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INTRODUCTION
GENERALE
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Consolidation : fondements, intérêts, processus et méthodes
Le secteur privé tunisien a connu plusieurs mutations lors des deux dernières
décennies, notamment suite à des opérations de concentration de plusieurs sociétés,
donnant naissance à des groupes de taille plus ou moins importante ; les entreprises
ainsi regroupées jouent un rôle prééminent dans l’économie du pays. De ce fait, une
information financière fiable et pertinente devient nécessaire pour refléter la situation
financière et la performance du groupe. Cette information est primordiale aussi bien
pour les utilisateurs externes (bailleurs de fonds, actionnaires, partenaires etc.…)
que pour les utilisateurs internes (direction du groupe).
Ainsi, il faut absolument établir des états financiers consolidés semblables à ceux
publiés par chacune des sociétés, comme si elles ne formaient qu’une seule et
même entité. De nos jours cette information est demandée avec acuité eu égard aux
scandales financiers vécus ces dernières années au sein de certains groupes ayant
même causé l’effondrement de certains d’entre eux.
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Consolidation : fondements, intérêts, processus et méthodes
ou qui exercent une influence notable sur le déroulement de leurs activités, selon les
conditions, les modalités et les procédures prévues par les normes comptables.
Cette obligation d’établir des états financiers consolidés s’est renforcée par la
promulgation de la loi n° 2001-117 du 6 décembre 2001 complétant le code des
sociétés commerciales et ajoutant le titre VI au livre V intitulé « Du groupe de
sociétés ». A travers cette loi le législateur tunisien a rendu une nouvelle fois
obligatoire l’élaboration des états financiers consolidés conformément à la législation
comptable en vigueur (les normes comptables ne vont être promulgués que deux
ans plus tard) et a soumis ces états financiers au contrôle d’un commissaire aux
comptes membre de l’Ordre des Experts Comptables de Tunisie en vue de
l’expression d’une opinion portant sur la régularité et la sincérité des états financiers
consolidés
La réglementation comptable des états financiers consolidés est enfin complétée par
l’arrêté du ministre des finances du 1er décembre 2003, portant promulgation des
normes comptables relatives à la consolidation.
Ainsi le commissaire aux comptes se trouve face à une mission d’audit dont la portée
et les risques différent de ceux des missions d’audit d’états financiers individuels. En
effet, la pratique du contrôle des comptes consolidés implique plusieurs spécificités
juridiques et comptables mais aussi fiscales qui représentent des zones de risques
pour le commissaire aux comptes qu’il doit maîtriser afin d’orienter efficacement sa
mission.
Pour cette raison nous allons dans le cadre de cette recherche essayer d’élaborer
une démarche d’audit appropriée à la mission de commissariat aux comptes des
états financiers consolidés. Cette démarche d’audit prendra notamment en
considération :
- Outre les risques classiques, les risques spécifiques des états financiers
consolidés notamment ceux liés au périmètre de consolidation, aux
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Consolidation : fondements, intérêts, processus et méthodes
Pour réaliser cet objectif, nous allons traiter ce mémoire en trois parties.
La troisième partie renfermera une illustration de notre étude théorique par un cas
pratique nous permettant de nous focaliser sur les spécificités de la mission d’audit
des états financiers consolidés.
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Consolidation : fondements, intérêts, processus et méthodes
PREMIERE PARTIE
Consolidation : fondements,
intérêts, processus et
méthodes
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Proposition d’une démarche d’audit des comptes consolidés
Section 1 :Fondements.
Outre l’obligation d’établir des états financiers consolidés, le législateur tunisien a mis
à la charge de la société mère une obligation de publication de ces états. En effet
l’article 472 du code des sociétés commerciales stipule « La société mère doit
mettre, à son siège, à la disposition de tous les associés les états financiers
consolidés ainsi que le rapport de gestion du groupe et le rapport du commissaire
aux comptes de la société mère, au moins un mois avant la réunion de l'assemblée
générale de ses associés. La société mère doit publier ses états financiers
consolidés dans un journal quotidien paraissant en langue arabe, et ce, dans le délai
d'un mois de leur approbation ».
Le non respect de ces dispositions expose les dirigeants des sociétés mères à une
amende de cinq mille dinars. (Article 479 du CSC)
Sur le plan comptable l’obligation d’établir des états financiers consolidés, résulte
des dispositions de l’article 24 de la loi n°96-112 du 30 décembre 1996 relative au
système comptable des entreprises, qui stipule « Outre les dispositions prévues aux
articles précédents du présent chapitre, les entreprises qui contrôlent totalement ou
partiellement les opérations de direction d'une ou de plusieurs entreprises et leurs
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Proposition d’une démarche d’audit des comptes consolidés
choix financiers, ou qui exercent une influence notable sur le déroulement de leur
activité, établissent des états financiers consolidés selon les conditions, les modalités
et les procédures prévues par les normes comptables ». Au moment de la parution
de cette loi, elle était accompagnée d’un ensemble de normes comptables, mais
aucune d’elles ne traitait les conditions, modalités et procédures de consolidation.
Section 2 :Intérêts.
2.1 Financier.
Les informations financières publiées par les sociétés membres d’un groupe ne
peuvent rendre compte que d’une manière imparfaite de la rentabilité du groupe, de
l’activité et de la situation d’ensemble de celui-ci.
En effet, les comptes individuels peuvent englober des créances, des dettes, des
produits et des charges réciproques, issus d’opérations internes au groupe, non
représentatives de l’activité de ce dernier vis-à-vis du monde extérieur. Les
remontées de dividendes des filles vers la mère provoquent des produits financiers
décalés dans le temps, par rapport à l’enrichissement économique du groupe.
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Proposition d’une démarche d’audit des comptes consolidés
Elle assure également la synthèse des différentes activités, permet de mesurer les
résultats du groupe et d’apprécier ses performances économiques. Elle facilite ainsi
la prise de décision des dirigeants du groupe » (PALOU, 2005).
L’élaboration des états financiers consolidés doit répondre aux attentes des
dirigeants d’un groupe cherchant une information harmonisée et retraitée sur
l’ensemble des sociétés permettant un meilleur moyen de gestion du groupe.
Ainsi, cette direction peut disposer d’une information homogène sur l’ensemble des
sociétés du groupe après la standardisation des méthodes d’évaluation, de
présentation et de gestion et ce, par l’élimination des divergences provoquées par
les différences de lieu d’implantation, de réglementation et d’activités. Ceci permet,
notamment, une décentralisation tout en maintenant le dialogue sur la base d’un
langage commun.
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Proposition d’une démarche d’audit des comptes consolidés
- des résultats par branche d’activité lorsque le groupe exerce des activités de
nature très diversifiées, pouvant ainsi mettre en évidence la contribution de chaque
branche à la rentabilité globale du groupe,
- la comparaison du rapport existant dans chaque branche entre le résultat et
les moyens mis en œuvre,
- la compréhension de l’évolution du groupe en matière de chiffre d’affaires, de
bénéfice, d’investissement et de développement.
D’autre part l’article précité stipule que « Abstraction faite de la possibilité d'effectuer
toutes les investigations auprès de l'ensemble des sociétés membres du groupe, qu'il
juge nécessaire, le commissaire aux comptes ne certifie les états financiers
consolidés qu'après avoir consulté les rapports des commissaires aux comptes des
sociétés appartenant au groupe lorsque celles-ci sont soumises à l'obligation de
désigner un commissaire aux comptes ».
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Proposition d’une démarche d’audit des comptes consolidés
Le commissaire aux comptes des états financiers consolidés est amené lors du
déroulement de sa mission à accomplir un certain nombre de diligences particulières
par rapport aux autres missions de commissariat aux comptes ; ces diligences
découlent de la spécificité de cette mission.
3.2.1 Conditions relatives aux formes juridiques, objet et finalité des sociétés.
Le commissaire aux comptes doit s’assurer que la société mère est une société
anonyme (article 462 du CSC).
Si la mère est dite holding, le commissaire aux comptes doit vérifier qu'elle n'exerce
aucune activité industrielle ou commerciale et que son activité se limite à la détention
et à la gestion des participations dans les autres sociétés (article 463 du CSC).
En outre il doit s’assurer que le groupe de sociétés n’a pas de finalité contraire à la
loi, telle que celle d'éluder l'impôt ou l'atteinte aux règles de la concurrence (article
464 du CSC).
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Proposition d’une démarche d’audit des comptes consolidés
Une société par actions ne peut posséder d'actions d'une autre société par actions,
si celle-ci détient une fraction de son capital supérieure à dix pour cent, dans le cas
contraire la société acquéreuse doit aviser l'autre dans un délai ne dépassant pas
quinze jours à compter de la date d'acquisition.
A défaut d'accord entre les sociétés intéressées pour régulariser la situation, celle qui
détient la fraction la plus faible du capital de l'autre doit aliéner l'investissement
qu'elle vient d'acquérir dans un délai ne dépassant pas un an à compter de
l'acquisition.
La société tenue d'aliéner son investissement est privée des droits de vote qui y sont
rattachés jusqu'à régularisation de la situation (Article 466 du CSC).
Une société, autre qu'une société par actions, ne peut posséder d'actions d'une
société par actions, si celle-ci détient une fraction de son capital supérieure à dix
pour cent.
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Proposition d’une démarche d’audit des comptes consolidés
Lorsqu'une société, autre qu'une société par actions, détient une participation égale
ou inférieure à dix pour cent du capital d'une société, autre qu'une société par
actions, cette dernière ne peut détenir de participations dans le capital de l'autre que
dans la limite de la dite fraction.
Si elle vient à en posséder une fraction plus importante, elle doit aliéner l'excédent
dans le délai d'un an à compter de la date de son acquisition. Elle ne peut exercer
les droits de vote rattachés aux dites participations jusqu'à régularisation de la
situation (Article 468 du CSC).
d- Quorum et majorité.
Les participations et droits de vote revenant à une société filiale, telle que définie à
l'article 461 du présent code, ne sont pas pris en considération pour le calcul du
quorum et de la majorité dans les assemblées générales de la société mère (Article
469 du CSC).
Elle doit, le cas échéant, mentionner dans son propre rapport de gestion, son
appartenance au groupe de sociétés. La société holding est tenue de faire
mentionner au registre de commerce sa qualité de holding et, le cas échéant, la
cessation de cette qualité.
Les dispositions des alinéas premier et deuxième du présent article sont applicables
aux sociétés ayant leurs sièges en Tunisie et soumises au contrôle d'une société
mère ayant son siège en dehors de la Tunisie (Article 470 du CSC).
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Proposition d’une démarche d’audit des comptes consolidés
La société mère doit publier ses états financiers consolidés dans un journal quotidien
paraissant en langue arabe, et ce, dans le délai d'un mois de leur approbation
(Article 472 du CSC).
Selon l’article 474 du CSCS, nonobstant toute disposition contraire, il est permis
d'effectuer des opérations financières entre les sociétés du groupe ayant des liens
directs ou indirects de capital, dont l'une dispose d'un pouvoir sur les autres, dû à la
détention de plus de la moitié du capital social. Sont considérées opérations
financières, tout prêt au sens de la législation relative aux établissements de crédit,
toute avance en compte courant ou garantie, quelles qu'en soient la nature et la
durée.
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Proposition d’une démarche d’audit des comptes consolidés
Lorsque deux sociétés ou plus appartenant à un groupe de sociétés ont les mêmes
dirigeants, les conventions conclues entre la société mère et l'une des sociétés
filiales ou entre sociétés appartenant au groupe, sont soumises à des procédures
spécifiques de contrôle consistant en leur approbation par l'assemblée générale des
actionnaires de chaque société concernée, sur la base d'un rapport spécial établi par
le commissaire aux comptes si la société concernée est soumise à l'obligation de
désignation d'un commissaire aux comptes(article 475 du CSC).
Le contrôle n'est pas obligatoire si la convention porte sur une opération courante
conclue à des conditions normales.
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Proposition d’une démarche d’audit des comptes consolidés
1.1 Définitions.
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Proposition d’une démarche d’audit des comptes consolidés
1ère phase
Reclassement s'il existe des différences dans la
présentation des comptes sociaux
Homogénéisation Retraitement si les comptes sociaux utilisent des règles et
méthodes d'évaluation différentes
Conversion des comptes des filiales situées à l'étranger
2ème phase
3ème phase
Elimination des opérations sans incidence sur le résultat
Elimination Elimination des opérations réciproques ayant une
incidence sur le résultat
Traitement de l'écart de première consolidation
4ème phase
Répartition des Elimination des titres
capitaux propres Ecart de première consolidation
entre groupe et
Répartition des capitaux propres
hors groupe
1.2 Objectifs.
L’élaboration des états financiers consolidés répond à plusieurs objectifs, parmi ces
objectifs on peut citer :
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Proposition d’une démarche d’audit des comptes consolidés
En effet au sens de l’article 461 du CSC seules les sociétés mères qui exercent un
contrôle de droit ou de fait sur une ou plusieurs sociétés, sont obligées de présenter
une information financière consolidée ; par contre et selon l’article 24 de la loi n°96-
112 l’obligation d’établissement d’états financiers consolidés incombe à toute
entreprise qui contrôle totalement ou partiellement les opérations de direction d'une
ou de plusieurs entreprises et leurs choix financiers, ou qui exerce une influence
notable sur le déroulement de leur activité.
Ainsi on peut conclure que l’article 461 du CSC retient une conception étroite du
périmètre de consolidation regroupant la société mère et ses filiales (périmètre du
groupe), alors que l’article 24 de la loi n°96-112 retient une conception plus large
incluant la société mère, ses filiales, les sociétés associées au groupe et les sociétés
multi groupes.
Face a ce conflit c’est la conception large du périmètre qui a été retenue par la
littérature comptable tunisienne sur la base des arguments suivants :
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Proposition d’une démarche d’audit des comptes consolidés
(a) du pouvoir sur plus de la moitié des droits de vote en vertu d’un accord
avec d’autres investisseurs;
(b) du pouvoir de diriger les politiques financière et opérationnelle de
l’entreprise en vertu des statuts ou d’un contrat;
(c) du pouvoir de nommer ou de révoquer la majorité des membres du
conseil d’administration ou de l’organe de direction équivalent; ou
(d) du pouvoir de réunir la majorité des droits de vote dans les réunions du
conseil d’administration ou de l’organe de direction équivalent. »
Par ailleurs et selon l’article 461 du CSC « Est considéré comme étant contrôlée par
une autre société, au sens du présent titre, toute société :
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Proposition d’une démarche d’audit des comptes consolidés
- dont une autre détient une fraction du capital lui conférant la majorité du droit
de vote,
- ou dont une autre société y détient la majorité des droits de vote, seule ou en
vertu d'un accord conclu avec d'autres associés,
- ou dont une autre société y détermine, en fait, les décisions prises par les
assemblées générales, en vertu des droits de vote dont elle dispose en fait.
Le contrôle est présumé dés lors qu'une société détient directement ou indirectement
quarante pour cent au moins des droits de vote dans une autre société, et qu'aucun
autre associé n'y détienne une fraction supérieure à la sienne. »
L’examen de ces différentes définitions nous permet de distinguer les trois formes de
contrôle exclusif.
Bien qu’elle ne dispose pas de la majorité des droits de vote (contrôle de droit), une
entreprise peut diriger les politiques financière et opérationnelle d’une autre
entreprise en s’appuyant sur un contrôle de fait.
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Proposition d’une démarche d’audit des comptes consolidés
Contrairement aux dispositions de l’article 461 du CSC, les textes normatifs ont
prévu un autre type de contrôle qui ne nécessite pas la détention d’une participation
directe ou indirecte dans le capital de la société appartenant au groupe de société.
En effet selon le paragraphe 10-b de la NCT 35 ainsi que le paragraphe 13-b de l’IAS
27 le contrôle contractuel existe lorsque, la mère détenant la moitié ou moins de la
moitié des droits de vote d’une entreprise dispose du pouvoir de diriger les politiques
financière et opérationnelle de l’entreprise en vertu des statuts ou d’un contrat.
Les textes normatifs rendent ainsi inopérant certains montages déconsolidants mis
en place par certains groupes afin d’éviter la consolidation des entités ad hoc.
Selon le paragraphe 1 de l’interprétation SIC-12, une entité ad hoc est une entité
créée « pour réaliser un objectif limité et bien défini ».
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Proposition d’une démarche d’audit des comptes consolidés
Ainsi une entité ad hoc peut être définie comme étant « une structure juridique
distincte, créée spécifiquement pour gérer une opération ou groupe d’opérations
similaires pour le compte d’une entreprise. L’entité ad hoc est structurée ou
organisée de manière telle que son activité n’est en fait exercée que pour le compte
de cette entreprise, par mise à disposition d’actifs ou de fourniture de biens, de
service ou de capitaux » (PALOU, 2003).
En plus des situations décrites dans le paragraphe 13 de l’IAS 27, les circonstances
suivantes (paragraphe 10 de la SIC-12) peuvent, par exemple, indiquer une relation
dans laquelle une entreprise contrôle une entité ad hoc et doit en conséquence la
consolider :
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Proposition d’une démarche d’audit des comptes consolidés
Le contrôle conjoint est défini par le paragraphe 3 de la NCT 37 comme suit : « est le
partage en vertu d'un accord contractuel du contrôle d'une activité économique ».
Les coentreprises ont été définies par la même norme comme étant « un accord
contractuel en vertu duquel deux parties ou plus conviennent d'exercer une activité
économique sous contrôle conjoint ».
En se basant sur les définitions proposées, on peut déduire que le contrôle conjoint
repose sur les deux conditions simultanées suivantes :
le partage du contrôle,
l’accord contractuel.
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Proposition d’une démarche d’audit des comptes consolidés
D’autre part, il est à préciser que la présence d’un nombre limité de coentrepreneur
n’exclue pas la présence d’actionnaires ou d’associés minoritaires qui ne participent
pas au contrôle conjoint.
Selon le paragraphe 5 de la NCT 37 « les activités qui ne font pas l'objet d'un accord
contractuel pour établir le contrôle conjoint ne sont pas des coentreprises ».
Généralement cet accord est constaté par écrit et traite de questions comme :
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Proposition d’une démarche d’audit des comptes consolidés
La norme tunisienne NCT 36 ainsi que celle internationale IAS 28 partent du principe
de la présomption de l’influence notable.
Par ailleurs la norme présente quelques situations ou l’influence notable est mise en
évidence :
L’analyse des situations décrites ci haut ainsi que les énonciations du paragraphe 4
de la NCT 36 nous amène à déduire ce qui suit :
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Proposition d’une démarche d’audit des comptes consolidés
La règle générale qui doit être observée est que toutes les filiales, coentreprises et
les entreprises associées seront incluses dans le périmètre de consolidation.
Néanmoins, quelques situations décrites au niveau des textes normatifs tunisiens et
internationaux nous amènent à exclure certaines entités de ce périmètre.
(a) le contrôle est destiné à être temporaire parce que la filiale est acquise
et détenue dans l'unique perspective de sa sortie ultérieure dans un
avenir proche,
(b) la filiale est soumise à des restrictions durables et fortes qui limitent de
façon importante sa capacité à transférer des fonds à la mère.
Néanmoins, il est important de préciser dans ce contexte que l’exclusion n’est pas
permise pour les filiales dont les activités sont dissemblables de celles des autres
entreprises du groupe. L'information fournie est meilleure en consolidant une telle
filiale et en fournissant des informations supplémentaires dans les états financiers
consolidés sur les différentes activités des filiales.
La NCT 37 relative aux participations dans des coentreprises, a prévu dans son
paragraphe 32 deux cas d’exclusion du périmètre de consolidation, à savoir :
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Proposition d’une démarche d’audit des comptes consolidés
Après avoir exposé les différentes exclusions prévues par les normes tunisiennes, on
peut conclure qu’elles se basent sur les deux critères suivants :
Selon le paragraphe 16 de l’IAS 27, une filiale doit être exclue du périmètre de
consolidation lorsqu’il y a des indications que :
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Proposition d’une démarche d’audit des comptes consolidés
(a) le contrôle est destiné à être temporaire du fait que la filiale est acquise
et détenue exclusivement en vue de sa cession dans un délai de douze
mois et que,
(b) la direction recherche activement un acquéreur.
Contrairement à la norme tunisienne, la norme IAS 27 n’a pas prévu l’exclusion des
filiales soumises à des restrictions durables et fortes qui limitent de façon importante
leurs capacités à transférer des fonds à la mère.
D’autre part il est à préciser que la norme IAS 27 prévoit qu’une filiale n’est pas
exclue du périmètre de consolidation du seul fait que l’investisseur est un organisme
de capital risque, un fonds commun, une forme de trust ou une autre entité similaire.
La même norme prévoit que lorsqu’une participation dans une entité contrôlée
conjointement, classée auparavant comme détenue en vue de la vente, ne satisfait
plus aux critères de cette classification, elle doit être comptabilisée selon la
consolidation proportionnelle ou la méthode de la mise en équivalence à compter de
la date de sa classification comme détenue en vue de la vente. Les états financiers
au titre des périodes depuis le classement comme détenue en vue de la vente
doivent être retraités.
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Proposition d’une démarche d’audit des comptes consolidés
Quand l’entreprise associée n’est plus détenue en vue de sa cession elle doit être
comptabilisée selon la méthode de la mise en équivalence à compter de la date de
son classement comme détenue en vue de la vente. Les états financiers au titre des
périodes depuis le classement comme détenue en vue de la vente doivent être
retraités
D’autre part la norme IAS 28 n’autorise pas l’exclusion d’une entreprise associée
lorsqu’elle est soumise à de graves restrictions à long terme limitant de façon
importante sa capacité à transférer des fonds à l’investisseur.
A ce stade, on peut conclure que contrairement aux normes tunisiennes les normes
internationales n’ont prévu l’exclusion d’une filiale, coentreprise ou entreprise
associée du processus de consolidation qu’en présence d’une intention de cession
de cette participation dans douze mois. En effet l’existence de graves restrictions à
long terme limitant de façon importante sa capacité à transférer des fonds ne
constitue pas une situation aboutissant à l’exclusion de la consolidation.
La mesure du contrôle se base sur le pourcentage des droits de vote détenu par une
société dans les assemblées d’une autre société. Ce pourcentage est déterminé par
une opération de cumul des différents pourcentages de droit de vote détenus par
l’entreprise consolidante dans les assemblées de l’entreprise à consolider, soit
directement ou indirectement par l’intermédiaire d’une entreprise sous contrôle
exclusif.
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Proposition d’une démarche d’audit des comptes consolidés
Pour le calcul de la fraction des droits de vote détenus qui représente généralement
le pourcentage de participation dans le capital, il convient de tenir compte du
décalage qui peut provenir des situations suivantes :
1. Liaison directe.
Dans ce cas le pourcentage du droit de vote est égal au pourcentage détenu par
l’entreprise consolidante.
Lorsqu’une entreprise est détenue exclusivement par le groupe, dans ce cas elle
assure un contrôle dans les entreprises pour lesquelles elle détient des parts ou des
actions au profit du groupe.
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Proposition d’une démarche d’audit des comptes consolidés
Exemple 1.
F1
F2
Lorsqu’il y a rupture de la chaîne, les autres critères non basés sur les pourcentages
de contrôle doivent être pris en compte pour établir les liens de dépendance entre la
mère et une autre entreprise.
Exemple 2.
F1
F2
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Proposition d’une démarche d’audit des comptes consolidés
Exemple 3.
70%
F1 40%
20%
F2
55%
F3
Dans cette situation M contrôle F1 à 70% et F2 à 60% (40% directement et 20% par
le biais de F1), elle peut donc contrôler F3 à 55%.
En présence d’une liaison circulaire il faut chercher les droits de vote pouvant être
utilisés lors d’une assemblée générale des sociétés concernées.
Exemple 4.
70%
F1
55%
30%
F3 F2
25%
Dans cette situation M contrôle F1 à 70%, F3 à 55% (les 30% détenue par F2 ne
peuvent être pris en compte vue la rupture de la chaine ce contrôle) et F2 à 25%.
31
Proposition d’une démarche d’audit des comptes consolidés
C’est le même principe que dans le paragraphe précédent, sauf pour les liaisons
indirectes qui présentent une interruption pour absence de filiale au niveau de la
chaîne de liaison ; dans ce cas le pourcentage d’intérêt se limite à la somme des
produits des pourcentages de capital détenus juste avant l’interruption de la chaîne
(absence de filiale).
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Proposition d’une démarche d’audit des comptes consolidés
Exemple 1.
60% 59%
35%
20%
F1 F2 F3
30%
40%
25%
F4
F5
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Proposition d’une démarche d’audit des comptes consolidés
Exemple 2.
25%
35%
F1 F2
55%
d. Liaisons circulaires.
Dans ce cas, le calcul des pourcentages d’intérêts se fait par itérations successives
mais, ces calculs qui sont longs et fastidieux, peuvent être résumés en utilisant la
formule mathématique algébrique (PALOU, 2003).
a b
F1
34
Proposition d’une démarche d’audit des comptes consolidés
1-b
Les intérêts majoritaires dans M =
1-ab
a(1 - b)
les intérêts majoritaires dans F1 =
1-ab
Exemple 1 :
1 - 10%
Les intérêts majoritaires dans M = Soit 98,90%
1-(90%*10%)
90%*(1 - 10%)
Les intérêts majoritaires dans F1 = Soit 89,01%
1-(90%*10%)
Exemple 2 :
70%
F1
55%
5%
F2 F3
20%
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Proposition d’une démarche d’audit des comptes consolidés
Les états financiers consolidés sont définis par le système comptable des entreprises
(paragraphe 4 de la NCT 35) comme étant les états financiers d’un groupe présentés
comme ceux d’une entreprise unique.
Partant de cette unicité, ces états financiers doivent par conséquence être établis sur
la base des mêmes méthodes comptables, qui doivent être réservées aux opérations
similaires afin d’assurer leur homogénéité.
D’autre part, toutes les opérations réciproques doivent être annulées, c'est-à-dire
celles résultant des échanges de biens, services et des échanges financiers entre les
sociétés du groupe.
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Proposition d’une démarche d’audit des comptes consolidés
La consolidation exige que les comptes des différentes sociétés, entrant dans le
périmètre, soient arrêtés à des dates identiques. En effet selon le paragraphe 16 de
la NCT 35 « quand les états financiers utilisés en consolidation sont établis à des
dates de clôture différentes, des ajustements doivent être effectués pour prendre en
compte les effets des transactions et autres événements importants qui se sont
produits entre ces dates et la date des états financiers de la mère. En aucun cas, la
différence entre les dates de clôture ne doit être supérieure à trois mois ».
Cette obligation d’homogénéité des dates de clôture s’applique a notre avis aussi
bien sur les filiales que sur les coentreprises, même si cette obligation n’a pas été
mentionnée clairement au niveau de la norme comptable 37 relative aux
participations dans des coentreprises. En effet selon le paragraphe 28 de la NCT 37
« De nombreuses procédures qui conviennent à l'application de la consolidation
proportionnelle sont similaires aux procédures utilisées pour la consolidation des
37
Proposition d’une démarche d’audit des comptes consolidés
participations dans des filiales, lesquelles sont exposées dans la NC35 relative aux
états financiers consolidés ».
Quoique dans cette situation des ajustements devraient être effectués pour tenir
compte de l'effet de tout événement ou transaction important entre l'investisseur et
l'entreprise associée se produisant entre la date de clôture des états financiers de
l'entreprise associée et celle des états financiers de l'investisseur (paragraphe 13 de
la NCT 36).
Ces retraitements sont généralement effectués par les sociétés à consolider et ce,
dans le cadre de la préparation de la liasse de consolidation. C’est surtout le cas des
groupes bien structurés dotés d’un manuel de consolidation.
Nous signalons à ce stade, que notre objectif n’est pas de présenter une liste
exhaustive des retraitements d’homogénéisation mais plutôt d’en définir les
principales catégories.
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Proposition d’une démarche d’audit des comptes consolidés
Ces écritures sont destinées à harmoniser les méthodes d’évaluation ou à rendre les
états financiers sincères.
Elle est indispensable lorsque les règles retenues par les sociétés à consolider pour
l’élaboration de leurs états financiers, différent de ceux retenues par le groupe. Dans
ce cas des retraitements doivent être effectués pour les rendre en harmonie avec les
règles du groupe.
Les retraitements qui visent à rendre les états financiers d’une société à consolider
sincères, résultent généralement d’une impossibilité de constater ces écritures dans
les comptes individuels pour diverses raisons.
Les raisons les plus rencontrées dans la pratique sont d’ordre fiscal et de gestion.
Dans ce contexte, en peut citer l’exemple d’une filiale ne pouvant comptabiliser une
réévaluation libre au niveau de ses comptes individuels par souci fiscal ; la
réévaluation sera opérée au niveau consolidé afin de donner une présentation
sincère de la valeur des immobilisations de la filiale.
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Proposition d’une démarche d’audit des comptes consolidés
L’objet principal de ces retraitements est d’éliminer les doubles emplois, il s’agit
essentiellement des :
La non constatation de ces retraitements aurait pour résultat de présenter parmi les
comptes consolidés des provisions constituées par le groupe sur lui-même ou de
présenter des dividendes reçus du groupe.
C’est la troisième phase des travaux de consolidation qui porte sur l’ensemble
cumulé des sociétés entrant dans le périmètre de consolidation. Ces éliminations
sont réalisées par le service central de consolidation. En effet, c’est à ce niveau que
les opérations de consolidation, touchant deux ou plusieurs sociétés, peuvent être
opérées.
40
Proposition d’une démarche d’audit des comptes consolidés
Les soldes intra-groupe arrêtés à la clôture de l’exercice et servant ainsi aux travaux
de consolidation peuvent englober des divergences. Ces dernières peuvent être
dues à :
L’élimination des comptes réciproques ne couvre que les sociétés intégrées, c'est-à-
dire celles avec les filiales et les coentreprises. Ces opérations ne touchent
aucunement le résultat consolidé et par conséquent n’engendrent pas des écritures
d’impôts différés.
41
Proposition d’une démarche d’audit des comptes consolidés
Dans ce cas les comptes réciproques sont éliminés dans la limite du pourcentage
d’intégration de l’entreprise contrôlée conjointement. La différence entre le montant
éliminé et le montant des rubriques concernées chez l’entreprise intégrée
globalement, est assimilée à une dette ou créance envers les entreprises extérieures
au groupe.
Les pertes et profits internes réalisés entre les entreprises consolidées et affectant le
résultat consolidé doivent être éliminés, ils résultent essentiellement des opérations
suivantes :
42
Proposition d’une démarche d’audit des comptes consolidés
L’élimination de ces pertes ou profits dépend de la nature de la liaison entre les deux
sociétés consolidées.
Lorsque les pertes et profits résultent d’une transaction entre deux entreprises
intégrées globalement, ils doivent être éliminés en totalité ensuite répartis entre les
intérêts de l’entreprise consolidante et les intérêts minoritaires dans l’entreprise ayant
réalisé le résultat.
43
Proposition d’une démarche d’audit des comptes consolidés
A cette étape les capitaux propres doivent être partagés entre le groupe et les
minoritaires en fonction du pourcentage d’intérêt. Ce partage s’accompagne de
l’élimination des titres de participation.
La mise en œuvre de ces opérations suppose que la valeur des titres soit égale à la
quote-part de la société mère dans la situation nette de la société consolidée. Or, il
s’avère qu’il n’y a pas toujours égalité entre ces deux éléments. Cela est dû, en
général, au fait que le coût d’acquisition des titres est différent de leur valeur
comptable. Cet écart provient principalement (BEN AMOR, 2006) :
a) il est probable que tous les avantages économiques futurs s'y rapportant
iront à l'acquéreur ou que des ressources représentatives d'avantages
économiques futurs sortiront de chez l'acquéreur; et
b) l'on dispose d'une évaluation fiable de leur coût ou de leur juste valeur.
44
Proposition d’une démarche d’audit des comptes consolidés
Un écart entre le prix d’acquisition et la part dans les capitaux propres retraités, c'est-
à-dire, après comptabilisation de ces actifs et passifs identifiables et éventuellement
les provisions pour restructuration, peut être identifié. Cet écart représente un
goodwill. Lorsqu’il est positif dans ce cas, l’acquéreur a payé un montant supérieur à
sa quote-part dans les capitaux propres, Ce goodwill négatif lorsque le prix
d’acquisition est inférieur à sa quote-part dans les capitaux propres.
Tout excédent du coût d'acquisition sur la part d'intérêts de l'acquéreur dans la juste
valeur des actifs et passifs identifiables acquis à la date de l'opération d'échange doit
être décrit comme goodwill et comptabilisé en tant qu'actif (NCT 38 paragraphe 36).
a. Amortissement du goodwill.
Le goodwill comptabilisé au bilan doit être amorti sur une base systématique sur sa
durée d’utilité. Cette durée doit refléter la meilleure estimation de la période durant
45
Proposition d’une démarche d’audit des comptes consolidés
laquelle il est attendu que des avantages économiques futurs iront à l'entreprise.
Selon la NCT 38 cette durée ne doit pas dépasser vingt ans à compter de la
comptabilisation initiale du goodwill, sauf dans le cas ou il est démontré qu’elle peut
être supérieure.
46
Proposition d’une démarche d’audit des comptes consolidés
47
Proposition d’une démarche d’audit des comptes consolidés
Dans cette situation, la répartition et l’élimination des titres se résument comme suit :
48
Proposition d’une démarche d’audit des comptes consolidés
Consolider, c’est substituer au montant des titres de participation qui figure au bilan
d’une entreprise la part des capitaux propres éventuellement retraités de l’entreprise
émettrice détenue par l’entreprise consolidante, y compris la quote-part du résultat
de l’exercice qui correspond à ces titres (règlement 99-02)
Le schéma suivant récapitule la liaison entre les différents types de contrôle et les
méthodes de consolidation :
49
Proposition d’une démarche d’audit des comptes consolidés
(b) les intérêts minoritaires dans le résultat net des filiales consolidées de
l'exercice sont identifiés et soustraits du résultat du groupe afin d'obtenir le résultat
net attribuable aux propriétaires de la mère; et
(c) les intérêts minoritaires dans les capitaux propres des filiales consolidées
sont identifiés et présentés dans le bilan consolidé séparément des passifs et des
capitaux propres de la mère. Les intérêts minoritaires dans les capitaux propres
comprennent:
(ii) la part des minoritaires dans les mouvements des capitaux propres
depuis la date du regroupement. »
50
Proposition d’une démarche d’audit des comptes consolidés
L’opération de cumul consiste à additionner ligne par ligne pour leur montant total
chacun des postes des bilans et des comptes de résultats de la société consolidante
et de ses filiales.
Cette étape consiste à réaliser la répartition des capitaux propres et du résultat entre
les intérêts de l’entreprise consolidante et les intérêts des autres actionnaires.
En effet, les éléments de bilan ainsi que ceux de l’état de résultat de la filiale ont été
cumulés à 100% alors que l’entreprise consolidante ne détient pas la totalité du
capital de la filiale ; il est donc nécessaire d’effectuer cette répartition entre les
intérêts de l’entreprise consolidante et ceux des autres actionnaires ou associés
dans la filiale.
Selon le paragraphe 36 de la NCT 35, les intérêts minoritaires doivent être présentés
dans le bilan consolidé séparément des passifs et des capitaux propres de la mère.
Les intérêts minoritaires dans le résultat du groupe doivent également être présentés
séparément.
51
Proposition d’une démarche d’audit des comptes consolidés
L’opération de cumul des comptes consiste à additionner ligne par ligne la fraction
représentative des intérêts de l’entreprise détentrice des titres dans les éléments du
bilan et du compte de résultat de l’entreprise consolidée.
1.2.3 Répartition des capitaux propres, du résultat net et élimination des titres de
participation.
52
Proposition d’une démarche d’audit des comptes consolidés
1.3.1 Substitution à la valeur des titres de participation d’une quote-part des capitaux
propres.
53
Proposition d’une démarche d’audit des comptes consolidés
La consolidation peut être réalisée selon deux techniques, soit directement par
l’entreprise consolidante, soit par paliers c'est-à-dire en consolidant successivement
des sous ensembles consolidés dans des ensembles plus grands.
54
Proposition d’une démarche d’audit des comptes consolidés
55
Proposition d’une démarche d’audit des comptes consolidés
En effet l’élaboration des états financiers consolidés requiert l’application des règles
édictées par les normes comptables ayant trait au :
- périmètre de consolidation, qui permet de définir les sociétés qui doivent être
consolidées et celles qui doivent être exclues sur la base du type de contrôle
exercé sur chaque société,
- retraitement des comptes individuels et à l’élimination des comptes
intragroupe,
- répartition des capitaux propres.
La multiplicité des cas de figure pouvant être rencontré dans l’élaboration des états
financiers consolidés d’un groupe de sociétés au niveau de chaque étape du
processus ne peut être surmontée que par une connaissance parfaite de la
normalisation comptable, de la spécificité du groupe en question et par la mise en
place des moyens humains (service de consolidation, personnel compétent) et
matériels (manuel de consolidation, logiciel spécifique, etc.…) nécessaires.
56
Proposition d’une démarche d’audit des comptes consolidés
DEUXIEME PARTIE
57
Etude de cas
Chapitre 1 : Approche.
L’approche d’audit des groupes doit être structurée et intelligible en ce sens que les
différentes étapes de compilation et d’évaluation des éléments d’audit sont intégrées
et coordonnées de telle manière que tous les aspects de l’audit soient considérés du
point de vue de l’audit dans son ensemble. Des programmes d’audit spécifiques à un
groupe, des questionnaires à remplir par les auditeurs, des programmes d’audit des
systèmes informatiques et parfois des cours de formation destinés à des auditeurs
contrôlant des postes ou systèmes spécifiques sont mis en place et revus chaque
année (SIMONS, 1987).
58
Etude de cas
59
Etude de cas
- des rapports publiés par des groupes exerçants des activités similaires,
- de la presse financière et des revues spécialisées dans le secteur
d’activité du groupe.
Ainsi le commissaire aux comptes doit accorder dans cette phase de compréhension
et de prise de connaissance une importance particulière aux opérations intragroupe.
En effet la nature, la complexité et le nombre de ces opérations qui peuvent exister
au sein du groupe présentent pour le commissaire aux comptes un domaine
significatif vu les risques juridiques et fiscaux qui peuvent en être associés.
60
Etude de cas
61
Etude de cas
Cette obligation, mise à la charge du commissaire aux comptes des états financiers
consolidés de consulter les rapports des commissaires aux comptes des entités à
consolider, découle de l’importance du contenu de ces rapports et d’une manière
générale de l’importance de la collaboration sur la qualité des travaux d’audit.
Cette coordination a été même prévue par la norme internationale d’audit ISA 600
« utilisation des travaux d’un autre auditeur ». En effet, le paragraphe 8 de la dite
norme stipule « L'auditeur principal doit mettre en œuvre des procédures afin de
recueillir des éléments probants suffisants et appropriés faisant apparaître que le
62
Etude de cas
travail de l'autre auditeur est adéquat au regard des besoins de l'auditeur principal,
dans le cadre de sa mission spécifique ».
D’autre part le paragraphe 9 de ladite norme stipule que l’auditeur principal informe
l'autre auditeur:
63
Etude de cas
La loi française prévoit par contre, une définition précise de cette relation. A ce sujet,
l’article 823-9 du code de commerce français stipule « la certification des comptes
consolidés est délivrée notamment après examen des travaux des commissaires aux
comptes des personnes et entités comprises dans la consolidation ou, s’il n’en est
point, des professionnels chargés du contrôle des comptes des dites personnes et
entités »
L’examen des travaux des commissaires aux comptes des entités consolidées mises
à la charge du commissaire aux comptes des états financiers consolidés, a fait
même l’objet d’une norme de la compagnie nationale des commissaires aux comptes
(N° 2-501) qui, prévoit « pour satisfaire à l’obligation d’exprimer une opinion sur les
comptes consolidés et d’en assurer la responsabilité, le commissaire aux comptes de
l’entité consolidante examine, dans le respect des règles de confraternité, les travaux
des professionnels chargés du contrôle des comptes des entités comprises dans la
consolidation, sauf cas particuliers qu’il lui appartient de justifier, il apprécie dans
quelle mesure il est nécessaire de procéder à des investigations directement auprès
de ces mêmes entités ».
64
Etude de cas
de son importance ;
de son caractère national ou international ;
de sa structure : activités diversifiés ou homogènes, organisation
centralisée ou décentralisée (PALOU, 2003).
65
Etude de cas
La même norme stipule dans son paragraphe 2.2.5 « Le réviseur étudiera le système
mis en place en vue d’établir des comptes consolidés. Ce système peut, entre
autres, comprendre :
66
Etude de cas
On peut conclure ainsi, que cette étape de revue permettra à l’auditeur de prendre
connaissance des défaillances liées aux systèmes mis en place et d’en informer la
direction de ses recommandations et corrections, qui devraientt être observées avant
le commencement des travaux de consolidation de l’exercice audité.
67
Etude de cas
D’autre part, la norme belge relative à certification des comptes annuels consolidés
stipule que le réviseur évaluera la compétence des collaborateurs de l’entreprise
chargés de l’élaboration des comptes consolidés, leur autorité ainsi que leurs
relations avec les filiales, entreprises associées et certains services centraux du
groupe.
Lorsque les tests de permanence des points forts permettent de conclure que le
fonctionnement de ces points est permanant, le commissaire aux comptes peut
s’appuyer sur eux lorsqu’il détermine les contrôles substantifs à mettre en œuvre.
68
Etude de cas
Le commissaire aux comptes réalise des tests lui permettant de s’exprimer sur la
permanence des contrôles instaurés par la direction du groupe et permettant de
s’assurer que :
Ces procédures constituent, à première vue, des points forts et doivent faire l’objet
de tests de permanence de fonctionnement. Dans le cas où ces tests confirment la
permanence de ces procédures, le commissaire aux comptes peut en tenir compte
lors de l’exécution des tests substantifs des transactions intragroupe.
D’autre part, ces procédures feront l’objet d’autres tests de fonctionnement, par le
service d’audit interne du groupe. Selon la norme internationale d’audit ISA 610, ce
service dont « le rôle et les objectifs sont très variables et dépendent de la taille et de
l'organisation de l'entité, ainsi que des exigences de la direction », se chargera de la
revue des contrôles, la gestion et le suivi de leur fonctionnement et la formulation de
recommandation en vue de les améliorer.
69
Etude de cas
Ainsi, certains moyens mis en œuvre par le service d’audit interne afin d’atteindre les
objectifs qui lui ont été assigné, sont souvent similaires à ceux du commissaire aux
comptes et peuvent donc être utiles pour définir la nature, le calendrier et l'étendue
des procédures d'audit à mettre en œuvre.
Cette relation entre le commissaire aux comptes et le service d’audit interne, fera
l’objet d’un développement au niveau du paragraphe suivant.
En effet, la norme ISA 610 stipule « L'auditeur externe doit prendre en compte les
travaux de l'audit interne ainsi que leur incidence potentielle sur les procédures
d'audit externe ».
D’autre part et en corrélation avec l’ISA 610 –prise en compte des travaux de l’audit
interne- la norme internationale d’audit ISA 550 –parties liées- précise au niveau du
paragraphe n°10 que lors de sa prise de connaissance du contrôle interne de l’entité,
l'auditeur doit prendre en compte le caractère adéquat des activités de contrôle
relatives à l'autorisation et à l'enregistrement des transactions entre parties liées.
Selon la norme internationale d’audit ISA 610, l'auditeur externe doit procéder à une
évaluation de la fonction d'audit interne lorsqu'il s'avère que celle-ci peut être utile à
son évaluation des risques.
70
Etude de cas
Suite à cette évaluation, le commissaire aux comptes doit procéder à une autre
évaluation qui touchera cette fois les travaux effectués par le service d’audit interne.
En effet selon la norme ISA 610 -Prise en compte des travaux de l’audit interne-
paragraphe n°16 stipule que « Lorsque l'auditeur externe a l'intention d'utiliser des
travaux spécifiques de l'audit interne, il doit évaluer et examiner ces travaux pour
confirmer leur adéquation avec ses propres objectifs ».
71
Etude de cas
72
Etude de cas
A ce sujet, la norme belge relative à l’audit des comptes consolidés stipule « dans le
cadre des procédures de consolidation, le réviseur prêtera une attention particulière
à la communication normalisée des données financières et comptables par les filiales
(liasse de consolidation). Cette liasse comprend normalement la présentation des
états financiers, des tableaux annexes détaillant des rubriques susceptibles de
retraitement ou pour lesquelles des informations sont nécessaires, ainsi qu’une
description des règles et des méthodes d’évaluation utilisées (dans la mesure ou
celles-ci diffèrent de celles utilises pour la présentation des comptes consolidés) ».
73
Etude de cas
En plus de ces contrôles, le commissaire aux comptes peut réaliser les contrôles
complémentaires suivants :
74
Etude de cas
Pour les filiales exclues, les conditions suivantes doivent être vérifiées :
le contrôle est destiné à être temporaire parce que la filiale est acquise
et détenue dans l'unique perspective de sa sortie ultérieure dans un
avenir proche,
la filiale est soumise à des restrictions durables et fortes qui limitent de
façon importante sa capacité à transférer des fonds à la mère.
Pour les coentreprises exclues, les conditions suivantes doivent être vérifiées :
Pour les entreprises associées exclues, les conditions suivantes doivent être
vérifiées :
75
Etude de cas
Les commissaires aux comptes s’appuierons par ailleurs sur la lettre d’affirmation,
signée par la direction de la société pour obtenir l’assurance de la prise en compte
dans les comptes consolidés de l’exhaustivité des entités ad hoc » (LEFEBVRE,
2006).
76
Etude de cas
77
Etude de cas
En sachant que la dite assemblée doit être réunie dans les six mois qui suivent la
clôture de l’exercice comptable (article 275 du CSC) et que « La société mère doit
mettre, à son siège, à la disposition de tous les associés les états financiers
consolidés ainsi que le rapport de gestion du groupe et le rapport du commissaire
aux comptes de la société mère, au moins un mois avant la réunion de l'assemblée
générale de ses associés » (Article 472 di CSC) en peut conclure que la date limite
de remise du rapport du commissaire aux comptes est le 31 mai qui suit la clôture de
l’exercice.
Le planning suivant schématise les différentes étapes, les chargés de chaque étape
et le calendrier respectif :
78
Etude de cas
de chaque entité,
3. Préparation des liasses de consolidation,
4. Elaboration des instructions de consolidation,
5. Envoi des instructions et des liasses de consolidation.
12/12/N-1
Opérations de consolidation.
Du 01/03/N
Service 1. Contrôle des liasses de consolidation,
central de 2. Cumul des comptes, Au
consolidation 3. Passation des écritures de consolidation,
4. Elaboration des états financiers consolidés, 31/03/N
79
Etude de cas
A la clôture de cette étape on peut conclure que la pluralité des intervenants dans le
processus de consolidation, ainsi que la contrainte temps, sont des facteurs à
prendre en considération par le commissaire aux comptes des états financiers
consolidés lors de l’élaboration de son approche.
Selon la norme internationale d’audit ISA 200 le risque d’audit peut être défini
comme étant le risque que l'auditeur exprime une opinion inappropriée sur des états
financiers erronés de façon significative.
80
Etude de cas
Les risques d’audit liés aux comptes consolidés découlent des différentes étapes du
processus de consolidation et peuvent être subdivisés en trois types de risques :
Ces risques découlent de l’une des situations suivantes : la non prise en compte
d’une entité au niveau de la consolidation, alors qu’elle devrait être prise en compte,
ou l’inverse, c'est-à-dire, la prise en compte d’une entité au niveau du périmètre de
consolidation alors qu’elle en devrait être exclue.
Le risque lié aux méthodes de consolidation peut être défini comme étant le risque
d’erreurs au niveau du choix de la méthode de consolidation approprié.
Les situations suivantes peuvent indiquer un risque accru entachant le choix des
méthodes de consolidation :
81
Etude de cas
Le commissaire aux comptes doit évaluer le risque rattaché aux comptes des
sociétés à consolider (filiales, entreprises associées ou coentreprises). Ce risque doit
être analysé pour chaque entité significative.
Ce risque est d’autant plus important lorsque les situations suivantes sont détectées :
82
Etude de cas
La non identification des transactions intragroupe qui touchent les comptes de bilan
n’est pas de nature à permettre leur élimination et de présenter ainsi parmi les
postes d’actif ou de passif consolidés des soldes de transaction réalisée avec des
entreprises incluses dans le périmètre de consolidation.
83
Etude de cas
Les risques liés aux opérations de consolidation peuvent être regroupés au niveau
des deux subdivisions, à savoir, les risques liés aux opérations de cumul des
comptes et les risques liés aux opérations d’élimination des titres et capitaux
propres.
Le cumul des comptes consiste à additionner ligne par ligne pour leur montant total
chacun des postes des bilans et des comptes de résultats de la société consolidante
et de ses filiales.
Les principaux risques qui peuvent entacher l’opération de cumul sont les suivants :
3.3.2 Risques liés aux opérations d’élimination des titres et capitaux propres.
84
Etude de cas
C’est le montant à partir duquel l’auditeur estime que l’ensemble des erreurs
constatées est susceptible d’entacher la régularité et la sincérité de l’information
financière que donnent les comptes consolidés. La détermination du seuil de
signification fait appel au jugement de l’auditeur. En effet, il n’est pas le résultat d’un
calcul automatique.
Dans le cas de l’audit des grands groupes, il est important de distinguer le seuil de
signification applicable aux comptes consolidés et celui applicable pour chaque entité
du groupe. En effet, si le seuil de signification appliqué au groupe l’est à une petite
filiale de distribution, il ne sera pas possible de certifier valablement les comptes du
groupe dans lequel elle est incluse (SIMONS, 1987)
Par ailleurs la norme internationale d’audit ISA 600 révisée « spécial consideraions-
Audits of Group Financial Statements (Including the Work of Component Auditors) »
stipule dans le paragraphe 21 que « L'équipe d’audit du groupe déterminera:
85
Etude de cas
Dans ce sens la norme internationale d’audit ISA 600 révisée exige au niveau du
paragraphe 23 « que lorsque l’équipe d’audit des états financiers consolidés décide
d’utiliser les travaux d’audit de l’auditeur de l’entité consolidée, (qui accomplit sa
mission dans le cadre d’un audit statutaire, réglementaire ou autre) elle doit
déterminer si :
86
Etude de cas
Pour la détermination de ce seuil le commissaire aux comptes peut se baser sur les
critères suivants :
87
Etude de cas
La deuxième section sera réservée aux travaux de revue analytique des comptes
consolidés.
88
Etude de cas
89
Etude de cas
Afin d’obtenir cette assurance le commissaire aux comptes devra mettre en place les
contrôles suivants :
Le commissaire aux comptes doit revoir toutes les exclusions avec les motifs de
chaque exclusion présentés dans les notes aux états financiers. Les deux motifs
d’exclusion du périmètre de consolidation présentés par les normes tunisiennes se
présentent comme suit :
90
Etude de cas
Ces situations ajoutées à d’autres qui peuvent être rencontrées par le commissaire
aux comptes des états financiers consolidés selon les circonstances propres de
chaque groupe, doivent faire l’objet d’analyse détaillé afin de déterminer l’impact de
chaque situation sur le périmètre et les méthodes de consolidation.
Le contrôle à mettre en œuvre par le commissaire aux comptes pour la détection des
éventuelles variations du périmètre de consolidation, consiste à vérifier la variation
91
Etude de cas
1.5 S’assurer qu’un traitement comptable adéquat à été réservé aux nouvelles
participations.
92
Etude de cas
Le commissaire aux comptes doit vérifier que la valeur de ces titres a fait l’objet de
retraitement afin d’ajouter les composantes non prises en compte lors de la
comptabilisation au niveau des comptes individuels.
L’écart d’acquisition représente donc la différence ente le prix d’acquisition des titres
et la valorisation des actifs et passifs (à la juste valeur) à la date d’acquisition.
93
Etude de cas
A ce stade le commissaire aux comptes des états financiers consolidés doit contrôler
le calcul de l’écart d’acquisition, en procédant à la validation des justes valeurs des
éléments d’actif et de passif. En effet, le prix d’acquisition est déjà validé lors de
l’étape précédente.
La juste valeur a été définie par la NCT 38 paragraphe 8 comme étant « le montant
pour lequel un actif pourrait être échangé, ou un passif éteint entre parties bien
informées et consentantes et agissant dans des conditions de concurrence
normale ».
Le tableau suivant récapitule les modes de détermination des justes valeurs des
éléments d’actif et de passif :
94
Etude de cas
95
Etude de cas
Selon la NCT 38 paragraphe 39 « Le goodwill doit être amorti sur une base
systématique sur sa durée d'utilité. La durée d'amortissement doit refléter la
meilleure estimation de la période durant laquelle il est attendu que des avantages
économiques futurs iront à l'entreprise. Il existe une présomption qui peut être
réfutée que la durée d'utilité du goodwill n'excède pas vingt ans à compter de sa
comptabilisation initiale ».
Dans cette situation l’acquéreur vient de payer en contrepartie de son acquisition une
valeur inférieure à la juste valeur des actifs et passifs, c'est-à-dire soit qu’il a fait une
96
Etude de cas
Dans le premier cas le goodwill négatif devrait être rapporté en résultat lorsque les
pertes et les dépenses futures sont comptabilisées.
Dans le deuxième cas le goodwill négatif devrait être rapporté au résultat comme
suit :
97
Etude de cas
états financiers de composantes (tels que des filiales, des divisions ou des secteurs
d'activité) et à différents éléments d'informations financières pris isolément. Le choix
des procédures d'audit, des méthodes et de leur degré d'application, relève du
jugement professionnel de l'auditeur ».
A ce stade il est utile de préciser que le commissaire aux comptes peut appliquer
l’examen analytique sur des données financières du groupe c'est-à-dire à partir des
états financiers consolidés ou sur des données financières des entités consolidées.
En effet, selon le paragraphe 29 de la norme internationale d’audit ISA 600 révisée
« Pour les entités non significatives, l'équipe d’audit des comptes consolidés doit
exécuter des procédures analytiques à niveau du groupe ».
98
Etude de cas
Elle consiste à réaliser une comparaison de certaines rubriques des états financiers
de l’exercice en cours avec les exercices antérieurs afin de déterminer si l’évolution
est cohérente ou non, la comparaison des données par rapport au budget pour
savoir si les objectifs ont été atteints ou encore par rapport aux donnés d’une
entreprise similaire.
Cette technique consiste à calculer et analyser certains ratios pour l’exercice audité,
par rapport aux exercices antérieurs ou par rapport au secteur.
Les ratios les plus utilisés dans cette technique sont les suivants :
99
Etude de cas
iv. ratio des frais financiers (frais financiers / chiffre d’affaires), ce ratio peut
être révélateur de difficultés financières du groupe, l’analyse de ce ratio
peut être complétée par le ratio suivant,
v. résultat d’exploitation / frais financiers, permettant de mesurer la capacité
du groupe à supporter les charges et frais financiers.
Dans cette étape le commissaire aux comptes doit effectuer les contrôles
nécessaires répondants aux objectifs d’audit qu’il s’est fixé lors de l’identification des
risques spécifiques entachant les opérations de pré-consolidation, ainsi nous allons
développer les contrôles adéquats concernant :
Le contrôle des comptes individuels constitue pour le commissaire aux comptes des
états financiers consolidés l’une des taches les plus ambigus dans cette mission. En
100
Etude de cas
effet, étant le premier responsable de l’opinion qu’il va formuler sur les comptes, « le
contrôleur du groupe assume la responsabilité pleine et entière du rapport d'audit
pour ce qui concerne les comptes consolidés » (Article 27 de la directive 2006/43/CE
du parlement européen), sans pour autant être en mesure d’effectuer un audit des
comptes individuels des sociétés consolidées qui constituent une partie intégrante
des états financiers consolidés, étant donné le budget temps restreint alloué à son
intervention.
Ainsi on peut conclure que le commissaire aux comptes des états financiers
consolidés doit réaliser le contrôle des états financiers des entités consolidées en
tenant compte de :
Pour répondre à ces exigences, le commissaire aux comptes des états financiers
consolidés doit mettre en place les procédures d’audit qu’il juge adéquates pour
chaque entité, selon qu’il s’agit d’une entité significative ou non.
101
Etude de cas
Lorsque les états financiers de l’entité sont considérés significatifs par rapport au
groupe, le commissaire aux comptes des états financiers consolidés doit effectuer un
audit des états financiers de l’entité en question en utilisant le seuil de signification
alloué à cette entité.
Il faut noter à ce sujet que la norme internationale d’audit ISA 600 révisée, permet au
commissaire aux comptes de la société consolidante de charger l’auditeur de l’entité
d’effectuer ces travaux d’audit à sa place, bien entendu lorsque le dit auditeur répond
aux exigences d’indépendance et de compétence exposés au niveau du premier
chapitre paragraphe « 1.2 Prise de contact des auditeurs des entités consolidées ».
Par ailleurs lorsque l’entité à consolider est considérée significative eu égard aux
circonstances ou à sa nature spécifique amenant le commissaire aux comptes à
conclure qu’elle peut inclure des erreurs matérielles au niveau des états financiers du
groupe, il exécutera (ou charge l’auditeur de l’entité) l’une ou l’ensemble des
procédures suivantes :
Pour ces entités, l'équipe d’audit des comptes consolidés doit exécuter des
procédures analytiques au niveau du groupe (les tests d’examen analytique ont été
présenté au niveau de la deuxième section).
Lorsque le commissaire aux comptes juge que les éléments probants recueillis à
partir :
102
Etude de cas
ne sont pas suffisamment appropriés pour être une base de l’opinion de son audit, il
doit sélectionner une ou plusieurs entités afin de réaliser (ou charger l’auditeur de
l’entité) un ou plusieurs des travaux suivants :
Selon la norme internationale d’audit ISA 600 l’équipe d’audit doit varier sa sélection
des entités à vérifier d’un exercice à l’autre.
103
Etude de cas
Les travaux du commissaire aux comptes diffèrent dans cette étape selon qu’il s’agit
d’une organisation centralisée ou décentralisée de la consolidation.
Dans ce cas le commissaire aux comptes doit vérifier que les données présentées
au niveau de la liasse concordent avec ceux des états financiers audités de la filiale
et que l’ensemble des informations requises pour les travaux de consolidation ont été
mentionnées.
104
Etude de cas
Dans cette étape le commissaire aux comptes doit effectuer ses travaux afin
d’obtenir une assurance raisonnable que :
Les travaux à mettre en œuvre par le commissaire aux comptes doivent répondre
aux risques identifiés au niveau du chapitre précédent, ces travaux peuvent être
détaillés comme suit :
Après avoir étudié les contrôles à réaliser par le commissaire aux comptes
concernant les opérations de pré-consolidation, nous allons exposer dans cette
étape les travaux de vérifications des opérations de consolidation.
105
Etude de cas
Ces travaux seront matérialisés par des tests et des contrôles, dont l’objectif est de
collecter des éléments probants sur lesquels le commissaire aux comptes pourra
fonder son opinion.
Au début le commissaire aux comptes doit vérifier que les reports à nouveaux du
journal de consolidation sont conformes aux écritures définitives enregistrées à la
clôture de l’exercice précédent.
Ensuite il doit procéder à l’examen des opérations de cumul, qui ne présente pas en
général des risques particuliers, néanmoins il doit procéder à certaines vérifications
lui permettant de s’assurer que :
Afin d’obtenir cette assurance le commissaire aux comptes peut procéder aux
vérifications suivantes :
106
Etude de cas
Il faut noter au départ que le risque d’anomalies significatives pouvant être associées
aux opérations d’élimination dépend de l’ampleur des travaux de confirmation
réalisés à la clôture de l’exercice entre les sociétés du groupe et de la vérification
des données des liasses de consolidation par les auditeurs des différentes sociétés.
107
Etude de cas
b1- Contrôle de l’élimination des marges intragroupe comprises dans les stocks.
108
Etude de cas
Les procédures à mettre en œuvre par le commissaire aux comptes pour obtenir
suffisamment d’éléments probants lui permettant de s’assurer que ces pertes et
profits ont été éliminés, se résument comme suit :
Méthodes
I.G I.P M.E
d'intégrations
Produit du % I.P et % de
I.P le plus faible des %
participation dans la société M.E
109
Etude de cas
Le commissaire aux comptes doit s’assurer que les dividendes servis à l’intérieur du
groupe ont été intégralement éliminés, pour se faire, il doit :
À partir du dossier juridique qu’il vient de constituer (PV des assemblées) vérifier
l’affectation du résultat de chaque société consolidée et les dividendes accordés aux
sociétés du groupe, ensuite vérifier la comptabilisation de ces dividendes au niveau
des liasses de consolidation (produits des participations des sociétés du groupe) et
l’écriture d’élimination constatée au journal consolidation.
A cette étape le commissaire aux comptes doit s’assurer de l’exactitude des écritures
d’élimination des titres de participation et la répartition des réserves et du résultat de
la société consolidée entre groupe et hors groupe, ainsi il doit :
110
Etude de cas
Par ailleurs, il est important de signaler la spécificité des titres mis en équivalence
lors de cette étape. En effet, les comptes de l’entreprise mis en équivalence n’ayant
pas fait l’objet d’intégration dans les comptes consolidés ainsi aucune écriture
d’élimination n’est à comptabiliser. Par contre ces titres doivent faire l’objet d’une
réévaluation sur la base des éléments d’actifs et de passifs corrigés.
Le commissaire aux comptes doit ainsi vérifier le calcul des capitaux propres
retraités de la société mise en équivalence à partir des derniers états financiers
audités et calculer la nouvelle valeur des titres mis en équivalence.
Pour développer ce volet nous allons étudier au début les transactions financières
intragroupe telles que définies par l’article 474 du CSC, ensuit nous allons exposer
les autres types de transaction et enfin les diligences à mettre en œuvre par le
commissaire aux comptes.
L’article 474 du CSC autorise les sociétés appartenant à un même groupe d’effectuer
des transactions financières intragroupe. Cependant cette autorisation est assortie
de plusieurs conditions, qu’on peut regrouper en trois catégories se rattachant :
111
Etude de cas
D’après l’article 474 du CSC, ces opérations sont permises lorsqu’elles sont
effectuées entre les sociétés du groupe ayant des liens directs ou indirects de capital
et dont l'une dispose d'un pouvoir sur les autres résultant de la détention de plus de
la moitié du capital social, il s’agit donc d’une opération entre une mère et une filiale
ou une filiale et une sous filiale, ce qui exclu :
Ainsi trois types d’opérations financières ont été présentés par l’alinéa 2 de l’article
474 du CSC :
Les prêts,
Les avances en compte courant, et
Les garanties.
112
Etude de cas
A la différence des prêts, les avances en compte courant ne sont pas assorties d’un
échéancier et leur montant n’est pas déterminé d’avance, ainsi elles ont été définies
comme étant « un contrat par lequel les parties en relation d’affaires, conviennent de
porter réciproquement en compte les opérations successives, chaque créance
perdant son individualité propre et seul le solde du compte étant exigible » (Francis
LEFEBVRE Mémento comptable 1995).
« La société mère est souvent appelée à garantir les engagements de ses filiales à
l’égard des tiers, cette garantie peut revêtir diverses formes » (Francis LEFEBVRE :
Mémento pratique groupe des sociétés 2001-2002).
Selon l’article 474 du CSC ces opérations ne peuvent être effectuées qu'aux
conditions suivantes :
113
Etude de cas
Le caractère normal de l’opération doit être déterminé par rapport aux opérations
similaires dans le temps et dans l’espace, c'est-à-dire qu’elle doit être conclue dans
des conditions similaires avec des opérations de même nature entre des sociétés qui
n’ont aucun lien. En plus l’opération ne doit en aucun cas mettre l’une des sociétés
contractante en difficultés ou l’exposer à un risque particulier.
Par ailleurs la contre partie effective n’est pas toujours monétaire, ainsi le groupe
peut être amené à injecter des fonds dans une société pour des raisons stratégiques
(mauvaise réputation du groupe en cas de faillite de l’une de ses composantes, ou
encore la perte d’un partenaire dont l’activité est complémentaire par rapport au sien
etc.).
Certaines opérations financières entre les sociétés du groupe peuvent avoir comme
origine des intérêts personnels des dirigeants qu’ils peuvent tirer directement ou
114
Etude de cas
Ces transactions constituent une catégorie parmi d’autres que le groupe réalise dans
le cadre de son activité, mais elles se caractérisent par le fait qu’elles sont effectuées
à l’intérieur du groupe. Dans la pratique on distingue deux types de transactions, la
première dite classique regroupant les transactions similaires au niveau de la forme
aux transactions réalisées avec les tiers, comme les opérations d’achats et ventes de
produits et services, sous-traitances, la deuxième catégorie concerne les opérations
spécifiques aux groupes de sociétés c'est-à-dire qu’il est plus habituel de les
rencontrer dans le cadre des groupes que dans d’autres situations. Généralement
les transactions les plus rencontrées se rattachent au partage des frais communs du
groupe, la mise à la disposition de personnel et les transactions portant sur les
éléments d’actif immobilisé.
115
Etude de cas
A ce stade le commissaire aux comptes met en œuvre des tests de validation, étant
donné qu’il a déjà testé les points forts de contrôle interne associés à ces
transactions au cours de l’étape précédente.
Les principaux risques associés aux prix de transfert interne peuvent être
identifiés comme suit :
116
Etude de cas
Au départ le commissaire aux comptes doit effectuer une comparaison entre les prix
fixés dans les contrats ou conventions exposants les engagements réciproques des
sociétés contractantes et les prix appliqués réellement, par la suite il doit comparer
ces prix avec ceux appliqués dans des transactions identiques sur un marché libre.
Dans cette comparaison il doit tenir compte des caractéristiques techniques des
produits ou des services attachés qui peuvent être une source de différence de prix.
Cette comparaison ne doit pas être limitée aux seules sociétés contractantes. En
effet, il doit étendre ces travaux aux autres sociétés du groupe afin de déterminer s’il
y a des différences de prix de transfert à l’intérieur du groupe, ces différences
peuvent cacher des intérêts personnels des dirigeants.
D’autre part le rapprochement des informations sur les opérations avec les parties
liées contenue dans les notes aux états financiers des sociétés du groupe peuvent
117
Etude de cas
Ainsi ces transactions impliquent généralement des responsables bien placés dans
l’organisation du groupe, ce qui alourdi la tache du commissaire aux comptes, qui
doit chercher des éléments probants à partir des comptes en effectuant une analyse
détaillée des transactions enregistrées à la clôture de l’exercice et la comparaison
avec les transactions de l’exercice précédent. La comparaison du produit ou service
objet de la transaction avec l’activité des sociétés contractantes et sa connaissance
générale du groupe.
118
Etude de cas
Le commissaire aux comptes doit mettre les diligences nécessaires afin de détecter
l’existence de transaction intragroupe comptabilisées dans des comptes appropriés.
En effet, la comptabilisation des opérations intragroupe dans des comptes de résultat
inappropriés peut avoir comme origine des erreurs et des omissions ou des
manœuvres voulant les camoufler ou dissimuler avec d’autres opérations courantes.
Dans ce contexte on peut citer l’exemple d’une transaction fictive facturée à une
société du groupe pour des fins de transfert des résultats (libellée sous forme
d’assistance technique) et comptabilisée au niveau des achats et ventes de
marchandises afin de la dissimiler entre des opérations de type classique.
Le commissaire aux comptes doit réaliser des contrôles détaillés sur les transactions
réalisées à la clôture de l’exercice en les comparants avec ceux de l’exercice
précédent afin de s’assurer que les opérations intragroupe ont été enregistrées au
niveau des comptes appropriés.
Après avoir exposé dans cette section les différents types de contrôles qui peuvent
être exécutés par le commissaire aux comptes lors de la réalisation de sa mission,
nous allons étudier dans la section suivante les diligences spécifiques à mettre en
œuvre pour l’accomplissement de cette mission.
Selon cet article « les procédures de faillite et de redressement ouvertes contre l'une
des sociétés appartenant au groupe de sociétés peuvent être étendues aux autres
sociétés y appartenant », ce qui présente un risque de remise en cause de la
continuité d’exploitation des sociétés du groupe et même du groupe dans son
ensemble, ainsi le commissaire aux comptes des états financiers consolidés se
trouve dans l’obligation d’accorder une attention particulière à ce sujet.
119
Etude de cas
Selon le même article ces procédures sont étendues aux autres sociétés du groupe
dans les cas suivants :
120
Etude de cas
si, sur la base de son jugement professionnel, il existe une incertitude significative
révélée par les événements ou les conditions relevés qui, pris isolément ou
ensemble, sont susceptibles de jeter un doute important sur la capacité de l'entité à
poursuivre son activité ».
Enfin le commissaire aux comptes doit tenir compte dans son rapport de la position
adoptée par le groupe, c'est-à-dire soit, que les états financiers vont tenir compte de
cette incertitude de continuité d’exploitation ou non. Dans le premier cas « l'auditeur
doit exprimer une opinion sans réserve mais apporter une modification au contenu
de son rapport, par l'ajout d'un paragraphe d'observation attirant l'attention sur
l'existence d'une incertitude significative provenant d'événements ou de conditions
susceptibles de jeter un doute important sur la capacité de l'entité à poursuivre son
activité, et soulignant la situation décrite dans une note aux états financiers » (ISA
570).
Dans le deuxième cas il doit « exprimer une opinion avec réserve ou une opinion
défavorable. Le rapport doit comporter une référence précise au fait qu'il existe une
incertitude significative susceptible de jeter un doute important sur la capacité de
l'entité à poursuivre son activité » (ISA 570).
121
Etude de cas
La deuxième section sera consacrée à l’étude des derniers contrôles à effectuer par
le commissaire aux comptes par le biais de l’examen analytique final et la revue des
états financiers consolidés dans leur ensemble.
122
Etude de cas
par société) et d’avoir ainsi une vue globale des retraitements permettant le passage
des résultats sociaux au résultat consolidé.
Retraitements d'homogénéisation
- Méthode d'amortissement
- Valorisation des stocks
- Dépréciation des créances
Retraitements de consolidation
- Annulation des dividendes
- Annulation marge interne sur stock
- Annulation plus value sur cession
immobilisation
- Amortissement écart d'acquisition
123
Etude de cas
Le tableau de variation des capitaux propres peut être présenté comme suit :
D’autre part, le commissaire aux comptes doit s’assurer que les capitaux propres
consolidés (part du groupe et part des minoritaires) correspondent à la somme des
capitaux propres des entités consolidées.
- le bilan ;
- l’état de résultat ;
124
Etude de cas
La norme comptable générale fourni au niveau de son annexe n° 1 des modèles des
composantes des états financiers, qui peuvent être appliqués pour les états
financiers consolidés sous réserves de quelques modifications afin de les adapter
aux exigences de présentation spécifiques aux normes traitant les états financiers
consolidés. À ce sujet, la norme comptable générale stipule au niveau du paragraphe
21 que « Les formats annexés à cette partie de la norme sont fournis à titre de
modèles. Des rubriques et postes supplémentaires doivent y être ajoutés dès qu'une
norme le requiert ou quand un tel ajout est nécessaire pour présenter fidèlement
l'aspect que l'état financier concerné est censé représenter ».
En plus des rubriques prévues par la norme comptable générale, le commissaire aux
comptes doit vérifier que certaines rubriques ont fait l’objet d’une présentation
adéquate dans le corps du bilan, tels que :
Le commissaire aux comptes doit s’assurer que les rubriques suivantes ont été
présentées distinctement au niveau de l’état de résultat consolidé :
125
Etude de cas
Selon le paragraphe 69 de la norme générale n°1 les notes aux états financiers d'une
entreprise doivent :
a) informer sur les bases retenues pour l'élaboration des états financiers et sur
les choix particuliers des principes comptables adoptés afférents aux transactions et
événements les plus significatifs,
126
Etude de cas
Ainsi le commissaire aux comptes doit s’assurer que les notes aux états financiers
consolidés contiennent les informations exigées par les normes comptables traitant
de la consolidation en plus des informations habituelles.
Selon la norme internationale d’audit ISA 520, l'auditeur doit mettre en œuvre des
procédures analytiques vers la fin ou à la fin de l'audit pour tirer une conclusion
générale sur la cohérence d'ensemble des états financiers s’appuyant sur sa
connaissance de l'entité.
127
Etude de cas
A. Environnement de l’entreprise.
128
Etude de cas
Cette partie récapitule les renseignements tirés par le commissaire aux comptes sur
la situation financière du groupe, les principaux indicateurs à prendre en compte
sont :
129
Etude de cas
(a) les travaux ont été effectués selon les normes professionnelles et
conformément aux obligations légales et réglementaires,
(b) des questions importantes ont été relevées pour être prises en
compte ultérieurement,
(g) les objectifs fixés lors de la définition des procédures d’audit ont été
atteints ».
130
Etude de cas
Le commissaire aux comptes doit conserver dans ses dossiers de travail la trace des
déclarations de la direction, sous forme de résumé des entretiens oraux avec cette
dernière, ou les déclarations écrites elles-mêmes.
131
Etude de cas
C’est la dernière étape de cette mission, matérialisée par l’élaboration d’un rapport
contenant l’avis du commissaire aux comptes sur la régularité et la sincérité des
états financiers consolidés. L’expression de cet avis n’engage que la responsabilité
du commissaire aux comptes des états financiers consolidés même si les entités
consolidées (faisant partie intégrante des états financiers audités) ont été auditées
par d’autres professionnels. En effet, le commissaire aux comptes des états
financiers consolidés est tenu de consulter les rapports des autres auditeurs, selon
l’article 471 du CSC « le commissaire aux comptes ne certifie les états financiers
consolidés qu'après avoir consulté les rapports des commissaires aux comptes des
sociétés appartenant au groupe lorsque celles-ci sont soumises à l'obligation de
désigner un commissaire aux comptes », mais il demeure le seul responsable de son
opinion et sa responsabilité ne peut être dégagée ou atténuée par le fait que les
comptes de certaines entités du groupe ont été certifiés par d’autres professionnels.
3.4.1 Impact de l’avis des autres auditeurs sur l’opinion du commissaire aux
comptes.
Dans cette situation le commissaire aux comptes doit apprécier si cette réserve doit
être reprise dans les comptes consolidés. En effet, en dépit de l’absence de réserve
dans rapport du dit auditeur, le commissaire aux comptes des états financiers
consolidés peut, en fonction des travaux qu’il a effectués et de son jugement
professionnel, décider autrement et formuler une réserve ou un refus de certification
de l’entreprise consolidée.
Le commissaire aux comptes des états financiers consolidés doit étudier les réserves
formulées par un auditeur d’une entité consolidée et décider s’ils vont être maintenus
au niveau de son rapport sur les états financiers du groupe ou décider qu’elles sont
techniquement non fondées. C’est le cas par exemple d’une provision sur une
132
Etude de cas
société du groupe non constatée étant donné que ce type d’écriture fera l’objet
d’élimination.
Selon la norme internationale d’audit ISA 700, le rapport élaboré par le commissaire
doit clairement exprimer son opinion sur les états financiers.
Selon le paragraphe 39 de l’ISA 700 « Une opinion sans réserve doit être exprimée
lorsque l'auditeur conclut que les états financiers donnent une image fidèle, ou
présentent sincèrement, dans tous leurs aspects significatifs, conformément au
référentiel comptable applicable ».
Cette certification ne peut être effectuée que dans la mesure où le commissaire aux
comptes estime que :
Selon la norme ISA 701 « Une opinion avec réserve doit être exprimée lorsque
l'auditeur estime qu'une opinion sans réserve ne peut pas être donnée et que
l'incidence des désaccords avec la direction, ou la limitation de l'étendue de ses
travaux, n'est pas d’une importance telle et ne concerne pas un nombre important
133
Etude de cas
d’éléments contenus dans les états financiers, qu’elle conduirait à une opinion
défavorable ou à une impossibilité d'exprimer une opinion ».
Le commissaire aux comptes doit décrire clairement dans son rapport toutes les
raisons essentielles qui la motivent et, à moins que cela soit impossible, en quantifier
l’incidence éventuelle sur les états financiers.
D’autre part lorsqu’il s’agit d’une limitation il doit décrire la limitation et indiquer que
des ajustements éventuels des états financiers auraient pu se révéler nécessaires si
la limitation n'avait pas existé.
L’impossibilité d'exprimer une opinion par le commissaire aux comptes doit être
formulée lorsque l'incidence d'une limitation de l'étendue des travaux
- est importante et
- concerne un nombre important d’éléments contenus dans les états
financiers.
De tel sorte que l'auditeur n'a pas été en mesure de recueillir des éléments probants
suffisants.
d- Opinion défavorable.
134
Etude de cas
Comme pour la certification avec réserve le commissaire aux comptes doit décrire
clairement dans son rapport toutes les raisons essentielles qui la motivent et, à
moins que cela soit impossible, en quantifier l’incidence éventuelle sur les états
financiers.
135
Etude de cas
Nous avons essayé de présenter tout au long de cette partie la démarche d’audit des
comptes consolidés, cette démarche a été conçue en tenant compte des spécificités
des états financiers consolidés présentés au niveau de la première partie.
Il est à signaler que l’objectif de cette deuxième partie n’est pas d’établir un
inventaire détaillé des contrôles usuels possibles des comptes consolidés mais plutôt
de définir les axes d’audit spécifiques à cette mission et de répondre à des
problèmes d’ordre pratique que le commissaire aux comptes des états financiers
consolidés pourrait rencontrer.
En effet les contrôles et les vérifications pouvant être réalisés par le commissaire aux
comptes différent d’un groupe à l’autre suivant la spécificité de chaque groupe.
La troisième partie de ce mémoire sera réservée à une étude empirique portant sur
un cas pratique, dont l’objectif est de mettre en œuvre la démarche d’audit
développée au niveau de la deuxième partie.
136
Etude de cas
TROISIEME PARTIE
Etude de cas
137
Etude de cas
138
Etude de cas
Total des Actifs non courants 9 179 172,712 283 782,899 423 004,408
Actifs courants
Clients & comptes rattachés 2 578 269,314 665 901,456 1 236 168,441
Provisions -358 417,125 -45 122,882 0,000
Valeur comptable nette 2 219 852,189 620 778,574 1 236 168,441
139
Etude de cas
Total des capitaux propres avant affectation 9 490 990,267 1 270 390,226 1 787 658,056
PASSIFS
Passifs courants
Total des passifs courants 4 322 770,938 956 588,971 1 710 914,511
Total des capitaux propres et des passifs 14 468 761,205 2 242 206,075 3 498 572,567
140
Etude de cas
Total des produits d'exploitation 27 477 774,417 4 512 908,542 7 519 448,113
CHARGES D'EXPLOITATION
Total des charges d'exploitation -25 782 941,406 -3 924 385,160 -6 412 822,967
Résultat des activités ordinaires avant impôt 1 471 756,303 596 696,848 1 102 072,017
Impôt sur les bénéfices -331 145,168 -194 369,054 -328 911,605
141
Etude de cas
Flux de trésorerie provenant des activités -1 280 424,980 -52 546,870 -31 458,124
d'investissements
142
Etude de cas
MEDICAT
75% 70%
CODIM COSMETICA
10%
Les sociétés du groupe ont appliqué l’ensemble des normes comptables en vigueur.
143
Etude de cas
Les états financiers des sociétés « CODIM » et « COSMETICA » ont fait l’objet des
retraitements nécessaires pour se conformer aux méthodes comptables choisies par
le groupe et ce conformément aux prescriptions du manuel de consolidation.
S’agissant de filiales, les différents postes des états financiers des sociétés
« MEDICAT » et « CODIM » ont été cumulés avec les postes de la société mère
« COSMETICA».
Les flux et soldes réciproques ont été annulés totalement étant donné que les trois
sociétés ont fait ‘objet d’une intégration globale.
144
Etude de cas
145
Etude de cas
146
Etude de cas
Actifs courants
Clients & comptes rattachés Note (5) 4 439 916,411 2 423 128,173
Provisions -403 540,007 -278 061,044
Valeur comptable nette 4 036 376,404 2 145 067,129
147
Etude de cas
PASSIFS
Note
Emprunts (10) 500 000,000 325 705,000
Autres passifs financiers 0,000 0,000
Provisions 40 226,878 40 226,878
Passifs courants
Note
Fournisseurs et comptes rattachés (11) 4 881 161,039 5 918 161,039
Note
Autres passifs courants (12) 822 381,940 995 258,097
Note
Concours bancaires (13) 1 236 318,642 959 896,183
Total des capitaux propres et des passifs 19 052 531,047 16 405 473,011
148
Etude de cas
CHARGES D'EXPLOITATION
Total des charges d'exploitation -33 470 808,475 -28 534 432,545
Résultat des activités ordinaires avant impôt 3 168 929,168 2 543 013,601
Résultat des activités ordinaires après impôt 2 314 503,340 1 856 399,929
149
Etude de cas
150
Etude de cas
151
Etude de cas
152
Etude de cas
Réserves consolidées.
153
Etude de cas
Résultats consolidés.
154
Etude de cas
155
Etude de cas
Cette compréhension doit être approfondie par des entretiens avec la direction du
groupe et la direction financière afin de connaitre la place occupée par la société
« CODIM » au sein du groupe et la nature des opérations réalisées par le groupe
avec cette société.
156
Etude de cas
Après cette réunion le commissaire aux comptes du groupe décidera est ce qu’il va
s’appuyer sur les travaux du commissaire aux comptes de la société « CODIM » ou
non ; pour cela il doit prendre en considération l’indépendance du commissaire aux
comptes de la société « CODIM » et sa compétence professionnelle (on suppose
dans notre cas que le commissaire aux comptes des états financiers consolidés a
jugé adéquat de s’appuyer sur les travaux de son confrère).
A ce sujet le commissaire aux comptes des états financiers consolidés doit vérifier, si
la société mère « MEDICAT » doit désigner deux ou plusieurs commissaires aux
comptes inscrits au tableau de l’ordre des experts comptables de Tunisie.
Selon le décret n° 2006-1546 du 6 juin 2006, cette désignation est obligatoire lorsque
le total brut du bilan consolidé dépasse 100.000.000 dinars. Dans le cas du groupe
« MEDICAT » le total brut du bilan consolidé s’élève à :
157
Etude de cas
Ainsi le total brut bilan consolidé est inférieur au seuil prévu par le décret cité ci haut
et la société mère n’est pas obligée de désigner deux ou plusieurs commissaires aux
comptes.
Le commissaire aux comptes doit s’assurer que la société mère est une société
anonyme. Au niveau de la présentation du groupe « MEDICAT » nous avons précisé
que le groupe est composé de trois sociétés anonymes.
Lors de son intervention le commissaire aux comptes des états financiers consolidés
a remarqué l’existence d’une opération financière entre la société « MEDICAT » et la
société « COSMETICA ». En effet, la société « COSMETICA » a accordé au début
de l’exercice 2006 un prêt pour un montant de 130.000 dinars à la société mère
« MEDICAT » rémunéré au taux de 5% l’an.
158
Etude de cas
Le commissaire aux comptes s’est assuré que les états financiers consolidés ainsi
que le rapport de gestion ont été déposés au siège social de la société « MEDICAT »
un mois avant la date de la réunion de l’assemblée générale des actionnaires de la
société mère et ce conformément aux dispositions de l’article 472 du CSC.
159
Etude de cas
160
Etude de cas
depuis l’exercice 2004 ; cette participation n’a pas été retenue dans le périmètre de
consolidation vu que le pourcentage de contrôle est inférieur à 20%. Par ailleurs la
société « MEDICAT » a mis à la disposition de la société « PROGRES MEDICAL »
trois ingénieurs lors de la mise en place de la nouvelle chaine de production installée
par la société « PROGRES MEDICAL » pendant l’exercice 2006, en plus la société
« CODIM » est représenté au conseil d’administration de l’entreprise associée
« PROGRES MEDICAL » par quatre administrateurs.
Le commissaire aux comptes des états financiers du groupe conclut que la société
« PROGRES MEDICAL » est une entreprise associée du groupe « MEDICAT » et
doit donc être consolidée suivant la méthode de mise en équivalence.
Les éléments suivants ont été recueillis à partir des états financiers de la société
« PROGRES MEDICAL » arrêtés au 31 décembre 2006.
Désignation Montant
Capital + réserves de la société "PROGRES MEDICAL" 200 000,000
Part du groupe "CODIM" soit 15% 30 000,000
Valeur des titres "PROGRES MEDICAL" revenant au groupe 24 000,000
Différence 6 000,000
Désignation Montant
Résultat de la société "PROGRES MEDICAL" 200 000,000
Part du groupe "CODIM" soit 15% 30 000,000
161
Etude de cas
Etant donné que les droits de vote sont égaux aux droits dans le capital détenu et en
l’absence de participations circulaires, le calcul du pourcentage de contrôle et
d’intérêt ne présente aucune difficulté pour le commissaire aux comptes ; le tableau
suivant récapitule ces calculs :
162
Etude de cas
Après avoir vérifié les écritures d’élimination des opérations et soldes réciproques, le
commissaire aux comptes s’est assuré que les écritures d’élimination des titres de
participation et de répartition des capitaux propres et résultat ont été correctement
comptabilisées. A cet égard il a vérifié le partage des réserves et résultats entre les
intérêts groupe et hors groupe pour chaque société.
Etant donné que la société « MEDICAT » est détenue à 100% par le groupe, les
réserves de cette société (1.524.910,221 + 300.000,000 + 1.525.468,911) ont été
comptabilisées en réserves consolidées « MEDICAT », soit 3.350.379,132 dinars.
Groupe
Minoritaires
163
Etude de cas
Groupe
Minoritaires
Groupe
Minoritaires
Groupe
Minoritaires
Suite à ces calculs le commissaire aux comptes s’est assuré de la concordance des
valeurs trouvées avec les écritures d’élimination comptabilisées. Il peut donc
164
Etude de cas
conclure que les écritures d’élimination des titres et le partage des réserves et
résultats des sociétés consolidées ont été correctement effectués.
Ayant jugé adéquat de s’appuyer sur les travaux effectués par le commissaire aux
comptes de la société « CODIM », le commissaire aux comptes des états financiers
consolidés a réalisé une réunion avec ce dernier afin de constater l’étendue des
travaux effectués et les éléments probants recueillis. A la clôture de cette réunion il a
conclu que les comptes de la société « CODIM » ne comportent pas d’anomalies
significatives, à l’exception d’une réserve formulée par le commissaire aux comptes
indiquant qu’une vente non comptabilisée pour un montant de 15.000,000 dinars
réalisée à la clôture de l’exercice 2006.
C’est la dernière phase dans la mission du commissaire aux comptes des états
financiers consolidés. Elle consiste à établir la synthèse de la mission et la rédaction
du rapport de commissariat aux comptes.
165
Etude de cas
A la clôture de cette mission, le commissaire aux comptes consignera dans une note
de synthèse la démarche d’audit suivie, les éléments significatifs relevés au cours de
cette intervention ainsi que la justification de l’opinion émise sur les états financiers
consolidés.
F. Environnement de l’entreprise.
Durant l’exercice 2006 aucun événement significatif n’a été constaté ayant un impact
sur le processus de consolidation.
G. Situation financière.
Les principaux indicateurs relevés lors de cette mission sont les suivants :
H. Stratégie d’audit.
Lors de phase de prise de connaissance aucun risque spécifique n’a été identifié et
les tests de validation des contrôles mis en place ont permis de s’assurer de la
permanence de ces contrôles. Ainsi le commissaire aux comptes a décidé d’effectuer
des tests de validation allégés étant donné qu’il va s’appuyer sur les points forts du
contrôle interne.
166
Etude de cas
Etant donné que le commissaire aux comptes des états financiers consolidés est lui-
même commissaire aux comptes des sociétés « MEDICAT » et « COSMETICA » il a
jugé que les travaux de contrôle seront focalisés sur les volets suivants :
Le seuil de signification alloué aux comptes consolidés est établi sur la base des
capitaux propres du groupe. Etant donné le caractère significatif de cette
composante au niveau des états financiers consolidés, il à jugé adéquat d’appliquer
un taux de 1% de cette rubrique pour déterminer le seuil de signification des comptes
consolidés et de 1% pour déterminer le seuil de signification des comptes des
sociétés consolidées.
D’autre part aucune limitation n’a été rencontrée lors de l’accomplissement de ses
travaux.
Les contrôles mis en place par la direction du groupe « MEDICAT » ont été jugés
satisfaisants et les tests de vérification de la permanence de ces contrôles ont été
concluants.
b- Points d’audit.
167
Etude de cas
L’impact de cette anomalie sur les états financiers consolidés se détaille comme
suit :
168
Etude de cas
En exécution du mandat de commissariat aux comptes qui nous a été confié par
votre assemblée générale, nous avons l’honneur de vous présenter notre
rapport sur le contrôle des états financiers consolidés du Groupe « MEDICAT »
pour l'exercice clos le 31 Décembre 2006, tels qu’annexés au présent rapport et
faisant apparaître un total du bilan net d’amortissements et de provisions de
19.052.531,047 dinars et un résultat consolidé bénéficiaire de 2.314.503,340,
ainsi que sur les vérifications et informations spécifiques prévues par la loi et les
normes professionnelles.
Nous avons effectué l'audit des états financiers consolidés ci-joints du groupe
« MEDICAT », comprenant le bilan arrêté au 31 Décembre 2006, ainsi que l’état
de résultat, l'état de flux de trésorerie, et des notes contenant un résumé des
principales méthodes comptables et d'autres notes explicatives.
169
Etude de cas
Notre responsabilité est d'exprimer une opinion sur ces états financiers
consolidés sur la base de notre audit. Nous avons effectué notre audit selon les
normes professionnelles applicables en Tunisie. Ces normes requièrent de
notre part de nous conformer aux règles d'éthique et de planifier et de réaliser
l'audit pour obtenir une assurance raisonnable que les états financiers
consolidés ne comportent pas d'anomalies significatives.
D’autre part, aucune différence de première consolidation n’a été constatée par
le groupe « MEDICAT » lors de la répartition des capitaux propres des sociétés
consolidées.
170
Etude de cas
A notre avis, et sous réserve des points prévues dans le paragraphe précédent,
les états financiers consolidés du Groupe « MEDICAT », annexés au présent
rapport, sont réguliers et sincères et donnent, pour tout aspect significatif, une
image fidèle de la situation financière du groupe au 31 Décembre 2006, ainsi
que de la performance financière et des flux de trésorerie pour l'exercice clos à
cette date, conformément au système comptable des entreprises en vigueur en
Tunisie.
Nous avons procédé aux vérifications spécifiques prévues par la loi et les
normes professionnelles.
Sur la base de ces vérifications, nous n’avons pas d’observations à formuler sur
la sincérité et la concordance avec les états financiers consolidés, des
informations d'ordre comptable données dans le rapport de gestion au titre de
l'exercice 2006.
171
Etude de cas
CONCLUSION
GENERALE
172
Etude de cas
Le but des comptes consolidés est de donner des informations financières sur un
groupe de façon à présenter une image fidèle du résultat et de la situation financière
du groupe pris comme un tout sans tenir compte des frontières juridiques qui
séparent les sociétés le constituant. Cela permet aux utilisateurs interne et externe,
de connaître la performance de l'ensemble du groupe.
Cette mission présente pour le commissaire aux comptes plusieurs spécificités par
rapport aux missions d’audit des états financiers individuels ; en effet, nous avons
essayé dans le cadre de ce travail de recherche de mettre en évidence les diligences
à mettre en œuvre dans le cadre de l’audit des états financiers consolidés à travers
une synthèse des normes professionnelles applicables et en tenant compte de la
particularité des comptes consolidés.
173
Etude de cas
Ces risques ont été regroupés en trois types, qui découlent du processus de
consolidation :
Par ailleurs, parmi les spécificités de cette mission le commissaire aux comptes est
amené à coordonner le travail de plusieurs intervenants (service central de
consolidation, auditeurs des autres sociétés du groupe, service d’audit interne etc.…)
étant donné les courts délais accordés à cette mission. En effet, la planification de la
stratégie d’audit doit tenir compte de cette contrainte qui ne peut être négligée.
Dans le même ordre d’idée, la coordination entre le commissaire aux comptes des
états financiers consolidés et les auditeurs des autres sociétés membres du groupe
constitue une tache importante pour la réussite de la mission d’audit des états
financiers consolidés, néanmoins le commissaire aux comptes des états financiers
consolidés demeure le seul responsable de l'opinion qu'il émet sur ces états; aussi
est-il obligé, tout en tenant compte de l'importance relative de chacune des sociétés
dans le groupe, d'obtenir un faisceau suffisant et pertinent de preuves fiables auprès
de ses confrères pour pouvoir asseoir son opinion.
Enfin il est important de signaler que l’arsenal des textes juridiques et comptables
mis en place par le législateur tunisien manifeste sa volonté de garantir la divulgation
d’une information financière fiable sur les groupes de sociétés. Il serait plus
174
Etude de cas
approprié que cet arsenal juridique soit complété par d’autres textes qui
réglementent la relation entre le commissaire aux comptes des états financiers
consolidés (le seul responsable de l’opinion sur ces états) et les autres auditeurs des
sociétés entrant dans le périmètre de consolidation. En l’absence d’une telle
réglementation associée aux courts délais de l’accomplissement de cette mission, la
conduite des travaux d’audit des grands groupes s’avère de nos jours très difficile et
ne peut être réalisée sans l’implication des autres auditeurs.
175
Etude de cas
BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGES
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Etude de cas
TEXTES JURIDIQUES
Règlement CRC 99-02 du 29 avril 1999 relatif aux comptes consolidés des
sociétés commerciales et entreprises publiques.
NORMES COMPTABLES
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Etude de cas
NORMES D’AUDIT
ISA 600 révisée Considérations spéciales – audit des états financiers d’un
groupe (incluant le travail des auditeurs des composantes).
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