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Cours
HYDRAULIQUE URBAINE
Dédié pour les étudiants GC1-1 & GC1-2
Dr Imen AYADI
Maître Assistant
Chapitre 1
RESSOURCES EN EAU
L'eau recouvre les 3/4 de la surface de la terre; les 97,2% de cette eau sont salées alors que les
2,8% soit 39,2 millions de km3 sont douces. Compte tenu des eaux douces immobilisées dans
les glaces des pôles seulement 14 millions de km3 soit 1% seulement sont exploitables par
l'homme. Ces eaux douces se présentent sous forme de lac, de rivières et des nappes
souterraines. Cette faible quantité d'eau douce doit satisfaire les besoins domestiques,
agricoles, industriels et touristiques.
Le potentiel d'eau mobilisable est d'environ 4,66 millions de m3 soit 13% dont 1,96 millions
de m3 en eau souterraine et 2,7% millions de m3 en eau de surface.
La dotation d'eau par habitant est d'environ 460 m3/an. Cette dotation est faible pour cela il
faut bien gérer cette quantité afin de faire face aux différents besoins des tunisiens.
En général, ces eaux sont propres à la consommation moyennant une simple désinfection ou
stérilisation.
Les différents sols sont tous capables de se laisser traverser par les eaux d'infiltration, la
perméabilité est la propriété qu'a une roche de se laisser traverser par l'eau à travers ses
fissures ou ses pores.
a-1- Terrains imperméables: ils font obstacles à la circulation de l'eau dans le sol pratiquement
; seulement l'argile pure est comprimé et imperméable.
La porosité peut atteindre 50% mais les vides sont tellement petits que l'eau ne peut pas
circuler.
Les roches dures et compactes devraient être imperméables mais elles sont toujours fissurées.
Terrains perméables en grand qui sont les roches et les calcaires fissurés et certains
grés
Terrains perméables en petit qui sont les sables, la terre végétale..
a-3- Les nappes libres: ce sont les nappes dont les eaux ne sont pas maintenues sous pression
par un toit moins perméables que la formation qui le contient.
La nappe phréatique est celle qui repose sur la première couche imperméable. Une attention
particulière est donnée à la quantité de ces eaux.
a-4- Les nappes captives: il s'agit d'une nappe maintenue sous pression par un toit moins
perméable que la formation qui la contient. Ce toit peut être percé par un ouvrage ( puits ou
forage) par où les eaux peuvent jaillir au dessus du sol, elle est alors dite artésienne.
b) Les sources
Les sources sont les emplacements où les eaux souterraines débouchent naturellement à l'air
libre, les débits sont en général fluctuants avec la pluviométrie.
c) Les puits
Les puits sont réalisés par le captage des eaux de la nappe phréatique et peu profondes. Ce
sont des ouvrages circulaires de diamètre variant de 2 à 7m et de profondeurs allant jusqu'à
50m.
d) Les forages
Les eaux profondes (au-delà de 50m) sont captées par des forages réalisés par des foreuses.
Chapitre 2
DEMANDE EN EAU
I- Généralités:
L'estimation ou la connaissance de la demande en eau (les besoins en eau) revêtent une
grande importance pour le diagnostic des réseaux et équipements existants ou pour le
dimensionnement et la projection d'infrastructures future.
En raison des puits d'eau en cours de route, ces volumes sont différents et sont classés ainsi:
Vp›Vd›Vc
1- Volumes consommés:
Ces volumes représentent les indications de comptage sur les branchements : ce sont les
volumes facturés.
- Taux de desserte
C'est le taux qui représente le pourcentage de population qui s'approvisionne en eau à partir
d'un réseau public
population désservie
= 100
population totale
Le taux de desserte en Tunisie, en 2005 est de 100% en milieu urbain et 88,5% en milieu
rural.
Application:
Déterminer le taux de desserte globale si la population totale est de 10,1 millions d'habitants
dont 3,5 millions sont ruraux.
9,69
= 100 = , %
10,1
- Taux de branchement
C'est le taux qui représente le pourcentage de la population desservie qui bénéficie d'un
branchement domestique.
population branchée
branchement = 100
population desservie
En 2005, le taux de branchement en Tunisie est de 80,6% (98,8% en milieu urbain et 40,9M
en milieu rural)
2- Volume distribué
3- Volume produit
Ces volumes sont comptabilisés au départ de la production (au niveau des points d'eau).
Avec;
Pertes dans le réseau globales = pertes dans le réseau de distribution + pertes dans le réseau
d'adduction
Le rendement global d'un réseau Rt est le rapport en % volume consommé sur volume produit
volume consommé
= 100
volume produit
volume distribué
le rendement au niveau de l′adduction = 100
volume produit
volume consommé
le rendement au niveau de la distribution = 100
volume distribué
Application:
Vd 389,8
= 100 = 100 = 92,8%
Vp 420
Vc 325,6
dis = 100 = 100 = 83,5%
Vd 389,8
Vc Vc Vd
t= 100 = 100 = 100 = 92,8% 83,5% = 77,5%
Vp Vd Vp
b) Pertes d'eau
Vp − Vc
= 100 = 100% −
Vp
La consommation d'eau varie selon les heures et selon les jours. A cet effet, on définit le
coefficient de pointe journalier Kpj et le coefficient de pointe horaire Kph comme suit:
Il s'agit du rapport entre le volume du jour le plus chargé au volume moyen journalier
ℎ é
=
Sachant que le volume du jour le plus chargé est le volume journalier classé 7ème par ordre
décroissant sur les 365 volumes journaliers de l'année. Ce coefficient dépend de la taille de la
localité et des activités économiques (la présence d'une usine qui fonctionne durant toute
l'année atteint le Kpj). Les fortes consommations sont celles des mois de Juillet et Août.
Application:
En automne 7l/s
Au printemps 9,5l/s
En été 13,5 l/s
En hiver 6 l/s
3- Quel devient ce coefficient dans le cas où une usine est implantée dans cette localité et dont
les besoins en eau sont de 2,5 l/s en continu
On convertie les débits en l/s en consommations en m3/j les valeurs deviennent alors (on
multiplie les débits en l/s par 10-3 et par 24x60x60 pour aboutir à une consommation en m3/j)
1- on doit faire le classement des consommations journalières de l'année par ordre décroissant
Donc V7=1165,5 m3
2- sachant que le mois de l'été compte 92 jours, le mois du printemps compte 91 jours, le mois
d'automne compte 92 jours et le mois de l'hiver 90 jours, le volume moyen journalier de cette
localité serait:
1382.5
= = 1.38
995.9
Ce coefficient est le rapport du volume horaire maximum par le volume horaire moyen
ℎ
= ℎ =
ℎ
24
ℎ
ℎ= = =
ℎ
Ce coefficient dépend de la taille de la localité et de ces activités. Il est de l'ordre de 1,4 à 1,6
en zone urbaine et peut atteindre 2,5 à 3 en zone rurale. Il est donné alors comme suit:
2,5
ℎ= 1,5 + ;3
Avec Qpj : débit du tronçon (débit en route plus débit en aval) en tenant compte de la pointe
journalière en l/s
C'est la courbe (heure, volume horaire) et elle permet de visualiser les différents points et les
minimums de consommation. Le débit minimum nocturne nous renseigne sur le rendement du
réseau; si le rendement nocturne diminue alors le rendement augmente et vis vers ça.
Le débit minimum nocturne doit être analysé pour estimer la part de la consommation réelle
et la part des fuites dans le réseau.
Exemple d'application:
ℎ
ℎ=
ℎ
∑ ℎ 75 + 84 + ⋯ . +74
ℎ = = = 55,5
24 24
Donc ℎ = ,
= 1,98
ℎ 10 ∗ 10
ℎ = = = 2,7 /
3600 3600
ℎ 110 ∗ 10
ℎ = = = 30,6 /
3600 3600
a- Méthode statistique
Cette méthode consiste à extrapoler la série des volumes consommés et en enregistrés dans les
années antérieures par une fonction Cs=f(années) tout en minimisant les erreurs sur les
données dont on dispose et en effectuant des ajustements ou des corrélations linéaires.
b- Méthode analytique
Il faut tenir compte des facteurs d'urbanisme (type d'habitation, densité des logements..); des
projections au niveau
eau industriel, touristique..
Ces données se font à partir du plan d'aménagement et des facteurs spécifiques, on formule
donc des hypothèses déterminant les consommations futures.
Exemple d'application:
Les hypothèses suivantes peuvent être appliquées pour la projection des besoins en eau
potable d'une localité rurale de 1617 hab ayant un taux d'accroissement de la population de
1,1% par an
= ∗ (1 + )
En général la consommation spécifique peut être déterminée à partir des analyses statistiques
des données des agglomérations similaires (niveau de vie, activité principale, région, taille de
l’agglomération). Pour tenir compte de l’accroissement de la consommation spécifique
(amélioration du niveau de vie de la population) on applique la formule suivante :
= ∗ (1 + )
Pour l'estimation des pertes on a les pertes estimées égale à 20% sur le volume
produit
= + = + 0,2
(1 − 0,2) = → = = = 1,25 →
1 − 0,2 0,8
= − = 1,25 − = 0,25
NB: le volume consommé c'est la consommation journalière totale en m3/j
et le volume produit c'est la somme des pertes plus le volume consommé
Pour l'estimation du débit moyen en l/s
∗ 10
= =
86400
Le débit de pointe journalier pour un Kpj égale à 1,6
= ∗
Le débit de pointe horaire pour un Kph égale à 2,2
ℎ= ∗ ℎ
Pour l'estimation du taux d'évolution annuel
ℎ
ℎ = ℎ ∗ (1 + ) ↔ = ( ) −1
ℎ
Avec Qphf c'est le débit de pointe horaire de l'année future ; Qpha est le débit de
pointe horaire de l'année actuelle ; n la différence entre l'année future et actuelle et T
c'est le taux d'accroissement du débit de pointe horaire
CHAPITRE 3
RESEAU D'ADDUCTION
Le dimensionnement du réseau doit répondre aux besoins de pointe jour à l'horizon du projet
de la localité considérée.
Cette adduction doit donc transiter le débit de pointe jour Qpj à l'horizon du projet ( exemple
si à l'horizon du projet est 2030 le Qpj égale à 4,1 l/s alors
alors l'adduction doit être calculée pour
transiter au moins 4,1 l/s).
Il est à noter aussi que le réseau de distribution, dont le rôle est la régulation, assure le débit
de pointe horaire.
2- Etude du tracé
*le plus court possible entre le point d'eau et le réservoir de distribution pour minimiser les
coûts
*longeant les routes et les pistes carrossables pour une meilleure surveillance de la conduite
Le profil en long de la conduite sera étudié de telle sorte que l'air se trouvant dans la conduite
au moment du remplissage où se dégage l'eau sous forme de bulles d'air pendant le
fonctionnement,, puisse être évacué facilement. Cette quantité d'air à tendance à rétrécir la
section de passage de l'eau et par la suite diminuer le débit de transit de l'eau.
Par ailleurs, le mouvement de ces masses d'air à l'intérieur de la conduite peut provoquer des
surpressions et des dépressions. A cet effet, le tracé doit comporter un profil présentant des
montées lentes et des descentes rapides permettant à l'air de s'accumuler au niveau des points
hauts
Dans la plupart des cas, on connait le débit et le problème consiste à déterminer le diamètre de
la conduite qui peut transiter le débit.
La perte de charge linéaire, DHL est due au frottement des particules fluides entre elles et sur
les parois. Elle dépend de plusieurs paramètres, tels que les caractéristiques physiques du
tuyau (longueur et diamètre) et les conditions d’écoulement (principalement la vitesse). Elle
et donnée par :
DHL = j L
Avec j : Perte de charge unitaire. C’est à dire la perte de charge par mètre de tuyau; j est
V ²
donnée par l’équation universelle de Darcy-Weisbach: j
2gD
Rugosité d’une conduit La rugosité absolue d’une conduite (ks) est donnée par la
hauteur moyenne des aspérités de la surface du tuyau en mètres. La rugosité relative
ks
(Ks) est le rapport de la rugosité absolue et le diamètre de la conduite : K s
D
Rugosité absolue
Matériau Qualité
e(mm)
Flexible rugueux 3
64
Formule de Poiseuil
Re
0.3164
Formule de Blasius
Re0.25
1 2.51
2 log Formule de Von Karman
Re
1 Ks
2 log Formule de Nukiradse
3.71D
1 Ks 2.51
2 log
3.71D Re
Exemple d'application:
De l'eau s'écoule à une température de 40C (donc d'après le tableau des propriétés
physique de l'eau =0,65 * 10-6 m2/s) s'écoule dans un tuyau de 75mm de diamètre avec
un nombre de Reynolds de 80000. La rugosité absolue du tuyau est 0,15 mm. Calculer la
perte de charge due au frottement sachant que la longueur du tuyau est 300m.
Corrigé:
K s 0,15 mm
0,002
d 75 mm
f 0,0255
R e 80 000
6
Température 40C 0,658 10 m² / s
V 0,075
R e V.d 80 000 V 0,70 m / s
0,658 10 6
h f f. L . V² 0,025 300
0,70 ² 2,55 m
d 2g 0,75 2. 9,81
Lors de l’écoulement d’un fluide dans une conduite, les pertes de charge régulières
correspondent à une dissipation d’énergie sous forme de chaleur lorsque le régime est établi,
c’est à dire lorsque le profil de vitesse dans la veine fluide reste inchangé le long de la
conduite. Par opposition, les pertes de charge singulières apparaissent lors de la traversée de
composants qui modifie le profil de vitesse (en grandeur et/ou en direction) dans la veine
fluide, et donc va engendrer une modification de la pression dynamique. La figure suivante
donne un exemple de déformation d’un profil. Sans entrer dans les détails, on voit que cette
déformation a pour conséquence d’accroître les gradients de vitesse au sein du fluide, et donc
de provoquer une dissipation d’énergie supplémentaire. Les pertes de charge singulières
apparaîtront donc à chaque changement de direction (coude), de vitesse (élargissement,
rétrécissement), à chaque séparation ou jonction, et enfin à chaque entrée/sortie.
Figure : les pertes de charge singulières sont dues à la déformation du profil de vitesse.
Le facteur K est donné soit par le constructeur de l’élément considéré, soit par des abaques ou
corrélations que l’on peut trouver dans des ouvrages spécialisées. Pour un avant-projet
sommaire, on pourra utiliser en première approximation les valeurs données ci-dessous :
pour un coude à 90°, arrondis à section circulaire, carré ou rectangulaire à grand coté
perpendiculaire au rayon de courbure.
Exemple d'application 1:
transition est de 140kPa. Calculer la pression en aval en négligeant toute perte de charge due
au frottement.
Corrigé:
20 K L 0,43
Q 4Q 4 0,3
V1 4,24 m / s
S1 d1 0,32
2
4 0,3
V2 1,06 m / s
0,6 2
P1 V12 P2 V22
z1 z2 h t
2g 2g
2 2 2
140 4,24 P2 1,06 0,43 4,24 1,06
9,81 2 9,81 2 9,81 2 9,81
P2
14,8 m P2 145 KPa
Exemple d'application:
avale Et DH DE
VD VE ²
2 .g
Cote .00m
A B C D E F
Corrigé:
La conduite est horizontale zA= zB= zC= zD= zE= zF= 0 cote 0.00m
Qv
QvS30.V30 = S15.V15 AN : Qv=0.17m3/S V15 AN : V15=9.64m/s
S15
Calcule de perte de charge:
Les pertes de charge linéaires DH L J.L et J V²
2gD
DH AB J.LAB L=60 m, =0.02, D=30cm AN : DH 0.02*2.41² .60 =1.161m
20*0.3
DH DE J.LDE L=30 m, =0.015, D=15cm AN : DH 0.015*9.64² .30 =13.94m
20*0.15
DH EF J.LEF L=30 m, =0.02, D=30cm AN : DH 0.02*2.41² .30 =0.58m
20*0.3
Les pertes de charge singulières
DH BC 0.37V² AN : DH BC 0.37*9.64² =1.72m
2g 20
DH DE
V15 V30 ² AN : DH DE
9.642.41² =2.61m
2g 2g
P V²
Les charges hydrauliques H P V² z = (z=0)
g 2g g 2g
Le point A: PA 60m . H A PA VA² AN : 60 2.41² = 60.29m
g g 2g 20
Le point B : H B H A DH AB AN : H B 60.291.16 =59.13m
Le point C : Hc H B DH BC AN : H C 59.1291.72 =57.41m
Le point D : H D H C DH CD AN : H D 57.4113.94 =43.47m
Le point E : H E H D DH DE AN : H E 43 .47 2.61 =40.86m
Le point F : H F H E DH EF AN : H F 40.860.58 =40.28m
Hauteur de pression : P H V² z
.g 2g
Le point A: PA 60m .
g
Le point B : PB H B V30² AN : PB 59.13 2.41² =58.84m
.g 2.g .g 20
Le point C : PC H C V15² AN : PC 57.41 9.64² =52.76m
.g 2.g .g 20
Le point D : PD H D V15² AN : PD 43.47 9.64² =38.82m
.g 2.g .g 20
Le point E : PE H E V30² AN : PE 40.86 2.41² =40.57m
.g 2.g .g 20
60.29m
59.13m
57.41m
60.00m 43.47m
58.84m
40.86m
40.28m
40m
Cote .00m
A B C D E F
IV- Tuyaux équivalents
1- Caractéristique d’un tuyau
V ²
En effet, la perte de charge unitaire j est donnée par : j
2gD
Q D ² 8Q²
Par continuité, on a V et S , ce qui donne : j
S 4 g ² D 5
8L
D’autre part, DH=jL et donc DH s’exprime sous la forme DH = rQ²² avec r . r est
g ² D 5
appelée caractéristique physique du tuyau.
Exemple d'application:
DH AB DH1 DH 2 DH 3
3
DH AB
DH AB r1Q ² r2Q ² r3Q² DH AB Q ² ri D’où Q 3
i 1
ri
i 1
Si on veut remplacer les trois tronçons par une conduite équivalente, capable de transiter le
même débit avec la même perte de charge, on aura alors :
n
DHequrequiQ² et donc requi ri
i 1
Soit un ensemble de conduites issu d’un même point et aboutissant à un autre même point.
Ces conduites en parallèle, ont des caractéristiques physiques différentes et des débits
différents, mais engendrent une perte de charge DH identique.
DH DH DH DH
Q1 ; Q2 ; Q3 …… Qn
ri r2 r3 rn
Q Q1 Q2 Q3 +…..+Qn
n
DH DH DH 1
Q + … Q DH
r1 r2 r3 i 1 ri
DHequirequiQ² requi DH 1
2
Q² n
1
i 1 ri
n
En conclusion : Conduites en série requi ri
i 1
Exemple d'application:
Il est nécessaire de fournir un débit de 0.6 m3/s au point D de la figure suivante, ayant une
charge de 28 m Calculer la charge en A.
AB 1800 50 0.02
BC 1500 40 0.015
CD 1800 60 0.02
AD 3600 50 0.025
AC 1500 45 0.015
Corrigé:
Calcul de « r » : r L 5
12*D
rADequ 1 31.91
2
Assemblage ACD et AD en parallèle : 1
1
79.05 240
DH AD rADequQ² = 31.91*0.6² 11.48m
Q=Q1=Q2 et DH12=DH1+DH2
Formule de Scimemi
Q : Débit en m3/s
D : Diamètre de conduite en m.
D : Diamètre de la conduite en m
CHAPITRE 4
RESERVOIRS DE DISTRIBUTION
DISTRIB
2- Régulation horaire
Etant donné que le débit de l'adduction est relativement constantes dans la journée et que le
débit distribué (à l'aval du réservoir) varie dans le temps, le réservoir de distribution est appelé
à:
*stocker les quantités de l'eau excédentaire lorsque le débit entrant est supérieur au débit
sortant
*àà donner l'appoint nécessaire lorsque le débit entrant est inférieur au débit sortant.
heure Consommation m3
O8-09 82
09-10 115
10-11 119
11-12 128
12-13 130
13-14 108
14-15 102
15-16 88
16-17 99
17-18 110
18-19 102
19-20 112
20-21 99
21-22 60
22-23 42
23-00 38
00-01 27
01-02 20
02-03 20
03-04 16
04-05 16
05-06 16
06-07 28
07-08 21
130
= = = 1,8
72
4- quel est le volume minimal de régulation si le débit d'arrivée est égal au débit moyen
distribué?
heure V entrant (Ve) V sortant (Vs) Différence (Ve-Vs)
06-07 72 28 44
07-08 72 21 21
08-09 72 82 -10
09-10 72 115 -43
10-11 72 119 -47
11-12 72 128 -56
12-13 72 130 -58
13-14 72 108 -36
14-15 72 102 -30
15-16 72 88 -16
16-17 72 99 -27
17-18 72 110 -38
18-19 72 102 -30
19-20 72 112 -40
20-21 72 99 -27
21-22 72 60 12
22-23 72 42 30
23-00 72 38 34
00-01 72 27 45
01-02 72 20 52
02-03 72 20 52
03-04 72 16 56
04-05 72 16 56
05-06 72 16 56
é é = +
= 44 + 21 + 12 + 30 + 34 + 45 + 52 + 52 + 56 + 56 + 56 = 458
é = −
= 10 + 43 + 47 + 56 + 58 + 36 + 30 + 16 + 27 + 38 + 30 + 40 + 27
= 458
D'où é = 458 cad lorsque le volume stocké s'égalise avec le
volume d'appoint
NB: le réservoir de distribution devrait être rempli vers 6 heures du matin afin de pouvoir
rempli son rôle de régulation.
*les réservoirs sur tour ou château d'eau sont utilisés lorsque l'agglomération à desservir est
implantée en plaine, le réservoir doit être alors surélevé. Dans ce cas on a intérêt à le placer le
plus près possible des utilisateurs. En effet, en réduisant les longueurs des conduites, on
minimise les pertes de charge correspondantes.
*l'alimentation étagée est utilisée dans le cas où la ville présente une différence de niveau
importante entre les abonnés (> à 40 m), il est nécessaire de prévoir un réservoir intermédiaire
destiné à briser la charge. Les deux réservoirs peuvent être alimentés, soit par une station
commune, soit par deux sources différentes. Ils pourront être reliés entre eux pour se porter
secours éventuellement.
NB:
Il faut, évidemment, que l’emplacement choisi pour édifier le réservoir soit compatible avec
l’un des rôles qu’il doit jouer, c’est-à-dire
c’est dire donner aux abonnés une pression suffisante au
moment de la pointe. Par conséquent, l’altitude
l’altitude de la cuve et, plus précisément, celle de son
radier doit se situer à un niveau supérieur à la plus haute côte piézométrique exigée sur le
réseau. Il faut donc estimer la perte de charge entre le réservoir et le point de plus haute côte
piézométriquee à desservir pour avoir, en première approximation, l’altitude du radier de la
cuve. La considération de cette côte de radier et la topographie des lieux détermine le type de
réservoir à adopter (enterré, semi-enterré
semi ou surélevé).
Exemple d'application:
Déterminer la capacité du réservoir de distribution d'une localité dont le débit de pointe
journalier
alier est 20l/s avec les hypothèses suivantes:
Sachant que qm: Le débit horaire moyen, c'est la consommation totale journalière divisée par
24 heures, tel que qm =Q/24. Avec Q : Consommation journalière totale
Exemple d'application:
On se propose de dimensionner un réservoir alimentant un village de 3000 habitants. La
consommation spécifique actuelle de la population est de 70 l/j/hab. Les taux d’accroissement
de la population et de la consommation sont respectivement a= 2.5% et b=1.25%. Le
dimensionnement du réservoir se fait pour une période n=20 ans.
1. En tenant compte de l’évolution de la population et du niveau de vie des abonnés,
déterminer le nombre d’habitants ainsi la consommation spécifique après 20 ans.
2. Calculer la capacité théorique et la capacité pratique du réservoir sachant que le
pompage se fait la nuit de mi-nuit jusqu’à 6 heures du matin.
3. Calculer le volume du réservoir.
4. Si la hauteur du réservoir est limitée à 8 m, déterminer son diamètre.
Axe du temps 6 7 11 16 18 20 22 24
Nombre d'heure
Volume Pompé*qm
Volume Distribué*qm
Contenue du Réservoir*qm
Corrigé
1- Détermination du nombre d’habitants après 20 ans :
n
P P0.(1 a) avec P0=3000 hab et a=2.5%
20
AN : P 3000*(10.025) 4916hab
2- Détermination de la consommation spécifique après 20 ans :
n
Cs CS0.(1b) avec CS0=70 l/j/hab et b=1.25%
20
AN : Cs 70*(1 0.0125) 90l / j / hab
Détermination de la consommation journalière moyenne :
Q P*Cs =4916*90=442.44 m3
Q 442.44
Débit horaire : qm = =18.435 m3/h
24 24
3- Calcul de la capacité théorique du réservoir (pompage se fait la nuit de mi-nuit jusqu’à 6
heures du matin
Axe du temps 6 7 11 16 18 20 22 24
Nombre d'heure 6 1 4 5 2 2 2 2
Volume Pompé*qm 24 0 0 0 0 0 0 0
Volume Distribué Cumulé*qm 0,75 1,75 15,75 17,75 21,75 22,75 23,75 24
0 6 7 8 11 16 18 22 24
Nombre d’heure
Volume pompé
Volume distribué
Volume distribué
cumulé
Contenue du réservoir
Corrigé:
0 6 7 8 11 16 18 22 24
Nombre d’heure 6 1 1 3 5 2 4 2
Débit pompé
3 3
horaire
Débit distribué
0.125 1 3.5 3.5 0.4 2 0.5 0.125
horaire*qm
Volume pompé 18 0 0 0 0 0 0 6
Volume distribué 0,75 1 3,5 10,5 2 4 2 0,25
Volume pompé
18 18 18 18 18 18 18 24
cumulé
Volume distribué
0,75 1,75 5,25 15,75 17,75 21,75 23,75 24
cumulé
Contenue du
17,25 16,25 12,75 2,25 0,25 -3,75 -5,75 0
réservoir
CHAPITRE 5
STATION DE POMPAGE ET SURPRESSION
L’eau est refoulée d’une côte basse (la source) vers une autre plus élevée (le réservoir) au moyen
d’une station de pompage. Les pompes servent à créer un mouvement du liquide du lieu où il
est disponible vers le lieu d'accumulation caractérisé par une côte plus élevée. Cette mise en
mouvement consomme de l'énergie. Il faut donc que la pompe donne au liquide une énergie
potentielle au départ supérieure à celle du point d'arrivé.
La hauteur manométrique totale est égale à la différence entre la charge à la sortie (HS) et
à l’entrée (HE) de la pompe.
2. Puissance et rendement des pompes centrifuges
a- Puissance fournie à l'eau :
C’est la puissance fournie au liquide pour élever le débit donné à une hauteur égale à la
hauteur manométrique. = ∗ ∗ ∗ ( )
b- Puissance absorbée Pa :
La puissance absorbée est la somme de la puissance fournie à l'eau et de toute
puissance dissipée. C’est la puissance nécessaire à l’entraiment mécanique de la pompe.
c- Rendement de la pompe rp :
c’est le rapport entre la puissance fournie à l’eau et la puissance absorbée par la pompe, il est
exprimé en pourcentage :
de la verticale passant par le point (I) afin de vérifier NPSHd>NPSHr (Eviter l’apparition
des cavitations)
5- Fonctionnements des pompes en série et en parallèle
a- Pompes en série
Dans le couplage en série les hauteurs manométriques sont additionnées à fin d'obtenir une
courbe caractéristique de l'ensemble.
b- Pompe en Parallèle
Dans le couplage en parallèle les débits sont additionnés à fin d'obtenir une courbe
caractéristique de l'ensemble.
Exemple d'application 1:
La pompe BC fournit de l’eau au réservoir F. La ligne de charge correspondante est montrée
dans la figure présentée ci-dessus. Calculer :
Corrigé:
Détermination du débit Q à travers le système.
DH.2.g.D
DH 1141059m et DH .V² .L V
2.g.D .L
La puissance P .g.Q.H mt
La puissance P .g.Q.H mt
DH H E H F H F H E DH =99-9=90m
Exemple d'application 2:
Soit une station de pompage dont les caractéristiques sont les suivantes :
H(m) Dg J a J r
v²
H(m) Dg L
2gD
5 v²
4 10 Q² 50 20 L
2gD
2 5
30 g D
Q 5 2 5
2,7 l / s
8 L 4 10 g D
5
H 4 10 Q² 50 21 m
3
2) La puissance fournie à l’eau : Pu g Q H 9,81 2,7 10 21 0,555 KW
Pu 0,555
La puissance absorbée par la pompe : Pap 0,793 Kw
Rp 0,7
Pap 0,793
La puissance absorbée par le moteur : Pam 1,057 Kw
Rm 0,75
Pam 1,057
La puissance du transformateur : Ptr 1,32 Kw
cos 0,8
Exemple d'application 3:
rendement.
- Pompe n° ………..: Cette pompe refoule le bon débit, au rendement optimum
CHAPITRE 6
RESEAU DE DISTRIBUTION
I- Caractéristiques générales
A partir du réservoir l’eau est distribuée aux utilisateurs par un réseau de canalisation, sur
lequel on effectue des branchements pour les abonnés. Les canalisations doivent
satisfaire aux conditions suivantes.
• Débit : Les canalisations doivent transmettre le plus fort débit instantané donc elles
doivent être dimensionnées pour un débit de pointe.
• Diamètre : En Connaissant les diamètres normalisés nous devons calculer un diamètre qui
doit transiter le débit de pointe.
• Vitesse de l’eau : La vitesse de l’eau dans une conduite doit être entre 0.5 et 1.5m/s
✓ Si V < 0.5 m/s, il y a risque de dépôt des matières en suspension et le colmatage des
conduites ;
✓ Si V > 1.5 m/s, il y a risque de dégradation de la surface intérieure de la conduite et la
rupture de la conduite et des joints.
NB : Cette condition peut être non respectée en cas de dimensionnement du réseau d’incendie
(V < 2.5 m/s).
• Pression : Le réseau doit être calculé pour satisfaire aux conditions de pressions
suivantes :
✓ Une charge minimale de 3 m doit être présente à l’orifice de puisage le plus élevé (5 m
dans le cas de chauffe-eau instantané).
✓ En vue de la bonne tenue des canalisations et notamment de leurs joints, il y a lieu
d’éviter des pressions supérieures à 4 bars (40 m d’eau), qui risquent d’apporter des
désordres (fuites) et certains bruits désagréables.
A titre indicatif, selon la hauteur des immeubles, on prévoit les pressions maximales
suivantes, au sol, exprimées en mètre d’eau. Pour les immeubles très élevés, il faut installer
des groupes de suppresseurs.
✓ 12 à 15 m pour un étage ;
✓ 16 à 19 m pour deux étages ;
✓ 20 à 23 m pour trois étages ;
✓ 24 à 27 m pour quatre étages ;
✓ 28 à 32 m pour cinq étages ;
✓ 33 à 36 m pour six étages ;
✓ 37 à 40 m pour sept étages.
• Condition spéciale d’incendie : Suivant le règlement on prévoit:
✓ Des canalisations alimentant les appareils d’incendie devant pouvoir fournir un débit
minimal de 17 l/s (60 m3/h) avec une pression minimale aux sols de 1 bar (10 m d’eau).
✓ Des bouches d’incendie espacées suivant le risque :
- Peu de risque : distance ≥ 400 m ;
2- Réseau maillé
C’est un réseau coûteux mais il permet une alimentation en retour en vue de la géométrie de la
maille et évite l’inconvénient du réseau ramifié en cas de panne. La majorité des cas ce réseau
dispose de deux réservoirs, une d’alimentation et l’autre de régulation
2- Méthode de calcul
Le calcul du réseau ramifié se fait tel qu’il est indiqué dans l’exemple suivant :
Soit une ville de 2000 habitants dont la répartition se fait suivant le schéma ci -dessous. La
consommation spécifique est de l’ordre de 150 l/j/hab.
Schéma du réseau
Consommation par litre par habitant par seconde : 1.73 10-3 l/hab/s.
Le calcul peut se faire suivant b(1) ou b(2) . On suppose à la suite que les calculs sont faits
par la méthode b(1): débit du tronçon = P + Q.
Remarques
Dans les tronçons (2-3) et (3-5) on ne peut pas mettre des bouches d’incendie (le
diamètre est différent de 100mm et de 150mm) on peut refaire les calculs (voir ci-dessous).
Conclusion : On ne peut pas placer une bouche d’incendie dans le tronçon (3-4) et (3-5) car
on a une pression faible (dépression).
Exercice d'application
Soit un réseau d’alimentation en eau potable d’une localité de 3900 habitants, renfermant 6
tronçons répartis comme indiqué dans la figure suivante. Les altitudes des différents nœuds
sont réparties tel qu’il est indiqué dans la figure suivante.
Le nombre d’habitants ainsi que les longueurs des tronçons sont donnés dans le tableau
suivant.
Nombre
Tronçons Longueurs ( m )
d’habitants
R-1 800 800
4(39 m)
5(37 m )
2(49 mm )
R 3(40 m )
1(50 m)
6(42 m)
Cote piézométrique
Long Débit ( DH Cote Pression
Tronçon j(m/km) V (m/s) (m)
(m) l/s) (m) TN (m)
amont aval
R-1 800 +75 50
1-2 500 49
2-6 700 42
2-3 800 40
3-4 1000 39
4-5 700 37
Un réseau est en équilibre lorsque la somme algébrique des débits Q (y compris le débit de
consommation) aux nœuds est nulle, simultanément, la somme algébrique des pertes de
charge DH autour d’une maille s’annule, Ceci définit la loi des nœuds et la loi des mailles.
Loi des nœuds : En un nœud quelconque de conduite, la somme des débits qui
arrivent à ce nœud est égale à la somme des débits qui partent. C’est à dire somme des débits
dans un nœud est nulle. ∑ = 0 Pour chaque nœud.
Loi des mailles : Le long d’un parcours orienté et fermé, la somme algébrique des
pertes de charge est nulle ∑ ∆ = 0 .
2- Procédure à adopter
1. On choisit arbitrairement des valeurs de débit (Qa) dans chaque tuyau qui assure la
continuité dans chaque nœud.
3. Exemple d’application
Maille (circuit 1)
AB 69.17 +0.14 1.356 9.686 0.074 0.379 5.122 0.087 0.524 6.023 0.066
BE 178.5 +0.20 7.140 35.70 0.090(1) 1.446 16.067 0.140(2) 3.499 24.993 0.110
EF 14.47 +0.02 0.006 0.300 -0.046 -0.031 0.674 -0.033 -0.016 0.485 -0.054
FA 24.27 -0.26 -1.641 6.312 -0.326 -2.579 7.911 -0.313 -2.378 7.597 -0.334
Maille (circuit 2)
BC 17.07 +0.38 2.465 6.487 0.424 3.069 7.238 0.387 2.557 6.607 0.396
CD 74.07 +0.10 0.741 7.410 0.144 1.536 10.667 0.107 0.848 7.925 0.116
DE 23.47 -0.18 -0.760 4.222 -0.136 -0.434 3.191 -0.173 -0.702 4.058 -0.164
(3) (4)
BE 178.5 -0.20 -7.140 35.70 -0.090 -1.446 16.067 -0.140 -3.499 24.993 -0.110
= -4.69 53.82 = 2.73 37.16 = 0.80 43.58
DQ= 0.0436 DQ= 0.037 DQ= 0.009
Conduite BE appartient aux deux mailles, il faut faire une double correction dans
chaque itération pour cette maille (Il faut respecter le sens de débit et le signe de correction).
Exercice d'application:
Une commune est alimentée par un réservoir R via un réseau de type maillé d'un débit de 100
l/s. on fera l'hypothèse que la rugosité de tous les tronçons k = 0,1mm. Les demandes sont
situées aux différents nœuds du réseau. Sur le schéma ci-dessous on porte tous les paramètres
du problème (longueurs des tronçons, diamètres des conduites, répartition initiale des
débits,..).
Déterminer la répartition finale des débits et des vitesses dans chacun des tronçons. On
suggère d'utiliser la méthode Hardy-Cross
3-1
2-4
4-3
(II)
3-2
3-4
4-5
(III)
5-3