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Chapitre 1

Gestion des stocks

Le stock représente la conséquence d’un écart entre le flux d’entrée et le flux de sortie sur une
période de temps déterminée. Le stock partout où il se trouve joue un rôle nécessaire de
régulation, de production et de vente. Il permet d’assurer une gestion continue de flux physique
malgré le déséquilibre entre les charges et les capacités des différentes cadences de production et
d’expédition.

Dans ce chapitre, on va présenter, dans un premier temps, une généralité sur les stocks, et dans un
deuxième temps l’utilité et les outils de la gestion des stocks.

1. Généralités sur le stock 


Dans cette première partie, on va d’abord exposer les définitions et les classifications élémentaires
de stock qui seront suivies par les fonctions et le rôle de stock.

1.1 Définition :

 Qu’est-ce que le stock ?


Les stocks peuvent être définis comme l’ensemble des articles rassemblés à l’intérieur de
l‘entreprise et en attente d’utilisation. Les stocks sont indispensables à l’entreprise dans la mesure
où ils lui évitent les ruptures qui engendrent l’arrêt de la production et parfois la perte de certains
clients.

Mais les stocks coûtent cher, il faut donc les gérer de façons rationnelle en :
 évitant les ruptures
 minimisant les coûts

 Le stock selon ANDRE Marchal [1] :

Selon ANDRE Marchal [1], le stock est : « l’ensemble des marchandises ou des articles accumulés
dans l’attente d’une utilisation ultérieure plus ou moins proche et qui permet d’alimenter les
utilisateurs au fur et à mesure de leur besoin sans leur imposer les délais et les à-coups d’une
fabrication ou d’une livraison par des fournisseurs » (1) .

 Qu’est-ce que le stockage ?

Le stockage est l’action de stocker, de conserver un produit en attente, en vrac ou en charge


unitaire , c’est en fait le placement intelligent des produit afin de pouvoir retrouver facilement les
retrouver. Le stockage, aussi appelé entreposage, répond à des règles afin de :
 garantir le maintien de la marchandise en bon état ;
 optimiser l'espace ;
 assurer la sécurité des salariés.
Un bon stockage permet de connaître à tout moment la quantité de marchandise disponible et
mise à la vente. Le stockage signifie, également, qu'une interruption volontaire du flux continu de
marchandises est faite en formant des stocks tampons (2) .

 Notions complémentaires :

 Consommation : pour un gestionnaire de stock, un produit est consommé dès qu’il


est sorti du stock.
 Articles en stock : ce mot (article) désigne tout élément constitutif du stock d’une
entreprise.
 Unité de comptage : c’est l’unité avec laquelle est comptée la quantité en stock :
pièce, paire, dizaine, douzaine, grosse, kilogramme, litre, mètre, m², m³… (3)

1.2 Les types des stocks :

On distingue, en générale, quatre types de stocks, dont le rôle et l’importance stratégique


dépendent de l’activité de l’entreprise et des relations qu’elle entretient avec ses fournisseurs et
ses clients (4) .

 Les matières premières


Pour de nombreuses entreprises, elles constituent le point de départ du cycle productif. Souvent
Stockées avant d’être utilisées ou transformées, leur gestion est essentielle au bon fonctionnement
du processus de production et notamment à sa « fluidité ».

 Les en-cours et les composants


Ils peuvent être externes (achat à un fournisseur) ou interne. Dans les deux cas, il est nécessaire
d’en planifier parfaitement les besoins. Parce que les multiples opérations du processus de
production sont rarement synchronisées de façon parfaite, elles vont produire des en-cours (des
composants, ou des produits semi- finis) qu’il sera nécessaire de stocker avant une prochaine
utilisation. Les stocks d’en-cours ou de composants prennent le nom de « stocks de fabrication ».
Leur gestion s’inscrit, généralement, dans une réflexion plus globale, dominée par les méthodes de
planification.

 Les produits finis et les marchandises


Les stocks associés sont appelés « les stocks de distribution ». Les caractéristiques habituelles de la
demande de ces produits autorisent la construction de modèles dans le but d’optimiser la gestion
de stocks. Malgré la nécessaire distinction entre composants et produits finis, il faut, cependant,
préciser que certains stocks d’en-cours pourront être traités comme des stocks de marchandises
(c’est à peu près le cas des pièces de rechange dans l’industrie automobile).

 Les fournitures
Il s’agit des éléments consommés lors du cycle productif, mais qui ne sont pas des constituants du
productif ; par exemple l’énergie.

En conclusion, les types de stocks peuvent être regroupés en deux catégories comme suit :
 Les stocks de production : qui regroupent l’ensemble des matières qui, après
transformation, permettent d’avoir les produits finis. Ils peuvent être composés de matières
premières et composants, d’encours de fabrication, de produits finis.

 Les stocks hors production : sont ceux qui n’entrent pas dans la transformation mais qui
accompagnent la production. Ils sont appelés les stocks ERO (Entretien, Réparation,
Opération). On retrouve notamment les pièces de rechange, les consommables des
machines (lubrifiants, carburants, nettoyants), les emballages et les déchets.

1.3 Les fonctions des stocks

 Fonction de régulation : les stocks permettent le lissage des irrégularités


d’approvisionnements et/ou de la production, réduisent les risques de ruptures.

 Fonction logistique : les stocks permettent de maintenir les articles à proximité de leur lieu
de consommation. Ils limitent considérablement les délais d’attente.

 Fonction économique : lorsque le fournisseur accorde des remises importantes pour des
achats en grande quantité, le stockage peut s’avérer utile.

 Fonction d’anticipation : spéculation : le stockage permet de se mettre à l’abri des hausses


de prix des matières ou des produits achetés ou vendus.

 Fonction technique : le stockage peut être lié à un procédé indispensable avant la


consommation des articles. C’est le cas par exemple, du séchage du bois.

1.4 Le rôle du stock dans les processus productifs

Le stock joue un rôle important dans les processus de la production que l’on peut citer comme
suite(5) :

 Le stock permet la confrontation entre l’offre et la demande :


Cette fonction dite de service doit permettre de satisfaire les clients dans des délais raisonnables,
les temps d’attente sont variables selon les produits, ils sont aussi subjectifs et dépendent des
consommateurs.

 Le stock protège l’entreprise contre certaines formes d’incertitude  :


Les deux formes principales d’incertitude concernent la demande et le cycle productif.

a. L’incertitude sur la demande


La demande de produit finis est difficilement prévisible. Le stock permet donc de répondre à une
double augmentation non prévue : celle des clients habituels qui décident de consommer
davantage et celle des clients nouveaux.

b. L’incertitude sur le cycle productif


Malgré la qualité de la planification et des équipements, malgré la bonne volonté des personnels
et des partenaires (grossistes, sous –traitants, transporteurs, etc. .), les risques que la production
soit perturbée sont nombreux.
Ainsi, la présence des stocks limite la diffusion des incidents à l’ensemble du processus productif
on dit que les stocks assurent la non-propagation des problèmes.

 Le stock permet d’améliorer la régulation entre les différents sous-systèmes du


processus productif et logistique :
La présence de stocks entre les différents sous-systèmes, ou entre les différentes entreprises, leur
conféré une certaine autonomie et leur permet d’atteindre une optimisation locale ; on parle alors
de découplage productif.

 Le stock permet la réalisation d’économies d’échelle :


Lorsque les produits sont non périssables et peu liés à la mode, la fabrication ou l’achat de grandes
quantités est préférable car elle permet souvent des coûts unitaires ou des prix d’achat plus faible.
En effet, dans le domaine de la production, plus le lot fabriqué est important, plus les frais de mise
en fabrication seront amortis et plus le coût unitaire sera faible. De même, dans le domaine des
achats, les fournisseurs consentent d’autant mieux à des remises que les volumes commandés sont
élevés.

1.5 Inconvénients du stock :

Le caractère périssable de certains produits :


De nombreux produits ne se conservent pas ou peu ou mal ; par exemple le ciment s’évente au
bout de quelques jours, les articles en caoutchouc ne se conservent pendant quelques mois qu’à la
condition d’être maintenus à une température constante et à l’abri de l’humidité.

La présence d’invendus, qui ont immobilisé une part plus ou moins grande de la trésorerie, sans
aucun profit ; une perte enregistrée en comptabilité.

La rupture , qui entraîne dans une usine, l’arrêt de la fabrication ou pour un commerçant un
manque à la vente.

Voici donc les inconvénients que présentent les stocks ; si nous les comparons à leur utilité, nous
nous rendons compte que, malgré les inconvénients, un stock est utile et rend des services, mais
malheureusement tout se paie, y compris les services rendus par les stocks.

2. Gestion des stocks


Dans cette partie, nous allonsd’abord l’utilité et l’inconvénient de la gestion de stocks, ensuite les
facteur d’amélioration de la gestion de stock , et les méthodes de cette dernière.

Nous allons entamer tout d’abord la signification du concept de la gestion de stocks.

2.1 Définition de la gestion des stocks


Gérer un stock, c’est faire en sorte qu’il soit constamment apte à répondre aux demandes des
clients, des utilisateurs des articles stockés. Bien géré, un stock doit satisfaire, dans des conditions
économiques, à cette exigence.

La gestion de stock consiste alors à planifier et à mettre en œuvre une méthode pour maximiser la
rentabilité. Une bonne gestion de stock consiste à avoir la quantité nécessaire au bon moment.

La gestion de stock est, également, l'ensemble des procédures appliquées par une entreprise pour
déterminer quand s'approvisionner et les quantités à acheter. Il est indispensable pour répondre
au mieux aux demandes des clients.

Un stock doit contenir les articles demandés en quantité adaptée. Les responsables des stocks
doivent donc connaître : les tendances du marché ; les demandes ; les distributeurs et les délais de
livraison.(7)

2.2 L’utilité et l’inconvénient de gestion des stocks

On commence par présenter l’utilité de gestion des stocks puis leurs inconvénients. (8)

2.2.1 L’utilité de gestion des stocks

En général, le stock sert de régulateur entre le rythme des livraisons et de consommations. Plus en
détail, un stock sert tout, d’abord, à parer la pénurie, il peut aussi être constitué dans un but
spéculatif c’est-à-dire « acheter à bas prix pour revendre à la hausse ». Un stock permet aussi
d’assurer la consommation régulière d’un produit bien que sa production soit irrégulière. Le stock
sert également à se prémunir contre les aléas de livraison. On stock si la production devient
supérieure à la consommation. Le stock évite le dérangement dû à des achats ou à des livraisons
trop fréquentes.

2.2.2 Inconvénients

 Le premier inconvénient est le caractère périssable de certains produits mis en stock.


 Le second tient à la présence d’invendus qui ont immobilisé une part plus ou moins grande
de la trésorerie, sans aucun profit.
 La rupture est le troisième inconvénient des stocks. Un stock doit être gardé, protégé des
intempéries, de l’incendié, des rongeurs et des inondations.

2.3 Les facteurs d'amélioration de la gestion des stocks

Il existe plusieurs facteurs jouant un rôle intéressant dans l’amélioration de la gestion des stocks
que nous allons présenter dans ce qui suit.(9)

 Diminution du nombre de références et diminution du nombre de magasins de


stockage :
Elle est obtenue par la chasse aux rossignols (références obsolètes) et par la normalisation des
pièces de base. Une réflexion sur le nombre et la localisation des entrepôts est également souvent
utile. Des regroupements de stocks sur un même lieu permettent de réduire les quantités globales
détenues, bien entendu une étude préalable est nécessaire pour valider que les coûts de
possession et de gestion d'un magasin sont bien inférieurs aux coûts de transport supplémentaires
que génère le fait d'avoir un seul magasin sur deux par exemple.

 La souplesse d'approvisionnement :
Ce dernier autorise à diminuer les niveaux de stock de sécurité pour un même taux de service.
Cela peut résulter de négociations avec les fournisseurs comme le passage des marchés annuels, la
mise en place de systèmes de prévisions mensuelles, de réduction des coûts et des temps de
traitements administratifs et, également, d'une réduction des lots d'approvisionnements
(approvisionnements plus fréquents sur des lots de petite taille).

 La qualité et la rapidité de transmission des informations


Ce sont des facteurs essentiels de la réduction des stocks, à savoir : la qualité et fiabilité des
prévisions commerciales, la rapidité de transmission des commandes, la rapidité et fiabilité des
réceptions (traitement physique et administratif).

2.4 La valorisation logistique du stock

La valorisation logistique du stock permet sa gestion par des outils informatique, techniques et
contrôleur de l’activité.

2.4.1 Outils informatique

Toutes les entreprises ont des stocks. Quand ces derniers sont importants, l'utilisation d'un logiciel
ou d’une application de gestion des stocks est hautement recommandée. En effet, grâce aux
différents logiciels/applications de gestion des stocks disponibles, les entreprises peuvent :

 Gérer informatiquement leurs stocks et plus particulièrement les entrées et les sorties.
 Déterminer le stock maximum et minimum.
 Connaître le contenu des stocks en temps réel et obtenir un historique des mouvements
de stocks.
 Valoriser les stocks
 Émettre des bons de livraison et des rapports divers.

2.4.2 Outils techniques

Les outils techniques permettant d’éviter la rupture de stock. Parmi ces outils, on trouve le juste-à
temps et le système kaban.(10)

 Le juste à temps
Le juste à temps est souvent présenté comme une nouvelle philosophie du management de la
production et de la logistique. L’objectif premier de JAT est de livrer juste au bon moment, c’est-à-
dire ni trop tôt, ni trop tard, les composants ou les marchandises demandés par le client. Ni trop
tôt pour éviter les stocks qui coûtent chers à l’entreprise, ni trop tard pour éviter les ruptures qui
atteignent l’image de marque de l’entreprise.
 Le système kaban
Le terme « kaban » signifie une étiquette apposée sur un conteneur susceptible d’accueillir un
nombre défini de pièces. Ce kaban, souvent muni d’un code à barres, contient un certain nombre
d’informations relatives au composant, à la quantité, aux ateliers d’origine et de destination.

2.4.3 Contrôle de l’activité

Le contrôle de l’activité est fait pour déterminer la situation de stock par (11) :
 Evolution mensuelle du stock global ;
 Evolution détaillé du stock : mort, dormant, actif.
 En fonction : du nombre d’article, de leur valeur, de leur rotation.
 Nombre de suppressions et de créations mois par mois.
 Répartition A B C du stock en fonction : du nombre d’article, de leur valeur, de leur rotation.
 Evolution mensuelle du taux de service.
 Evolution mensuelle du nombre de sortie de livraison.

2.5 Les méthodes de gestion des stocks

On distingue plusieurs méthodes de gestion des stocks. Parmi eux, on cite les méthodes suivantes :

2.5.1 Les méthodes de valorisation des mouvements de stocks

Pour un article donné, la fiche de stock va enregistrer les mouvements d'entrée dans le stock et de
sortie du stock. A tout moment, la consultation de la fiche permet de déterminer la quantité
disponible de l'article, compte tenu de ces mouvements ainsi que la valeur théorique du stock.

 Méthode du (Premier Entré, Premier Sorti) ou FIFO (First In, First Out)  :
Les entrées se font par lots successifs ; ils supposent que les sorties affectent, d’abord, les unités
du lot le plus ancien et elles sont valorisées au prix unitaire moyen correspondant jusqu’à
épuisement du lot, puis ils les valorisent au prix unitaire moyen du lot suivant (12) . L’avantage est
que la valeur du stock se rapproche de la valeur de renouvellement au fur et à mesure de
l’épuisement des lots les plus anciens. L’inconvénient est qu’il faut, dans les calculs, tenir compte
de l’importance de chaque lot et en surveiller l’épuisement.

 Méthode du (dernier entré – premier sorti) ou LIFO (Last In, First Out)  :
L’avantage du LIFO est que, dans le calcules des coûts de revient, la valeur des articles utilisés est
récente. L’inconvénient est que la valeur du stock est éloignée de sa valeur de renouvellement.

2.5.2 Rangement des stocks dans les zones de stockage

 L’adressage des marchandises


Après le contrôle et la réception, les marchandises destinées au magasin sont rangées suivant deux
méthodes d’affectation :
- Emplacement fixe et invariable : c’est une méthode de rangement claire, les articles
affectés à un emplacement régulier sont plus faciles à trouver physiquement. Cependant,
cette forme de rangement utilise un système de stockage lourd et un espace plus grand. De
ce procédé naîtra un catalogue interne pourvu d’emplacements par rangées, colonnes,
casiers, boîtes, etc.

- Emplacement variable en fonction des espaces disponibles  : après chaque réception,


l’article est rangé à n’importe quel emplacement libre. Il y a risque de trouver la même
pièce à différents endroits, ce qui peut entraîner des oublis. Bien que cette forme de
rangement présente l’avantage d’une meilleure exploitation de l’espace de stockage, elle
est mieux indiquée pour des stocks unitaires en transit ou de projets.

 Les critères de choix des emplacements

Le choix de l’emplacement dans un magasin est fonction des caractéristiques de l’article. Dans un
premier temps, cette opération est influencée par :

- La nature de l’article (pièce solide, vrac solide, vrac liquide, vrac gaz) ou encore des unités
logistiques (fût, caisse, bidon, marchandise palettisée, etc.),
- Les formes et dimensions de l’article (poids, volume, encombrement, possibilité d’empilage
ou de gerbage, etc.),
- L’influence de l’environnement sur l’article (humidité, chaleur, poussières, lumière du soleil,
confinement ou dégagement des odeurs, etc.).

2.5.3 Organisation des magasins et tâches administratives de la gestion des stocks

 L’organisation des magasins


Le magasin est le lieu où sont reçus, stockés et distribués tous les articles entrant dans l’entreprise.
L’organisation des magasins doit obéir à certains principes d’implantation, d’entreposage, et de
classement.

a. L’implantation :
L’implantation dépend du matériel entreposé dans le magasin. Le matériel de petite dimension
doit être rangé le plus près possible du bureau du magasin pour pouvoir le surveiller facilement.
Les articles fréquemment sorties seront placés près du point d’enlèvement le plus accessible.
Le matériel de grande dimension doit être stocké près de l’embranchement ferroviaire, quand il
existe, pour un déchargement rapide. Les voies d’accès devront permettre la manœuvre des engins
lourds : camions, chariots élévateurs…

b. L’entreposage :
Dans l’entreposage, il faut tenir compte des mouvements même des articles stockés. Par exemple,
les articles qui sortent fréquemment doivent être rangés près de la porte et ceux dont on n’a pas
souvent besoins seront laissés loin de la porte. Il faut aussi éviter de ne distribuer que les derniers
articles arrivés parce que les autres articles risquent d’être détériorés.

c. Le classement :
Le magasin de stockage doit être composé de zones qui sont des espaces pour l’entreposage du
matériel de grande dimension, et des casiers en bois ou métalliques qui servent à ranger les
articles de faible dimension. Le classement est un dispositif qui permet de repérer ces zones et ces
casiers. Les zones sont généralement désignées par des lettres et les casiers par des chiffres.

 Tâches administratives de la gestion des stocks

a. La normalisation des articles :


Il s’agit de classer les articles selon le degré de leur utilité. Il s’agit de déterminer les articles qui
conviennent le mieux aux besoins de l’entreprise et d’éliminer toutes les variétés superflues. Ce
classement a pour avantage la réduction du nombre d’articles stockés et par conséquent du niveau
général des stocks et de leur coût.

b. La classification des articles


La classification des articles peut se faire selon un critère déterminé : L’origine du produit, sa
nature ou sa destination ce qui peut faciliter l’identification des produits en magasin.

c. La symbolisation des articles


La symbolisation des articles facilite leur classification, elle consiste à attribuer à chaque article un
symbole ou un code permettant son identification. La symbolisation peut être alphanumérique ou
numérique; elle est généralement aussi brève que possible. Quand elle est numérique, la
symbolisation permet l’utilisation de l’informatique dans la gestion des stocks.

d. Le contrôle des entrées


Les entrées peuvent provenir soit des fournisseurs, soit des autres services de l’entreprise (cas des
produits finis). Elles doivent être contrôlées quantitativement et qualitativement par le magasinier.
Pour les entrées en provenance des fournisseurs, on établit un bon de réception.
Pour les entrées provenant des autres services (les ateliers par exemple), on établit un bon
d’entrée selon le même principe que le bon de réception, mais dont l’usage est interne.
Pour respecter le principe du contrôle mutuel, ce bon doit être doublement signé par le magasinier
et par le service livreur. Le bon d’entrée peut être établi selon le modèle suivant :

Figure 1 : Exemple d’un bon d’entrée

e. Le contrôle des sorties


Les sorties sont destinées soit aux services internes de l’entreprise, soit à l’extérieur (vers les
clients)
Le contrôle est effectué grâce au bon de sortie doublement signé par le magasinier et le service
receveur. Les sorties vers les clients sont contrôlées par les bons de livraison.

Figure 2 : Exemple de bon de sortie

Figure 3 : Exemple de Bon de livraison


f. Le contrôle des retours
Bien que ce ne soit pas un mouvement normal, le retour au magasin d’articles déjà sortis et
enregistrés peut avoir lieu. C’est le cas d’annulation de commande ou d’ordres de fabrication.
Le contrôle des retours est généralement effectué à travers un document appelé « bon de retour »
comportant les mêmes informations et ayant la même forme que le bon d’entrée.

g. Le contrôle des existants


Les fiches des stocks sont, théoriquement, en mesure d’informer à tout moment le gestionnaire
des stocks sur les quantités stockées. Mais parfois les stocks réels ce concordent pas avec les stocks
indiqués par les fiches. Ce qui cause les ruptures des stocks ou le sur stockage. Pour éviter ces
erreurs, le contrôle des existants a lieu à travers le dénombrement effectif des articles stockés ou
l’inventaire. Celui-ci est imposé par la loi. Il a lieu soit globalement en fin d’année, soit catégorie
par catégorie tout au long de l’année. Dans ce dernier cas l’inventaire est dit tournant.

2.6 Les outils de gestion des stocks

Les stocks renferment plusieurs types de marchandise. Pour les gérer, au-delà des règles de gestion
présentées dans le paragraphe précédent, le gestionnaire des stocks utilise les outils suivants :
2.6.1 La nomenclature

La nomenclature des articles stockés est une fiche qui comprend pour chaque article le numéro de
code et une désignation simple, précise et complète. Elle fournit un langage commun (le code) à
tous ceux qui, dans l’entreprise, ont à connaître les stocks (le responsable du service achat, le
magasinier, le responsable de la production..). Elle facilité ainsi la communication entre les
membres de l’entreprise et permet d’éviter les erreurs.

2.6.2 Les fiches de stocks

Ce sont des fiches qui portent les renseignements nécessaires à l’entreprise concernant chacun des
articles stockés. Ces renseignements sont le numéro de code de l’article, sa désignation, son unité
de comptage, les commandes en cours, le niveau du stock disponible en magasin et les indices
permettant de repérer les articles à approvisionnement normal, à épuiser ou à éliminer, etc..

Ces fiches sont généralement classées selon un critère déterminé, choisi par le responsable des
stocks. Ce critère peut être le numéro de code, l’ordre alphabétique…

La fiche de stock est un document qui récapitule tous les mouvements en quantité de chacun des
stocks de l’entreprise, permet d’enregistrer les entrées et sorties de matières entrant dans la
production ou de fournitures consommées dans le cadre de l'activité courante de différents
services de l'entreprise (8) . Elle permet de connaître à tout moment l'état exact du stock en
quantité et en valeur, et d'avoir des informations sur un article en particulier sur le type de rayon
et unité de vente, le délai de livraison, la quantité à commander etc. comme la montre la figure
suivante.

Figure 4 : Exemple de fiche de stock

2.6.3 Les fiches d’approvisionnement

Ces fiches sont tenues par le gestionnaire du stock. Elles referment des éléments fixes concernant
les stocks tels que le numéro de l’article et sa désignation, des éléments révisables comme le délai
d’approvisionnement ou la consommation moyenne mensuelle de l’article et des éléments
variables comme la quantité disponible au magasin, la quantité en commande, la quantité à
commander, etc.
Dans le cas où le gestionnaire du stock a son bureau dans le magasin, il peut reporter tous les
renseignements relatifs aux stocks sur les fiches de stocks et ne pas constituer des fiches
d’approvisionnement.

2.7 Nécessité d’une gestion saine du stock

Il apparaît qu’un stock selon la définition : « ensemble des marchandises ou des articles accumulés
dans l’attente d’une utilisation ultérieure plus ou moins proche et qui permet d’alimenter les
utilisateurs au fur et à mesure de leurs besoins sans leur imposer les délais et les à-coups d’une
fabrication ou d’une livraison par des fournisseurs », est essentiel, sinon indispensable ; mais il
coûte cher et il convient de bien le gérer pour l’utiliser avec la plus grande efficacité possible.

Bien entendu, tout stock qui serait constitué dans un but autre que celui qui ressort strictement de
sa définition ou de la recherche d’une gestion économique ne relaverait pas de la gestion des
stocks.

On ne doit avoir un stock si l’on ne peut pas ajuster, économiquement, le flux des livraisons au flux
des consommations.

3. Le stockage des produits chimiques

Omniprésents sur les lieux de travail, les produits chimiques passent parfois encore inaperçus.
Pourtant, de nombreux produits chimiques peuvent avoir des effets sur l’homme et son
environnement. Repérer les produits, les mélanges ou les procédés chimiques dangereux et
connaître leurs effets, constituent une première étape pour le stockage et l’utilisation par la mise
en place de moyens de prévention adaptés....

3.1 Identifier les produits dangereux

L'étiquette est la première information, essentielle et concise, fournie à l'utilisateur (travailleur et


consommateur) concernant les dangers sur la santé et sur l’environnement et sur les précautions à
prendre lors de l'utilisation des produits chimiques.

L’étiquette doit figurer sur le récipient d’origine et sur chacun des emballages successifs après
transvasement et reconditionnement. Elle doit être suffisamment visible et rédigée en français.
L’utilisateur doit pouvoir la lire et la comprendre, ce qui implique qu’il ait reçu une formation
adaptée.

Les étiquettes des mélanges doivent, quant à elles, comporter la dénomination ou le nom
commercial du produit et le nom chimique de certaines des substances entrant dans la
composition du mélange et responsables d’une partie de la classification.
Figure 5 : Exemple d’étiquette

3.2 Les pictogrammes de danger

a. Les dangers physiques

Tableau 1 : Les dangers physiques

b. Les dangers pour l’environnement


Tableau 2 : Les dangers pour l’environnement

c. Les dangers pour la santé

Tableau 3 : Les dangers pour la santé

3.3 Les fiches de données de Sécurité (FDS)

Les FDS complètent l’étiquetage et permettent de bénéficier d’informations supplémentaires. Elles


sont transmises gratuitement par le fournisseur ou le fabricant et sont obligatoirement rédigées en
français et doivent comporter 16 rubriques :

 Identification de la substance / du mélange et de la société / entreprise


 Identification des dangers
 Composition / informations sur les composants
 Premiers secours
 Mesures de lutte contre l’incendie
 Mesures à prendre en cas de dispersion accidentelle
 Manipulation et stockage
 Contrôle de l’exposition / protection individuelle
 Propriétés physiques et chimiques
 Stabilité et réactivité
 Informations toxicologiques
 Informations écologiques
 Considérations relatives à l’élimination
 Informations relatives au transport
 Informations règlementaires
 Autres informations

Ces FDS sont mises à la disposition des agents qui gèrent le stockage et les agents utilisateurs.

3.4 Les règles de stockage des produits

Prévoir des locaux et des armoires dédiées, choisir des matériaux adaptés, respecter les dates
limites d’utilisation, séparer les produits incompatibles, etc. La prise en compte des
caractéristiques des produits chimiques et de leurs utilisations pour l’organisation des lieux de
stockage permet d’éviter de nombreux incidents et accidents.

 Quelques règles d’organisation

 Limiter l’accès au stockage aux seules personnes formées et autorisées,


 Tenir à jour un état du stock,
 Subordonner le stockage d’un produit à l’existence de sa FDS (fiche de données de
sécurité) réglementaire et de son étiquetage,
 Mettre en place un classement rigoureux et connu (affichage d’un plan, interdiction
d’entreposer des emballages volumineux ou lourds en hauteur, pas d’entreposage
d’outillage et de matériel dans le local de stockage de produits chimiques, etc.),
 Instaurer une règle de déstockage FIFO ou PEPS « premier entré/premier sorti »,
 Respecter les dates de péremption de produits,
 Mettre en place une procédure d’élimination des produits inutiles ou périmés,
 Interdire l’encombrement des voies d’accès, des issues et équipements de secours.

 La signalisation
Les lieux de stockage doivent être clairement identifiés. Des panneaux d’avertissement doivent
figurer à l’entrée comme par exemple « matières inflammables », « matières corrosives », «
matières toxiques », etc.

Peuvent être également prévus un affichage d’un plan de stockage (localisation des différents
produits, capacité maximale, etc.), un récapitulatif de l’étiquetage des produits entreposés et le
rappel des incompatibilités éventuelles.

 La séparation des produits incompatibles


Certains produits peuvent réagir les uns avec les autres, provoquant parfois des explosions, des
incendies, des projections ou des émissions de gaz dangereux. Ces produits incompatibles doivent
être séparés physiquement.

D’autres produits encore réagissent violemment avec l’eau : ils doivent être entreposés de façon
que tout contact avec de l’eau soit impossible, même en cas d’inondation.
Enfin, les produits inflammables doivent être stockés à part dans une enceinte dédiée et
constamment ventilée.
Conclusion

En conclusion, La mise en place d’une politique efficace de gestion de stocks doit répondre à une
double nécessité :

 Assurer un meilleur service à la clientèle et satisfaire les besoins.


 minimiser une immobilisation financière importante, et définir le mode de gestion le plus
adapté pour atteindre l’objectif commercial avec un coût minimal.

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