribuant
à chacun de ces facteurs l'importancequi lui revient.

7° CLASSEMENT ET RÉCOMPENSES

Le dressage du tireur, conduit d'après les principes


qui précèdent, amène le commandant de compagnie à
itudier chacun de ses hommes individuellement, à sui-
vre ses progrès, c'est-à-dire à le connaître parfaitement.
Mieux que tout autre, le capitaine est en mesure
de distinguer ses meilleurs tireurs.
C'est donc à lui qu'il appartient de nommer les tireurs
à la 1re classe.
La classification en tireurs de 2e et 3e classe qui né-
cessitait une comptabilité compliquée, sans présenter
d'ailleurs de signification bien définie, est remplacée
avantageusement par une mention inscrite sur le livret
et caractérisant la valeur du tireur (assez bon tireur,
tireur médiocre, mauvais tireur, etc.)
Des tirs de concours pour lesquels des récompenses ont
été prévues (épinglettes, cors de chasse en or, etc.),
sont organisés dans les corps de troupe. Ces tirs ont
pour but de différencier entre eux les tireurs de 1re classe
des diverses unités, de stimuler le goût du tir et d'en-
tretenir l'émulation.
1

8° CHAMPS DE TIR

Pour l'instruction, les champs de tir sont répartis


dans les garnisons entre les corps, dans les corps ertre
les unités subordonnées, de telle sorte les capitaines
que
puissent les utiliser entièrement et à leur guise, pendant
le temps où ils sont mis à leur disposition.

9° COMPTABILITÉ DU TIR

L'adoption des mesures qui précèdent conduit à


a
réduire la comptabilité du tir au minimum indispensable.
v
RÈGLES GÉNÉRALES
- DIVISION DU RÈGLEMENT

1. «La préparation à la guerre constitue le but


unique del'instruction des troupes. »
2. Le tir est une des parties les plus importantes de
l'instruction.
On applique à l'instruction du tir les règles et les
méthodes générales indiquées par le règlement de
manoeuvres de l'infanterie.

gnèment.
L'instruction du 8 février 1903 indique les moyens
matériels mis à la disposition des corps pour cet ensei-

3. Uneinstruction technique préparatoire met lé soldat


en mesure de tirer un bon parti de l'arme qui lui est
confiée.
Le soldat devenu bon tireur, on lui apprend à employer
son adresse et ses qualités individuelles, d'abord isolé-
ment, puis en groupe et sous la direction d'un chef,
dans un but tactique déterminé, en faisant preuve de
solidarité et d'initiative individuelle.
4. Le rôle du chef a une importance capitale :
il
consiste à faire produire aux qualités des tireurs réunis
en groupe leur maximum d'effet utile.

:
5. En conséquence, le règlement sur le tir se divise en
deux parties

lr, PARTIE. — Instruction technique et tactique


du tireur.
2e PARTIE. Instruction du groupe (instruction

préparatoire et exercices d'application).
Des annexes contiennent en outre toutes les dispo-
sitions relatives aux allocations de munitions, consignes
des champs de tir, tirs spéciaux, concours, classement,
etc
,
"V
im 1lPARTlE
1

INSTRUCTION INDIVIDUELLE DU TIREUR

CHAPITRE PREMIER
Instruction technique du tireur.
L'instruction individuellé du tireur est la base de
6.
toute l'instruction dutir.
Indépendamment de son but immédiat, qui est de
donner aux hommes les principes élémentaires de l'em-
ploi du fusil et la pratique du tir, elle concourt à
faire des soldats confiants en eux-mêmes et en leur arme.
Les moyens dont pourra disposer le soldat sur le champ
de bataille dépendent essentiellement de sa valeur morale,
qui dépend elle-même en grande partie de son habileté
individuelle.
Cette habileté s'acquiert par une instruction technique
qui comprend des exercices préparatoires et des exercices
de tir:
7. L'instruction est individuelle, c'est-à-dire qu'elle
tient compte des aptitudes particulières à chaque soldat.
Aucune progressionn'est obligatoire.
;
8. Le capitaine jouit d'une initiative complète pour
la direction de l'instruction il choisit les moyens qui
lui permettent d'arriver le mieux et le plus rapidement
possible au résultat cherché.

cices à balles et des séances d'application ;


Disposant à son gré des cartouches qui lui sont allouées,
il a toute latitude pour établir la progression des exer-
en un mQt:
il a la direction absolue de sa troupe, au stand et sur
le champ de tir, comme sur la place d'exercices.
9. La direction et le contrôle des chefs s'exercent con-
formément aux prescriptions du règlement sur les ma-
nœuvres (nos 7 et suivants).

X ARTICLE PREMIER
,
Exercices préparatoires. >

)
10.

:
Tirer un coup de fusil sur un but déterminé,
c'est réunir en une seule opération trois actions dis-
tinctes, savoir
1° Pointer l'arme (exercices de pointage) ;

;
2° La maintenir en direction (exercices de mise en
joue
30Agir sur la détente pour faire partir le coup (action
du doigt sur la détente).
Ces trois actions sont enseignées au soldat, auquel
on les fait réunir en lui apprenant à faire partir le
coup sans déranger l'arme (dressage physique du
tireur).
Le but des exercices préparatoires est d'apprendre
aux hommes ce qu'ils doivent savoir pour bientirer.
La série des exercices indiqués ci-après n'est donnée
qu'à titre d'indication.

10 Exercices de pointage

Prendre la ligne de mire


11. La ligne de mire est déterminée par le milieu de
là ligne qui joint les bords supérieurs du cran de mire
et par le sommet du guidon.
Pointer l'arme, c'est diriger la ligne de mire sur le
but à atteindre.

la ligne de mire ;
L'arme étant placée sur le chevalet de pointage,
l'instructeur indique au soldat comment il doit prendre
il lui explique que l'œil est bien
placé pour le pointage, lorsqu'il aperçoit une quantité
égale de jour à droite et à gauche du guidon et qu'il
voit le sommetdu guidon à hauteur des bords supérieurs
du cran de mire.
Pour faciliter cette observation, on peut placer un
couteau sur le cran de mire comme l'indique la figure
ci-dessous.

Maniement et emploi de la hausse


12. Prendre la hausse correspondant à la distance
indiquée. 11
Dans le cas d'une distance comprise entre deux gra-
duations consécutives, prendre la hausse supérieure.
Les règles d'emploi de la hausse sont les suivantes :
De 0 mètre à 250 mètres, cran de mire du pied de la
planche (planché rabattue en avant) ;
De 250 à 800 mètres, cran de mire de l'arrière de la
planche (planche rabattue sur son pied, curseur sur le
gradin correspondant à la distance);
De 800 à 1.900 mètres, cran de mire du curseur, le
bord supérieur du curseur à hauteur du trait marquant
la distance.
1 Les traits gravés
indiquent les
sur le côté droit
distances de 100en 100
mètres ;
de la planche
ceux
gravés sur le côté gauche les indiquent de 50 en 50
mètres.
A 2.000 mètres; cran supérieur de la planche levée.

Viser un point marqué

;
13. L'arme étant sur le chevalet de pointage, l'ins-
tructeur dirige la ligne de mire sur un cercle noir de
diamètre égal au 1/1000 de la distance il explique au
soldat que l'arme est régulièrement pointée lorsque le
:
guidon apparaît sur le cercle noir comme dans la figure
ci-après

Ilfait ensuite pointer chaque homme individuellement


et rectifie, s'il y a lieu, les erreurs commises.
Les hommes qui ferment difficilement l'œil gauche
sont autorisés à viser les deux yeux ouverts.
Ceux qui voient mkl de l'œil droit, ou qui sont
gauchers, tirent à gauche.
L'instructeur faitrépéter cetexercice avec différentes
distances.

Constatation de la régularité du pointage


L'ensemble des empreintes produites par le tir
14.
d'un hommevisant le même point avec la même hausse
constitue un groupement.
Toutes choses égales d'ailleurs, le groupement est

il suit
d'autant meilleur que le pointage estplus régulier.
La régularité du pointage peut se constater comme
L'arme étant sur le chevalet de pointage, le soldat
fait placer sur le prolongement de la ligne de mire
le bas d'un cercle noir, de diamètre égal au 1/1000 de
la,distance. Ce cercle est fixée à l'extrémité d'une tige
rigide qu'un aide fait glisser le long de la cible. Le
soldat indique à haute voix, ou par signes, dans, quel
ci est bien placé, l'aide en est averti ;
sens l'aide doit faire mouvoir le cercle. Lorsque' celui-
il marque alors
la position du centre qui est à cet effet percé d'un
trou.
La même opération est répétée trois fois. La réunion,
deux à deux, des pointsmarqués, forme un petit
triangle.
Si l'un des côtés du triangle dépasse un millième
de la distance, c'est-à-dire est plus grand que le dia-
mètre du cercle noir, le pointage n'est pas régulier,
l'instructeur le fait recommencer et vérifie chaque visée.
Si les dimensions du triangle dénotent un pointage
régulier, l'instructeur fait placer une mouche au centre
du triangle, vérifie la position de cette mouche par
rapport à la direction réelle de l'arme et fait constater
au besoin l'erreur commise.
*

i
2° Exercices de mise en joue
15. Le soldat est exercé à mettre en joue avec les
différentes lignes de mire, par les moyens indiqués à
l'école du soldat.
Les exercices de mise en joue sont exécutés dans
toutes les positions du tireur.
L'homme doit, en outre, être exercé à tirer assis,
accroupi, à genou, sur les deux genoux, abrité, etc.
La mise en joue se fait sans brusquerie. Le tireur
doit s'exercer à amener rapidement la ligne de mire un
peu au-dessous du point à viser. H précise ensuite son
pointage en s'efforçant de diminuer l'amplitude des oscil-
lations. Il quitte la position sans commandement et
continue à s'exercer de lui-même.
L'instructeur vérifie le pointage àl'aide du miroir de
pointage
Il
(n° 130 de l'instruction du 8 février 1903 sur
le matériel de tir).

Observations sur la mise en joue


Dans la position de joue:
La main droite serre l'arme à la poignée afin d'assurer
l'indépendance de l'index et d'éviter que le mouvement
du premier doigt se transmette à la main et à l'épaule
au moment du départ du coup.
Le coude droit est levé pour faciliter le placement de
l'arme à l'épaule.
Les deux mains exercent unetraction continue vers
l'épaule pour maintenir l'arme plus solidement.
Dans la mise en joue avec les hausses faibles, le talon
de la crosse doit dépasser généralement la partie supé-
rieure de l'épaule, afin que l'homme ne baisse pas la
tête pour prendre la ligne de mire.
Pour l'emploi des hausses supérieures à 1.000 mètres,
de la hauteur du cran de mire :
la mise en joue doit être modifiée; il faut, en raison

1° Baisser le coude et la crosse, afin de n'être pas

la ligne de mire ;
obligé de lever la tête en tendant le cou pour prendre

20 Placer la main gaucherenversée contre le pontet,


l'arme maintenue entre le pouce et les quatre doigts
réunis.sur la main droite, afin de permettre à l'avant-
bras gauche de s'appuyer contre le corps.
Les différences de conformation ne permettent pas à
tous les hommes de mettre en joue de la même manière
dans la position à genou.
L'instructeur prescrit aux hommes qui ont le buste
long d'affaisser le corps sur la jambe droite et de
placer la jambe et l'avanf-bras gauches aussi verti-
;
calement que possible, afin d'utiliser toute leur longueur
il prescrit à ceux dont le buste est trop court de soutenir
l'arme par le pontet.
:
Dans tous les cas, l'instructeur exige
1°Que dans la mise en joue la crosse soit mise' à
l'épaule comme dans la position debout ;
20 Que la tête soit peu inclinée en avant, afin de ne
pas trop rapprocher le nez du pouce de la main droite.
Lorsque le soldat couché met en joue, le corps doit
être placé obliquement par rapport à la direction du tir,
afin d'éviter d'appuyer la crosse sur la clavicule.
Une pratique répétée et continue de la mise en joue
dans les diverses positions peut seule donner l'aisance
qui convient aux tireurs.
Pour obtenir la visée rapide et pour ainsi dire auto-
matique, il importe d'y exercer tous les jours les tireurs,
en utilisant le plus souvent possible la hausse de com-
bat.
Pour que ces exercices soient profitables, il importe
que le tireur vise toujours correètement. L'instructeur
s'en assure à l'aide du miroir de pointage.
3° Action du doigt sur la détente
16. Le soldat étant dans la position de la charge,

détente de la manière suivante :


le fusil armé, l'instructeur lui enseigne à agir sur la

La main droite serrant l'arme à la poignée, comme


dans la position de joue, agir sur la détente avec l'extré-
mité antérieure de la deuxième phalange, afin d'amener

;
la seconde bossette en contact avec le dessous de la
boîte de culasse; marquer un temps d'arrêt, retenir
la respiration puis, laisser partir le coup en fermant
lentement le doigt, d'un mouvement continu et sans
saccade.
Observations
Le soldat s'exerce seul à agir sur la détente.
Il doit pointer et tirer dans toutes les positions en
employant différentes hausses et, plus particulièrement,
la hausse de combat.
Le tireur doit pouvoir accuser son' coup, c'est-à-dire
préciser le point sur lequel était dirigée la ligne de
mire au moment du départ du coup
L'instructeur s'assure, à l'aide du miroir de pointage,
que l'homme vise correctement et maintient son arme sur
le point visé au moment où il agit sur la détente.

4° Dressage physique du tireur


17. Les exercices
dressage physique du tireur comportant
— Une éducation du système nerveux ; :
préparatoires sont complétés par un

— Une gymnastique appropriée de l'œil, des bras et


des poumons.
Education du système nerveux
18. Certains tireurs qui exécutent très correctement
tous les exercices préparatoires obtiennent cependant de
mauvaisrésultats dès qu'ils commencent le tir à la cible.

;
Cet insuccès provient, en général, de l'insuffisance
d'éducation de leur système nerveux l'appréhension de
ladétonation et du recul provoque, chez certains tireurs,
un mouvement réflexe, qui occasionne le déplacement de
l'arme (1).
Le but de l'éducation du système nerveux est de
supprimer cette appréhension et d'obtenir le calme
complet du tireur au moment du départ du coup.
Il faut, en conséquence, arriver à convaincre le tireur
qu'il doit songer uniquement à exercer une pression
graduée sur la détente tout en s'efforçant de maintenir
la ligne de mire en direction et sans se préoccuper du
départ possible du coup.
procédé suivant :
Pour arriver à ce résultat, on peut employer le
Le soldat étant dans une des positions du tireur,
l'instructeur introduit, à son insu, dans son fusil, une
fausse cartouche et lui fait lesrecommandations sui-
vantes :
Exercer sur la détente, préalablement préparée, une
pression graduée et soutenue tant que l'arme est bien
pointée.
Lorsque l'arme cesse d'être dirigée sur le point à
viser, maintenir la pression acquise sans l'augmenter.
Ne la reprendre que lorsque l'arme est de nouveau
bien pointée.
En aucun cas ne se préoccuper de l'échappement de la
détente ; lecoupdoit partir à l'insu du tireur.
Parfois, malgré ces recommandations, un mouvement

(1) Au combat, l'émotion produira des effets semblables. TI ne suffit


donc pas de donner des soins à l'instruction du tireur, il faut encore
faire l'éducation de sa volonté et ne pas perdre de vue que la valeur
morale est là première qualité du soldat.
réflexe du tireur provoque prématurément le départ du
coup.
L'instructeur profite de cette faute pour attirer sur
elle l'attention des autres hommes qu'il prépare ainsi
à l'avance à réagir contre l'impulsion de leur système
nerveux.
Il leur recommande de revenir à la position de la
charge, plutôt que de faire partir le coup sous l'in-
fluence de la fatigue ou d'un énervement passager.
Lorsque l'instructeur remplace, toujours à l'insu du
tireur, la fausse cartouche par une cartouche réelle,
le soldat, croyant encore tirer à vide, exécute correcte-
ment la pression sur la détente et la halle est générale-
ment bien mise dans la cible.
D'autres procédés peuvent amener au même résultat.
Exercices de l'œil, des bras et des poumons
19. L'accommodation de l'œil à la visée s'obtient par
des exercices de pointage sur des objectifs placés de plus
en plus loin.
La force musculaire des bras, nécessaire pour maintenir
l'arme en direction, s'accroît par la pratique des exer-
cices physiques et par des exercices de mise en, joue
avec la baïonnette au canon.
Les mouvements respiratoires propres à développer les
poumons sont indiqués dans le règlement sur l'instruction
de la gymnastique (Annexe n° 1. B. 30),
20. Par des exercices quotidiens et répétés, exécutés
principalement avec la hausse de combat, le soldat doit
arriver à mettre en joue, à viser
nière, pourainsi dire, automatique,
et
à tirer, d'une ma-
Ces exercices doivent Se poursuivre sans interruption
pendant tout le cours de l'année, en faisant toujours
usage de fausses cartouches.
Quelques instants consacrés à ce travail tous les jours,
dans les chambres, au dehors et même en terrain varié,
formeront dea tireursaisés et sûrs d'eux-mêmes, mieux
que ne pourraient le faire des exercices intensifs ou
prolongés.
,.'
ARTICLE II
Exercices de tir.

Dispositions générales
21. Le soldat doit exécuter ses premiers exercices
de tir dans les meilleures conditions, afin qu'il n'en
garde aucune mauvaise impression.
Le capitaine fixe la tenue et le chargement du tireur
qu'il augmente progressivement.
Il est avantageux de faire exécuter les premiers tirs
sans sac, afin que le soldat n'ait pas d'autres difficultés
à vaincre que celles qui résultent du tir lui-même.
Les champs de tir sont répartis entre les unités (corps,
bataillons, compagnies), de manière que les capitaines
puissent les utiliser entièrement et à leur guise, pendant
le temps où ils sont mis à leur disposition.
22. Les premiers exercices de tir comprennent:
1° des tirs réels à distance réduite (cartouche régle-
mentaire) et, dans le cas où ce tir n'est pas possible,
des tirs réduits (cartouche spéciale) ;
2° des tirs exécutés à des distances comprises entre
100 et 400 mètres (tirs d'instruction et d'application).

1° Tir réel à distance réduite. — Correction de


pointage. — Tir réduit

Tir réel à distance réduite


23. Letir réel à distance réduite est une première
application des principes de pointage et une pre-
mière constatation effective de l'instruction prépara-
toire du tireur.
La précision de l'arme est telle que chaque coup
accuse la grandeur et le sens de la faute commise.
Le tir réel à distance réduite a, en outre, l'avan-
tage de mettre en évidence les défauts les plus habi-
tuels aux jeunes soldats: coup de doigt, coup d'épaule,
mouvements nerveux causés par l'appréhension du départ
du coup, etc.
Il permet de corriger ces défauts en familiarisant
le tireur avec le bruit de la détonation et le faible
effet du recul.
24. Les exercices de tir à distance réduite compor-
:
tent
1° Des tirs de groupement
2° Desfir, au but.
;
Les tirs de groupement ont pour but de réunir

dans un espace aussi resserré que possible les empreintes
obtenues par un même tireur, en visant un même point
(voir n° 14). Ils sont exécutés en employant de préférence
la hausse de combat.
Unecible-gabarit, comportant deux cercles concentri-
ques de dimensions variables suivant la distance, permet
de constater instantanément la valeur du tir.
Ce tir est bon ou assez bon, suivant que l'ensemble
des coups est contenu dans le cercle intérieur ou dans
le cercle extérieur (voir n" 131 et suivants de l'ins-
truction du 8 février 1903);
2° Les tirs au but ont pour objet de porter le grou-
pement sur uni but déterminé.
Ces tirs ne sont exécutés que lorsque les tireurs
ont fait preuve d'une adresse suffisante dans les tirs
de groupement.
Ils comportent, une correction de pointage.

Correction de pointage
Corriger le pointage, c'est ramener au but un

etc.).
25.
groupement qui en est éloigné pour une cause indé-
pendante du tireur (hausse inexacte, arme mal Té-
glée,
L'instructeur explique au soMab comment il doit
savoir corriger son tir lorsque, par suite des dévia-
tions dues aux circonstances atmosphériques ou à toute
autre cause, le point ou la balle touche la cible ne
coïncide pas avec le point visé.

A cet effet, l'instructeur place une mouche A, au


point où, en visant 0, la balle- est supposée avoir tou-
ché la cible.
Pour que la balle atteigne 0, il faut viser un point
B tel que 0 B soit égal à 0 A et sur son prolongement.
L'instructeur exerce les soldats à corriger leur poin-
tage d'après cette indication; il vérifie les corrections
de ointage en faisant lui-même placer une mouche au
point où vient aboutir la lignes de mire prise par le
tireur.
Observations.— La correction de pointage ne doit
être enseignée qu'après la bonne exécution des tirs
de groupement.
Le tireur inhabile est toujours porté à attribuer
à son fusil les déviations qui ne sont imputables qu'à
lui-même.
L'enseignement prématuré de la correction
v
de poin-
tage aurait pour effet d'augmenter la dispersion de
son tir et de diminuer la confiance qu'il doit avoir
dans son arme.
26. Le tir à distance réduite est ordinairement exé-
mètres si les dispositions du terrain l'exigent ;
cuté à 30 mètres. Cette distance est portée à 50 et 60
mais
la distance la plus courte est toujours la plus avan-
tageuse.
Tir réduit
27. Lorsque les stands ou champe de tir dont on
dispose ne permettent pas l'exécution du tir réel a
distance réduite, on exécute le tir réduit. Ce. tir est
effectué avec une cartouche spéciale, à la distance de
15 mètres (voir l'instruction sur le matériel de tir de
l'infantetrie, n° 157).
Comme le tir réel à distance réduite, le tir réduit
prépare le soldat à l'exécution des tirs d'instruction,
sans cependant mettre en évidence les défauts causés
par l'appréhension des coups.
Le tir réduit comporte également des tirs de grou-
pement et des tirs au but. Les diamètres des cercles
correspondant à la surface d'un groupement bon ou
très bon sont respectivement de 10 centimètres et de
5 centimètres.
Pour augmenter l'intérêt des titre au but, on peut
employer une hausse autre que celle de 250 mètres
pour laquelle le tir est réglé avec la cartouche de tir
réduit.
Les chefs de corps font orgamiser les stands pour
tir réduit et varier les objectifs de manière à rendre
les séances à la fois intéressantes et profitables. On
peut installer des tirs sur silhouettes, sur buts mo-
biles, à éclipse, etc., en prenant les précautions né-
cessairespour assurer la sécurité des marqueurs ou
des hommes chargés de la manœuvre des cibles mo-
biles (voir chapitre VIII de l'instruction sur le matériel
et champs de tir. Organisation des stands de tir réduit).

20 Tirs d'inslruction
28. Les tirs d'instruction ont pO:lrr but de confirmer
les tireurs dans les principes qu'ils ont déjà acquis
aux exercices de tir à distance réduite, en augmen-
tant la distance à laquelle s'effectue le tir.
Afin d'inspirer aux tireurs confiance dans leur
arme et dans leurs moyens, on exécute les tirs d'ins-
truction sur des cibles de formes et de dimensions
propres à faire valoir leur adresse.
Les tirs d'instruction comportent des tirs de grou-
pement,des tirs au but et des tirs à durée limitée.
Pour graduer les difficultés, il est recommandé de
commencer par les positions les plus stables et les moins
fatigantes (sur appui, couché, assis, etc.).
Le capitaine fixe le genre de tir à effectuer, la po-
sition du tireur, l'objectif, le nombre de cartouches
à consommer à chaque séance; il règle le nombre des
tirs à effectuer par les anciens et par les jeunes sol-
dats d'après l'habileté, le degré d'instruction et les
progrès de chacun d'eux.
En principe, il n'est pas avantageux de faire tirer
plus d'un paquet de cartouches par homme à chaque
séance.
La surface destinée à recevoir les balles est la cible
carrée réglementaire de 2 mètres de côté (instruction
sur le matériel de tir, n" 112 et 113).
Les tirs sont exécutés aux distances qui se rappor-
chent le plus des graduations de la hausse, sans jamais
dépasser toutefois la distance de 400 mètres.
Les dimensions des diamètres des cercles correspon-
dant à une habileté suffisante des tireurs sont géné-
ralement égales au 1/200e de la distance.
A l'intérieur de ces cercles, on peut tracer au crayon
un ou plusieurs cercles concentriques.
On peut déterminer le centre de la surface à atteindre
soit par un visuel rond de diamètre égal au 1/1000e de
la distance, soit en traçant sur la cible deux axes
perpendiculaire se coupant au centre.

30 Tirs d'application
29. Les tirs d'application ont pour objet d'exercer
à
les hommes tirer dans des conditions se rapprochant
de celles du tir de guerre, au moins par la forme des
objectifs, la variété des positions et l'utilisation des
obstacles du terrain.
Ils sont exécutés sur les champs de tir habituels,
convenablement aménagés à l'aide de dispositifs per-
manents ou établis pour la circonstance, tels que murs,
haies, troncs d'aTbres, fossés, tranchées, levées de
terre, etc.
Les objectifs et les couverts ou abris sont installés
de façon à éviter tout accident.
En principe, tous les hommes doivent prendre part
aux tirs d'application; mais le capitaine reste juge
du moment où chacun peut les commencer, suivant les
résultats obtenus dans les tirs précédents.
Le tableau 5* de l'annexe IV énumère, à titre
d'exemple, quelques tirs d'application. Les indications de
ce tableau ne doivent pas être considérés comme impé-
ntives. Le capitaine peut. s'en inspirer, pour organiser
les tirs qui correspondent le mieux aux dispositions du
champ de tir, aux ressources en matériel dont dispo-
sent les corps et au degréd'habileté des tireurs.
Dans les premiers tirs, au lieu de faire usage de
silhouettes découpées, on peut utiliser les cibles rec-
tangulaires sur lesquelles on aura dessiné des silhouettes.
Pour augmenter la difficulté ou donner plus d'intérêt

chute automatique,
30.
etc.
aux exercices, on peut employer des silhouettes de
couleur grisaille, des buts à éclipse ou des cibles à

Pour tirer le profit désirable des tirs d'application,


on assigne au tir une durée maximum, que l'on fait
décroître progressivement, de manière à amener le tireur
à augmenter sa vitesse, sans cesser de bien viser.
de tenir compte du nombre de cartouches brûlées pour;
Dans les tirs d'application à durée limitée, il.est bon
des résultats identiques, on doit donner la préférence
au tireur qui a consommé le moins de oa,ri;pt'Iches.
Ces tirs à durée limitée permettent d'obtenir l'asso-
ciation judicieuse de la vitesse et de la justesse.
31. Le capitaine règle la façon dont les marqueurs
doivent indiquer les coups.

CHAPITRE II
»
Instruction tactique du tireur.

ARTICLE PREMIER
1

Enseignement préparatoire.
1

t
Règles et limites d'emploi du tir individuel
32. Le soldat isolé doit tirer le moins possible.
En principe, il rie,tire que lorsqu'il en a reçu l'ordre.
lorsqu'il doit pourvoir à sa propre défense, ou, dans des
cas exceptionnels, pour signaler la présence de l'ennemi.
Il doit avoir son fusil approvisionné et chargé au
moment de tirer.
Avant de tirer, le soldat doit apprécier la distance,
afin de juger si le tir est justifié par la nature et par
l'éloignement du but et pour se donner toutes les chances
de l'atteindre, en prenant la hausse convenable.
En principe, le soldat isolé ne doit pas tirer à plus
de:
400 mètres sur un isolé (fantassin ou cavalier)
600 mètres sur un groupe d'au moins quatre hommes.
;
Il est souventavantageux d'attendre, pour commen-
cer le feu, que le but soit plus rapproché.
Le point à viser est le bord inférieur de la partie
visible du but.
Si le but se déplace transversalement, on vise le bord
du côté de la marche.
Par un vent soufflant de côté on vise le bord du côté
d'où vient le vent.

Appréciation des distances


33. Le tireur isolé apprécie les distances pour ap-
pliquer les règles d'emploi de la hausse, dans les limites
où peut s'exécuter le tir individuel.
Avant d'enseigner aux soldats l'appréciation des dis-
tances à la vue, on leurapprend à étalonner leur
pas, puis à mesurer les distances au pas.
Etalonner son pas, c'est savoir combien on fait de
pas, à l'allure ordinaire, pour parcourir 100 mètres.
Le soldat étalonne son pas en parcourant plusieurs
fois des longueurs mesurées sur un terrain plat. Il sait
alors combien il fait de pas pour parcourir tant de
mètres et, réciproquement, combien il y a de mètres
dans une distance mesurée au pas.
L'étalonnage du pas n'est pas un moyen pratique
d'appréciation des distances; mais il permet le contrôle
et facilite les exercices préparatoires.
Quand les hommes savent mesurer les distances au
pas, l'instructeur en envoie quelques-unsaux distan-
ces de 400 à 600 mètres.
Il explique que c'est en tenant compte du plus ou
moins de netteté avec .laquelle on distingue les diffé-
rentes parties du corps, de l'habillement, etc., qu'on

; ;
peut acquérir une certaine notion de ces distances. Les
observations sont personnelles et varient avec la vue
de chaque homme elles ne doivent pas être trop minu-
tieuses elles portent de préférence sur les parties supé-
rieures du corps.
L'homme doit formuler simplement ses observations en
disant, par exemple:
A 400 mètres je cesse d'apercevoir la figure, mais je
distingue encore les bras; etc.
L'éolairement, la hauteur du soleil, les circonstances
atmosphériques, etc., modifiant la visibilité des objets,-
rendent l'appréciation des distances à la vue difficile
et occasionnent de fortes erreurs.
Il peut donc être utile d'enseigner aussi aux hommes
à apprécier les distances par d'autres moyens, qui va-
rient suivant les aptitudes et l'intelligence de chacun.
L'homme doit savoir, par exemple, que la hauteur
du guidon au-dessus de son embase couvre, pour un
homme en joue, la hauteur d'un fantassin à environ
600 mètres -"'+ celle d'un cavalier à environ 1.000 mè-
très. Si là hauteur couverte est la moitié ou le tiers,
la distance est deux ou trois fois moindre.

Recherche et désignation d'objectifs


34. La recherche des objectifs développe l'acuité vi-
suelle et l'esprit d'observation. On doit s'y exercer au
cours des petites opérations tactiques.
Cet exercice porte sur tous les objets qui se ren-
contrent dans la campagne tels que: haies, clôtures,
tas de pierres, piétons, chevaux, voitures, etc.
Pour désigner un objectif, l'instructeur choisit un
lieu à aucune confusion;
repère nettement visible dont l'indication ne donne
puis, tendant le bras, il in-
dique à combien de largeurs de doigt ou de travers de
main l'objeotif se trouve à droite ou à gauche du re-
père désigné.
Il est également utile de faire des exercices spéciaux
en prenant pour objectifs des hommes que l'on envoie
sur le front de la troupe, à des distances variables.
Ces hommes marchent isolément ou en groupe et
s'arrêtent en cherchant à se dissimuler. Chaque soldat
s'efforce de les découvrir et indique la distance ap-
préciée.
Les exercices de rechercheetde désignation d'objec-
tifs peuvent se faire à toute époque de l'année, sans
sortir des routes qui avoisinent les garnisons. C'est au
cours des manœuvres à double action qu'ils se font le
plus utilement.

Utilisation du terrain
35. On appelle couverts: les obstacles tels que haies,
moissons ou hautes cultures, broussailles, etc., qui mas-
quent le tireur sans le protéger contre les balles.
On appelle abris: les obstacles, tels que les murs,
levées de terre, etc., qui protègent le tireur contre
les balles.
Un arbrede moyenne grosseur est un abri peu SÛT:
il faut un arbre de la grosseur d'un homme pour arrêter
les balles aux petites distances.
Les murs en pierre ou en brique, même de petite
épaisseur, abritent contre le feu à toutes les distances.
36. Pour tirer le soldat doit chercher avant tout à
voir. puis à se couvrir ou à s'abriter, enfin à trouver
un appui pour son arme.
Il modifie sa position suivant qu'il trouve à appuyer
à la fois l'arme et le corps, ou qu'il peut seulement
appuyer le bras ou la main, etc.
L'instruction relative à l'utilisation du terrain se
donne toutes les fois que l'on en trouve l'occasion.
Dans les cours et bâtiments de la caserne, sur les
champs de manœuvres, en marche sur les routes, à la
lisière des lieux habités, des bois, etc., on profite des
occasions qui se présentent pour faire comprendre aux
soldats ce qu'il faut entendre par abris et couverts
et la protection qu'on en peut attendre.
On enseigne ensuite aux hommes, sur le terrain, la
manière de se poster pour tirer, en indiquant seulement
la direction de l'ennemi.
Enfin, dans une dernière série d'exercices combinés
autant que possible avec les premiers exercices du ser-
vice en campagne, les hommes sont exercés à agir
d'eux-mêmes, dans des cas simples mais nettement dé-
finis.
L'instructeur se tenant près du soldat le guide dans
le choix du cheminement à suivre et de l'emplacement
à occuper, de la posture à prendre. Il surveille l'appli-
cation des principes de tir.
;
Ces exercices sont repris en faisant varier les situa-
tions et les terrains ils doivent être préparés par celui
qui les dirige.
On peut réunir plusieurs soldats pour les instruire
à la fois, mais on n'exigera d'eux ni liaison ni ensemble.
Il sera bon cependant, pour développer l'esprit de
solidarité, d'exercer les tirailleurs d'une même file (ca-
marades de combat) à utiliser ensemble les divers acci-
dents du sol. (V. n° 124 du règlement de manœuvres).

ARTICLE II
Tirs individuels de combat.
37. Les tirs individuels de combat ont pour objet de
placer le soldat dans des conditions se rapprochant de
celles où il peut être appelé à faire usage de son arme
isolément.
Ces tirs, qui comportent l'application de l'enseigne-
ment technique et tactique du tireur, s'exécutent à
distance inconnue; le soldat choisit lui-même la hausse
et la position à prendre en utilisant le terrain. On em-
ploie de préférence, comme objectifs, des silhouettes
apparaissant et disparaissant ou des silhouettes tom-
bantes.
On habitue les hommes à changer rapidement d'ob-
jectif, à commencer et à cesser le feu d'eux-mêmes.
La disposition ordinaire des champs de tir de garnison
permettant rarement d'exécuter des tirs de combat
individuels, on doit profiter de toutes les occasions
qui se présentent, sur les champs de tir permanents,
temporaires ou de circonstance, pour organiser ces tirs
avec soin. Ils constituent, en effet, un des moyens les
plus efficaces de développer l'instruction individuelle
et l'initiative du tirailleur.
Les capitaines doivent réserver pour ces tirs une
proportion suffisante de cartouches.
-
INSTRUCTION DU GROUPE

Règles générales
L'instruction du groupe a pour objet:
38.
1° D'apprendre au soldat à appliquer, dans les condi-
tions habituelles du combat, c'est-à-dire en groupe, les
principes enseignés dans l'instruction individuelle;
23 Dedonner auxchefs de groupe l'habitude d'indi-
quer les données du tir et de leur permettre de faire
l'application del'enseignement qu'ils ont reçu ;
39. Le rôle du chef, dans le tir du groupe est défini
par le r èglement sur les manœuvres (n° 1~91).
Il consiste à faire un emploi judicieux du feu, en
vue de l'accomplissement de la tâche assignée à la
troupe.
Une instruction spéciale aux cadres, donnée par des
conférences, des théories, desexercices pratiques, met
les officiers et les gradés en mesure de remplir conve-
nablement leur. mission.
L'influence que le chef exercera sur le tir de sa troupe
variera suivant les circonstances et les diverses phases
du combat. (Règlement de manœuvres, n" 125-127.)
Tantôt il lui sera possible de désigner l'objectif et
d'indiquer la hausse, le point à viser, le genre, de feu
à employer.
il
Tantôt devra se borner à indiquer le résultat à
obtenir.
.1Parfois même, il ne pourra pas se faire entendre
ses su bord onnés devront agir d'eux-mêmes sur dé simples
;
indications faites au geste.
Cette action nécessite dans tous les cas une entente
qui ne s'improvisera pas sur le champ de bataille: il
faut la oréer, dès le temps de paix, par le souci conti-
nuel de son application dans des exercices tactiques où
la manœuvre et le tir. seront constamment associés.
40. L'instruction du groupecomprendune instruc-
tionpréparatoire et des exercices d'application ainsi
répartis :
1° Instruction préparatoire.
Instruction des cadres.
Réglage du tir et appréciation des distances.
Etudedu terrain.
Recherche et désignation des objectifs.
Tirs préparatoires du groupe.
2.Exercicesd'application.
Manoeuvres avec feu simulé ou tir à blanc.
Manœuvres avec tir réel.

CHAPITRE PREMIER
Instruction préparatoire du groupe.

ARTICLE PREMIER

Instruction des cadres.

Dispositions générales
41. Le chef d'un groupe .doit s'efforcer d'obtenir le
rendement maximum du feu, tout en ménageant le plus
possible la troupe et les munitions.
Tous les officiers de compagnie et tous les gradés
doivent posséder des notionssur les conditions qui font
:
varier l'efficacité du feu influence de la distance du
réglage, de la vitessedu tir, valeur relative des' ter-
rains, valeur relative des formations.
;
Ces notions sont acquises par les officiers dans les
écoles militaires elles sont développées dans les écoles
de tir, dont l'enseignement fait ensuite l'objet de confé-
rences dans les corps (n° 15 du règlement de manœuvres).
Elles sont enseignées aux sous-officiers et aux capo-
raux, sous forme de théories simples et précises faites
dans les compagnies.
Cet enseignement est confirmé par des exercices de
cadres (n° 20 du règlement de manœuvres).
Il trouve son application tactique dans des exercices
avec feu simulé ou tir à blanc, puis dans des exercices
avec cartouches réelles.

Réglage du tir. — Appréciation des distances


Réglagedu tir.
42. L'infanterie ne peut régler son tir, par l'obser-
vation des points de chute, que dans des cas très rares.
Le choix de la hausse résultera donc généralement
de l'appréciation de la distance.
La tension de la trajectoire permet d'employer uni-
formément la hausse de combat jusqu'aux distances
de 600 mètres contre l'infanterie et de 800 mètres contre
la cavalerie.
Pour obtenir des effets suffisants aux distances Pli.
périeures à 800 mètres, il est indispensable de fixer la
hausse avec exactitude.
Les officiers et les gradée intelligents doivent être
exercés à l'appréciation des distances.
Appréciation des distances.
43. On apprécie les distances à la vue ou à l'aide
d'instruments.
La description et le mode d'emploi de la jumelle-
télémètre et du prisme-télémètre se trouvent dans l'ins-
truction sur le matériel de tir de l'infanterie. Les offi-
ciers et les gradés doivent en connaître l'usage.
Tous les instruments dont dispose le corps ou le déta-
chement peuvent être réunis pour être mis successive-
ment à la disposition de chaque unité.
L'appréciation à la vue constitue un procédé très
incertain. On doit néanmoins y exercer les cadres.
L'examen de la carte est toujours utile. Il aide à
limiter le champ des hésitations.
Il est bon, dans tous les cas, de prendre des indications
auprès de celles des troupes voisines qui connaissent
déjà le terrain, notamment auprès des batteries d'ar-
tillerie.

Etude du terrain. — Recherche et désignation des objectifs


44. Les exercices d'étude du terrain et de recherche
des objectifs ont pour objet d'apprendre aux gradés
à surveiller et à fouiller une zone de terrain dans la-
quelle on s'attend à voir apparaître l'ennemi.
Au cours du combat, tous les instants de répit sont
occupés à l'examen des accidents du sol que l'ennemi
pourrait utiliser en vue de dissimuler sa marche, ou que
l'on pourrait avoir à utiliser soi-même pour se porter
en avant. On cherche à se rendre compte du tracé des
chemins par l'observation des lignes d'airbres, maisons
isolées, meules de paille, poteaux télégraphiques, etc.,
qui les bordent généralement.
45. Repérer le terrain, c'est déterminer la distance
de quelques points remarquables, dont on déduira en-
suite approximativement la distance des points où appa-
raîtra l'ennemi.
Le directeur de l'exercice se place dans l'hypothèse
du moment. S'il s'agit, par exemple, de la défensive,
il montre aux gradés les positions que l'ennemi pour-
rait successivement occuper, les cheminements qu'il sui-
vrait pour se porter d'une position à l'autre, les espaces
découverts qu'il serait obligé de traverser et dans les-
quels il faudra chercher à l'atteindre.
S'il s'agit de l'offensive, il indique l'objectif, la di-
rection de la marche et les points du terrain qui la
jalonnent. Il se porte alors en avant dans la direction
indiquée, signale les cheminement qui permettraient
d'arriver le plus près possible de la position sans tirer;
puis les emplacements d'où il conviendrait d'ouvrir le
feu, si le mouvement en avant était arrêté.
Il est intéressant de parcourir le même terrain dans
Les deux sens, en se plaçant successivement dans l'hypo-
thèse de l'offensive et dans celle de la défensive.

ARTICLE II
Tirs préparatoires du groupe.

cadres à diriger le feu de la troupe ;


46. Les tirs préparatoires du groupe exercent les
ils habituent les
hommes à saisir rapidement les indications du chef
et à observer La discipline du feu.
Ils ont aussi pour but d'amener progressivement le
soldat à tirer sur un objectif commun au groupe, avec
autant de soin que s'il tirait sur une cible individuelle.
Ils comprennent les différents feux prévus par le
règlement sur les manœuvres (n° 192, 193, 195 et 200).
Ces tirs sont généralement effectués avec des car-
touches à blanc; il est bon cependantd'exécuter plu-
sieurs tirs préparatoires avec des cartouches à balle
pour montrer à la troupe les effetsde son feu.
Les buts sont constitués par des lignes de silhouettes
(debout, à genou, couchées, etc.). Les distances varient
de 400 à 1.200 mètres.
Les exercices à balle comportent d'abord des tirs
effectués aux plus petites distances, chaque homme ti-
rant sur un objectif particulier qui lui est désigné
dans l'objectif commun.
On augmente ensuite les distances en laissant à cha-
que homme le soin de choisir l'objectif particulier qui
correspond le mieux à la place qu'il occupe sur le front
de combat.
On conduit ainsi naturellement les tireurs à se
répartir les éléments d'un objectif commun à tout un
groupe.
Les hommes doivent s'intéresser aux résultats du
tir de groupe autant qu'auxrésultats, plus tangibles,
du tir sur cible individuelle.
On persuade au soldat qu'en visant avec la ferme
volonté de toucher, chacun de ses coups aura plus de
chances de porter.
L'emploi de silhouettes tombantes rend ces exercices
à la fois intéressants et profitables.
Les tirs préparatoires de groupe avec cartouches à
balle s'exécutent d'abord à distance connue, puis à
distance inconnue.
Ils pourront être effectués quelquefois sur les champs
de tir habituels, mais il y a intérêt à les exécuter dans
les champs de tir temporaires ou de circonstance et
dans les camps d'instruction.
CHAPITRE II
Exercices d'application.

ARTICLE PREMIER

Manœuvres avec feu simulé ou cartouches à blanc.


47. Les manœuvres avec feu simulé ou .cartouches
à blanc permettent d'établir, entre le chef et la troupe,
l'entente nécessaire à la bonne exécution du tir de
groupe. Ces exercices commencent dès les premières
sorties des jeunes soldats, et durent toute l'aimée.
On profite de toutes ces sorties pour exercer le groupe
à ouvrir et à cesser rapidement le feu sur un but réel,
en utilisant comme objectif tout ce qu'on aperçoit:
piétons, chevaux, voitures, etc. On habitue ainsi les
cadres à prendre rapidement une décision, à désigner
clairement un objectif, à évaluer une distance. On
apprend à la troupe à comprendre OTO indications et à
utiliser les abris ou couverts qui bordent la route.
lui prescrire de renforcer le front de combat ;
On peut laisser une partie du groupe en arrière, puis
chaque
tirailleur, en arrivant sur la ligne de feu, demande à
son voisin les indications relatives au tir.
On peut encore, sans sortir des Toutes, représenter
l'ennemi par d'anciens soldats auxquels on donne des
instructions particulières, par exemple: s'abriter, se
découvrir, se déplacer, etc. On montre ainsi combien les
occasions de tirer sont fugitives contre un ennemi qui
sait utiliser le terrain et combien, par suite, il importe
que les décisions soient rapidement prise
ment exécutées.
et prompte-
On prescrit ensuite aux soldats qui représentent l'en
nemi de se porter, par bonds successifs, à la rencontre
du groupe, en formant des essaims plus ou moins nom
breux, plus ou moins compacts. On montre alors que.
parmi les fractions ennemies qui se déplacent, il en est
dont l'importance justifie l'emploi du feu, tandis que
d'autres doivent être négligées, etc.
Par suite du fractionnement qui résulte de l'utilisa-
tion du terrain et du mélange des unités, il peut arriver
que des tirailleurs échappent à l'action de leur chef
(n° 127 et 189 du règlement sur les manœuvres). Dans
chaque groupe éventuel, le plus intelligent et le plus
énergique prend la direction.
L'instruction est donnée de telle sorte que si l'action
du chef vient à manquer, un autre chef surgisse immé-
diatement. A défaut de toute direction, le soldat doit
faire acte d'initiative et agir suivant les circonstances.
Il est donc indispensable que tous les soldats con-
naissent la mission confiée à leur unité.
On doit profiter de toutes les manœuvres à simple
ou à double action pour étudier dans leur cadre natu-
rel les questions relatives à l'emploi des feux.

ARTICLE II
Manœuvres avec tir réel.

48. Ces exercices associent la manœuvre au tir à


balle. Ils sont toujours exécutés d'après un thème tac-
tique et à distance inconnue.
49. Les manœuvres avec tir réel ne peuvent être
exécutées d'une façon profitable pour l'instruction, par
des effectifs nombreux, que sur des terrains permettant
de tirer, sans crainte d'accidents, dans des situations
semblables à celles du combat.
Dans les champs de tir autres que ceux des grands
camps d'instruction il faut, le plus souvent, se borner
à faire exécuter le tir réel seulement à quelques sections.
50. Le chef de corps établit le plan général de ces
exercices. Il fixe le nombre de cartouches à prélever
pour chacun d'eux et laisse à ses subordonnés, pour
l'établissement des thèmes tactiques, l'initiative qui leur
revient.
Ces thèmes tactiques doivent être très simples
comprennent une ou plusieurs phases de combat.
; ils

51. Afin d'éviter les invraisemblances et pour se


rapprocher autant que possible des conditions véritables
du combat, il y a le plus souvent intérêt à procéder
comme il suit:
Le thème tactique étant donné, on exécute d'abord
la manœuvre à double action en simulant le feu ou
en tirant à blanc.
Les deux partis prennent comme direction de ma-
nœuvre l'axe de tir du terrain utilisé.
Les unités (compagnies, sections, etc.) sont accompa-
gnées dans tous leurs mouvements par des officiers char-
gés de prendre -note de toutes les données intéressant
la manœuvre et le tir (emplacement des unités, positions
des tireurs, hausse employées, durée du tir, nombre de
cartouches consommées, etc.).
Le directeur de l'exercice,arrête la manœuvre au cours
d'une phase qu'il juge particulièrement intéressante. Les
positions sont exactement repérées. Dans une séance
ultérieure, la manœuvre est recommencée en représen-
tant l'un des partis par des objectifs occupant les empla-
cements repérés.
L'autre parti exécute la manœuvre avec tir réel en
se conformant à toutes dispositions prises antérieure-
ment.
Suivant l'étendue du champ de tir dont on dispose,
le tir à balle est exécuté par toutes les troupes, ou
seulement par quelques unités; il peut même être limité
à une seule section. Les autres unités prennent part à
la manœuvre, mais elles simulent le feu ou tirent à
blanc.
Les objectifs sont constitués de préférence par des
buts à éclipse, des cibles tombantes et, s'il est possible,
par des buts mobiles. Ils doivent représenter les troupes,
dans des formations et dans des positions semblables à
celles qu'elles ont employées réellement.
52. Dans la critique qui doit suivretout exercice,
le directeur examine successivement: la conduite géné-
rale de l'action, le rôle rempli par chaque unité, la
liaison de la manœuvre et du tir.
Les résultats relevés sur les objectifspermettront
généralement d'apprécier si les formations employées
par un des partis et la manière dont les feux ont été
conduits par l'autre étaient judicieuses. Il serait dange-
reux de tirer de ces résultats des conclusions absolues
sur l'efficacité probable des feux.
Dans ces manœuvres s'affirment entre les chefs et
les soldats l'entente et la solidarité qui doivent être
à la base detoute l'instruction préparatoire à la guerre.
Paris, le 31 août 1905.
Le Ministre de la Guerre,
Maurice BKRTEATJX.
i
aj
A
l'année.

,.

Késerve
<
(Officiers
Hommes

Armée

(1) 90
)
PAniiEs
PAn

f
T1E

Officiers
ANNEXES

ANNEXE N°
Allocation des munitions.

S »1886-M.revolver
des
PRENANTES pour

armés du fusil..
Hommes armés du revolver
Hommes armés du fusil..
Hommes armés du revolver
Offlciers
terri- Hommes
toriale {
armés du
Hommes armés du revolver

réserve ou de l'armée territoriale.

cartouches à balle pour revolver.


25
fusil.25
i

taux des allocations sont fixés chaque année


1. Les
par une circulaire ministérielle et doivent être pris
comme bases des différents tirs à exécuter pendant

1
Le tableau ci-après indique les quantités qu'il con-
viendrait d'allouer pour obtenir une bonne instruction:

if -----
DESIGNATION
--__---

170
170
170

Les corps qui n'exécutent pas le tir réel à distance


réduite perçoivent en moins 50 cartouches modèle 1886-M
par homme de l'armée active et 5 cartouches du même
modèle par homme de la réserve ou de l'armée terri-
toriale.
Ces corps reçoivent, en remplacement, des éléments
de chargement pour: 60 cartouches de tir réduit par
homme de l'armée active et 15 cartouches de tir réduit
]nar homme de la réserve ou de l'armée territoriale.
2. Les corps qui désirent exécuter le tir réduit con-
curremment avec le tir à distance réduite perçoivent
CARTOUCHES
IIALLE

revolver
136(1)

;
32 12(1;
32
32

25
36

12
12(1>

12
--
CABTOUCHIS
à
blanc
pourfusil
modl.

50(2)

20(3)

cartouches à balle pour revolver peuvent être distribuées chaque


année, à titre remboursable, à chaque officier de l'armée active, de la
(2) Il n'est pas alloué de cartouches à blanc au régiment de sapeurs-
pompiers de Paris.
(3) Pour les réservistes ne participant pas aux manœuvres.
NOTA. — Les compagnies de discipline ont droit, suivant leur armement,
à 30 eartouches à balle et à 10 cartouches à blanc pour fusil ou à 36
1886
des éléments de chargement pour le tir réduit en rem-
placement d'un certain nombre de cartouches modèle
1886-M (15 au maximum parhomme de l'armée active)
allouées. Pour une cartouche à balle, il est délivré des
éléments nécessaires pour la confectionde 4 cartouches
de tir réduit.

;
3. Le tableau ci-dessus ne sert qu'à établir les droits
de chaque compagnie il ne fixe pas le nombre de balles
qui doivent être annuellement tirées par chaque homme.
Le commandant de compagnie est entièrement libre de
répartir à son gré, entre les hommes, le nombre total de
cartouches mises à sa disposition.
4. Les cartouches nécessaires pour les manœuvres avec
tir réel sont allouées à raison de 50 par hommeparti-
cipant à ces exercices. -
5. Les tirs de concours et les tirs d'examen sont effec-
tués avecdes cartouches prélevées sur les allocations
annuelles du corps. -

6. Tous les corps doivent s'efforcer d'utiliser au mieux


des intérêts de l'instruction toutes les munitions dont
ils disposent.
Si, par suite de circonstances exceptionnelles, ils
n'ont pu utiliser la totalitéde leurs allocations, il appar-
tientaux généraux commandant les corps d'armée de
faire bénéficier des économies ainsi réalisées d'autres
corps voisins, mieux placés et qui pourront les employer
avec profit.
Enfin, dans les cas où ces économies résultent de di-
minutions dans les effectifs, suppressions de convoca-
tions, etc., elles deviennent des trop-perçus et sont re-
versées au service de l'artillerie.

ANNEXE N° 2
Dispositions concernant l'exécution matérielle des tirs.

1° OFFICIER CHARGÉ DU MATÉRIEL DE TIR


1. Dans chaque régiment ou détachement, un officier
est chargé de la construction et de l'entretien du ma-
tériel de tir, ainsi que des travaux d'appropriation
des champs de tir.
Cet officier s'assure que les cibles sont établies con-
formément aux indications de l'instruction du 8 février
1903; il veille au bon état des abris qui doivent toujours
protéger efficacement les marqueurs.
Le commandant d'armes établit laconsigne pour as-
surer la police du champ de tir. L'officier chargé du
matériel de tir assure l'exécution de ces consignes à
l'extérieur du champ de tir.
Pour toutes ces attributions l'officier chargé du ma-
tériel peut d'ailleurs se faire suppléer par un sous-
officier désigné à cet effet.
Il n'est pas tenu d'assister aux séances de tir.

2° CONSIGNES DES CHAMPS DE TIR

2. Sur la demande du chef de l'unité qui doit exé-


cuter un exercice de tir, les objectifs sont préparés
par les soins de l'officier chargé du matériel en se con-
formant aux indications de l'instruction du 8 février
1903; chaque cible doit être pourvue de tous les acces-
soires énumérés dans cetteinstruction.
Le placement des objectifs et la police intérieure du
champ de tir incombent au chef de la troupe qui tire.
L'officier chargé du matériel (ou son suppléant) as-
sure l'exécution des mesures de sécurité à prendre à
l'extérieur. Il fait' placer et relever les sentinelles.
Une demi-heure avant que le champ de tir soit utilisé
il fait sonner la retraite et placer un fanion rouge au
sommet de la butte.
Deux marqueurs sont affectés à chaque cible, l'un
comme porte-fanion, l'autre comme tamponneur.
Un gradé est toujours chargé de leur surveillance
dans la tranchée. Ce gradé et les marqueurs doivent
conserver les lunettes de cantonnier pendant toute la
durée du tir.
Lorsque toutes ces dispositions sont prises, l'officier
chargé du matériel (ou son suppléant) prévient l'officier
commandant l'unité qui doit tirer. Celui-ci, avant de
faire commencer le feu, faitexécuter la sonnerie « Garde
à vous ». Les marqueurs prennent leur place et les
porte-fanions lèvent les fanions pour montrer qu'ils sont
prêts. Quand tous les fanions sont en vue, l'officier
commandant fait sonner « Commencez le feu »; les fa-
nions sont immédiatement baisés et le tir commence.
3. Les signaux à effectuer par les porte-fanions pour
indiquer les résultatssontréglés par l'officier qui dirige
l'exercice.
Ces signaux. sontvariables avec la nature du tir
et l'espèce des objectifs. Pour certains tirs, il est né-
cessaire de signaler les résultats balle par balle et de
différencier la position de chaque point d'impact au
moyen de signaux convenus avec les porte-fanions;pour
d'autres -tirs, il suffit d'indiquer la position du point
moyen du groupement obtenu dans une série de plusieurs
balles, ou encore de ne signaler le résultatqu'après
l'achèvement du tir de chaque homme, etc.
Pendant que le tamponneur bouche les trous, le fa-
nion sort de la tranchée pour indiquer que l'on ne doit
pas tirer.
4. Quand il y a lieu de faire cesser le feu, l'officier
oommandant fait sonner « Cessez le feu ».
A cette sonnerie, le feu cesse sur toute la ligne, les
armes sont déchargées, les culasses laissées ouvertes, les
porte-fanions lèvent les fanions. L'officier commandant
fait ensuite sonner « Levez-vous ». Les marqueurs peu-
vent alors sortir de la tranchée.
Si, durant la séance, un accident ou toute autre
cause oblige les marqueurs à demander la suspension
du feu, le chef des marqueurs fait lever les fanions.
A ce signal, le feu cesse, les armes sont déchargées et
les culasses restent ouvertes. <
L'officier commandant fait sonner « Cessez le feu »
et « Levez-vous ». A cette dernière sonnerie seulement
les marqueurs peuvent sortir de la tranchée.

5. Afin d'éviter toute confusion pouvant amener des


accidents, les sonneries mentionnées ci-dessus sont seules
permises pendant le tir. On s'abstient également de
toute sonnerie aux abords du champ de tir, soit à
l'arrivée, soit au départ. Dans les champs de tir où
l'on dispose de téléphones, ces instruments sont em-
ployés pour confirmer les indications données par les
sonneries.
Prescriptions de détail relatives aux manœuvres
avec tir à balle
6. L'officierchargé du matériel de tir assure les dis-
positions de détail pour le transport du matériel et des
munitions et pour le service des marqueurs. Il est res-
ponsabledes mesures de sécurité. Il peut être secondé
par des officiers et sous-officiers désignés par le chef
decorps.
Le directeur de l'exercice donne des ordres de détail
pour le placement des objectifs. Ceux-ci sont constitués
par des lignes de silhouettes, des panneaux, des buts
à éclipse ou roulants, des silhouettes de cavaliers ou
de pièces d'artillerie. (Voir l'instruction du 8 février
1903).
Pendant l'exercice, un officier dirige les marqueurs,
un clairon lui est adjoint.
Dès que les marqueurs sont installés dans les abris,
l'officier qui les dirige fait exécuter les sonneries de:
« Garde a vous », « Commencez le feu ».
Le feu, n'est ouvert que lorsque la sonnerie « Com-
mencez le feu » a été répétée sur la ligne des tireurs
par les soins du directeur de l'exercice.
S'Ii! n'y a pas d'abri près des objectifs, les marqueurs
restent en arrière de la troupe qui tire, et ne se por-
tent auprès des objectifs qu'après la cessation du feu,
pour relever et reboucher les empreintes.
La présence des marqueurs auprès des objectifs n'est
d'ailleurs utile que pour faire apparaître ou disparaître
les buts à éclipse, mouvoir des buts mobiles, etc.
On se conforme, pour la sécurité des marqueurs, aux
mesures indiquées dans l'instruction du 8 février 1903,
article IV.

3* MESURES DE SÉCURITÉ CONCERNANT LES TIREURS

7. A) Avant chaque tir, les sous-officiers s'assurent


que les armes sont en parfait état, que les mécanismes
de la culasse mobile et du magasin fonctionnent bien,
qu'il n'y a ni chiffons, ni corps étrangers dans le ca-
non. (Voir n° 102 du règlement de manœuvres.)
B) Pendant le tir, lorsqu'un fusil fonctionne irrégu-
lièrement, le gradé retire l'arme des mains du soldat,
décharge et désapprovisionne, s'il y a lieu, puis vérifie
le mécanisme, en ayant soin de maintenir constamment
le bout du canon dirigé vers les cibles.
Si l'arme ne peut être mise immédiatement en état,
elle est examinée et réparée, s'il y
séance.
a lieu, après la
Lorsqu'une cartouche rate, le tireur reprend la posi-
tion de la charge, arme en tournant le levier de droite
à gauche, et en le rabattant ensuite complètement à
droite, puis il remet en joue et tire; si la cartouche rate
de nouveau, le soldat décharge, remet la cartouche
ratée au gradé et en Teçoit une autre en remplace-
ment.
Si celle-ci rate également, il est pris note du fusil
dont lesystème de percussion est à vérifier. On agit de
même dans le cas d'un défaut d'extraction.
Lorsqu'il se produit un autre défaut de fonctionne-
ment de la cartouche: long feu, crachement, rupture
de l'étui, amorce détachée, il en est pris note. Les car-
touches ou étuis défectueux sont mis à part avec l'en-
veloppe extérieure du paquet de cartouches.
Il est rendu compte de ces diversincidents au capi-
taine de la compagnie, qui les signale à l'officier d'ar-
mement.
Il est expressément défendu :
1° De mettre en joue ou de manœuvrer la culasse
ailleurs que SUT l'emplacement des tireurs ;
2* De charger ou d'approvisionner un fusil ou de le
garder dans cet état, si ce n'est sur l'emplacement des
tireurs ou au moment de tirer.
Lorsque, par suite, d'un défaut de fonctionnement,
une arme doit être remise au gradé de surveillance,
celui-ci est averti par le tireur, s'il y a lieu, et à haute
voix, qu'elle est chargée.
C) Après le tir, les sous-officiers s'assurent qu'au-
cune arme n'est chargée et qu'il ne reste aucune car-
touche ni dans le magasin, ni dans les cartouchières.
Les officiers y veillent spécialement.
ANNEXE N° 3
Causes d'irrégularité dans le tir ; emploi du fusil type.

1. Les causes d'irrégularité dans le tir proviennent


généralement du tireur, des circonstances atmosphé-
riques ou de l'arme.
Les causes d'irrégularité imputables au tireur sont
dues habituellement au déplacement de l'arme que. pro-
voque le soldat au départ du coup, en exerçant sur la
détente un mouvement brusque et saccadé. Ce mouve-
ment, qui n'est pas localisé au doigt, n'est que la parti-
cipation à un mouvement général du corps, causé par
l'idée de la détonation et du recul.
On arrive à corriger ce défaut par la fréquence des
exercices d'éducation du système nerveux.
Les circonstances atmosphériques, principalement le
vent, influent sur la précision du tir et surtout sur son
réglage.
Le vent, suivant qu'il souffle de droite ou de gauche,
produit une déviation latérale du projectile vers la
gauche ou vers la droite.
L'importance de cette déviation est donnée au ta-
bleau V (voir l'appendice).
L'instructeur apprend au soldat qu'il peut, quand
il est isolé, corriger les déviations dues à un vent
latéral en visant du côté d'où vient le vent. Cet ensei-
gnement se donne pendant l'exécution des tirsaubut.
2. Lorsque le capitaine suppose que les résultats in-
suffisants obtenus par un soldat dans les tirs d'ins-
truction sont imputables à l'arme, il s'en assure de la
façon suivante.
Il fait exécuter par un bon tireur tirant vsur appui,
en présence du soldat, un groupement de 10 balles:
1° Avec le fusil à examiner;
2° Avec le fusil-type ou toute autre arme réglée par
les soins du corps.
Le tir est exécuté sur un panneau de 2 mètres de
côté, recouvert de papier quadrillé au décimètre.
Toute arme dont le tir est notablement plus dispersé
que celui du fusil-type, ou qui, à la distance de 250 mè-
tres. donne lieu à un groupement dont la position du
point moyen diffère de plus de 35 centimètres de celle
donnée par le fusil-type, doit être soumise à l'examen de
l'officier d'armement qui la fera réparer ou échanger
s'il y a lieu.
ANNEXE N° 4
Tirs divers.
1

1° TIRS DES RÉSERVISTES ET DES TERRITORIAUX

1. Aux époques des appels, les hommes de la ré-


serve et de l'armée territoriale doivent être considé-
rés comme des tireurs déjà formés dont l'instruction
n'a besoin que d'être remise au point, après une in-
terruption de service plus ou moins prolongée.
Ils exécutent surtout des tirs d'application et, si
c'est possible, des tirs individuels de combat.
Les officiers et les grades prennent part à des exer-
cices de cadres dirigés par les officiers de l'armée active;
leur instruction théorique est complétée par des confé-
rences.
L'instruction tactique des hommes et des cadres se
donne dans des manœuvres avec cartouches à blanc.

2° TIRS D'EXAMEN
Les tirs d'examen rentrent dans la catégorie des
:¿.
moyens dont dispose le commandement pour s'assurer
du degré d'instruction des différentes unités (art. 7 du
règlement de manœuvres).
Ils consistent en un tir d'application à durée limitée
exécuté avec des cartouches d'économies.
Ces tirs ne donnentlieu à aucun classement entre les
unités.
3° TIRS DES OFFICIERS

3. Le développement de l'habileté au tir est iin des


moyens susceptibles d'augmenter le prestige desoffi-
ciers et d'accroître la confiance qu'ils doivent inspirer
à leur troupe.
Le colonel exerce une action constante sur cette partie
de l'instruction professionnelle des officiers.
;
Il organise chaque année un concours entre les offi-
ciers subalternes ce concours n'est pas obligatoire pour
les capitaines (1).

(1) Afin d'augmenter l'intérêt de ce concours et d'en sanctionner


les résultats, chaque corps d'infanterie recevra tous les ans une mé-
daille en vermeil. Celte médaille sera décernée à l'officier lauréat,
comme prix offert par le Ministre de la guerre, à la suite d'un concours
effectué, dansdes conditions identiques,par la portion principale et
par les détachements
Les groupes des bataillons de forteresse reçoivent, au même titre
que les régiments d'infanterie, une médaille de vermeil pour le concours
annuel de tir de leurs officiers subalternes. (Circulaires des.8 mars 1907,
B. O. p 265, et 30 juillet 1907, B. O., p. IOI3).
4° TIRS AU REVOLVER
Exercices préparatoires.
4. Les exercices préparatoires font partie de l' i ns-
truction individuelle donnée dans les compagnies.

1°Maniement du revolver.
«

Le maniement du revolver est enseigné comme il est


prescrit dans l'instruction du 8 février 1903, n° 56.
Le pointage et l'action du doigt sur la détente sont
enseignés d'après les principes indiqués pour le tir
au fusil.
Pour prendre la ligne de mire le tireur doit aper-
cevoir tout le grain d'orge du guidon, au-dessus du
fond du cran de mire, ainsi que l'indique la figureci-
dessous.

Lorsque l'instructeur juge que l'homme est suffisam-


ment familiarisé avec l'action du doigt sur la détente,
il charge le revolver avecdes cartouches vides.
En tirant à vide, l'homme s'aperçoit des fautes qu'il
commet ets'efforce de dominer le mouvement nerveux
et saccadé qui estcause de la déviation de l'arme.
En répétant souvent cet exercice, l'amplitude de ce
mouvement diminue jusqu'à devenir nulle; l'instructeur
chargé alors le revolver en introduisant une ou plusieurs
cartouches à balle entremêlées à des cartouches vides.
Ignorant à quel moment une cartouche réelle se
présentera devant le percuteur, le tireur, s'efforçant
de ne pas laisser paraître les défauts habituels au tir
réel, applique convenablement les principes qu'on lui a
enseignés et son tirdevient généralement bon.

2° Exercices de tir.
5. Les officiers et tous les hommes de troupe armés
du revolver sont exercés au tir de cette arme.
Les tirs sont exécutés par compagnie pour leshommes
de troupe, et par bataillon, sous la direction du chef
de bataillon, pour les officiers.
Ces tirs comprennent:
Des tirs intermittents et
des tirs rontinus, (>xécnip.:..;
aux distances de 15 et de 30 mètres.
Pour rendre le tir plus intéressant, on peut dessiner
des cercles sur une silhouette d'homme debout, dans la
partie comprise entre la ligne des épauJes et la ceinture.
Le tir s'exécute de la façon suivante:
Chaque tireur se présente à son tour devant la cible
s'arrête à l'emplacement marqué et prend la position du
soldat sans arme.
Le revolver doit être dans son étui et non chargé.
L'officier qui surveille le tir se place près du tireur
et à sa droite. Le tireur charge son arme, commence
le feu, et décharge sur les indications de l'officier (1).
Dans le cas du tir intermittent, le tireur, après chaque
coup tiré, arme de nouveau avec le pouce de la main
droite en plaçant le revolver dans la main gauche, le
canon dans la direction du tir, et continue ensuite à
tirer.
Dans le tir continu, le tireur épuise les cartouches de
l'arme sans armer de nouveau en conservant le poin-
tage.
Après le tir, chaque tireur décharge son arme, remet
son revolver dans son étui et cède la placeau tireur
suivant.
6. Le tir continu ne doit pas s'exécuter sur des
ciblesanalogues à celles que l'on emploie pour les tirs
intermittents. Pour exécuter un tir continu précis, sur
une cible de petite dimension, le tireur met générale-
ment plus de temps que pour tirer en armant à la main.
Cette façon de procéder serait donc illogique.
Le tir continu ne pouvant convenir que contre un
groupe nombreux, on doit l'exécuter, à l'instruction,
sur des groupes de silhouettes, en faisant toujours inter-
venir le facteur vitesse.
1
7. Avant chaque exercice préparatoire et avant chaque
tir, les officiers s'assurent que les revolvers ne sont
pas charges. Ils s'assurent, en outre, avant le commen-
cement du tir, qu'ils sont en parfait état, que les pièces
de la platine et le barillet fonctionnent bien.
Après le tir, ils constatent qu'il ne reste aucune car-
touche dans le barillet ni dans les mains des hommes.
Dans le tir au revolver, l'ordre le plus parfait doit
être observé devant'les cibles. Le revolver est une arme
dont l'emploi exige une attention sans cesse éveillée.

(1)
successivement:
Pour faire exécuter le tir à son commandement l'officier commande

Haut revolver. — Ouvrir l'étui, saisir l'arme à la poignée, la retirer


de sa gaine, la poser à hauteur de l'épaule droite, le bout du canon en
l'air, la sous-garde en avant, le premier doigt allongé le long du
pontet.
Chargez revolver. — Tir intermittent (ou continu). — Commencez le
feu.— Déchargez revolver.
NATURE
des
OBJECTIFS

Silhouette debout. 250


Silhouette à genou.. 250
Un groupe de quatre

rIe.
Silhouette à genou..

Trois silhouettes
genou à un pas.
(
Silhouette couchée., 250
silhouettes debout..,

!(l
Silhouette buste pa-(
raissant et dlspa-
raissant

Silhouette buste pa-


raissant et dispa-
raissant
v
a,
Il est interdit de tirer en l'air, pour s'assurer qu'au-
cune cartouche non partie ne reste dans le canon.
Quand on effectue des tirs continus, on ne fait exécuter
le tir qu'à un seul tireur à la fois.
8. Les tirs au revolver, pour la réserve de l'armée
active et l'armée territoriale, ne comportent que deux

S
séances dans chacune desquelles il est brûlé 6 car-
touches.

5° EXERCICES DE TIRS D'APPLICATION

«NOMBRE
g

mèt.

Silhouette de cavale- ) 400


rie ,

1
Í<

250

à| 400

..,.Couché.Durée
40
200

200
NOMBRE

puis un
de
CARTOUCHES

B
8
8
8
B

) 2 cartouches
nom-
d'essai,
y
A volonté.
A volonté.
A volonté.
A volonté.
A volonté.
_H

NATURE DUFEU

Après les cartouches d'essai, du.


rée 40 secondes à répétition,
par la durée. 1 suivi du tir coup par coup,
] bre limité

¡ Durée 45 secondes, feu à répéti.


tion exécuté après 100 mètres
au pas gymnastique (tenue et
chargement de campagne).
Durée tition.

Limité par
la durée.
Durée 40 secondes;
1

<
secondes ; feu à répé-

minute. Tir à
1
répétition suivi du feu coup
-
bonds exécutés en rampant
et'
par coup, après une série de
suivis de feux simulés (tenue
l

f de campagne).
1
-- -- -- -- -- --

ANNEXE N° 5

Classement — Concours. — Récompenses.

1° CLASSEMENT DES TIREURS

1. Lorsque la série des tirs est terminée, le capi-


taine établit dans sa compagnie un classement des ti-
reurs.
Sonappréciation est basée sur les résultats obtenus
dans toutes les parties de l'instruction technique et
tactique du tireur.
Le capitaine nomme tireurs de 1re classe tous les
soldats bons tireurs et donne le cor de chasse en drap
aux très bons tireurs, sans que le nombre de ces der-
niers puissent excéder le cinquième de l'effectif des
caporaux et soldats armés du fusil.
Tous les autres soldats sont notés comme tireurs assez
bons, médiocres ou mauvais (voir annexe VI).

2° CONCOURS
2. Des tirs de concours consistant en tirs d'applioa-
tion à durée limitée, exécutés sur des objectifs de champ
de bataille, sont organisés par les chefs de corps à la
suite du classement.
Ils comprennent:
l' Un concours entre les sous-officiers ;
2° Un concours entre les caporaux et soldats du régi-
ment qui ont obtenu les meilleurs résultats dans les
tirs de l'année.
Le chef de corps fixe le nombre maximum des con-,
currents par unités, d'après l'effectif de ces unités.
Le capitaine désigne les tireurs qui doivent prendre
part à ces concours ;
3° Des concours de tir entre les officiers subalternes
(voir annexe IV).
Un concours au revolver est également organisé en-
tre les sous-officiers pourvus de cette arme.
Les tirs de concours sont présidés par le colonel;
tous les officiers sont présents.

3' RÉCOMPENSES

Récompenses de l'année

3. Les récompenses de l'année consistent en cors de


chasse en drap, décernés par le capitaine aux meil-
leurs tireurs de 1re classe, sans dépasser le cinquième
de l'effectif.
;
Les cars de chasse en drap ont la couleur des ga-
lons de grade des caporaux ilssont cousus sur la manche
gauche de la tunique, de la capote et de la veste.
Ils sont conservés jusqu'au classement suivant par
les caporaux promus sous-officiers.

2° Récompenses de concours
4. Il estalloué:

Pair régiment :
Pour les sous-officiers armés du fusil:
un nombre d'insignes (1) en argent'
et de cors de chasse brodés calculé à raison de 1 insigne
et 2 cors brodés par bataillon.
(1) B O., p. R., p. 1096 (Décision du 2/8 11).
Un insigne sur l'ensemble porte un cor de chasse
en argent doré.
Par bataillon formant corps: 2 insignes en argent,
dont un avec cor de chasse en argent doré, et 3 cors
de chasse brodés.
Par compagnie saharienne et des oasis sahariennes,
un insigne en argent et un cor de chasse brodé.
Les cors de chasse brodés sont en or ou en argent,
suivant le métal du galon de grade des sous-officiers.
;
Ils sont portés de la même manière que les corps de
chasse en drap
2° Pour les caporaux et soldats:
Par régiment et par bataillon formant corps:
Un nombre d'insignes en argent et de cors de chasse
brodés, calculé à raison d'un insigne et de trois cors
de chasse par compagnie.
Un insigne sur l'ensemble porte un cor de chasse en
argent doré.
La section hors Tang concourt comme les compagnies
sa présence dans les concours donne droit à un cor de
;
chasse brodé, en plus du nombre déterminé ci-dessus;
Les compagnies sahariennes et des oasis sahariennes
ont droit chacune à un insigne en argent et à trois
cors brodés;
3° Pour les sous-officiers armés du revolver:
Par régiment et par groupe de quatrièmes bataillons:
une médaille en argent et une médaille en bronzé.
Par régiment comptant plus de quatre bataillons, et
quel que soit le nombre des Bataillons: une médaille
en argent et deux médailles en bronze.
Dans les bataillons formant corps, dans les bataillons
détachés qui cessent d'être placés sous la direction; du
colonel commandant le régiment, dans chaque compagnie
de discipline: une médaille en argent.

Observations *
Chacun des quatrièmes bataillons formant groupe re-
çoit de son corps:
Pour le concours au fusil des sous-officiers du groupe:
un insigne et deux cors de chasse brodés.
Pour le concours des caporaux et soldats du groupe :
un insigne et trois cors de chasse brodés, par compagnie
entrant dans la composition du bataillon.
Chaque année, à tour de rôle, l'un des bataillons
;
formant groupe reçoit de son chef de corps deux insignes
avec cor de chasse en argent le tour est déterminé par
le général commandant le corps d'armée.
Dispositions diverses
5. Les prix donnés à la suite des concours sont répartis
sur l'ensemble du corps, en attribuant aux fractions qui
exécutent des concours partiels, la part qui leur revient
d'après leur composition.
Ces prix sont décernés aux tireurs qui ont obtenu
les meilleurs résultats.
Le tireur classé le 1er dans le concours au fusil des
sous-officiers et dans le concours des caporaux et sol-
dats reçoit l'insigne avec cor de chasse en argent doré.
Les tireurs qui reçoivent un insigne ont droit, en
outre, à l'un des cors de chasse brodés.
Les sous-officiers, caporaux et soldats qui ont obtenu
deux années de suite le cor de chasse brodé reçoivent,
en échange, un cor de chasse brodé surmonté d'une
grenade de même métal.
(La grenade et lecor de chasse ont la forme et la
dimension indiquée à l'article 27 du volume 105, B. 0.,
;
É. R.
mètres.)
ils sont séparés par un intervalle de 8 milli-
L'insigne et le cor de chasse brodé deviennent la pro-
priété du tireur qui les porte pendant toute la durée
du service actif, quel que soit son classement ultérieur.
Les cors de chasse en drap ne sont conservés l'année
suivante paT les tireurs que si leur rang dans le classe-
ment leur donne droit de nouveau à cette récompense.
Pendant les périodes de rappel à l'activité, les réser-
vistes et territoriaux sont pourvus des insignes qu'ils
portaient au moment de leur libération.
Le port de l'insigne de tir est obligatoire en grande
tenue, en tenue de sortie et en tenue de campagne.
Il est fixé à droite du côté opposé aux décorations,
à hauteur du deuxième bouton, l'épingle passée dans
deux atoles cousus sur le vêtement (1).
6. Le colonel fait connaître, par un ordre du régi-
ment, les noms des tireurs qui ont obtenu les médailles,
les insignes et les cors de chasse brodés. **
Le capitaine fait afficher dans les chambres l'état no-
minatif des tireurs qui ont obtenu des récompenses.
Mention de toutes cesrécompenses est faite sur le
feuillet de tir du livret individuel.

ANNEXE N° 6
Comptabilité.

1. Dans l'intérieur de la compagnie, il est tenu: un


registre de tir et les feuillets de tir du livret individuel.

(1)B.O.,p.R.,3août1911(p.1096).
2. Registre de tir. — A la suite de chaque tir, les
résultats sont relevés sur le terrain et portés sur des
situations dont le modèle, déterminé par le capitaine,
doit seulement le mettre à même de se rendre compte
du tir des soldats de sa compagnie et lui permettre de
faire les inscriptions sur le registre de tir (modèle I).
Ce registre est destiné à l'inscription des munitions
consommées à chaque séance et des résultats des tirs
individuels.
3. Feuillet de tir individuel. — Le livret individuel
de l'homme contient un feuillet spécial (modèle n" 2),
sur lequel le capitaine fait inscrire l'aptitude au tir
acquise par l'homme dans l'année.
Cette aptitude est caractérisée par l'une des men-
tions ci-après: « Tireur de 1" classe ayant obtenu le
cor de chasse ». « Tireur de 1re classe». « Assez bon
tireur ». « Mauvais tireur », etc.
Les récompenses obtenues à la suite des tirs de l'an-
née et des concours sont inscrites par année à la co-
lonne 3 du feuillet de tir.
Le bas du feuillet est réservé à l'inscription des prix
et mentions honorifiques remportés par le titulaire d
livret dans les sociétés de tir reconnues.
Les prix obtenus avant l'incorporatioon y sont égale
ment mentionnés.»
4. On trouve tous les renseignements généraux rela-
tifs au nombre, à la provenance et à la qualité des mu-
nitions employées, dans la comptabilité de l'officier
d'armement.
5. Les chefs de corps n'établissentde rapport sur le
tir que lorsqu'ils ont des observations ou des propo-
sitions à formuler sur l'instruction du tir, l'armement,
les munitions, le matériel, les champs de tir, etc.
Les rapports ainsi fournis sont établis, à la date du
1" octobre, sous la forme habituelle des rapports au
Ministre, auquel ils sont adressés pour le 15 novembre,
sous le timbre de la 1" Direction, revêtus des avis de
toutes les autorités hiérarchiques.
En tous les cas, les généraux cominandant les corps
d'armée adressent au Ministre de la guerre, pour le
15 novembre, un état récapitulant les rapports sur letir
fournis par les corps sous leurs ordres (état néant s'il
y a lieu).
APPENDICE

DEFINITIONS

Au moment du départ du ooup, l'axe du oanon subit


un léger déplacement angulaire au-dessus de sa posi-
tion de pointage, auquel on donne le nom de relèvement.
L'angle de mire augmenté de l'angle de relèvement
prend le nom d'angledeprojection.
L'ordonnée d'un point de la trajectoire est la dis-
tance de ce point à la ligne de mire.
La durée de trajet d'un projectile est le temps qu'il
met à franchir une portée donnée.
La vitesse restante d'un projectile à une portée don-
née est la vitesse qu'il possède à cette portée.
î 0

Le fusil modèle 1886 M. 93 a une portée maximum


de 3.200 mètres, sous un angle de projection de 33e.
La vitesse initiale de son projectile est en moyenne
de 638 mètres.
¡1
II
TABLEAU
mo- point

fusil

du
pour

prenant
dangereuses

en
but.

du
j1
HOMME

à
é

"T"
HOMME

HOMME

HOMME
h
HOMME (0™,55)
c
cou

genou,

debout
l,t

(lm)

(lm,60)
mètres

mètres

mètres
100 200 45
250 300 45 31 23 18 15 12

93
250 300 93 .58 43 32 -25 o0 17 14 12 10 8 7 6 5
100 200

S500
100 200
500
300 500 106 72 54 42 34 27 22 18 16 13 il 10 9 8 7
54 4
-----'

!1 8
93,
pied
zones cheval
M. (2m,50) mètres
100250300
200 500 500 fiOO1:2889 68 55 44 36 30 24 21 18 15 13 12 11
---------

le DISTANCES
des
1886 à
viser

Tabledèle
but mètres
100250300500
200 1800
600 700 800 900 10001100120013001400150016001700 19002000

à du

93.

M.
15*

de

température
restantes
chute
VITESSISFLÈCHES
FLECBEa
FLÈCHES
mètres
0,028
0,1420,247 0,819
0.390
1,482,413,665,9 7,339,84
12,9166 12126,6 o3385,3
40,649,559,871,7

1886
restantes mètres
175
552 486 450 435 393 359 330 305 284 266 249 236 222 211 201 191 183 168 161 155

760m/m.
modèle ES
I
secondes
la 0,169
0,362
0,4680,580
É projection
DUR 0,822
1,091,381,692,032,402,793,203,644,104,595,105,63 6,196,787,398,02
à de
TABLEAU

fusil
1886-M.,
pression
no trajet
trajet
ANGLES
millièmes
1,213,244,566,089,75
14,219,525,632,640,348,959,972,486,7102,7
120,6
140,5
162,6
186,9
213,5
242,6
modèle

de
de
du la DES
à ---------------

j
TANGENTES millièmes

de
tir et
cartouche 1,012,423,284,246,489,12

de Ide 12,2 15,619,523,828,533,639,445,7 52,760,468,878,088,0 98,8110,4

Tables la
Tirant
de
de PORTtES mètres
100 200 250 300 400 500 600 700 800 900 10001100120013001400150016001700180019002000

,-
température

la
à
93

M.

1886

760mm.

modèle

III
pression

TABLEAU
fusil

du 15°
;
100m
+
de
en

100m

de

ordonnées

des

Table
2000
..ORMES
mètres 200 250 300 400 500600 700 800 900 1000 1100 1200 1300
i 1400 1.500 i1 ;1700
1600 1700
1800 19002000
2000

température

- 00 0 20
45.0
4 "0

0
0
I
mètres 214,0 2030 1820 173,0164,0154,0142.0129.0115,0100.083.2 64.9

216208 212 196190


-23
183 0
175,0 124,0

«!
1500 1-20.5
TIR
mitres 181,0179,0 164,0158,0 142,0133,0 113,0101,0«7.5 72.9 56.9 '30.5
:irJ:) 9
-.L?2.'I
la

i
1900
170 a.00
DU

à
93
L'ORIGINE
*

154,0152,0151,0147,0142,0136,0130,0123,0115,0
mètres
107,0
97.8 87,4 76.0
63,4
49,6 34.4 -17.9
17,9
0 |+19.4
40.5 40.5

j
1800

M.

121,099,4 i
j
o +16,935.355,2

-
1886 DE 128,0125,0128,0 106,0
117,0112,0 92.1 84,274,465,654,8 42,9 29:9 -15,6
mètres ;);).2
1700
760mm.
PARTIR
(suite) modèle

pression
mètres
106,0
105.0103,0
99,7 .95,590,6 85.1 78,972.0 64,5 56,3 47,1
36,5
25,7
-13,4
o +14.7 6 47.9
()G.6
lg00
A
III COMPTÉES 30
fusil

931'g 'o
2 092 26.4 575
;
j
413
TABLEAU 87,0 85.7 84,2 80,9 76,972,367,161,3 54.9
mètres __n'5 +12,62ô.4 7G.O
1500

du 15° 4740
ORDONNÉES 1,8,7-9,8
+ mètres 33,020,7
o 80,8!

> o--'l
100m

de 70,4 69,2 67,8 64,761,056,8 51,846,5 40,5 +10-7 40.3


35.4 40,3 64,4

2
en
1400
+9,10

100m 15,7
W8,2---
o 84.]
DES 56,355,253,051,047,6 43,6 39,1 34,128,5
mètres 22,4 la,1 41.9 54.9 68.9
1300 4?1?.'9

-
de
8.3
3
DISTANCES

ordonnées 28,5 o
î,62
+
--6,89
1200mètres44,343,342,139,536,3 32.6 23,8 18,713,1 10-0 2].2 46.3 58,3 71,3
J6,3 7~1..3
8-Í,f_'

des
1100
32,3 29,927,023,6 19,8
34,333,4
mètres 5}:') 10,8
»
—5,68 48.8
0 +6.3113,321,0 29.4 4S.8 59.7 71,6

I1
}i2o0n?0
Table

PORTÉES
200 250 300 400 500 600 700 800 900 1000
mètres 12001300 1400 mS10,00 uO 20UO
',(!O,'-:(,°'u0
1 l/^
l~~
]
vent
93.

M.
\---'-'-------_
figurent
; ] j!
se gouf-

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3 perpendiculairement
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dues
à diffé-
mul-parla se-mètres.
3et
que ne sui-maispa-direction

exprime
la entendu
comptéeet
vent

1886
ATIONS

qui
et vent
2 un
à mètre
vitesse

parallèlement déviations
s'obtiennent
en

2 à en
direction,
normalement

tir col. vent


du
la
au exprimée
4
col.
chiffres 1 qui bien
à
modèle
OBSERV à.
rapportent
du de de les du
nombre
être

vitesse rallèlement
dues est
les vent tipliant pas sa

a
seconde.
V Les
rection
vitesse
Les
vitesse
Il tir.

5
dans conde doitvant
rente
TABLEAU
déviations
ou un le la
bien
du
fusil

1 PORTÉE
mètres
du
DÉVIATIONS
» » » »
o
» 1 2 3 3 4 - 6 7 8 9 10 11 13 16
des
balles
EN

2
LATÉRALES
mètres 0,008
0,026
fiant
nio 0,065
0,13

0,24 0,41
o"0,95
co 1,3 1,7 2,02,4 2,83,0 3,8 4,4 05'6 6,3 8,0

Table les

pour
PORTÉES 1 mètres
o^n
100 200
n

«"
-n
n
300 400 500 600 rrnn 800 900 100011001300
19fin 1400150016001700
5
1800 19002000

ECARTS
me-de hori.meil-
inscrits
conte- tir par la bande
supé- plan100 re- pa-mireen
m.
OBSERVATIONS 3
demi-largeur
un mèt" p. coups
plan
2,000
mèt.,
précision ou des tireur.
appui au 50
de
et la
distances
dans
indéfinie
verticale
contenant liffne jusqu'à
93. 2
nombres
100 de
1,000 un
perpendiculaire
meilleurs
12
4 1--- col.
D. coups
surexcellent demi-largeur
surla
à
M.
les la bande150 à à8 moyenne
IV

531
exécuté
la 1886 Les surent
zontale Auxrieures tir cueillisde'
dans nant leurs rallèle

TABLEAU sur la un de des est


modèle

Renseignements PROBABLES
HORIZON-
PROBABLES centim.
/,
c.
11,6 14,8

9
CX 2,7 5,4 6,8 8,4 22,4
1 *26,8 36,5
3 18 CI"
fusil
I/l

TICAUX
centiin.
cr, il 2
du 1 VUR 2
2,8 0,0 7,2 8,8

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12,2 15,9
on
24,2
CH

! 33 28,9 39,1

PORTEES

1
mètres
100 -
200 250 300 400 500 600 1
OO 800 900 1000

,
DISTANCES

mètres

400
0
250
400
1000.

2000

DISTANCES
500
mètres

400
1000
1500

400
600
1000
1500
2000
B."-
-
OBSERVATIONS-
'UNE

moyen du

vers le liant
ou
vers le bas

mètres

008
*
0,03
0,08
0,88
3,38
»

4
(
TABLEAU VI

Influence des circonstances atmosphériques.


pour le réglage du tir (fusil modèle 1886 M, 93.)
A. — INFLUENCE DE

VABIATIOU
DETEMPÉRATURE'
de +.10° déplace la

mètres

mètres
Le point moyen
0,09
1,30
4,50

9,00
11,00
18,0042,00
30,00
45,00100,00
tir

INFLUENCE DE L'ALTITUDE
.99
18
28
45
point
en 'portée
(audelàou
en deçà)

mètres
8

500mètres1000mètres1500mètres2100

1000
1

du
LATEMPÉRATURE

mètres
Le fusilmodèle 1886
peraturede15°,

mètres 1500

mètres

et les pprtées sont augmentées de

1
17,00
26,00

68,00

l'
-.,
est réglé pour la tem-

'-.l'-
mètres

25,00
39,00
63,00
101,00
153,00
; -

2100
-

mètres
tir est déplacé vers lo haut1de
0,17
2,50
8,70
'0,25

12,70
3,70
mètreB
miltreB

0,34
4,90
17,00
:

34,00
54,00
89,00
146,00
226,00
:
RENSEIGNEMENTS

Sur la pénétration des balles des fusils de guerre


dans divers milieux (1).

I. — MATÉRIAUX MEUBLES.
II. — LIGNEUX ET MÉTAUX,
III. — MAÇONNERIES.
IV. — CUIRASSE DE CUIRASSIER.
V. — PROJECTILES DE CAMPAGNE.

(1) de
Résultats des expériences exécutées par l'Ecole normale
la Commission d'expériences de Versailles.
tir et
VERSJtS
--------__---------
-

NEIGE
-:--I:===;
cicnne, ;.|if i
f38a

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140
135 131 159 140 84
63

1
mètres.
133

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59


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28 29 35 29 50 58
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non 20 20 33 27
26 P
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1
'-- c/m 80 80 73 65 55
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690
tassée

traversés
EPAISSEURS
VÉGÉTALE

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TERRE tassée c/m 100 100 75 70 47

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II.

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Obstacles non c/m 62 40 42 40 42
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Balles Balles

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DISTANCES
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»
»
»

265
265
330
300
300 300

290
285
345

Etablissement qui a procédé aux expériences.


(1)
(2) Le minimum d'épaisseur est de 1,5 à 1 millimètre
parties latérales fuyantes écppent. mais ces
en général, au tir dans les charges.
; Il
Il
I

V. — OBUS VIDES DE CANON DE CAMPAGNE


1° Obus en fonte (épaisseur 21mm) :
4
Il faut de à 7 balles superposées, tirées une distance à
de 5 à 10 mètrespour obtenir avec les balles de 8mm ou de
6°°,5 destrous de 12 à 14mm de diamètre.
Une balle unique est impuissante, à toutes les dis-
tances, à déterrminer la perforation. ,

2° Obus allongés (épaisseur m/),


La balle de 6m" ,5atteignant la paroi normalement la
perce jusqu'à la distancede 20 m. incluse. Elle agit d'ail-
leurs par défoncemenit en poinçonnant un disque qui
restedans l'obus.
Il faut dé 3 à 10 balles de 8" pour percer entre 5 et
10 mètres l'obus allongé.
MODÈLE N" 1. Format du registre
de comptabilité.

e REGIMENT D'INFANTERIE

e COMPAGNIE

REGISTRE DE TIR
DE LA COMPAGNIE

ANNÉE 19
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GRADES

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1

Les pages suivantes reproduisent le même texte


1er

Contrôle pour l'inscription des balles mises et


1repage. (Verso)
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des points obtenus dans les tirs individuels.

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11)

des balles mises.


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balles tirées.

Ratés et cartouches inuti-


lisables
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2eTABLEAU
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(1) Porter la distance exacte à laquelle le feu est exécuté.


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Munitions consommées dans les différents tirs au fusil.

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4* TABLEAU

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NOMBRE NOMBRE §
DATES NOMBRE E^H
des des

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tirées
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TOTAUX",.

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, ,,,
TOTAUX,
1
MODÈLE N° 2

19

19

19
19

19
,
ANIIilS
Feuillet de tir individuel,

,
TIR A
CLASSEMENT
(fusil)

I L
-
o11.& L
TOT
des balles mises
(revolver)
LA CIBLE

PRIX ET MENTIONS HONORIFIQUES


Format
du livret individuel

RÉCOMPENSES
obtenues à la suite destirs
de l'année
et des concours
(Cors de chasse en drap, cors

OBTENUS DANS LES CONCOURS NON MILITAIRES


de chasse brodés.
grenades, éplnglettes,
médailles)

1
TABLEAU DES HAUSSES A EMPLOYER
1

pour le tir de la cartouche Mle 1886-M


dans les fusils pourvus de planches Mie 1898.

DISTANCES HAUSSES

500
DEe OBJECTIFS CORRESPONDANTES

600.
mètres mètres

700.
,.
600

800.
900.1,200
800

900

1,100

1,100.
1,000
1,2001,600
1,350

1,300.
1,500

1,600
1,400.
1,500
1,750

0"
1,900
2,000

1,700.
1,1300.",
2,150
2,300
2,400

NOTA.
— Pour les distances inférieures à 500 mètres, employer
la
hausse correspondante à la distance exacte. I
V
TABLE DES MATIÈRES

AvANT-rnoros .,.-,
RBoLES GÉNÉRALES.

INSTRUCTION

Z*Exercices de
Prendra la ligne de
maIqué.pointage.
Maniement et emploidp la
Viser un poist
Constatation de la
a* Exercices de mise en
i
, , , , , ,, ,, , ,,,
DIVISION DU RÈGLEMEM

PREMIÈRE PARTIE
Instruction individuelle du

CHAPITRE

TECHNIQUE
INSTRUCTION TEèuNIQUE

Exercices
DU

,
ARTICLE

mire.
pointage,.,.,.,.,
hausse.
:ouc.
"',,.,.
régularité,de
Observations sur la mise en jo,%,
3*Action du doigtSUl'
4°Dressagephysiquedutireur
I"
DUTIRKUH

I"
,, , ,, , ,, , ,,,

préparatoires

ladétentf:.,.,.,.,.,.,.",.
Education du système nervel~x»
Exercices de l'œil, des bras

Exercicesde
redait'
Dispositions
- générales
et
des

ARTICLE II
i(>
poumons.
ti~
tireur.

,, ,,,,,

tir
Pages.
¡;.

Jo.

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II

Il
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13,

14
14
15

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17

17
1

reduit.
17
i*

-
Tir réel à distance réduite,

Correction do
Tir
réduite —.
poinlape. 19-
Tir réel à distance
Correction de pointage. — Tir
iS
18

d'application*
ao-
2° Tirs d'instruction ao
Tirs 21
CHAPITRE II

INSTRUCTION TACTIQUE DU TIREUR

ARTICLE I"
[I,tg!'S
préparatoire
Enseignement

Appréciation desdistances
terrain
Règles et limites d'emploi du tir individu(,l

Recherche et désignation des objectifs


Utilisation du
aai3 n
ai

ARTICIji II
Tirs Individuels de comllat., -5

DEUXIEME PARTIE

Règles générales
Instruction du groupe.

CHAPITRE i"
a6
INSTRUCTION PRÉPARATOIRE DU GROUPB

T
I"
cadrea.
ARTICLB

Dispositionsgénérales.
Instruction des

Réglage du tir et appréciation des distanœs.,.,..,.,


'7
27
37
Etude du terrain. — Recherche et désignation des objectifs. 38

ARTICLE Il
Tirs préparatoires du groupe.,..,.. 29

CHAPITRE Il

EXERCICES D'APPLICATION

ARTICLB I"
Manœuvres avec feu simulé ou cartouches à blanc.3o
ARTICLE II
Manœuvres avec tir réel.,., 3i
ANNEXES
t

•x
ANNEXE 1
Pages.
.1 33
ALLOCATION DES MUNITION

ANNEXE II
DISPOSITIONS CONCERNANTL'EXÉCUTION MATÉRIELLE DES TIRS

x" Officier chargé du matériel de tir 34


tir
2. Consignes des, champs de
5° Mesures de sécurité concernant les tireurs",.,.,.,. 35
37

ANNEXE III
CAUSES D'IRRÉGULARITÉ DANS LE TIR. - .,
EMPLOI DU FUSIL TYPE, 38

ANNEXE IV
Librairie-Imprimerie Militaire Universelle
L. FOURMCII
264, boul. Saint-Germain, Paris
L. FO U- R M1ER
264, B.oulevard Saint-Germain, 264. - PARIS

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POUR

la Comptabilité des Corps de Troupe

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-
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du Service géographique de l'Armée.
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L. FOURNIER ;
vr
264, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 264 - PARIS "4

>
THÉORIES ET RÈGLEMENTS DE MANŒUVRES ..)

dostoile
Décret du
2
25
fr.
août 1913 portant Règlement sur le service
intérieur des corps de troupe d'infanterie, cartonné,

toile,.:..
Décret du 7 octobre 1909 portant Règlement sur le ser-
vice de place mis à jour jusqu'en septembre 1914,
cartonné, dos
Décret du 20 avril 1914 portant Règlement sur les ma-
1 fr.

nœuvres d'infanterie, cartonné, dos toile,. 1 fr. 75


Décret du 2 décembre 1913 portant Règlement sur le
service des armées en campagne, cartonné, dos
,,, ,,,,,,,,,,, ,,,
toile, ; ,,,,,,,,,,,,,,,,,,,
,.. 2 fr.
Décret du 28 octobre 1913 portant
#
Règlement sur la con-

1913.
duité des grandes unités, cartonné, dos toile. 1 fr.
Instruction générale du 30 juillet 1909 sur la guerre de
siège, mise à jour conformément au rectificatif minis-

cart",.,.,
tériel du 9 août 0 fr. 60
Instruction du 23 janvier 1913 relative au service télé-
phonique dans les corps de troupe d'infanterie, in-16
oblong 1 fr. 50
Règlement sur les sections de mitrailleuses d'infante-
rie, approuvé par le Ministre de la Guerre le 25 no-
vembre 1912, Tome I, manœuvre et tir 0 fr. 75
Règlement sur les sections de mitrailleuses d'infante-
matériel1fr.25
rie, approuvé par le Ministre de la Guerre le 25 no-
vembre 1912, Tome II,
Instruction du 4 février 1914 sur la liaison dans les corps
de troupe, et Instruction du 16 décembre 1912 relative
aux commandements par geste et au sifflet.. 0 fr. 50
Instruction du 8 février 1903«sur le matériel de tir et
les champs de tir de l'infanterie. In-32, édit. 1915 1 fr.
Règlement d'éducation physique, approuvé par le Mi-
nistre de la Guerre le 21 janvier 1910, cart. 0 fr. 60
19150 fr.60
Règlement du 31 août 1905 sur l'instruction du tir de
l'infanterie. In-12, cart. édit.
Instruction pratique provisoire sur le service du génie
en campagne, édition mise à jour en 1914. 1 fr. 25
Règlement du 18 janvier 1911 sur les sections de mitrail-
leuses de cavalerie. In-32 et 94 pages, cart. 0 fr. 60
Instruction provisoire sur les unités de mitrailleuses d'in-
fanterie dotées de :
1° Mitrailleuses modèle Hotchkiss 1914. (Organisation,
manœuvre et tir), brochure de 24 pages", 0 fr. 30
et tir), brochure de 29 pages..,.
2° Mitrailleuses modèle Colt. (Organisation, manœuvre
0 fr. 20
3° Mitrailleuses modèle Vickers 1909. (Organisation, ma-
nœuvre et tir), brochure de 29 Dalles..,. 0 fr. 30

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