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Avant d’entamer cette partie, nous avons jugé bon de faire une
présentation des conditions générales des banques islamiques pour les
demandes de financement.
Les fonds de Moudaraba sont accordés après une analyse des dossiers de
demande présentés par les intéressés. Le choix porte d’abord sur les
projets qui ont une rentabilité prévisionnelle très élevée (atteignant 25 %)
et présentant moins de risques. A cela il faut ajouter la faisabilité du
projet, le coût des investissements, la compétence de l’entrepreneur, ses
expériences en la matière, sa moralité, sa motivation…
Concernant les bénéfices, une clé de répartition est fixée suite aux
négociations entre les deux parties. La rémunération de la banque varie
entre 40 % et 55 % des bénéfices nets. En cas de faillite, la banque
supporte les pertes financières et le promoteur ne subira que des coûts
d’opportunité c’est-à-dire son temps et ses efforts. Cependant si la faillite
est due à une négligence ou une faute de gestion de l’entrepreneur, celui-
ci devra assumer sa part de responsabilité.
Durant nos recherches nous avons constaté que le Moudaraba est très peu
utilisé dans le monde de la finance islamique (annexe 9). Cela est peut-
être dû aux conditions et procédures de suivi (du côté des clients) ou aux
risques que représente cette opération pour les banques. On note
cependant une faible utilisation de cette opération au niveau international,
en général elle contribue à la mise en place de fonds d’investissement
destinés au financement de diverses activités dans le monde(23).
De manière générale, le contrat de Moudaraba est destiné aux opérateurs
économiques voulant exploiter des nouveaux marchés ou niches et aux
jeunes entrepreneurs ne disposant que de leur savoir faire et aux PME.
1) le Mourabaha
Pour les exercices 2005 et 2006, la BIS a alloué des crédits de Mourabaha
à hauteur de 13972 et 15813 millions de FCFA (annexe 4), d’ailleurs le
Mourabaha est l’instrument de financement le plus utilisé dans le monde
de la finance islamique (annexe 9).
Le Mourabaha peut être très utile aux PME, qui à cause de leur faiblesse
sur le plan financier et commercial ont des difficultés à accéder à certains
marchés contrairement aux grandes entreprises. Pour les PME le
Mourabaha pourrait être un excellent moyen pour importer des
marchandises, des matières premières ou des équipements et outils
industriels.
2) Ijara ou crédit-bail
Pour jouir d’un contrat d’Ijara, le client (locataire) doit fournir un certain
nombre de documents qui feront l’objet d’une analyse de la part de la
banque. Ce sont : la demande d’acquisition du bien sous Ijara, une facture
proforma, les états financiers des trois dernières années.
Dans cette opération, les loyers sont déterminés d’accords partis entre
l’institution de crédit islamique et le locataire. Les loyers sont en général
fixés en fonction des moyens du locataire, ainsi on distingue deux type de
barème : un barème linéaire et un barème dégressif.
Le contrat d’Ijara nécessite aussi des garanties qui peuvent être des
sûretés réelles ou personnelles, souvent c’est le bien objet du leasing qui
constitue la garantie.
L’Ijara wa iktina est un contrat de crédit bail au même titre que l’Ijara cité
ci-dessus, la seule différence est que le locataire s’engage dès le départ à
racheter le bien à la fin du contrat. Dans cette opération, les loyers payés
servent à la fois de rémunération à la banque mais aussi de marge
bénéficière. La BIS ouvre au nom du locataire un compte d’investissement
dans lequel seront versés les loyers et ce compte fait l’objet d’une
rémunération de la part de la banque au profit du client (locataire).
- La vente Salam
La vente Salam obéi aux mêmes règles que le contrat d’Istisna, mais dans
le contrat de vente Salam les paiements sont exigés d’avance. En d’autres
termes le client doit libérer une partie ou la totalité des fonds avant que la
banque ne passe la commande du bien objet du contrat.