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Ans Awans Crisnée Flémalle

Grâce-Hollogne Liège Saint-Nicolas


Seraing
Graphisme (logos) : Thierry Schommers
Mise en page et réalisation : Johan Crespin
2 Editeur responsable : Jean-Marie Verdière - Maison du Tourisme du Pays de
Liège
© 2015 Maison du Tourisme du Pays de Liège
Préface
On aurait tort de penser que le Pays de Liège ne se résume qu’à
son passé industriel. Il est vrai que les noms de Flémalle, Seraing
et Saint-Nicolas évoquent d’emblée la riche histoire industrielle
de la région liégeoise. Pourtant, ce serait une grave erreur de la
limiter à cela. Le Pays de Liège est aussi un endroit « vert ».
« Vert ?». Il est vrai qu’il est assez rare que l’on accole ce mot
à notre cher pays. Pourtant, l’agglomération liégeoise compte
de nombreux endroits où la nature, domptée et façonnée par
l’homme, s’exprime dans toute sa beauté. Dans cette brochure,
il était donc logique de faire la part belle aux balades parcourant
les espaces naturels.

Cette brochure se veut également une invitation. Une invitation


à découvrir le Pays de Liège dans son entièreté, à découvrir les
huit communes qui le composent. À la fin de chaque balade vous
trouverez un cadre reprenant les informations utiles concernant
les services touristiques de chaque commune. En outre, ils pro-
posent des variantes de leur balade et d’autres balades.

Après ces quelques mots, il ne nous reste plus qu’à vous inviter
à quitter vos pénates, à embarquer cette brochure, et à sillonner
les chemins du Pays de Liège.

Bonne balade, et surtout, bonne découverte.

Michel Firket 3
La Maison du Tourisme du Pays de Liège

Maison du Tourisme du Pays de Liège

Halle aux viandes, Rue de la Goffe, 4000 LIEGE.


Du 1 juin au 30 septembre, bureaux ouverts du lundi au
dimanche de 9h à 18h.
Du 1 octobre au 31 mai, bureaux ouverts du lundi au
dimanche de 9h à 17h.
Tél. : 04 221 92 21
E-Mail : info@visitezliege.be
Site : visitezliege.be

4
Sommaire - Textes

Entre histoire et philosophie (Ans)........................................... p.6


Promenade des Marnières (Awans)....................................... p.15
Promenade autour du kiosque (Crisnée)............................... p.22
Promenez-vous dans nos bois ! (Flémalle)............................ p.27
Horion-Hozémont (Grâce-Hollogne)................................... p.36
Liège-la-Neuve (Liège)............................................................p.45
Balade entre terrils et campagne (Saint-Nicolas)................ p.54
Le bois de la Marchandise (Seraing)......................................p.61

Sommaire - Cartes

Entre histoire et philosophie (Ans).......................................... p.II


Promenade des Marnières (Awans).......................................p.III
Promenade autour du kiosque (Crisnée)...............................p.IV
Horion-Hozémont (Grâce-Hollogne).................................. p.V
Promenez-vous dans nos bois ! (Flémalle)........................... p.VI
Liège-la-Neuve (Liège)...........................................................p.VIII
Balade entre terrils et campagne (Saint-Nicolas)............... p.IX
Le bois de la Marchandise (Seraing).....................................p.X

Légende

Durée Difficulté

Distance Lieu visitable

5
Ans +/- 2h30 +/- 6km. Faible

Entre histoire et philosophie


Description
La balade démarre au fort de Loncin et passe par les chemins de remembre-
ment. Elle permet de découvrir de beaux coins bucoliques d’Alleur et de Loncin,
et elle passe également par le parc philosophique d’Alleur.

Point de départ
Rue des Héros n° 15 bis,
4431 LONCIN.
Parking disponible à cet endroit.

Fort de Loncin (départ)

Le fort de Loncin, situé sur l’actuelle chaussée de Bruxelles, a été construit en


1888 par le général Henri Alexis de Brialmont, et faisait partie de la ceinture de
12 forts destinés à défendre Liège en cas d’invasion allemande. Son rôle était
surtout de protéger la chaussée Liège - Saint-Trond et la ligne de chemin de fer
Liège-Bruxelles. Le fort de Loncin est un but parfait pour des visites, certes re-
cueillies, mais également passionnantes car bien qu’il fût partiellement détruit le
15 août 1914, il revit désormais grâce à des bénévoles qui ont mis en place un
musée retraçant sa merveilleuse épopée. La visite poignante de ce site martyr
de la Grande Guerre a été scénarisée et équipée d’un parcours d’interprétation
audio-guidé, jalonné d’interventions artistiques évoquant la vie quotidienne de
la garnison et le destin tragique de ce lieu. Le visiteur, plongé dans les ruines
du Fort, revit le dénouement dramatique qui a coûté la vie à plus de 300 jeunes
6 soldats belges, via un parcours sonore et lumineux ainsi que des vidéos re-
constituant les événements de la bataille de Liège.
Ans

Le fort de Loncin 7
Ans
À côté de l’entrée du fort, prenez à droite le petit sentier. À la
fin de celui-ci, prenez à gauche. Au tournant avec la rue des
Coquelicots, empruntez le chemin en béton.

Tour d’ascenseur

À votre gauche, vous ne manquerez pas de remarquer une tour. Celle-ci fut
destinée aux essais d’ascenseurs de la société Kone, aujourd’hui délocalisée.
À présent, la bien nommée « K2 Tower » permet aux amateurs de sensations
fortes de sauter à l’élastique.

Au bout du chemin, prenez à droite sur la Drève de Waroux.

Drève de Waroux

En 1962, le bourgmestre reçoit une demande de Mme Everard de Harzir solli-


citant l’appellation drève de « Waroux », une drève étant une avenue, une allée
droite, plantée d’arbres alignés.
Au bout de la drève, tournez à gauche et prenez la rue de
Waroux.

Rue de Waroux

Très longue rue (3km) couvrant toute l’ancienne seigneurie de Waroux, allant
de la route militaire à Alleur aux limites de Xhendremael. Elle passe devant la
ferme de Waroux et l’allée qui mène au château de Waroux.
Empruntez l’allée et n’hésitez pas à faire le tour du château.

8
Ans
Château de Waroux

La Seigneurie de WAROUX, citée dès le XIIIe siècle, appartenait au Comté de


Looz (Principauté de Liège). Elle fut le siège d’un des deux clans qui, à la suite
d’un mariage, fomentèrent et entretinrent la fameuse querelle des Awans et
des Waroux. Celle-ci, dans la première moitié du XIVe siècle, ensanglanta la
Hesbaye et décima sa chevalerie. Forteresse féodale, le château fut transformé
graduellement en demeure de plaisance par ses propriétaires successifs, no-
tamment les familles de Mérode et Clercx. De forme annulaire, il siège au point
culminant (182m) de la Hesbaye dont il ouvre la porte. Ses bâtiments disposés
autour d’une cour centrale s’appuient aux flancs d’une tour de plan carré. La
base de cette vieille tour, surmontée d’une flèche pyramidale, était une salle
d’armes, seul vestige du Moyen-âge. Les autres parties du corps du logis sont
des reconstructions datant des XVIIe et XVIIIe siècles. Acquis en 2005 par
la Commune d’Ans, il est aujourd’hui le théâtre d’expositions de prestige. Il
accueille également les cérémonies de mariage.

En sortant du château dirigez-vous vers la ferme en face.

Ferme de Waroux

Dans le passé, la ferme assura la survie du château. La première trace remonte


au XVIIIe siècle : les bâtiments ruraux sont mentionnés, en plus du château, sur
une carte de la dîme du chapitre de Saint-Lambert. À l’origine, l’élevage ovin
occupait la plus grande part des activités, ce qui explique l’étroitesse du porche
d’entrée mais aussi des étables. Le bétail bovin remplaça les moutons au début
du siècle passé, en même temps que la betterave sucrière prit toute son impor-
tance. Une partie des bâtiments fut incendiée par les Allemands en retraite, en
septembre 44. Classée en 1977, la ferme est restaurée 9 ans plus tard.

Repartez rue de Waroux. Au carrefour, prenez à droite. Au


carrefour suivant, idem.
9
Ans

10
Le château de Waroux
Ans
Guerre des Awans et des Waroux

On ne peut pas parler de Waroux sans évoquer l’important conflit qui opposa,
de 1298- 1335, deux puissants lignages : les Awans et les Waroux.
Les Awans et les Waroux étaient deux très puissantes familles de Hesbaye. Les
terres des deux seigneurs étaient voisines. Le déclenchement de cette guerre
fut le mariage secret de Hanneceau de Waroux avec la jeune orpheline Adèle
Poret du village d’Awans. Cette jeune fille était de condition servile mais riche
en meubles et héritages. Humbert Corbeau, Seigneur d’Awans, la destinait à un
de ses amis, aussi la réclama-t-il en vertu de ses droits féodaux à Guillaume le
Jeune, chef du Lignage de Waroux. Celui-ci répondit qu’elle était franche (libre)
donc qu’elle pouvait épouser qui il lui plaisait.
Devant le refus du Seigneur de Waroux, les Awans tentèrent d’enlever la serve.
Lorsque Hanneceau et sa femme furent informés des intentions des Awans, ils
se réfugièrent derrière les murailles du château de Waroux. Fous de rage, les
Awans incendièrent les moulins et les brasseries de Waroux et ravagèrent leurs
terres. Cette guerre se poursuivit jusqu’en 1335, décimant une bonne partie de
la noblesse hesbignonne.

Continuez sur le chemin.

Château d’eau de Waroux

Le château d’eau de Waroux a été construit en 1990. Il est le dernier ouvrage


de ce type construit par la C.I.L.E. à ce jour. Il se caractérise par un léger encor-
bellement par rapport au pied. Ses formes, modernes, sont très épurées. Sa
cuve, en béton, avec structure visible, repose sur un pied simple en maçonnerie
de remplissage. Sa hauteur est de 32 mètres. Le château d’eau de Waroux
peut contenir jusqu’à 500 m³ dans sa cuve, soit un jour de réserve par rapport à
la consommation journalière moyenne du réseau.

Repartez sur le chemin bétonné. Au carrefour, prenez à


droite. À la fin du chemin bétonné, prenez à droite la Route 11
Militaire.
Ans
Plaine des sports d’Alleur

Elle prit naissance modestement en 1981, avec la collaboration de l’A.D.E.P.S.


L’ASBL Sports et Loisirs prit en main la gestion des activités sportives, gérées
actuellement par la Régie Ansports. Elle comprend une piste cycliste provin-
ciale, huit courts de tennis, quatre intérieurs et quatre extérieurs, ainsi que des
terrains de pétanque et de football.

Reprenez la Route Militaire. Au carrefour, continuez tout


droit. Entre l’espace vital et le parking, prenez à gauche.
Vous entrez dans le parc communal d’Alleur.

Parc communal d’Alleur

Ce parc, entièrement rénové il y a quelques années est accessible à tout le


monde, à tout moment. Dans l’étang du parc, on peut voir des canards, des
oies et grenouilles en été. Ce parc est un bel espace vert pour enfants et
adultes.

À la sortie du parc, empruntez la rue face à vous. Après


quelques mètres, vous apercevrez sur votre gauche la stèle
du souvenir.

Stèle du souvenir

Erigée en hommage aux membres de la Résistance et notamment à ceux qui


périrent au combat d’Alleur, le 4 septembre 1944. Il opposa des résistants de
l’Armée Secrète aux Allemands battant en retraite, et qui tentaient de s’emparer
des camions de la confiturerie Lamby. Ce combat fit plusieurs morts.

Au carrefour, prenez à gauche la rue Georges Truffaut.

12
Ans
Georges Truffaut

La rue Georges Truffaut, appelée anciennement « rue Emile Vandervelde »,


fut rebaptisée lors de la fusion des communes afin d’éviter un double emploi
avec la rue Emile Vandervelde à Loncin. Georges Joseph Truffaut fut conseiller
communal et échevin des travaux à Liège.

Au bout de la rue, vous apercevez l’église Saint-Remy. Sur


votre gauche, se trouve l’entrée du parc philosophique d’Al-
leur.

Parc philosophique d’Alleur

Cet espace fut destiné au départ à un vaste ensemble de constructions, le bon


sens a voulu qu’à la place nous y trouvions un merveilleux parc.
Les dénominations des clairières et des chemins du parc lui donnent une at-
mosphère philosophique. D’autre part, des activités (ateliers, animations, confé-
rences-débats, etc.) sont organisées et adaptées à tous les publics du jardin.

Sortez du parc et prendre face à vous, la rue de la Vallée.

Église Saint-Remy et Foyer culturel d’Ans

L’église Saint-Remy a été construite en 1876 et fut partiellement détruite lors de


la seconde guerre mondiale. Elle fut restaurée peu de temps après.
À sa droite, le Centre Culturel d’Ans accueille, depuis 1987, les associations de
la commune. Diverses manifestations telles que des concerts, des pièces de
théâtre ou autres soirées-repas y sont organisées.

Continuez tout droit. Au croisement avec la route militaire,


tournez à gauche.

13
Ans
Route militaire (Arrivée)

Cette route unit les deux forts de Lantin et de Loncin. Ceux-ci faisaient partie de
la ceinture des 12 forts qui devaient défendre la ville de Liège en cas d’attaque.
Pour une communication aisée entre les ouvrages, il était utile de créer une
route entre eux.

En continuant toujours tout droit, vous revenez au point de


départ. Ce qui clôture la balade.

Envie d’autres balades ?


Échevinat du Tourisme,
Esplanade de l’Hôtel communal, n°1, 4430 ANS.
Bureaux ouverts du lundi au jeudi de 9h à 12h et de 14h à 17h
et le vendredi de 9h à 12h.

Tél. : 04 247 72 74
E-Mail : franck.bernard@ans-commune.be
Site : www.ans-commune.be

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© Copyright photos : Commune d’Ans


Awans
Awans +/- 3h. +/- 10km. Moyenne

Promenade des Marnières


Description
Cette balade vous propose de découvrir le site naturel des Marnières, un écrin
de nature préservé au cœur des champs de la Hesbaye. Une balade incontour-
nable pour les amoureux de la faune et de la flore. Sur le parcours proposé,
vous découvrirez aussi plusieurs constructions, témoins de l’histoire de la
région.
Point de départ
Rue Rond du Roi Albert n°30 (église),
4340 VILLERS-L’ÉVÊQUE.
Parking disponible à cet endroit.

Église (Départ)

Le lieu-dit « les Marnières » tire son nom de la marne, un des constituants du


sol. Cette matière fut longtemps utilisée pour lutter contre l’acidité des terres. Vu
la complexité technique et le coût élevé qu’implique son extraction, cette pra-
tique tomba dans l’oubli lorsque l’usage des engrais chimiques devint régulier.
Nos ancêtres extrayaient aussi, à cet endroit, des rognons de silex. Ils taillaient
les pierres et confectionnaient ainsi des outils utiles à la vie quotidienne. La dé-
couverte sur les contreforts des talus du site, d’une hache taillée paléolithique,
atteste d’une occupation des lieux durant la Préhistoire. En des périodes plus
récentes, le silex fut aussi employé comme matériau de construction, notam-
ment pour l’édification d’habitations.
Certaines maisons anciennes possèdent encore aujourd’hui un soubassement 15
ou une partie de leur maçonnerie en silex. La partie médiévale de l’église Notre-
Dame de Villers-l’Évêque a d’ailleurs été érigée dans ce matériau. Aujourd’hui
classée, cette partie remonte aux XIVe et XVe siècles.
Awans
Contournez l’église et empruntez la rue de l’Yser.

Histoire

L’histoire des Marnières n’est pas récente. Une antique rivière, aujourd’hui
disparue, a façonné un vallon que l’on distingue en contrebas du chemin de
l’Etang. Le ruisseau qui longe ce vallon n’est pas d’origine naturelle. Le cours
d’eau, portant le nom de Grand Roua, s’appelle, de l’autre côté de la barrière
linguistique, l’Ezelsbeek, littéralement « le ruisseau de l’Âne ».
Il prend sa source au bassin d’orage situé à Awans, près du pont du chemin
de fer, à la limite du village de Bierset. Le Grand Roua est formé par les eaux
usées et de ruissellement. Il s’écoule à travers toute la Commune et se jette
dans le Geer.

Au carrefour, continuez tout droit et empruntez la rue Joseph


Leduc face à vous.

Années 1950

Au cours de leur histoire, les Marnières ont été à maintes reprises menacées.
D’ailleurs, sans les efforts, voire l’obstination, de certaines personnes, elles
ne seraient plus aujourd’hui plus qu’un nom de lieu-dit sur une carte, un loin-
tain souvenir. On peut citer des chasseurs qui, dans les années 1950, se sont
opposés à un fameux projet qui prévoyait de combler la dépression des Mar-
nières pour récupérer des hectares de terres arables. Fort heureusement, ces
hommes sont parvenus à éviter un véritable carnage pour le site. Les bosquets,
refuges pour le petit gibier auraient tout simplement disparu, avec les consé-
quences écologiques qu’on peut imaginer.

Au carrefour prenez à droite « Voie du Mont de Tongres ».

16
Awans
Préservation et plantes calciphiles

Le site fut reconnu, en 2005, par la Région wallonne, comme Site de Grand
Intérêt Biologique. Cette reconnaissance des Marnières est très importante car
elle permet la protection du site. Elle constitue évidemment un argument de
poids pour contester tout projet qui dénature le lieu.
Il existe une relation entre la nature du sol et la flore qui s’y développe. Dans le
cas qui nous occupe, la présence de la marne sur le site permet la croissance
des plantes calciphiles (littéralement : « qui aiment le calcaire »). Parmi celles-
ci, citons l’emblématique orchidée, Epipactis helleborine (Epipactis à larges
feuilles). Bien que présente en de nombreux endroits de la Belgique, l’orchidée
figure sur la liste des espèces qu’il convient de protéger.

Au carrefour suivant, empruntez le chemin de remembre-


ment « Aux Marnières ». Au carrefour suivant, continuez
tout droit.

Oiseaux

À partir de cet endroit, le Grand Roua prend le nom d’Ezelsbeek (ruisseau


de l’Âne). La campagne dépourvue d’arbres ou de haies, n’accueille que peu
d’espèces d’oiseaux nicheurs. Nous pouvons tout de même apercevoir, à
l’occasion, le vanneau huppé, la caille des blés, le faisan de Colchide, la perdrix
grise, l’alouette des champs, la bergeronnette printanière et le bruant proyer.
La faune présente différe quelque peu, en période de migration. En effet, à
cette époque, les larges plaines boisées attirent les volatiles en quête de repos
et de nourriture. De nombreuses espèces peuvent alors être observées en plein
vol, dans le ciel, telles la mouette rieuse, l’étourneau sansonnet ou le vanneau
huppé.
Certains oiseaux profitent des zones humides qui peuvent se former tempo-
rairement dans les champs. Toutes les espèces citées précédemment sont
communément rencontrées dans nos régions. Cependant, celles-ci sont fré-
quemment accompagnées (lors de ces migrations) d’oiseaux plus rares tels les 17
pluviers dorés ou d’autres limicoles. La cigogne blanche, elle aussi, a déjà fait
escale dans les Marnières.
Awans
Par ailleurs, la présence de rapaces est souvent remarquée, quelle que soit
l’époque de l’année. À côté des traditionnels faucons crécerelles et des buses
variables, la région abrite régulièrement les trois sortes de busards (Saint-Mar-
tin, cendré et des roseaux).
Durant la période estivale, avec de la chance, croiser un milan royal, un faucon
hobereau, pèlerin ou émerillon, une bondrée apivore ou encore un balbuzard
est tout à fait possible. Quel bonheur d’observer ainsi les animaux dans leur
milieu naturel ! Les haies touffues sont, dans ce cadre, de véritables points
d’ancrage pour les différentes espèces en période de migration, dont les berge-
ronnettes, alouettes, pipits, linottes, pigeons ou pinsons en bande.

18

Le Grand Roua
Awans
Au carrefour, tournez à droite.

Vestiges romains

Le chemin encaissé que vous empruntez peut être considéré comme un vestige
d’un diverticule (route) romain.
Ces routes partaient des chaussées (dans ce cas-ci, de la chaussée Verte,
située non loin d’ici) et formaient un ensemble de voies secondaires dont les
hauts talus présentent un caractère intéressant tant du point vue esthétique
qu’environnemental. Ce chemin reliait Herstappe à Herstal.

Au croisement, continuez tout droit.

« Timpe-et-Tard »

Une fois revenu sur les terres de la commune d’Awans, le chemin sur lequel
vous vous trouvez prend le nom de « Timpe-et-Tard ». Ce toponyme rappelle
l’ancienne auberge réputée au XIXe siècle. Du bois du même nom, il n’en reste
aujourd’hui plus rien. Il marquait la limite entre le pays mosan et le pays thiois.

Au carrefour, continuez votre chemin dans la « rue de Lo-


waige ».

Faune

La faune de Hesbaye se caractérise essentiellement


par des espèces de taille assez réduite (lapins,
lièvres, perdrix,…). Toutefois, il est un hôte qui
échappe à la règle : le blaireau, un animal crépus-
culaire très discret. Il vous faudra de la chance, de
la patience et de la témérité, pour espérer pouvoir
l’observer.
19
Awans
Le blaireau est omnivore mais son alimentation est surtout composée de vers
de terre. Il recherche un habitat où il pourra trouver de quoi nourrir toute sa
famille. En effet, il vit en villages familiaux qui ne sont autres que des terriers
reliés entre eux. En hiver, les chances de le croiser deviennent encore plus
faibles puisque le blaireau hiberne. Il n’entre pas en hibernation comme les loirs
ou les chauves-souris ; il vit plutôt au ralenti, et sort une fois tous les 3-4 jours
pour se nourrir.

Prendre à droite le « chemin du Vieux-Tram ».

Le « chemin du Vieux-Tram »

La Hesbaye sèche, située au sud du Geer, doit son nom à la rareté des cours
d’eau la sillonnant. Avant l’installation du réseau d’eau alimentaire, chaque
village possédait un flot, généralement situé au centre de ce village (étang dans
lequel les villageois venaient puiser l’eau nécessaire aux animaux, à l’arrosage
des cultures, mais aussi aux travaux domestiques).
La rareté des bosquets en Hesbaye s’explique par le fait que les parcelles
boisées ont été défrichées de manière à récupérer des terres arables.
Avec le remembrement (lois de 1970, de 1976 et de 1978), les parcelles ont été
agrandies et ont été rendues plus homogènes. Les haies disparues, la biodiver-
sité se développe désormais dans des îlots de verdure et sur des lambeaux de
haies. Le site des Marnières présente ces caractéristiques.

Tournez à gauche dans le chemin « Aux Tapênes », ensuite


prendre à droite dans la rue « du Plantin ». Au carrefour,
tournez à droite dans le « chemin de l’Etang ».

20
Awans
Fossiles (Arrivée)

L’histoire des Marnières ne serait pas complète si


l’on ne parlait pas de la présence des fossiles. Il y a
65 millions d’années, du temps des dinosaures, une
grande partie du territoire actuel de la Belgique (et
notamment les Marnières) était recouverte d’eau. En
attestent les découvertes faites dans les terres du
Maastrichtien regorgeant de petits animaux fossiles
marins.
Oursins, étoiles de mer, bivalves sont souvent trouvés à même le sol par des
amateurs. Les ancêtres de nos calamars actuels, les bélemnites, sont légions à
fleur de terre.
En continuant tout droit, vous retombez au carrefour au dé-
but du chemin de remembrement « Aux Marnières ». À par-
tir de là, tournez à gauche et empruntez le chemin en sens
inverse pour retourner à votre point de départ.

Envie d’autres balades ?


Échevinat du Tourisme,
Place Communale, n°6, 4340 AWANS.
Bureaux ouverts du lundi au vendredi de 8h30 à 12h30
et de 13h à 17h15.
Tél. : 04 364 06 33 et 04 364 06 52
E-Mail : env@awans.be
Site : www.awans.be

21

© Copyright illustrations : Commune d’Awans et Nicolas Gérard


Crisnée +/- 1h30 +/- 5km. Faible

Promenade autour du kiosque


Description
Crisnée, commune fleurie (1er prix décerné par Hesbaye-Meuse-Condroz-Tou-
risme) avec ses parterres aux 10.000 roses, ses haies de charmes, ses cinq
églises dont l’église classée de Thys ainsi que ses belles fermes en carré, em-
blèmes de la Hesbaye. Le kiosque est le point de départ de cinq promenades
balisées allant de 5 à 15km. Nous vous proposons, ici, de réaliser la n°1.

Point de départ
Chaussée Verte, à l’angle de la rue Peupliers (kiosque),
4367 CRISNEE.
Parking disponible à cet endroit.

Le kiosque (départ)

Traversez la Chaussée verte pour rejoindre la rue de Sansais-la-Garette,


bordée sur la droite de saules têtards. Cette rue est le temoin d’un jumelage
qui nous a uni à cette belle commune française. Prenez ensuite la rue Vincent
Bonnechère. Au n°38 se trouvent l’ancienne maison communale et les an-
ciennes écoles aujourd’hui transformées en maison d’habitation. À votre droite,
vous pouvez découvrir le bâtiment de la protection civile, présente à Crisnée
depuis plus de 40 ans.

Traversez la Grand’Route (N 3). Vous arrivez au village


d’Odeur par la rue Joseph Hamels.
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Crisnée
Le kiosque

Église Saint-Séverin

L’église Saint-Séverin, bâtie en style néo-gothique à partir de 1865 et consacrée


le 19 juillet 1869 par Monseigneur Théodore de Montpellier, est dédiée à saint
Séverin, Ve évêque de Tongres. L’édifice actuel remplaça l’ancienne église de
1636-1865 qui était encastrée dans les bâtiments de la ferme Sacré, dont on
voit encore comme vestige la tour dans le cimetière, laquelle fut transformée en
caveau funéraire pour la famille Sacré. À travers le grillage de la porte cadenas-
sée et monogrammée Sacré de Mont Gauthier, on peut lire 13 noms parmi les
20 emplacements prévus…
Une statue de Notre-Dame de Lourdes se trouve à droite de la porte d’entrée
de l’église dans une espèce de grotte végétale. La grotte Notre-Dame de
Lourdes érigée sur le parvis à droite de l’entrée de l’église date du 16 mai 1909
du temps de Monseigneur Rutte.
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Vous arrivez à la place des Senteurs.
Crisnée
Place des Senteurs

C’est un endroit où il est agréable de se reposer sur les bancs entourés de


fleurs. Vous pourrez y découvrir l’entrée du château, le cimetière et le sixième
clocher de nos cinq villages, clocher de l’ancienne chapelle du château, ainsi
que des fermes en carré, typiques de la région.

Vous arrivez au bout de la rue Joseph Hamels.

Christ

À côté du n°50 un Christ en bois réalisé en trois pièces : les deux bras en deux
pièces et la tête, le tronc et les deux jambes en une seule pièce, avec l’inscrip-
tion : « Jésus Nazarenus rex JV Deorum - 1960 ».

Traversez la Chaussée verte (N 614) au lieu-dit « au poteau ».

« Ferme des écoliers »

À droite au croisement de la rue Abbé Coopmans au n° 50 « La Ferme des


écoliers » (Li Cinse des scolis). À l’intérieur de la cour, la partie gauche de la
ferme était jadis un couvent.
Flanquée de deux potales, la porte cochère datée de 1707 donne accès à un
porche au-dessus duquel se trouve un grenier séchoir. C’est également la plus
vieille ferme de Crisnée et à l’arrière de celle-ci le lieu-dit « so l’gronde pièce ».
Visible le long de la route, des panneaux indiquent la jonction avec « Le Réseau
des pistes cyclabes », en néerlandais « Het Fietsroutenetwerk ». Réseau de
pistes cyclabes qui sillonnent la province du Limbourg.

Prenez à gauche, rue Abbé Coopmans.

24
Crisnée
Église Saint-Maurice

Une statue de saint Maurice nous accueille sur le parvis de l’église paroissiale,
l’édifice est dédié à saint Maurice, qui fut martyrisé avec ses soldats à Agaune
(Suisse) au IVe siècle pour avoir refusé de participer à une célébration païenne.
Il est à noter que l’église Saint-Maurice de Crisnée serait une réplique de
l’église de Goffontaine sur la Vesdre.Dans le cimetière se trouve la tombe du
soldat Rolf Schroëder, mort accidentellement en nettoyant son revolver. Tandis
que Josée Pasquet tenta de le soigner, le curé Rigo et le bourgmestre Jac-
quemotte assistèrent impuissants et atterrés à l’agonie de celui-ci. Depuis lors,
l’administration communale entretient cette sépulture.

Face à l’église descendez les escaliers.

Crucifix

À la jonction de la rue Sylvain Panis et de la rue de Fize au coin à gauche se


dresse le crucifix de la procession de la Fête-Dieu. Le crucifix, date du début du
XVIIIe siècle. Il était primitivement fixé au tronc d’un tilleul en face de l’ancienne
église. Il fut scellé sur son socle rénové en 1958 à l’initiative du bourgmestre
Sylvain Panis. Jusqu’en 1980, un reposoir était élevé là à l’occasion de la pro-
cession annuelle de la Fête-Dieu. En face, vous voyez la maison communale.

Empruntez la rue Sylvain Panis.

Crisnée Sport

Au lieu-dit « So Horumont » dans la prairie en contrebas, l’équipe de « Crisnée


sports » disputait ses matches de football qui d’après les chroniqueurs de
l’époque n’étaient pas toujours de tout repos… Un mort contre la « Squadra
Italiana Calcio » … Contre Dalhem, le car visiteur caillassé… Sans compter les
membres fracturés lors d’autres rencontres…

Continuez tout droit. Vous arrivez sur la Grand’Route (N 3) 25


en face de la centrale à béton.
Crisnée
Grand’Route

Grand’Route : appelée « pavêye », ancienne route pavée rectiligne reliant


Liège à Bruxelles créée à hauteur de Kemexhe en 1717. Napoléon la fit border
d’ormes. Plus tard, le tram à vapeur la longera avec une halte aux stations
d’Odeur, Crisnée et Thys. Ce tram transportait les navetteurs, des pierrailles, du
charbon et ensuite des betteraves sucrières.

Traversez la Grand’Route et empruntez la rue des Peupliers.

Peupliers (Arrivée)

La rue des Peupliers est, en réalité, un chemin de terre bordé d’un côté de
saules têtards et de l’autre de peupliers. En 1581, Marie Bertrand déclare et
confesse avoir depuis ses vingt ans « dansé XIII fois en cortil de la chalcie
stessante entre Odeur et Chrissengnée ». Elle sera exécutée aux confins de
Crisnée et de Kemexhe au lieu dit aujourd’hui « Batch’dès Macrales ». On y
trouve également un tilleul planté par le groupement Hesbaye-Meuse-Condroz-
Tourisme.

Envie d’autres balades ?


Administration communale de Crisnée,
Rue de Favray, n°1, 4367 CRISNEE.
Bureaux ouverts du lundi au vendredi de 09h à 12h
et 13h à 17h.
Tél. : 019 33 83 90
E-Mail : info@crisnee.be
Site : www.crisnee.be

26

© Copyright photos : Commune de Crisnée


Flémalle
Flémalle +/- 2h30 +/- 6km. Moyenne

Promenez-vous dans nos bois !


Description
Cette promenade, située en rive droite de la Meuse, débute aux Cristalleries
du Val Saint-Lambert pour se terminer au Préhistomuseum, un des plus grands
musées de Préhistoire d’Europe. Elle traverse des forêts classées qui regorgent
de petits mammifères, de rapaces et d’oiseaux chanteurs. Grands feuillus et
conifères se succèdent. Une liaison permet de rejoindre le Centre wallon d’Art
contemporain « La Châtaigneraie » accueillant toute l’année des expositions.
Il s’agit d’une promenade alliant nature et culture, entièrement balisée, qui
s’intègre à un réseau de 9 randonnées baptisées « les vertes voies ». La carte
détaillée des promenades est disponible gratuitement à l’Office du Tourisme de
Flémalle.

Point de départ
Rue du Val-Saint-Lambert n°245,
4100 SERAING.
Parking disponible au Val Saint-Lambert.

Val Saint-Lambert (départ)

Le site des cristalleries du Val Saint-Lambert constitue un rare et bel exemple


de patrimoine industriel implanté sur le site d’une ancienne abbaye cistercienne
du XIIe siècle abandonnée à l’époque de la Révolution française de 1789. Le
château est complètement restauré, l’abbaye, quant à elle, a préservé une
empreinte plus marquée de ses anciens occupants. On retrouve, à travers
ses vieilles colonnes de pierre et ses plafonds en ogive, l’atmosphère d’antan 27
propice à la sérénité.
Flémalle
De l’ancienne abbaye, il subsiste plusieurs bâtiments dont celui de la Salle
Capitulaire (XIIe s.), la maison des Étrangers (1629) de style « renaissance
mosane », et l’entrée de l’abbaye (1756) qui accueille aujourd’hui le syndicat
d’initiative de la ville de Seraing. La cristallerie fondée en 1826 est l’une des
plus grandes manufactures de cristal au monde. Le Château (1751), ancien Pa-
lais abbatial, abrite aujourd’hui le Cercle de Wallonie ainsi que l’Espace Muséal
et la Galerie d’Art qui conservent une collection d’objets de cristal. Le bâtiment
comporte une architecture qui s’inspire de l’antiquité gréco-romaine (elle se
caractérise par la recherche de la simplicité et de la symétrie).

Passez par la porte cochère du syndicat d’initiative, prenez


à gauche et suivez les indications Huy. La rue de Villencourt
se trouve un peu plus loin à gauche. Dirigez-vous vers le
panneau d’entrée de la promenade balisée « La transflémal-
loise ». Suivez les plaques au rectangle bleu et portant le
chiffre « 10 ».

Les anciennes seigneuries : Ivoz, Ramet et Ramioul

Au XIIe siècle, Ivoz et Ramet ont fait partie du Comté de Clermont qui s’éten-
dait le long de la Meuse depuis le Val Saint-Lambert jusque Huy. La seigneurie
d’Ivoz a appartenu ensuite à la Cathédrale Saint-Lambert de Liège qui, le 26
juillet 1261, la vend à l’abbaye du Val Saint-Lambert qui la conservera jusqu’en
1789. La seigneurie de Ramet appartenait, quant à elle, au chapitre de la col-
légiale Saint-Paul. Ivoz fut donc une seigneurie dépendant de l’abbaye voisine
qui y détenait la haute, moyenne et basse justice. Les manants d’Ivoz devaient
s’y rendre en cas d’attaques de malfaiteurs. En outre, ils avaient des devoirs
civiques à remplir envers la Cité de Liège. En cas de guerre, dès que le fameux
étendard de saint Lambert franchissait les murs, les habitants d’Ivoz étaient
tenus de se trouver en armes au pied de la Sauvenière à Liège.
La Révolution de 1789 réunit Ivoz et Ramet sous l’appellation « Ramet-Ivoz ».
Quant à Ramioul, son histoire avant l’an 1000 se confond avec le Comté de
Clermont. Ensuite, celui-ci fut morcelé et passa à la maison de Bouillon, puis
28 au chapitre Saint-Servais et au Val Saint-Lambert. De 1479 à la fin du XVIIe
siècle, la famille de Bincken conservera la seigneurie puis la céda à la famille
de Hemricourt jusqu’à la fin du XIXe siècle.
Flémalle
Le Val Saint-Lambert (Seraing)
Les balises vous invitent à emprunter la chaussée d’Ivoz
avant de grimper sur la colline du Bar.

La colline du Bar

Le mot «bar» pourrait provenir du gaulois «barros», avec le sens de pointe,


sommet, éminence. Il pourrait aussi être issu de «barreau», chemin du barreau
de justice. Ce chemin étant, selon certains, emprunté par les justiciers venant
de la Neuville.
A la fin du XVIIIe siècle, Maître Grégoire Falla, 52e abbé du Val Saint-Lambert,
conçut le projet de convertir cette arête hirsute en jardin d’agrément. La portion
de colline que vous empruntez formait donc l’ancien jardin de l’abbaye et, en
cet écrin de verdure, les moines avaient érigé «un casse-bouteille», joli pavillon
où l’on passait des heures agréables durant les chaudes journées d’été. Les 29
moines détenaient des vignes, fabriquaient du vin et, à l’occasion, «cassaient»
une bonne bouteille... En 1944, une bombe volante a détruit le pavillon.
Flémalle
Au sommet de la colline, vous arrivez sur le site de l’ancien
charbonnage du Bar.

Ancien charbonnage du Bar

La Révolution grondant, les moines n’ont plus guère profité de l’endroit après
1789. Le parc fut adjugé au citoyen F. Deneef en 1798 qui exploita le sous-sol.
Ainsi naquit le charbonnage du Bar. Il reste quelques vestiges dont des mai-
sons de mineurs et le bâtiment qui contenait la machine d’exhaure, aujourd’hui
transformé en immeuble à appartements. On peut encore voir, au pied du
pignon de ce bâtiment, la dalle recouvrant le puits d’extraction. Le charbonnage
a cessé ses activités à la fin du XIXe siècle.

La route Napoléon

La route Napoléon, anciennement « Vieux Thier », débute à Ivoz au lieu-dit


« Sur le jeu » et grimpe vers le château de la Croix Saint-Hubert. Si vous
souhaitez découvrir le château, montez la route Napoléon jusqu’au sommet.
Le château se trouve à environ 800 mètres. La route Napoléon, inaugurée en
1665, avait été construite pour remédier à un problème causé par les Pays-Bas
espagnols. Ces derniers, en guerre avec la France, commandaient en effet
la Meuse entre Bouvignes et Namur et multipliaient les obstacles et les taxes
afin d’entraver le commerce entre la Principauté de Liège et la France. Cette
nouvelle route, construite en dehors des propriétés espagnoles, passait par des
terres appartenant à l’Abbaye de Saint-Hubert. C’est sans aucun doute pour
rappeler l’histoire de cette route que le nom de « Saint-Hubert » fut donné au
château deux siècles plus tard. Saint Hubert fut évêque de Liège, successeur
de saint Lambert et est invoqué comme guérisseur et protecteur de la rage.
On le prie si on veut empêcher le massacre d’animaux ou lorsqu’on s’inquiète
pour son animal favori. La route Napoléon était donc une route importante pour
le commerce mais a vu également passer de nombreuses troupes et expédi-
tions armées, notamment lors de la guerre entre l’Angleterre et les Provinces-
30 Unies. Vers 1846-47, on décida de construire une nouvelle route, plus large : la
nouvelle route deviendra la route de France en 1946.
Flémalle
Après la maison portant le numéro 126, tournez à droite.
Descendez le chemin et profitez du panorama. Devant vous,
de l’autre côté de la Meuse : la réserve naturelle « Aux
Roches », le château de Chokier et le pont-barrage d’Ivoz-
Ramet créé en 1937 et la nouvelle écluse inaugurée en sep-
tembre 2015. Cette nouvelle écluse de 225 m de long sur
25 m de large permet le passage de bateaux jusqu’à 9000
tonnes ce qui favorise le transport de marchandises sur le
réseau fluvial wallon entre Namur (en amont) et les Pays-Bas
(en aval).

Le village de Chokier et son château

Surveillé jalousement par son imposant château, le village de Chokier fut jadis
un village florissant. Dès le XIe siècle, il a en effet connu la culture de la vigne,
donnant naissance à une brasserie, un cuvelier, un maréchal-ferrant et de nom-
breuses auberges. Ajoutons qu’à des époques diverses, fours à chaux, piperie,
amidonnerie, tannerie,… ont contribué à l’essor économique de ce coin de
vallée. Il reste encore de nombreuses demeures remarquables, témoins de son
importance aux siècles passés. Un amoureux de la vigne exploite aujourd’hui
encore un vignoble sur les coteaux de Dame Palate. Un vin succulent à l’appel-
lation d’origine contrôlée « Côtes de Sambre et Meuse » y est produit.
La façade du château que l’on découvre en longeant le fleuve date du XVIIIe
siècle. La partie la plus ancienne du château est la base de la tour située au
Nord-Ouest. La position du château de Chokier était particulièrement impor-
tante car il contrôlait un gué que tous les voyageurs devaient forcément em-
prunter.
Le château de Chokier a été assiégé à plusieurs reprises, sans succès. Sauf
à la fin du XIVe siècle, où la forteresse est tombée dans les mains des Hutois,
lors de leurs démêlés avec le prince-évêque Englebert de la Marck (1345-1364)
et archevêque de Cologne (1364-1368).Le château actuel remplace ce
château-fort dont les constructions faisaient corps avec le rocher à pic. Il a
longtemps appartenu à la famille Frésart de Clercx de Waroux.
31
Flémalle

Le château de Chokier

La réserve naturelle « Aux Roches »

Située à cheval sur les anciennes entités de Chokier et de Flémalle-Haute, la


réserve est nommée « Aux Roches » par égard non seulement à la topony-
mie locale mais aussi à ce qu’elle contient. Son principal intérêt réside dans
la présence de deux anciennes carrières de calcaire. La flore y est singulière
et spécialisée. Si la botanique est remarquable, sachez qu’en outre le visiteur
est susceptible de rencontrer près de 70 espèces d’oiseaux dont le rarissime
faucon pèlerin. Ajoutons que la réserve fait partie du réseau Natura 2000. Le
site est ouvert en permanence aux promeneurs.
En bas du chemin, traversez la route de France et suivez les
balises.

La route de France

Celle-ci était appelée avant 1946 « nouvelle route ». On lui donna ensuite le
32 nom « route de France » en l’honneur de la sympathie du peuple belge pour la
France. Elle constituait en outre une « nouvelle route » menant vers la France.
Flémalle
Descendez la rue des Muets. Arrivé en bas, tournez à gauche
rue du Moulin et montez légèrement sur le talus et ensuite
sur le sentier. Au petit croisement suivant, prenez à droite et
poursuivez votre chemin.
Au croisement, prenez à droite la rue de la Rochette. Au nu-
méro 99 se trouvait un moulin qui n’a jamais fonctionné par
manque de débit du ruisseau en contrebas. Les riverains
l’ont baptisé le « Moulin de la folie ».
Au croisement suivant, prenez à gauche la rue des Maqui-
sards. Au numéro 42, la rue se termine en cul-de-sac et
mène aux bois de la Rochette.

Rue des Maquisards

Le nom de la rue fait référence à un groupe de résistants appelés les « Insou-


mis ». Ils se cachaient dans les bois d’Ivoz durant la seconde guerre mondiale.
Il s’agit du même groupe ayant trouvé refuge dans la dépendance du château
de la Croix Saint-Hubert.
Le nom fait également référence à l’expression d’origine corse : « prendre le
maquis » signifiant se réfugier dans la forêt pour se soustraire aux autorités.
Ceux qui prenaient le maquis étaient ainsi nommés les maquisards, terme
devenu synonyme de résistant.

Continuez tout droit, vous entrez dans le bois de la Rochette


et longez le ruisseau de Hestreu rejoint par le ruisseau du
Pied de la Vache provenant de Neuville.
Poursuivez votre promenade dans les bois en suivant les
balises.
À la sortie du bois, traversez la rue Rochette et l’Avenue du
Gros-Chêne droit devant vous.
Vous entrez dans le bois Saint-Paul. Empruntez l’allée princi-
pale du bois. Pour continuer jusqu’au Préhistomuseum, sui-
vez les balises au rectangle bleu. Un peu avant votre arrivée
au Préhistomuseum, vous rencontrerez une bifurcation qui
33
vous permettra de rejoindre le Centre wallon d’Art contem-
porain « La Châtaigneraie », situé à 600 mètres.
Flémalle
Le Préhistomuseum (Arrivée)

Dés février 2016, le Préhistosite de Ramioul devient le Prehistomuseum, un


musée de 30 hectares d’un nouveau type. Il proposera aux visiteurs 12 expo-
sitions-expériences au cœur de la forêt Natura 2000, de la grotte de Ramioul
et dans un nouveau centre de recherche et d’exposition de plus de 2000 m².
Le nouveau musée préserve les ingrédients de sa réussite : un musée vivant
et différent où des archéologues passionnés font vivre aux visiteurs une ex-
périence unique. De la balade pieds nus dans les bois au best of des collec-
tions préhistoriques de Wallonie en passant par les coulisses du musée et le
parcours de chasse, le musée offrira la possibilité de voyager dans les trois
principales dimensions de la Préhistoire : le patrimoine, la science et la nature.
Les visiteurs, en action et en toute liberté ou grâce à des animations avec un
archéologue, pourront vivre la Préhistoire au travers des 12 nouvelles expo-
sitions-expériences. De plus, le foyer proposera une carte gastronomique et
préhisto-compatible à la chaleur d’un véritable grand feu. Un lieu hors du temps
et hors du commun.

Envie d’autres balades ?


Office du Tourisme de Flémalle,
Chaussée de Chokier n°29, 4400 FLÉMALLE.

Toute l’année, bureaux ouverts du lundi au vendredi de 8h30 à


12h et de 13h à 17h.
Ouvertures supplémentaires de 9h30 à 13h30 les week-ends
des vacances de printemps, les week-ends de juillet et d’août et
les deux premiers week-ends de septembre

Tel. : 04 233 67 87
E-mail : tourisme@flemalle.be
Site: www.flemalle.be
34
Cartes
Feuillet détachable
Ans
Entre histoire et philosophie

II
Awans
Promenade des Marnières

III
Crisnée
Promenade autour du kiosque

IV
Grâce-Hollogne
Horion-Hozémont

V
Flémalle
Promenez-vous dans nos bois !

VI
Flémalle

VII
Liège
Liège-la-Neuve

VIII
Saint-Nicolas
Balade entre terrils et campagne

IX
Seraing
Le bois de la Marchandise

X
Découvrez Liège comme vous ne l’avez jamais vue à travers
son histoire, ses personnages célèbres, ses monuments
remarquables, ses trésors artistiques, ses coins insolites... en
participant aux visites thématiques proposées par
la Maison du Tourisme du Pays de Liège
Programme complet sur visitezliege.be
Réservation +32 (0)4 221 92 21

D’avril à octobre, la Maison du Tourisme vous


propose une visite guidée dans le centre histo-
rique de la ville.
SANS RÉSERVATION
Départ : En Féronstrée, n°92
Dans le courant 2016, la Maison du Tourisme
sera transférée à la Halle aux viandes

Durée : 2 heures  Prix : 5 €  En français

RENSEIGNEMENTS
Maison du Tourisme du Pays de Liège
+32 (0)4 221 92 21
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Flémalle
Le visage du nouveau Préhistomuseum

35

© Copyright photos : Commune de Flémalle


Grâce-Hollogne +/- 2h30 +/- 6km. Moyenne

Horion-Hozémont
Description
L’ancienne commune de Horion-Hozémont était l’une des communes les plus
importantes de l’arrondissement de Liège. Elle est parsemée de fermes, de
châteaux et d’églises ; héritage de nobles et de familles aisées.

Point de départ
Place du Doyenné n°21,
4460 HORION-HOZÉMONT.
Parking disponible à cet endroit.

Église Saint-Sauveur (Départ)

Dirigez-vous vers l’entrée de l’église. L’église actuelle a été construite en 1868


en remplacement d’une autre dont on ignore la date exacte de construction,
mais qui avait elle-même succédé à la chapelle du château de Hozémont,
détruite vers 1298 et qui se dressait sur la même butte.
L’église Saint-Sauveur est de style néo-gothique, en vogue au XIXe siècle. Elle
est de taille imposante, ce qui s’explique par le fait que, jusqu’en 2009, elle se
trouvait être le siège d’un doyenné, le plus ancien de toute la Hesbaye.
Si l’église est ouverte, pénétrez dedans. L’église contient toujours des œuvres
d’art récupérées dans la précédente, notamment un Christ du XVIe siècle et un
tableau de Furnius datant du XVIIe siècle. Enfin, au fond de l’église à gauche,
un marbre est scellé dans le mur avec l’inscription « l’ancien Concile de Hozé-
mont en 1558 ».
36
Descendez la rue du Couvent.
Grâce-Hollogne
Couvent

En face du n°21, sur votre gauche, se dresse l’ancien couvent, qui date de
1796, et a été entièrement restauré.
Les sœurs de la Providence et de l’Immaculée Conception prirent possession
des lieux le 12 décembre 1846 et y restèrent jusqu’en 1975.

Au carrefour, tournez à droite et remontez la rue des Ro-


chers. Le parc du château de Lexhy se trouve sur votre
gauche. À gauche, à la hauteur du n° 39, pénétrez dans le
parc et tenez votre droite. Vous entrez dans la châtaigneraie.
Longez le sentier sur votre droite et traversez la châtaigne-
raie. Restez sur le sentier.

Rochers

En continuant d’avancer, vous ne manquerez pas de remarquer d’imposants


rochers sur votre gauche. Une roche très ancienne a été exploitée en bordure
de la route Hozémont-Fexhe pour la fabrication locale de pavés et de pierres
de construction. Ces rochers, que vous voyez un peu en retrait, sont du même
type.
En continuant, vous arrivez dans la ferme du Château de
Lexhy avec à votre gauche la chapelle classée dédiée à
sainte Ode.

Chapelle Sainte-Ode

Dédiée à sainte Ode, cette chapelle est une propriété privée, avec service privé
de culte. Elle date probablement du XIIe siècle, époque où nous verrons les
premiers seigneurs de Lexhy. La tour de style roman, construite de moellons de
grès reliés par un ciment très dur, est peut-être encore celle de l’église primitive.
Le corps de la chapelle a été rebâti en briques et date de 1655.
37
Grâce-Hollogne
Traversez la cour de la ferme pour quitter celle-ci. À la
grand-route, prenez sur votre gauche la rue du Long Mur (at-
tention, voirie dangereuse). Vous arrivez au rond-point situé
à l’entrée du château de Lexhy.

Château de Lexhy

Ce château date du XIXe siècle. Sur son terrain de 35 hectares, plusieurs


constructions se sont succédées depuis des siècles. Le premier château a
été érigé vers 1140. Il s’agissait d’une simple tour. Au XVe siècle, un second
château fut construit sur les ruines du premier. Celui-ci, démoli au XIXe siècle,
a donc été remplacé par l’actuel (1851-1853). Après le décès du comte Joseph
de Borchgrave d’Altena en 1975, le château et une grande partie du parc de
Lexhy sont vendus à la commune de Grâce-Hollogne. Fin 1992, l’ensemble du
domaine devient la propriété d’un acquereur privé. Il commenca la rénovation
du château, puis le revendit à un autre homme d’affaires qui achèva les travaux.

Prenez à gauche la rue du Huit-Mai (attention, virage dan-


gereux et absence d’accotement). Tournez à droite et em-
pruntez la rue des Fonds d’Ivoz (panorama sur Horion-Ho-
zémont). Au Carrefour, tournez à droite rue de la station. Au
Carrefour suivant, prenez à droite rue de la Douairière. À
la hauteur de la cabine Haute Tension, dirigez-vous vers la
gauche, rue de la Ferme.

Ferme

Sur la droite, vous pouvez observer une ferme datant du début du XVIIIe
siècle et appartenant à la famille des chevaliers de Grady de Horion, anciens
propriétaires du château de Horion. Elle comporte des bâtiments en briques et
en moellons calcaires autour d’une cour pavée. Marquant l’entrée de la ferme,
vous ne manquerez pas de remarquer les armoiries de la famille de Grady de
Horion et de Fisenne. Ce porche et ces armoiries proviennent du château de
38
Horion.
Grâce-Hollogne

39
Le château de Lexhy et la chapelle Sainte-Ode
Grâce-Hollogne
Au carrefour, prenez à gauche. Un centre d’esthétique et
un abribus se situent sur votre droite. Tournez à gauche au
carrefour et prenez la rue de Horion. Vous arrivez au château
de Horion sur votre droite et sa chapelle du XVe siècle sur
votre gauche.

Château de Horion

D’après Carnoy, Horion signifierait « bourbier », du moyen néerlandais « hore»,


« boue ». Le château de Horion a été édifié au XVe siècle, pour remplacer la
tour du Pas Saint-Martin, et a été restauré à plusieurs reprises par différentes
familles. Depuis 2001, le château est connu dans tout le pays pour ces deux
cigognes blanches qui ont construit leur nid sur une des cheminées. Elles y ont
vécu jusqu’en 2006.
Derrière la chapelle Saint-Remacle sont inhumés des membres de la famille
de Grady de Horion. À l’origine, la chapelle aurait été reliée au château par un
souterrain, condamné aujourd’hui. À côté de cette chapelle se dresse un arbre
remarquable : un séquoia. À une certaine distance derrière la chapelle, on
aperçoit une autre ferme en carré, qui est également une propriété de la famille
de Grady de Horion.

40
La chapelle avec derrière le séquoia
Grâce-Hollogne
Prenez à droite rue El’Va. À la fin de celle-ci, à côté du n°8,
empruntez le sentier vicinal situé à votre gauche.

Tram

C’est en 1884 que fut créée la S. N. C. V. (Société Nationale des Chemins de


fer Vicinaux ). Il était indispensable de rompre l’isolement dont souffraient ces
villages et de relier ceux-ci au « grand chemin de fer » par des voies ferrées
d’intérêt local. C’est ainsi que naquirent les « Chemins de fer Vicinaux », no-
tamment la ligne Jemeppe-Hannut où, pendant longtemps, les wagons étaient
tirés par une locomotive à vapeur.
Le 31 août 1959 connaît le passage du dernier tram électrique 86 qui partait
de la gare de Jemeppe (à proximité de l’actuel Colruyt), montait vers Hollogne-
aux-Pierres - Crotteux - Église de Mons - Aux Cahottes - près du Parc de Lexhy
- Horion - Dommartin - Saint-Georges - Verlaine. Plus loin, jusqu’à Hannut, la
ligne n’avait pas été électrifiée.
À la fin du sentier, prenez à droite la rue de la Station. Au
carrefour, traversez et descendez le sentier du Thier de la
Hayire. À la fin du sentier, sur votre droite, se trouve une
cressonnière.

Cressonnière de fontaine

Le cresson est une plante potagère riche en oligo-éléments. Pendant la guerre


de 1914-18, deux frères, Edouard et Frans Vandevenne, âgés de 17 et 18 ans,
passent de la Belgique aux Pays-Bas pour finalement atterrir en Angleterre.
Enrôlés dans une ferme, ils y apprennent le travail dans une cressonnière de
fontaine et y prennent goût. Revenu en Belgique, Edouard crée sa cressonnière
dans le Brabant flamand. Plus tard, son fils Auguste, après son mariage en
1947, veut faire de même ; il cherche un terrain assez grand, ainsi qu’une eau
de source où la source maintient les 12 degrés nécessaires tout au long de
l’année. C’est à Horion-Hozémont qu’il trouve cela et il y fonde sa propre cres-
sonnière. Une cressonnière de fontaine se cultive uniquement en eau courante 41
provenant d’une source à débit lent mais régulier.
Grâce-Hollogne
Prenez à gauche la rue de la Source. Au pied de la montée,
à hauteur du n°2 sur votre gauche, se trouve la source. Des
petits escaliers vous y conduiront.

Source

Elle est née en 1972 d’un « mouvement pour la promotion de la nature et le


retour aux sources ». Le but de ce mouvement d’une quarantaine de personnes
était d’entreprendre quelque chose de généreux. Dans la région, il y avait
plusieurs nappes phréatiques ainsi que le ruisseau du Ferdou qui venait de la
source de Fontaine. Les membres du mouvement, à l’aide de moyens som-
maires (des barres à béton et des mèches), se sont mis à forer un peu partout
et ont découvert la source de ladite rue autrefois dénomée du Bec ou du Bas-
Bec. Détail intéressant, la source a un débit de 250.000 litres par jour. Sur votre
gauche, en montant, vous pouvez observer un crucifix sur une façade.

Prenez à droite et montez la rue de l’Harmonie. Au numéro


13, se dresse une belle maison en pierre datée de 1669.

Monument aux morts

En face de vous, au grand carrefour se dresse un monument aux morts de


1914-1918. Comme chaque localité belge, Horion-Hozémont a payé un lourd
tribut à la Grande Guerre. Les noms de ces hommes y sont inscrits pour nous
le rappeler.

Montez l’escalier qui mène à l’entrée de l’église Saint-Sau-


veur. Contournez-la par la droite. Arrêtez-vous au n°14.

Poste

Avant 1950, cette maison hébergeait à la fois la poste, la caisse d’épargne et la


42 caisse de retraite. L’enseigne était même traduite en néerlandais ! La maison a
été rénovée il y a quelques années.
Continuez votre chemin, vous arrivez à notre point de départ.
Grâce-Hollogne

43
L’église Saint-Sauveur
Grâce-Hollogne
Tombes (Arrivée)

Deux vieilles dalles funéraires remarquables sont scellées dans les murs exté-
rieurs du chœur de l’église Saint-Sauveur. Celle des conjoints Constant-Mahi et
celle de Martin X et de son épouse Catherine de Thier. On notera aussi, contre
le chevet de l’église, les tombes des doyens Denis, Duchemin, Spéder et Trillet.
Plus loin, côté nord, les pierres tombales de la famille Vigoureux se détachent
nettement. C’est sur ces anciennes tombes que se termine cette balade.

Envie d’autres balades?


Service de la Culture et de la Jeunesse,
Bureaux ouverts du lundi au vendredi de 08h15
à 12h et 12h45 à 16h30.
Tél. : 04 231 48 24
E-mail : alessandro.rossetti@grace-hollogne.be
Site : www.grace-hollogne.be

44

© Copyright photos : Commune de Grâce-Hollogne et Ludivine


Elsdorf
Liège
Liège +/- 1h30. +/- 3km. Faible

Liège-la-Neuve
Description
Cette balade vous invite à découvrir le Cœur de la Cité ardente à travers ses
nouveaux monuments et ses monuments restaurés. Vous pouvez trouver
d’autres balades dans les différents points d’informations touristiques, notam-
ment à la Maison du Tourisme du Pays de Liège.

Point de départ
Place Saint Lambert,
4000 LIÈGE.
Parking payant disponible sous la place.

Place Saint-Lambert (Départ)

Inlassablement, cette place nous renvoie au martyre de saint Lambert et à la


destruction de la cathédrale dédiée à ce dernier. Aujourd’hui, faisons exception
à la règle et envisageons la place sous un jour plus actuel. Certes, la forme
même de la place évoque la cathédrale disparue, avec ses hautes colonnes et
son dallage. Mais d’autres éléments sont de véritables œuvres contemporaines.
C’est le cas de la fontaine au centre de la gare des bus. Œuvre d’ Halinka
Jakubowska, son travail sur la texture de la pierre est intéressant. Autre élément
moderne de cette place, ses nombreuses « Mystérieuses », nom des réver-
bères qui illuminent la place Saint-Lambert et ses alentours. Ils sont l’œuvre de
Fernand Flausch.

Dirigez-vous vers la place du Marché, à la fin de la place ar- 45


rêtez-vous à côté de la fontaine de la Tradition.
Liège
Fontaine de la Tradition

Tel est le nom de la fontaine face à vous. Il est vrai qu’elle n’a rien de fonda-
mentalement moderne cette fontaine ! Pourtant, quelle nouveauté de pouvoir la
voir restaurée et d’entendre le clapotis de l’eau se déversant dans ses bassins.
Durant des années, elle fut entourée de sangles cachant en partie ses beaux
bas-reliefs. Quant à ses bassins, ils avaient été convertis en bacs à fleurs ! La
voir ainsi, à nouveau pimpante, est en vérité une vraie nouveauté et à ce titre
mérite notre attention. Cette fontaine fut installée au début du XVIIIe siècle, la
porte commémore encore son édification. Quant aux autres bas-reliefs, ils ont
été installés durant l’entre-deux-guerres et sont un hommage aux traditions du
pays de Liège, d’où son nom de fontaine de la Tradition.

Tournez à gauche et montez la rue des Mineurs. Au bout de


la rue, au carrefour avec les rues du Palais et Hors-Château,
continuez tout droit et pénétrez dans le cloître du musée de
la Vie Wallonne.

Musée de la Vie Wallonne

C’est dans l’ancien couvent des Frères Mineurs que s’est établi le musée de la
Vie Wallonne. D’emblée, le visiteur est séduit par la beauté de ces façades de
style mosan. Pourtant, en vous dirigeant au centre du cloître et en vous retour-
nant, c’est une façade moderne qui s’offre à vous. Issue de la dernière réno-
vation qu’a connu le musée, elle donne au musée une allure moderne tout en
conservant son cachet ancien. Enfin, cette aile de verre se poursuit à l’extérieur
du cloître et offre, par beau temps, un miroir aux anciennes ailes du couvent.

Sortez du cloître par où vous êtes entrés et empruntez la rue


du Palais. Au carrefour avec la rue Pierreuse, continuez tout
droit et prenez sur la droite l’escalier.

46
Liège
Le cloître du couvent

Degrés des Dentellières

Cet escalier est l’une des dernières voiries de la Ville. Longeant les annexes du
nouveau palais de Justice, il se caractérise par l’emploie de la pierre, lui don-
nant toute son élégance. Pourtant cette construction récente, située au cœur
de la ville, est un mélange entre passé et modernité. Il y a d’abord son nom,
une référence à une ancienne profession : les dentellières. Autre référence au
passé, cette magnifique statue d’Oscar Berchmans qui fut érigée en souvenir
du sénateur Montéfiore-Lévy. Elle se trouvait à l’origine dans l’ancien square
Notger avant qu’il ne soit rasé. Après des années d’absence, la statue est à
nouveau de retour dans cette partie de la ville.

À la fin des escaliers, continuez tout droit et prenez la pre-


mière à gauche. Longez les annexes du palais de Justice. Au
carrefour prenez à gauche. Vous voilà sur une dalle, avec en 47
contrebas la gare du palais.
Liège
Annexes

Sur cette dalle, une partie de la nouvelle Liège se dévoile. L’une des parties des
annexes du palais de Justice se dresse ici. Ce qui est intéressant, c’est la forme
particulière que cet ensemble prend et les matériaux utilisés dans sa construc-
tion. Ce n’est pas une haute tour de verre, mais des bâtiments de plus petites
tailles qui tentent de s’inscrire dans le tissu urbain. De même, les façades
apportent une certaine poésie avec le rythme des fenêtres et l’alternance de
pierres blanches de France et de pierres bleues. Un rythme qui n’est pas sans
rappeler la façade du palais des Princes-Évêques. Face à elles, de l’autre côté
de la voirie et reliées par une passerelle, l’autre partie des annexes reconnais-
sable par sa ressemblance architecturale. La passerelle piétonne, qui porte le
nom de passerelle de la Principauté de Liège, permet non seulement de relier
les deux annexes entre elles, mais aussi d’atténuer la coupure engendrée par
la circulation. Enfin, la passerelle nous offre une vue sur la façade du palais
Provincial et sa magnifique décoration illustrant l’histoire de la principauté de
Liège.

Empruntez la passerelle. Passé la passerelle, prenez à


gauche et descendez vers l’îlot Saint-Michel.

Îlot Saint-Michel

Là encore, le nom des rues nous renvoie à l’histoire de la Ville. Le reste, ce-
pendant, nous inscrit dans la modernité avec ces belles façades tantôt rouges,
tantôt claires. La particularité de cet îlot réside autre part. En effet, comme le
laissent deviner les passerelles passant d’un bloc à l’autre, leur sommet est
garni de nombreux jardins. En exagérant un peu, on peut dire que c’est un
peu les « jardins suspendus » de Liège. C’est toutefois là l’un des rares points
communs, si pas le seul, entre la Cité ardente et l’antique Babylone.
Traversez l’Îlot Saint-Michel. Vous arrivez face à l’Opéra.
Prenez la rue à droite de l’Opéra, rue Hamal, et dirigez-vous
48 vers la place Xavier-Neujean.
Liège

49
L’Îlot Saint-Michel
Liège
Cité Miroir

Le bâtiment des anciens bains de la Sauvenière est à nouveau ouvert. Au-delà


de sa nouvelle fonction, c’est sa nouvelle entrée qui pourrait surprendre les an-
ciens Liégeois. En effet, l’entrée se fait maintenant par la place Xavier-Neujean
et plus par le boulevard de la Sauvenière. À l’extérieur, le bâtiment a complè-
tement été restauré et l’on peut, à nouveau, admirer le travail de l’architecte
Georges Dedoyard. Ouvert durant le second conflit mondial, alors que Liège est
sous la botte allemande, le bâtiment accueillit des milliers de baigneurs durant
son existence comme complexe aquatique. Aujourd’hui c’est une nouvelle page
qui s’ouvre en accueillant la Cité Miroir. Cependant, le bâtiment n’en oublie
pas pour autant son histoire. Ainsi, la partie la plus emblématique, le grand hall
avec ses deux piscines, a conservé tout son charme d’antan tout en permettant
le développement d’une autre activité. Il s’agit là d’un magnifique exemple de
mélange entre héritage et modernité.

Retournez devant l’Opéra.

Opéra

L’Opéra est récemment sorti de rénovation. Inauguré en 1820, et œuvre de


l’architecte Duckers, l’édifice a retrouvé la blancheur néoclassique qui le ca-
ractérisait à la fin du XIXe siècle. Deux éléments ont changé profondément la
façade depuis cette époque. Le magnifique fronton représentant Apollon, Vénus
et Minerve qui fut réalisé en 1930 par Oscar Berchmans. Toutefois, la partie la
plus impressionnante est ce cube orange qui est apparu avec la fin des travaux.
Surmontant l’édifice, il donne une touche moderne à l’Opéra tout en s’inscrivant
comme le prolongement de ce dernier.

Traversez la place République française et empruntez la rue


de l’Université et arrêtez-vous face au passage Lemonnier.

50
Liège
Passage Lemonnier

Le passage Lemonnier est l’une des premières galeries à avoir ouvert ses
portes en Belgique. Si le projet prend forme en 1836, c’est en 1839 qu’il sera
inauguré. Le passage porte le nom de son architecte Louis-Désiré Lemonnier.
Cent ans après sa construction, la galerie, à cause de sa vétusté, doit com-
plètement être restaurée. C’est ainsi que dans les années 1930, le passage
est rénové sous la conduite d’Henri Snyers. Depuis lors, le passage est un bel
exemple du style l’Art déco, avec son carrelage, sa rotonde et ses belles devan-
tures. Si vous poussez une pointe jusqu’à la rotonde, deux sculptures veillent
dessus. D’un côté Mercure, allégorie du Commerce, et de l’autre Minerve,
allégorie des Arts et de l’Industrie.
Continuez dans la rue de l’Université. Au carrefour avec la
rue Cathédrale, prenez à gauche. Au carrefour suivant, pre-
nez à droite, rue de l’Etuve. Au bout de cette rue, le bâtiment
de l’Université se dresse face à vous.

Université

Cet impressionnant bâtiment datant de la fin des années 1950, offre une uni-
formité que seuls trois bas-reliefs viennent rompre. Avec leurs trois inscriptions,
ils annoncent clairement que le bâtiment sera consacré à la Faculté de Philo-
sophie et Lettres. Œuvre de Louis Dupont, ils sont installés en 1958. Au centre
de la composition, le bas-relief de Litterae prend la forme d’un Bouddha, tandis
que l’on doit reconnaître au-dessus d’Historia la muse Clio. Quand à Philosphia,
elle semble renvoyer le passant à l’antiquité.

Tournez à droite et dirigez-vous vers la statue au centre de la


place du Vingt-Août.

51
Liège
Théâtre de Liège

Elle a fière allure, la façade de l’Émulation toute nettoyée. On peut de nouveau


admirer le travail de l’architecte Julien Koenig. Ce bâtiment fut construit à la fin
des années 1930 dans le style XVIIIe siècle. Il remplace son prédécesseur qui
fut, comme plusieurs habitations voisines, incendié par l’occupant allemand
dans la soirée du 20 août 1914. Au début des années 2000, l’idée de transférer
le théâtre de la place dans les locaux de l’Émulation voit le jour. Pour pouvoir
répondre aux besoins d’un théâtre moderne, des travaux conséquents, dont le
nettoyage de la façade, sont alors entrepris. Deux nouveaux bâtiments recou-
verts de verres sont construits, notamment celui à gauche de l’entrée principale.
Enfin, à l’intérieur, un subtil travail mêlant architecture moderne et héritage du
bâtiment des années 1930 est réalisé donnant un cachet unique à l’ensemble.
C’est en 2013 que le Théâtre de la Place déménagea à l’Émulation, changeant
au passage son nom pour devenir notre Théâtre de Liège.

Tournez à droite et dirigez-vous vers la statue au centre de la


place du Vingt-Août.

Charles Magnette

Nous nous trouvons dans la rue Charles Magnette, homme politique belge
né en 1863 et décédé en 1937. Cette rue fut taillée dans le vieux tissu urbain
liégeois et amputa une partie de la rue Sœurs-de-Hasque. Bien que baptisée
de façon officielle en 1937, il fallut attendre l’après-guerre pour voir la rue se
remplir d’habitations. Elle est dès lors un axe moderne au cœur d’un bâti plus
ancien, reliant la cathédrale à l’université. Au croisement des rues Sœurs-de-
Hasque et Charles Magnette, on découvre la mention Cercle des Beaux-Arts
de Liège. C’est en 1938 qu’il s’établira en ce lieu. Quant au buste de la jeune
fille, il est l’œuvre d’Etienne Nangels. Traversez la rue. En continuant la
balade le long de cette rue vers la cathédrale, remarquez ces impressionnants
immeubles, vestiges d’une modernité aujourd’hui désuète. À droite de la rue
52 s’ouvre une galerie commerciale, pénétrez-y. Par terre, une série de formes
vient rompre le carrelage. Il s’agit là d’une œuvre abstraite de Jean Rets.
Liège
Continuez à avancer et sortez de la galerie. Arrivé sur la
place Cathédrale, empruntez le Vinâve-d’Île, dont le début
est marqué par la statue de la Vierge de Del Cour.

Vinâve d’Île (Arrivée)

Derrière la Vierge de Del Cour, une étrange succession de terrasses vient


animer cette partie de la ville. Il s’agit de l’œuvre de Claude Rahir qui a réalisé
cet ensemble à la fin des années 1970. C’est une succession de terrasses, de
paliers, invitant tantôt le passant à l’escalade tantôt à s’asseoir à l’ombre d’un
arbre. En somme, c’est une petite attraction au cœur de cette rue commerçante
bien connue des Liégeois. Pour l’anecdote, Claude Rahir, par son choix d’em-
ployer des paveurs flamands, les seuls à sa connaissance capables de réaliser
ce travail, s’attira la colère de plusieurs personnes. Est-ce pour cela qu’il ne
fut pas inviteé à l’inauguration de sa propre création ? Toujours est-il que se
rendant sur place, il se fit expulser par un policier !

Envie d’autres balades ?


Maison du Tourisme du Pays de Liège,
Halle aux viandes, Rue de la Goffe, 4000 LIEGE.
Du 1 juin au 30 septembre, bureaux ouverts du lundi au
dimanche de 9h à 18h.
Du 1 octobre au 31 mai, bureaux ouverts du lundi au
dimanche de 9h à 17h.
Tél. : 04 221 92 21
E-Mail : info@visitezliege.be
Site : visitezliege.be

53

© Copyright photos : Commune de Liège et Ludivine Elsdorf


Saint-Nicolas +/- 1h30 +/- 6km. Moyenne

Balade entre terrils et campagne


Description
Dans la commune à la plus forte densité de population de Wallonie, il existe
encore des parcelles sauvages, des champs, des prés et des terrils. Partons à
la découverte de ces endroits insolites où le passé rencontre le présent.

Point de départ
La Maison des Terrils, rue Chantraine n°161,
4420 SAINT-NICOLAS.
Parking disponible à cet endroit.

La Maison des Terrils

Le lavoir implanté sur le terril du Gosson à Saint-Nicolas, servait jadis de salle


de douches. Par un étrange effet du hasard, le lavoir est le seul bâtiment à être
resté debout, en unique survivant des destructions massives qui ont suivi la
fermeture des charbonnages à la fin des années 1960.
Restauré et doté d’une nouvelle aile, il est transformé en Centre d’interprétation
des terrils. La Maison des terrils est le centre stratégique du Pays des Terrils.
Aujourd’hui, les terrils du Gosson se sont mués en un vaste parc paysager qui
cherche à mettre en valeur le passé minier résultant d’activités charbonnières
(terrils) ou de l’industrie métallurgique (haldes calaminaires), témoins d’une
époque prospère.
Les quelques terrils et haldes du bassin liégeois sont des témoins de l’histoire
mouvementée de cette région, à laquelle le travail lourd de beaucoup de per-
54 sonnes a apporté sa richesse.
Saint-Nicolas
Après la clôture des mines, ces reliques majestueuses risquaient de disparaître
les unes après les autres. Grâce aux restaurations et travaux de valorisation du
projet Pays des Terrils, c’est une belle partie de cette précieuse mémoire qui
est sauvegardée pour les générations futures.
Longtemps perçus comme des cicatrices douloureuses d’une ère industrielle
révolue, les terrils et haldes calaminaires sont aujourd’hui des refuges pour de
nombreuses espèces partiellement en voie de disparition. L’abandon de ces
sites par l’homme a permis à une nature diversifiée de recoloniser ces milieux à
première vue hostiles. Les inventaires effectués par Natagora au sein du projet
ont mis à jour une biodiversité tout simplement remarquable.
L’esplanade actuelle était la « paire » du charbonnage du Gosson 2, une photo
d’époque est visible sur le panneau vers le parking.

Sortez de la Maison des Terrils et dirigez-vous vers le RAVeL

Le site du Gosson 55
Saint-Nicolas
Gosson 2

Au XVIe siècle, une « bure du Gosson » est déjà exploitée. Ce n’est qu’en
1791, qu’une demande de concession est introduite par la société « Gosson-
Lagasse ». Celle-ci se développe jusqu’en 1830. L’exploitation compte alors
plus que 331 hectares.
En 1938, l’exploitation compte 2333 personnes et produit plus de 2000 tonnes
de charbon par an. L’année suivante un second siège est ouvert, « Le Chan-
traine » où se développera le Gosson 2. Il a fermé ses portes en 1966 et a été
un peu réexploité dans les années 1990.

Prenez le GR (balisé en rouge et blanc) à droite (dos à la


Maison des Terrils). Il suit le sentier qui monte à gauche du
RAVeL. Le sentier monte vers un énorme cadre. Un sentier
monte à gauche vers les éoliennes puis redescend sur le GR
plus loin. Empruntez-le.
Poursuivez sur le GR, longez une petite mare puis rejoignez
le RAVeL à votre gauche. Vous êtes sur le Gosson 1.

Gosson 1

Le charbonnage avait son entrée en face de la rue Pavé du Gosson, au-des-


sus de la rue Murébure. Une voie appelée « rampe », une chaîne sans fin,
véhiculait les berlines de charbon vers le siège du Gosson 2 pour le lavage et
le triage puis par un « aérien » au Horloz en bord de Meuse et par le train vers
les Guillemins. Une voie ferrée, aujourd’hui RAVeL, acheminait le charbon vers
Ans et Rocourt. Il a fermé ses portes en 1959 et sa belle-fleur a été démolie en
1974.
Sur ces 2 sites, on peut observer les différents stades d’évolution de la végéta-
tion sur les terrils.

Les milieux pionniers : constituent un ensemble de plantes capables de se


56 développer sur la roche sans terre dans un milieu très pauvre, très sec et com-
portant beaucoup de schiste.
Saint-Nicolas
Les pelouses sèches : végétation composée de plantes de petite taille, les
graminées ou herbes y sont souvent abondantes. Comme le dit son nom, il
s’agit d’un milieu très sec, fort ensoleillé qui conserve peu d’eau.
Les friches : contrairement aux pelouses sèches, sont composées de plantes
de haute taille dépassant 1m. Elles apparaissent dans des milieux plus frais. On
y trouvera aussi de nombreuses fleurs. Avec le temps, si on les laisse pousser
librement, les arbres et les arbustes s’y développent en abondance.
Les fourrés : composés de lianes et d’arbustes sauvages à branches basses
prennent la forme de massifs épais et touffus de taille moyenne. Une fois instal-
lés, ils peuvent rapidement coloniser le milieu et annoncer le retour de la forêt.
Les bois : ont été plantés après la fermeture des mines dans le but de stabi-
liser les pentes et de reverdir les sites. Ainsi, on a caché les traces du passé.
Les bois peuvent aussi se former naturellement à partir des arbustes et des
fourrés qui, en grandissant envahissent tout le milieu.
Les mares : se présentent sous forme d’ornières, de suintements ou de petites
mares qui s’assèchent plus ou moins rapidement. Généralement, la végétation
aquatique y est peu développée mais le triton, le crapaud et la libellule les
apprécient particulièrement pour leur apport en eau.

Tous ces milieux différents offrent refuge et nourriture à de nombreux animaux


(insectes, oiseaux, amphibiens, petits rongeurs, renards, ... ). Pour conserver le
maximum d’espèces (gestion écologique), il faut agir : faucher, débroussailler,
arracher, couper des arbres, ... ou encore mettre des moutons en pâture.

Vous quittez le site en face sur le RAVeL, toujours sur le GR.


Le RAVeL traverse le rue Fays et chemine entre les champs
des derniers maraîchers de la commune, les jardins, les
prés. Le GR traverse la rue Pasteur vers des garages, au
pied du terril de l’Espérance.

57
Saint-Nicolas
Le terril de l’Espérance

Le terril de l’Espérance est le produit de 2 sites, Espérance-Bonne Fortune et


« beûr al djote », sur Liège. Le charbon voyageait beaucoup par un système de
chemin de fer. Extrait de l’Espérance, lavé et trié à Beûr al djote, les déchets
revenaient à l’Espérance vers le terril. Des rails, des poulies encore visibles
dans la végétation, témoignent d’une importante activité jusqu’au début des
années 90. Ici le terril est très boisé. C’est le dernier stade de l’évolution de la
végétation actuelle sur les terrils.

Revenez sur vos pas jusqu’à la rue Pasteur. Montez la rue,


traversez pour suivre, en face, la rue L. Pâques. Vous croisez
la rue des Bons Buveurs et descendez, en face, rue Ferrer
puis à droite vers le site du Bonnet.

Le site du Bonnet

En 1849, la famille Braconier effectue une demande de réexploitation d’une


ancienne bure. Jusqu’en 1930, les 3 bures feront partie des charbonnages les
plus productifs de la région. En 1934, les puits sont comblés. Durant la seconde
guerre mondiale les allemands construisent des baraquements pour des pri-
sonniers russes. Après la guerre, ces baraquements seront occupés par les im-
migrés pour la bataille du charbon. Un « champs d’ébats » (plaine de sport) se
développera ici. Il n’en reste rien... Le terril et les baraquements ont fait place
aux terrains de sport et à la plaine de jeux. Mais si on regarde la végétation de
plus près, on trouve encore des sphères propres aux terrils. Encore un coin très
champêtre où on croise fréquemment un berger avec ses chèvres et moutons.

Suivez le chemin derrière la buvette puis à gauche longez


la plaine de jeux. À droite, rue F. Braconier, descendez à
gauche, rue du Pansy puis à droite rue Mabotte.

58
Saint-Nicolas

Le terril de L’Espérance
59
Saint-Nicolas
Le Malgarny (Arrivée)

Il n’a jamais été le siège d’une exploitation. Il a été alimenté par le Horloz, au
bord de la Meuse. L’exploitation du Horloz débute en 1830, jusqu’en 1930. Le
site sera utilisé par l’occupant durant la guerre, un camp de défense anti-aé-
rienne y prendra place. Dans les années 50, le camp accueillera les ouvriers
étrangers. Il y a quelques années, une combustion interne laissait encore
entrevoir quelques fumeroles.

Au bout de la rue Mabotte, prenez à droite puis tout droit rue


Waleffe et à gauche pour rejoindre en 5 minutes la Maison
des Terrils.

Envie d’autres balades ?


La Maison des Terrils,
Rue Chantraine, n°161, 4420 SAINT-NICOLAS.
Tel : 04 234 66 53
E-mail : info@paysdesterrils.eu
Site : Facebook de la Maison des Terrils

60

© Copyright photos : Vilda


Seraing
Seraing +/- 3h. +/- 10km. Moyenne

Le bois de la Marchandise
Description
Balade assez étonnante. Vous y verrez comme curiosité la campagne de
Seraing et la Lize (Lyse), ruisseau qui serpente au pied du Chèra. Vous aurez
l’occasion de voir des vaches dans les environs de la tour d’aération de l’ancien
fort de Boncelles.
Point de départ
Rue des Chanterelles à hauteur du n°384,
4100 SERAING.
Parking disponible à cet endroit.

Bois de la Marchandise (Départ)

Vous abordez le bois de la Marchandise : partie de la forêt réservée à l’Évêque


dès le XIIIe siècle et ainsi dénommé Bois de l’Évêque sous l’ancien régime.
Pourquoi « Marchandise » ? Parce qu’on y trouvait des minières de fer. À
Seraing, il s’agissait du chemin vicinal numéro 44 dit voie de la Marchandise. Il
allait de la rue Michel à la limite de Seraing.
À l’orée de la forêt, prenez le chemin en béton vers la droite.
C’était le trajet de l’ancien tram vicinal OUGREE-WARZEE.

61
Seraing
Bois de la Vecquée

Le bois de la Marchandise fait partie du bois de la Vecquée. Vecquée : l’origine


du wallon «vèkêye», dont le nom proviendrait peut-être de son appartenance à
l’évêché liégeois de Cornillon (ancienne propriété des Prémontrés de l’abbaye
de Cornillon à Liège), doit être recherchée dans la Coutume dont la Cour des
Échevins de Seraing avait la garde.
Jadis, les habitants allaient dans la forêt faire leur chargement de bois « al
vèkêye » selon la mesure et conditions établies par la Coutume. Au milieu du
XVIIIe siècle, la haute futaie de la Vecquée n’était plus en état de satisfaire les
besoins de chacun. Le bois de la Vecquée fut ensuite vendu pour une grande
partie à l’État.
Après environ un km. en légère montée, vous arrivez là ou
le sentier bétonné dessine un Y. Dirigez-vous à droite. Trois
cents mètres plus loin, à l’angle supérieur d’un coupe-feu
sur la gauche, découvrez une casemate qui relevait du fort
de Boncelles. Elle abritait un central téléphonique

Bois sérésiens

Les bois sérésiens se conjuguent ainsi au gré des lieux-dits en Wallon (Bé Bon
Diu, Cou di dj’va, Voye des Dreuts Omes...), des animaux, des fleurs, mais
aussi de toute la vie qui a animé ces espaces verts pendant de nombreuses
années, notamment la chasse. Interdite dans les bois de Seraing depuis 1972,
il y a, cependant, lieu, ponctuellement, à des battues annoncées suite à la
prolifération des sangliers et des dégâts qu’ils causent tant dans les jardins que
dans les lieux publics.
Au croisement important suivant où le sentier bétonné forme
un T, tournez à gauche. Vous arrivez à la barrière qui dé-
bouche sur la rue du Commandant Charlier. Prenez à droite
pour arriver à Boncelles.
62
Seraing
Rue du Commandant Charlier

En séance du 10 août 1889, le conseil communal de Boncelles a débaptisé la


ruelle Michel pour lui donner le nom de rue des Fortifications, dénomination
transformée par l’usage en rue du Fort. Cette rue porte maintenant le nom du
Commandant Charlier et est le prolongement de la rue du Fort dénommée ainsi
parce que indicative de la direction du fort de Boncelles, construit en exécution
de la loi du 27 juin 1887. Cette route relie le quartier de la Chatqueue à
Boncelles.

Continuez tout droit. Vous arrivez au carrefour formé par les


rues du Commandant Charlier et Voisinage de la Tour. De-
vant vous se dresse le musée du fort.

Musée du fort de Boncelles

Le musée du fort de Boncelles, relate l’histoire de la région, son fort, un pa-


trimoine associé à la mémoire collective. Pour les passionnés d’équipement
militaire, cet endroit est à découvrir.

Fort (Seul entre Meuse et Ourthe - Michel VIATOUR)

Tout comme les 12 forts ceinturant Liège, le fort de Boncelles a été pensé par
le Général Henry-Alexis Brialmont. Ces constructions font suite à la guerre de
1870. Les 12 forts de Liège ont été construits entre 1888 et 1892 pour faire
obstacle à une invasion possible venant d’Allemagne.
Pour la première fois dans l’histoire de notre pays, le béton fut employé en
grande quantité. Nous faisions figure de précurseur.
Il s’agissait d’un grand fort armé de 2 canons jumelés de 150 mm sous coupole,
de 4 canons de 120 mm répartis dans 2 coupoles et enfin de 2 coupoles ar-
mées chacune d’un obusier de 210 mm. Quatre tourelles à éclipse protégeaient
des pièces à tir rapide. Le sous-sol de Boncelles étant fortement aquifère, il n’a
pas été possible de creuser le réseau inférieur. 63
Seraing
Seule exception, la galerie d’air profonde. La tour d’aération se trouve au milieu
des champs où elle captait l’air frais. Après de longues années d’abandon, le
fort a été vendu en 1984 par l’Armée à la commune de SERAING qui, afin d’y
établir un lotissement, a entrepris de combler les fossés.
Cent mètres plus haut, à droite, entre les immeubles n°69 et
71,vous découvrirez l’entrée du fort de Boncelles, seul ves-
tige encore visible avec la tour d’aération.

1914 (Seul entre Meuse et Ourthe - Michel VIATOUR)

En 1914, la Belgique qui voulait conserver sa neutralité, n’accepta aucunement


le passage d’armées étrangères sur son territoire. L’armée allemande donna
alors un ultimatum de 24 heures à notre nation. Passé ce délai, elle s’accordait
le droit de traverser notre pays. Le 4 août, la bataille de Liège commença face
à l’avant-garde de la 43éme brigade allemande. Le fort de Boncelles participa
activement à un fait de l’histoire remarquable pour notre région : la résistance
héroïque du Sart-Tilman. Ce sacrifice a donné lieu à la reconnaissance par
la France de nos héroïques combats, décernant à la ville de Liège la légion
d’honneur.
En 1940, notre pays fut à nouveau confronté à la guerre. Le vendredi 10 mai,
les armées allemandes violaient notre neutralité et les forts de Liège allaient à
nouveau se défendre et résister face à un adversaire supérieur en nombre et
en armement. La bataille était perdue d’avance pour notre armée, mais l’esprit
de sacrifice et de patriotisme a fait que le fort de Boncelles a résisté à nouveau
et n’a pas capitulé. La résistance du fort est un symbole pour notre région. Il est
de notre devoir de respecter ce sacrifice.

Revenez vers l’entrée du musée du fort et empruntez, à


gauche, la rue Voisinage de la tour. À droite, entre les habita-
tions, vous apercevez la tour d’aération du fort de Boncelles.

64
Seraing
Tour d’aération

La tour d’aération du Fort de Boncelles s’observe de loin. Vestige des deux


guerres mondiales, criblée d’impacts elle laisse entrevoir son dense maillage
d’acier.
Au carrefour suivant, tournez à droite dans la rue du Tige
Blanc. Continuez jusqu’au prochain carrefour à droite et
parcourez la rue du Moulin jusqu’à retrouver, à l’entrée de la
forêt, le sentier bétonné. Empruntez-le.

Tour Europe et ruisseau

Dans la partie du bois très aérée, à gauche, sur la colline opposée, on aperçoit
le building « Europe ». Cette construction érigée en 1968 par la société d’habi-
tations sociales LA MAISON SERESIENNE est haute de 72 mètres et compte
24 étages. De la terrasse (non accessible sauf accord de la société), par temps
clair, on peut apercevoir la basilique de TONGRES. Un peu plus loin, vous
croisez un ruisseau qui, à tous moments de l’année est actif. En effet, le plateau
de Boncelles est un important aquifère. Durant cette balade dans les bois de
la Marchandise vous rencontrerez des arbustes de houx et des massifs de
fougères, végétaux sujets de légendes.

Continuez sur le chemin.

Houx et fougères (La France Pittoresque n°25 2008)

Le houx, selon la religion catholique, doit ses lettres de noblesse aux services
qu’il aurait rendus à la Sainte Famille. Lorsque les soldats d’Hérode qui la
poursuivaient s’en approchèrent dangereusement, le houx aurait étendu ses
branches pour cacher, mère, père et enfant. En reconnaissance, Marie le bénit
en disant que le houx resterait toujours vert en signe d’immortalité. Une autre
légende raconte que la Croix du Christ était en bois de houx, parce que parmi 65
tous les arbres, seul le houx se laissa sacrifier. Les piquants le long des feuilles
symbolisent la Passion.
Seraing

66 La tour d’aération du fort de Boncelles


Seraing
La couronne de houx de l’Avent et ses 4 bougies qu’on allume une à une les 4
dimanches de décembre, en préparation à l’avènement du Christ, rappelle les
liens entre Noël et Pâques. Pour que l’année à venir soit profitable, il faut qu’à
Noël le houx soit présent dans la maison.
Issue de la foudre, la fougère, dont la graine était jadis recueillie le jour de la
Saint-Jean en observant un rituel magique, passait aux yeux des anciens pour
protéger du tonnerre et dompter le diable. Jamais feuille n’eut plus de ressem-
blance avec une plume que celle de la fougère dont le pied coupé transversa-
lement ressemble assez nettement à un aigle à deux têtes. Les Anciens étaient
déjà frappés de ces ressemblances caractéristiques et les Grecs la désignaient
d’un mot signifiant « plume ». Le scoliaste de Théophraste dit expressément :
« La pteris est une espèce de plante semblable à une plume d’autruche ; les
paysans s’en font des lits à cause de sa mollesse... ».

Continuez sur le sentier en béton. Revenu au carrefour en Y,


tournez à gauche pour reprendre, en sens inverse le sentier
que vous avez déjà emprunté et terminer la balade.

Envie d’autres balades ?


Syndicat d’Initiative de Seraing,
Rue du Val Saint-Lambert n°243, 4100 SERAING.
Ouverts du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 13h à 16h
et le samedi de 10h à 14h.
Tél. : 04 336 66 16
E-mail : info@siseraing.be
Site : www.siseraing.be

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© Copyright photos : Commune de Seraing et Ludivine Elsdorf

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