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Après ces quelques mots, il ne nous reste plus qu’à vous inviter
à quitter vos pénates, à embarquer cette brochure, et à sillonner
les chemins du Pays de Liège.
Michel Firket 3
La Maison du Tourisme du Pays de Liège
4
Sommaire - Textes
Sommaire - Cartes
Légende
Durée Difficulté
5
Ans +/- 2h30 +/- 6km. Faible
Point de départ
Rue des Héros n° 15 bis,
4431 LONCIN.
Parking disponible à cet endroit.
Le fort de Loncin 7
Ans
À côté de l’entrée du fort, prenez à droite le petit sentier. À la
fin de celui-ci, prenez à gauche. Au tournant avec la rue des
Coquelicots, empruntez le chemin en béton.
Tour d’ascenseur
À votre gauche, vous ne manquerez pas de remarquer une tour. Celle-ci fut
destinée aux essais d’ascenseurs de la société Kone, aujourd’hui délocalisée.
À présent, la bien nommée « K2 Tower » permet aux amateurs de sensations
fortes de sauter à l’élastique.
Drève de Waroux
Rue de Waroux
Très longue rue (3km) couvrant toute l’ancienne seigneurie de Waroux, allant
de la route militaire à Alleur aux limites de Xhendremael. Elle passe devant la
ferme de Waroux et l’allée qui mène au château de Waroux.
Empruntez l’allée et n’hésitez pas à faire le tour du château.
8
Ans
Château de Waroux
Ferme de Waroux
10
Le château de Waroux
Ans
Guerre des Awans et des Waroux
On ne peut pas parler de Waroux sans évoquer l’important conflit qui opposa,
de 1298- 1335, deux puissants lignages : les Awans et les Waroux.
Les Awans et les Waroux étaient deux très puissantes familles de Hesbaye. Les
terres des deux seigneurs étaient voisines. Le déclenchement de cette guerre
fut le mariage secret de Hanneceau de Waroux avec la jeune orpheline Adèle
Poret du village d’Awans. Cette jeune fille était de condition servile mais riche
en meubles et héritages. Humbert Corbeau, Seigneur d’Awans, la destinait à un
de ses amis, aussi la réclama-t-il en vertu de ses droits féodaux à Guillaume le
Jeune, chef du Lignage de Waroux. Celui-ci répondit qu’elle était franche (libre)
donc qu’elle pouvait épouser qui il lui plaisait.
Devant le refus du Seigneur de Waroux, les Awans tentèrent d’enlever la serve.
Lorsque Hanneceau et sa femme furent informés des intentions des Awans, ils
se réfugièrent derrière les murailles du château de Waroux. Fous de rage, les
Awans incendièrent les moulins et les brasseries de Waroux et ravagèrent leurs
terres. Cette guerre se poursuivit jusqu’en 1335, décimant une bonne partie de
la noblesse hesbignonne.
Stèle du souvenir
12
Ans
Georges Truffaut
13
Ans
Route militaire (Arrivée)
Cette route unit les deux forts de Lantin et de Loncin. Ceux-ci faisaient partie de
la ceinture des 12 forts qui devaient défendre la ville de Liège en cas d’attaque.
Pour une communication aisée entre les ouvrages, il était utile de créer une
route entre eux.
Tél. : 04 247 72 74
E-Mail : franck.bernard@ans-commune.be
Site : www.ans-commune.be
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Église (Départ)
Histoire
L’histoire des Marnières n’est pas récente. Une antique rivière, aujourd’hui
disparue, a façonné un vallon que l’on distingue en contrebas du chemin de
l’Etang. Le ruisseau qui longe ce vallon n’est pas d’origine naturelle. Le cours
d’eau, portant le nom de Grand Roua, s’appelle, de l’autre côté de la barrière
linguistique, l’Ezelsbeek, littéralement « le ruisseau de l’Âne ».
Il prend sa source au bassin d’orage situé à Awans, près du pont du chemin
de fer, à la limite du village de Bierset. Le Grand Roua est formé par les eaux
usées et de ruissellement. Il s’écoule à travers toute la Commune et se jette
dans le Geer.
Années 1950
Au cours de leur histoire, les Marnières ont été à maintes reprises menacées.
D’ailleurs, sans les efforts, voire l’obstination, de certaines personnes, elles
ne seraient plus aujourd’hui plus qu’un nom de lieu-dit sur une carte, un loin-
tain souvenir. On peut citer des chasseurs qui, dans les années 1950, se sont
opposés à un fameux projet qui prévoyait de combler la dépression des Mar-
nières pour récupérer des hectares de terres arables. Fort heureusement, ces
hommes sont parvenus à éviter un véritable carnage pour le site. Les bosquets,
refuges pour le petit gibier auraient tout simplement disparu, avec les consé-
quences écologiques qu’on peut imaginer.
16
Awans
Préservation et plantes calciphiles
Le site fut reconnu, en 2005, par la Région wallonne, comme Site de Grand
Intérêt Biologique. Cette reconnaissance des Marnières est très importante car
elle permet la protection du site. Elle constitue évidemment un argument de
poids pour contester tout projet qui dénature le lieu.
Il existe une relation entre la nature du sol et la flore qui s’y développe. Dans le
cas qui nous occupe, la présence de la marne sur le site permet la croissance
des plantes calciphiles (littéralement : « qui aiment le calcaire »). Parmi celles-
ci, citons l’emblématique orchidée, Epipactis helleborine (Epipactis à larges
feuilles). Bien que présente en de nombreux endroits de la Belgique, l’orchidée
figure sur la liste des espèces qu’il convient de protéger.
Oiseaux
18
Le Grand Roua
Awans
Au carrefour, tournez à droite.
Vestiges romains
Le chemin encaissé que vous empruntez peut être considéré comme un vestige
d’un diverticule (route) romain.
Ces routes partaient des chaussées (dans ce cas-ci, de la chaussée Verte,
située non loin d’ici) et formaient un ensemble de voies secondaires dont les
hauts talus présentent un caractère intéressant tant du point vue esthétique
qu’environnemental. Ce chemin reliait Herstappe à Herstal.
« Timpe-et-Tard »
Une fois revenu sur les terres de la commune d’Awans, le chemin sur lequel
vous vous trouvez prend le nom de « Timpe-et-Tard ». Ce toponyme rappelle
l’ancienne auberge réputée au XIXe siècle. Du bois du même nom, il n’en reste
aujourd’hui plus rien. Il marquait la limite entre le pays mosan et le pays thiois.
Faune
Le « chemin du Vieux-Tram »
La Hesbaye sèche, située au sud du Geer, doit son nom à la rareté des cours
d’eau la sillonnant. Avant l’installation du réseau d’eau alimentaire, chaque
village possédait un flot, généralement situé au centre de ce village (étang dans
lequel les villageois venaient puiser l’eau nécessaire aux animaux, à l’arrosage
des cultures, mais aussi aux travaux domestiques).
La rareté des bosquets en Hesbaye s’explique par le fait que les parcelles
boisées ont été défrichées de manière à récupérer des terres arables.
Avec le remembrement (lois de 1970, de 1976 et de 1978), les parcelles ont été
agrandies et ont été rendues plus homogènes. Les haies disparues, la biodiver-
sité se développe désormais dans des îlots de verdure et sur des lambeaux de
haies. Le site des Marnières présente ces caractéristiques.
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Awans
Fossiles (Arrivée)
21
Point de départ
Chaussée Verte, à l’angle de la rue Peupliers (kiosque),
4367 CRISNEE.
Parking disponible à cet endroit.
Le kiosque (départ)
Église Saint-Séverin
Christ
À côté du n°50 un Christ en bois réalisé en trois pièces : les deux bras en deux
pièces et la tête, le tronc et les deux jambes en une seule pièce, avec l’inscrip-
tion : « Jésus Nazarenus rex JV Deorum - 1960 ».
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Crisnée
Église Saint-Maurice
Une statue de saint Maurice nous accueille sur le parvis de l’église paroissiale,
l’édifice est dédié à saint Maurice, qui fut martyrisé avec ses soldats à Agaune
(Suisse) au IVe siècle pour avoir refusé de participer à une célébration païenne.
Il est à noter que l’église Saint-Maurice de Crisnée serait une réplique de
l’église de Goffontaine sur la Vesdre.Dans le cimetière se trouve la tombe du
soldat Rolf Schroëder, mort accidentellement en nettoyant son revolver. Tandis
que Josée Pasquet tenta de le soigner, le curé Rigo et le bourgmestre Jac-
quemotte assistèrent impuissants et atterrés à l’agonie de celui-ci. Depuis lors,
l’administration communale entretient cette sépulture.
Crucifix
Crisnée Sport
Peupliers (Arrivée)
La rue des Peupliers est, en réalité, un chemin de terre bordé d’un côté de
saules têtards et de l’autre de peupliers. En 1581, Marie Bertrand déclare et
confesse avoir depuis ses vingt ans « dansé XIII fois en cortil de la chalcie
stessante entre Odeur et Chrissengnée ». Elle sera exécutée aux confins de
Crisnée et de Kemexhe au lieu dit aujourd’hui « Batch’dès Macrales ». On y
trouve également un tilleul planté par le groupement Hesbaye-Meuse-Condroz-
Tourisme.
26
Point de départ
Rue du Val-Saint-Lambert n°245,
4100 SERAING.
Parking disponible au Val Saint-Lambert.
Au XIIe siècle, Ivoz et Ramet ont fait partie du Comté de Clermont qui s’éten-
dait le long de la Meuse depuis le Val Saint-Lambert jusque Huy. La seigneurie
d’Ivoz a appartenu ensuite à la Cathédrale Saint-Lambert de Liège qui, le 26
juillet 1261, la vend à l’abbaye du Val Saint-Lambert qui la conservera jusqu’en
1789. La seigneurie de Ramet appartenait, quant à elle, au chapitre de la col-
légiale Saint-Paul. Ivoz fut donc une seigneurie dépendant de l’abbaye voisine
qui y détenait la haute, moyenne et basse justice. Les manants d’Ivoz devaient
s’y rendre en cas d’attaques de malfaiteurs. En outre, ils avaient des devoirs
civiques à remplir envers la Cité de Liège. En cas de guerre, dès que le fameux
étendard de saint Lambert franchissait les murs, les habitants d’Ivoz étaient
tenus de se trouver en armes au pied de la Sauvenière à Liège.
La Révolution de 1789 réunit Ivoz et Ramet sous l’appellation « Ramet-Ivoz ».
Quant à Ramioul, son histoire avant l’an 1000 se confond avec le Comté de
Clermont. Ensuite, celui-ci fut morcelé et passa à la maison de Bouillon, puis
28 au chapitre Saint-Servais et au Val Saint-Lambert. De 1479 à la fin du XVIIe
siècle, la famille de Bincken conservera la seigneurie puis la céda à la famille
de Hemricourt jusqu’à la fin du XIXe siècle.
Flémalle
Le Val Saint-Lambert (Seraing)
Les balises vous invitent à emprunter la chaussée d’Ivoz
avant de grimper sur la colline du Bar.
La colline du Bar
La Révolution grondant, les moines n’ont plus guère profité de l’endroit après
1789. Le parc fut adjugé au citoyen F. Deneef en 1798 qui exploita le sous-sol.
Ainsi naquit le charbonnage du Bar. Il reste quelques vestiges dont des mai-
sons de mineurs et le bâtiment qui contenait la machine d’exhaure, aujourd’hui
transformé en immeuble à appartements. On peut encore voir, au pied du
pignon de ce bâtiment, la dalle recouvrant le puits d’extraction. Le charbonnage
a cessé ses activités à la fin du XIXe siècle.
La route Napoléon
Surveillé jalousement par son imposant château, le village de Chokier fut jadis
un village florissant. Dès le XIe siècle, il a en effet connu la culture de la vigne,
donnant naissance à une brasserie, un cuvelier, un maréchal-ferrant et de nom-
breuses auberges. Ajoutons qu’à des époques diverses, fours à chaux, piperie,
amidonnerie, tannerie,… ont contribué à l’essor économique de ce coin de
vallée. Il reste encore de nombreuses demeures remarquables, témoins de son
importance aux siècles passés. Un amoureux de la vigne exploite aujourd’hui
encore un vignoble sur les coteaux de Dame Palate. Un vin succulent à l’appel-
lation d’origine contrôlée « Côtes de Sambre et Meuse » y est produit.
La façade du château que l’on découvre en longeant le fleuve date du XVIIIe
siècle. La partie la plus ancienne du château est la base de la tour située au
Nord-Ouest. La position du château de Chokier était particulièrement impor-
tante car il contrôlait un gué que tous les voyageurs devaient forcément em-
prunter.
Le château de Chokier a été assiégé à plusieurs reprises, sans succès. Sauf
à la fin du XIVe siècle, où la forteresse est tombée dans les mains des Hutois,
lors de leurs démêlés avec le prince-évêque Englebert de la Marck (1345-1364)
et archevêque de Cologne (1364-1368).Le château actuel remplace ce
château-fort dont les constructions faisaient corps avec le rocher à pic. Il a
longtemps appartenu à la famille Frésart de Clercx de Waroux.
31
Flémalle
Le château de Chokier
La route de France
Celle-ci était appelée avant 1946 « nouvelle route ». On lui donna ensuite le
32 nom « route de France » en l’honneur de la sympathie du peuple belge pour la
France. Elle constituait en outre une « nouvelle route » menant vers la France.
Flémalle
Descendez la rue des Muets. Arrivé en bas, tournez à gauche
rue du Moulin et montez légèrement sur le talus et ensuite
sur le sentier. Au petit croisement suivant, prenez à droite et
poursuivez votre chemin.
Au croisement, prenez à droite la rue de la Rochette. Au nu-
méro 99 se trouvait un moulin qui n’a jamais fonctionné par
manque de débit du ruisseau en contrebas. Les riverains
l’ont baptisé le « Moulin de la folie ».
Au croisement suivant, prenez à gauche la rue des Maqui-
sards. Au numéro 42, la rue se termine en cul-de-sac et
mène aux bois de la Rochette.
Tel. : 04 233 67 87
E-mail : tourisme@flemalle.be
Site: www.flemalle.be
34
Cartes
Feuillet détachable
Ans
Entre histoire et philosophie
II
Awans
Promenade des Marnières
III
Crisnée
Promenade autour du kiosque
IV
Grâce-Hollogne
Horion-Hozémont
V
Flémalle
Promenez-vous dans nos bois !
VI
Flémalle
VII
Liège
Liège-la-Neuve
VIII
Saint-Nicolas
Balade entre terrils et campagne
IX
Seraing
Le bois de la Marchandise
X
Découvrez Liège comme vous ne l’avez jamais vue à travers
son histoire, ses personnages célèbres, ses monuments
remarquables, ses trésors artistiques, ses coins insolites... en
participant aux visites thématiques proposées par
la Maison du Tourisme du Pays de Liège
Programme complet sur visitezliege.be
Réservation +32 (0)4 221 92 21
RENSEIGNEMENTS
Maison du Tourisme du Pays de Liège
+32 (0)4 221 92 21
info@visitezliege.be
visitezliege.be
Flémalle
Le visage du nouveau Préhistomuseum
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Horion-Hozémont
Description
L’ancienne commune de Horion-Hozémont était l’une des communes les plus
importantes de l’arrondissement de Liège. Elle est parsemée de fermes, de
châteaux et d’églises ; héritage de nobles et de familles aisées.
Point de départ
Place du Doyenné n°21,
4460 HORION-HOZÉMONT.
Parking disponible à cet endroit.
En face du n°21, sur votre gauche, se dresse l’ancien couvent, qui date de
1796, et a été entièrement restauré.
Les sœurs de la Providence et de l’Immaculée Conception prirent possession
des lieux le 12 décembre 1846 et y restèrent jusqu’en 1975.
Rochers
Chapelle Sainte-Ode
Dédiée à sainte Ode, cette chapelle est une propriété privée, avec service privé
de culte. Elle date probablement du XIIe siècle, époque où nous verrons les
premiers seigneurs de Lexhy. La tour de style roman, construite de moellons de
grès reliés par un ciment très dur, est peut-être encore celle de l’église primitive.
Le corps de la chapelle a été rebâti en briques et date de 1655.
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Grâce-Hollogne
Traversez la cour de la ferme pour quitter celle-ci. À la
grand-route, prenez sur votre gauche la rue du Long Mur (at-
tention, voirie dangereuse). Vous arrivez au rond-point situé
à l’entrée du château de Lexhy.
Château de Lexhy
Ferme
Sur la droite, vous pouvez observer une ferme datant du début du XVIIIe
siècle et appartenant à la famille des chevaliers de Grady de Horion, anciens
propriétaires du château de Horion. Elle comporte des bâtiments en briques et
en moellons calcaires autour d’une cour pavée. Marquant l’entrée de la ferme,
vous ne manquerez pas de remarquer les armoiries de la famille de Grady de
Horion et de Fisenne. Ce porche et ces armoiries proviennent du château de
38
Horion.
Grâce-Hollogne
39
Le château de Lexhy et la chapelle Sainte-Ode
Grâce-Hollogne
Au carrefour, prenez à gauche. Un centre d’esthétique et
un abribus se situent sur votre droite. Tournez à gauche au
carrefour et prenez la rue de Horion. Vous arrivez au château
de Horion sur votre droite et sa chapelle du XVe siècle sur
votre gauche.
Château de Horion
40
La chapelle avec derrière le séquoia
Grâce-Hollogne
Prenez à droite rue El’Va. À la fin de celle-ci, à côté du n°8,
empruntez le sentier vicinal situé à votre gauche.
Tram
Cressonnière de fontaine
Source
Poste
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L’église Saint-Sauveur
Grâce-Hollogne
Tombes (Arrivée)
Deux vieilles dalles funéraires remarquables sont scellées dans les murs exté-
rieurs du chœur de l’église Saint-Sauveur. Celle des conjoints Constant-Mahi et
celle de Martin X et de son épouse Catherine de Thier. On notera aussi, contre
le chevet de l’église, les tombes des doyens Denis, Duchemin, Spéder et Trillet.
Plus loin, côté nord, les pierres tombales de la famille Vigoureux se détachent
nettement. C’est sur ces anciennes tombes que se termine cette balade.
44
Liège-la-Neuve
Description
Cette balade vous invite à découvrir le Cœur de la Cité ardente à travers ses
nouveaux monuments et ses monuments restaurés. Vous pouvez trouver
d’autres balades dans les différents points d’informations touristiques, notam-
ment à la Maison du Tourisme du Pays de Liège.
Point de départ
Place Saint Lambert,
4000 LIÈGE.
Parking payant disponible sous la place.
Tel est le nom de la fontaine face à vous. Il est vrai qu’elle n’a rien de fonda-
mentalement moderne cette fontaine ! Pourtant, quelle nouveauté de pouvoir la
voir restaurée et d’entendre le clapotis de l’eau se déversant dans ses bassins.
Durant des années, elle fut entourée de sangles cachant en partie ses beaux
bas-reliefs. Quant à ses bassins, ils avaient été convertis en bacs à fleurs ! La
voir ainsi, à nouveau pimpante, est en vérité une vraie nouveauté et à ce titre
mérite notre attention. Cette fontaine fut installée au début du XVIIIe siècle, la
porte commémore encore son édification. Quant aux autres bas-reliefs, ils ont
été installés durant l’entre-deux-guerres et sont un hommage aux traditions du
pays de Liège, d’où son nom de fontaine de la Tradition.
C’est dans l’ancien couvent des Frères Mineurs que s’est établi le musée de la
Vie Wallonne. D’emblée, le visiteur est séduit par la beauté de ces façades de
style mosan. Pourtant, en vous dirigeant au centre du cloître et en vous retour-
nant, c’est une façade moderne qui s’offre à vous. Issue de la dernière réno-
vation qu’a connu le musée, elle donne au musée une allure moderne tout en
conservant son cachet ancien. Enfin, cette aile de verre se poursuit à l’extérieur
du cloître et offre, par beau temps, un miroir aux anciennes ailes du couvent.
46
Liège
Le cloître du couvent
Cet escalier est l’une des dernières voiries de la Ville. Longeant les annexes du
nouveau palais de Justice, il se caractérise par l’emploie de la pierre, lui don-
nant toute son élégance. Pourtant cette construction récente, située au cœur
de la ville, est un mélange entre passé et modernité. Il y a d’abord son nom,
une référence à une ancienne profession : les dentellières. Autre référence au
passé, cette magnifique statue d’Oscar Berchmans qui fut érigée en souvenir
du sénateur Montéfiore-Lévy. Elle se trouvait à l’origine dans l’ancien square
Notger avant qu’il ne soit rasé. Après des années d’absence, la statue est à
nouveau de retour dans cette partie de la ville.
Sur cette dalle, une partie de la nouvelle Liège se dévoile. L’une des parties des
annexes du palais de Justice se dresse ici. Ce qui est intéressant, c’est la forme
particulière que cet ensemble prend et les matériaux utilisés dans sa construc-
tion. Ce n’est pas une haute tour de verre, mais des bâtiments de plus petites
tailles qui tentent de s’inscrire dans le tissu urbain. De même, les façades
apportent une certaine poésie avec le rythme des fenêtres et l’alternance de
pierres blanches de France et de pierres bleues. Un rythme qui n’est pas sans
rappeler la façade du palais des Princes-Évêques. Face à elles, de l’autre côté
de la voirie et reliées par une passerelle, l’autre partie des annexes reconnais-
sable par sa ressemblance architecturale. La passerelle piétonne, qui porte le
nom de passerelle de la Principauté de Liège, permet non seulement de relier
les deux annexes entre elles, mais aussi d’atténuer la coupure engendrée par
la circulation. Enfin, la passerelle nous offre une vue sur la façade du palais
Provincial et sa magnifique décoration illustrant l’histoire de la principauté de
Liège.
Îlot Saint-Michel
Là encore, le nom des rues nous renvoie à l’histoire de la Ville. Le reste, ce-
pendant, nous inscrit dans la modernité avec ces belles façades tantôt rouges,
tantôt claires. La particularité de cet îlot réside autre part. En effet, comme le
laissent deviner les passerelles passant d’un bloc à l’autre, leur sommet est
garni de nombreux jardins. En exagérant un peu, on peut dire que c’est un
peu les « jardins suspendus » de Liège. C’est toutefois là l’un des rares points
communs, si pas le seul, entre la Cité ardente et l’antique Babylone.
Traversez l’Îlot Saint-Michel. Vous arrivez face à l’Opéra.
Prenez la rue à droite de l’Opéra, rue Hamal, et dirigez-vous
48 vers la place Xavier-Neujean.
Liège
49
L’Îlot Saint-Michel
Liège
Cité Miroir
Opéra
50
Liège
Passage Lemonnier
Le passage Lemonnier est l’une des premières galeries à avoir ouvert ses
portes en Belgique. Si le projet prend forme en 1836, c’est en 1839 qu’il sera
inauguré. Le passage porte le nom de son architecte Louis-Désiré Lemonnier.
Cent ans après sa construction, la galerie, à cause de sa vétusté, doit com-
plètement être restaurée. C’est ainsi que dans les années 1930, le passage
est rénové sous la conduite d’Henri Snyers. Depuis lors, le passage est un bel
exemple du style l’Art déco, avec son carrelage, sa rotonde et ses belles devan-
tures. Si vous poussez une pointe jusqu’à la rotonde, deux sculptures veillent
dessus. D’un côté Mercure, allégorie du Commerce, et de l’autre Minerve,
allégorie des Arts et de l’Industrie.
Continuez dans la rue de l’Université. Au carrefour avec la
rue Cathédrale, prenez à gauche. Au carrefour suivant, pre-
nez à droite, rue de l’Etuve. Au bout de cette rue, le bâtiment
de l’Université se dresse face à vous.
Université
Cet impressionnant bâtiment datant de la fin des années 1950, offre une uni-
formité que seuls trois bas-reliefs viennent rompre. Avec leurs trois inscriptions,
ils annoncent clairement que le bâtiment sera consacré à la Faculté de Philo-
sophie et Lettres. Œuvre de Louis Dupont, ils sont installés en 1958. Au centre
de la composition, le bas-relief de Litterae prend la forme d’un Bouddha, tandis
que l’on doit reconnaître au-dessus d’Historia la muse Clio. Quand à Philosphia,
elle semble renvoyer le passant à l’antiquité.
51
Liège
Théâtre de Liège
Charles Magnette
Nous nous trouvons dans la rue Charles Magnette, homme politique belge
né en 1863 et décédé en 1937. Cette rue fut taillée dans le vieux tissu urbain
liégeois et amputa une partie de la rue Sœurs-de-Hasque. Bien que baptisée
de façon officielle en 1937, il fallut attendre l’après-guerre pour voir la rue se
remplir d’habitations. Elle est dès lors un axe moderne au cœur d’un bâti plus
ancien, reliant la cathédrale à l’université. Au croisement des rues Sœurs-de-
Hasque et Charles Magnette, on découvre la mention Cercle des Beaux-Arts
de Liège. C’est en 1938 qu’il s’établira en ce lieu. Quant au buste de la jeune
fille, il est l’œuvre d’Etienne Nangels. Traversez la rue. En continuant la
balade le long de cette rue vers la cathédrale, remarquez ces impressionnants
immeubles, vestiges d’une modernité aujourd’hui désuète. À droite de la rue
52 s’ouvre une galerie commerciale, pénétrez-y. Par terre, une série de formes
vient rompre le carrelage. Il s’agit là d’une œuvre abstraite de Jean Rets.
Liège
Continuez à avancer et sortez de la galerie. Arrivé sur la
place Cathédrale, empruntez le Vinâve-d’Île, dont le début
est marqué par la statue de la Vierge de Del Cour.
53
Point de départ
La Maison des Terrils, rue Chantraine n°161,
4420 SAINT-NICOLAS.
Parking disponible à cet endroit.
Le site du Gosson 55
Saint-Nicolas
Gosson 2
Au XVIe siècle, une « bure du Gosson » est déjà exploitée. Ce n’est qu’en
1791, qu’une demande de concession est introduite par la société « Gosson-
Lagasse ». Celle-ci se développe jusqu’en 1830. L’exploitation compte alors
plus que 331 hectares.
En 1938, l’exploitation compte 2333 personnes et produit plus de 2000 tonnes
de charbon par an. L’année suivante un second siège est ouvert, « Le Chan-
traine » où se développera le Gosson 2. Il a fermé ses portes en 1966 et a été
un peu réexploité dans les années 1990.
Gosson 1
57
Saint-Nicolas
Le terril de l’Espérance
Le site du Bonnet
58
Saint-Nicolas
Le terril de L’Espérance
59
Saint-Nicolas
Le Malgarny (Arrivée)
Il n’a jamais été le siège d’une exploitation. Il a été alimenté par le Horloz, au
bord de la Meuse. L’exploitation du Horloz débute en 1830, jusqu’en 1930. Le
site sera utilisé par l’occupant durant la guerre, un camp de défense anti-aé-
rienne y prendra place. Dans les années 50, le camp accueillera les ouvriers
étrangers. Il y a quelques années, une combustion interne laissait encore
entrevoir quelques fumeroles.
60
Le bois de la Marchandise
Description
Balade assez étonnante. Vous y verrez comme curiosité la campagne de
Seraing et la Lize (Lyse), ruisseau qui serpente au pied du Chèra. Vous aurez
l’occasion de voir des vaches dans les environs de la tour d’aération de l’ancien
fort de Boncelles.
Point de départ
Rue des Chanterelles à hauteur du n°384,
4100 SERAING.
Parking disponible à cet endroit.
61
Seraing
Bois de la Vecquée
Bois sérésiens
Les bois sérésiens se conjuguent ainsi au gré des lieux-dits en Wallon (Bé Bon
Diu, Cou di dj’va, Voye des Dreuts Omes...), des animaux, des fleurs, mais
aussi de toute la vie qui a animé ces espaces verts pendant de nombreuses
années, notamment la chasse. Interdite dans les bois de Seraing depuis 1972,
il y a, cependant, lieu, ponctuellement, à des battues annoncées suite à la
prolifération des sangliers et des dégâts qu’ils causent tant dans les jardins que
dans les lieux publics.
Au croisement important suivant où le sentier bétonné forme
un T, tournez à gauche. Vous arrivez à la barrière qui dé-
bouche sur la rue du Commandant Charlier. Prenez à droite
pour arriver à Boncelles.
62
Seraing
Rue du Commandant Charlier
Tout comme les 12 forts ceinturant Liège, le fort de Boncelles a été pensé par
le Général Henry-Alexis Brialmont. Ces constructions font suite à la guerre de
1870. Les 12 forts de Liège ont été construits entre 1888 et 1892 pour faire
obstacle à une invasion possible venant d’Allemagne.
Pour la première fois dans l’histoire de notre pays, le béton fut employé en
grande quantité. Nous faisions figure de précurseur.
Il s’agissait d’un grand fort armé de 2 canons jumelés de 150 mm sous coupole,
de 4 canons de 120 mm répartis dans 2 coupoles et enfin de 2 coupoles ar-
mées chacune d’un obusier de 210 mm. Quatre tourelles à éclipse protégeaient
des pièces à tir rapide. Le sous-sol de Boncelles étant fortement aquifère, il n’a
pas été possible de creuser le réseau inférieur. 63
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Seule exception, la galerie d’air profonde. La tour d’aération se trouve au milieu
des champs où elle captait l’air frais. Après de longues années d’abandon, le
fort a été vendu en 1984 par l’Armée à la commune de SERAING qui, afin d’y
établir un lotissement, a entrepris de combler les fossés.
Cent mètres plus haut, à droite, entre les immeubles n°69 et
71,vous découvrirez l’entrée du fort de Boncelles, seul ves-
tige encore visible avec la tour d’aération.
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Tour d’aération
Dans la partie du bois très aérée, à gauche, sur la colline opposée, on aperçoit
le building « Europe ». Cette construction érigée en 1968 par la société d’habi-
tations sociales LA MAISON SERESIENNE est haute de 72 mètres et compte
24 étages. De la terrasse (non accessible sauf accord de la société), par temps
clair, on peut apercevoir la basilique de TONGRES. Un peu plus loin, vous
croisez un ruisseau qui, à tous moments de l’année est actif. En effet, le plateau
de Boncelles est un important aquifère. Durant cette balade dans les bois de
la Marchandise vous rencontrerez des arbustes de houx et des massifs de
fougères, végétaux sujets de légendes.
Le houx, selon la religion catholique, doit ses lettres de noblesse aux services
qu’il aurait rendus à la Sainte Famille. Lorsque les soldats d’Hérode qui la
poursuivaient s’en approchèrent dangereusement, le houx aurait étendu ses
branches pour cacher, mère, père et enfant. En reconnaissance, Marie le bénit
en disant que le houx resterait toujours vert en signe d’immortalité. Une autre
légende raconte que la Croix du Christ était en bois de houx, parce que parmi 65
tous les arbres, seul le houx se laissa sacrifier. Les piquants le long des feuilles
symbolisent la Passion.
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