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La première question qui se pose dans cet axe concerne la signification du terme
chaine logistique. Dans ce paragraphe, nous présentons plusieurs définitions afin d’éclaircir
le sens de ce terme en lui-même et les concepts qu’il englobe.
1/ la logistique :
Aujourd’hui, la logistique est devenue une des clés essentielles pour assurer la
compétitivité des entreprises et sa fonction concerne l’ensemble des domaines qui touchent
aux flux physiques, aux flux d’informations et aux flux de décisions. Elle devient une culture
organisationnelle qui se préoccupe prioritairement de coordonner les différents fonctions de
l’entreprise qui concourent à la circulation des flux.
1
L’ASLOG, fondée en 1972, son siège est à Paris. En 1983 LASLOG est devenue l’association française des
logisticiens d’entreprise, puis en 1991 est devenu l’association française des logisticiens d’entreprise.
L’AFNOR (NF X50-600)2 définit la logistique comme la planification, l’exécution et
la maitrise des mouvements et des mises en place des personnes ou des biens, et des activités de
soutien liées à ces mouvements et mises en place, au sein d’un même système organisé pour
atteindre des objectifs spécifiques.
Du même, la logistique est considéré comme un ensemble des activités ayant pour but
la mise en place, au meilleur coût, d’une quantité de produit, à l’endroit et au moment où une
demande existe. La logistique concerne toute les opérations déterminant le mouvement des
produits, telles que la localisation des usines et des entrepôts, les approvisionnements, la
gestion physique des encours de fabrication, l’emballage, le stockage et la gestion des stocks, la
manutention et la préparation des commandes, le transport et les tournées de livraison.
Durant les années 90, le concept logistique a considérablement évolué face aux
nouvelles contraintes et problèmes qui pèsent sur les entreprises. En effet, d’une part les
consommateurs sont de plus en plus exigeants sur les produits, sur la qualité et les délais et
d’autre part les entreprises éprouvent de plus en plus de difficultés à réduire leurs coûts de
production. Comme l’indique la définition de Pierre. M qui avait parfaitement anticipé
l’arrivée de cette période coopérative : « la fonction de la logistique dans l’entreprise est
d’assurer au moindre coût la coordination de l’offre et de la demande à long terme de la
qualité des rapports fournisseurs-clients qui la concernent ».
2/ La chaine logistique :
La chaine logistique n’a pas une définition universelle et ce terme dépend souvent des
différents points de vue. Généralement, la chaine logistique se décrit comme une succession
d’éléments reliant les fournisseurs aux clients finals.
2
L’Association française de normalisation (abrégée AFNOR) est un groupe international de services
organisés autour de 4 grands domaines de compétences : la normalisation, la certification, l’édition
spécialisée et la formation.
La littérature expose différentes définitions de la Supply Chain sans qu’elle soit
contradictoire et on peut dire qu’elles sont complémentaires et chacune trouve son origine
dans une phase particulière de développement.
« La chaîne logistique peut être considérée comme le réseau d'entreprises qui
participent, en amont et en aval, aux différents processus et activités qui créent de la
valeur sous forme de produits et de services apportés au consommateur final. En
d'autres termes, une chaîne logistique est composée de plusieurs entreprises, en amont
(fourniture de matières et composants) et en aval (distribution), et du client final. »
(Christopher, 1992).
« Une chaîne logistique est un ensemble d'entreprises qui se transmettent des matières.
En règle générale, plusieurs acteurs indépendants participent à la fabrication d'un produit
et à son acheminement jusqu'à l'utilisateur final - producteurs de matières premières et
de composants, assembleurs, grossistes, distributeurs et transporteurs sont tous membres de
la chaîne logistique. » (La Londe et Masters, 1994).
« Un réseau d’organisations concernant tous les processus et les activités associées,
directes ou indirectes allant de l’amont à l’aval, pour répondre à une demande de client. »
(Christopher, 2005).
La londe et Masters (1994) ont mis l’accent sur les différents membres d’une chaine
logistique notamment, les producteurs de matières premières, les grossistes les distributeurs et
les transporteurs. Dans cette vision le consommateur final est considéré comme partie
intégrante de la chaine.
La vision structure :
Dans ce cas la chaîne logistique est définie d’un point de vue architectural. Cette
approche permet de structurer les différentes entités dans le réseau ainsi que les relations
existantes entre elles.
Enfin, la définition la plus générique est étendue et définit la chaîne logistique comme
un système dont les composants sont les fournisseurs, les usines de production, les services de
distribution, et les clients reliés entre eux par les flux matières de l’amont vers l’aval et les flux
d’information dans l’autre sens. Cette définition permet d’étendre la chaîne logistique au-delà
des limites de l’entreprise, et du trio fournisseur/entreprise/client. En effet, une organisation
peut faire partie de plusieurs chaines logistiques en se retrouvant ainsi dans une chaine
logistique inter-reliée, et il s’avère qu’il est indispensable de préciser les frontières de toute
chaine logistique dans laquelle l’entreprise opère pour pouvoir assurer sa gestion.
Définition :
Les définitions de ce terme sont abondantes et différentes selon les auteurs et la vision
adoptée. La définition suivante est universelle et a été avancé par le CSCMP qui est le premier
leader professionnel dans ce domaine: « la planification et le management de toute activité
relevant de la recherche de fournisseurs, de l’approvisionnement et de la transformation, ainsi
que toutes les activités logistiques. Cela inclut notamment une coordination et une
collaboration entre les partenaires de la chaine, qui peuvent être des fournisseurs, des
intermédiaires, des prestataires de service et des clients. Fondamentalement, le SCM intègre
donc la gestion de l’offre et la gestion de la demande dans l’entreprise et entre les
entreprises». (CSCMP,2007).
Les définitions de gestions des chaines logistiques sont alors classées selon la
proposition de Mentzer et autres auteurs4 en trois catégories : une philosophie de gestion, une
mise en œuvre et un ensemble de processus à gérer.
3
Mentzer J T, Dezitt W, Keebler J S, Min S, Nix N W, Smith C D et Zacharia Z G « Defining the supply chain
managment », Journal of Business logistics, vol 22, n 2.
4
Mentzer J T, Dewitt, Keebler J S, Min S, Nix N W, Smith C D et Zacharia Z G, “Defining the Supply chain
managemen”, Journal of Busniness logistics, vol 22, n 2, 2001, p 14-15.
La SCM comme « philosophie de gestion » :
En tant que philosophie de management, le SCM adopte une approche systémique qui
considère la chaine logistique comme une entité unique et non comme une mosaïque
d’éléments fragmentés ayant chacun une fonction spécifique.
De ce fait, le niveau stratégique, qui fait du SCM une sorte de philosophie, se manifeste
à travers trois éléments : l’importance donnée au client, la place de la collaboration entre les
membres d’une SCM et la vision systémique, qui conduit à rompre avec la philosophie
cartésienne classique.
La Londe (La Londe, 1997), à son tour présente le SCM comme des processus de
gestion des relations entre les acteurs, de l’information et des ressources au-delà des frontières
de l’entreprise afin de renforcer le service client et la valeur ajoutée à travers une
synchronisation des flux physiques et informationnels de l’approvisionnement jusqu’à la
livraison au client final.