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Dès mon jeune âge, j’ai vécu rongé par la peur de perdre ma mère .Le
moindre de ses retards vrillait mes nerfs car , immanquablement, je
l’interprétais de manière dramatique .Mille fois en ne l’entendant pas
rentrer je l’ai imaginée renversée par un train sur un passage à niveau-
puisqu’elle conduisait à la hussarde en multipliant les accrochages, je
tirais toutes mes hallucinations des accidents de la route.
-Il faut bien que quelqu’un nourrisse les gens, dans cette maison.
Elle ignora toujours à quel point je paniquais durant ses absences parce
que, parvenant à masquer mes frayeurs, je l’acceuillais avec un sourire
rasséréné qu’elle traduisait en sourire de bienvenue. Deux fois,
seulement, elle me trouva prostré, endolori, les yeux injectés de sang,
dans le hall éteint de la villa.
Je n’appréhende rien.
Lexique :
Piteux : honteux.
Rasséréné : soulagé ,calme.
Prostré : triste.
Succinctes :courtes ,brèves.
S’acclimater :s’habituer.
Questions :
6-Relisez la dernière phrase du texte .Que révèle -t-elle sur l’état actuel
du narrateur, après la mort de sa mère ?
7-Relevez un verbe au temps simple exprimant le sentiment actuel de
l’auteur. A quel temps est-il conjugué ?indiquez la valeur de ce temps.
Production écrite :