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Loi sur les entreprises

Afin de mettre en valeur les ressources nationales au service de l’industrialisation et de la


modernisation du pays ; de promouvoir la réforme économique ; de garantir l’égalité devant
la loi et la liberté d’affaires des entreprises relevant de tous les secteurs économiques ; de
protéger les droits et les intérêts légitimes des investisseurs ; de rendre plus efficace la
gestion étatique en matière d’entreprise ;

Vu la Constitution de 1992 de la République socialiste du Vietnam,

La présente Loi régit les sociétés à responsabilité limitée, les sociétés anonymes, les sociétés
en nom collectif et les entreprises individuelles.

Chapitre I

Dispositions générales

Article 1 : Champ d’application

1. La présente Loi régit la constitution, la gestion et le fonctionnement des entreprises


suivantes : sociétés à responsabilité limitée, sociétés anonymes, sociétés en nom
collectif et entreprises individuelles.

2. Elle s’applique également aux entreprises d’État et aux entreprises relevant des
organisations politiques ou des organisations politico-sociales, qui ont été
transformées en sociétés à responsabilité limitée ou en sociétés anonymes. Les
modalités et la procédure de transformation sont réglementées par le Gouvernement.

Article 2 : Application de la Loi sur les entreprises et des lois concernées

La constitution, la gestion et le fonctionnement des entreprises sur le territoire vietnamien


sont régies par les dispositions de la présente Loi et toutes autres dispositions légales
applicables en la matière.

En cas de contradiction entre les dispositions de la présente Loi et celles d’une loi spécifique
régissant une question similaire, les dispositions de la loi spécifique prévalent.

Article 3 : Interprétation des termes

Aux fins de la présente Loi :

1. L’expression "entreprise" s’entend d’une organisation économique qui a une


dénomination, qui possède des biens propres, qui a un domicile stable et qui est
immatriculée conformément à la loi, dans le but d’exercer des activités d’affaires.

2. L’expression "exploitation d’une entreprise" s’entend de la réalisation dans un but


lucratif, d’une, de plusieurs ou de toutes les phases du processus d’investissement, de
la production des biens ou des services jusqu’à la vente sur le marché.
3. L’expression "dossier en bonne et due forme" s’entend d’un dossier composé de tous
les actes requis par la présente Loi et contenant toutes les mentions nécessaires
requises par la loi.

4. L’expression "apport en capital" s’entend du fait pour une personne d’apporter ses
biens à une société pour devenir propriétaire ou copropriétaire du patrimoine de ladite
société. L’apport en capital peut se présenter sous forme de numéraire en dông
vietnamien ou en devises étrangères convertibles, d’or, de valeur du droit d’usage des
fonds de terre, du droit de propriété intellectuelle, d’une technologie ou d’un savoir-
faire ou de biens de toutes sortes apportés par les associés au capital d’une société et
mentionnés dans les statuts de ladite société.

5. L’expression "part sociale" s’entend de la fraction de fonds apportée par le


propriétaire ou un copropriétaire au capital statutaire d’une société.

6. L’expression "capital statutaire" s’entend du montant total des capitaux apportés par
l’ensemble des associés et inscrit dans les statuts de la société.

7. L’expression "capital légal" s’entend du montant de capitaux minimal requis par la


loi pour pouvoir constituer une entreprise.

8. L’expression "part sociale à droit de vote" s’entend d’une part sociale dont le
propriétaire est muni du droit de vote sur les questions débattues par le conseil des
associés ou une assemblée des actionnaires.

9. L’expression "dividende" s’entend de la quote-part attribuée annuellement au profit


d'une action et prélevée sur les bénéfices de la société.

10. L’expression "associé fondateur" s’entend d’un associé qui a participé à l’adoption
des statuts initiaux d’une société. L’expression "actionnaire fondateur" s’entend d’un
actionnaire qui est associé fondateur d’une société anonyme (SA).

11. L’expression "associé en nom collectif" s’entend d’un associé qui est responsable sur
tout son patrimoine des obligations d’une société en nom collectif .

12. L’expression "gérant d’une entreprise" s’entend du propriétaire du fonds de


commerce pour une entreprise individuelle ; de l’associé en nom collectif, pour une
société en nom collectif (SNC) ; du membre du conseil des associés, du président de
la société, du membre du conseil d’administration, du directeur (ou directeur général)
ou de tout autre titulaire de poste de gérance déterminé par les statuts, pour une
société à responsabilité limitée (SARL) ou une société anonyme (SA).

13. L’expression "restructuration de l’entreprise" s’entend de la scission d’une


entreprise, de la création de nouvelles entreprises par leur détachement à partir d’une
entreprise préexistante, de la fusion par création d’entreprise nouvelle, de la fusion par
absorption ou de la transformation d’une entreprise.

14. L’expression "personnes concernées" s’entend des personnes en relations dans les cas
suivants :
a. Une entreprise mère et une entreprise membre ;

b. Une entreprise et une personne ou un groupe de personnes capables


d’influencer le processus décisionnel ou le fonctionnement de l’entreprise à
travers les organes de gestion de ladite entreprise ;

c. Une entreprise et son gérant ;

d. Le groupe de personnes qui s’entend pour s’assembler et détenir la majorité


des parts sociales, des actions ou des intérêts d’une société ou pour influencer
le processus décisionnel de ladite société ;

e. Le conjoint, les parents biologiques ou adoptifs, les enfants biologiques ou


adoptifs et les frères et sœurs du gérant d’une entreprise, des associés d’une
société ou des titulaires des actions dominantes.

Article 4 : Garanties accordées par l’État aux entreprises et aux propriétaires du


patrimoine des entreprises

1. L’État reconnaît l’existence durable, le développement des entreprises sous différents


types définis par la présente Loi et la rentabilité licite des activités d’affaires et
garantit l’égalité de toutes les entreprises devant la loi.

2. L’État reconnaît et protège le droit de propriété des biens, des capitaux


d’investissement, des revenus perçus légalement et les autres droits et intérêts
légitimes des entreprises et des propriétaires du patrimoine des entreprises.

3. Les biens et les capitaux d’investissement qui sont de la propriété licite d’une
entreprise et du propriétaire du patrimoine de l’entreprise ne peuvent être nationalisés
ni confisqués par une décision administrative.

En cas de nécessité, pour servir les besoins de la défense nationale, de la sécurité nationale ou
l'intérêt national, l’État peut décider d’une expropriation ou d’une réquisition des biens d’une
entreprise. Dans ce cas, le propriétaire ou les copropriétaires du patrimoine de ladite
entreprise bénéficient d’une indemnité calculée sur la base du prix pratiqué sur le marché à la
date de la décision d’expropriation ou de réquisition. L’État s’engage en outre à leur créer des
conditions favorables pour investir dans d’autres secteurs ou zones géographiques appropriés.

Article 5. Fonctionnement des cellules du Parti communiste du Vietnam, du syndicat et


des sections des autres organisations politico-sociales au sein des entreprises

Les cellules du Parti communiste du Vietnam au sein d’une entreprise exercent leurs actions
conformément à la Constitution, à la loi et aux réglementations établies par le Parti
communiste du Vietnam.

Le syndicat et les sections des autres organisations politico-sociales au sein d’une entreprise
exercent leurs actions conformément à la Constitution et à la loi.

Article 6 : Secteurs et métiers dans lesquels les entreprises opèrent.


1. Conformément à la loi, les entreprises peuvent choisir librement le secteur à investir
ou le métier à exercer, sous réserve des dispositions des paragraphes 2, 3 et 4 du
présent article.

2. Est strictement interdit, lors de l’exploitation d’une entreprise, l’investissement dans


un secteur ou l’exercice d’un métier qui pourrait porter atteinte à la défense nationale,
à la sécurité nationale, à l’ordre public, à la morale et aux bonnes mœurs du peuple
vietnamien et à la santé publique. Le Gouvernement établit la liste des secteurs et des
métiers dans lesquels l’exploitation d’une entreprise est interdite.

3. Pour les secteurs et les métiers dans lesquels l’exploitation d’une entreprise est
soumise aux conditions imposées par les dispositions législatives et réglementaires,
une entreprise ne peut investir dans de tels secteurs ou exercer de tels métiers qu’après
avoir réuni toutes les conditions requises.

4. Pour les secteurs et les métiers dans lesquels l’exploitation d’une entreprise requiert
un montant de capital légal ou un certificat d’exercice, une telle entreprise ne peut être
immatriculée qu’après avoir réuni le montant de capital légal requis ou obtenu le
certificat d’exercice conformément à la loi.

Article 7 : Droits des entreprises

Conformément à la loi, les entreprises visées par la présente Loi ont les droits suivants :

1. Posséder, utiliser et disposer de leurs biens propres ;

2. Choisir librement le secteur à investir, le métier à exercer, la zone géographique pour


investir et les modalités d’investissement, notamment sous forme de joint-venture, de
prise de participation financière dans des autres entreprises ; décider d'office
d’agrandir la taille de l’entreprise et de diversifier les secteurs à investir ou les métiers
à exercer ;

3. Assurer par elles-mêmes la recherche des débouchés et des clients ; conclure


librement des conventions ;

4. Choisir librement la forme et les modalités d’appel public à l'épargne ;

5. Exercer les activités d’import-export ;

6. Recruter et utiliser la main-d’œuvre pour servir les besoins de leur exploitation ;

7. Être autonomes dans leur exploitation et dans l’application des modes de gestion
modernes pour garantir leur efficacité, leur rentabilité et leur compétitivité;

8. Refuser et dénoncer toute demande formulée par tout individu ou organisation, de


contribution de ressources qui n’est pas prévue par la loi, sauf les contributions
volontaires dans un but humanitaire ou d’intérêt public ;

9. Exercer tous autres droits prévus par la loi.


Article 8 : Obligations des entreprises

Les entreprises visées par la présente Loi ont les obligations suivantes :

1. Mettre en œuvre leur exploitation conformément aux secteurs ou aux métiers


préalablement immatriculés ;

2. Tenir et gérer une comptabilité sincère et exacte ;

3. Effectuer les enregistrements fiscaux, les déclarations fiscales, le paiement des impôts
et l’exécution de toutes autres obligations financières conformément à la loi ;

4. Produire des marchandises conformément aux normes de qualité préalablement


enregistrées ;

5. Fournir périodiquement à l’organe d’immatriculation des entreprises, toutes les


informations nécessaires concernant leur situation générale, notamment la situation
financière ; si, après les avoir fournies, il est apparu que les informations fournies sont
erronées ou insuffisantes, l’entreprise est tenue de les rectifier ou de les compléter ;

6. Utiliser en priorité la main-d’œuvre nationale ; garantir les droits et les intérêts des
salariés conformément au droit du travail ; respecter le droit des salariés à se
regrouper en syndicat conformément au droit sur les syndicats ;

7. Respecter les dispositions légales relatives à la défense nationale, à l’ordre public, à la


paix sociale, à la protection des ressources naturelles, de l’environnement, des
monuments historiques et culturels et des sites pittoresques ;

8. Exécuter toutes autres obligations prévues par la loi.

Chapitre II

Constitution et immatriculation des entreprises

Article 9 : Droit à constituer et gérer une entreprise

Est autorisée à constituer et gérer une entreprise, toute personne autre que celles énumérées
ci-dessous :

1. Les organes d’État et les unités des forces armées populaires qui utilisent des biens de
l’État ou des fonds publics pour constituer une entreprise dans le but de réaliser leurs
propres bénéfices ;

2. Les fonctionnaires et agents publics, conformément au droit sur la fonction publique ;

3. Les officiers, sous-officiers, militaires de carrière et les ouvriers de la défense


nationale travaillant dans les services et les unités relevant de l‘Armée populaire ; les
officiers, sous-officiers de carrière dans les services et les unités relevant des forces de
la sécurité publique ;

4. Les dirigeants et les gérants des entreprises d’État, sauf les personnes habilitées à
représenter l’État pour l’administration des apports en capitaux de ces entreprises
d’État dans d’autres entreprises ;

5. Les mineurs, les personnes majeures incapables ou dont la capacité d’exercice en


matière civile est limitée ;

6. Les personnes poursuivies au pénal, en exécution d’une peine d’emprisonnement ou


privée par une décision de justice, du droit d’exercer certaines activités
professionnelles pour avoir commis les actes de contrebande, de contrefaçon, de trafic
de produits contrefaits, d’exploitation d’une entreprise illicite, de fraude fiscale, de
dol à l’égard de la clientèle et tous autres actes déterminés par la loi ;

7. Le propriétaire du fonds de commerce d’une entreprise individuelle liquidée


judiciairement ; les associés en nom collectif d’une SNC liquidée judiciairement ; le
directeur (ou directeur général), le président et les membres du conseil
d’administration ou du conseil des associés d’une entreprise liquidée judiciairement.
Ceux-ci ne peuvent constituer une entreprise ou agir en qualité de gérant d’une
entreprise dans un délai de 1 à 3 ans à compter de la décision judiciaire de liquidation
de l’entreprise précédente, sauf certains cas déterminés par la Loi sur la faillite des
entreprises ;

8. Les organisations étrangères et les étrangers qui ne résident pas en permanence au


Vietnam.

Article 10 : Droit à la prise de participation financière à une entreprise

1. Est autorisée à participer au capital d’une SARL, d’une SA ou d’une SNC, toute
personne autre que celles énumérées ci-dessous :

a. Les organes d’État et les unités des forces armées populaires qui utilisent des
biens de l’État ou des fonds publics pour participer au capital d’une entreprise
dans le but de réaliser leurs propres bénéfices ;

b. Les personnes qui ne peuvent participer au capital d’une entreprise


conformément à la législation sur la fonction publique.

2. Les organisations étrangères et les étrangers qui ne résident pas en permanence au


Vietnam et les Vietnamiens résidant à l’étranger peuvent participer au capital d’une
SARL, d’une SA ou d’une SNC conformément à la Loi sur la promotion des
investissements nationaux.

Article 11 : Conventions conclues au nom et pour le compte d’une entreprise avant son
immatriculation officielle
1. Au cours de la période de constitution d’une entreprise, un associé fondateur ou le
représentant dûment habilité du groupe des associés fondateurs peut conclure des
conventions nécessaires à la constitution de l’entreprise.

2. Dans le cas où la constitution de l’entreprise réussira, elle succédera aux droits et aux
obligations nés des conventions conclues conformément au paragraphe 1 du présent
article.

3. Dans le cas où la constitution de l’entreprise n’aboutira pas, la personne qui a conclu


les conventions conformément au paragraphe 1 du présent article, est responsable,
totalement ou solidairement, de l’exécution des conventions ainsi conclues.

Article 12 : Procédure de constitution et d’immatriculation d’une entreprise

1. Toute personne qui souhaite constituer une entreprise, doit établir un dossier
conformément à la présente Loi et l’adresser à l’organe d’immatriculation des
entreprises relevant du comité populaire de province dans le ressort territorial duquel
sera situé le siège principal de la future entreprise. Cette personne engage sa
responsabilité quant à la sincérité et à l’exactitude du dossier ainsi établi.

2. L’organe d’immatriculation des entreprises ne peut exiger du requérant la fourniture


des autres actes et documents que ceux prévus par la présente Loi. Cet organe engage
sa responsabilité quant à la régularité du dossier d’immatriculation déposé.

3. L’organe d’immatriculation des entreprises est tenu de se prononcer sur


l’immatriculation de l’entreprise, dans un délai de 15 jours à compter de la réception
du dossier d’immatriculation ; en cas de refus d’immatriculation, il doit informer par
écrit le requérant de sa décision. Cette décision doit être motivée et mentionner les
demandes de modification ou de complément du dossier d’immatriculation en
question.

Article 13 : Dossier d’immatriculation d’une entreprise

Le dossier à envoyer afin d’obtenir l’immatriculation d’une entreprise, doit contenir les
éléments suivants :

1. La demande d’immatriculation ;

2. Les statuts, en cas d’une entreprise sociétaire ;

3. La liste des associés, en cas d’une SARL ; la liste des associés en nom collectif, en
cas d’une SNC ou la liste des actionnaires fondateurs, en cas d’une SA ;

4. La certification du montant de capital légal réuni, délivrée par l’autorité compétente


conformément à la loi, lorsque l’entreprise en cause investira dans un secteur ou
exercera un métier pour lequel un montant de capital légal doit être réuni au préalable
avant son immatriculation.

Article 14 : Contenu de la demande d’immatriculation


1. La demande d’immatriculation doit contenir les mentions principales suivantes :

a. La dénomination de la future entreprise ;

b. L’adresse du siège principal de la future entreprise ;

c. L’objet ; le secteur à investir ou le métier à exercer ;

d. Le capital statutaire, en cas d’une entreprise sociétaire ou le capital


d’investissement initial du propriétaire du fonds de commerce, en cas d’une
entreprise individuelle ;

e. Les parts sociales de chacun des associés, en cas d’une SARL ou d’une SNC ;
les actions auxquelles souscrivent par les actionnaires fondateurs, les
différentes catégories d’actions, leur valeur respective et le nombre total par
catégorie d’actions susceptibles de faire l’objet d’une offre de vente, en cas
d’une SA ;

f. Les nom et prénoms, la signature et le domicile du propriétaire du fonds de


commerce, en cas d’une entreprise individuelle ; les nom et prénoms, la
signature et le domicile du représentant légal, en cas d’une SARL ou d’une SA
; les nom et prénoms, la signature et le domicile de tous les associés en nom
collectif, en cas d’une SNC.

2. La demande d’immatriculation doit être rédigée suivant un formulaire préétabli par


l’organe d’immatriculation des entreprises.

Article 15 : Contenu des statuts d’une société

Les statuts d’une société doivent contenir les mentions principales suivantes :

1. La dénomination sociale et l’adresse du siège principal de la société ; l’adresse du


siège de ses succursales ou de ses bureaux de représentation éventuels ;

2. L’objet social ; le secteur à investir ou le métier à exercer ;

3. Le capital statutaire ;

4. Les nom, prénoms et le domicile de tous les associés en nom collectif, en cas d’une
SNC ; les nom, prénoms et le domicile des associés, en cas d’une SARL ; les nom,
prénoms et le domicile des actionnaires fondateurs, en cas d’une SA ;

5. Les parts sociales de chacun des associés et la valeur de chacune des parts sociales, en
cas d’une SARL ou d’une SNC ; le nombre d’actions auxquelles souscrivent les
actionnaires fondateurs ; les différentes catégories d’actions, leur valeur respective et
le nombre total par catégorie d’actions susceptibles de faire l’objet d’une offre de
vente, en cas d’une SA;

6. Les droits et les obligations des associés, en cas d’une SARL ou d’une SNC ; les
droits et les obligations des actionnaires, en cas d’une SA ;
7. Le schéma d’organisation et de gestion de la société ;

8. Le représentant légal, en cas d’une SARL ou d’une SA ;

9. Les modalités d’adoption des décisions de la société ; les principes de règlement des
litiges internes ;

10. Les possibilités pour un associé ou un actionnaire de demander un rachat par la


société de ses parts sociales, en cas d’une SARL ou de ses actions, en cas d’une SA ;

11. Les fonds à créer au sein de la société et les limites financières de chacun de ces fonds
; les principes de partage des bénéfices et des pertes et de paiement des dividendes ;

12. Les causes de dissolution de la société, la procédure de dissolution et les modalités de


liquidation des biens de la société ;

13. Les modalités de modification ou de complément des statuts de la société ;

14. La signature de tous les associés en nom collectif, en cas d’une SNC ; celle du
représentant légal ou de tous les associés, en cas d’une SARL ; celle du représentant
légal ou de tous les actionnaires fondateurs, en cas d’une SA.

Toutes autres mentions prévues dans les statuts de la société, d’un commun accord par ses
associés ou ses actionnaires et qui ne sont pas contraires à la loi.

Article 16 : Liste des associés d’une SARL ou d’une SNC et liste des actionnaires
fondateurs d’une SA

La liste des associés d’une SARL ou d’une SNC et la liste des actionnaires fondateurs d’une
SA doivent contenir les mentions principales suivantes :

1. Les nom, prénoms et le domicile des associés, en cas d’une SARL ou d’une SNC ; les
nom, prénoms et le domicile des actionnaires fondateurs, en cas d’une SA;

2. Les parts sociales des associés, la valeur de chacune des parts sociales, les différentes
catégories des biens apportés au capital, le nombre, la quantité et la valeur restante de
chacun de ces biens et la durée des apports en capitaux, en cas d’une SARL ou d’une
SNC ; le nombre des actions, les différentes catégories d’actions, les différentes
catégories des biens apportés au capital, le nombre, la quantité et la valeur restante de
chacun de ces biens et la durée des apports en capitaux, en cas d’une SA ;

3. Les nom, prénoms et la signature soit du représentant légal, soit de tous les associés
en cas d'une SARL ou de tous les actionnaires fondateurs, en cas d’une SA ; les nom,
prénoms et la signature de tous les associés en nom collectif, en cas d’une SNC.

Article 17 : Conditions à réunir pour l’obtention du certificat d’immatriculation et date


de commencement de l’exploitation d’une entreprise

1. Une entreprise peut être immatriculée, si elle réunit toutes les conditions suivantes :
a. Le secteur à investir ou le métier à exercer n’est pas prohibé ;

b. Elle dispose d’une dénomination conformément au paragraphe 1 de l’article


24 de la présente Loi ;

c. Le dossier d’immatriculation est établi en bonne et due forme conformément à


la loi ;

d. L’entreprise a payé les frais d’immatriculation conformément à la


réglementation en vigueur.

2. L’entreprise débute ses activités d’affaires à compter de l’octroi du certificat


d’immatriculation. Si l’entreprise investit dans un secteur ou exerce un métier pour
lequel l’exploitation d’une entreprise est soumise à des conditions, elle ne peut
débuter ses activités d’affaires qu’à compter de la date où elle a réuni toutes les
conditions requises ou que l’organe d’État compétent a délivré le permis
d’exploitation.

Article 18 : Contenu du certificat d’immatriculation

Le certificat d’immatriculation doit contenir les mentions principales suivantes :

1. La dénomination et l’adresse du siège principal de l’entreprise ; l’adresse du siège de


ses succursales ou de ses bureaux de représentation éventuels ;

2. L’objet ; le secteur à investir ou le métier à exercer ;

3. Le capital statuaire, en cas d’une SARL, d’une SA ou d’une SNC ; le capital


d’investissement initial, en cas d’une entreprise individuelle ; le capital légal, lorsque
l’entreprise investira dans un secteur ou exercera un métier pour lequel un montant de
capital légal doit être réuni au préalable conformément à la loi ;

4. Les nom, prénoms et le domicile du représentant légal de l’entreprise ;

5. Les nom, prénoms et le domicile des associés, en cas d’une SARL ; les nom, prénoms
et le domicile des actionnaires fondateurs, en cas d’une SA ; les nom, prénoms et le
domicile des associés en nom collectif, en cas d’une SNC.

Article 19 : Modifications apportées au dossier d’immatriculation d’une entreprise

1. Lorsque l’entreprise immatriculée souhaite modifier sa dénomination, changer de


siège principal ou de siège de ses succursales ou de ses bureaux de représentation
éventuels, changer l’objet, le secteur à investir ou le métier à exercer, modifier le
capital statutaire ou le capital d’investissement initial, changer de gérant ou de
représentant légal de l’entreprise ou effectuer toute autre modification du dossier
d’immatriculation, elle doit faire un enregistrement auprès de l’organe
d’immatriculation des entreprises, au plus tard 15 jours avant la réalisation effective
de la modification envisagée.
2. Dans le cas où la modification envisagée concerne le contenu du certificat
d’immatriculation, un nouveau certificat d’immatriculation sera octroyé en
substitution ; pour toute autre modification, une attestation de modification sera
délivrée à l’entreprise.

Article 20 : Fourniture des informations concernant le contenu du dossier


d’immatriculation d’une entreprise

1. Dans un délai de 7 jours, à compter de la délivrance du certificat d’immatriculation ou


de l’attestation de modification du dossier d’immatriculation, l’organe
d’immatriculation des entreprises est tenu d’adresser une copie dudit certificat ou de
ladite attestation au service fiscal local, au service des statistiques local, à
l’administration technique locale et au comité populaire de district dans le ressort
territorial duquel est situé le siège principal de l’entreprise.

2. Toute personne peut demander à l’organe d’immatriculation des entreprises de fournir


des informations relatives au contenu du dossier d’immatriculation d’une entreprise
ou d’octroyer un extrait du dossier d’immatriculation ou une copie du certificat
d’immatriculation ou de l’attestation de modification du dossier d’immatriculation.
Elle est tenue de payer les frais à cette fin conformément à la loi.

3. L’organe d’immatriculation des entreprises a l’obligation de fournir en tempsvoulu,


toutes les informations nécessaires relatives au dossier d’immatriculation d’une
entreprise demandées par toute personne conformément au paragraphe 2 du présent
article.

Article 21 : Publication du contenu du dossier d’immatriculation

1. Dans un délai de 30 jours à compter de l’octroi du certificat d’immatriculation,


l’entreprise doit publier dans la presse locale ou au niveau central sur 3 numéros
consécutifs, les informations essentielles suivantes :

a. La dénomination ;

b. L’adresse du siège principal et du siège de ses succursales ou de ses bureaux


de représentation éventuels ;

c. L’objet, le secteur à investir ou le métier à exercer ;

d. Le capital statutaire, en cas d’une SARL, d’une SA ou d’une SNC ; le capital


d’investissement initial, en cas d’une entreprise individuelle ;

e. Les nom, prénoms et le domicile du propriétaire du patrimoine ou de tous les


associés fondateurs ;

f. Les nom, prénoms et le domicile du représentant légal de l’entreprise ;

g. Le lieu d’immatriculation.
2. Toute modification intervenue relative au contenu du dossier d’immatriculation doit
faire l’objet d’une publication conformément au paragraphe 1 du présent article.

Article 22 : Transfert du droit de propriété sur les biens apportés au capital d’une
entreprise

1. Après l’octroi du certificat d’immatriculation, les personnes qui se sont engagées à


participer au capital d’une SARL, d’une SA ou d’une SNC, doivent procéder au
transfert du droit de propriété sur les biens apportés au capital de ladite entreprise, de
la manière suivante :

a. En cas d’apport en valeur du droit d’usage d’un fonds de terre ou en un bien dont le
droit de propriété a été enregistré, le transfert à la société, du droit d’usage dudit fonds
de terre ou du droit de propriété dudit bien doit être effectué par la personne
concernée auprès d’un organe d’État compétent.

b. Le transfert du droit de propriété des biens apportés au capital d’une entreprise n’est
pas exposé aux frais d’enregistrement

c. En cas d’apport en biens dont le droit de propriété ne doit pas être enregistré, le
transfert du droit de propriété desdits biens s’effectue sous forme de remise matérielle
de biens constatée par un procès-verbal de remise.

d. Le procès-verbal de remise de biens doit contenir les mentions principales suivantes :


la dénomination et l’adresse du siège principal de la société ; les nom, prénoms et le
domicile de l’associé concerné ; les catégories des biens apportés et leur nombre ; la
valeur totale des biens apportés et son pourcentage par rapport au montant total du
capital statutaire de la société ; la date de remise ; la signature de l’associé et du
représentant légal de la société ;

e. Les apports en biens autres que le numéraire en dông vietnamien, en une devise
étrangère convertible ou l’or, ne peuvent être considérés comme ayant été libérés que
lorsque le droit de propriété licite sur ces biens a été transféré à la société.

2. Les biens affectés à l’exploitation d’une entreprise individuelle ne doivent pas faire
l’objet de la procédure de transfert du droit de propriété à ladite entreprise.

Article 23 : Evaluation de la valeur des biens apportés au capital d’une entreprise

1. Les biens apportés au capital d’une entreprise, autres que le numéraire en dông
vietnamien, en une devise étrangère convertible ou l’or, doivent faire l’objet d’une
évaluation de leur valeur.

2. En cas d’apports libérés à la date de constitution de l’entreprise, les associés


fondateurs sont compétents pour évaluer la valeur des biens ainsi apportés. La valeur
définitive des biens doit être approuvée à l’unanimité par ces associés.

3. En cas d’apports libérés lorsque l’entreprise est déjà opérationnelle, il revient au


conseil d’administration, en cas d’une SA, le conseil des associés, en cas d’une SARL
ou à tous les associés en nom collectif, en cas d’une SNC d'évaluer la valeur des biens
ainsi apportés.

4. Les personnes visées par les paragraphes 2 et 3 du présent article engagent leur
responsabilité quant à la sincérité et l’exactitude de la valeur des biens ainsi
déterminée. Si la valeur déterminée est supérieure à la valeur réelle des biens au
moment de la libération des apports, l’associé qui libère son apport et la personne qui
évalue la valeur des biens, doivent concourir à libérer l’apport d’une valeur
équivalente à la valeur déjà déterminée ; ils sont, en outre, solidairement responsables
de réparer les dommages éventuels causés à autrui.

Toute personne ayant un intérêt en cause, qui arrive à prouver que la valeur déterminée à
l’issue de l’évaluation n’est pas conforme à la valeur réelle des biens apportés, peut demander
à l’organe d’immatriculation des entreprises d’ordonner une nouvelle évaluation ou de
désigner un service d’expertise pour effectuer une réévaluation de la valeur des biens
apportés au capital.

Article 24 : Dénomination, siège principal et sceau d’une entreprise

1. La dénomination doit satisfaire aux exigences suivantes :

a. Ne pas coïncider ou prêter à la confusion avec la dénomination d’une autre


entreprise antérieurement immatriculée ;

b. Ne pas porter atteinte à la tradition nationale, à la culture, à la morale et aux


bonnes mœurs du peuple vietnamien ;

c. Etre exprimée en vietnamien et pouvoir être sous-titrée en une ou plusieurs


langues étrangères avec un format plus réduit ;

d. En dehors des exigences énumérées aux points a, b et c du présent paragraphe,


il faut mentionner le type de l’entreprise: Société à responsabilité limitée avec
l’expression "responsabilité limitée" en abrégé "TNHH" ; société anonyme
avec l’expression "anonyme" en abrégé "CP" ; société en nom collectif avec
l’expression "en nom collectif" en abrégé "HD" ; entreprise individuelle avec
l’expression "individuelle" en abrégé "TN".

2. Le siège principal de l’entreprise doit être situé sur le territoire vietnamien ; il doit
avoir une adresse précise, déterminée à travers les signes suivants : le numéro du
bâtiment, la dénomination de la rue, de la ruelle, du village, de la commune, du
quartier ou du bourg ; du district ou de la ville relevant du pouvoir central où est situé
ledit siège ; le numéro de téléphone et le numéro de télécopie éventuels

3. L’entreprise dispose d’un sceau qui lui est propre conformément à la réglementation
établie par le Gouvernement.

Article 25 : Bureaux de représentation et succursales d’une entreprise

1. Le bureau de représentation est une unité dépendante de l’entreprise, chargée de la


représentation conventionnelle et de la protection des intérêts de l’entreprise. Les
actions du bureau de représentation doivent être compatibles avec celles de
l’entreprise.

2. La succursale est une unité dépendante de l’entreprise, chargée d’exécuter tout ou


partie des missions de l’entreprise, auxquelles est inclue la mission de représentation
conventionnelle. Le secteur à investir ou le métier à exercer par la succursale doit être
compatible avec celui de l’entreprise.

3. L’entreprise peut établir ses succursales et ses bureaux de représentation à l’intérieur


du pays et à l'étranger. La procédure et les formalités pour la création d’une
succursale ou d’un bureau de représentation sont réglementées par le Gouvernement.

Chapitre III

Société à responsabilité limitée

Section 1 : Société à responsabilité limitée ayant au moins 2 associés

Article 26 : Société à responsabilité limitée

1. La SARL est une entreprise où :

a. Les associés sont responsables des dettes et des autres obligations


patrimoniales de la société à hauteur de leurs apports respectifs ;

b. Les parts sociales des associés ne peuvent être cédées que conformément aux
dispositions de l’article 32 de la présente Loi ;

c. Les associés peuvent être des personnes physiques ou des organisations ; le


nombre total des associés ne peut être supérieur à 50.

2. La SARL n’a pas le droit d’émettre des actions.

3. La SARL acquiert la personnalité morale à compter de l’octroi du certificat


d’immatriculation.

Article 27 : Libération des apports et délivrance de l’attestation de libération d’apports

1. La libération des apports doit être effectuée par les associés en intégralité et
conformément aux délais convenus. Si un associé n’a pas libéré tout ou partie des
apports souscrits, la partie des apports non encore libérée est considérée comme une
dette dudit associé à l’égard de la société ; ce dernier est tenu de réparer les
dommages éventuellement causés par sa libération non conforme à ses engagements.

Le représentant légal de la société doit, dans un délai de 30 jours à compter de la date de


libération des apports, notifier par écrit à l’organe d’immatriculation des entreprises, la
circonstance prévue à l’alinéa 1 du présent paragraphe ; si, à l’expiration du délai
susmentionné, aucune notification écrite n’a été faite à l’organe d’immatriculation des
entreprises, l’associé en cause et le représentant légal de la société sont solidairement
responsables à l’égard de la société, de la non-libération des apports et des dommages
éventuellement causés par cette non-libération.

2. Dès qu’un associé a libéré l’intégralité des apports souscrits, la société lui délivrera
une attestation de libération d’apports. L’attestation de libération d’apports doit
contenir les mentions principales suivantes :

a. La dénomination et l’adresse du siège principal de la société ;

b. Le numéro et la date de délivrance du certificat d’immatriculation ;

c. Le capital statutaire ;

d. Les nom, prénoms et le domicile de l’associé concerné ;

e. Les parts sociales de l’associé concerné et leur valeur respective ;

f. Le numéro et la date de délivrance de l’attestation de libération d’apports ;

g. La signature du représentant légal de la société.

3. Dans le cas où l’attestation de libération d’apports est perdue, abîmée ou détruite, une
nouvelle attestation devra être délivrée et l’associé devra payer les frais fixés par la
société.

Article 28 : Registre des associés

1. La société doit établir un registre des associés dès après son immatriculation. Le
registre des associés doit contenir les éléments essentiels suivants :

a. La dénomination et l’adresse du siège principal de la société ;

b. Les nom et prénoms, le domicile et la signature de chacun des associés ou de


leur représentant légal ;

c. La valeur des parts sociales déterminée à la date de libération des apports et


les parts sociales détenues par chacun des associés ; la date de libération des
apports ; les différentes catégories des biens apportés au capital, le nombre, la
quantité et la valeur de chacun de ces biens ;

d. Le numéro et la date de délivrance de l’attestation de libération des apports de


chaque associé.

2. Le registre des associés peut être conservé au siège principal de la société ou dans un
autre lieu. La société doit notifier par écrit le lieu de conservation du registre des
associés à l’organe d’immatriculation des entreprises et à tous ses associés.

Article 29 : Droits des associés

Les associés d’une SARL ont les droits suivants :


a. Percevoir une partie des bénéfices au prorata de leurs apports respectifs,
attribuée par la société après le règlement des impôts et de toutes autres
obligations financières conformément à la loi ;

b. Participer aux réunions du conseil des associés, aux discussions, aux


propositions et au vote des questions relevant de la compétence du conseil des
associés ;

c. Disposer d’un nombre de voix au prorata de leurs apports respectifs ;

d. Avoir accès au registre des associés, aux livres comptables, aux rapports
financiers annuels et à tous autres documents de la société et obtenir un extrait
ou une copie de ces documents ;

e. Recevoir une partie de l’actif restant de la société attribuée au prorata de leurs


apports respectifs, en cas de dissolution ou de liquidation judiciaire de la
société ;

f. Avoir la priorité lors des augmentations du capital statutaire de la société ;


céder tout ou partie de ses parts sociales ;

g. Poursuivre en justice le directeur (ou directeur général) lorsque celui-ci


n’exécute pas ou exécute de manière imparfaite ses obligations et porte
atteinte à leurs intérêts ;

h. Exercer tous autres droits définis par la présente Loi et les statuts de la société.

i. Tout associé ou groupe d’associés qui détient plus de 35% du capital statutaire
ou un pourcentage inférieur déterminé par les statuts de la société, a le droit de
demander la convocation du conseil des associés pour débattre des questions
qui relèvent de la compétence de ce conseil.

Article 30 : Obligations des associés

Les associés d’une SARL sont tenues aux obligations suivantes :

1. Libérer les apports souscrits conformément à la valeur et aux délais


convenus ; être responsables des dettes et des autres obligations
patrimoniales de la société à hauteur de leurs apports respectifs ;

2. Respecter les statuts de la société ;

3. Exécuter les décisions du conseil des associés ;

4. Exécuter toutes autres obligations définies par la présente Loi et les


statuts de la société.

Article 31 : Rachat des parts sociales


5. Peut demander à la société de racheter ses parts sociales, tout associé
qui a voté contre ou a désapprouvé par écrit, la décision du conseil des
associés portant sur une des questions suivantes :

a. Amendements, modifications des dispositions des statuts de la


société relatives aux droits et aux obligations des associés, aux
pouvoirs et aux missions du conseil des associés ;

b. Restructuration de la société ;

c. Toutes autres questions déterminées par les statuts de la société.

Toute demande de rachat doit être adressée par écrit à la société dans
un délai de 15 jours à compter de l’adoption de la décision portant sur
une des questions visées par les points a, b et c du présent paragraphe.

2. Lorsque la demande de rachat visée par le paragraphe 1 du présent


article a été formulée par un associé, la société est tenue, dans un délai
de 15 jours à compter de sa réception et si aucun prix n’a été déterminé
conventionnellement par les parties, de racheter les parts sociales dudit
associé selon le prix du marché ou selon un prix calculé en application
des principes définis par les statuts de la société.

Le paiement intégral des parts sociales rachetées ne peut être effectué


que si après ce paiement, la société reste en mesure de régler toutes les
dettes et autres obligations patrimoniales.

Article 32 : Cession des parts sociales

Tout associé d’une SARL peut céder à autrui, tout ou partie de ses parts
sociales sous réserve des dispositions suivantes :

2. Il doit émettre une offre de cession à tous les autres associés de la


société au prorata de leurs apports respectifs et suivant les mêmes
conditions ;

3. La cession ne peut être faite à l’égard d’un tiers que si les autres
associés de la société n’ont pas souscrit à la cession offerte ou n’ont
souscrit qu’à une partie des parts sociales objet de l’offre de cession.

Article 33 : Transfert des parts sociales dans les autres cas

2. Dans le cas où un associé personne physique décède ou est déclaré


décédé par une décision de justice, son hériter peut lui succéder à la
société si le conseil des associés y consent.

3. Dans le cas où un associé personne physique est privé de tout ou partie


de sa capacité d’exercice en matière civile, ses droits seront exercés et
ses obligations seront exécutées dans la société par un tuteur, si le
conseil des associés y consent.
4. Dans le cas où l’héritier de l’associé visé par le paragraphe 1 du
présent article n’est pas admis par le conseil des associés ou ne consent
pas à devenir associé, dans le cas où le tuteur de l’associé visé par le
paragraphe 2 du présent article n’est pas admis par le conseil des
associés ou dans le cas où un associé personne morale vient à être
dissout ou liquidé judiciairement, les parts sociales dudit associé seront
soit rachetées par la société en application de l’article 31 de la présente
Loi, soit cédées en application de l’article 32 de la présente Loi.

5. Dans le cas où un associé personne physique décède naturellement ou


judiciairement sans laisser d’héritiers ou si ses héritiers ont renoncé à
la succession ou ont été tous déshérités, la société doit réintégrer les
parts sociales dudit associé dans le budget d’État.

Article 34 : Schéma d’organisation et de gestion de la SARL

La SARL ayant au moins 2 associés doit instituer un conseil des associés, son
président et son directeur (ou directeur général). La SARL qui a plus de 11
associés doit instituer un comité de contrôle. Les droits, les obligations et le
statut du comité de contrôle et de son président sont déterminés par les statuts
de la société.

Article 35 : Conseil des associés

2. Le conseil des associés réunit tous les associés de la société. Il est


l’organe décisionnel suprême de la société. En cas d’un associé qui est
une personne morale, celui-ci désigne son représentant pour participer
au conseil des associés. Le conseil des associés doit se réunir au moins
une fois par an.

3. Le conseil des associés a les pouvoirs et les missions suivants :

a. Décider des orientations de développement de la société ;

b. Décider des augmentations ou des réductions du capital


statutaire, des délais et des modalités d’appel public à
l'épargne ;

c. Décider des modalités d’investissement et des projets


d’investissement d’une valeur supérieure à 50% de la valeur
totale de l’actif mentionnée dans les livres comptables ou à un
pourcentage moins élevé déterminé par les statuts de la société ;

d. Approuver les contrats d’emprunts ou de prêts, les contrats de


vente concernant les biens d’une valeur supérieure à 50% de la
valeur totale de l’actif mentionnée dans les livres comptables
ou à un pourcentage moins élevé déterminé par les statuts de la
société ;
e. Élire, révoquer ou destituer le président du conseil des
associés ; nommer, révoquer ou destituer le directeur (ou
directeur général), le chef comptable et les autres gérants
importants de la société énumérés dans les statuts ;

f. Fixer le salaire et décider des autres intérêts matériels au profit


du directeur (ou directeur général), du chef comptable et des
autres gérants importants de la société énumérés dans les statuts
;

g. Approuver le rapport financier annuel, le plan d’utilisation et de


partage des bénéfices ou le plan de règlement des pertes de la
société ;

h. Décider du schéma d’organisation et de gestion de la société ;

i. Décider de la création des succursales et des bureaux de


représentation ;

j. Modifier, amender les statuts de la société ;

k. Décider de la restructuration de la société ;

l. Décider de la dissolution de la société ;

m. Accomplir tous autres pouvoirs et missions définis par la


présente Loi et les statuts de la société.

Article 36 : Président du conseil des associés

a. Le conseil des associés élit un de ses membres au poste de président.


Le président du conseil des associés peut être cumulativement le
directeur (ou directeur général) de la société.

b. Le président du conseil des associés a les pouvoirs et les missions


suivants :

a. Préparer le programme et le plan d’action du conseil des


associés ;

b. Préparer le programme, le contenu et les documents des


sessions du conseil des associés ou les questions à soumettre au
vote par correspondance ;

c. Convoquer et présider les réunions du conseil des associés ou


mettre en œuvre le vote par correspondance ;

d. Contrôler l’exécution des décisions du conseil des associés ;


e. Signer, au nom du conseil des associés, les décisions adoptées
par celui-ci ;

f. Accomplir tous autres pouvoirs et missions définis par la


présente Loi et les statuts de la société.

3. Le mandat du président du conseil des associés ne peut excéder 3 ans


renouvelables.

4. Si, au regard des statuts de la société, le président du conseil des


associés est représentant légal de la société, cette qualité doit être
mentionnée dans toutes les correspondances de la société.

Article 37 : Convocation du conseil des associés

3. Le conseil des associés peut être convoqué à tout moment à la


demande de son président ou de l’associé ou du groupe d’associés visé
par l’article 29, paragraphe 2, de la présente Loi.

4. Le programme et les documents de travail doivent être adressés aux


associés avant l’ouverture de toute réunion. Le délai d’envoi à l’avance
est déterminé par les statuts de la société.

Article 38 : Conditions de validité et modalités de tenue des sessions du


conseil des associés

3. Le conseil des associés ne délibère valablement que si les associés


présents et représentés possèdent au moins 65% du capital statutaire.
Le taux précis est déterminé par les statuts de la société.

4. Si, le taux visé par le paragraphe 1 du présent article n’a pas été atteint
lors de la première convocation, une deuxième convocation doit être
effectuée dans un délai de 15 jours à compter de la date d’ouverture de
la session prévue lors de la première convocation. Le conseil des
associés ainsi convoqué ne délibère valablement que si les associés
présents et représentés possèdent au moins 50% du capital statutaire.
Le taux précis est déterminé par les statuts de la société.

5. Si, sur la deuxième convocation, le taux visé par le paragraphe 2 du


présent article n’a pas été atteint, une troisième convocation doit être
effectuée dans un délai de 10 jours à compter de la date d’ouverture de
la session prévue lors de la deuxième convocation. Sur cette troisième
convocation, le conseil des associés délibère valablement sans
qu’aucun quorum soit requis.

6. Tout associé peut donner procuration écrite à un autre associé pour


participer aux sessions du conseil des associés. Les modalités de débat
et de vote du conseil des associés sont déterminées par les statuts de la
société.
Article 39 : Décisions du conseil des associés

3. Le conseil des associés adopte les décisions qui relèvent de sa


compétence sous forme de vote à main levée ou par correspondance.

4. Une décision du conseil des associés prise sous forme de vote à main
levée est réputée adoptée lorsque :

a. Elle réunit un nombre de voix représentant au moins 51% de la


valeur totale des parts sociales détenues par les associés
présents et représentés à la session. Le pourcentage précis est
déterminé par les statuts de la société.

b. Elle réunit un nombre de voix représentant au moins 75% de la


valeur totale des parts sociales détenues par les associés
présents et représentés à la session, s’il s’agit d’une décision
portant sur la vente des biens d’une valeur supérieure ou égale
à 50% de la valeur totale de l’actif mentionnée dans les livres
comptables de la société ou à un pourcentage moins élevé
déterminé par les statuts ou d'une décision portant sur la
modification ou l'amendement des statuts de la société, la
restructuration ou la dissolution de la société. Le pourcentage
précis des voix est déterminé par les statuts de la société.

3. Une décision du conseil des associés, prise sous forme de vote par
correspondance, est réputée adoptée lorsqu’elle est approuvée par un
nombre d’associés représentant au moins 65% du capital statutaire. Le
pourcentage précis est déterminé par les statuts de la société.

Article 40 : Procès-verbal de réunion du conseil des associés

3. Toutes les réunions du conseil des associés doivent être retranscrites


dans le registre des procès-verbaux de la société.

4. Le procès-verbal doit être établi et adopté avant la clôture de chaque


réunion du conseil des associés. Le procès-verbal doit contenir les
mentions essentielles suivantes :

a. La date et le lieu de tenue de la réunion ;

b. Le nombre total des associés présents et représentés, le


pourcentage du capital statutaire qu’ils représentent ;

c. L'ordre du jour ;

d. Le résumé des idées présentées à la réunion ;

e. Les questions soumises au vote, les résultats de vote pour


chacune de ces questions et les décisions adoptées ;
f. Les nom, prénoms et la signature du président du conseil des
associés ou de la personne habilitée par le président à présider
la réunion.

Article 41 : Directeur (ou directeur général)

a. Le directeur (ou directeur général) de la SARL dirige les activités


quotidiennes de la société. Il est responsable devant le conseil des
associés, de l’accomplissement de ses pouvoirs et missions. Si, au
regard des statuts de la société, le président du conseil des associés
n’est pas cumulativement le représentant légal de la société, le
directeur (ou directeur général) assurera ce poste.

b. Le directeur (ou directeur général) est investi des pouvoirs suivants :

a. Mettre à exécution les décisions du conseil des associés ;

b. Décider de toutes les questions relatives aux activités


quotidiennes de la société ;

c. Mettre en œuvre le plan d’affaires et le plan d’investissement


de la société ;

d. Promulguer le règlement intérieur d’administration de la


société ;

e. Nommer, révoquer ou destituer les gérants de la société, sauf


ceux qui relèvent de la compétence du conseil des associés ;

f. Signer, au nom de la société, des conventions, sauf celles qui


relèvent de la compétence du conseil des associés ;

g. Proposer le schéma d’organisation de la société ;

h. Soumettre le compte annuel de la société au conseil des


associés ;

i. Proposer le plan d’utilisation des bénéfices ou de règlement des


pertes de la société ;

j. Recruter la main-d’œuvre ;

k. Accomplir tous autres pouvoirs définis par les statuts de la


société, par le contrat de travail conclu entre le directeur (ou
directeur général) avec la société et sur la décision du conseil
des associés.

3. Le directeur (ou directeur général) a les missions suivantes :


a. Accomplir les pouvoirs et les missions qui lui sont confiés, de
manière honnête, avec diligence et en faveur des intérêts
légitimes de la société ;

b. Ne pas abuser de ses pouvoirs, ni des biens de la société pour la


prise de ses intérêts personnels ou des intérêts personnels par
un tiers ; ne pas divulguer les secrets de la société, sauf les cas
où le conseil des associés y consent ;

c. Informer de la situation financière de la société à tous les


associés et les créanciers, lorsque la société se trouve dans
l’incapacité de régler toutes ses dettes et autres obligations
financières exigibles ; ne pas augmenter ou payer d’office le
salaire aux salariés de la société, y compris les gérants ; être
responsable personnellement de réparer les dommages causés
aux créanciers en raison de la non-exécution des obligations
visées par le présent point ; proposer des solutions pour
surmonter les difficultés financières de la société ;

d. Accomplir toutes autres missions définies par la loi et les


statuts de la société.

Article 42 : Contrats devant être soumis à l’approbation du conseil des


associés

3. Tous les contrats économiques, civils ou de travail, conclus entre la


société et un de ses associés ou le directeur (ou directeur général) ou
les personnes concernées de ces personnes, doivent être notifiés à tous
les autres associés au plus tard 15 jours avant leur conclusion.

4. Tout associé qui révèle que la conclusion d’un des contrats


susmentionnés est motivée par un intérêt personnel, peut demander au
conseil des associés d’intervenir pour examiner ledit contrat et statuer.
Dans ce cas, la conclusion dudit contrat ne peut être réalisée qu’après
que le conseil des associés l'a approuvé. Si le contrat est conclu sans
avoir été approuvé par le conseil des associés, il sera réputé nul et sera
résolu conformément à la loi. Toute personne concernée qui a causé
des dommages à la société, est tenue de les réparer et de restituer à la
société les gains perçus de l’exécution dudit contrat.

Article 43 : Augmentations ou réductions du capital statutaire

3. Sur décision du conseil des associés, la société peut augmenter le


capital statutaire par les moyens suivants :

a. Augmenter les apports en capitaux des associés ;

b. Réajuster à la hausse le capital statutaire à hauteur de


l’augmentation de la valeur de l’actif de la société ;
c. Faire appel aux apports en capitaux de nouveaux associés.

2. Dans le cas d’augmentation des apports en capitaux des associés, les


apports supplémentaires sont répartis entre les associés au prorata de
leurs apports initiaux respectifs. Si un associé ne consent pas à libérer
son apport supplémentaire, ledit apport est réparti entre les autres
associés au prorata de leurs apports initiaux respectifs.

3. Sur décision du conseil des associés, la société peut réduire le capital


statutaire par les moyens suivants :

a. Rembourser une partie des apports en capitaux aux associés au


prorata de leurs apports initiaux respectifs ;

b. Réajuster à la baisse le capital statutaire à concurrence de la


diminution de la valeur de l’actif de la société.

La société ne peut réduire son capital statutaire en application du point a du


présent paragraphe que si, après une telle réduction, elle demeure capable de
régler toutes ses dettes et autres obligations patrimoniales.

Article 44 : Conditions requises pour la distribution des bénéfices

La SARL ne peut distribuer les bénéfices réalisés à ses associés que


lorsque ses activités d’affaires sont bénéficiaires, qu’elle a payé tous
les impôts et exécuté toutes autres obligations financières
conformément à la loi et que si, après une telle distribution, la société
demeure capable de régler toutes ses dettes et autres obligations
patrimoniales exigibles.

Article 45 : Restitution de la partie des apports en capitaux remboursée


ou des bénéfices distribuée

Dans le cas où la réduction du capital statutaire par remboursement d’une


partie des apports en capitaux aux associés a été effectuée en violation du
paragraphe 3 de l’article 43 de la présente Loi ou dans le cas où la distribution
des bénéfices aux associés a été effectuée en violation de l’article 44 de la
présente Loi, les associés bénéficiaires du remboursement ou de la distribution
doivent restituer à la société les sommes ou les biens reçus ou être
solidairement responsables des dettes de la société à hauteur du montant des
apports en capitaux qui leur est remboursé ou du montant des bénéfices
distribué.

Section II: Société à responsabilité limitée à associé unique

Article 46 : SARL à associé unique

2. La SARL à associé unique est une entreprise où le patrimoine est la


propriété d’une organisation (dénommée ci-après " propriétaire du
patrimoine de la société ") ; le propriétaire est responsable des dettes et
des autres obligations patrimoniales de la société à hauteur de son
capital statutaire.

3. Le propriétaire du patrimoine de la société peut céder tout ou partie du


capital statutaire de la société à une (des) autre(s) organisation(s) ou à
une (des) personne(s) physique(s).

4. La SARL à associé unique ne peut émettre des actions.

5. La SARL à associé unique acquiert la personnalité morale à compter


de la date d’octroi du certificat d’immatriculation.

Article 47 : Droits et obligations du propriétaire du patrimoine de la


société

1. Le propriétaire du patrimoine de la société a les droits suivants :

b. Décider du contenu, des modifications ou amendements des statuts de


la société ;

c. Décider du schéma d’organisation et de gestion de la société, des


modalités de nomination, de révocation ou de destitution des gérants
de la société visés par l’article 49 de la présente Loi ;

d. Décider des modifications du capital statutaire de la société ;

e. Décider des projets d’investissement d’une valeur supérieure ou égale


à 50% de la valeur totale de l’actif mentionnée dans les livres
comptables de la société ;

f. Décider de la vente des biens d’une valeur supérieure ou égale à 50%


de la valeur totale de l’actif mentionnée dans les livres comptables de
la société ;

g. Surveiller et évaluer l’efficacité des activités d’affaires de la société ;

h. Décider de l’utilisation des bénéfices ;

i. Décider de la restructuration de la société ;

j. Exercer tous autres droits définis par la présente Loi et les statuts de la
société.

2. Le propriétaire du patrimoine de la société a les obligations suivantes :

b. Libérer les apports conformément à la valeur et aux délais


préalablement enregistrés ;

c. Respecter les statuts de la société ;


d. Respecter les dispositions législatives et réglementaires relatives aux
contrats de vente, d’emprunt, de prêt ou de louage conclus entre la
société et le propriétaire du patrimoine de la société ;

e. Exécuter toutes autres obligations définies par la loi.

Article 48 : Limites aux droits du propriétaire du patrimoine de la société

1. Le propriétaire du patrimoine de la société n’est pas autorisé à retirer


par lui-même tout ou partie de ses apports au capital de la société.

2. Il ne peut le faire qu'en cédant tout ou partie de ses apports à une (des)
autre(s) organisation(s) ou à une (des) personne(s) physique(s).

3. Le propriétaire du patrimoine de la société ne peut obtenir les


bénéfices de la société tant que cette dernière n’a pas encore réglé
toutes ses dettes et autres obligations patrimoniales exigibles.

Article 49 : Schéma d’organisation et de gestion de la société

4. Eu égard à sa taille, au secteur à investir ou au métier à exercer, la


SARL à associé unique peut instituer soit un conseil d’administration
et son directeur (ou directeur général), soit le président de la société et
le directeur (ou directeur général).

5. Les droits et les obligations du conseil d’administration ou du président


de la société et du directeur (ou directeur général) sont déterminés par
les statuts de la société en application des dispositions de la présente
Loi et des autres dispositions légales concernées.

Article 50 : Augmentations ou réductions du capital statutaire

La SARL à associé unique peut augmenter ou réduire le capital statutaire par


les moyens suivants :

6. Augmenter ou réduire les apports en capitaux du propriétaire du


patrimoine de la société.

7. Réajuster le capital statutaire au même niveau que la valeur de l’actif


de la société.

Chapitre IV

Société anonyme

Article 51 : Société anonyme

8. La SA est une entreprise où :


a. Le capital statutaire est divisé en parts égales dénommées
"actions" ;

b. Les actionnaires sont responsables des dettes et des autres


obligations patrimoniales de la société à hauteur de leurs
apports respectifs ;

c. Les actionnaires sont libres de céder leurs actions à autrui, sauf


les cas visés par le paragraphe 3 de l’article 55 et le paragraphe
1 de l’article 58 de la présente Loi ;

d. Un actionnaire peut être une organisation ou une personne


physique ; le nombre minimal des actionnaires est de 3 ; le
nombre maximal n’est pas limité.

2. La SA peut émettre des valeurs mobilières conformément au droit sur


la bourse et les valeurs mobilières.

3. La SA acquiert la personnalité morale à compter de la date d’octroi du


certificat d’immatriculation.

Article 52 : Différentes catégories d’actions

2. La SA doit émettre des actions ordinaires. Les propriétaires des actions


ordinaires sont dénommés "actionnaires ordinaires".

3. La SA peut émettre des actions préférentielles. Les propriétaires des


actions préférentielles sont dénommés "actionnaires préférentiels".

Les actions préférentielles sont regroupées sous les catégories


suivantes :

a. Les actions préférentielles à droit de vote ;

b. Les actions préférentielles de dividendes ;

c. Les actions préférentielles de rachat ;

d. Les autres actions préférentielles définies par les statuts de la


société.

3. Seules les organisations habilitées par le Gouvernement et les


actionnaires fondateurs peuvent détenir les actions préférentielles à
droit de vote. Le droit de vote préférentiel des actionnaires fondateurs
ne s’applique que pour une durée de 3 ans à compter de la date d’octroi
du certificat d’immatriculation. A l’expiration de cette période, les
actions préférentielles à droit de vote des actionnaires fondateurs sont
transformées en actions ordinaires.
4. Les personnes qui peuvent souscrire aux actions préférentielles de
dividendes, aux actions préférentielles de rachat et aux autres actions
préférentielle sont déterminées par les statuts de la société ou par
l’assemblée générale des actionnaires.

5. Les actions d’une même catégorie font naître à leurs titulaires, les
mêmes droits, obligations et intérêts.

6. Les actions ordinaires ne peuvent être transformées en actions


préférentielles. Les actions préférentielles peuvent être transformées en
actions ordinaires sur décision de l’assemblée générale des
actionnaires.

Article 53 : Droits des actionnaires ordinaires

3. Les actionnaires ordinaires ont les droits suivants :

a. Participer aux discussions et au vote des questions qui relèvent


de la compétence de l’assemblée générale des actionnaires ;
chaque action ordinaire donne droit à une voix au vote ;

b. Percevoir les dividendes d’un montant déterminé par


l’assemblée générale ;

c. Avoir la priorité lors de l’émission de nouvelles actions au


prorata des actions ordinaires qu’ils détiennent dans la société ;

d. Recevoir, en cas de dissolution de la société, une partie de


l’actif restant au prorata des actions qu’ils détiennent dans la
société, et ce après que la société a payé tous les créanciers et
les actionnaires des autres catégories ;

e. Exercer tous autres droits définis par la présente Loi et les


statuts de la société.

2. Tout actionnaire ou tout groupe d’actionnaires qui détient plus de 10%


des actions ordinaires pendant une période d’au moins 6 mois
consécutifs ou un autre pourcentage moins élevé déterminé par les
statuts de la société, a les droits suivants :

a. Proposer les candidats au conseil d’administration et au comité


de contrôle éventuel ;

b. Demander la convocation de l’assemblée générale ;

c. Consulter la liste des actionnaires ayant le droit de participer à


l’assemblée générale ou obtenir une copie ou un extrait de cette
liste ;
d. Exercer tous autres droits définis par la présente Loi et les
statuts de la société.

Article 54 : Obligations des actionnaires ordinaires

Les actionnaires ordinaires ont les obligations suivantes :

2. Libérer les apports souscrits et être responsables des dettes et des


autres obligations patrimoniales de la société à hauteur de leurs apports
respectifs ;

3. Respecter les statuts et le règlement intérieur d’administration de la


société ;

4. Respecter et exécuter les décisions de l’assemblée générale et du


conseil d’administration ;

5. Exécuter toutes autres obligations définies par la présente Loi et les


statuts de la société.

Article 55 : Actions préférentielles à droit de vote et droits des


actionnaires préférentiels à droit de vote

2. Les actions préférentielles à droit de vote sont des actions qui donnent
droit à plus de voix au vote que les actions ordinaires.

Le nombre de voix au vote pour chaque action préférentielle à droit de


vote est déterminé par les statuts de la société.

2. Les titulaires des actions préférentielles à droit de vote ont les droits
suivants :

a. Voter les questions qui relèvent de la compétence de


l’assemblée générale, avec un nombre de voix visé par le
paragraphe 1 du présent article ;

b. Exercer tous autres droits dont bénéficient les actionnaires


ordinaires, sauf les cas visés par le paragraphe 3 du présent
article ;

3. Les actionnaires préférentiels à droit de vote ne sont pas autorisés à


céder leurs actions à autrui.

Article 56 : Actions préférentielles de dividendes et droits des actionnaires


préférentiels de dividendes

3. Les actions préférentielles de dividendes sont des actions qui


bénéficient des dividendes d’un taux plus élevé que celui des actions
ordinaires ou d’un taux annuel fixe. Les dividendes annuels
comprennent les dividendes fixes et des primes de dividendes. Les
dividendes fixes ne dépendent pas du rendement de la société. Le
montant précis de dividendes fixes et les modalités de détermination
des primes de dividendes sont mentionnés dans les titres d’action
préférentielle de dividendes.

4. Les titulaires des actions préférentielles de dividendes ont les droits


suivants :

a. Percevoir les dividendes avec un taux prévu par le paragraphe 1


du présent article ;

b. Recevoir, en cas de dissolution de la société, une partie de


l’actif restant au prorata de leurs apports et ce, après que la
société a payé tous les créanciers et les actionnaires
préférentiels de rachat ;

c. Exercer tous autres droits dont bénéficient les actionnaires


ordinaires, sauf les cas visés par le paragraphe 3 du présent
article.

3. Les titulaires des actions préférentielles de dividendes n’ont pas le


droit de vote, ni le droit de participer à l’assemblée générale des
actionnaires, ni le droit de proposer les candidats au conseil
d’administration et au comité de contrôle éventuel.

Article 57 : Actions préférentielles de rachat et droits des actionnaires


préférentiels de rachat

3. Les actions préférentielles de rachat sont des actions pour lesquelles les
apports peuvent être remboursés à tout moment par la société, à la
demande de leurs titulaires ou selon les conditions mentionnées dans
les titres d’action préférentielle de rachat.

4. Les titulaires des actions préférentielles de rachat exercent les droits


dont bénéficient les actionnaires ordinaires, sauf les cas visés par le
paragraphe 3 du présent article.

5. Les titulaires des actions préférentielles de rachat n’ont pas le droit de


vote, ni le droit de participer à l’assemblée générale des actionnaires,
ni le droit de proposer les candidats au conseil d’administration et au
comité de contrôle.

Article 58 : Actions ordinaires détenues par les actionnaires fondateurs

3. Pendant les 3 premières années à compter de la date d’octroi du


certificat d’immatriculation, les actionnaires fondateurs doivent détenir
au moins 20% des actions ordinaires susceptibles de faire l’objet d’une
offre de vente ; les actions ordinaires détenues par les actionnaires
fondateurs peuvent être cédées librement à des tiers, sous réserve de
l’approbation de l’assemblée générale. L’actionnaire qui souhaite céder
son (ses) action(s), n’a pas le droit de participer au vote concernant la
cession de ladite (desdites) action(s).

4. A l’expiration du délai de 3 ans prévu par le paragraphe 1 du présent


article, les limites assignées aux actions ordinaires détenues par les
actionnaires fondateurs sont supprimées.

Article 59 : Titres d’action

Le titre d’action est un titre délivré par la SA à l’actionnaire ou une mention


scripturale inscrite dans le registre de la société pour constater le droit de
propriété dudit actionnaire sur une ou plusieurs actions émises par la société.
Un titre d’action peut être nominatif ou au porteur.

Un titre d’action doit contenir les mentions principales suivantes :

3. La dénomination sociale et l’adresse du siège principal de la société ;

4. Le numéro et la date d’octroi du certificat d’immatriculation ;

5. Le nombre d’actions et la catégorie d’actions ;

6. La valeur de chaque action et la valeur totale des actions inscrites dans


le titre ;

7. Les nom et prénoms du titulaire, en cas de titre nominatif ;

8. Le résumé des formalités de cession des actions ;

9. La signature du représentant légal et le cachet de la société ;

10. Le numéro d’enregistrement mentionné dans le registre des


actionnaires et la date d’émission du titre ;

11. Les titres constatant les actions préférentielles doivent contenir en


outre les mentions prévues par les articles 55, 56 et 57 de la présente
Loi.

Article 60 : Registre des actionnaires

3. Après l’obtention du certificat d’immatriculation, la SA doit établir et


conserver un registre des actionnaires. Le registre des actionnaires peut
se présenter sous forme d’un document écrit ou des données
électroniques ou des deux.

Le registre des actionnaires doit contenir les mentions principales


suivantes :

a. La dénomination sociale et l’adresse du siège principal de la


société ;
b. Le nombre total des actions susceptibles de faire l’objet d’une
offre de vente ; les différentes catégories et le nombre total par
catégorie de ces actions ;

c. Le nombre total par catégorie des actions vendues et la valeur


des actions libérées ;

d. Les nom et prénoms, le domicile des actionnaires ; le nombre


par catégorie des actions détenues par chaque actionnaire ; la
date de souscription des actions.

2. Le registre des actionnaires est conservé au siège de la société ou dans


un autre lieu. La société est tenue de notifier par écrit le lieu de
conservation du registre des actionnaires à l’organe d’immatriculation
des entreprises et à tous les actionnaires.

Article 61 : Offre de vente et cession des actions

2. Le conseil d’administration fixe le prix des actions objet de l’offre de


vente. Ce dernier ne doit pas être inférieur au prix pratiqué sur le
marché à la date de l’offre de vente, sauf dans un des cas suivants :

a. Les actions en question font l’objet de la première offre de


vente depuis l’immatriculation de l’entreprise ;

b. L’offre de vente est faite à tous les actionnaires de la société, au


prorata des actions qu’ils détiennent respectivement dans la
société ;

c. L’offre de vente est faite à un courtier ou une caution. Dans ce


cas, le prix de vente ne doit pas être inférieur au prix actuel
pratiqué sur le marché, soustraction faite de la commission
attribuée au courtier ou à la caution. La commission est
déterminée sur la base d’un certain pourcentage de la valeur des
actions mises en vente à la date de l’offre de vente.

2. La vente ou la cession d’une action est réputée achevée lorsque toutes


les informations y afférentes visées par le point d du paragraphe 1 de
l’article 60 de la présente Loi ont été mentionnées dans le registre des
actionnaires ; à compter de cette date, l’acquéreur ou le cessionnaire
devient actionnaire de la société.

3. A la demande d'un actionnaire, la société lui délivre le titre d’actions,


lorsque celui-ci a libéré les actions souscrites. En cas de perte, de
détérioration ou de destruction du titre d’action, l’actionnaire est tenu
d’en informer la société sans délai et peut lui demander l'octroi d’un
nouveau titre d’action en substitution. Il doit payer les frais déterminés
par la société à cet effet.
La société peut vendre des actions sans avoir à délivrer les titres
d’action. Dans ce cas, toutes les informations y afférentes visées par le
point d du paragraphe 1 de l’article 60 de la présente Loi doivent être
mentionnées dans le registre des actionnaires et cela suffit pour
constater le droit de propriété des acquéreurs sur lesdites actions dans
la société.

2. La procédure et les formalités pour une offre de vente d’actions sont


déterminées conformément au droit sur la bourse et les valeurs
mobilières.

Article 62 : Émission des obligations

2. La SA peut émettre des obligations, des obligations d’échange et des


obligations de toutes autres catégories conformément à la loi et aux
statuts de la société.

3. Le conseil d’administration détermine les catégories et la valeur totale


des obligations devant être émises ainsi que la date d’émission.

Article 63 : Achat des actions ou des obligations

Tout achat d’actions ou d’obligations émises par la SA peut être réglé


en dông vietnamien, en une devise étrangère convertible, en or, en
valeur du droit d’usage d’un fonds de terre, du droit de propriété
intellectuelle, en valeur d’une technologie, d’un savoir-faire ou en
biens de toute sorte déterminés par les statuts de la société. Le
règlement doit être effectué en une seule fois.

Article 64 : Rachat d’actions à la demande de l’actionnaire

2. Tout actionnaire qui vote contre une décision de l'assemblée générale


relative à la restructuration de la société ou à la modification des droits
et des obligations des actionnaires prévus dans les statuts de la société,
peut demander à la société de racheter ses actions. La demande doit
être établie par écrit et mentionner les nom, prénoms et le domicile de
l’actionnaire en cause, le nombre par catégorie des actions objet du
rachat, le prix de vente proposé et les motifs de la demande de rachat.
Elle doit être adressée à la société dans un délai de 10 jours à compter
de la décision de l’assemblée générale relative aux questions visées par
le présent paragraphe.

3. Dans un délai de 90 jours à compter de la réception de la demande, la


société doit avoir achevé le rachat des actions demandé par
l’actionnaire conformément au paragraphe 1 du présent article suivant
le prix actuel pratiqué sur le marché ou un prix déterminé
conformément aux principes définis par les statuts de la société. En cas
de désaccord sur le prix de vente, les parties concernées peuvent saisir
l’arbitrage ou une juridiction de sa détermination conformément à la
loi.
Article 65 : Rachat d’actions sur décision de la société

La SA a le droit de racheter 30% au maximum du nombre total des actions


ordinaires vendues et tout ou partie des actions des autres catégories, sous
réserve des dispositions suivantes :

2. Tout rachat de plus de 10% du nombre total par chaque catégorie


d’actions vendues doit être décidé par l’assemblée générale des
actionnaires. Les autres rachats sont décidés par le conseil
d’administration.

3. Le conseil d’administration fixe le prix de rachat. Pour les actions


ordinaires, le prix de rachat ne doit pas être supérieur au prix actuel
pratiqué sur le marché à la date de rachat, sauf les cas visés par le
paragraphe 3 du présent article. Pour les actions des autres catégories,
le prix de rachat ne doit pas être inférieur au prix pratiqué sur le
marché, si les statuts de la société n’en disposent pas autrement ou si la
société et l’actionnaire vendeur n’en ont pas convenu autrement.

4. La société peut racheter un pourcentage d’actions de chacun des


actionnaires au prorata des actions qu’ils détiennent dans la société.
Dans ce cas, la décision de rachat doit être notifiée à tous les
actionnaires dans un délai de 30 jours à compter de son adoption. La
notification doit mentionner la dénomination sociale et le siège de la
société, le nombre total et les catégories des actions rachetées, le prix
de rachat ou les principes régissant la détermination du prix de rachat,
les formalités et les délais de paiement, les formalités et les délais
impartis aux actionnaires pour faire l’offre de vente à la société.
L’offre de vente doit être adressée par les actionnaires à la société dans
un délai de 30 jours à compter de la notification.

Article 66 : Conditions requises pour le règlement et l’attribution des


actions rachetées

2. Tout paiement intégral au profit des actionnaires pour le rachat


d’actions visé par les articles 64 et 65 de la présente Loi, ne peut être
effectué par la société que si, après un tel paiement, elle demeure
capable de régler toutes ses dettes et autres obligations patrimoniales.

3. Les actions rachetées conformément aux articles 64 et 65 de la


présente Loi sont considérées comme n’étant jamais mise en vente
parmi les actions susceptibles de faire l’objet d’une offre de vente.

4. Si, après le paiement intégral des actions rachetées, la valeur totale de


l’actif de la société inscrite dans les livres comptables diminue de plus
de 10%, la société est tenue de notifier cette diminution à tous ses
créanciers dans un délai de 15 jours à compter de la date du paiement
intégral.

Article 67 : Paiement des dividendes


2. Tout paiement de dividendes au profit des actionnaires ne peut être
réalisé par la SA que lorsque ses activités d’affaires sont bénéficiaires,
qu’elle a payé tous les impôts et exécuté toutes autres obligations
financières conformément à la loi et que si, après le paiement des
dividendes, elle demeure capable de régler toutes ses dettes et autres
obligations patrimoniales exigibles.

3. Au plus tard 30 jours avant chaque paiement de dividendes, le conseil


d’administration doit établir la liste des actionnaires bénéficiaires de
dividendes, fixer le montant du dividende à payer pour chaque action
ainsi que les délais et les modalités du paiement. Une notification du
paiement des dividendes doit être adressée à tous les actionnaires au
plus tard 15 jours avant le paiement. Cette notification doit mentionner
la dénomination sociale de la société, les nom, prénoms et le domicile
de l’actionnaire bénéficiaire, le nombre par catégorie des actions de
chaque actionnaire, le montant total du dividende à payer à chaque
action, le montant total des dividendes distribué audit actionnaire ainsi
que la date et les modalités de paiement.

4. Dans le cas où une cession d’actions est intervenue pendant la période


entre la date d’établissement de la liste des actionnaires bénéficiaires et
la date de paiement de dividendes, le cessionnaire succède à
l’actionnaire cédant pour recevoir le dividende distribué par la société
pour les actions cédées.

Article 68 : Restitution à la société du montant payé pour le rachat


d’actions ou du montant de dividendes distribué

Dans le cas où le paiement pour le rachat d’actions a été effectué en violation


du paragraphe 1 de l’article 66 de la présente Loi ou le paiement de
dividendes, du paragraphe 1 de l’article 67 de la présente Loi, l’actionnaire qui
a reçu le paiement est tenu de le restituer à la société ; si la restitution n’est pas
possible, ledit actionnaire et le conseil d’administration sont solidairement
responsables de la dette à l’égard de la société.

Article 69 : Schéma d’organisation et de gestion de la SA

La SA doit instituer une assemblée générale des actionnaires, un conseil


d’administration et un directeur (ou directeur général) ; la SA qui a plus de 11
actionnaires doit instituer un comité de contrôle.

Article 70 : Assemblée générale des actionnaires

2. L’assemblée générale réunit tous les actionnaires ayant le droit de vote.


Elle est l’organe décisionnel suprême de la SA.

3. L’assemblée générale a les pouvoirs et les missions suivantes :

a. Décider des différentes catégories d’actions et du nombre total


par catégorie d’actions susceptibles de faire l’objet d’une offre
de vente ; décider du montant du dividende annuel pour chaque
catégorie d’actions ;

b. Élire, révoquer ou destituer les membres du conseil


d’administration et du comité de contrôle ;

c. Statuer sur les infractions commises par le conseil


d’administration ou le comité de contrôle, portant atteinte aux
intérêts de la société et de ses actionnaires ;

d. Décider de la restructuration ou de la dissolution de la société ;

e. Décider des modifications ou des amendements des statuts de


la société, sauf les modifications ou amendements relatifs aux
augmentations du capital statutaire intervenues grâce à la vente
de nouvelles actions dans la limite du nombre des actions
susceptibles de faire l’objet d’une offre de vente fixé par les
statuts de la société ;

f. Adopter le rapport financier annuel ;

g. Approuver les orientations de développement de la société ;


décider de la vente des biens d’une valeur supérieure ou égale à
50% de la valeur totale de l’actif mentionnée dans les livres
comptables de la société ;

h. Décider du rachat des actions d’un montant supérieur à 10% du


montant total par catégorie d’actions vendues ;

i. Accomplir tous autres pouvoirs et missions définis par la


présente Loi et les statuts de la société.

Article 71 : Compétence pour convoquer l’assemblée générale

a. L’assemblée générale se réunit au moins une fois par an.

b. La convocation de l’assemblée générale peut se faire :

a. Sur décision du conseil d’administration ;

b. A la demande de l’actionnaire ou du groupe d’actionnaires visé


par le paragraphe 2 de l’article 53 de la présente Loi ou à la
demande du comité de contrôle, dans le cas où le conseil
d’administration a violé gravement ses obligations
d’administrateur définies à l’article 86 de la présente Loi ou a
décidé des questions excédant les pouvoirs assignés et dans
tous autres cas prévus par les statuts de la société.
3. Dans un délai de 30 jours à compter de la réception de la demande
visée par le point b du paragraphe 2 du présent article, le conseil
d’administration doit convoquer l’assemblée générale.

Si, à l’expiration du délai susmentionné, le conseil d’administration n’a


pas convoqué l’assemblée générale, le comité de contrôle va le faire à
sa place conformément à la présente Loi.

Si le comité de contrôle ne convoque pas l’assemblée générale, le


groupe d’actionnaires demandeurs visé par le point b du paragraphe 2
du présent article peut le faire à la place du conseil d’administration et
du comité de contrôle conformément aux dispositions de la présente
Loi.

Les dépenses engagées liées à la convocation et à la tenue de


l’assemblée générale seront remboursées par la société.

3. Conformément aux dispositions de la présente Loi, la personne qui


convoque l’assemblée générale, doit établir la liste des actionnaires
ayant le droit de participer à l’assemblée générale, fournir les
informations nécessaires et régler les réclamations relatives à cette
liste, déterminer le programme et l’ordre du jour de l’assemblée
générale, préparer les documents, fixer la date et le lieu de réunion et
adresser les invitations à tous les actionnaires ayant le droit de
participer à l’assemblée générale.

Article 72 : Liste des actionnaires ayant le droit de participer à


l’assemblée générale

3. La liste des actionnaires ayant le droit de participer à l’assemblée


générale est établie en se fondant sur le registre des actionnaires de la
société. L’établissement de cette liste se fait quand la décision de
convocation de l’assemblée générale a été prise et doit être achevé au
plus tard 10 jours avant l’ouverture de l’assemblée générale.

4. La liste des actionnaires ayant le droit de participer à l’assemblée


générale doit mentionner les nom, prénoms et le domicile des
actionnaires personnes physiques ; la dénomination et le siège des
actionnaires qui sont des organisations ; le nombre par catégorie des
actions détenues par chaque actionnaire.

5. Tout associé peut demander la fourniture des informations le


concernant, mentionnées dans la liste des actionnaires ayant le droit de
participer à l’assemblée générale.

6. L’actionnaire ou le groupe d’actionnaires visé par le paragraphe 2 de


l’article 53 de la présente Loi a le droit de consulter la liste des
actionnaires ayant le droit de participer à l’assemblée générale.
7. Tout associé a le droit de demander la modification des informations
erronées ou le complément des informations nécessaires le concernant,
mentionnées dans la liste des actionnaires ayant le droit de participer à
l’assemblée générale.

Article 73 : Ordre du jour et questions à débattre à l’assemblée générale

3. La personne qui convoque l’assemblée générale, doit préparer à


l’avance l'ordre du jour et les questions à débattre.

4. L’actionnaire ou le groupe d’actionnaires visé par le paragraphe 2 de


l’article 53 de la présente Loi peut proposer des questions à introduire
dans l'ordre du jour de l’assemblée générale. La proposition doit être
établie par écrit et adressée à la société au plus tard 3 jours avant
l’ouverture de l’assemblée générale. La proposition doit mentionner les
nom et prénoms de l’actionnaire en question, le nombre par catégorie
d’actions qu’il détient et les questions à introduire dans l'ordre du jour
de l’assemblée générale.

5. La personne qui convoque l’assemblée générale peut refuser la


proposition visée par le paragraphe 2 du présent article dans un des cas
suivants :

a. La proposition a été envoyée après l’expiration du délai imparti


ou ne comporte pas toutes les mentions requises ;

b. Les questions proposées ne relèvent pas de la compétence de


l’assemblée générale ;

c. Tous autres cas prévus pas les statuts de la société.

Article 74 : Invitation des actionnaires à l’assemblée générale

3. La personne qui convoque l’assemblée générale, est tenue d’envoyer


les invitations à tous les actionnaires ayant le droit de participer à
l’assemblée générale, au plus tard 7 jours avant l’ouverture de la
session.

4. Les invitations envoyées doivent être accompagnées de l'ordre du jour


et des documents de travail servant de base pour l’adoption des
décisions.

Article 75 : Droit de participer à l’assemblée générale

3. Les actionnaires peuvent participer en personne ou donner procuration


par écrit à autrui pour participer à l’assemblée générale.

4. Dans le cas où une cession d’actions est intervenue pendant la période


entre la date d’établissement de la liste des actionnaires ayant le droit
de participer à l’assemblée générale et la date d’ouverture de
l’assemblée générale, le cessionnaire succède à l’actionnaire cédant
pour participer à l’assemblée générale au prorata des actions cédées.

Article 76 : Conditions de validité et modalités de déroulement de


l’assemblée générale

3. L’assemblée générale ne délibère valablement que si les actionnaires


présents et représentés possèdent au moins 51% des actions ayant le
droit de vote. Le taux précis est déterminé par les statuts de la société.

4. Si le taux visé par le paragraphe 1 du présent article n’a pas été atteint
lors de la première convocation, une deuxième convocation sera
effectuée dans un délai de 30 jours à compter de la date d’ouverture
prévue lors de la première convocation. L’assemblée générale ainsi
convoquée ne délibère valablement que si les actionnaires présents et
représentés possèdent au moins 30% des actions ayant le droit de vote.
Le taux précis est déterminé par les statuts de la société.

5. Si, sur la deuxième convocation, le taux visé par le paragraphe 2 du


présent article n’a pas été atteint, une troisième convocation sera
effectuée dans un délai de 20 jours à compter de la date d’ouverture
prévue lors de la deuxième convocation. Sur cette convocation,
l’assemblée générale délibère valablement sans qu’aucun quorum soit
requis.

6. Seule l’assemblée générale est compétente pour modifier l'ordre du


jour joint aux invitations conformément au paragraphe 2 de l’article 74
de la présente Loi.

7. Les modalités de débat et de vote à l’assemblée générale sont


déterminées par les statuts de la société.

Article 77 : Adoption des décisions à l’assemblée générale

3. L’assemblée générale adopte les décisions qui relèvent de sa


compétence, sous forme de vote à main levée ou par correspondance ;

4. Une décision de l’assemblée générale prise sous forme de vote à main


levée est réputée adoptée, lorsque :

a. Elle réunit au moins 51% du nombre total des voix des


actionnaires présents et représentés. Le taux précis est
déterminé par les statuts de la société ;

b. Elle réunit au moins 65% du nombre total des voix des


actionnaires présents et représentés, dans le cas où elle porte
sur les questions suivantes :
a. Détermination des différentes catégories d’actions et du
nombre total par catégorie des actions susceptibles de
faire l’objet d’une offre de vente ;

b. Modifications, amendements des statuts de la société ;

c. Restructuration ou dissolution de la société ;

d. Vente des biens d’une valeur supérieure à 50% de la


valeur totale de l’actif mentionnée dans les livres
comptables de la société.

Le taux précis est déterminé par les statuts de la société.

3. Une décision de l’assemblée générale prise sous forme de vote par


correspondance est réputée adoptée lorsqu’elle est approuvée par les
actionnaires représentant au moins 51% des voix. Le taux précis est
déterminé par les statuts de la société.

4. Toute décision de l’assemblée générale doit être notifiée aux


actionnaires ayant le droit de participer à l’assemblée générale dans un
délai de 15 jours à compter de son adoption.

Article 78 : Procès-verbal de réunion de l’assemblée générale

3. Les réunions de l’assemblée générale doivent être retranscrites dans le


registre des procès-verbaux de la société. Le procès-verbal doit
contenir les mentions principales suivantes :

a. La date et le lieu de réunion de l’assemblée générale ;

b. L’ordre du jour ;

c. Le président de séances et le secrétaire ;

d. Le résumé des idées présentées à l’assemblée générale ;

e. Les questions soumises aux débats et au vote de l’assemblée


générale ; le nombre des voix pour, le nombre des voix contre
et le nombre des abstentions ; les questions adoptées ;

f. Le nombre total des voix des actionnaires présents et


représentés ;

g. Le nombre total des voix pour chaque question soumise au vote


;

h. Les nom, prénoms et la signature du président de séances et du


secrétaire.
2. Le procès-verbal doit avoir été établi et adopté avant la clôture de la
réunion de l’assemblée générale.

Article 79 : Demande en annulation d’une décision de l’assemblée


générale

Dans un délai de 90 jours, à compter de l’adoption par l’assemblée générale


d’une décision, tout actionnaire, tout membre du conseil d’administration ou
du comité de contrôle ou le directeur (ou directeur général) peut saisir un
tribunal de sa demande en annulation de ladite décision, dans les cas suivants :

2. La convocation de l’assemblée générale n’a pas été effectuée conformément à


la procédure et aux formalités prévues par la présente Loi et les statuts de la
société ;

3. Les dispositions de la décision contredisent les dispositions de la loi ou des


statuts de la société.

Article 80 : Conseil d’administration

2. Le conseil d’administration est chargé de l’administration de la SA. Il


dispose de pleins pouvoirs pour décider, au nom de la société, de toutes
les questions qui entrent dans le cadre de l’objet social et des intérêts
de la société, sauf les questions qui relèvent de la compétence de
l’assemblée générale.

3. Le conseil d’administration a les pouvoirs et les missions suivants :

a. Décider de la stratégie de développement de la société ;

b. Proposer les différentes catégories d’actions et le nombre total


par catégorie des actions susceptibles de faire l’objet d’une
offre de vente ;

c. Décider des offres de vente d’actions nouvelles dans la limite


du nombre d’actions susceptibles de faire l’objet d’une offre de
vente ; décider des appels aux apports en capitaux
supplémentaires par tous autres moyens ;

d. Décider du plan d’investissement ;

e. Décider des mesures de recherche de nouveaux débouchés, de


marketing et de développement technologique ; approuver les
contrats de vente, d’emprunt, de prêt et des autres contrats
d’une valeur supérieure ou égale à 50% de la valeur totale de
l’actif inscrite dans les livres comptables de la société ou à un
pourcentage moins élevé déterminé par les statuts de la société ;

f. Nommer, révoquer ou destituer le directeur (ou directeur


général) et les autres cadres de gestion importants de la
société ; décider du salaire et des autres intérêts au profit de ces
cadres de gestion ;

g. Décider du schéma d’organisation et de gestion de la société,


du règlement intérieur d’administration de la société, de la
création des sociétés membres, des succursales ou des bureaux
de représentation et de la prise de participation financière ou de
l’achat d’actions dans d’autres entreprises ;

h. Présenter le compte annuel à l’assemblée générale ;

i. Proposer le montant du dividende à payer ; décider du délai et


des modalités de paiement des dividendes ou de règlement des
pertes accusées au cours de l’exploitation de l’entreprise ;

j. Décider du prix des actions et des obligations de la société


mises en vente ; déterminer la valeur des biens, autres que le
numéraire en dông vietnamien, en une devise étrangère
convertible ou l'or qui sont apportés au capital ;

k. Approuver l’ordre du jour et les documents de travail pour


l’assemblée générale ; convoquer l’assemblée générale ou
mettre en œuvre le vote par correspondance aux fins de
l’adoption des décisions par l’assemblée générale ;

l. Décider du rachat d’un nombre d’actions inférieur ou égal à


10% du nombre total par catégorie des actions vendues ;

m. Proposer la restructuration ou la dissolution de la société ;

n. Accomplir tous autres pouvoirs et missions définis par la


présente Loi et les statuts de la société.

3. Le conseil d’administration adopte ses décisions sous forme de vote à


main levée ou par correspondance ou sous toute autre forme prévue par
les statuts de la société. Chaque membre du conseil d’administration a
droit à une voix.

4. L’effectif du conseil d’administration est limité au nombre de 11


membres. Le mandat, les exigences pour être membre du conseil
d’administration et le nombre précis des membres du conseil
d’administration sont déterminés par les statuts de la société.

Article 81 : Président du conseil d’administration

3. Le conseil d’administration élit un de ses membres au poste de


président. Le président du conseil d’administration peut être
cumulativement le directeur (ou directeur général) de la société, sauf
les cas où les statuts de la société en disposent autrement.
4. Le président du conseil d’administration a les pouvoirs et les missions
suivants :

a. Etablir le programme et le plan d’action du conseil


d’administration ;

b. Préparer l’ordre du jour, les questions à débattre et les


documents de travail pour la réunion du conseil
d’administration ; convoquer et présider les réunions du conseil
d’administration ;

c. Organiser l’adoption par le conseil d’administration de ses


décisions par un autre moyen que la convocation de réunion ;

d. Assurer le suivi de l’exécution des décisions du conseil


d’administration ;

e. Présider les sessions de l’assemblée générale ;

f. Accomplir tous autres pouvoirs et missions définis par la


présente Loi et les statuts de la société.

3. En cas d’absence du président du conseil d’administration ou


d’incapacité pour lui d’accomplir les missions confiées, un membre du
conseil d’administration sera désigné par le président pour accomplir
les pouvoirs et les missions au lieu et à sa place. Dans le cas où le
président n’a mandaté aucune personne pour le remplacer, les autres
membres du conseil d’administration peuvent choisir l’un d’entre eux
pour assurer provisoirement le poste du président du conseil
d’administration.

Article 82 : Réunion du conseil d’administration

3. Le président du conseil d’administration peut convoquer le conseil


d’administration selon les modalités suivantes :

a. Convoquer au moins une réunion par trimestre, sauf les cas


d’urgence qui exigent la convocation d’une réunion
extraordinaire ;

b. A la demande du comité de contrôle ou de toute autre personne


visée par les statuts de la société.

2. Le conseil d’administration ne délibère valablement que si les deux


tiers de ses membres au moins sont présents à la réunion. Les décisions
du conseil d’administration sont adoptées à la majorité absolue par les
membres présents. En cas de partage de voix, la voix du président est
prépondérante.
3. La procédure de convocation et d’organisation des réunions du conseil
d’administration est déterminée par les statuts ou le règlement intérieur
d’administration de la société.

4. Les réunions du conseil d’administration doivent être retranscrites dans


le registre des procès-verbaux de la société. Le président de séances et
le secrétaire de la réunion sont solidairement responsables de
l’exactitude et de la sincérité du procès-verbal de réunion du conseil
d’administration.

Article 83 : Droit des membres du conseil d’administration à demander la


fourniture des informations nécessaires

2. Les membres du conseil d’administration ont le droit de demander au directeur


(ou directeur général), au(x) directeur(s)-adjoint(s) (ou directeur(s) général(s)
adjoint(s)) et aux chefs des différents services de la société de communiquer
toutes informations et documents nécessaires relatifs à la situation financière
et à l’état des activités d’affaires de la société et de ses différents services ;

3. La personne demandée est tenue de fournir en temps voulu, toutes les


informations ou tous les documents nécessaires conformément à la demande
des membres du conseil d’administration.

Article 84 : Révocation, destitution et adjonction des membres du conseil


d’administration

2. Tout membre du conseil d’administration peut être révoqué dans les


cas suivants :

a. Privation de la capacité d’exercice en matière civile ou


limitation de celle-ci ;

b. Démission ;

c. Tous autres cas prévus par les statuts de la société.

2. La révocation d’un membre du conseil d’administration est décidée par


l’assemblée générale des actionnaires.

3. Dans le cas où l’effectif du conseil d’administration est réduit de plus


d’un tiers par rapport au nombre total des membres défini par les
statuts de la société, le conseil d’administration est tenu, dans un délai
maximal de 60 jours à compter de la réduction de l’effectif, de
convoquer l’assemblée générale pour procéder à l’élection de
nouveaux membres complémentaires au conseil d’administration.

Dans les autres cas, l’élection de nouveaux membres au conseil


d’administration en substitution des membres révoqués ou destitués
sera effectuée lors de prochaine session de l’assemblée générale.
Article 85 : Directeur (ou directeur général) de la SA

2. Le conseil d’administration nomme une personne parmi ses membres


ou une autre personne pour devenir directeur (ou directeur général) de
la société. Le président du conseil d’administration peut être
cumulativement le directeur (ou directeur général) de la société. Si, au
regard des statuts de la société, le président du conseil d’administration
n’est pas le représentant légal de la société, le directeur (ou directeur
général) assurera ce poste.

Le directeur (ou directeur général) dirige les activités quotidiennes de


la société et est responsable devant le conseil d’administration, de
l’accomplissement des pouvoirs et des missions qui lui sont confiés.

2. Le directeur (ou directeur général) de la société a les pouvoirs et les


missions suivants :

a. Décider de toutes les questions relatives aux activités


quotidiennes de la société ;

b. Exécuter les décisions du conseil d’administration ;

c. Mettre en œuvre le plan d’affaires et d’investissements de la


société ;

d. Proposer le schéma d’organisation et de gestion et le règlement


intérieur d’administration de la société ;

e. Nommer, révoquer ou destituer les cadres de gestion de la


société, à l’exception de la nomination, la révocation ou la
destitution des cadres de gestion qui relèvent de la compétence
du conseil d’administration ;

f. Décider du salaire et des accessoires de salaire éventuels au


profit des salariés de la société, y compris les cadres de gestion
qu’il nomme ;

g. Accomplir tous autres pouvoirs et missions définis par la loi,


les statuts de la société et la décision du conseil
d’administration.

Article 86 : Obligations des gérants de la société

Le conseil d’administration, le directeur (ou directeur général) et les autres


gérants de la société sont tenus, dans la limite de leurs attributions et de leurs
missions, aux obligations suivantes :

2. Accomplir les pouvoirs et missions confiés, de manière sincère, avec


diligence et au service des intérêts de la société et des actionnaires ;
3. Ne pas abuser de leurs pouvoirs ni des biens de la société pour sa prise
d’intérêts personnels ou la prise d’intérêts personnels par autrui ; ne
pas donner des biens de la société à autrui ; ne pas divulguer les secrets
de la société, sauf les cas où le conseil d’administration y consent ;

4. Lorsque la société rencontre des difficultés pour régler toutes ses dettes
et autres obligations patrimoniales exigibles :

a. Informer tous les créanciers de la société de sa situation


financière ;

b. Ne pas augmenter le salaire, ni payer les primes aux salariés de


la société, y compris les gérants ;

c. Être personnellement responsables des dommages causés aux


créanciers par la non-exécution des obligations définies aux
points a et b du présent paragraphe ;

d. Proposer des solutions nécessaires pour surmonter les


difficultés financières rencontrées par la société ;

4. Exécuter toutes autres obligations définies par la loi et les statuts de la


société.

Article 87 : Contrats devant être approuvés par l’assemblée général ou le


conseil d’administration

4. La conclusion d’un contrat économique ou civil entre la société et un


membre du conseil d’administration ou du comité de contrôle, le
directeur (ou directeur général), un actionnaire qui possède plus de
10% des actions ayant le droit de vote ou une personne concernée de
celui-ci, doit s’effectuer conformément aux dispositions suivantes :

a. Le contrat d’une valeur supérieure à 20% de la valeur totale de


l’actif mentionnée dans les livres comptables de la société doit
être approuvé par l’assemblée générale préalablement à sa
signature. L’actionnaire contractant ou l'actionnaire dont la
personne concernée est partie contractante n’a pas le droit de
participer au vote ;

b. Le contrat d’une valeur inférieure ou égale à 20% de la valeur


totale de l’actif mentionnée dans les livres comptables de la
société doit être approuvé par le conseil d’administration
préalablement à sa signature. Le membre partie contractante ou
le membre dont la personne concernée est partie contractante
n’a pas le droit de participer au vote.

2. Les contrats visés par le paragraphe 1 du présent article qui ont été
signés sans avoir été approuvés au préalable par l’assemblée générale
ou le conseil d’administration, sont réputés nuls et seront résolus
conformément à la loi. Toute personne qui cause en conséquence, des
dommages éventuels à la société, est tenue de les réparer.

Article 88 : Pouvoirs et missions du comité de contrôle

2. La SA qui a plus de 11 actionnaires, doit instituer un comité de


contrôle composé de 3 à 5 membres, dont au moins l’un d’entre eux a
des connaissances en matière comptable. Le comité de contrôle élit un
de ses membres au poste de président ; le président du comité de
contrôle doit être un actionnaire de la société. Les pouvoirs et les
missions du président du comité de contrôle sont déterminés par les
statuts de la société.

3. Le comité de contrôle a les pouvoirs et les missions suivants :

a. Contrôler le caractère raisonnable et la légalité de la gestion et


de la direction des activités d’affaires et de la tenue des
comptabilités ;

b. Expertiser le rapport financier annuel de la société ; contrôler


les questions concrètes relatives à la gestion et à la direction
des activités d’affaires de la société lorsqu’il le juge nécessaire
ou sur la décision de l’assemblée générale ou à la demande de
l’actionnaire ou du groupe d’actionnaires visé par le paragraphe
2 de l’article 53 de la présente Loi ;

c. Tenir régulièrement le conseil d’administration au courant des


résultats acquis dans les activités d’affaires ; consulter le
conseil d’administration préalablement à la présentation des
rapports, des conclusions ou des recommandations à
l’assemblée générale ;

d. Rendre compte à l’assemblée générale de l’exactitude, de la


sincérité et de la légalité des comptabilités, des pièces
justificatives et des différents rapports de la société ainsi que de
la sincérité et de la légalité de la gestion et de la direction des
activités d’affaires de la société ;

e. Proposer des mesures visant à modifier ou à améliorer le


mécanisme de gestion et de direction des activités d’affaires de
la société ;

f. Accomplir tous autres pouvoirs et missions définis par la


présente Loi et les statuts de la société.

L’exécution des missions de contrôle prévues aux points a et b du présent


paragraphe ne doit pas entraver le fonctionnement normal du conseil
d’administration, ni interrompre la direction quotidienne des activités
d’affaires de la société.
Article 89 : Fourniture des informations au comité de contrôle

Le conseil d’administration, ses membres, le directeur (ou directeur général) et


les autres gérants de la société sont tenus de fournir en temps voulu au comité
de contrôle, à sa demande, toutes les informations et tous les documents
nécessaires relatifs aux activités d’affaires de la société, sauf les cas où
l’assemblée générale en décide autrement.

Le comité de contrôle et ses membres ne doivent pas divulguer les secrets de


la société.

Article 90 : Personnes ne pouvant être membres du comité de contrôle

Ne peuvent devenir membres du comité de contrôle, les personnes suivantes :

a. Les membres du conseil d’administration, le directeur (ou directeur général),


les personnes concernées des membres du conseil d’administration, du
directeur (ou directeur général) et du chef comptable de la société.

b. Les personnes qui sont poursuivies au pénal, qui exécutent une peine
d’emprisonnement ou qui sont condamnées à une peine privative du droit
d’exercer certaines activités professionnelles pour avoir commis des actes de
contrebande, de contrefaçon, de trafic de produits contrefaits, d'exploitation
d'une entreprise illicite, de fraude fiscale, de dol à l'égard de la clientèle et tous
autres actes déterminés par la loi.

Article 91 : Dispositions diverses relatives au comité de contrôle

Le mandat du comité de contrôle, son statut et la rémunération de ses membres


sont déterminés par les statuts de la société ou décidés par l’assemblée
générale.

Le comité de contrôle est responsable devant l’assemblée générale, de


l’accomplissement de ses pouvoirs et de ses missions et des dommages causés
à la société en raison des erreurs commises lors de l’accomplissement de ses
pouvoirs et de ses missions.

Article 92 : Contrôle des comptes

Pour les sociétés anonymes soumises par la loi à un régime de contrôle des
comptes, leur rapport financier annuel doit être expertisé et vérifié par une
organisation d’audit indépendante préalablement à sa présentation à
l’assemblée générale pour examen et adoption.

Article 93 : Publication des informations relatives à la SA

c. Dans un délai de 90 jours à compter de la clôture de l’exercice financier, la SA


doit adresser son rapport financier annuel approuvé par l’assemblée générale,
à l’administration fiscale et à l’organe d’immatriculation des entreprises.
d. Un résumé du rapport financier annuel doit être notifié à tous les actionnaires.

e. Toute organisation ou tout individu peut consulter le rapport financier annuel


de la SA déposé à l’organe d’immatriculation des entreprises ou en demander
une copie. Il doit payer les frais à cette fin.

Article 94 : Conservation des pièces et documents de la SA

f. La SA doit conserver les pièces et documents suivants :

a. Les statuts de la société ; les pièces et les documents portant


modifications ou amendements des statuts de la société ; le
règlement intérieur d’administration de la société ; le registre
des actionnaires ;

b. Le certificat d’immatriculation ; l’attestation de modification


du dossier d’immatriculation ; le titre du droit de propriété
industrielle ; le certificat d’immatriculation de la qualité des
produits ;

c. Les pièces et les documents justifiant du droit de propriété de la


société sur ses biens ;

d. Les procès-verbaux des réunions de l’assemblée générale et du


conseil d’administration ; les décisions adoptées ;

e. Les rapports d’émission des valeurs mobilières ;

f. Les rapports du comité de contrôle ; les conclusions des


services d’inspection et des organisations d’audit indépendantes
;

g. Les livres comptables ; les pièces justificatives et les rapports


financiers annuels ;

h. Toutes autres pièces et documents prévus par la loi.

2. Les pièces et les documents visés par le paragraphe 1 du présent article


doivent être conservés par la SA au lieu de son siège principal ou dans
un autre endroit. Néanmoins, la société doit informer tous les
actionnaires et l’organe d’immatriculation des entreprises, du lieu de
conservation. La durée de conservation est déterminée conformément à
la loi.

Chapitre V

Société en nom collectif


Article 95 : Société en nom collectif

1. La SNC est une entreprise où :

b. Cohabitent au moins deux associés en nom collectif et éventuellement


des associés qui apportent les fonds ;

c. Un associé en nom collectif doit être une personne physique ayant une
qualification professionnelle et une crédibilité professionnelle. Il est
responsable sur tous ses biens, des obligations de la société ;

d. Les associés bailleurs de fonds sont responsables des dettes de la


société à hauteur de leurs apports.

2. La SNC ne peut émettre aucune valeur mobilière.

Article 96 : Droits et obligations des associés

2. Les associés en nom collectif ont le droit de gérer la société, de mettre


en œuvre les activités d’affaires au nom de la société. Ils sont
solidairement responsables des obligations de la société.

3. Les associés bailleurs de fonds ont le droit de recevoir une part des
bénéfices de la société selon un taux déterminé par les statuts de la
société ; ils ne peuvent participer à la gestion de la société, ni à la mise
en œuvre des activités d’affaires au nom de la société.

4. Les associés de la SNC ont les autres droits et obligations définis par la
loi et les statuts de la société.

Article 97 : Gestion de la SNC

2. Le schéma d’organisation et de gestion de la SNC est déterminé d’un commun


accord par ses associés et stipulé dans ses statuts.

3. Les associés en nom collectif disposent des droits égaux pour décider des
questions relatives à la gestion de la société.

Article 98 : Dispositions relatives à la constitution, à l’organisation, à la


gestion et au fonctionnement de la SNC

Eu égard aux dispositions de la présente Loi et des autres textes juridiques


applicables en la matière, le Gouvernement réglemente en détail la
constitution, l’organisation, la gestion et le fonctionnement de la SNC.

Chapitre VI

Entreprise individuelle
Article 99 : Entreprise individuelle

L’entreprise individuelle est une entreprise où le fonds de commerce est la


propriété d’une personne physique qui est responsable sur l'ensemble de son
patrimoine, de toutes les activités de l’entreprise.

Article 100 : Capital d’investissement du propriétaire du fonds de


commerce de l’entreprise individuelle

2. Le capital d’investissement dans une entreprise individuelle est déclaré par le


propriétaire du fonds de commerce. Ce dernier est tenu de déclarer de manière
exacte et sincère, le montant total du capital d’investissement, avec indication
du montant en dông vietnamien, en devises étrangères convertibles, en or et en
biens de toutes sortes ; pour les biens autres que le numéraire ou l’or, il faut
indiquer les différentes catégories, le nombre, la quantité et la valeur restante
de chacun d’eux.

3. L’ensemble des fonds et des biens, y compris ceux empruntés et loués,


affectés à l’exploitation de l’entreprise doit être inscrit aux livres comptables
et au rapport financier annuel de l’entreprise.

4. En cours de fonctionnement, le propriétaire fonds de commerce peut


augmenter ou réduire le capital d’investissement dans l’entreprise. Toute
augmentation ou réduction du capital d’investissement doit être transcrite dans
les livres comptables. Dans le cas où le propriétaire du fonds de commerce
souhaite réduire le capital d’investissement jusqu’à un montant inférieur au
montant enregistré, il doit faire une déclaration auprès de l’organe
d’immatriculation des entreprises préalablement à ladite réduction.

Article 101 : Gestion de l’entreprise

2. Le propriétaire du fonds de commerce dispose de pleins pouvoirs pour


décider de toutes les opérations d’exploitation de l’entreprise
individuelle et de l’utilisation des bénéfices réalisés, après avoir payé
tous les impôts et exécuté toutes autres obligations financières
conformément à la loi.

Le propriétaire du fonds de commerce peut gérer par lui-même


l’entreprise ou commettre une autre personne, moyennant
rémunération, pour la gestion de l’entreprise. S’il commet une autre
personne pour la gestion de l’entreprise, le propriétaire du fonds de
commerce doit faire une déclaration auprès de l’organe
d’immatriculation des entreprises. Il demeure toutefois responsable de
toutes les opérations d’exploitation de l’entreprise.

2. Le propriétaire du fonds de commerce de l’entreprise individuelle agit,


pour tout litige concernant l’entreprise, en qualité de demandeur, de
défendeur ou d’intervenant devant l’arbitrage ou un tribunal.
3. Le propriétaire du fonds de commerce est le représentant légal de
l’entreprise individuelle.

Article 102 : Location-gérance

Le propriétaire du fonds de commerce de l’entreprise individuelle peut louer


l’ensemble de son fonds de commerce à autrui. Néanmoins, il doit adresser un
rapport par écrit, accompagné du contrat de location-gérance notarié, à
l’organe d’immatriculation des entreprises et à l’administration fiscale.
Pendant la durée de la location-gérance, le propriétaire du fonds de commerce
demeure responsable devant la loi, en sa qualité de propriétaire. Les droits et
les responsabilités du propriétaire du fonds de commerce et du locataire-gérant
dans l’exploitation de l’entreprise sont déterminés dans le contrat de location-
gérance.

Article 103 : Cession de l’entreprise individuelle

2. Le propriétaire du fonds de commerce peut céder son entreprise individuelle à


autrui. Au plus tard 15 jours avant le transfert de l’entreprise au cessionnaire,
le propriétaire du fonds de commerce doit faire une notification écrite à
l’organe d’immatriculation des entreprises. La notification doit mentionner la
dénomination et le siège de l’entreprise ; les nom, prénoms et le domicile du
cessionnaire ; le montant total des dettes impayées par l’entreprise ; les nom,
prénoms et le domicile des créanciers, leurs créances et leurs échéances ; les
contrats de travail et les autres contrats en exécution et les modalités de
poursuite ou de résiliation desdits contrats.

3. Après la cession de l’entreprise individuelle, le propriétaire demeure


responsable de toutes les dettes et autres obligations patrimoniales impayées
par l’entreprise, sauf les cas où il en a été convenu autrement entre le
cessionnaire, le cédant et les créanciers de l’entreprise cédée.

4. Le cédant et le cessionnaire de l’entreprise individuelle doit respecter les


dispositions du droit du travail.

5. Le cessionnaire doit effectuer une nouvelle immatriculation de l'entreprise


cédée conformément aux dispositions de la présente Loi.

Article 104 : Suspension provisoire de l’activité de l’entreprise


individuelle

Le propriétaire du fonds de commerce de l’entreprise individuelle peut


suspendre provisoirement l’exploitation de l’entreprise. Néanmoins, il doit, au
plus tard 15 jours avant la suspension provisoire, informer par écrit l’organe
d’immatriculation des entreprises et l’administration fiscale, de la durée de
suspension. Pendant la période de suspension provisoire, le propriétaire du
fonds de commerce doit régler tous les impôts impayés et poursuivre
l’exécution des contrats conclus avec ses clients et les salariés, sauf les cas où
il en a été convenu autrement entre le propriétaire, les clients et les salariés.
 

Chapitre VII

Restructuration, dissolution et faillite des entreprises

Article 105 : Scission d’une entreprise

2. Une société à responsabilité limitée ou une SA peut être scindée en deux ou


plusieurs sociétés nouvelles relevant du même type que celui de la société
scindée.

3. La scission d’une société à responsabilité limitée ou d’une SA s’effectue de la


manière suivante :

a. La scission est décidée conformément à la présente Loi et aux


statuts de la société, par le conseil des associés ou le
propriétaire du patrimoine, en cas d’une SARL ou par
l’assemblée générale des actionnaires, en cas d’une SA. La
décision de scission doit contenir les mentions principales
suivantes :

 La dénomination sociale et le siège de la société scindée


;

 Le nombre de sociétés nouvelles à créer ;

 Les principes et les modalités de partage du patrimoine


de la société ;

 Le plan d’emploi du personnel ;

 Les délais et les modalités de transfert des apports en


capitaux, des actions et des obligations de la société
scindée aux sociétés nouvellement créées ;

 Les principes d’exécution des obligations de la société


scindée ;

 Les délais impartis pour la mise en œuvre de la scission.

La décision de scission doit être adressée à tous les créanciers


et être notifiée à tous les salariés dans un délai de 15 jours, à
compter de son adoption.

b. Les associés ou le propriétaire du patrimoine, en cas d’une


SARL ou les actionnaires, en cas d’une SA, des sociétés
nouvellement créées adoptent les statuts de ces dernières,
élisent ou nomment le président du conseil des associés, le
président de la société, le conseil d’administration et le
directeur (ou directeur général) et effectuent l’immatriculation
conformément aux dispositions de la présente Loi. Dans ce cas,
le dossier d’immatriculation doit être accompagné de la
décision de scission visée par le point a du présent paragraphe.

4. Après l’immatriculation des sociétés issues de la scission, la société scindée


cesse d’exister. Les sociétés nouvellement créées sont solidairement
responsables des dettes impayées, de l’exécution des contrats de travail et des
autres obligations patrimoniales de la société scindée.

Article 106 : Création de nouvelles entreprises par leur détachement à


partir d’une entreprise préexistante

2. Il peut être créé, par leur détachement à partir d’une société à responsabilité
limitée ou d’une SA préexistante (dénommée "société d’origine"), une ou
plusieurs sociétés nouvelles relevant du même type que celui de la société
d’origine. La création par détachement s’effectue par le transfert d’une partie
du patrimoine, des droits et des obligations de la société d'origine à la (aux)
société(s) nouvellement créée(s) (dénommées "sociétés détachées"), sans avoir
à mettre fin à l’existence de la société d’origine.

3. La création de nouvelles sociétés par leur détachement à partir d’une société à


responsabilité limitée ou d’une SA s’effectue de la manière suivante :

a. La création de nouvelles sociétés par détachement est décidée


par le conseil des associés ou le propriétaire du patrimoine, en
cas d’une SARL ou par l’assemblée générale des actionnaires,
en cas d’une SA, conformément à la présente Loi et aux statuts
de la société. La décision de création par détachement doit
contenir les mentions principales suivantes :

 La dénomination sociale et le siège de la société


d’origine préexistante ;

 Le nombre de sociétés nouvelles à créer ;

 Le plan d’emploi du personnel ;

 La valeur des biens, des droits et des obligations


transférés de la société d’origine à la (aux) société(s)
détachée(s) ;

 Les délais impartis pour la réalisation de la création par


détachement.

La décision de création par détachement doit être adressée à


tous les créanciers et être notifiée à tous les salariés dans un
délai de 15 jours à compter de son adoption.

 
b. Les associés ou le propriétaire du patrimoine, en cas d’une
SARL ou les actionnaires, en cas d’une SA, des sociétés
détachées adoptent les statuts de ces dernières, élisent ou
nomment le président du conseil des associés ou le président de
la société, le conseil d’administration et le directeur (ou
directeur général) et effectuent l’immatriculation
conformément aux dispositions de la présente Loi. Dans ce cas,
le dossier d’immatriculation doit être accompagné de la
décision de création par détachement visée par le point a du
présent paragraphe.

4. Après l’immatriculation, la société d’origine et les sociétés détachées sont


solidairement responsables des dettes impayées, de l’exécution des contrats de
travail et des autres obligations patrimoniales de la société d’origine.

Article 107 : Fusion par création d’entreprise nouvelle

2. Deux ou plusieurs sociétés préexistantes relevant d’un même type


(dénommées "sociétés fusionnées") peuvent fusionner pour constituer
une société nouvelle (dénommée "société de fusion") au moyen du
transfert de l’ensemble du patrimoine, des obligations et des intérêts
légitimes des sociétés fusionnées à la société de fusion. La fusion
emporte la disparition des sociétés fusionnées.

3. La fusion par création de société nouvelle s’effectue de la manière


suivante :

a. Les sociétés fusionnées élaborent le contrat de fusion. Le


contrat de fusion doit contenir les mentions principales
suivantes :

 La dénomination sociale et le siège de la société de


fusion ;

 La procédure et les conditions requises pour la fusion ;

 Le plan d’emploi du personnel ;

 Les délais, les modalités et les conditions requises pour


le transfert du patrimoine, des parts sociales ou des
actions et des obligations des sociétés fusionnées à la
société de fusion ;

 Les délais impartis pour la réalisation de la fusion ;

 Le projet des statuts de la société de fusion.


b. Les associés ou le propriétaire du patrimoine, en cas d’une
SARL ou les actionnaires, en cas d’une SA, des sociétés
fusionnées approuvent le contrat de fusion, les statuts de la
société de fusion, élisent ou nomment le président du conseil
des associés ou le président de la société, le conseil
d’administration et le directeur (ou directeur général) de la
société du fusion et effectuent l’immatriculation conformément
aux dispositions de la présente Loi. Dans ce cas, le dossier
d’immatriculation doit être accompagné du contrat de fusion.
Le contrat de fusion doit être adressé à tous les créanciers et
être notifié aux salariés dans un délai de 15 jours à compter de
son approbation.

3. Après l’immatriculation de la société de fusion, les sociétés fusionnées


cessent d’exister. La société de fusion leur succède pour exercer leurs
droits, bénéficier de leurs intérêts légitimes, être responsable du
règlement de leurs dettes impayées, de l’exécution de leurs contrats de
travail et de leurs autres obligations patrimoniales.

Article 108 : Fusion par absorption

3. Une ou plusieurs sociétés relevant d’un même type (dénommées


"sociétés absorbées") peuvent être absorbées par une autre société
(dénommée "société absorbante") au moyen du transfert de l’ensemble
du patrimoine, des droits, des obligations et des intérêts légitimes de la
(des) société(s) absorbée(s) à la société absorbante. La fusion emporte
la disparition de la (des) société(s) absorbée(s ).

4. La fusion par absorption s’effectue de la manière suivante :

a. Les sociétés concernées élaborent le contrat de fusion par


absorption et les statuts de la société absorbante. Le contrat de
fusion par absorption doit contenir les mentions principales
suivantes :

 La dénomination sociale et le siège de la société


absorbante ;

 La procédure et les modalités de la fusion par


absorption ;

 Le plan d’emploi du personnel ;

 La procédure, les modalités et les délais du transfert du


patrimoine, des parts sociales ou des actions et des
obligations de la (des) société(s) absorbée(s) à la société
absorbante ;

 Les délais impartis par la réalisation de la fusion par


absorption.
b. Les associés ou le propriétaire du patrimoine, en cas d’une
SARL ou les actionnaires, en cas d’une SA, des sociétés
concernées approuvent le contrat de fusion par absorption et les
statuts de la société absorbante et effectuent l’immatriculation
de la société absorbante conformément aux dispositions de la
loi. Dans ce cas, le dossier d’immatriculation doit être
accompagné du contrat de fusion par absorption. Le contrat de
fusion par absorption doit être adressé à tous les créanciers et
être notifié à tous les salariés dans un délai de 15 jours à
compter de son approbation.

3. Après l’immatriculation, la société absorbante succède à la (aux)


société(s) absorbée(s) pour exercer leurs droits, bénéficier de leurs
intérêts légitimes, être responsable du règlement de leurs dettes
impayées et de l’exécution de leurs contrats de travail et de leurs autres
obligations patrimoniales.

Article 109 : Transformation des sociétés

Une SARL peut être transformée en une SA et inversement. La transformation


d’une SARL ou d’une SA (dénommée "société transformée") en une SA ou
une SARL (dénommée "société de transformation") s’effectue de la manière
suivante :

3. Le conseil des associés ou le propriétaire du patrimoine, en cas d’une


SARL ou l’assemblée générale, en cas d’une SA, adopte la décision de
transformation et les statuts de la société de transformation. La
décision de transformation doit contenir les mentions principales
suivantes :

La dénomination sociale et le siège de la société transformée ;

 La dénomination sociale et le siège de la société de


transformation ;

 Les délais et les modalités du transfert du patrimoine,


des parts sociales ou des actions et des obligations de la
société transformée à la société de transformation ;

 Le plan d’emploi du personnel ;

 Les délais impartis pour la réalisation de la


transformation ;

2. La décision de transformation doit être adressée à tous les créanciers et


notifiée à tous les salariés dans un délai de 15 jours, à compter de son
adoption ;

3. L’immatriculation de la société de transformation s’effectue


conformément aux dispositions de la présente Loi. Dans ce cas, le
dossier d’immatriculation doit être accompagné du contrat de
transformation.

Après l’immatriculation de la société de transformation, la société transformée


cesse d’exister. La société de transformation lui succède pour exercer ses
droits, bénéficier de ses intérêts légitimes, être responsable du règlement de
ses dettes impayées et de l’exécution de ses contrats de travail et de ses autres
obligations patrimoniales.

Article 110 : Transformation des SARL à associé unique

2. Dans le cas où le propriétaire du patrimoine d’une SARL à associé unique


souhaite céder une part du capital social à une (des) autre(s) personne(s), il est
tenu, avec le cessionnaire et dans un délai de 15 jours à compter de la cession,
de faire un enregistrement de la modification du nombre d’associés auprès de
l’organe d’immatriculation des entreprises. A compter de l’enregistrement de
la modification visée par le présent paragraphe, la SARL à associé unique en
cause est gérée et fonctionne conformément aux dispositions relatives à la
SARL ayant au moins 2 associés.

3. Dans le cas où le propriétaire du patrimoine d’une SARL à associé unique


souhaite céder tout le capital social à une personne physique, il est tenu, dans
un délai de 15 jours à compter de l’accomplissement des formalités de cession,
de demander à l’organe d’immatriculation des entreprises de radier la SARL à
associé unique en cause du registre des entreprises. Le cessionnaire est tenu,
dans un délai de 15 jours à compter de l’accomplissement des formalités de
cession, d’effectuer l’immatriculation de la société cédée qui devient
désormais une entreprise individuelle, conformément à la présente Loi. Le
cessionnaire de la SARL à associé unique cédée succède au propriétaire du
patrimoine de cette société pour exécuter toutes ses obligations, exercer tous
ses droits et bénéficier de tous ses intérêts légitimes, sauf les cas où il en a été
convenu autrement entre le propriétaire du patrimoine, le cessionnaire et les
créanciers.

Article 111 : Dissolution des entreprises

Une entreprise vient à être dissoute :

2. A l’expiration de la durée de vie fixée dans les statuts, sans qu’aucune


décision de renouvellement intervienne ;

3. Sur décision du propriétaire du fonds de commerce, en cas d’une entreprise


individuelle ; des associés en nom collectif, en cas d’une SNC ; du conseil des
associés ou du propriétaire du patrimoine, en cas d’une SARL ; de l’assemblée
générale des actionnaires, en cas d’une SA ;

4. Lorsque la société ne réunit plus le nombre minimal d’associés fixé par la


présente Loi, pendant 6 mois consécutifs ;

5. Lorsque le certificat d’immatriculation a été retiré.


Article 112 : Procédure de dissolution des entreprises

La dissolution d’une entreprise s’effectue de la manière suivante :

2. La décision de dissolution doit être adoptée conformément aux


dispositions de la présente Loi. Cette décision doit contenir les
mentions principales suivantes :

a. La dénomination sociale et le siège de l’entreprise ;

b. Les motifs de la dissolution ;

c. Les délais et les modalités de résiliation des contrats et de


règlement des dettes de l’entreprise. Les délais impartis pour le
règlement des dettes et la résiliation des contrats ne doivent
excéder 6 mois, à compter de la décision de dissolution ;

d. Le plan d’exécution des obligations nées des contrats de


travail ;

e. La création du groupe chargé de la liquidation des biens. Les


pouvoirs et les missions du groupe chargé de la liquidation des
biens sont définis dans une annexe jointe à la décision de
dissolution ;

f. La signature du représentant légal de l’entreprise.

2. Dans un délai de 7 jours à compter de son adoption, la décision de


dissolution doit être adressée à l’organe d’immatriculation des
entreprises, à tous les créanciers, aux personnes ayant un intérêt en
cause et à tous les salariés de l’entreprise ; elle doit être en outre,
affichée publiquement au siège principal de l’entreprise et publiée dans
la presse locale ou la presse au niveau central sur 3 numéros
consécutifs.

La copie de la décision de dissolution adressée aux créanciers doit être


accompagnée de la notification du plan de règlement des dettes. La
notification doit contenir les mentions suivantes :

 Les nom, prénoms et le domicile du créancier ;

 Le montant des dettes ;

 Les délais, le lieu et les modalités de règlement de ces


dettes ;

 Les modalités et les délais de règlement des


réclamations des créanciers.
3. Il est procédé à la liquidation des biens et au règlement des dettes de
l’entreprise.

4. Dans un délai de 7 jours à compter du règlement de l’intégralité des


dettes de l’entreprise dissoute, le groupe chargé de la liquidation des
biens doit envoyer le dossier relatif à la dissolution à l’organe
d’immatriculation des entreprises.

Dans un délai de 7 jours, à compter de la réception du dossier ci-


dessus, l’organe d’immatriculation des entreprises doit procéder à la
radiation de l’entreprise dissoute du registre des entreprises.

5. Dans le cas où une entreprise a fait l’objet d’un retrait du certificat


d’immatriculation, sa dissolution doit être effectuée dans un délai de 6
mois à compter du retrait. La dissolution s’effectue conformément à la
procédure et aux formalités définies par le présent article.

Article 113 : Procédure collective

La procédure collective concernant une entreprise s’effectue conformément


aux dispositions du droit sur la faillite des entreprises.

Chapitre VIII

Gestion étatique en matière d’entreprise

Article 114 : Gestion étatique en matière d’entreprise

La gestion étatique en matière d’entreprise consiste à :

3. Promulguer, publier et mettre à exécution les textes législatifs et


réglementaires relatifs aux entreprises ;

4. Immatriculer les entreprises ; orienter les activités d’affaires pour les adapter à
la stratégie et au plan de développement socio-économique ;

5. Assurer et gérer la formation initiale et continue des gérants des entreprises,


des fonctionnaires de l’État chargé de la gestion étatique en matière
d’entreprise et des ouvriers de bonne qualification ;

6. Adopter des politiques préférentielles en faveur des entreprises suivant les


orientations et les objectifs de la stratégie et du plan de développement socio-
économique ;

7. Effectuer le contrôle et l’inspection des entreprises ; contrôler l’exploitation


des entreprises en imposant l’obligation de présenter des rapports financiers
périodiques et des autres rapports.

Article 115 : Organes d’État chargé de la gestion étatique en matière


d’entreprise
3. Le Gouvernement centralise la gestion étatique en matière d’entreprise.

4. Les ministères, les organes ayant rang de ministère et les organes


relevant du Gouvernement, dans la limite de leurs attributions et
missions, mettent en œuvre la gestion étatique vis-à-vis des entreprises
qui relèvent de leur compétence respective.

Le Gouvernement réglemente la coordination de l'action des différents


ministères, organes ayant rang de ministère et organes relevant du
Gouvernement pour la mise en œuvre de la gestion étatique en matière
d’entreprise.

3. Les comités populaires de province sont tenus de :

c. Mettre en œuvre la gestion étatique vis-à-vis des entreprises


situées dans leur ressort territorial conformément à la loi ;

d. Effectuer l’immatriculation des entreprises, contrôler, inspecter


et surveiller les activités des entreprises situées dans leur
ressort territorial ;

e. Assister les comités populaires de district dans la coordination


de leur action pour la mise en œuvre de la gestion étatique en
matière d’entreprise.

4. L’organe chargé de l’immatriculation des entreprises est déterminé par


le Gouvernement.

Article 116 : Pouvoirs et missions de l’organe d’immatriculation des


entreprises

L’organe d’immatriculation des entreprises a les pouvoirs et missions


suivants :

4. Effectuer l’immatriculation des entreprises et octroyer les certificats


d’immatriculation conformément à la loi ;

5. Constituer et gérer les fichiers d’information relatifs aux entreprises ; fournir


les informations relatives aux entreprises, aux organes d’État, aux
organisations et personnes physiques, à leur demande, conformément à la loi ;

6. Demander à une entreprise de rendre compte de ses activités, lorsqu’il le juge


utile pour l’application des dispositions de la présente Loi ; inciter les
entreprises à exécuter leur obligation de présentation des rapports ;

7. Exercer par lui-même ou demander à l’organe d’État compétent d’exercer le


contrôle des activités d’une entreprise pour vérifier leur conformité avec les
mentions du dossier d’immatriculation ;
8. Sanctionner les violations des dispositions relatives à l’immatriculation des
entreprises conformément à la loi ; retirer le certificat d’immatriculation et
demander la dissolution d’une entreprise conformément à la présente Loi ;

9. Être responsable devant la loi des infractions commises en matière


d’immatriculation des entreprises ;

10. Accomplir tous autres pouvoirs et missions définis par la loi.

Article 117 : Inspection des activités des entreprises

4. L’inspection des activités d’exploitation des entreprises doit s’effectuer


conformément aux attributions, à la compétence et à la procédure
définies par la loi.

L’inspection en matière financière ne peut être effectuée qu’au


maximum une fois par an pour une entreprise. La durée d’une
inspection ne peut excéder 30 jours. Dans certains cas, la durée
d’inspection peut être prorogée sur décision de l’organe d’État
compétent, sans pouvoir excéder 30 jours.

Une inspection inopinée ne peut être déclenchée que lorsqu’il a été


réuni des fondements d’une infraction à la loi commise par l’entreprise
objet de l’inspection.

4. Il faut présenter la décision de l’autorité compétente lors de


l’inspection et établir un procès-verbal d’inspection à la fin de chaque
inspection. Le chef de la mission d’inspection engage sa responsabilité
quant au contenu du procès-verbal d’inspection et aux conclusions
d’inspection.

5. Toute personne qui a pris une décision d’inspection de manière non


conforme à la loi ou qui abuse de ses pouvoirs d’inspection pour la
prise d’intérêts personnels ou pour causer des difficultés à l’entreprise
objet de l’inspection, fera l’objet, selon le degré de gravité de son
infraction, d’une sanction disciplinaire ou d’une poursuite pénale et
sera tenue de réparer les dommages éventuels causés à l’entreprise
conformément à la loi.

Article 118 : Exercice financier et rapport financier des entreprises

4. L’exercice financier d’une entreprise commence le 1er janvier et se termine le


31 décembre de l’année civile. Le premier exercice financier d’une entreprise
commence à compter de la date de délivrance du certificat d’immatriculation
et se termine le dernier jour de l’année civile en cours.

5. Le rapport financier annuel d’une entreprise doit comporter le bilan et le


compte annuel.
6. Dans un délai de 30 jours, pour une entreprise individuelle ou une SNC et de
90 jours pour une SARL ou pour une SA, à compter de la terminaison de
l’exercice financier, l’entreprise doit adresser son rapport financier annuel à
l’administration fiscale et à l’organe d’immatriculation des entreprises
compétent ; en cas d’une société qui a des sociétés membres, le rapport
financier annuel de ladite société doit être accompagné des copies notariées
des rapports financiers de la même année des sociétés membres.

Chapitre IX

Récompenses et sanctions des infractions

Article 119 : Récompenses

Tout groupement, toute personne physique ou toute entreprise qui a obtenu des
succès considérables dans leurs affaires, contribuant au renforcement de la
productivité et la compétitivité des entreprises et à l’œuvre de l’édification, de
la défense et du développement du pays, se verra octroyer des récompenses
conformément à la loi.

Article 120 : Infractions à la Loi des entreprises

Sont qualifiés d’infractions à la Loi sur les entreprises, les actes suivants :

4. L’octroi du certificat d’immatriculation à une personne qui ne réunit pas les


conditions requises par la présente Loi pour l’obtenir ; le refus d’octroi du
certificat d’immatriculation à une personne qui réunit toutes les conditions
requises par la présente Loi pour l’obtenir ;

5. La violation des dispositions relatives au contrôle et à l’inspection des


activités des entreprises ;

6. L’exploitation des entreprises visées par la présente Loi sans avoir effectué au
préalable l’immatriculation ; la poursuite de l’exploitation d’une entreprise
alors que le certificat d’immatriculation a été retiré ;

7. L’introduction des mentions fausses ou inexactes dans le dossier


d’immatriculation ; la déclaration tardive des mentions ou des modifications
introduites dans le dossier d’immatriculation ;

8. La détermination intentionnelle d’une valeur des biens supérieure à leur valeur


réelle ;

9. La non-présentation du rapport financier à l’organe d’État compétent


conformément aux dispositions de la présente Loi ; la présentation d’un
rapport faux ou inexact ;
10. L’entrave à l’exercice par les associés, le propriétaire du fonds de commerce
ou les actionnaires d’une société, des droits définis par la présente Loi et les
statuts de la société ;

11. Tous autres actes violant les dispositions de la présente Loi.

Article 121 : Sanctions

4. Toute personne qui a commis une infraction aux dispositions de la


présente Loi, fera l’objet, selon le degré de gravité de son infraction,
d’une sanction disciplinaire ou administrative ou d’une poursuite
pénale conformément à la loi.

5. Dans le cas où l’infraction cause des dommages à une entreprise, au


propriétaire du patrimoine, aux associés, aux actionnaires, aux
créanciers d’une société ou toute autre personne, l’auteur de
l’infraction est tenu de les réparer conformément à la loi.

6. Le certificat d’immatriculation d’une entreprise sera retiré dans un des


cas suivants :

a. L’entreprise n’a effectué aucune activité pendant un an à


compter de l’octroi du certificat d’immatriculation ;

b. Elle a suspendu son activité pendant un an continuel sans avoir


informé l’organe d’immatriculation des entreprises ;

c. Elle n’a pas rendu compte de ses activités d’affaires à l’organe


d’immatriculation des entreprises pendant 2 ans consécutifs ;

d. Elle n’a pas présenté le rapport visé par le paragraphe 3 de


l’article 116 de la présente Loi à l’organe d’immatriculation des
entreprises dans le délai de 6 mois à compter de la réception de
la demande par écrit ;

e. Elle investit dans un secteur ou exerce une métier prohibé.

Chapitre X

Dispositions d’exécution

Article 122 : Entrée en vigueur

a. La présente Loi entrera en vigueur à compter du 1er janvier 2000.

b. La présente Loi abroge la Loi sur les sociétés et la Loi sur les
entreprises individuelles du 21 décembre 1990, la Loi portant
modifications et compléments de certains articles de la Loi sur les
sociétés et la Loi portant modifications et compléments de certains
articles de la Loi sur les entreprises individuelles du 22 juin 1994.

c. Toutes dispositions antérieures qui seraient contraires à celles de la


présente Loi sont abrogées.

Article 123 : Application de la présente Loi aux entreprises constituées


avant son entrée en vigueur

d. Les SARL, les SA et les entreprises individuelles qui ont été


constituées conformément à la Loi sur les sociétés et la Loi sur les
entreprises individuelles du 21 décembre 1990, la Loi portant
modifications et compléments de certains articles de la Loi sur les
sociétés et la Loi portant modifications et compléments de certains
articles de la Loi sur les entreprises individuelles du 22 juin 1994, ne
doivent pas effectuer à nouveau l’immatriculation.

Dans le cas où les statuts d’une SARL ou d’une SA ainsi constituée ne


sont pas conformes aux dispositions de la présente Loi, ladite société
est tenue de les amender dans un délai de 2 ans à compter de l’entrée
en vigueur de la présente Loi. Si, à l’expiration du délai ci-dessus, les
statuts n’ont pas été amendés, elles sont réputés irréguliers.

a. Le Gouvernement donne des orientations et crée des conditions


favorables aux groupements d’affaires familiaux de grande envergure
qui fonctionnent conformément au Décret N°66/HDBT du 2 mars 1992
du Conseil des ministres, pour qu’ils puissent se transformer en une
entreprise, effectuer l’immatriculation et mener leurs activités
d’affaires conformément à la présente Loi.

Les groupements d’affaires familiaux de petite envergure effectuent


l’immatriculation et mènent leurs activités d’affaires conformément
aux réglementations établies par le Gouvernement.

Article 124 : Modalités d’application

Le Gouvernement réglemente les modalités d’application de la


présente Loi.

La présente Loi a été adoptée, le 12 juin 1999, par l’Assemblée


nationale de la République socialiste du Vietnam, Xè législature, en sa
5è session.

Le Président de l’Assemblée nationale

Nong Duc Manh

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