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« La pluralité des langues est de mieux en mieux perçue comme une donnée essentielle

à la compréhension du fait humain. »

Alessio, M y Baude, O (2010) Diversité des langues et plurilinguisme.

Depuis un certain temps, l’enseignement - apprentissage des langues étrangères


est devenu de plus en plus normal dans les différentes sociétés du monde. Cependant,
cette apprentissage ne se conçoit pas complètement dès un point de vue plurilingue dans
certaines régions parce qu’il se base surtout en séparer une langue de l’autre ou les
qualifier par degré d’importance basé sur nos propres besoins. Ceci, nous amène à avoir
une idéologie linguistique ordinaire ou des inégalités de langue. Claude (2007) « Cette
idéologie, souvent non maîtrisée, porte à faire croire que les langues sont
intrinsèquement d'inégale valeur. Elle provient le plus souvent de préjugés
ethnocentriques, qui rendent comme nécessaire la dévalorisation des langues parlées par
d'autres » (p.26) Alors, quelle est l’importance pour nous, professeurs de FLE non
européens d’aborder le processus d’enseignement-apprentissage dès un point de vue
plurilingue ?

Pour commencer, l’un de nos intérêts de centrer l’enseignement de FLE sur le


point de vue plurilingue devrait être l’espoir de créer chez nos apprenants une
perspective plus large de voir le monde. C’est-à-dire, leurs faire savoir que chaque
langue parlée c’est une opportunité de comprendre d’une manière différente tout ce qui
nous entoure. De cette manière, nous serons en trains de former des personnes capables
d’avoir une mentalité plus ouverte face aux problématiques ou phénomènes présents au
quotidien. Comme Alessio et Baude (2010) affirme, chaque langue, « Dans une certaine
mesure, c’est une manière chaque fois différente de percevoir et de penser le monde, et
donc chaque fois une possibilité de le transformer. » (p.5)

Ensuite, Nous devons penser aussi à introduire ce qui Claude (2007) appelle
« L’éducation plurilingue » (p.88) dans ces pays non européens où il existe aussi
plusieurs langues vivantes, Cette éducation doit avoir des principes propres et capables
de créer une culture plurilingue. C’est-à-dire, faire savoir aux apprenants qu’une seule
langue ne suffit pas pour coexister avec les autres. Cela va en même temps créer un sens
de valorisation envers ces langues régionales. De la même façon, il est important de
faire que les élèves connaissent tous les bénéfices que le plurilinguisme peut leurs
apporter comme par exemple: agir dans des situations soient professionnelles,
personnelles ou des affaires avec des communautés qui ont une langue complétement
différente à la leur. Mais, on ne peut pas oublier que pour bien intégrer ce type
d’éducation il est nécessaire d’aller pas à pas parce que comme disait Claude (2007) « il
faudra du temps pour installer une éducation plurilingue, car cela revient à déplacer des
croyances et des représentations répandues. » (p. 42)

De surcroît, dans la didactique des langues étrangères, le fait de créer une


compétence pluriculturelle, ce qui vient à faire un lien avec le plurilinguisme est
vraiment important. Dès qu’on apprend une langue, on connait aussi sa culture. Partant
de ce fait, on peut dire que si l’on développe le plurilinguisme chez nos apprenants, ils
vont aussi acquérir ce « savoir être » que la perspective actionnelle nous propose. De
même, dans ce répertoire des méthodologies et approches à utiliser dans la DLE, on doit
toujours prendre en compte l’approche interculturelle afin de faciliter l’apprentissage
des apprenants concernant la variété des cultures. Toutefois, le professeur doit aussi
travailler et s’intéresser dans sa propre formation dans ce sujet pour avoir une crédibilité
de la part des apprenants. C’est pour cela que Perea et Piccardo (2009) nous rappellent
que :

L’enseignant de langues d’aujourd’hui ne peut plus faire l’impasse d’un travail


profond sur lui-même en termes d’identité linguistique et culturelle. Il doit
passer par une prise de conscience de son propre plurilinguisme (manifeste ou
latent) ainsi que de son propre pluriculturalisme et des implications que le
changement, le choc culturel, la confrontation à l’autre ont sur le modelage
identitaire. (parr. 2)

En conclusion, les intérêts que nous avons pour orienter l’enseignement de


français dans un point de vue plurilingue va plus loin que faire tout simplement de
parler nos élèves dans un autre code linguistique. Ce qui nous devons chercher vraiment
c’est de former des citoyens du monde, capables d’agir avec des personnes, de
communautés et des sociétés complètement différentes à celle dont ils ont grandi.
Bibliographie

Cleaude, J. (2007) De la diversité linguistique à l'éducation plurilingue. Guide


pour l'élaboration des politiques linguistiques éducatives en Europe. Conseil de
l’Europe, Unité des politiques linguistiques. Récupéré de https://rm.coe.int/16802fc3ab
Alessio, M y Baude, O (2010) Dossier : Diversité des langues et plurilinguisme.
Culture et recherche N° 124 (HIVER 2010-2011), Récupéré de
http://www.culture.gouv.fr/var/culture/storage/pub/culture_et_recherche_124/files/docs/
all.pdf
Perea, E. y Piccardo, E. (2009). Plurilinguisme, cultures et identités : la
construction du savoir-être chez l’enseignant. Lidil Revue de linguistique et de
didactique des langues. (39 | 2009). Récupéré de
https://journals.openedition.org/lidil/2735
Vallaeys, B. (2001). Interview «Le monolinguisme, une idéologie française»
Libération. Récupéré de https://www.liberation.fr/evenement/2001/11/10/le-
monolinguisme-une-ideologie-francaise_383480

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