Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
France.
c Faculté de médecine de Clermont-Ferrand, Université d’Auvergne, 63000 Clermont-Ferrand,
France.
d Service de gynécologie obstétrique et médecine de la reproduction, CHI de Poissy
Saint Germain en Laye, 10 rue du Champ Gaillard, 78303 Poissy cedex, France.
KEYWORDS Summary
First line assessment One third of infertility cases are due to anatomical abnormalities of the female reproductive
for infertility; tract: endometrial polyps (33%), bilateral tubal blockage (12%), hydrosalpinx (7%), sub-musosal
Woman; fibroids (3%) and pelvic endometriosis. These may need surgical correction which could restore
Clinical history; fertility.
This review aim to determine which examinations should be performed first.
Tableau 1 Facteurs de risques à l’interrogatoire orientant vers une dysfonction tubaire [1].
Table 1 Risk factors of tubal dysfunction at clinical history talking [1].
Études
Facteur de risque OR IC à 95 % Niveau de preuve
Type N Patientes
Chirurgie Appendicite compliquée Cohortes 1 820 7,2 2,2-23,8 1
L’interrogatoire rapportant des douleurs chroniques utérines dans une étude prospective sur 84 patientes (NP2)
associées à des dyspareunies profondes ou des douleurs à la [13] —, et ne semble par pouvoir influencer notre bilan de
défécation (Se 74,5 %, Sp 68,7 % sur l’étude prospective de première intention.
134 patientes [NP2]) [7], l’examen clinique retrouvant un Enfin, la découverte d’une infertilité masculine indi-
nodule douloureux pendant les règles associé à un dosage quant la FIV ou la FIV-ICSI rend discutable l’exploration de
augmenté du CA 125 à J10 du cycle (Se 87,5 %, Sp 83,5 % sur la perméabilité tubaire.
l’étude prospective de 61 patientes, [NP2]) [8] peuvent Ainsi, en dehors des indications de FIV ± ICSI, il semble
orienter vers la présence d’endométriose sévère et faire licite de proposer une cœlioscopie devant toute suspicion
craindre une infertilité mécanique par adhérences pel- de pathologie tubaire (antécédent d’appendicite compli-
viennes. Cependant, la symptomatologie est inconstante
quée, de chirurgie pelvienne, d’inflammation pelvienne,
(rétrospectivement présente chez moins de la moitié de
sérologie chlamydia positive) ou d’endométriose (douleur à
166 patientes porteuses d’endométriose profonde) [9]. De
la défécation, dyspareunies profondes, nodule vaginal mens-
plus, la clinique et la biologie sont peu performantes dans
truel douloureux, CA 125 positifs). On profitera alors de
le diagnostic des deux autres types d’endométriose – péri-
tonéale et ovarienne – pourvoyeurs, eux aussi, d’infertilité cette exploration chirurgicale pour corriger sur le champ
et susceptibles de bénéficier d’un traitement chirurgical les anomalies anatomiques constatées, dans l’objectif de
[10, 11]. rétablir autant que possible une fertilité spontanée.
L’abondance des règles, les métrorragies, les antécé-
dents de gestes endo-utérins ainsi que leurs conséquences L’hystérosalpingographie (HSG)
sur la fertilité ont été peu étudiés. L’examen clinique gyné-
cologique est, par ailleurs, peu performant — sensibilité de L’hystérosalpingographie est censée apporter des informa-
36 % pour les masses annexielles dans une étude prospec- tions sur l’intégrité de la cavité utérine, sur la perméabilité
tive sur 140 patientes (NP2) [12] à 70 % pour les anomalies tubaire et sur l’existence d’adhérences péritubaires.
Le bilan anatomique de la femme du couple infécond S37
Tableau 3 Rapports de vraisemblance de l’hystérosalpingographie pour diverses pathologies tubaires (d’après Papaioan-
nou et al. [29] [NP4]).
Table 3 Likelihood ratio of hysterosalpingography for various tubal pathologies (Papaioannou et al. [29]).
Rapport de vraisemblance positif Rapport de vraisemblance négatif
Kupesic, 2007 [46] 268 136 (35,4) 61,7 83,9 93,6 97,3
Tableau 6 Valeurs comparées de l’échographie de contraste (Hi-Co-Sy), 2D, 3D, Doppler couleur, pulsé, puissance, dans
le diagnostic de perméabilité tubaire, avec pour examen de référence la cœlioscopie [46].
Table 6 Compared value of 2D, 3D contrast ultrasound, color, pulsed and power Doppler in the diagnostic of tubal per-
meability, compared to laparoscopy as gold-standard [46].
Détection d’occlusion tubaire (%)
Se Sp VPP VPN
Les données comparatives entre hystérosalpingographie comportant que 29 patientes. Les résultats sont concor-
et échographie de contraste, avec pour examen de réfé- dants, ce qui en fait une technique reproductible.
rence la cœlioscopie, sont représentées dans le tableau 5. La reproductibilité inter-observateur de l’échographie
Dans ces études, peu nombreuses, l’échographie de classique 2D a été comparée à celle de l’hystérosonogra-
contraste se montre moins performante que l’hystérosalpin- phie, de l’hystéroscopie et de l’IRM sur 51 femmes [52].
gographie. Pourtant, Kupesic et al. [46] ont récemment étu- L’échographie a montré une reproductibilité faible pour le
dié l’échographie de contraste 3D doppler sur 268 patientes diagnostic d’adénomyose, moyenne pour le diagnostic de
(NP1). Les résultats présentés dans le tableau 6 montrent polype et myome sous-muqueux, bonne pour le diagnostic
une forte amélioration diagnostique de ce type d’échogra- de myomes interstitiels et de cavité normale. L’hystéro-
phie. Toutefois, l’échographie de contraste reste, à ce jour, sonographie a montré une reproductibilité faible pour le
une technique en cours de validation. diagnostic de cavité normale, myome sous-muqueux et
Anomalies pelviennes polype.
L’étude d’Ubaldi et al. s’est intéressée prospectivement à
la valeur de l’échographie classique dans le diagnostic de Les risques
pathologies pelviennes chez 133 patientes non ménopau- Une étude randomisée comparant l’échographie de contraste
sées, avec comme examens de références la laparoscopie à l’hystérosalpingographie sur 66 femmes n’a pas montré
associée à l’examen histologique (NP1) [50]. L’étude réali- de différence en termes de douleur entre les deux examens
sée en 1998 conclut à une bonne performance de l’écho- [53]. Des complications infectieuses mineures ont été rap-
graphie pour le diagnostic de pathologies pelviennes (Se portées sans qu’il soit possible d’en estimer précisément la
86,2 %, Sp 97,8 %), notamment pour les endométriomes (Se fréquence.
90 %, Sp 96,7 %) mais beaucoup moins bonne pour les adhé-
L’échographie est donc un examen efficace dans le dia-
rences pelviennes (Se 61 %, Sp 98,2 %).
gnostic de pathologies pelviennes, comme l’hydrosalpinx.
Ses performances dans l’exploration endo-cavitaire, déjà
Variabilité acceptables en 2D, deviennent excellentes en 3D et
La reproductibilité intra-observateur de l’échographie de seraient équivalentes à celle de l’hystéroscopie en hystéro-
contraste a été estimée par une étude prospective [51] ne sonographie 3D.
Le bilan anatomique de la femme du couple infécond S41
Tableau 7 Rapport des taux de fécondité spontanée en fonction de la perméabilité tubaire mise en évidence par hysté-
rosalpingographie et/ou cœlioscopie [17].
Table 7 Spontaneous fertility ratio, function of tubal permeability assessment by hysterosalpingography and/or lapa-
roscopy [17].
Rapports des taux de fécondité (effectifs) Trompes occluses en cœlioscopie Cœlioscopie
non prise
Aucune Une Deux
en compte
Trompes Aucune 1 (450) 0,58 (24) 0* (12) 1 (486)
occluses
en Une 0,81 (73) 0,58 (26) 0* (15) 0,8 (114)
HSG Deux 0,7 (81) 0,38 (44) 0,19* (69) 0,49* (194)
HSG non prise en compte 1 (604) 0,51 (94) 0,15* (96) (794)
Taux de fécondité spontanée sur 3 ans, d’une population avec suspicion de trompes pathologiques (occlusion tubaire uni- ou bilatérale,
diagnostiquée à l’hystérosalpingographie et/ou à la cœlioscopie), rapporté au taux de fécondité d’une population avec trompes norma-
les à l’hystérosalpingographie et/ou à la cœlioscopie.
* Significativement différent de 1, (effectifs).
Tableau 8 Évaluation de la performance diagnostique de la fertiloscopie, comparée à la cœlioscopie prise comme exa-
men de référence.
Table 8 Diagnostic performance of trans-vaginal laparoscopy compared to trans-umbilical laparoscopy as gold-
standard.
Échec Fertiloscopie
Anomalies
Nombre ou exploration
Référence cœlioscopiques,
de patientes fertiloscopique Anatomie Trompes
N (%)
incomplète, N (%)
Sensibilité Spécificité Sensibilité Spécificité
(%) (%) (%) (%)
Daraï, 2000 60 30 (55) 24 (40) 80 100 93 100
[71]
Casa, 2002 60 9 (15) 17 (28,3) 55,5 100 77,8 100
[72]
Watrelot, 86 56 (70) 5 (5,8) 83,9 66,7
2003 [73]
[35] Mage G, Pouly JL, de Joliniere JB, Chabrand S, Riouallon A, [54] El-Toukhy T, Sunkara SK, Coomarasamy A, Grace J, Khalaf Y.
Bruhat MA. A preoperative classification to predict the intrau- Outpatient hysteroscopy and subsequent IVF cycle outcome: a
terine and ectopic pregnancy rates after distal tubal microsur- systematic review and meta-analysis. Reprod Biomed Online
gery. Fertil Steril 1986;46:807-10. 2008;16:712-9.
[36] Canis M, Mage G, Pouly JL, Manhes H, Wattiez A, Bruhat MA. [55] Ceci O, Bettocchi S, Pellegrino A, Impedovo L, Di Venere R,
Laparoscopic distal tuboplasty: report of 87 cases and a 4-year Pansini N. Comparison of hysteroscopic and hysterectomy fin-
experience. Fertil Steril 1991;56:616-21. dings for assessing the diagnostic accuracy of office hysteros-
[37] Glatstein IZ, Sleeper LA, Lavy Y, Simon A, Adoni A, Palti Z, et copy. Fertil Steril 2002;78:628-31.
al. Observer variability in the diagnosis and management of [56] Tanahatoe SJ, Lambalk CB, Hompes PG. The role of laparos-
the hysterosalpingogram. Fertil Steril 1997;67:233-7. copy in intrauterine insemination: a prospective randomized
[38] Renbaum L, Ufberg D, Sammel M, Zhou L, Jabara S, Barnhart reallocation study. Hum Reprod 2005;20:3225-30.
K. Reliability of clinicians versus radiologists for detecting [57] Harkki-Siren P, Sjoberg J, Kurki T. Major complications of lapa-
abnormalities on hysterosalpingogram films. Fertil Steril roscopy: a follow-up Finnish study. Obstet Gynecol 1999;94:
2002;78:614-8. 94-8.
[39] Mol BW, Swart P, Bossuyt PM, van Beurden M, van der Veen F. [58] Shibahara H, Shimada K, Kikuchi K, Hirano Y, Suzuki T, Taka-
Reproducibility of the interpretation of hysterosalpingography mizawa S, et al. Major complications and outcome of diagnos-
in the diagnosis of tubal pathology. Hum Reprod 1996;11: tic and operative transvaginal hydrolaparoscopy. J Obstet
1204-8. Gynaecol Res 2007;33:705-9.
[40] Stumpf PG, March CM. Febrile morbidity following hysterosal- [59] Valle RF. Hysteroscopy in the evaluation of female infertility.
pingography: identification of risk factors and recommenda- Am J Obstet Gynecol 1980;137:425-31.
tions for prophylaxis. Fertil Steril 1980;33:487-92. [60] Snowden EU, Jarrett JC, 2nd, Dawood MY. Comparison of dia-
[41] Moller BR, Allen J, Toft B, Hansen KB, Taylor-Robinson D. Pel- gnostic accuracy of laparoscopy, hysteroscopy, and hystero-
vic inflammatory disease after hysterosalpingography associa- salpingography in evaluation of female infertility. Fertil Steril
ted with Chlamydia trachomatis and Mycoplasma hominis. Br 1984;41:709-13.
J Obstet Gynaecol 1984;91:1181-7. [61] Kessler I, Lancet M. Hysterography and hysteroscopy: a com-
[42] Pittaway DE, Winfield AC, Maxson W, Daniell J, Herbert C, parison. Fertil Steril 1986;46:709-10.
Wentz AC. Prevention of acute pelvic inflammatory disease [62] Prevedourakis C, Loutradis D, Kalianidis C, Makris N, Aravanti-
after hysterosalpingography: efficacy of doxycycline prophy- nos D. Hysterosalpingography and hysteroscopy in female
laxis. Am J Obstet Gynecol 1983;147:623-6.
infertility. Hum Reprod 1994;9:2353-5.
[43] Lindborg L, Thorburn J, Bergh C, Strandell A. Influence of
[63] Wang CW, Lee CL, Lai YM, Tsai CC, Chang MY, Soong YK. Com-
HyCoSy on spontaneous pregnancy: a randomized controlled
parison of hysterosalpingography and hysteroscopy in female
trial. Hum Reprod 2009;24:1075-9.
infertility. J Am Assoc Gynecol Laparosc 1996;3:581-4.
[44] De Felice C, Porfiri LM, Savelli S, Alfano G, Pace S, Manganaro
[64] Golan A, Eilat E, Ron-El R, Herman A, Soffer Y, Bukovsky
L, et al. Infertility in women: combined sonohysterography
I. Hysteroscopy is superior to hysterosalpingography in inferti-
and hysterosalpingography in the evaluation of the uterine
lity investigation. Acta Obstet Gynecol Scand 1996;75:654-6.
cavity. Ultraschall Med 2009;30:52-7.
[65] Gaglione R, Valentini AL, Pistilli E, Nuzzi NP. A comparison of
[45] Cicinelli E, Romano F, Anastasio PS, Blasi N, Parisi C, Galan-
hysteroscopy and hysterosalpingography. Int J Gynaecol Obs-
tino P. Transabdominal sonohysterography, transvaginal sono-
tet 1996;52:151-3.
graphy, and hysteroscopy in the evaluation of submucous myo-
mas. Obstet Gynecol 1995;85:42-7. [66] Preutthipan S, Linasmita V. A prospective comparative study
between hysterosalpingography and hysteroscopy in the
[46] Kupesic S, Plavsic BM. 2D and 3D hysterosalpingo-contrast-
sonography in the assessment of uterine cavity and tubal detection of intrauterine pathology in patients with infertility.
patency. Eur J Obstet Gynecol Reprod Biol 2007;133:64-9. J Obstet Gynaecol Res 2003;29:33-7.
[47] Guerriero S, Ajossa S, Lai MP, Mais V, Paoletti AM, Melis GB. [67] Ragni G, Diaferia D, Vegetti W, Colombo M, Arnoldi M, Crosi-
Transvaginal ultrasonography associated with colour Doppler gnani PG. Effectiveness of sonohysterography in infertile
energy in the diagnosis of hydrosalpinx. Hum Reprod 2000;15: patient work-up: a comparison with transvaginal ultrasonogra-
1568-72. phy and hysteroscopy. Gynecol Obstet Invest 2005;59:184-8.
[48] Patel MD, Acord DL, Young SW. Likelihood ratio of sonographic [68] Guven MA, Bese T, Demirkiran F, Idil M, Mgoyi L. Hydrosono-
findings in discriminating hydrosalpinx from other adnexal graphy in screening for intracavitary pathology in infertile
masses. AJR Am J Roentgenol 2006;186:1033-8. women. Int J Gynaecol Obstet 2004;86:377-83.
[49] Ahinko-Hakamaa K, Huhtala H, Tinkanen H. The validity of air [69] Dijkman AB, Mol BW, van der Veen F, Bossuyt PM, Hogerzeil
and saline hysterosalpingo-contrast sonography in tubal HV. Can hysterosalpingocontrast-sonography replace hystero-
patency investigation before insemination treatment. Eur J salpingography in the assessment of tubal subfertility? Eur J
Obstet Gynecol Reprod Biol 2007;132:83-7. Radiol 2000;35:44-8.
[50] Ubaldi F, Wisanto A, Camus M, Tournaye H, Clasen K, Devroey [70] Hamed HO, Shahin AY, Elsamman AM. Hysterosalpingo-con-
P. The role of transvaginal ultrasonography in the detection of trast sonography versus radiographic hysterosalpingography in
pelvic pathologies in the infertility workup. Hum Reprod the evaluation of tubal patency. Int J Gynaecol Obstet 2009;
1998;13:330-3. 105:215-7.
[51] Tekay A, Spalding H, Martikainen H, Jouppila P. Agreement [71] Daraï E, Dessolle L, Lecuru F, Soriano D. Transvaginal hydrola-
between two successive transvaginal salpingosonography paroscopy compared with laparoscopy for the evaluation of
assessments of tubal patency. Acta Obstet Gynecol Scand infertile women: a prospective comparative blind study. Hum
1997;76:572-5. Reprod 2000;15:2379-82.
[52] Dueholm M, Lundorf E, Sorensen JS, Ledertoug S, Olesen F, [72] Casa A, Sesti F, Marziali M, Piccione E. Transvaginal hydrola-
Laursen H. Reproducibility of evaluation of the uterus by paroscopy vs. conventional laparoscopy for evaluating unex-
transvaginal sonography, hysterosonographic examination, plained primary infertility in women. J Reprod Med 2002;47:
hysteroscopy and magnetic resonance imaging. Hum Reprod 617-20.
2002;17:195-200. [73] Watrelot A, Nisolle M, Chelli H, Hocke C, Rongieres C, Racinet
[53] Ayida G, Kennedy S, Barlow D, Chamberlain P. A comparison C. Is laparoscopy still the gold standard in infertility assess-
of patient tolerance of hysterosalpingo-contrast sonography ment? A comparison of fertiloscopy versus laparoscopy in
(HyCoSy) with Echovist-200 and X-ray hysterosalpingography infertility. Results of an international multicentre prospective
for outpatient investigation of infertile women. Ultrasound trial: the ‘FLY’(Fertiloscopy-LaparoscopY) study. Hum Reprod
Obstet Gynecol 1996;7:201-4. 2003;18:834-9.