Vous êtes sur la page 1sur 59

Dr I.

AYADI GC1 HYDRAULIQUE URBAINE

Université Privé de Sfax


Institut Privé Polytechnique des Sciences Avancées de Sfax (IPSAS)

Cours

HYDRAULIQUE URBAINE
Dédié pour les étudiants GC1-1 & GC1-2

Dr Imen AYADI
Maître Assistant

IPSAS AU 2019-2020 Page 1


Dr I. AYADI GC1 HYDRAULIQUE URBAINE

Chapitre 1
RESSOURCES EN EAU

I- Ressources en eau sur la planète


La terre dispose d'une quantité d'eau estimée à 1400 millions de km3 soit environ 400 fois le
volume de la mer méditerranée.

L'eau recouvre les 3/4 de la surface de la terre; les 97,2% de cette eau sont salées alors que les
2,8% soit 39,2 millions de km3 sont douces. Compte tenu des eaux douces immobilisées dans
les glaces des pôles seulement 14 millions de km3 soit 1% seulement sont exploitables par
l'homme. Ces eaux douces se présentent sous forme de lac, de rivières et des nappes
souterraines. Cette faible quantité d'eau douce doit satisfaire les besoins domestiques,
agricoles, industriels et touristiques.

II- Ressources en eau en Tunisie


Les apports pluviométriques en Tunisie sont très variables dans le temps et l'espace. La
moyenne enregistrée des précipitations annuelles est de 37 millions de m3 avec un maximum
de 1500 mm à l'extrême Nord de la Tunisie et 200mm au Sud.

Le potentiel d'eau mobilisable est d'environ 4,66 millions de m3 soit 13% dont 1,96 millions
de m3 en eau souterraine et 2,7% millions de m3 en eau de surface.

La dotation d'eau par habitant est d'environ 460 m3/an. Cette dotation est faible pour cela il
faut bien gérer cette quantité afin de faire face aux différents besoins des tunisiens.

III- Eaux souterraines


Ce sont les eaux qu'on soustrait du sous-sol par des puits et des forages ou qui émergent
directement à travers des sources.

En général, ces eaux sont propres à la consommation moyennant une simple désinfection ou
stérilisation.

a) Les nappes d'eau

Les différents sols sont tous capables de se laisser traverser par les eaux d'infiltration, la
perméabilité est la propriété qu'a une roche de se laisser traverser par l'eau à travers ses
fissures ou ses pores.

a-1- Terrains imperméables: ils font obstacles à la circulation de l'eau dans le sol pratiquement
; seulement l'argile pure est comprimé et imperméable.

IPSAS AU 2019-2020 Page 2


Dr I. AYADI GC1 HYDRAULIQUE URBAINE

La porosité peut atteindre 50% mais les vides sont tellement petits que l'eau ne peut pas
circuler.

Les roches dures et compactes devraient être imperméables mais elles sont toujours fissurées.

a-2- Terrains perméables: ces terrains sont classés en deux types:

 Terrains perméables en grand qui sont les roches et les calcaires fissurés et certains
grés
 Terrains perméables en petit qui sont les sables, la terre végétale..

a-3- Les nappes libres: ce sont les nappes dont les eaux ne sont pas maintenues sous pression
par un toit moins perméables que la formation qui le contient.

La nappe phréatique est celle qui repose sur la première couche imperméable. Une attention
particulière est donnée à la quantité de ces eaux.

a-4- Les nappes captives: il s'agit d'une nappe maintenue sous pression par un toit moins
perméable que la formation qui la contient. Ce toit peut être percé par un ouvrage ( puits ou
forage) par où les eaux peuvent jaillir au dessus du sol, elle est alors dite artésienne.

b) Les sources

Les sources sont les emplacements où les eaux souterraines débouchent naturellement à l'air
libre, les débits sont en général fluctuants avec la pluviométrie.

c) Les puits

Les puits sont réalisés par le captage des eaux de la nappe phréatique et peu profondes. Ce
sont des ouvrages circulaires de diamètre variant de 2 à 7m et de profondeurs allant jusqu'à
50m.

d) Les forages

Les eaux profondes (au-delà de 50m) sont captées par des forages réalisés par des foreuses.

IPSAS AU 2019-2020 Page 3


Dr I. AYADI GC1 HYDRAULIQUE URBAINE

Chapitre 2
DEMANDE EN EAU

I- Généralités:
L'estimation ou la connaissance de la demande en eau (les besoins en eau) revêtent une
grande importance pour le diagnostic des réseaux et équipements existants ou pour le
dimensionnement et la projection d'infrastructures future.

II- Enquête sur les besoins en eau:


Afin d'établir les besoins actuels et futurs d'un quartier ou d'une localité, une enquête doit être
établie; elle portera sur les points suivants:

- La structure et les perspectives économiques de la région


- La population à partir des recensements réalisés (1966, 1975, 1984, 1994, 2004)
- L'habitat: type d'habitation, nombre de logements, dénombrement des habitations
actuelles, projection du plan d'aménagement, nombre d'habitant par logement
- Les activités économiques: tissu urbain, équipements sociaux et collectifs (hôpitaux,
lycées, espacements..)

III- Gestion des volumes


Un système d'AEP d'une localité comprend la production d'eau et sa distribution:

- Au niveau des abonnés = volume consommé et facturé Vc


- Au niveau du réseau de distribution = volume distribué Vd
- Au niveau du point d'eau = volume produit Vp

En raison des puits d'eau en cours de route, ces volumes sont différents et sont classés ainsi:
Vp›Vd›Vc

IPSAS AU 2019-2020 Page 4


Dr I. AYADI GC1 HYDRAULIQUE URBAINE

1- Volumes consommés:

Ces volumes représentent les indications de comptage sur les branchements : ce sont les
volumes facturés.

a) Usages des consommations

- Consommation domestique branché et non branché: cette consommation représente


les volumes desservies pour les abonnés domestiques et les bornes fontaines
- Consommation collectif: ce sont les consommations d'eau dans les hôpitaux; les
établissements scolaires; les administrations; les cafés ..
- Consommation industrielle
- Consommation touristique

b) Taux de desserte – Taux de branchement

- Taux de desserte

C'est le taux qui représente le pourcentage de population qui s'approvisionne en eau à partir
d'un réseau public

population désservie
= 100
population totale

Le taux de desserte en Tunisie, en 2005 est de 100% en milieu urbain et 88,5% en milieu
rural.

Application:

Déterminer le taux de desserte globale si la population totale est de 10,1 millions d'habitants
dont 3,5 millions sont ruraux.

Population desserte = population urbaine x100% + population rurale x 88,5%

Population desserte =6,6 x 100% + 3,5 x 88,5% = 6,6 + 3,09= 9,69millions

9,69
= 100 = , %
10,1

- Taux de branchement

C'est le taux qui représente le pourcentage de la population desservie qui bénéficie d'un
branchement domestique.

population branchée
branchement = 100
population desservie

En 2005, le taux de branchement en Tunisie est de 80,6% (98,8% en milieu urbain et 40,9M
en milieu rural)

IPSAS AU 2019-2020 Page 5


Dr I. AYADI GC1 HYDRAULIQUE URBAINE

c) Consommation spécifiques (en Tunisie en 2005)

Pour les domestiques branchés


Pour l'ensemble de la Tunisie 78 l/j/hab branché
Pour le Grand Tunis 88 l/j/hab branché
Pour les autres 74 l/j/hab branché

Pour les domestiques non branchés 67 l/j/hab non branché

Pour les collectifs, la consommation varie en fonction du degré d'équipements de la localité


Pour l'ensemble de la Tunisie 14,6 l/j/hab branché
Pour le Grand Tunis 20 l/j/hab branché
Pour les autres 12 l/j/hab branché

Pour les industriels, la consommation 10 l/j/hab


spécifique (en fonction du type d'industrie)

2- Volume distribué

Ces volumes sont comptés à la sortie des réservoirs.

Volume distribué = volume consommé + pertes dans le réseau de distribution

3- Volume produit

Ces volumes sont comptabilisés au départ de la production (au niveau des points d'eau).

Volume produit = volume distribué + pertes dans le réseau d'adduction

Avec;

Pertes dans le réseau globales = pertes dans le réseau de distribution + pertes dans le réseau
d'adduction

4- Rendement d'un réseau – Pertes d'eau

a) Rendement d'un réseau

Le rendement global d'un réseau Rt est le rapport en % volume consommé sur volume produit

volume consommé
= 100
volume produit

IPSAS AU 2019-2020 Page 6


Dr I. AYADI GC1 HYDRAULIQUE URBAINE

volume distribué
le rendement au niveau de l′adduction = 100
volume produit

volume consommé
le rendement au niveau de la distribution = 100
volume distribué
Application:

Déterminer les rendements en 2005 au niveau de l'adduction, de la distribution et global


sachant que Vc= 325,6 millions de m3; Vd= 389,8 millions de m3 et Vp=420 millions de m3.

Vd 389,8
= 100 = 100 = 92,8%
Vp 420

Vc 325,6
dis = 100 = 100 = 83,5%
Vd 389,8
Vc Vc Vd
t= 100 = 100 = 100 = 92,8% 83,5% = 77,5%
Vp Vd Vp

b) Pertes d'eau

le pourcentage de pertes d'eau est:

Vp − Vc
= 100 = 100% −
Vp

Le pourcentage moyen de pertes d'eau en 2005 (Réseau SONEDE) est égale à

100% - 77,5% = 22,5%

5- Pointe jour – Pointe horaire

La consommation d'eau varie selon les heures et selon les jours. A cet effet, on définit le
coefficient de pointe journalier Kpj et le coefficient de pointe horaire Kph comme suit:

a) Coefficient de pointe journalier

Il s'agit du rapport entre le volume du jour le plus chargé au volume moyen journalier

ℎ é
=

Sachant que le volume du jour le plus chargé est le volume journalier classé 7ème par ordre
décroissant sur les 365 volumes journaliers de l'année. Ce coefficient dépend de la taille de la
localité et des activités économiques (la présence d'une usine qui fonctionne durant toute
l'année atteint le Kpj). Les fortes consommations sont celles des mois de Juillet et Août.

Application:

IPSAS AU 2019-2020 Page 7


Dr I. AYADI GC1 HYDRAULIQUE URBAINE

La consommation en débit d'une localité est simplifiée comme suit:

 En automne 7l/s
 Au printemps 9,5l/s
 En été 13,5 l/s
 En hiver 6 l/s

1- Quel est le volume du jour le plus chargé

2- Déterminer le coefficient de pointe

3- Quel devient ce coefficient dans le cas où une usine est implantée dans cette localité et dont
les besoins en eau sont de 2,5 l/s en continu

On convertie les débits en l/s en consommations en m3/j les valeurs deviennent alors (on
multiplie les débits en l/s par 10-3 et par 24x60x60 pour aboutir à une consommation en m3/j)

 En automne 820,8 m3/j


 Au printemps 604,8 m3/j
 En été 1166,5 m3/j
 En hiver 518 m3/j

1- on doit faire le classement des consommations journalières de l'année par ordre décroissant

jour Consommation m3/j rang


er
1 jour 1165,5 1
2éme jour . 2
3éme jour . 3
4 . 4
5 . 5
6 . 6
7 1165,5 7
. 820,8 .
. . .
. . 90
31 Aout 820,8 .
. 604,8 .
. . 180
. . .
er
1 Septembre . .
. 604,8 270
. 518 .
. . .
30 Novembre . .
. . .
. 518 365

IPSAS AU 2019-2020 Page 8


Dr I. AYADI GC1 HYDRAULIQUE URBAINE

Donc V7=1165,5 m3

2- sachant que le mois de l'été compte 92 jours, le mois du printemps compte 91 jours, le mois
d'automne compte 92 jours et le mois de l'hiver 90 jours, le volume moyen journalier de cette
localité serait:

1165,5 92 + 820 91 + 604,8 92 + 518 90


=
365
= 779,9 3
,
Le coefficient de pointe jour Kpj= ,
= 1,49

3- le volume moyen journalier devient

= 779,9 + (2,5 86400 10 − 3) = 995,9 3

7 = 1165,5 + (2,5 86400 10 − 3) = 1383,5 3

1382.5
= = 1.38
995.9

b) Coefficient de pointe horaire

Ce coefficient est le rapport du volume horaire maximum par le volume horaire moyen


= ℎ =

24

ℎ= = =

Ce coefficient dépend de la taille de la localité et de ces activités. Il est de l'ordre de 1,4 à 1,6
en zone urbaine et peut atteindre 2,5 à 3 en zone rurale. Il est donné alors comme suit:

2,5
ℎ= 1,5 + ;3

IPSAS AU 2019-2020 Page 9


Dr I. AYADI GC1 HYDRAULIQUE URBAINE

Avec Qpj : débit du tronçon (débit en route plus débit en aval) en tenant compte de la pointe
journalière en l/s

c) Courbe de modulation horaire

C'est la courbe (heure, volume horaire) et elle permet de visualiser les différents points et les
minimums de consommation. Le débit minimum nocturne nous renseigne sur le rendement du
réseau; si le rendement nocturne diminue alors le rendement augmente et vis vers ça.

Le débit minimum nocturne doit être analysé pour estimer la part de la consommation réelle
et la part des fuites dans le réseau.

Exemple d'application:

Les consommations horaires d'une localité sont les suivantes:

heures Volume horaire m3


7-8 75
8-9 84
9-10 90
10-11 97
11-12 108
12-13 110
13-14 80
14-15 75
15-16 68
16-17 69
17-18 73
18-19 53
19-20 42
20-21 37
21-22 26
22-23 21
23-24 17
00-01 14
01-02 13
02-03 11
03-04 10
04-05 23
05-06 62
06-07 74

IPSAS AU 2019-2020 Page 10


Dr I. AYADI GC1 HYDRAULIQUE URBAINE

1- Construire la courbe de modulation horaire relative à cette localité

2- En déduire le coefficient de pointe horaire


ℎ=

∑ ℎ 75 + 84 + ⋯ . +74
ℎ = = = 55,5
24 24

Donc ℎ = ,
= 1,98

3- Calculer la valeur des débits nocturnes minimum et maximum

ℎ 10 ∗ 10
ℎ = = = 2,7 /
3600 3600
ℎ 110 ∗ 10
ℎ = = = 30,6 /
3600 3600

IV- Projection des besoins


Pour évaluer les besoins futurs en eau potable d'une localité, deux méthodes peuvent être
envisagées:

a- Méthode statistique

Cette méthode consiste à extrapoler la série des volumes consommés et en enregistrés dans les
années antérieures par une fonction Cs=f(années) tout en minimisant les erreurs sur les
données dont on dispose et en effectuant des ajustements ou des corrélations linéaires.

IPSAS AU 2019-2020 Page 11


Dr I. AYADI GC1 HYDRAULIQUE URBAINE

La valeur correspondante à 1996 est ou bien exceptionnelle ou erronée. De ce fait, on va pas


en tenir compte dans les ajustements. Par ailleurs, la tendance de la consommation est
linéaire. On peut préconiser une corrélation linéaire alors de la forme y=ax+b .

b- Méthode analytique

Cette méthode consiste à analyser


analyser et projeter les facteurs spécifiques de chaque usages
(consommationn spécifique, taux d'évolution de la population, taux de branchement…)

Il faut tenir compte des facteurs d'urbanisme (type d'habitation, densité des logements..); des
projections au niveau
eau industriel, touristique..

Ces données se font à partir du plan d'aménagement et des facteurs spécifiques, on formule
donc des hypothèses déterminant les consommations futures.

Exemple d'application:

Les hypothèses suivantes peuvent être appliquées pour la projection des besoins en eau
potable d'une localité rurale de 1617 hab ayant un taux d'accroissement de la population de
1,1% par an

La consommation spécifique des domestiques branchés


branché est estimée à 50l/j/hab avec une
évolution de 1l/j/hab/an

Tableau récapitulatif des besoins

2005 2010 2015 2020 2025 2030


Population totale 1617 1708 1804 1905 2012 2125
Taux de branchement 40% 50% 60% 70% 80% 90%
Population branchée 647 854 1083 1334 1609 1912
Population non branchée 970 854 721 571 403 213
Consommation spécifique (l/j/hab)
domestique branchée 50 55 60 65 70 75
domestique non branchée 12 12 12 12 12 12
Collectif 10 10 10 12 12 12
3
Consommation par jour m /j

IPSAS AU 2019-2020 Page 12


Dr I. AYADI GC1 HYDRAULIQUE URBAINE

domestique branchée 32,4 47 65 26,7 112,6 143,5


domestique non branchée 11,6 10,2 8,6 6,8 4,8 2,5
Collectif 16,2 17,1 18 22,8 24,1 25,9
Consommation totale 60,2 74,3 91,6 116,3 141,5 171,5
Pertes m3/j 15,1 18,6 22,9 29 35,4 42,8
Besoins totaux Vp en m3/j 75,3 92,9 114,5 145,3 176,9 214,2
Débit moyen l/s 0,9 1,1 1,3 1,7 2 2,4
Coefficient de pointe jour 1,5 1,9 2,2 2,9 3,4 4,1
Kpj
Débit de pointe horaire 3,3 4,2 4,9 6,4 7,5 9
Taux d'évolution annuel 4,9% 3,1% 5,5% 3,5% 3,4%
des besoins

 Pour la prévision de la population totale future, on adopte l'équation suivante :

= ∗ (1 + )

où n désigne le nombre d’années et a est le taux d’accroissement annuel de la population.

 Pour l'évaluation de la population branchée et non branchée


ℎé = ∗ ℎ
ℎé = − ℎé
 Pour l'évaluation des consommations spécifique des domestiques branchés en l/s/hab

En général la consommation spécifique peut être déterminée à partir des analyses statistiques
des données des agglomérations similaires (niveau de vie, activité principale, région, taille de
l’agglomération). Pour tenir compte de l’accroissement de la consommation spécifique
(amélioration du niveau de vie de la population) on applique la formule suivante :

= ∗ (1 + )

Avec : Csa : Consommation spécifique actuelle, Csf : Consommation spécifique future ;


n : nombre d’années ; b : Taux d’accroissement annuel de la consommation.

Pour l'évaluation des consommations spécifiques des domestiques non branchés et du


collectif, c'est donnée dans le tableau ci-dessus
 Pour l'estimation de la consommation par jour en m3/j des domestiques branchés
= ℎé ∗ é ℎé ∗ 10
3
 Pour l'estimation de la consommation par jour en m /j des domestiques non branchés
= ℎé ∗ é ℎé
∗ 10
 Pour l'estimation de la consommation par jour en m3/j des collectifs
= ∗ é ∗ 10
3
 D’où la consommation journalière totale en m /j
= + +

IPSAS AU 2019-2020 Page 13


Dr I. AYADI GC1 HYDRAULIQUE URBAINE

 Pour l'estimation des pertes on a les pertes estimées égale à 20% sur le volume
produit
= + = + 0,2
(1 − 0,2) = → = = = 1,25 →
1 − 0,2 0,8
= − = 1,25 − = 0,25
NB: le volume consommé c'est la consommation journalière totale en m3/j
et le volume produit c'est la somme des pertes plus le volume consommé
 Pour l'estimation du débit moyen en l/s
∗ 10
= =
86400
Le débit de pointe journalier pour un Kpj égale à 1,6
= ∗
Le débit de pointe horaire pour un Kph égale à 2,2
ℎ= ∗ ℎ
 Pour l'estimation du taux d'évolution annuel

ℎ = ℎ ∗ (1 + ) ↔ = ( ) −1

Avec Qphf c'est le débit de pointe horaire de l'année future ; Qpha est le débit de
pointe horaire de l'année actuelle ; n la différence entre l'année future et actuelle et T
c'est le taux d'accroissement du débit de pointe horaire

IPSAS AU 2019-2020 Page 14


Dr I. AYADI GC1 HYDRAULIQUE URBAINE

CHAPITRE 3
RESEAU D'ADDUCTION

I- Configuration d'un système AEP


La configuration d'un système d'alimentation en eau potable AEP d'une localité comprend en
général et d'amont en aval:

- Le point d'eau: forage, puits de surface, source naturelle,


naturelle, retenue de barrage…
- L'adduction: c'est le réseau qui relie le point d'eau au réservoir de distribution
- Le réservoir de distribution: c'est un ouvrage dont les rôles sont selon les cas: la
régularisation, le stockage, la mise en charge
- Le réseau dee distribution: il prend naissance au réservoir de distribution et comprend
une conduite maitresse de distribution et des conduites secondaires de distribution.

II- Conception d'un réseau d'adduction


1- Débit de calcul de l'adduction

Le dimensionnement du réseau doit répondre aux besoins de pointe jour à l'horizon du projet
de la localité considérée.

Cette adduction doit donc transiter le débit de pointe jour Qpj à l'horizon du projet ( exemple
si à l'horizon du projet est 2030 le Qpj égale à 4,1 l/s alors
alors l'adduction doit être calculée pour
transiter au moins 4,1 l/s).

Il est à noter aussi que le réseau de distribution, dont le rôle est la régulation, assure le débit
de pointe horaire.

2- Etude du tracé

Le tracé de la conduite d'adduction devrait être à la fois:

IPSAS AU 2019-2020 Page 15


Dr I. AYADI GC1 HYDRAULIQUE URBAINE

*le plus court possible entre le point d'eau et le réservoir de distribution pour minimiser les
coûts

*longeant les routes et les pistes carrossables pour une meilleure surveillance de la conduite

*il y a un optimum entre la longueur et le suivi des routes et pistes.

Le tracé évitera la traversée de terrains inondables ou marécageuses (sebkhas) et les collines


pour faciliter l'entretien, augmenter la durée de vie des conduites et éviter les protections
nécessaires qui sont coûteuses (protection cathodique,
cathodique, bandes en polyéthylènes, ..)

3- Profil en long de la conduite

Le profil en long de la conduite sera étudié de telle sorte que l'air se trouvant dans la conduite
au moment du remplissage où se dégage l'eau sous forme de bulles d'air pendant le
fonctionnement,, puisse être évacué facilement. Cette quantité d'air à tendance à rétrécir la
section de passage de l'eau et par la suite diminuer le débit de transit de l'eau.

Par ailleurs, le mouvement de ces masses d'air à l'intérieur de la conduite peut provoquer des
surpressions et des dépressions. A cet effet, le tracé doit comporter un profil présentant des
montées lentes et des descentes rapides permettant à l'air de s'accumuler au niveau des points

hauts

Des équipements de purge d'air seront installés


inst en ces points et qui permettent d'évacuer
automatiquement l'air.

Principe d'une ventouse:

IPSAS AU 2019-2020 Page 16


Dr I. AYADI GC1 HYDRAULIQUE URBAINE

Les pentes minimales à respecter sont:

*2 à 3% pour les tronçons ascendants

*4 à 6% pour les tronçons descendants

III- Calcul d'une conduite


Le calcule d'une conduite fait intervenir les paramètres suivants:

 Le débit à transiter dans cette conduite (en l/s ou m3/s)


 La perte de charge unitaire linéaire j (en m/m ou m/km)
 La vitesse de l'écoulement V (m/s)
 Le diamètre minimal de la conduite (m)
 La longueur de la conduite (km)

Dans la plupart des cas, on connait le débit et le problème consiste à déterminer le diamètre de
la conduite qui peut transiter le débit.

1- Types de pertes de charge

Il existe deux types de perte de charge :


a- Les pertes de charge par friction ou pertes de charge linéaire.

La perte de charge linéaire, DHL est due au frottement des particules fluides entre elles et sur
les parois. Elle dépend de plusieurs paramètres, tels que les caractéristiques physiques du
tuyau (longueur et diamètre) et les conditions d’écoulement (principalement la vitesse). Elle
et donnée par :
DHL = j L

Avec j : Perte de charge unitaire. C’est à dire la perte de charge par mètre de tuyau; j est
V ²
donnée par l’équation universelle de Darcy-Weisbach: j 
2gD

Avec L = longueur de la conduite ;  = coefficient sans dimension qui est fonction du


V *D
Nombre de Reynolds, Re ( Re  ) et la rugosité relative du tuyau ; V = vitesse

d’écoulement en m/s.

 Rugosité d’une conduit La rugosité absolue d’une conduite (ks) est donnée par la
hauteur moyenne des aspérités de la surface du tuyau en mètres. La rugosité relative
ks
(Ks) est le rapport de la rugosité absolue et le diamètre de la conduite : K s 
D

IPSAS AU 2019-2020 Page 17


Dr I. AYADI GC1 HYDRAULIQUE URBAINE

Figure: Rugosité de la conduite.

Tableau : Rugosité absolue de quelques matériaux.

Rugosité absolue
Matériau Qualité
e(mm)

Acier Inox lisse 0,03

PVC lisse 0,03

Aluminium lisse 0,03

Acier galvanisé à joint


moyennement lisse 0,09
spiral

Acier galvanisé à joint


moyennement lisse 0,15
longitudinal

Fibre de verre moyennement rugueux 0,9

Flexible rugueux 3

 Formules permettant de calculer 


- Ecoulement laminaire

64
  Formule de Poiseuil
Re

- Ecoulement turbulent lisse

0.3164
 Formule de Blasius
Re0.25

1 2.51
 2 log Formule de Von Karman
 Re 

- Ecoulement turbulent rugueux

IPSAS AU 2019-2020 Page 18


Dr I. AYADI GC1 HYDRAULIQUE URBAINE

1  Ks 
 2 log  Formule de Nukiradse
  3.71D 

- Formule de Colebrook, qui associe la formule de Von Karman à celle de Nukiradse

1  Ks 2.51 
 2 log  
  3.71D Re  

 Ces formules sont présentées graphiquement dans le diagramme de Moody

Exemple d'application:

De l'eau s'écoule à une température de 40C (donc d'après le tableau des propriétés
physique de l'eau =0,65 * 10-6 m2/s) s'écoule dans un tuyau de 75mm de diamètre avec
un nombre de Reynolds de 80000. La rugosité absolue du tuyau est 0,15 mm. Calculer la
perte de charge due au frottement sachant que la longueur du tuyau est 300m.

Corrigé:

IPSAS AU 2019-2020 Page 19


Dr I. AYADI GC1 HYDRAULIQUE URBAINE

K s 0,15 mm 
  0,002
d 75 mm
  f  0,0255

R e  80 000 
6
Température  40C    0,658 10 m² / s

V 0,075
R e  V.d  80 000   V  0,70 m / s
 0,658 10 6

h f  f. L . V²  0,025  300 
0,70 ²  2,55 m
d 2g 0,75 2. 9,81

b- Les pertes de charge locales ou singulières

Lors de l’écoulement d’un fluide dans une conduite, les pertes de charge régulières
correspondent à une dissipation d’énergie sous forme de chaleur lorsque le régime est établi,
c’est à dire lorsque le profil de vitesse dans la veine fluide reste inchangé le long de la
conduite. Par opposition, les pertes de charge singulières apparaissent lors de la traversée de
composants qui modifie le profil de vitesse (en grandeur et/ou en direction) dans la veine
fluide, et donc va engendrer une modification de la pression dynamique. La figure suivante
donne un exemple de déformation d’un profil. Sans entrer dans les détails, on voit que cette
déformation a pour conséquence d’accroître les gradients de vitesse au sein du fluide, et donc
de provoquer une dissipation d’énergie supplémentaire. Les pertes de charge singulières
apparaîtront donc à chaque changement de direction (coude), de vitesse (élargissement,
rétrécissement), à chaque séparation ou jonction, et enfin à chaque entrée/sortie.

Figure : les pertes de charge singulières sont dues à la déformation du profil de vitesse.

La perte de charge singulière s’exprime généralement sous la forme : DHs KV²


2g

avec K : un coefficient qui dépend de la singularité; V : vitesse d’écoulement en m/s;

Le facteur K est donné soit par le constructeur de l’élément considéré, soit par des abaques ou
corrélations que l’on peut trouver dans des ouvrages spécialisées. Pour un avant-projet
sommaire, on pourra utiliser en première approximation les valeurs données ci-dessous :

IPSAS AU 2019-2020 Page 20


Dr I. AYADI GC1 HYDRAULIQUE URBAINE

pour un coude à 90°, arrondis à section circulaire, carré ou rectangulaire à grand coté
perpendiculaire au rayon de courbure.

0,5 0,75 1 1,5 2

K 1 0,45 0,30 0,20 0,20

pour un coude à 90°, arrondis à section rectangulaire à grand coté


coté suivant le rayon de
courbure.

R/d 0,5 0,75 1 1,5 2

K 1,5 0,7 0,45 0,3 0,3

 pour un coude à 90°, brusque,

avec arrondi extérieur K = 1 sans arrondi extérieur K = 1,5

 élargissement brusque, en ligne droite

K 1 rapporté à la vitesse dans S1


sortie de conduit K 1=1 (S2 = 0)

 rétrécissement brusque, en ligne droite

K 2 rapporté à la vitesse dans S2


K 2 =0,5
entrée de conduit K2=0,5

Exemple d'application 1:

Une conduite horizontale de 300mm de diamètre s'élargit à un diamètre


diamètre de 600mm en passant
3
par un agrandissement conique de 20. Le débit est 0,3m /s et la pression en amont de la

IPSAS AU 2019-2020 Page 21


Dr I. AYADI GC1 HYDRAULIQUE URBAINE

transition est de 140kPa. Calculer la pression en aval en négligeant toute perte de charge due
au frottement.

Corrigé:

  20  K L  0,43

Q 4Q 4 0,3
V1     4,24 m / s
S1  d1  0,32
2

4 0,3
V2   1,06 m / s
 0,6 2

P1 V12 P2 V22
  z1    z2  h t
 2g  2g
2 2 2
140  4,24   P2  1,06   0,43 4,24  1,06 
9,81 2  9,81  2  9,81 2  9,81
P2
  14,8 m  P2  145 KPa

c- Perte de charge Totale


La perte de charge totale dans une canalisation est la somme des pertes de charge
linéaires et singulières DHT  DH L  DH S . Dans le cas d’un réseau hydraulique assez
long (L/D >1000), les pertes de charge singulières sont considérées négligeables
comparant aux pertes de charge linéaires.

Exemple d'application:

En un point A d’une conduite horizontale de 30 cm (=0.020), la charge piézométrique est


60 m. A une distance de 60 m de A le diamètre de la conduite de 30cm se rétrécit
brusquement et passe à 15 cm. A une distance de 30m de là, le diamètre qui était de 15 cm
(=0.015) passe brusquement à 30 cm et le point F est situé à 30 m au-delà de ce point. Pour
une vitesse 2.41m/s dans la conduite de 30 cm, tracer la ligne de charge et la ligne
piézométrique. Se reporter à la figure ci-dessous.

Les pertes de charge singulières sont : DH BC  K V² avec K=0.37, V la vitesse à la section


2.g

avale Et DH DE 
VD VE ²
2 .g

IPSAS AU 2019-2020 Page 22


Dr I. AYADI GC1 HYDRAULIQUE URBAINE

Cote .00m

L=60m , D=30cm L=30m , D=15cm L=30m , D=30cm

A B C D E F

Corrigé:
La conduite est horizontale  zA= zB= zC= zD= zE= zF= 0 cote 0.00m
Qv
QvS30.V30 = S15.V15 AN : Qv=0.17m3/S  V15  AN : V15=9.64m/s
S15
 Calcule de perte de charge:
 Les pertes de charge linéaires DH L  J.L et J  V²
2gD
DH AB  J.LAB L=60 m, =0.02, D=30cm AN : DH  0.02*2.41² .60 =1.161m
20*0.3
DH DE  J.LDE L=30 m, =0.015, D=15cm AN : DH  0.015*9.64² .30 =13.94m
20*0.15
DH EF  J.LEF L=30 m, =0.02, D=30cm AN : DH  0.02*2.41² .30 =0.58m
20*0.3
 Les pertes de charge singulières
DH BC  0.37V² AN : DH BC  0.37*9.64² =1.72m
2g 20

DH DE 
V15 V30 ² AN : DH DE 
9.642.41² =2.61m
2g 2g
P V²
 Les charges hydrauliques H  P  V²  z =  (z=0)
g 2g g 2g
Le point A: PA 60m . H A  PA VA² AN : 60 2.41² = 60.29m
g g 2g 20
Le point B : H B  H A DH AB AN : H B 60.291.16 =59.13m
Le point C : Hc  H B DH BC AN : H C 59.1291.72 =57.41m
Le point D : H D  H C DH CD AN : H D 57.4113.94 =43.47m
Le point E : H E  H D DH DE AN : H E 43 .47 2.61 =40.86m
Le point F : H F  H E DH EF AN : H F  40.860.58 =40.28m
 Hauteur de pression : P  H  V²  z
.g 2g

Le point A: PA 60m .
g
Le point B : PB  H B V30² AN : PB 59.13 2.41² =58.84m
.g 2.g .g 20
Le point C : PC  H C V15² AN : PC 57.41 9.64² =52.76m
.g 2.g .g 20
Le point D : PD  H D V15² AN : PD  43.47 9.64² =38.82m
.g 2.g .g 20
Le point E : PE  H E V30² AN : PE  40.86 2.41² =40.57m
.g 2.g .g 20

IPSAS AU 2019-2020 Page 23


Dr I. AYADI GC1 HYDRAULIQUE URBAINE

Le point F : PF  H F V30 ² AN : PF  40.28 2.41² =40m


.g 2.g .g 20

60.29m
59.13m
57.41m
60.00m 43.47m
58.84m
40.86m
40.28m

40m

Cote .00m

A B C D E F
IV- Tuyaux équivalents
1- Caractéristique d’un tuyau

C'est la courbe DH=f(Q)


H=f(Q) et ce pour une conduite de diamètre D et de longueur L. La tendance
de la courbe est parabolique.

V ²
En effet, la perte de charge unitaire j est donnée par : j 
2gD

Q D ² 8Q²
Par continuité, on a V et S , ce qui donne : j 
S 4 g ² D 5

8L
D’autre part, DH=jL et donc DH s’exprime sous la forme DH = rQ²² avec r  . r est
g ² D 5
appelée caractéristique physique du tuyau.

Exemple d'application:

Déterminer la caractéristique d'une conduite en PEHD de diamètre 160mm et de longueur


4km et pour des vitesses ≤1,5m/s
1,5m/s donc Q≤23
Q l/s

IPSAS AU 2019-2020 Page 24


Dr I. AYADI GC1 HYDRAULIQUE URBAINE

La perte de charge est inversement proportionnelle au diamètre. Une petite augmentation du


diamètre diminue la perte de charge d’une façon très importante. La perte de charge diminue
en diminuant la longueur et vis versa.

Figure : Courbe caractéristique


actéristique d’une conduite sous des conditions différentes.

2- Assemblage des conduites


onduites en série

L’ensemble est constitué d’une succession de plusieurs tronçons de différentes longueurs et


différents diamètres, ayant par continuité le même débit :

IPSAS AU 2019-2020 Page 25


Dr I. AYADI GC1 HYDRAULIQUE URBAINE

Figure : Assemblage des conduites en série

DH AB  DH1  DH 2  DH 3

3
DH AB
DH AB  r1Q ²  r2Q ²  r3Q²  DH AB  Q ²  ri D’où Q  3
i 1
 ri
i 1

Si on veut remplacer les trois tronçons par une conduite équivalente, capable de transiter le
même débit avec la même perte de charge, on aura alors :
n
DHequrequiQ² et donc requi ri
i 1

3- Assemblage des conduites en parallèle

Soit un ensemble de conduites issu d’un même point et aboutissant à un autre même point.
Ces conduites en parallèle, ont des caractéristiques physiques différentes et des débits
différents, mais engendrent une perte de charge DH identique.

IPSAS AU 2019-2020 Page 26


Dr I. AYADI GC1 HYDRAULIQUE URBAINE

Figure : Assemblage des conduites en parallèle

DH  r1Q1 ²  r2Q2 ²  r3Q3 ²

DH DH DH DH
Q1  ; Q2  ; Q3  …… Qn 
ri r2 r3 rn

 Q  Q1  Q2  Q3 +…..+Qn

n
DH DH DH 1
Q   + …  Q  DH 
r1 r2 r3 i 1 ri

Si on remplace les n tuyaux par une conduite équivalente on aura alors :

DHequirequiQ² requi  DH  1
2
Q²  n 
 1 
 i 1 ri 
n
En conclusion : Conduites en série requi ri
i 1

Conduites en parallèle requi  1


2
n
 
 1 
 i 1 ri 

Exemple d'application:
Il est nécessaire de fournir un débit de 0.6 m3/s au point D de la figure suivante, ayant une
charge de 28 m Calculer la charge en A.

Q =0.6 m3/s Q =0.6 m3/s


A C
D

Les caractéristiques des conduites sont:

IPSAS AU 2019-2020 Page 27


Dr I. AYADI GC1 HYDRAULIQUE URBAINE

Tronçon Longueur Diamètre Coefficient


(m) (cm)

AB 1800 50 0.02

BC 1500 40 0.015

CD 1800 60 0.02

AD 3600 50 0.025

AC 1500 45 0.015

Corrigé:

Détermination des pertes de charge totale entre A et E

Calcul de « r » : r  L 5
12*D

rAB  0.02*18005 96


12*(0.50)

rBC  0.015*1500 183.10 ; rAD  0.025*3600  240 ;


12*(0.4)5 12*(0.50)5

rCD  0.02*18005 38.58 ; rAC  0.015*1500 101.61 ;


12*(0.65) 12*(0.45)5

Assemblages des conduites :

Conduites en parallèle : requi  1


2
n
 
 1 
 i 1 ri 
n
Conduites en série : requi ri
i 1

 Assemblage AB et BC en série : rABC rAB  rBC 183.1096279.10


rACequ  1 39.52
2
 Assemblage ABC et AC en parallèle :  1 
  1 
 279.10 101.61 
 Assemblage ACequ et CD en série : rACD. 39.5238.5879.05

IPSAS AU 2019-2020 Page 28


Dr I. AYADI GC1 HYDRAULIQUE URBAINE

rADequ  1 31.91
2
 Assemblage ACD et AD en parallèle :  1 
  1 
 79.05 240 
DH AD rADequQ² = 31.91*0.6² 11.48m

 La charge hydraulique en A HA =HD + DH AD = 28 + 11.48 = 39.48 m

4- Courbe caractéristique de deux conduites en parallèle

Soient deux conduites 1 et 2 de longueurs et de diamètres différents assemblées en parallèle


dont chacune a une courbe caractéristique. La courbe caractéristique de l’ensemble est définie
par : Q=Q1+Q2 et DH=DH1=DH2.

Figure : Assemblage des conduites en parallèle.

5- Courbe caractéristique de deux Conduites en série

Soient deux conduites 1 et 2 de longueurs et de diamètres différents assemblées en série dont


chacune a une courbe caractéristique. La courbe caractéristique de l’ensemble est définie par :

Q=Q1=Q2 et DH12=DH1+DH2

Figure : Assemblage des conduites en série.


IPSAS AU 2019-2020 Page 29
Dr I. AYADI GC1 HYDRAULIQUE URBAINE

IV- Autres formules de perte de charge linéaire


Les pertes de charge linéaires peuvent être calculées par plusieurs méthodes à part la formule
universelle de Darcy-Weisbach déjà présentée ci-dessus. Parmi ces formules on distingue les
formules empiriques suivantes :

Formule de Scimemi

La formule de Scimemi est valable pour une rugosité ks=10-4m


1/ 0.56
 Q 
j 
2.68 
V  61.5.D 0.68.J 0.56
 48.3*D 

Q : Débit en m3/s

D : Diamètre de conduite en m.

Formule de Hazen - Williams


1.85
10.67  Q 
j  
D 4.87  C 

avec Q : Débit en m3/s

D : Diamètre de la conduite en m

C : Coefficient de de Hazen –Williams, qui dépend de la nature du tuyau.


Quelques valeurs types du coefficient C :

Tuyaux en PVC et Polyéthylène…………………..145

Tuyaux en béton lisse ……………………………..140

Tuyaux de fonte lisses et neufs ……………………130

Tuyaux de fonte usés et d’acier riveté neufs ………110

Tuyaux de fonte ayant quelques années d’usage ….100

Tuyaux de fonte en mauvais état……………………80

IPSAS AU 2019-2020 Page 30


Dr I. AYADI GC1 HYDRAULIQUE URBAINE

CHAPITRE 4
RESERVOIRS DE DISTRIBUTION
DISTRIB

I- Rôles des réservoirs de distribution


1- Stockage de l'eau pour la sécurisation
Un certain volume de réservoir constitue une réserve de sécurité en cas de panne sur
l'adduction.

2- Régulation horaire
Etant donné que le débit de l'adduction est relativement constantes dans la journée et que le
débit distribué (à l'aval du réservoir) varie dans le temps, le réservoir de distribution est appelé
à:
*stocker les quantités de l'eau excédentaire lorsque le débit entrant est supérieur au débit
sortant
*àà donner l'appoint nécessaire lorsque le débit entrant est inférieur au débit sortant.

Il est à noter que:


- le débit de l'adduction = le débit de pointe journalier Qpj
-le débit minimum nocturne ≤ le débit sortant du réservoir ≤ Qph

3- Réservoir contre l'incendie


Une partie du réservoir (essentiellement en zone urbaine) est dédiée pour lutter contre un
éventuel incendie. En pratique, il faut 120 m3 soit un débit de 17 l/s pendant 2 heures pou
pour
éteindre un incendie.
4- Assurer une charge constante
Celaa signifie une côte piézométrique en tête du réservoir de distribution.
5- Asservir les éventuelles stations de pompages ou de reprises

Exemple d'application: Détermination du volume de régulation


La consommation heure par heure d'une localité est la suivante:
s

IPSAS AU 2019-2020 Page 31


Dr I. AYADI GC1 HYDRAULIQUE URBAINE

heure Consommation m3
O8-09 82
09-10 115
10-11 119
11-12 128
12-13 130
13-14 108
14-15 102
15-16 88
16-17 99
17-18 110
18-19 102
19-20 112
20-21 99
21-22 60
22-23 42
23-00 38
00-01 27
01-02 20
02-03 20
03-04 16
04-05 16
05-06 16
06-07 28
07-08 21

1- quel est le débit moyen distribué?


= = 1728
1728
ℎ ℎ = =
= 72
24 24
1728 0,02
é = = = = 20 /
86400 86400
Ou bien = = = 0,02 /

2- quel est le débit de pointe horaire


ℎ 130
é ℎ = =
3600 3600
0,036
= = 36 /

3- déterminer le coefficient de pointe horaire

IPSAS AU 2019-2020 Page 32


Dr I. AYADI GC1 HYDRAULIQUE URBAINE

130
= = = 1,8
72

4- quel est le volume minimal de régulation si le débit d'arrivée est égal au débit moyen
distribué?
heure V entrant (Ve) V sortant (Vs) Différence (Ve-Vs)
06-07 72 28 44
07-08 72 21 21
08-09 72 82 -10
09-10 72 115 -43
10-11 72 119 -47
11-12 72 128 -56
12-13 72 130 -58
13-14 72 108 -36
14-15 72 102 -30
15-16 72 88 -16
16-17 72 99 -27
17-18 72 110 -38
18-19 72 102 -30
19-20 72 112 -40
20-21 72 99 -27
21-22 72 60 12
22-23 72 42 30
23-00 72 38 34
00-01 72 27 45
01-02 72 20 52
02-03 72 20 52
03-04 72 16 56
04-05 72 16 56
05-06 72 16 56
é é = +
= 44 + 21 + 12 + 30 + 34 + 45 + 52 + 52 + 56 + 56 + 56 = 458
é = −
= 10 + 43 + 47 + 56 + 58 + 36 + 30 + 16 + 27 + 38 + 30 + 40 + 27
= 458
D'où é = 458 cad lorsque le volume stocké s'égalise avec le
volume d'appoint
NB: le réservoir de distribution devrait être rempli vers 6 heures du matin afin de pouvoir
rempli son rôle de régulation.

IPSAS AU 2019-2020 Page 33


Dr I. AYADI GC1 HYDRAULIQUE URBAINE

II- Types de réservoirs


Les réservoirs
voirs de distribution diffèrent par les matériaux qui les constituent et en fonction de
la situation des lieux.
1- En fonction des matériaux
On distingue:
*les réservoirs métalliques
*les réservoirs en maçonnerie
*les réservoirs en béton armé
* les réservoirs
voirs en fibre de verre
Les réservoirs les plus répondus sont les réservoirs en béton armé.
2- Enn fonction de l'emplacement
On distingue:
*les réservoirs enterrés et semi-enterrés
semi sont utilisés lorsque l'agglomération à desservir est
située en terrain accidenté,
denté, on dispose généralement dans son voisinage immédiat d’un site
dont la cote excède celle des maisons les plus hautes d'une valeur suffisante pour assurer leur
alimentation correcte par simple gravitation. Dans ce cas on réalise des réservoirs enterre
enterres ou
semi-enterrés qui sont plus économiques.
économiques

*les réservoirs sur tour ou château d'eau sont utilisés lorsque l'agglomération à desservir est
implantée en plaine, le réservoir doit être alors surélevé. Dans ce cas on a intérêt à le placer le
plus près possible des utilisateurs. En effet, en réduisant les longueurs des conduites, on
minimise les pertes de charge correspondantes.

*l'alimentation étagée est utilisée dans le cas où la ville présente une différence de niveau
importante entre les abonnés (> à 40 m), il est nécessaire de prévoir un réservoir intermédiaire
destiné à briser la charge. Les deux réservoirs peuvent être alimentés, soit par une station
commune, soit par deux sources différentes. Ils pourront être reliés entre eux pour se porter

IPSAS AU 2019-2020 Page 34


Dr I. AYADI GC1 HYDRAULIQUE URBAINE

secours éventuellement.

NB:
Il faut, évidemment, que l’emplacement choisi pour édifier le réservoir soit compatible avec
l’un des rôles qu’il doit jouer, c’est-à-dire
c’est dire donner aux abonnés une pression suffisante au
moment de la pointe. Par conséquent, l’altitude
l’altitude de la cuve et, plus précisément, celle de son
radier doit se situer à un niveau supérieur à la plus haute côte piézométrique exigée sur le
réseau. Il faut donc estimer la perte de charge entre le réservoir et le point de plus haute côte
piézométriquee à desservir pour avoir, en première approximation, l’altitude du radier de la
cuve. La considération de cette côte de radier et la topographie des lieux détermine le type de
réservoir à adopter (enterré, semi-enterré
semi ou surélevé).

III- Capacité usuelle des réservoirs


Les volumes usuels des réservoirs semi-enterrés sont 50, 100, 250, 500, 1000, 1500, 2500,
5000 et 10000 m3.
tour sont 50, 100, 150 et 250 m3 pour des
Les volumes usuels des réservoirs surélevés ou sur-tour
hauteurs de tour correspondantes de 1à, 12, 15 et 20 m.

IV- Détermination de la capacité du réservoir


1- Capacité totale du réservoir
Pour le calcul de la capacité des réservoirs, il faut tenir compte de:
*la réserve d'incendie estimée à 120 m3
*du volume de sécurité qui est peut être de 4 à 6 heures de distribution pendant la pointe
journalière (c'est aussi conçu pour la réparation d'une casse sur une conduite de diamètre
≤315
315 mm qui nécessite une durée de 4 heures environ)
*du volume de régulation qui représente 25 à 30 % du volume de pointe journalier.

Exemple d'application:
Déterminer la capacité du réservoir de distribution d'une localité dont le débit de pointe
journalier
alier est 20l/s avec les hypothèses suivantes:

IPSAS AU 2019-2020 Page 35


Dr I. AYADI GC1 HYDRAULIQUE URBAINE

 Volume de régulation est 30% du volume distribué en pointe


 Le temps de réparer une casse est 4 heures
a- on a la réserve d'incendie Vi égale à 120 m3
b- le volume de sécurité = 20 ∗ 4ℎ ∗ 3600 ∗ 10 = 288
c- le volume de régulation = 20 ∗ 24 ∗ 3600 ∗ 30% ∗ 10 = 518
d'où la capacité totale du réservoir
é é = = 120 + 288 + 518 = 926
Il faut alors un réservoir semi enterré de 1000 m3
d- Que devient le temps de sécurité
Le volume de sécurité = 288 + (1000 − 929) = 362

Le temps de sécurité est alors = ∗
= 5,03ℎ = 5ℎ18

2- Capacité pratique et capacité théorique des réservoirs


a- Capacité théorique
La capacité du réservoir doit être estimée en tenant compte des variations du débit à l'entrée et
à la sortie:
 Variation à l'entrée (amont) : L'alimentation du réservoir peut se faire soit en:
*En continue : alimentation pendant 24 heures. Débit de pompage qp = qm.
*Nocturne (nuit) : alimentation pendant10 heures (de 20h jusqu’à 6h du matin). Débit de
pompage qp = 2.4 qm et la capacité théorique est égale à 22 qm.
*Nocturne (nuit) : alimentation pendant 8 heures, (de 22h jusqu’à 6h du matin). Débit de
pompage qp = 3 qm et la capacité théorique est égale à 23 qm.

 Variation à la sortie (aval) en fonction du tableau de variation horaire de la


consommation

Sachant que qm: Le débit horaire moyen, c'est la consommation totale journalière divisée par
24 heures, tel que qm =Q/24. Avec Q : Consommation journalière totale

b- Capacité pratique du réservoir

IPSAS AU 2019-2020 Page 36


Dr I. AYADI GC1 HYDRAULIQUE URBAINE

La capacité pratique Cp est égale à la somme de la capacité théorique et la réserve d'incendie.


= ℎ+

 Cp = 10 qm + 120 m3 en cas de pompage en continue.


 Cp = 22 qm + 120 m3 en cas de pompage nocturne de 10 heures (de 20 h à 6 h).
 Cp = 23 qm + 120 m3 en cas de pompage nocturne de 8 heures (de 22 h à 6 h).

Remarque : On peut déterminer d’une manière forfaitaire la capacité du réservoir : 25 à 35 %


de la consommation journalière maximale de l’agglomération, dans le cas d’une grande ville.
(D’après la SONEDE).

Exemple d'application:
On se propose de dimensionner un réservoir alimentant un village de 3000 habitants. La
consommation spécifique actuelle de la population est de 70 l/j/hab. Les taux d’accroissement
de la population et de la consommation sont respectivement a= 2.5% et b=1.25%. Le
dimensionnement du réservoir se fait pour une période n=20 ans.
1. En tenant compte de l’évolution de la population et du niveau de vie des abonnés,
déterminer le nombre d’habitants ainsi la consommation spécifique après 20 ans.
2. Calculer la capacité théorique et la capacité pratique du réservoir sachant que le
pompage se fait la nuit de mi-nuit jusqu’à 6 heures du matin.
3. Calculer le volume du réservoir.
4. Si la hauteur du réservoir est limitée à 8 m, déterminer son diamètre.
Axe du temps 6 7 11 16 18 20 22 24

Nombre d'heure

Débit Pompé horaire*qm

Débit Distribué horaire*qm 0,125 1 3,5 0,4 2 0,5 0,5 0,125

Volume Pompé*qm

Volume Distribué*qm

Volume Pompé Cumulé*qm

Volume Distribué Cumulé*qm

Contenue du Réservoir*qm

Corrigé
1- Détermination du nombre d’habitants après 20 ans :
n
P  P0.(1 a) avec P0=3000 hab et a=2.5%
20
AN : P 3000*(10.025) 4916hab
2- Détermination de la consommation spécifique après 20 ans :

IPSAS AU 2019-2020 Page 37


Dr I. AYADI GC1 HYDRAULIQUE URBAINE

n
Cs CS0.(1b) avec CS0=70 l/j/hab et b=1.25%
20
AN : Cs 70*(1 0.0125) 90l / j / hab
Détermination de la consommation journalière moyenne :

Q P*Cs =4916*90=442.44 m3

Q 442.44
Débit horaire : qm = =18.435 m3/h
24 24
3- Calcul de la capacité théorique du réservoir (pompage se fait la nuit de mi-nuit jusqu’à 6
heures du matin
Axe du temps 6 7 11 16 18 20 22 24

Nombre d'heure 6 1 4 5 2 2 2 2

Débit Pompé horaire*qm 4 0 0 0 0 0 0 0

Débit Distribué horaire*qm 0,125 1 3,5 0,4 2 0,5 0,5 0,125

Volume Pompé*qm 24 0 0 0 0 0 0 0

Volume Distribué*qm 0,75 1 14 2 4 1 1 0,25

Volume Pompé Cumulé*qm 24 24 24 24 24 24 24 24

Volume Distribué Cumulé*qm 0,75 1,75 15,75 17,75 21,75 22,75 23,75 24

Contenue du Réservoir*qm 23,25 22,25 8,25 6,25 2,25 1,25 0,25 0

la capacité théorique Cth =23.25*qm

la capacité théorique Cth =23.5*qm =23.25*18.435 =429m3

la capacité pratique Cpr = Cth +120 = 549 m3

Calculer le volume du réservoir : Cpr = Cth +120 = 549 m3


le volume du réservoir est 550 m3

4- Diamètre du réservoir : V  S *h = .D² *h  D  4*V


4 .h
AN : D  4*550 9.35m
3.14*8
Exemple d'application:
La consommation horaire d’une localité est donnée dans le tableau ci-dessous. Si le
remplissage du réservoir est nocturne et uniforme sur une période de 8h à partir de 22h,
déterminer le volume nécessaire du réservoir.

IPSAS AU 2019-2020 Page 38


Dr I. AYADI GC1 HYDRAULIQUE URBAINE

0 6 7 8 11 16 18 22 24

Nombre d’heure

Débit pompé horaire 3 3

Débit distribué 0.125 1 3.5 3.5 0.4 2 0.5 0.125


horaire*qm

Volume pompé

Volume distribué

Volume pompé cumulé

Volume distribué
cumulé

Contenue du réservoir

Corrigé:
0 6 7 8 11 16 18 22 24
Nombre d’heure 6 1 1 3 5 2 4 2
Débit pompé
3 3
horaire
Débit distribué
0.125 1 3.5 3.5 0.4 2 0.5 0.125
horaire*qm
Volume pompé 18 0 0 0 0 0 0 6
Volume distribué 0,75 1 3,5 10,5 2 4 2 0,25
Volume pompé
18 18 18 18 18 18 18 24
cumulé
Volume distribué
0,75 1,75 5,25 15,75 17,75 21,75 23,75 24
cumulé
Contenue du
17,25 16,25 12,75 2,25 0,25 -3,75 -5,75 0
réservoir

IPSAS AU 2019-2020 Page 39


Dr I. AYADI GC1 HYDRAULIQUE URBAINE

CHAPITRE 5
STATION DE POMPAGE ET SURPRESSION

L’eau est refoulée d’une côte basse (la source) vers une autre plus élevée (le réservoir) au moyen
d’une station de pompage. Les pompes servent à créer un mouvement du liquide du lieu où il
est disponible vers le lieu d'accumulation caractérisé par une côte plus élevée. Cette mise en
mouvement consomme de l'énergie. Il faut donc que la pompe donne au liquide une énergie
potentielle au départ supérieure à celle du point d'arrivé.

I-Différents systèmes de pompage

Les pompes véhiculant des liquides se divisent en deux catégories principales :

1- Les pompes centrifuges

Le mouvement du liquide résulte de l’accroissement d’énergie qui lui est


communiqué par la force centrifuge. Une pompe centrifuge est constituée par :
*Une roue à aubes tournant autour de son axe
*Un distributeur dans l'axe de la roue
*Un collecteur de section croissante, en forme de spirale appelée volute.
Le liquide arrive dans l'axe de l'appareil par le distributeur et la force centrifuge le projette vers
l'extérieur de la turbine. Il acquiert une grande énergie cinétique qui se transforme en énergie
de pression dans le collecteur où la section est croissante.
Avant le démarrage ce type de pompe nécessite une opération d'amorçage c’est à dire le
remplissage de la pompe et ses accessoires par l'eau. On peut utiliser un réservoir annexe placé
en charge sur la pompe pour réaliser cet amorçage par gravité.

2- Les pompes volumétriques


Une pompe volumétrique se compose d'un corps de pompe parfaitement clos à l'intérieur
duquel se déplace un élément mobile rigoureusement ajusté. Leur fonctionnement
repose sur le principe suivant:
•Exécution d'un mouvement cyclique
•Pendant un cycle, un volume déterminé de liquide pénètre dans un compartiment avant
d'être refoulé à la fin.
IPSAS AU 2019-2020 Page 40
Dr I. AYADI GC1 HYDRAULIQUE URBAINE

Ce mouvement permet le déplacement du liquide entre l'orifice d'aspiration et l'orifice


de refoulement.
3. Dimensionnement des pompes centrifuges
a. Paramètres de calcul
Pour dimensionner une pompe on a besoin du niveau maximum à desservir (altitude
du réservoir), le niveau de la source ainsi que le débit voulu. On définit les paramètres
nécessaires pour le dimensionnement d’une pompe :
• Hga : Hauteur géométrique d'aspiration : c’est la différence de niveau entre l'axe de la
pompe et le plan libre de l'eau du puits ;
• Hgr : Hauteur géométrique de refoulement : c’est la différence de niveau entre l'axe de la
pompe et le niveau maximum d'eau à monter ;
•Hma : Hauteur manométrique d'aspiration : Hga + DHa (DHa : Perte de charge dans la
conduite d'aspiration);
•Hmr : Hauteur manométrique de refoulement : Hgr + DHr (DHr: Perte de charge dans la
conduite de refoulement);

Figure: Représentation des hauteurs géométriques et manométriques

La hauteur manométrique totale est égale à la différence entre la charge à la sortie (HS) et
à l’entrée (HE) de la pompe.
2. Puissance et rendement des pompes centrifuges
a- Puissance fournie à l'eau :
C’est la puissance fournie au liquide pour élever le débit donné à une hauteur égale à la

IPSAS AU 2019-2020 Page 41


Dr I. AYADI GC1 HYDRAULIQUE URBAINE

hauteur manométrique. = ∗ ∗ ∗ ( )

b- Puissance absorbée Pa :
La puissance absorbée est la somme de la puissance fournie à l'eau et de toute
puissance dissipée. C’est la puissance nécessaire à l’entraiment mécanique de la pompe.

c- Rendement de la pompe rp :
c’est le rapport entre la puissance fournie à l’eau et la puissance absorbée par la pompe, il est
exprimé en pourcentage :

d- Charge nette d’aspiration NPSH :


C’est la valeur de la pression absolue diminuée de la tension de vapeur pour la température de
l’eau.
✓ NPSH disponible : = − −D
Avec : Patm= 10 m d’eau ; Hga : Hauteur géométrique d’aspiration et DHa : Perte de charge
dans la conduite d'aspiration.
✓ NPSH requis - NPSHr : La courbe NPSHr , d’une pompe, est une courbe expérimentale
de la forme kQ² remise par le fournisseur de la pompe.
Pour éviter l’apparition de cavitation dans la conduite il faut avoir : NPSHd > NPSHr
On trace sur le même graphe les courbes NPSH en fonction de débit.

Figure: Courbe des NPSH (le point I marque l’apparition de cavitation)

3. Fonctionnement des pompes centrifuges


Courbe caractéristique d'une pompe centrifuge (P) : Pour une vitesse de rotation donnée, la
courbe de variation de la hauteur manométrique en fonction du débit a l’allure présentée
dans la figure suivante. Les courbes caractéristiques (P) et la courbe de rendement (rp) sont
IPSAS AU 2019-2020 Page 42
Dr I. AYADI GC1 HYDRAULIQUE URBAINE

fournies par le constructeur de la pompe

Figure: Courbe caractéristique d'une pompe centrifuge

4- Couplage d'une pompe et d'un réseau :


Lorsqu’une pompe alimente un réseau hydraulique, son débit est le même que celui qui
entre dans le réseau d’autre part la charge fournie par la pompe est égale à celle consommée
par le réseau. La solution graphique du problème donne le point de fonctionnement de la
pompe.
- Courbe (C) est la caractéristique de la conduite menée à partir de la hauteur géométrique
d’élévation.
- Courbe (P) est la courbe caractéristique de la pompe.
- Courbe NPSHr est une courbe remise par le fournisseur de la pompe.

Figure: Point de fonctionnement d'un couple réseau pompe

L'intersection de la courbe du réseau et de la pompe (le point P) nous donne le débit, la


hauteur manométrique et rendement de la pompe. Il faut que ce point soit à gauche

IPSAS AU 2019-2020 Page 43


Dr I. AYADI GC1 HYDRAULIQUE URBAINE

de la verticale passant par le point (I) afin de vérifier NPSHd>NPSHr (Eviter l’apparition
des cavitations)
5- Fonctionnements des pompes en série et en parallèle
a- Pompes en série

Figure: Assemblage des pompes en série

Dans le couplage en série les hauteurs manométriques sont additionnées à fin d'obtenir une
courbe caractéristique de l'ensemble.
b- Pompe en Parallèle
Dans le couplage en parallèle les débits sont additionnés à fin d'obtenir une courbe
caractéristique de l'ensemble.

Figure: Assemblage des pompes en parallèle


6- Les coups de Bélier
a- Définition
Le phénomène des coups de Bélier est représenté par une onde de pression, positive
ou négative provoquée par une variation du régime hydraulique qui se propage dans le
milieu constitué par l’eau et la conduite qui le contient. Cette onde est généralement
due à une fermeture brusque d’une vanne de sectionnement ou un arrêt brusque de la pompe
dans le cas d’une conduite de refoulement. Les coups de BELIER sont très dangereux et par
conséquent il faut prévoir des protections contre ce phénomène.
b- Protections contre les coups de Bélier
• Le volant d’inertie : C’est une masse tournante liée à l’arbre de la pompe, qui a pour but
l’augmentation du temps d’arrêt de la pompe.
• Soupape de décharge : La soupape est un organe qui s’ouvre, et laisse passer un certain
débit, dès que la pression dépasse une valeur bien définie. Ce type d’anti Bélier, matérialisé
par un ressort, apporte des solutions en cas de surpression seulement.
• Cheminé d’équilibre : Ce dispositif permet d’absorber (cas de surpression) ou de fournir

IPSAS AU 2019-2020 Page 44


Dr I. AYADI GC1 HYDRAULIQUE URBAINE

(cas de dépression) une quantité d’eau en fonction de la variation instantanée de


pression. La cheminée d’équilibre est donc un réservoir susceptible de se remplir ou de se
vider d’eau. Cette cheminée d’équilibre débouche à l’air libre.

Figure : Cheminé d’équilibre

• Réservoir anti- Bélier : Ce dispositif a le même principe que celui de la cheminée


d’équilibre mais au lieu qu’il débouche à l’air libre, le réservoir anti-bélier contient de
l’air qui sera comprimé (cas de surpression) ou décomprimé (cas de dépression).

Figure: Réservoir anti-bélier

Exemple d'application 1:
La pompe BC fournit de l’eau au réservoir F. La ligne de charge correspondante est montrée
dans la figure présentée ci-dessus. Calculer :

IPSAS AU 2019-2020 Page 45


Dr I. AYADI GC1 HYDRAULIQUE URBAINE

1. Le débit Q à travers le système.


2. La puissance fournie à l’eau par la pompe BC.
3. La puissance consommée par la turbine DE
4. Le niveau d’eau dans le réservoir F.
NB : La turbine est un organe qui consomme de l’énergie hydraulique pour la transformer en
énergie électrique. Sa puissance est donnée par : P= .g.Q.Hm

Corrigé:
Détermination du débit Q à travers le système.

DH.2.g.D
DH 1141059m et DH  .V² .L  V 
2.g.D .L

AN : V  9*2*10*0.6 = 2.97 m/s


0.02*600

Q V.S = 2.97*3.14*0.6² 0.84m3 / s


4

La puissance fournie à l’eau par la pompe BC.

La puissance P  .g.Q.H mt

Hauteur manométrique totale Hmt=HB-HC=114-29=85m


 P 1000*10*0.84*85699600W 700KW
La puissance consommée par la turbine DE

La puissance P  .g.Q.H mt

Hauteur manométrique totale Hmt=HD-HE=105-99=6m


 P 1000*10*0.84*649.5KW

Le niveau d’eau du réservoir F.

DH  .V² .L AN : DH  0.02*2.97 *6009m


2.g.D 2*10*0.6

DH  H E  H F  H F  H E DH =99-9=90m

Exemple d'application 2:
Soit une station de pompage dont les caractéristiques sont les suivantes :

- La hauteur manométrique de la pompe est : H (m) = - 4 106 Q2 + 50


- La canalisation est en Amiante Ciment de diamètre 100 mm . Sa longueur totale est de
1000 m et de coefficient de frottement  = 1.23 10-2.

IPSAS AU 2019-2020 Page 46


Dr I. AYADI GC1 HYDRAULIQUE URBAINE

- La hauteur géométrique d’élévation est supposée fixe est égale à 20 m.


1- Quel est le point de fonctionnement de la pompe.
2- Calculer la puissance fournie à l’eau.
3- Calculer la puissance absorbée par la pompe pour un rendement de 70 %.
4- Calculer la puissance absorbée par le moteur représentant un rendement de 0.75 .
5- Déterminer la puissance du transformateur à installer pour cette station de pompage
pour cos  est de 0.8
Corrigé:
1) Le point de fonctionnement de la pompe

H(m)  Dg   J a   J r

 v²
H(m)  Dg  L
2gD

5  v²
 4 10 Q²  50  20  L
2gD
2 5
30 g  D
Q 5 2 5
 2,7 l / s
8  L  4 10 g  D
5
H  4 10 Q²  50  21 m

3
2) La puissance fournie à l’eau : Pu   g Q H  9,81  2,7 10  21  0,555 KW

Pu 0,555
La puissance absorbée par la pompe : Pap    0,793 Kw
Rp 0,7

Pap 0,793
La puissance absorbée par le moteur : Pam    1,057 Kw
Rm 0,75

Pam 1,057
La puissance du transformateur : Ptr    1,32 Kw
cos  0,8

Exemple d'application 3:

Associer à chaque commentaire la pompe correspondante.


- Pompe n° ………..: Cette pompe ne refoule aucun débit.
- Pompe n° ………..: Cette pompe refoule un débit insuffisant.
- Pompe n° ………..: Cette pompe refoule un débit trop important.
- Pompe n° ………..: Cette pompe refoule le bon débit. Cependant, une faible
variation de la caractéristique de la conduite entraîne une importante variation de
débit
- Pompe n° ………..: Une variation de caractéristique modifie peu le débit.
- Pompe n° ………..: Cette pompe refoule le bon débit, mais avec un mauvais

IPSAS AU 2019-2020 Page 47


Dr I. AYADI GC1 HYDRAULIQUE URBAINE

rendement.
- Pompe n° ………..: Cette pompe refoule le bon débit, au rendement optimum

IPSAS AU 2019-2020 Page 48


Dr I. AYADI GC1 HYDRAULIQUE URBAINE

CHAPITRE 6
RESEAU DE DISTRIBUTION

I- Caractéristiques générales
A partir du réservoir l’eau est distribuée aux utilisateurs par un réseau de canalisation, sur
lequel on effectue des branchements pour les abonnés. Les canalisations doivent
satisfaire aux conditions suivantes.
• Débit : Les canalisations doivent transmettre le plus fort débit instantané donc elles
doivent être dimensionnées pour un débit de pointe.
• Diamètre : En Connaissant les diamètres normalisés nous devons calculer un diamètre qui
doit transiter le débit de pointe.
• Vitesse de l’eau : La vitesse de l’eau dans une conduite doit être entre 0.5 et 1.5m/s
✓ Si V < 0.5 m/s, il y a risque de dépôt des matières en suspension et le colmatage des
conduites ;
✓ Si V > 1.5 m/s, il y a risque de dégradation de la surface intérieure de la conduite et la
rupture de la conduite et des joints.
NB : Cette condition peut être non respectée en cas de dimensionnement du réseau d’incendie
(V < 2.5 m/s).
• Pression : Le réseau doit être calculé pour satisfaire aux conditions de pressions
suivantes :
✓ Une charge minimale de 3 m doit être présente à l’orifice de puisage le plus élevé (5 m
dans le cas de chauffe-eau instantané).
✓ En vue de la bonne tenue des canalisations et notamment de leurs joints, il y a lieu
d’éviter des pressions supérieures à 4 bars (40 m d’eau), qui risquent d’apporter des
désordres (fuites) et certains bruits désagréables.
A titre indicatif, selon la hauteur des immeubles, on prévoit les pressions maximales
suivantes, au sol, exprimées en mètre d’eau. Pour les immeubles très élevés, il faut installer
des groupes de suppresseurs.
✓ 12 à 15 m pour un étage ;
✓ 16 à 19 m pour deux étages ;
✓ 20 à 23 m pour trois étages ;
✓ 24 à 27 m pour quatre étages ;
✓ 28 à 32 m pour cinq étages ;
✓ 33 à 36 m pour six étages ;
✓ 37 à 40 m pour sept étages.
• Condition spéciale d’incendie : Suivant le règlement on prévoit:
✓ Des canalisations alimentant les appareils d’incendie devant pouvoir fournir un débit
minimal de 17 l/s (60 m3/h) avec une pression minimale aux sols de 1 bar (10 m d’eau).
✓ Des bouches d’incendie espacées suivant le risque :
- Peu de risque : distance ≥ 400 m ;

IPSAS AU 2019-2020 Page 49


Dr I. AYADI GC1 HYDRAULIQUE URBAINE

- Risque élevé : Distance entre 100 à 400 m.


✓ Les appareils normalisés d’incendie doivent avoir un diamètre entre 100 ou 150 mm

II- Différents types de réseaux


On Distingue deux types de réseaux :
1- Réseau ramifié
C’est un réseau dans lequel les conduites ne comportent aucune alimentation en retour. Ce
réseau est économique mais il a l’inconvénient, lors d’une réparation, de couper l’eau en aval.

2- Réseau maillé
C’est un réseau coûteux mais il permet une alimentation en retour en vue de la géométrie de la
maille et évite l’inconvénient du réseau ramifié en cas de panne. La majorité des cas ce réseau
dispose de deux réservoirs, une d’alimentation et l’autre de régulation

III- Dimensionnement du réseau ramifié


1- Différents débits
Dans un réseau ramifié, chaque tronçon est caractérisé par deux différents débits :
▪ Débit en route noté Q : C'est le débit consommé pendant l’heure de pointe par le
branchement sur ce tronçon.
▪ Débit en aval noté P : C’est le débit qui traverse le tronçon pour être consommé plus en
aval.
Exemple : Pour le tronçon A, B

IPSAS AU 2019-2020 Page 50


Dr I. AYADI GC1 HYDRAULIQUE URBAINE

2- Méthode de calcul
Le calcul du réseau ramifié se fait tel qu’il est indiqué dans l’exemple suivant :
Soit une ville de 2000 habitants dont la répartition se fait suivant le schéma ci -dessous. La
consommation spécifique est de l’ordre de 150 l/j/hab.

Tronçon R→1 1→2 2→3 3→4 3→5

Longueur 500 520 200 400 100

Nombre d’habitants 0 520 200 850 430

Le coefficient de pointe journalière Kpj est de 1.6.

Schéma du réseau

Consommation par litre par habitant par seconde : 1.73 10-3 l/hab/s.

a. Détermination du débit moyenne et du débit de pointe journalière par tronçon

Désignation du Nombre Débit en l/s


tronçon D'habitants Moyen De pointe jour
Rà1 0 0 0
1à2 520 0,8996 1,439
2à3 200 0,346 0,554
3à4 850 1,4705 2,353
3à5 430 0,7439 1,19

IPSAS AU 2019-2020 Page 51


Dr I. AYADI GC1 HYDRAULIQUE URBAINE

b- (1)Répartition des débits : débit du tronçon = P+ Q

Désignation Débit de pointe journalière l/s


du tronçon Coef pointe Débit de calcul Qc
En route Q En aval P P+Q Kph
5à3 1,19 0 1,19 3 3,57
4à3 2,353 0 2,353 3 7,06
3à2 0,554 3,543 4,097 2,74 11,23
2à1 1,439 4,097 5,536 2,56 14,17
1àR 0 5,536 5,536 2,56 14,17

b. (2) Répartition des débits : débit du tronçon = P+ 0.55 Q

Désignation Débit de pointe journalière l/s Coef pointe Débit de


du tronçon En route Q En aval P P+0,55Q Kph calcul Qc
5à3 1,19 0 0,6545 3 1,96
4à3 2,353 0 1,29415 3 3,88
3à2 0,554 3,543 3,8477 2,77 10,66
2à1 1,439 4,097 4,88845 2,63 12,86
1àR 0 5,536 5,536 2,56 14,17

Le calcul peut se faire suivant b(1) ou b(2) . On suppose à la suite que les calculs sont faits
par la méthode b(1): débit du tronçon = P + Q.

a. A partir du débit de chaque tronçon et en respectant les conditions de vitesse, déterminer le


diamètre de chaque tronçon et les pertes de charge (les pertes de charges seront déterminées
par les tables de COLEBROOK avec k = 2.10-3 m (voir Annexe tables de Colebrook).
b. Sachant que la cote piézométrique du réservoir est + 50m, vérifier les pressions au sol pour
chaque tronçon.
c. Vérifier les conditions d’incendie.

IPSAS AU 2019-2020 Page 52


Dr I. AYADI GC1 HYDRAULIQUE URBAINE

Tronçon longueur Débit D J V Dh Cote piézo Altitude Pression Pression


(m) (m) Qc (l/s) (m) (m/m) (m/s) (m) Amont Aval (m) (m) (bar)
R à1 500 14,17 0,15 0,0092 0,8 4,6 50 45,4 20 25,4 2,54
1 à2 520 14,17 0,15 0,0092 0,8 4,784 45,4 40,616 21 19,616 1,96
2à3 200 11,23 0,125 0,01531 0,92 3,062 40,616 37,554 18 19,554 1,96
3à4 400 7,06 0,1 0,0201 0,9 8,04 37,554 29,514 17 12,514 1,25
3à5 100 3,57 0,08 0,01709 0,71 1,709 37,554 35,845 16 19,845 1,98
Vérification de la Condition d'incendie
R à1 500 17 0,15 0,01303 0,96 6,515 50 43,485 20 23,485 2,3485
1 à2 520 17 0,15 0,01303 0,96 6,776 43,485 36,709 21 15,7094 1,57094
2à3 200 17 0,125 0,03413 1,39 6,826 36,709 29,883 18 11,8834 1,18834
3à4 400 17 0,1 0,11585 2,17 46,34 29,883 -16,456 17 -33,4566 -3,34566
3à5 100 17 0,08 - - - - - 16 - -

Remarques

 Dans les tronçons (2-3) et (3-5) on ne peut pas mettre des bouches d’incendie (le
diamètre est différent de 100mm et de 150mm) on peut refaire les calculs (voir ci-dessous).

 Les conditions de pression sont vérifiées. Si la pression au sol est insuffisante, on


recommence les calculs en prenant un diamètre plus important pour minimiser les pertes de
charge (diamètre augmente, la perte de charge diminue) et vice versa si la pression au sol est
abondante

Débit Cote piézo


Tronçon longueur Qc D J V Dh Altitude Pression Pression
(m) (m) (l/s) (m) (m/m) (m/s) (m) Amont Aval (m) (m) (bar)
R à1 500 14,17 0,15 0,0092 0,8 4,6 50 45,4 20 25,4 2,54
1 à2 520 14,17 0,15 0,0092 0,8 4,784 45,4 40,616 21 19,61 1,96
2à3 200 11,23 0,15 0,00581 0,64 1,162 40,616 39,454 18 21,45 2,15
3à4 400 7,06 0,1 0,0201 0,9 8,04 39,454 31,414 17 14,41 1,44
3à5 100 3,57 0,08 0,01709 0,71 1,709 39,454 37,745 16 21,74 2,17
Vérification de la Condition d'incendie
R à1 500 17 0,15 0,01303 0,96 6,515 50 43,485 20 23,485 2,3485
1 à2 520 17 0,15 0,01303 0,96 6,776 43,485 36,709 21 15,709 1,571
2à3 200 17 0,15 0,01303 0,96 2,606 36,709 34,103 18 16,103 1,610
3à4 400 17 0,1 0,11585 2,17 46,34 34,103 -12,236 17 -29,236 -2,9236
3à5 100 17 0,08 - - - - - 16 - -

Conclusion : On ne peut pas placer une bouche d’incendie dans le tronçon (3-4) et (3-5) car
on a une pression faible (dépression).

IPSAS AU 2019-2020 Page 53


Dr I. AYADI GC1 HYDRAULIQUE URBAINE

Exercice d'application
Soit un réseau d’alimentation en eau potable d’une localité de 3900 habitants, renfermant 6
tronçons répartis comme indiqué dans la figure suivante. Les altitudes des différents nœuds
sont réparties tel qu’il est indiqué dans la figure suivante.
Le nombre d’habitants ainsi que les longueurs des tronçons sont donnés dans le tableau
suivant.
Nombre
Tronçons Longueurs ( m )
d’habitants
R-1 800 800

1-2 500 600

2-6 700 700

2-3 800 600

3-4 1000 400

4-5 700 800

4(39 m)

5(37 m )
2(49 mm )

R 3(40 m )

1(50 m)

6(42 m)

Sachant que la consommation spécifique des habitants est de l’ordre de 90 l/j/hab


1-Calculer les débits, en l/s, en route, en aval et du tronçon en appliquant la formule P+Q. (on
prend kpj=1.5)
2- Déterminer les diamètres et les pertes de charge de chaque tronçon en utilisant l’abaque de
SCIMEMI.
3-En connaissant la cote piézométrique du réservoir + 75 m et les altitudes des nœuds,
déterminer les pressions au sol de chaque point

Cote piézométrique
Long Débit ( DH Cote Pression
Tronçon j(m/km) V (m/s) (m)
(m) l/s) (m) TN (m)
amont aval
R-1 800 +75 50
1-2 500 49
2-6 700 42
2-3 800 40
3-4 1000 39
4-5 700 37

IPSAS AU 2019-2020 Page 54


Dr I. AYADI GC1 HYDRAULIQUE URBAINE

IV- Dimensionnement du réseau maillé (Méthode de Hardy Cross)


1- Principe de la méthode

Un réseau maillé est formé des nœuds et mailles :

 Nœud : un endroit où sont branchées plusieurs conduites.


 Maille : Un circuit fermé composé d’éléments constitutifs d’un réseau.

Un réseau est en équilibre lorsque la somme algébrique des débits Q (y compris le débit de
consommation) aux nœuds est nulle, simultanément, la somme algébrique des pertes de
charge DH autour d’une maille s’annule, Ceci définit la loi des nœuds et la loi des mailles.

 Loi des nœuds : En un nœud quelconque de conduite, la somme des débits qui
arrivent à ce nœud est égale à la somme des débits qui partent. C’est à dire somme des débits
dans un nœud est nulle. ∑ = 0 Pour chaque nœud.
 Loi des mailles : Le long d’un parcours orienté et fermé, la somme algébrique des
pertes de charge est nulle ∑ ∆ = 0 .

2- Procédure à adopter

1. On choisit arbitrairement des valeurs de débit (Qa) dans chaque tuyau qui assure la
continuité dans chaque nœud.

2- Calculer la valeur correspondante de perte de charge (à l’aide de l’équation de DARCY-


WEISBACH par exemple).
3- Déterminer la somme des pertes de charge pour chaque circuit fermé (maille).
4- Calculer la valeur de ∑ ∆ pour chaque circuit.
∑∆
5- Calculer le facteur de correction ∆ = − ∆

6- Réviser les débits dans tous les tuyaux par = +∆


7- Répéter à partir de l’étape 2 jusqu’à ∆ → 0 pour tous les circuit

IPSAS AU 2019-2020 Page 55


Dr I. AYADI GC1 HYDRAULIQUE URBAINE

3. Exemple d’application

Calculer les débits dans chacun des tuyaux du réseau suivant:

IPSAS AU 2019-2020 Page 56


Dr I. AYADI GC1 HYDRAULIQUE URBAINE

Maille (circuit 1)

1ère itération 2ème itération 3ème itération


N° r Qa DH DH Qac DH DH Qac DH DH Qac
Qa Qa Qa

AB 69.17 +0.14 1.356 9.686 0.074 0.379 5.122 0.087 0.524 6.023 0.066
BE 178.5 +0.20 7.140 35.70 0.090(1) 1.446 16.067 0.140(2) 3.499 24.993 0.110
EF 14.47 +0.02 0.006 0.300 -0.046 -0.031 0.674 -0.033 -0.016 0.485 -0.054
FA 24.27 -0.26 -1.641 6.312 -0.326 -2.579 7.911 -0.313 -2.378 7.597 -0.334

= 6.86 52.00 = -0.79 29.77 = 1.63 39.10

DQ= -0.066 DQ= 0.013 DQ= -0.021

Maille (circuit 2)

1ère itération 2 ème itération 3 ème itération


N° r Qa DH DH Qac DH DH Qac DH DH Qac
Qa Qa Qa

BC 17.07 +0.38 2.465 6.487 0.424 3.069 7.238 0.387 2.557 6.607 0.396
CD 74.07 +0.10 0.741 7.410 0.144 1.536 10.667 0.107 0.848 7.925 0.116
DE 23.47 -0.18 -0.760 4.222 -0.136 -0.434 3.191 -0.173 -0.702 4.058 -0.164
(3) (4)
BE 178.5 -0.20 -7.140 35.70 -0.090 -1.446 16.067 -0.140 -3.499 24.993 -0.110
= -4.69 53.82 = 2.73 37.16 = 0.80 43.58
DQ= 0.0436 DQ= 0.037 DQ= 0.009

Conduite BE appartient aux deux mailles, il faut faire une double correction dans
chaque itération pour cette maille (Il faut respecter le sens de débit et le signe de correction).

(1) : 0.090 = +0.20 -0.066 - 0.0436

(2) : 0.140 = 0.090 + 0.013 + 0.037


(3) : -0.090 = -0.20 + 0.0436-(-0.066 )
(4) : -0.140 = -0.090 - 0.037 - 0.013
On peut vérifier que la continuité aux nœuds est satisfaisante :
QAB= 0,066 l/s
QBC= 0,396 l/s
QCD= 0,116 l/s
QEF= 0,054 l/s

IPSAS AU 2019-2020 Page 57


Dr I. AYADI GC1 HYDRAULIQUE URBAINE

QAF= 0,334 l/s


QDE= 0,164 l/s
QBE= 0,11 l/s

Figure: Schéma du réseau avec des débits dans chaque conduite

Exercice d'application:
Une commune est alimentée par un réservoir R via un réseau de type maillé d'un débit de 100
l/s. on fera l'hypothèse que la rugosité de tous les tronçons k = 0,1mm. Les demandes sont
situées aux différents nœuds du réseau. Sur le schéma ci-dessous on porte tous les paramètres
du problème (longueurs des tronçons, diamètres des conduites, répartition initiale des
débits,..).

Déterminer la répartition finale des débits et des vitesses dans chacun des tronçons. On
suggère d'utiliser la méthode Hardy-Cross

IPSAS AU 2019-2020 Page 58


Dr I. AYADI GC1 HYDRAULIQUE URBAINE

1ére itération 2éme itération


maille tronçons L(m) D(mm) Q(l/s) V(m/s) j(m/km) DH DH/Q DQ Q(l/s) V(m/s) j(m/km) DH DH/Q
1-2
2-3
(I)

3-1

2-4
4-3
(II)

3-2

3-4
4-5
(III)

5-3

IPSAS AU 2019-2020 Page 59

Vous aimerez peut-être aussi