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Le stock représente la conséquence d’un écart entre le flux d’entrée et le flux de sortie sur une
période de temps déterminée. Le stock partout où il se trouve joue un rôle nécessaire de
régulation, de production et de vente. Il permet d’assurer une gestion continue de flux physique
malgré le déséquilibre entre les charges et les capacités des différentes cadences de production et
d’expédition.
Dans ce chapitre, on va présenter, dans un premier temps, une généralité sur les stocks, et dans un
deuxième temps l’utilité et les outils de la gestion des stocks.
1.1 Définition :
Mais les stocks coûtent cher, il faut donc les gérer de façons rationnelle en :
évitant les ruptures
minimisant les coûts
Selon ANDRE Marchal [1], le stock est : « l’ensemble des marchandises ou des articles accumulés
dans l’attente d’une utilisation ultérieure plus ou moins proche et qui permet d’alimenter les
utilisateurs au fur et à mesure de leur besoin sans leur imposer les délais et les à-coups d’une
fabrication ou d’une livraison par des fournisseurs » (1) .
Notions complémentaires :
Les fournitures
Il s’agit des éléments consommés lors du cycle productif, mais qui ne sont pas des constituants du
productif ; par exemple l’énergie.
En conclusion, les types de stocks peuvent être regroupés en deux catégories comme suit :
Les stocks de production : qui regroupent l’ensemble des matières qui, après
transformation, permettent d’avoir les produits finis. Ils peuvent être composés de matières
premières et composants, d’encours de fabrication, de produits finis.
Les stocks hors production : sont ceux qui n’entrent pas dans la transformation mais qui
accompagnent la production. Ils sont appelés les stocks ERO (Entretien, Réparation,
Opération). On retrouve notamment les pièces de rechange, les consommables des
machines (lubrifiants, carburants, nettoyants), les emballages et les déchets.
Fonction logistique : les stocks permettent de maintenir les articles à proximité de leur lieu
de consommation. Ils limitent considérablement les délais d’attente.
Fonction économique : lorsque le fournisseur accorde des remises importantes pour des
achats en grande quantité, le stockage peut s’avérer utile.
Le stock joue un rôle important dans les processus de la production que l’on peut citer comme
suite(5) :
La présence d’invendus, qui ont immobilisé une part plus ou moins grande de la trésorerie, sans
aucun profit ; une perte enregistrée en comptabilité.
La rupture , qui entraîne dans une usine, l’arrêt de la fabrication ou pour un commerçant un
manque à la vente.
Voici donc les inconvénients que présentent les stocks ; si nous les comparons à leur utilité, nous
nous rendons compte que, malgré les inconvénients, un stock est utile et rend des services, mais
malheureusement tout se paie, y compris les services rendus par les stocks.
La gestion de stock consiste alors à planifier et à mettre en œuvre une méthode pour maximiser la
rentabilité. Une bonne gestion de stock consiste à avoir la quantité nécessaire au bon moment.
La gestion de stock est, également, l'ensemble des procédures appliquées par une entreprise pour
déterminer quand s'approvisionner et les quantités à acheter. Il est indispensable pour répondre
au mieux aux demandes des clients.
Un stock doit contenir les articles demandés en quantité adaptée. Les responsables des stocks
doivent donc connaître : les tendances du marché ; les demandes ; les distributeurs et les délais de
livraison.(7)
On commence par présenter l’utilité de gestion des stocks puis leurs inconvénients. (8)
En général, le stock sert de régulateur entre le rythme des livraisons et de consommations. Plus en
détail, un stock sert tout, d’abord, à parer la pénurie, il peut aussi être constitué dans un but
spéculatif c’est-à-dire « acheter à bas prix pour revendre à la hausse ». Un stock permet aussi
d’assurer la consommation régulière d’un produit bien que sa production soit irrégulière. Le stock
sert également à se prémunir contre les aléas de livraison. On stock si la production devient
supérieure à la consommation. Le stock évite le dérangement dû à des achats ou à des livraisons
trop fréquentes.
2.2.2 Inconvénients
Il existe plusieurs facteurs jouant un rôle intéressant dans l’amélioration de la gestion des stocks
que nous allons présenter dans ce qui suit.(9)
La souplesse d'approvisionnement :
Ce dernier autorise à diminuer les niveaux de stock de sécurité pour un même taux de service.
Cela peut résulter de négociations avec les fournisseurs comme le passage des marchés annuels, la
mise en place de systèmes de prévisions mensuelles, de réduction des coûts et des temps de
traitements administratifs et, également, d'une réduction des lots d'approvisionnements
(approvisionnements plus fréquents sur des lots de petite taille).
La valorisation logistique du stock permet sa gestion par des outils informatique, techniques et
contrôleur de l’activité.
Toutes les entreprises ont des stocks. Quand ces derniers sont importants, l'utilisation d'un logiciel
ou d’une application de gestion des stocks est hautement recommandée. En effet, grâce aux
différents logiciels/applications de gestion des stocks disponibles, les entreprises peuvent :
Gérer informatiquement leurs stocks et plus particulièrement les entrées et les sorties.
Déterminer le stock maximum et minimum.
Connaître le contenu des stocks en temps réel et obtenir un historique des mouvements
de stocks.
Valoriser les stocks
Émettre des bons de livraison et des rapports divers.
Les outils techniques permettant d’éviter la rupture de stock. Parmi ces outils, on trouve le juste-à
temps et le système kaban.(10)
Le juste à temps
Le juste à temps est souvent présenté comme une nouvelle philosophie du management de la
production et de la logistique. L’objectif premier de JAT est de livrer juste au bon moment, c’est-à-
dire ni trop tôt, ni trop tard, les composants ou les marchandises demandés par le client. Ni trop
tôt pour éviter les stocks qui coûtent chers à l’entreprise, ni trop tard pour éviter les ruptures qui
atteignent l’image de marque de l’entreprise.
Le système kaban
Le terme « kaban » signifie une étiquette apposée sur un conteneur susceptible d’accueillir un
nombre défini de pièces. Ce kaban, souvent muni d’un code à barres, contient un certain nombre
d’informations relatives au composant, à la quantité, aux ateliers d’origine et de destination.
Le contrôle de l’activité est fait pour déterminer la situation de stock par (11) :
Evolution mensuelle du stock global ;
Evolution détaillé du stock : mort, dormant, actif.
En fonction : du nombre d’article, de leur valeur, de leur rotation.
Nombre de suppressions et de créations mois par mois.
Répartition A B C du stock en fonction : du nombre d’article, de leur valeur, de leur rotation.
Evolution mensuelle du taux de service.
Evolution mensuelle du nombre de sortie de livraison.
On distingue plusieurs méthodes de gestion des stocks. Parmi eux, on cite les méthodes suivantes :
Pour un article donné, la fiche de stock va enregistrer les mouvements d'entrée dans le stock et de
sortie du stock. A tout moment, la consultation de la fiche permet de déterminer la quantité
disponible de l'article, compte tenu de ces mouvements ainsi que la valeur théorique du stock.
Méthode du (Premier Entré, Premier Sorti) ou FIFO (First In, First Out) :
Les entrées se font par lots successifs ; ils supposent que les sorties affectent, d’abord, les unités
du lot le plus ancien et elles sont valorisées au prix unitaire moyen correspondant jusqu’à
épuisement du lot, puis ils les valorisent au prix unitaire moyen du lot suivant (12) . L’avantage est
que la valeur du stock se rapproche de la valeur de renouvellement au fur et à mesure de
l’épuisement des lots les plus anciens. L’inconvénient est qu’il faut, dans les calculs, tenir compte
de l’importance de chaque lot et en surveiller l’épuisement.
Méthode du (dernier entré – premier sorti) ou LIFO (Last In, First Out) :
L’avantage du LIFO est que, dans le calcules des coûts de revient, la valeur des articles utilisés est
récente. L’inconvénient est que la valeur du stock est éloignée de sa valeur de renouvellement.
Le choix de l’emplacement dans un magasin est fonction des caractéristiques de l’article. Dans un
premier temps, cette opération est influencée par :
- La nature de l’article (pièce solide, vrac solide, vrac liquide, vrac gaz) ou encore des unités
logistiques (fût, caisse, bidon, marchandise palettisée, etc.),
- Les formes et dimensions de l’article (poids, volume, encombrement, possibilité d’empilage
ou de gerbage, etc.),
- L’influence de l’environnement sur l’article (humidité, chaleur, poussières, lumière du soleil,
confinement ou dégagement des odeurs, etc.).
a. L’implantation :
L’implantation dépend du matériel entreposé dans le magasin. Le matériel de petite dimension
doit être rangé le plus près possible du bureau du magasin pour pouvoir le surveiller facilement.
Les articles fréquemment sorties seront placés près du point d’enlèvement le plus accessible.
Le matériel de grande dimension doit être stocké près de l’embranchement ferroviaire, quand il
existe, pour un déchargement rapide. Les voies d’accès devront permettre la manœuvre des engins
lourds : camions, chariots élévateurs…
b. L’entreposage :
Dans l’entreposage, il faut tenir compte des mouvements même des articles stockés. Par exemple,
les articles qui sortent fréquemment doivent être rangés près de la porte et ceux dont on n’a pas
souvent besoins seront laissés loin de la porte. Il faut aussi éviter de ne distribuer que les derniers
articles arrivés parce que les autres articles risquent d’être détériorés.
c. Le classement :
Le magasin de stockage doit être composé de zones qui sont des espaces pour l’entreposage du
matériel de grande dimension, et des casiers en bois ou métalliques qui servent à ranger les
articles de faible dimension. Le classement est un dispositif qui permet de repérer ces zones et ces
casiers. Les zones sont généralement désignées par des lettres et les casiers par des chiffres.
Les stocks renferment plusieurs types de marchandise. Pour les gérer, au-delà des règles de gestion
présentées dans le paragraphe précédent, le gestionnaire des stocks utilise les outils suivants :
2.6.1 La nomenclature
La nomenclature des articles stockés est une fiche qui comprend pour chaque article le numéro de
code et une désignation simple, précise et complète. Elle fournit un langage commun (le code) à
tous ceux qui, dans l’entreprise, ont à connaître les stocks (le responsable du service achat, le
magasinier, le responsable de la production..). Elle facilité ainsi la communication entre les
membres de l’entreprise et permet d’éviter les erreurs.
Ce sont des fiches qui portent les renseignements nécessaires à l’entreprise concernant chacun des
articles stockés. Ces renseignements sont le numéro de code de l’article, sa désignation, son unité
de comptage, les commandes en cours, le niveau du stock disponible en magasin et les indices
permettant de repérer les articles à approvisionnement normal, à épuiser ou à éliminer, etc..
Ces fiches sont généralement classées selon un critère déterminé, choisi par le responsable des
stocks. Ce critère peut être le numéro de code, l’ordre alphabétique…
La fiche de stock est un document qui récapitule tous les mouvements en quantité de chacun des
stocks de l’entreprise, permet d’enregistrer les entrées et sorties de matières entrant dans la
production ou de fournitures consommées dans le cadre de l'activité courante de différents
services de l'entreprise (8) . Elle permet de connaître à tout moment l'état exact du stock en
quantité et en valeur, et d'avoir des informations sur un article en particulier sur le type de rayon
et unité de vente, le délai de livraison, la quantité à commander etc. comme la montre la figure
suivante.
Ces fiches sont tenues par le gestionnaire du stock. Elles referment des éléments fixes concernant
les stocks tels que le numéro de l’article et sa désignation, des éléments révisables comme le délai
d’approvisionnement ou la consommation moyenne mensuelle de l’article et des éléments
variables comme la quantité disponible au magasin, la quantité en commande, la quantité à
commander, etc.
Dans le cas où le gestionnaire du stock a son bureau dans le magasin, il peut reporter tous les
renseignements relatifs aux stocks sur les fiches de stocks et ne pas constituer des fiches
d’approvisionnement.
Il apparaît qu’un stock selon la définition : « ensemble des marchandises ou des articles accumulés
dans l’attente d’une utilisation ultérieure plus ou moins proche et qui permet d’alimenter les
utilisateurs au fur et à mesure de leurs besoins sans leur imposer les délais et les à-coups d’une
fabrication ou d’une livraison par des fournisseurs », est essentiel, sinon indispensable ; mais il
coûte cher et il convient de bien le gérer pour l’utiliser avec la plus grande efficacité possible.
Bien entendu, tout stock qui serait constitué dans un but autre que celui qui ressort strictement de
sa définition ou de la recherche d’une gestion économique ne relaverait pas de la gestion des
stocks.
On ne doit avoir un stock si l’on ne peut pas ajuster, économiquement, le flux des livraisons au flux
des consommations.
Omniprésents sur les lieux de travail, les produits chimiques passent parfois encore inaperçus.
Pourtant, de nombreux produits chimiques peuvent avoir des effets sur l’homme et son
environnement. Repérer les produits, les mélanges ou les procédés chimiques dangereux et
connaître leurs effets, constituent une première étape pour le stockage et l’utilisation par la mise
en place de moyens de prévention adaptés....
L’étiquette doit figurer sur le récipient d’origine et sur chacun des emballages successifs après
transvasement et reconditionnement. Elle doit être suffisamment visible et rédigée en français.
L’utilisateur doit pouvoir la lire et la comprendre, ce qui implique qu’il ait reçu une formation
adaptée.
Les étiquettes des mélanges doivent, quant à elles, comporter la dénomination ou le nom
commercial du produit et le nom chimique de certaines des substances entrant dans la
composition du mélange et responsables d’une partie de la classification.
Figure 5 : Exemple d’étiquette
Ces FDS sont mises à la disposition des agents qui gèrent le stockage et les agents utilisateurs.
Prévoir des locaux et des armoires dédiées, choisir des matériaux adaptés, respecter les dates
limites d’utilisation, séparer les produits incompatibles, etc. La prise en compte des
caractéristiques des produits chimiques et de leurs utilisations pour l’organisation des lieux de
stockage permet d’éviter de nombreux incidents et accidents.
La signalisation
Les lieux de stockage doivent être clairement identifiés. Des panneaux d’avertissement doivent
figurer à l’entrée comme par exemple « matières inflammables », « matières corrosives », «
matières toxiques », etc.
Peuvent être également prévus un affichage d’un plan de stockage (localisation des différents
produits, capacité maximale, etc.), un récapitulatif de l’étiquetage des produits entreposés et le
rappel des incompatibilités éventuelles.
D’autres produits encore réagissent violemment avec l’eau : ils doivent être entreposés de façon
que tout contact avec de l’eau soit impossible, même en cas d’inondation.
Enfin, les produits inflammables doivent être stockés à part dans une enceinte dédiée et
constamment ventilée.
Conclusion
En conclusion, La mise en place d’une politique efficace de gestion de stocks doit répondre à une
double nécessité :