Janvier

2011

La lettre d’information des

élu/es régionaux d’Aquitaine

Les élu/es du groupe vous souhaitent une bonne année 2011.

Voici main-
tenant près
de neuf
mois que
nous avons
été élu/es
au Conseil
régional d’Aquitaine. Chacun
d’entre nous a pris en charge
des projets et des dossiers
en agissant pour affirmer ses
priorités et faire vivre les va-
leurs qui fondent notre enga-
gement.
Les écologistes considèrent
que la région Aquitaine doit
se concentrer sur certaines
priorités, à commencer par
une politique de l’emploi
reposant sur l’indispensable
conversion écologique de
l’économie. Autre priorité de
notre action, la mise en place
d’un projet audacieux, incarné
par le «Défi Aquitaine Climat»,
pour s’adapter et répondre
aux enjeux du changement
climatique. Enfin, un plan rail
ambitieux constitue une autre
de nos priorités.
La discussion sur le premier
budget de la mandature a été
ardue dans un contexte de ré-
duction budgétaire relative au
gel des dotations de l’Etat. En
dépit de la réduction de l’auto-
nomie financière des Régions,
nous avons défendu certaines
priorités, mais malheureuse-
ment tout nous semble plus
rose que vert. C’est pour ces
raisons que nous n’avons pas
voté certaines lignes de ce
budget, comme la poursuite
du financement des routes,
de la LGV et le couplage du
Pétawatt au laser Mégajoule.
Nous avons voulu, depuis
notre élection, porter une nou-
velle vision de la politique : mo-
tion contre les paradis fiscaux,
réflexion à l’adaptation au chan-
gement climatique, alimen-
tation / agriculture (circuits
courts et bio), renforcement
des TER et nouvelles poli-
tiques d’innovation sociale.
Nous aurions souhaité que
la Région Aquitaine puisse
être un terrain d’expérimen-
tation, un laboratoire écolo-
gique de la gauche de demain,
mais le principe de réalité
nous démontre chaque jour
que les vieux réflexes du pas-
sé ressurgissent, les avis di-
vergents que nous émettons
ne doivent pas être encore
reçus comme une agression,
mais comme une opportunité
d’inventer et de construire en-
semble une région écologique
et solidaire.
Monique De Marco
Présidente du Groupe
Vice-Présidente à l’environ-
nement et à l’adaptation au
changement climatique

groupe.vert@verts.aquitaine.fr - 05 57 57 80 95
 Zoom de 2010
Plus d’exigence et de
transparence financière
Une dynamique est aujourd’hui lancée à
l’échelle des Régions qui peuvent s’engager,
elles aussi, à plus d’éthique dans leurs rela-
tions avec les partenaires financiers.
Par un vœu sur les paradis fiscaux proposé
par le groupe, il est demandé que la Région
Aquitaine affirme sa volonté d’instaurer des
règles de transparence dans ses relations
financières.
Un engagement de notre institution qui
portera sur les dispositions prévues pour le
L’abeille sentinelle
de l’environnement
La Région Aquitaine a signé en décembre
2010 la charte « Abeille sentinelle de l’environ-
nement » confirmant l’engagement de l’Aqui-
taine pour la sauvegarde de l’abeille, le soutien
de l’apiculture et la lutte contre le frelon asia-
tique.
Engagement traduit par l’installation de 8
ruches sur le toit de l’Hôtel de Région. Ce dos-
sier environnemental majeur pour l’agriculture
et la biodiversité est porté pour le groupe par
Michel Daverat.
Des élu/es investi/es
et présent/es
Les commissions définissent les régle-
ments d’intervention de la Région. C’est
pourquoi la présence des élu/es à ces com-
missions et leur travail est essentiel au bon
fonctionnement de l’institution.
L’engagement de la Région de mettre en
oeuvre la modulation des indemnités selon
la présence devrait être mis en place en 2011.
2
choix de ses partenaires bancaires et finan-
ciers, pour contracter des emprunts, arranger
l’émission d’obligations ou bien ouvrir une
ligne de trésorerie.
Il est également proposé d’introduire
d’autres critères de sélection : détail sur l’ac-
tivité de la banque et de ses filiales (pays par
pays - et non pas uniquement les dix-huit de
la liste noire de Bercy) incluant chiffre d’af-
faires, salariés, taxes, outils de lutte contre
le blanchiment, la fraude, la corruption...
Défi relevé !
600 personnes ont participé à la Semaine Défi
Aquitaine Climat clôturée par la signature du
10:10 avec Yann Arthus-Bertrand.
LGV : le TGV sur des voies
existantes c’est possible
Nous avons publié :
- un manifeste interrégional avec les régions
Midi-Pyrénées, Limousin et Poitou-Cha-
rentes (août 2010) ;
- une brochure LGV expliquant notre posi-
tionnement (décembre 2010).
Nous nous sommes opposés à la convention
de financement Tours-Bordeaux et son finan-
cement dans le budget 2011.
Toutes ces informations sont disponibles sur
notre site (http://cr-aquitaine.lesverts.fr) ainsi
que les études indépendantes complémen-
taires.
 Nos engagements prioritaires en 2011
Dans un contexte où les finances sont de plus en plus contraintes par le gouvernement et les urgences
sociales et environnementales toujours plus fortes, le groupe Europe Ecologie - Les Verts souhaite affir-
mer des priorités politiques claires pour ce mandat.

1 Transformation écologique
de l’économie
Elaborer en co-construction avec ses
5 Biodiversité
Créer une Agence de la Biodiversité
par laquelle la Région se dote d’un outil
acteurs un Schéma Régional de l’Economie innovant pour préserver la richesse de son
Solidaire. patrimoine.

Approfondir les éco-conditionnalités et Développer les expérimentations envi-

ouvrir le champ des socio-conditionnalités. ronnementales : actions innovantes, « aides
zéro pesticide»...

2 Trains Express Régionaux

(TER) et rail
Renforcer l’offre des TER en réouvrant
6 Défi Aquitaine Climat
d’anciennes lignes et en améliorant la fré-
quence des trains.
Mettre en place le cadencement pour
les TER («horaires rythmés») sur l’en-
semble du territoire Aquitain.
Construire un mix énergétque ambitieux
en développant les énergies renouvelables.
Diminuer l’empreinte carbone des
politiques régionales.
Favoriser l’appropriation par le grand
public de la question climatique.

3 Précarité énérgétique
Travailler à la réduction de la préca-
rité énergétique en relation avec la poli-
7 Foncier et agriculture
Soutenir l’installation en agriculture via
de nouvelles mesures sur le foncier.
tique de la ville et de l’habitat.
Promouvoir le bio dans la restauration collective.
Créer des outils innovants : aides aux
diagnostics, chèques précarité énergé- Promouvoir les circuits courts et soutenir
tique, accompagnement de projets. les collectivités dans la création de ceintures
vertes.

4 Langue et culture
Promouvoir le basque et l’occitan pour
encourager la transmission des langues.
8 Education et formation
Promouvoir l’égalité des chances.
Développer les offres de formations d’em-
Créer l’office public de l’Occitan en parte-
nariat avec Midi-Pyrénées. plois liées aux nouveaux métiers de l’envi-
ronnement (Ecoconstruction et agriculture
Renforcer le soutien aux acteurs culturels
biologique).
en Aquitaine.

3
 Innover pour démocratiser et
densifier villes et territoires
Martine ALCORTA, vice-présidente à la politique de l’habitat et du logement social
La politique du logement au Conseil social et environnemental. La politique
régional est une politique volontaire, notre jeunesse doit offrir aux étudiants, aux ap-
collectivité n’a pas cette compétence et prentis et jeunes en formation, les condi-
n’est pas délégataire de l’aide à la pierre. tions matérielles d’une réussite scolaire.
Mais comment se désintéresser de cette Le rôle d’une collectivité est aussi d’im-
problématique quand la question du loge- pulser des expérimentations pour préparer
ment est le préalable à celle de l’avenir aux besoins des habi-
l’éducation, de la santé, du dé- Inventons de tants. Vivre en centre-ville, en
veloppement économique, de nouvelles formes zone périurbaine ou rurale ne
l’aménagement du territoire et doit pas être guidé par des
de la consommation d’énergie ? d’habitat déterminismes sociaux. Pour
Son caractère transver- densifier la ville, il faut inven-
sal en fait un outil au service d’autres pro- ter de nouvelles formes d’habitat rompant
blématiques plus spécifiques du Conseil avec la dichotomie de l’habitat individuel/
régional. Le développement des territoires collectif et celle de propriétaire/locataire.
ruraux a besoin de logements sociaux en L’habitat coopératif est une alternative
centre bourg pour créer la mixité sociale intéressante et innovante que nous sou-
et diminuer l’étalement urbain. La poli- tiendrons : elle est une réponse écologique
tique de la ville doit intégrer la lutte contre et sociale à la problématique du logement
la précarité énergétique dans un souci et à celle de l’urbanisation de demain.

Développer l’économie solidaire,

enjeu de la mandature
Bérénice VINCENT, vice-présidente à l’innovation sociale et l’économie solidaire

L’Économie solidaire n’est pas pour les
écologistes la niche où s’exercerait la bonne
conscience des tenants de l’économie tradi-
tionnelle, comme la charité  pour les nantis.
Elle n’est pas une économie de réparation
des dégâts du libéralisme, mais bien au cœur
des alternatives à développer pour tendre à
la conversion écologique de l’Aquitaine.
Face à une économie qui produit des
richesses impressionnantes tout en géné-
rant précarité, exclusion et épuisement des
ressources, une économie qui ignore les
besoins collectifs dits  non «  rentables  »,  d’un schéma de développement de l’éco-
l’Économie solidaire veut et peut recréer
un triangle vertueux entre emploi, cohésion
sociale et démocratie.
A un moment où l’idée que le seul PIB
échoue à mesurer le bien être, et celle de
la nécessité de «  reconsidérer la richesse  »,
font leur chemin, l’Économie solidaire doit
trouver en Aquitaine les moyens de se
développer, auprès des collectivités, avec
ses acteurs historiques, avec chercheurs et
citoyens, avec celles et ceux qui aspirent à
créer emplois, services, productions, locaux
et durables.
En confortant les mesures existantes pour
l’économie solidaire dans les politiques ré-
gionales, en lançant pour 2011 la rédaction
nomie solidaire, en co-élaboration avec les
acteurs et les territoires, c’est cette alter-
native que nous voulons construire avec et
pour les Aquitains .

4
 En écologie,
tout est dans tout
Bernard PERE, président de la commission à l’agriculture, forêt, mer et montagne

Je suis en charge de la Commission agricul- foncier et l’ouverture aux «cotisants solidaires»

ture, agro-alimentaire, forêt, mer, montagne.
Un vaste champs d’action puisque en écologie
tout est dans tout. L’agriculture s’inscrit dans un
large champ de ce tout (alimentation, énergie,
biodiversité, espaces, paysages) plus encore si
on lui ajoute la forêt, la mer, la montagne.
C’est dans les commissions que l’ensemble
des élu/es régionaux peuvent s’exprimer sur les
politiques mise en œuvre et faire des proposi-
tions. Voilà pourquoi nous nous sommes fixés
de donner à toutes les commissions un véri-
table rôle d’élaboration et de proposition.
J’ai engagé ma commission dans cette
voie. Nous avons d’abord travaillé sur l’installa-
tion en agriculture en définissant une nouvelle
mesure visant à l’acquisition progressive du
(surface trop petite pour avoir le statut «offi-
ciel» d’agriculteur) de toutes les aides agricoles
de la Région.
Second chantier abordé : les circuits courts
et l’alimentation de proximité qui devrait abou-
tir à un soutien des collectivités locales s’enga-
geant à les développer.
L’agriculture biologique reste une priorité.
Des verrous sont en train de sauter quant à son
acceptation par le milieu, mais nous devons
veiller à ce qu’elle ne prenne pas les ornières
du productivisme. Le revenu des agriculteurs
reste soumis principalement à la réforme de la
Politique agricole commune de 2013, c’est pour
cela qu’en 2011 il faudra être vigilant en collabo-
ration avec nos élu/es européens.

Vers une agence de la

biodiversité
Michel DAVERAT, conseiller délégué au Patrimoine naturel et à la biodiversité

Enrayer la perte de la biodiversité en 2010 était rel, avec les contrats aquitaine nature, le réseau
l’objectif l’Union Internationale pour la Conserva- aquitain d’éducation à l’environnement, le soutien
tion de la Nature, en déclarant 2010, année de la bio- aux réserves naturelles régionales et suit la mise
diversité. Il ne sera malheureusement pas atteint. en place des deux Parcs naturels marins : celui du 
La loi Grenelle II, votée en juin 2010, a confié aux Bassin d’Arcachon et celui de l’Estuaire de la Gi-
régions la tâche d’établir des schémas ronde et du Pertuis Charentais.
régionaux de cohérence écologique. Expérimentation
Sous l’impulsion d’Europe
L’établissement des trames vertes et innovation pour Ecologie-Les Verts, la région
et bleues définissant des corridors l’environnement Aquitaine a également décidé
écologiques est en cours. Cette nou- de lancer une étude de pré-
velle politique régionale va renforcer figuration pour une agence
les actions déjà menées en direction du patrimoine régionale de la biodiversité, sauvage et élevée,
naturel de l’Aquitaine, avec les deux parcs naturels naturelle et cultivée, qu’elle soit terrestre, aqua-
régionaux du Périgord Limousin et des Landes de tique ou maritime. Cette agence pourra assurer
Gascogne et le lancement de la procédure d’un une coordination entre les différents acteurs afin
nouveau parc naturel en Médoc. La région pour- d’améliorer l’efficacité des politiques publiques de
suit son action en direction du patrimoine natu- préservation et de restauration de la biodiversité.

5
 Sobriété, efficacité et mix
énergétique
Peggy KANCAL, conseillère déléguée au plan climat
Dans le cadre de la délégation au Plan Climat, Favoriser l’exemplarité de la Région (patrimoine,
la priorité en 2010 a été de poser les jalons d’un fonctionnement), intégrer la sobriété énergétique
nouveau dispositif pour faire face au changement et la dimension climat dans les politiques régionales
climatique dénommé «  Défi Aquitaine Climat  ». en agissant sur tous ses règlements d’intervention,
Première région française à se doter d’un plan cli- concerter et mobiliser nos parties prenantes.
mat en 2007, l’Aquitaine se devait Autre grande priorité : celle
d’actualiser et de relancer cette poli- Le Défi du développement des énergies
tique. renouvelables (EnR). L’Aquitaine
Temps fort de redynamisation, Aquitaine Climat doit tout faire pour atteindre l’ob-
un événement a mobilisé 600 per- est lancé jectif des 23% d’EnR en 2020, contre
sonnes et engagé officiellement 9% aujourd’hui (biomasse, énergie
l’institution régionale dans un pro- hydraulique).
gramme de réduction des émissions de gaz à effet A nous d’œuvrer pour un mix énergétique plus
de serre. ambitieux, en soutenant les projets éoliens, d’éner-
En séance plénière du 20 décembre, nous avons gie marine et de géothermie. L’enjeu est aussi de
proposé un processus d’élaboration et de concerta- formaliser une doctrine de la Région pour le déve-
tion de ce « Défi Aquitaine Climat », imbriqué dans loppement équilibré de ces nouvelles énergies, qui
le Schéma Régional Climat-Air-Energie (adoption peuvent être sources de conflits d’usages (photo-
conjointe prévue en octobre 2011). Les objectifs ? voltaïque notamment). 

Coopération internationale
ici là-bas et maintenant
Marie BOVE, présidente de la commission Coopération internationale et des affaires européennes

Peu après l’installation de la nouvelle assem-
blée, les élu/es de la majorité ont lancé un appel
à la résistance déclarant l’ « Aquitaine, terres
sans expulsion ». Ceux que l’on nomme les sans-
papiers sont bien souvent en situation régulière,
connus de l’administration comme demandeurs
du droit d’asile. La politique du chiffre et de l’im-
monde l’emportent aujourd’hui : 16.000 morts
(2008) et 28 000 reconduites à la frontière
(2010) !
Ici, les écologistes s’associent à ces familles dé-
mantelées, à ces personnes arrêtées au guichet
de la Préfecture ou à la sortie des écoles. Là-bas,
l’action des élu/es vise à conforter des projets
de solidarité fondés sur des valeurs durables de
paix, de respect des peuples et de réduction des
inégalités économiques, sociales et cultuelles.
La Région Aquitaine prend ses responsabilités
en soutenant des dizaines d’actions de solida-
rité internationale. Les assises de la coopération
décentralisée franco-vietnamienne à Hai-Phong
ont été l’occasion d’une visite des projets à l’au-
tomne dans la province de Lao-Cai. La déléga-
tion aquitaine a poursuivi dix années de partena-
riat en matière d’urbanisme maîtrisé dans la ville
de Sa-Pa, de promotion du parc naturel national
et de la biodiversité et de l’éco-tourisme.
Ici, maintenant et là-bas, les écologistes déve-
loppent des moyens d’action dans le sens de la
dignité, de la réciprocité et de respect du droit :
la lutte contre les paradis fiscaux est à ce jour
intégrée au règlement intérieur du Conseil régio-
nal.
Ensemble poursuivons !

6
 AGRIVA-FERTILADOUR et le
principe du pollueur-payeur
Patrick DU FAU DE LAMOTHE, conseiller délégué aux TER et à l’intermodalité
Désireuse d’acquérir des terrains, 80 000
m2 le long de l’Adour, afin de compléter le
patrimoine du port de Bayonne dont elle est
propriétaire, la Région décidait de n’acheter
qu’un terrain dépollué, c’est-à-dire proche de
l’état naturel.
Pour s’en assurer, une expertise était lan-
cée. En effet, de 1973 à 1993, Agriva-Fertila-
dour y a broyé de la monazite, minerai naturel
comprenant du thorium et de l’Uranium.
Malgré les mesures décidées par l’État,
peu suives d’ailleurs, l’expertise révélait une
contamination radioactive au dessus des
normes légales, donnant raison aux asso-
ciations environnementales locales, CADE,
Idéal…
Si quelques volumes de terre avaient été
excavés, la principale mesure a consisté à
recouvrir le terrain d’une couche de scories.
L’expertise dénonce une pollution masquée
et non traitée. Pire, la décomposition du sous-
sol entraine l’émanation d’un gaz radioactif, le
Radon 222 qui passe à travers le confinement.
Dès lors la Région renonçait à l’acquisition.
Mais rien ne fut simple. Deux tentatives
d’achat avant expertise du terrain ont eu lieu.
Menées dans des conditions rocambolesques,
nous avons pu les déjouer, évitant les coûts de
dépollution, près de 20 millions d’euros !
Aujourd’hui, nous avons deux objectifs
pour 2011 :
- Une étude épidémiologique des travail-
leurs du site et des personnes vivant alentour ;
- Une dépollution réelle du site aux frais
d’Agriva-Fertiladour.

Mon rôle de conseillère

régionale
Alice LEICIAGUECAHAR, conseillère régionale

A la fois membre de la commission Formation pro- Cependant, en tant qu’élue du Pays-Basque, j’ai natu-
fessionnelle et Apprentissage et du Groupe Inter-As- rellement suivi pour le groupe les dossiers liés à ce ter-
semblée (GIA) Infrastructure Transport et Mobilité, j’ai ritoire. Le premier exemple est la vigilance sur la créa-
la chance de pouvoir travailler sur plusieurs dossiers tion de l’EuroRégion Euskadi. Le second a consisté en
très divers. C’est ce qui m’a permis de suivre l’avancée la présentation d’une motion à la séance plénière du 20
du dossier Agriva et de faire le lien avec les militant/es décembre 2010 concernant Aurore Martin, représen-
de mon département et les discussions tante en France du parti indépen-
sur la LGV. De l’importance dantiste Batasuna et sous le coup
Dans le domaine de l’éducation qui est d’une extradition vers l’Espagne en
le plus souvent débattu en plénière, je
de la liberté raison de ses activités politiques.
suis intervenue pour rappeler que l’édu- d’expression Cette motion éononce que «le
cation est un élément déterminant pour Conseil régional d’Aquitaine, réuni
l’avenir de nos enfants, et que le groupe le 20 décembre en Séance Plénière,
Europe Ecologie - Les Verts est très attaché à l’école demande au Gouvernement français de ne pas procé-
laïque, égalitaire, ouverte à tous. Cela ne remet pas en der à l’exécution de l’extradition d’Aurore Martin à la
question l’importance que nous accordons aux lycées suite de la décision de la Cour de Cassation, en date du
basques . 13 décembre 2010.»

7
 La couleur des murs
David GROSCLAUDE, conseiller délégué aux langues et cultures régionales
Des universitaires ont lancé une enquête Nous n’avons plus le pouvoir de lever l’impôt
auprès des élus régionaux afin de connaitre et d’être responsables de la façon dont on
mieux la composition des assemblées régio- dépense cet argent face aux électeurs. C’est la
nales. La dernière question était ouverte : base de la démocratie. Nous gérons maintenant
Que souhaitez vous pour votre avenir ?  Le des « compensations de l’État ». Ce sera encore
piège ! Après un moment de réflexion je pire en 2014 si on n’abroge pas cette réforme.
n’ai rien trouvé d’autre à répondre que :
« ne pas prendre la couleur des murs ! ». Je suis chargé de la politique linguistique.
Nous avons fait beaucoup de concertations
C’est ce que je retire de huit mois de mandat
et lancé des projets. Nous avons commencé à
: faire attention à ne pas devenir invisible. C’est
travailler et nous devrions dis-
l’idée que je me fais du rôle d’un
Ne pas poser avant la fin du mandat
élu. Je suis un fervent défenseur
d’un Office Public de la Langue
de la diversité, des espèces végé- devenir Occitane et d’une vraie politique
tales, animales mais aussi de la di-
versité des langues et des cultures, invisible publique interrégionale sur cette
question. Et nous continuons à
ça devrait m’aider à lutter contre
travailler sur la langue basque.
une transformation en caméléon. Je l’espère !
Pourtant tout est en place pour faire de nous Restent toutes les autres questions qui
des élu/es invisibles. La réforme de la fiscalité doivent nous mener à une conversion éco-
et celle des collectivités vise à tuer la région logique de la société. C’est pas gagné, il
et à nous transformer en élu/es sans pouvoir, reste encore du travail pour des années
sans capacité d’initiative. Au secours, le cen- ; et même si la mode est à repeindre les
tralisme revient ! Était-il jamais parti ? Il était murs en vert, nous ferons au mieux pour
en embuscade. La LGV, c’est un de ses pro- qu’on nous voit et pour qu’on nous entende
jets. Il en a d’autres en réserve, n’ayez crainte ! dire qu’un coup de peinture ne suffit pas.

Nous contacter
N’hésitez pas à contacter les différents attaché/es du groupe afin de discuter d’un projet, pour
suivre les dossiers et actions du Conseil régional, pour un rendez-vous avec un/e élu/e.

Groupe Europe Ecologie - Les Verts

Conseil régional d’Aquitaine
14 rue François de Sourdis - 33077 Bordeaux cedex
Tél : 05 57 57 80 95 - Courriel : groupe.vert@verts.aquitaine.fr
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