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Le voile islamique est d'origine proche-orientale.

Déjà mentionné dans la tablette A 40 des lois


assyriennes du roi Teglath-Phalasar Ier vers 1000 av. J.-C., il est une obligation pour les femmes
et filles d'hommes libres et interdit aux esclaves et prostituées3. Il s'inscrit dans le contexte d'une
ville consacrée à Aphrodite3 :
« Les femmes mariées […] qui sortent dans la rue n’auront pas leur tête découverte. Les filles
d’hommes libres seront voilées. La concubine qui va dans les rues avec sa maîtresse sera voilée.
La prostituée ne sera pas voilée, sa tête sera découverte. Qui voit une prostituée voilée l’arrêtera
[…]. Les femmes esclaves ne sont pas voilées et qui voit une esclave voilée l’arrêtera »4.
Dans le code d'Hammourabi au XVIIIe siècle av. J.-C., la femme libre, contrairement à l'esclave,
porte le voile sous peine de sanctions. Un texte assyrien en fait un signe distinctif de la femme
honorable (contrairement aux esclaves, prostituées et filles des rues). Dans la période antique,
grecque puis romaine, le voile a la même fonction. C'est un signe de distinction sociale.
Le rabbin Josy Eisenberg souligne que « les lois antiques des civilisations sémitiques comme
celles des Assyriens, obligeaient le port du voile aux femmes mariées [réf. nécessaire] ».
La question du voile se pose dans les premières communautés chrétiennes. Saint Paul dans la
première épître aux Corinthiens note :
« L'homme lui ne doit pas se voiler, il est l'image de la gloire de Dieu, mais la femme est la gloire
de l'homme… C’est pourquoi la femme doit avoir sur la tête un signe de sa dignité, à cause des
anges5 » et : « Pour la femme, la chevelure lui a été donnée en guise de voile 6. »
Dans la plupart des campagnes de France, jusqu'au milieu du XXe siècle, les femmes se
couvraient les cheveux d'un petit foulard de tête pour aller à l'église.
Pour certains auteurs, le voile islamique s'inscrit dans la continuité du voile préislamique 7. Les
historiens s'accordent en revanche sur la fonction du voile au moment de la diffusion de l'islam  ;
cette couverture portée sur les cheveux, bien qu'évoquée une seule fois dans le Coran, avait
pour vocation de distinguer les femmes esclaves des femmes libres. Aux premiers temps de
l'islam, dans la ville de Médine, il était ainsi recommandé aux femmes de le porter lorsqu'elles
sortaient du domicile, la nuit, pour faire leurs besoins dans la rue - comme c'était l'usage à cette
époque - afin que les hommes ne les confondent pas avec des esclaves dont ils pouvaient
librement abuser8.[réf. à confirmer]

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