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Physique – Chimie

Première S

Rédaction :
J.P Busnel
P. Briand
G. Le Parc

Coordination :
P. Rageul

Ce cours est la propriété du Cned. Les images et textes intégrés à ce cours sont la propriété de leurs auteurs et/ou ayants droit
respectifs. Tous ces éléments font l’objet d’une protection par les dispositions du code français de la propriété intellectuelle ainsi que
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Séquence 1

Sommaire 1. Physique : Couleur, vision et image


A. Modèle réduit de l’œil
B. Les lentilles minces convergentes
C. F
 onctionnements comparés de l’œil et d’un appa-
reil photographique
D. Couleur des objets
Résumé
Exercices
2. Chimie : La réaction chimique
A. Système chimique
B. La transformation chimique
C. La réaction chimique
D. Notion d’avancement
E. Détermination des quantités de matière
Résumé
Exercices

Séquence 2

1. Physique : Sources de lumière colorée


A. Domaines des ondes électromagnétiques La lumière
B. La lumière
C. Couleur des corps chauffés
D. Interaction lumière-matière
Résumé
Exercices
2. Chimie : Molécules organiques colorées
A. Dosage de solutions colorées par étalonnage
B. Formule de Lewis d’une molécule
C. Géométrie d’une molécule
D. Molécules organiques colorées
E. Les colorants
Résumé
Exercices
Devoir autocorrectif 1

2 Sommaire général – SP12

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Séquence 3
Sommaire 1. Physique : Cohésion de la matière et radioactivité
A. La matière à différentes échelles
B. Structure d’un atome
C. Emissions radioactives
D. Les différents types de radioactivité
Résumé
Exercices
2. Chimie : Dissolution des solides
A. Solide ionique
B. Solide moléculaire
C. Dissolution dans l’eau
D. Concentration d’une solution aqueuse
Résumé
Exercices

Séquence 4

1. Physique : Énergie et réactions nucléaires


A. Masse et énergie
B. Cohésion du noyau
C. Énergie libérée par une réaction nucléaire
D. Fission nucléaire
E. Fusion nucléaire
Résumé
Exercices
2. Chimie : Propriétés physiques des alcanes et des
alcools
A. Les alcanes 
B. Les alcools 
C. Influence de la chaine carbonée d’une molécule
sur ses propriétés physiques
D. Distillation fractionnée d’un mélange
Résumé
Exercices
Devoir autocorrectif 2

Sommaire général – SP12 3

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Séquence 5

Sommaire
p.5
1. Physique : Champs et forces
A. Notion de champ
B. Champ magnétique
C. Champ électrostatique
D. Champ de pesanteur
E. Champ de gravitation
Résumé
Exercices
2. Chimie : Piles et accumulateurs
A. Présentation des piles
B. Les accumulateurs
C. C
 ouples oxydant/réducteur,
réactions d’oxydo-réduction
D. Polarité et réactions aux électrodes
Résumé
Exercices

Séquence 6
p.59
1. Physique : F
 ormes et principe de conservation
de l’énergie
A. É
 nergie d’un point matériel en mouvement dans le
champ de pesanteur uniforme
B. Frotttements, dissipation d’énergie
C. Les formes d’énergie
D. Principe de conservation de l’énergie
Résumé
Exercices
2. Chimie : Oxydation des composés organiques
oxygénés
A. Les aldéhydes et les cétones
B. L’oxydation des trois classes d’alcool
C. L’oxydation des aldéhydes
Résumé
Exercices

4 Sommaire général – SP12

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Séquence 7
Sommaire 1. Physique : L’énergie, défi du XXIe siècle
A. Les différentes formes d’énergie d’un système
B. Élévation de la température ou (et) changement
d’état lors d’un transfert thermique
C. La conservation de l’énergie : quelques exemples
pour divers systèmes
D. Les ressources énergétiques, renouvelables ou
non, utilisables sur Terre  : durées caractéris-
tiques associées
Résumé
Exercices
2. Chimie : Combustion des alcools et des alcanes
A. Les réactions de combustion
B. Aspect énergétique d’une réaction de combustion
C. Stockage et conversion de l’énergie chimique
Résumé
Exercices

Séquence 8
1. Physique : Énergie électrique
A. L e courant électrique et le transfert d’énergie
associé
B. Convertir de l’énergie en énergie électrique
C. Conversion d’énergie électrique dans les appareils
électriques
D. Transport de l’énergie électrique
Résumé
Exercices
2. Chimie : Les acides carboxyliques et la chimie de
synthèse
A. Présentation des acides carboxyliques
B. Solubilité et pH
C. Obtention d’un acide carboxylique
D. Synthèse de molécules complexes
E. Nanochimie
Résumé
Exercices

Corrigés des exercices 

Sommaire général – SP12 5

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Séquence 1
Physique
Couleur, vision et image
Chimie
La réaction chimique

Sommaire

1. Physique : Couleur, vision et image


Résumé
Exercices

2. Chimie : La réaction chimique


Résumé
Exercices

Séquence 1 – SP12 1

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Chapitre 1  P hysiqu e
Chapitre
1 Couleur, vision et image
Physique
Objectifs

E Savoir décrire le modèle de l’œil réduit et le mettre en correspondance avec l’œil réel.

E Savoirdéterminer par construction graphique, la position, la grandeur et le sens


de l’image d’un objet-plan donnée par une lentille convergente.
E Savoirmodéliser le comportement d’une lentille mince convergente à partir d’une
série de mesures
E Savoir modéliser l’accommodation du cristallin.
E Savoircomparer expérimentalement les fonctionnements optiques de l’œil et de
l’appareil photographique.
E Savoir interpréter la couleur observée d’un objet éclairé à partir de la lumière incidente.

A Modèle réduit de l’œil

1. Coupe de l’œil

iris
humeur vitrée

cristallin

humeur aqueuse rétine

pupille

nerf optique

cornée

6 mm 17 mm

Séquence 1 – SP12 3

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EL
a cornée et l’humeur aqueuse constituent la surface bombée qui sépare l’œil
Séquence 1  P hysiqu e

du milieu extérieur.
EL
 e cristallin est souple et relié à des ligaments.

EL
 ’iris : cloison en forme de disque coloré présentant en son centre une ouverture
circulaire de diamètre variable, la pupille.
EL
 a rétine : membrane mince située au fond de l’œil ; elle est constituée de cellules
nerveuses sensibles à la couleur et à l’intensité lumineuse.

2. Modèle réduit de l’œil


La cornée, l’humeur aqueuse et le cristal-
lin se comportent comme une lentille. L’œil est un système optique
La rétine fait office d’écran sur lequel se qui peut être modélisé par un
forme l’image nette de l’objet observé. diaphragme, une lentille et un
Elle est placée approximativement à 17 écran.
mm du cristallin.
En avant du cristallin, un diaphragme appelé pupille (2 – 8 mm de diamètre), limite
la quantité de lumière incidente.
Fond de l’œil Écran

Cristallin lentille

modélisé par

Iris diaphragme

B Les lentilles minces convergentes

Une lentille sphérique est constituée d’un milieu transparent (le plus souvent du
verre) limité par deux calottes sphéri­ques. Certaines lentilles n’ont qu’une seule
face de forme sphérique, l’autre est alors plane.
Les lentilles que nous allons étudier sont des lentilles minces : leur épaisseur e est
faible par rapport aux rayons des calottes sphériques.

1. Les lentilles minces


Une lentille sphérique est constituée d’un milieu transparent (le plus souvent du
verre) limité par deux calottes sphériques. Certaines lentilles n’ont qu’une seule
face de forme sphérique, l’autre est alors plane.

4 Séquence 1 – SP12

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Les lentilles que nous allons étudier ont une épaisseur e faible par rapport aux

Séquence 1  P hysiqu e
rayons des calottes sphériques ; ce sont des lentilles minces.

a) Les lentilles minces convergentes et divergentes


Il existe deux types de lentilles minces : les lentilles minces convergentes et les
lentilles minces divergentes.
Ces lentilles ont un axe de symétrie : l’axe optique.
Axe de symétrie épaisseur e
du système : axe optique

Comment distinguer les deux types de lentilles ?


La lentille convergente a des bords minces tandis que la lentille divergente a des
bords épais.

Activité 1 Si vous disposez d’un verre de lunette (pour myope) et d’une loupe vous pouvez
faire les observations suivantes.
Observez, à courte distance de la lentille, votre polycopié de cours :
Es i son image est plus grande, la lentille est convergente ;
Es i son image est plus petite, la lentille est divergente.

Observez un objet placé à grande distance de la lentille :


Es i son image est renversée, la lentille est convergente ;
Es i son image est droite, la lentille est divergente.

Conclure.
Symboles des lentilles minces
Sur les schémas de montage, il sera plus simple de représenter les lentilles par
les symboles suivants.

Lentilles minces convergentes Lentilles minces divergentes

Lentilles minces Lentilles minces


convergentes divergentes

O O

Séquence 1 – SP12 5

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b) Effet d’une lentille sur un faisceau
Séquence 1  P hysiqu e

Effet d’une lentille mince convergente sur un faisceau


Un fais­ceau incident de lumière parallèle émerge d’une telle lentille sous forme
d’un faisceau convergent.

Faisceau incident

Effet d’une lentille mince divergente sur un faisceau


Un faisceau incident de lumière parallèle émerge d’une telle lentille sous forme
d’un faisceau divergent.

Faisceau incident

c) Le centre optique

L’axe optique rencontre la lentille en un seul point O appelé centre optique.


Tout rayon passant par le centre optique d’une lentille ne subit aucune déviation.

d) Le foyer principal image F’

Cas d’une lentille convergente


Le foyer principal image F’ est le point de l’axe optique où convergent les direc­tions
de tous les rayons lumineux inci­dents parallèles à l’axe optique.

6 Séquence 1 – SP12

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Séquence 1  P hysiqu e
F’
O

L’axe optique étant orienté dans le sens de parcours de la lumière, la valeur algé­brique
OF' est positive, elle est appelée distance focale de la lentille et est notée f ’ : f ' = OF' .
Remarque Lorsque les rayons incidents sont parallèles entre eux (ils proviennent d’un point
objet situé à l’infini) sans être parallèles à l’axe optique, le point image est alors
situé dans le plan focal image, c’est-à-dire le plan perpendiculaire à l’axe optique
contenant le foyer image.

F’
O

Cas d’une lentille divergente


Le foyer principal image F’ est le point de l’axe optique d’où semblent « sortir »
tous les rayons lumineux émergents.

F’ O

L’axe optique étant orienté dans le sens de parcours de la lumière, la valeur algé­
brique OF' est négative, c’est la distance focale de la lentille notée f ’  : f ' = OF' .
Le plan perpendiculaire à l’axe optique et contenant F’ est appelé plan focal image ;
on a représenté sa trace en pointillés sur les deux figures ci-dessus.

Séquence 1 – SP12 7

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e) Le foyer principal objet F
Séquence 1  P hysiqu e

Pour que des rayons lumineux soient parallèles à l’axe optique après passage dans
la lentille, il faut que leurs directions initiales passent par un point F situé sur l’axe
optique et appelé foyer principal objet.
Les points F et F’ sont situés sur l’axe optique à égale distance du centre optique
O, on peut donc écrire en valeur algébrique : OF' = - OF .
Cas d’une lentille convergente

F
O

Le plan perpendiculaire à l’axe optique et contenant F est appelé plan focal objet,
on a représenté sa trace en pointillés.

Cas d’une lentille divergente

O F

Le plan perpendiculaire à l’axe optique et contenant F est appelé plan focal objet,
on a représenté sa trace en pointillés.
Activité 2 Une lentille placée à l’abscisse O a une distance focale f ’ égale à – 15 cm ; quel
symbole doit-on utiliser à la place du trait pour représenter la lentille.
Placer sur la figure ci-dessous le centre optique O et les foyers.
(Sur le schéma + 5 représente + 5 cm)

–50 –45 –40 –35 –30 –25 –20 –15 –10 –5 +5 +10 +15

8 Séquence 1 – SP12

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f) Vergence d’une lentille

Séquence 1  P hysiqu e
La vergence V d’une lentille s’ex-
La distance focale étant exprimée en prime, en fonction de la distance
mètre (m), la vergence est obtenue en 1
dioptrie (δ). focale f  ’, par la relation : V = .
f'
Elle est posi­tive pour une lentille conver-
gente et négative pour une lentille divergente.

Activité 3 Compléter le tableau suivant en calculant la vergence des lentilles minces de


distance focale f  ’ connue.

f  ’ – 5 cm 18 mm 5 mm 0,40 m

V (δ)

2. Les lentilles minces convergentes


Avec une lentille convergente on peut former une image nette sur un écran.
Nous admettrons que tout rayon passant par un point B passe par B’ et qu’à tout
objet situé dans un plan perpendiculaire à l’axe optique correspond une image
située dans un plan perpendiculaire à l’axe optique.
On dit que l’on travaille dans les conditions de Gauss ; les rayons sont alors voisins
de l’axe en distance et direction.
Pour travailler dans ces conditions en TP, Il suffit de rajouter un diaphragme entre
la source de lumière et la lentille.
Le montage utilisé pour obtenir une image sur un écran à partir d’une lentille
convergente comprend un banc d’optique sur lequel on place une lampe avec
lettre objet (ici P), un diaphragme, une lentille et un écran.

Lampe avec Écran


lettre-objet P Diaphragme Lentille

Banc d’optique

Séquence 1 – SP12 9

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a) Construction de l’image d’un objet
Séquence 1  P hysiqu e

Quels sont les rayons utiles pour construire l’image B’ d’un point B ?

Nous disposons de trois rayons particuliers :


E Toutrayon passant par le centre optique d’une lentille ne subit aucune
déviation. (1)
E Lerayon issu de B parallèle à l’axe optique sort de la lentille avec une
direction passant par le foyer image F ‘. (2)
E Lerayon issu de B dont la direction passe par le foyer objet F, sort de la
lentille parallèle à l’axe optique. (3)

B
(2)
(1)
F’
F O
(3)
B’

Comment construire l’image d’un objet-plan AB perpendiculaire à l’axe


optique, le point A étant situé sur l’axe ?
L’image A’B’, donnée par la lentille, est elle‑même perpendiculaire à l’axe optique,
l’image A’ du point A étant sur l’axe.
Pour tracer l’image A’B’, il faut d’abord construire l’image B’ du point B.
Nous avons vu qu’il existait trois rayons particuliers :
E l e rayon issu de B et passant par O centre optique de la lentille n’est pas dévié ;

E l e rayon issu de B et parallèle à l’axe optique sort de la lentille avec une


direction passant par le foyer image F’;
E l e rayon issu de B et dont la direction passe par le foyer objet F sort de la
lentille parallèle à l’axe optique.
Pour construire l’image d’un point, il suffit de tracer deux rayons; deux rayons
particuliers passant par B suffisent donc pour trouver B’.
Quels rayons tracer ?
Le rayon passant par le centre optique car il n’est pas dévié.
B

F’
A F O

10 Séquence 1 – SP12

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Le rayon parallèle à l’axe optique car on sait qu’il émerge en passant par le foyer

Séquence 1  P hysiqu e
image F’
B

F’ A’
A F O

B’

Le troisième rayon (en pointillé sur la figure ci-dessous) nous permet de vérifier
notre tracé.
B

F’ A’
A F O

B’

Activité 4 Si vous disposez d’Internet, le site http://www.univ-lemans.fr/enseigne-


ments/physique/02/optigeo/lentille.html doit vous permettre de répondre
à la question : la position de l’écran par rapport à la lentille dépend-elle de la
position de l’objet ?

b) Mesure de la distance focale


La distance focale de la lentille s’obtient en mesurant la distance du centre optique
O à F’ le foyer image de la lentille convergente puisque f ' = OF' .
Le foyer principal image F’ est le point de l’axe optique où convergent les direc­tions
de tous les rayons lumineux inci­dents parallèles à l’axe optique.

F’
O

Activité 5 Quelle est la distance focale de cette lentille convergente ?

–8 –7 –6 –5 –4 –3 –2 –1 1 2 3 4 5 6 7 8

Échelle : 1 graduation correspond à 1 cm

Séquence 1 – SP12 11

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Activité 6 Si vous disposez d’une loupe, proposer une méthode permettant de déterminer la dis-
Séquence 1  P hysiqu e

tance focale de cette lentille convergente en utilisant le soleil et un double décimètre.

3. Relation de conjugaison ; grandissement

a) Relation de conjugaison

Activité 7 Un groupe de TP utilise une lentille de distance focale f ’ = 20,0 cm et un objet AB
de hauteur 3,6 cm (en fait une lettre d éclairée par une lampe). Ils forment sur un
écran l’image A’B’ de l’objet AB.
B +

F’ A’
A F O

B’

Ils effectuent plusieurs mesures en déplaçant l’objet AB. Les résultats de leurs
mesures sont dans le tableau ci-dessous.
Mesures 1 2 3 4 5

– 0,250 – 0,300 – 0,400 – 0,500 – 0,600


OA (en m)

1,01 0,599 0,400 0,333 0,302


OA' (en m)

1
(en m-1)
OA

1
(en m-1)
OA'

1 1

OA' OA

1
(en m-1)
f'

Ne pas oublier que ces formules concernent des grandeurs algébriques ; sur le
schéma ci-dessus OA' est une grandeur positive, OA est une grandeur négative
et f ’ est une grandeur positive.

12 Séquence 1 – SP12

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1 De la mesure 1 à la mesure 5, l’objet AB s’éloigne-t-il ou se rapproche-t-il de

Séquence 1  P hysiqu e
la lentille ?
2 De la mesure 1 à la mesure 5, l’écran nécessaire pour voir l’image s’éloigne-t-il
ou se rapproche-t-il de la lentille ?
3 La position de l’écran par rapport à la lentille dépend-elle de la position de l’objet ?

1 1
4 Remplir le tableau et comparer à 1 ..

OA' OA f'
Recopier le résultat de la question 4 de l’activité précédente.

1 1 1
La relation − trouvée =
OA' OA f ' Relation de conjugaison de
dans l’activité précédente s’appelle la 1 1 1
Descartes : − = .
OA' OA f '
relation de conjugaison de Descartes.

B I +

F’ A’
A F O

J B’

Nous allons la retrouver à partir de la construction suivante.

Considérons les triangles ABO et OA’B’ ; ce sont des triangles semblables. Nous
A' B' OA'
pouvons écrire : = .
AB OA
Considérons les triangles A’B’F’ et OIF’ ; ce sont des triangles semblables. Nous pou-
A' B' A' F ' A 'B ' A 'B ' A 'F '
vons écrire : = avec OI = AB ce qui nous donne : = = .
OI OF ' OI AB OF '
A' B' OA' A' B' A' F '
= et =
AB OA AB OF '

OA' A' F ' A' O + OF ' −OA' + OF '


ce qui donne : = = =
OA OF ' OF ' OF '

⇒ OA' . OF' = - OA' . OA + OF' . OA.

En divisant par : OA  . OA ' . F 'O , on obtient la formule de conjugaison de


1 1 1
Descartes : − = .
OA ' OA OF '

Séquence 1 – SP12 13

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b) Grandissement
Séquence 1  P hysiqu e

Activité 8 Reprendre l’activité 7 et remplir le tableau suivant.


1 Comment varie la taille de l’image de la mesure 1 à la mesure 5 ?

2 Remplir le tableau et comparer A'B' et OA' .


AB OA
Mesures 1 2 3 4 5

OA (en m) – 0,250 – 0,300 – 0,400 – 0,500 – 0,600

OA' (en m) 1,01 0,599 0,400 0,333 0,302

A'B' (en m) – 0,145 – 0,071 – 0,036 – 0,024 – 0,018

AB (en m) 0,036 0,036 0,036 0,036 0,036

A'B'
γ=
AB

OA'
OA

Recopier le résultat de la question 2 de l’activité précédente.

D’après les résultats de l’activité 5 :


A 'B ' OA ' On appelle grandissement le
= .
AB OA A'B'
rapport : γ=
On peut aussi retrouver ce résultat en AB
utilisant la construction graphique :

B +

A’
A O

B’

Considérons les triangles AB0 et OA’B’ ; ce sont des triangles semblables. Nous
A 'B ' AB A 'B ' OA '
pouvons écrire : = ce qui nous donne : = .
OA ' OA AB OA

Les valeurs algébriques A'B' et AB sont repérées sur un axe perpendiculaire à


l’axe optique de la lentille et orienté de bas en haut sur le schéma.

14 Séquence 1 – SP12

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+

Séquence 1  P hysiqu e
B

F’ A’
A F O

B’

Lorsque le grandissement est positif, l’image est de même sens que l’objet.
Lorsque le grandissement est négatif, l’image est renversée.
Si la valeur absolue du grandissement est supérieure à 1, la taille de
l’image est supérieure à celle de l’objet.
Le grandissement dépend, non seulement de la lentille, mais encore de la position
de l’objet par rapport à la lentille.

4. Image réelle ; image virtuelle


a) Qu’est ce qu’une image réelle ?
L’image A’B’ de l’objet-plan AB est réelle si elle peut se former sur un écran.

L’image est réelle si


les rayons sortant de
B
la lentille se dirigent
tous vers l’image.
F’ A’
A F O

B’

b) Qu’est ce qu’une image virtuelle ?


L’image A’B’ de l’objet-plan AB est virtuelle si elle ne peut pas être observée sur
un écran.
B’

L’image est virtuelle


si les rayons sortant
de la lentille sem-
blent tous provenir
B
de l’image.
F’
A’ F A O

Séquence 1 – SP12 15

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Activité 9 L’objet-plan AB est placé dans le plan focal ; où se trouve l’image A’B’ ?
Séquence 1  P hysiqu e

B
F’

F O
A

Activité 10 Un montage est constitué d’un objet éclairé par une lampe (représenté ci-des-
sous), d’une lentille et d’un dispositif pour observer l’image de l’objet de hauteur
1,27 cm.

Selon le type de lentilles et selon la position de l’objet par rapport à la lentille, on


voit différentes images qui sont représentées dans la première ligne du tableau.
1 Noter les caractéristiques des trois images obtenues (hauteur de l’image ; à
l’endroit ou à l’envers ).

Image observée à travers la len-


Image 1 Image 2 Image 3
tille selon la position de l’objet

Caractéristiques de l’image

2 Pour les images à l’envers, calculer le grandissement.


3 Associer à chaque image la construction géométrique correspondante.

Construction 1
B

F’ A’
A O

B’

16 Séquence 1 – SP12

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Séquence 1  P hysiqu e
Construction 2
B

F’ A’

A O

B’

Construction 3
B’
B

F’
A’ A O

C Fonctionnements comparés de l’œil


et de l’appareil photographique

1. L’œil normal : accommodation

a) Vision d’un œil normal

Activité 11 1 Avec quel(s) type(s) de lentilles peut-on former une image nette sur un écran ?

2 Construire les images de l’objet AB dans les deux cas suivants (la lentille
convergente est la même).

Séquence 1 – SP12 17

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Séquence 1  P hysiqu e

B
F’

A F O

B
F’

A F O

3 La position de l’écran par rapport à la lentille dépend-elle de la position de


l’objet ?

Notez vos réponses :


1–
3–

En optique, on assimile l’œil à une lentille mince convergente munie d’un


diaphragme et derrière laquelle se trouve un écran à une distance fixe de
l’ordre de 16 à 18 mm.
Dans l’œil la position de ‘‘l’écran’’ (la rétine) est fixe par rapport à la ‘‘lentille’’
(l’ensemble cornée, humeur vitreuse, cristallin).
L’image doit toujours se former à la
même distance de la lentille même On dit que l’œil accommode
lorsque la distance entre l’objet observé pour que l’image se forme tou-
et l’œil varie. jours sur la rétine.

L’écran ne pouvant se déplacer, il faut


que la distance focale de l’œil change : on a une lentille adaptative.
Le cristallin est une lentille souple qui peut être déformée et devenir ainsi plus
ou moins convergente.
Lorsque nous regardons un objet lointain, nous le voyons net. Simultanément, un
objet se trouvant plus près de nous sur le même axe nous paraît flou.
Si nous regardons maintenant cet objet rapproché, notre œil accommode sur
celui-ci (nous le voyons net) et l’objet lointain devient flou.
L’accommodation de l’œil se fait par des déformations du cristallin qui ajustent
la convergence du système optique aux dimensions de l’œil pour que l’image soit
nette sur la rétine.

18 Séquence 1 – SP12

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L’œil accommode d’autant plus qu’il observe un objet proche.

Séquence 1  P hysiqu e
Lorsque l’œil n’accommode pas, le cristallin est ‘‘aplati’’ et peu convergent.

Objet proche : 17 mm
Le cristallin est Iris
B
plus convergent
(plus bombé). A’
A B’
Cristallin Rétine

Diaghragme
Écran
Œil réduit B
F’

A O

Objet plus éloigné : Le cristallin est moins convergent et moins bombé.

17 mm
B Iris

A’
A B’

Cristallin Rétine

Diaghragme
Œil réduit
Écran
B
F’

Activité 12 En utilisant deux schémas comme ci-dessus représenter deux rayons lumineux
pour un objet à l’infini perçu distinctement par un œil normal. Faire figurer le
foyer principal image.

Séquence 1 – SP12 19

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b) Zone de vision nette d’un œil normal (ou emmétrope)
Séquence 1  P hysiqu e

Grâce aux déformations du cristallin, La limite éloignée c’est-à-dire le


l’œil peut voir nettement des objets point vu nettement sans accommo-
situés à des distances très variables. der est le punctum remotum (PR).
Mais ces distances doivent rester entre La limite proche c’est-à-dire le
deux limites (qui correspondent aux point vu nettement en accom-
limites de déformations du cristallin). modant au maximum est le
punctum proximum (PP).
Zone de vision en profondeur
(champ visuel)

PR PP

Zone de vision nette

Activité 13 Expérience : placez votre main à environ 40 cm de l’œil puis approchez-la pro-
gressivement de l’œil.
À partir de quelle distance de l’œil les contours de la main deviennent-ils flous ?
Quel est le punctum proximum correspondant à votre œil ?
Positions du punctum proximum et du punctum remotum pour un œil
normal
Le punctum remotum est situé à l’infini. L’œil normal voit net à l’infini sans accommoder.

PR à l’infini PP (environ 15 cm)

Zone de vision nette

Le punctum proximum dépend des individus et de l’âge mais se situe environ à


une quinzaine de centimètres.
L’œil voit net en accommodant au maximum.

Activité 14 L’œil sera modélisé par une lentille de vergence C = + 80 δ et un écran situé à
18 mm de la lentille.
Placer la lentille de vergence C= + 80 δ à la position 0 de l’échelle graduée et
placer ensuite l’écran.
1 Chercher par construction graphique la position de l’objet AB de hauteur 4 mm
qui permet d’avoir une image nette sur l’écran ; À est situé sur l’axe optique.
Relever cette position.
2 À quelle distance de la lentille (de l’œil modélisé) se trouve l’objet observé
nettement ?

20 Séquence 1 – SP12

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3 Quelles sont les caractéristiques de cette image ?

Séquence 1  P hysiqu e
4 Influence de l’iris : rechercher sur Internet ou dans une encyclopédie quels
seraient les changements de l’image obtenue sur l’écran si l’on ajoutait devant
la lentille un diaphragme.

2) L’appareil photographique

a) Description
Un appareil photographique est constitué d’un objectif et d’un « capteur d’images »
(pellicules ou cellules).
Le boîtier de l’objectif comprend :
Eu n ensemble de lentilles,
Eu n diaphragme,
Ee t un obturateur.

Un capteur photographique est un composant électronique photosensible.

Capteur photographique numérique

Signal Convertisseur Image


Lumière électrique analogique numérique
analogique numérique

Le capteur convertit la lumière en un signal électrique analogique.


Ce signal est ensuite numérisé par un convertisseur analogique-numérique après
avoir été amplifié.
Le signal permet d’obtenir une image numérique.
Le capteur est l’équivalent de la pellicule en photographie argentique.

Activité 15 Rechercher quelles sont les deux grandes familles de capteurs photosensibles.

Activité 16 Rechercher les différences existant entre un appareil numérique compact, un appa-
reil numérique « bridge » et un appareil numérique « réflex ».
La taille du capteur est-elle la même sur ces trois types d’appareils ?

Séquence 1 – SP12 21

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b) Mise au point
Séquence 1  P hysiqu e

La mise au point est l’opération qui consiste à régler la netteté de l’image. Dans
le cas de l’œil, on parle d’accommodation mais le phénomène est similaire.
Dans un appareil photographique, la mise au point se fait par déplacement de l’objectif.
Elle est optimale quand la surface des capteurs coïncide avec le plan où se forme l’image.
Lorsque l’objet est très éloigné, son image se forme dans le plan focal image de
l’objectif. La distance entre l’objectif et l’image est alors la plus courte.
À mesure que l’objet se rapproche, son image s’éloigne : on doit d’autant plus
écarter l’objectif de la surface sensible que l’objet à photographier est proche.

3. Comparaisons
a) Analogies
L’œil et l’appareil photographique fonctionnent presque de la même façon : cer-
tains constituants de l’appareil photographique ont exactement le même rôle que
certains éléments de l’œil.
La mise au point dans le cas de l’appareil photographique correspond à l’accom-
modation pour l’œil.

Activité 17 On souhaite comparer l’œil et l’appareil photographique.


Placer dans le tableau les mots suivants correspondant à l’appareil photogra-
phique : ouverture, ensemble de lentilles, diaphragme, obturateur, mise au point,
boîtier, cellules photo-sensibles (ou pellicules).
Oeil Appareil photographique
paupière
cristallin
iris
pupille
rétine
accommodation
sclérotique rigide

b) Différences
Les différences entre l’œil et l’appareil photographique sont notées dans le tableau
ci-dessous.
Oeil Appareil numérique Appareil argentique
Lentille élastique rigide rigide
Nombre d’expositions constamment constamment une seule fois
Images droite droite À l’envers
Résolution élevée moyenne basse
Images subjectives objectives objectives

22 Séquence 1 – SP12

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Les appareils sont de plus en plus dotés de zooms performants assurant un avan-

Séquence 1  P hysiqu e
tage certain sur l’œil.

Diaphragme - Pupille
Cellules (ou film) - Rétine

Objectif - Cristallin

D Couleur des objets

1. Décomposition de la lumière
Décomposition de la lumière blanche
Tout corps solide porté à haute température émet de la lumière blanche (filament
d’une lampe par exemple)
Nous avons vu en seconde que la lumière est déviée et décomposée par un prisme.

déviation dBleu
dRouge écran

Lumière
blanche
prisme

Séquence 1 – SP12 23

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Le spectre de la lumière blanche est
Séquence 1  P hysiqu e

composé de toutes les couleurs de Tout corps solide porté à haute


l’arc-en-ciel. température émet donc un
Le spectre est continu du rouge au vio- spectre continu.
let ; il n’y a pas de couleurs qui man-
quent dans le spectre.

Cas d’un laser


Si le faisceau rouge d’un laser est dirigé sur la face du prisme ; nous n’observons
qu’une seule couleur sur l’écran : la couleur rouge initiale.
La lumière produite par un laser est constituée d’une seule radiation
(lumière monochromatique) alors que la lumière blanche est constituée
de plusieurs radiations (lumière polychromatique).

Laser

prisme écran

Décomposition de la lumière émise par une lampe à mercure p. I


On éclaire une fente avec de la lumière émise par une lampe à mercure ; le faisceau
obtenu est dirigé sur la face du prisme.
On observe sur l’écran des radiations distinctes : un spectre de raies.
La lumière émise par la lampe de mercure est polychromatique : elle contient
plusieurs radiations lumineuses.

24 Séquence 1 – SP12

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Séquence 1  P hysiqu e
2. Synthèse de la lumière
Les radiations lumineuses séparées par le prisme redonnent, quand on les superpose,
la lumière blanche initiale.
La lumière blanche résulte de la superpo-
sition de toutes les radiations monochro- Il existe trois couleurs primaires :
matiques du spectre visible. le rouge, le vert, le bleu.

Le spectre continu obtenu à l’aide du


prisme peut grossièrement être subdivisé en trois zones : rouge, vert, bleu.
Ces trois couleurs sont appelées couleurs primaires.

Activité 18 Si nous observons à travers un filtre rouge les caractères rouges sur fond blanc d’un
journal publicitaire, les caractères se distinguent mal du fond qui apparaît rouge.
Si nous observons ces mêmes caractères à travers un filtre vert : les caractères
apparaissent en noir sur fond vert.
Qu’observera-t-on à travers un filtre bleu ?

Propositions Vrai ou faux

Les caractères apparaissent en noir sur fond bleu

Les caractères apparaissent en noir sur fond vert

Les caractères apparaissent en noir sur fond noir

a) Synthèse additive
E Utilisons deux sources de lumière blanche, l’une munie d’un filtre de base rouge et l’autre
d’un filtre de base vert et superposons partiellement les deux faisceaux sur un écran.

Rouge
Jaune rouge + vert → jaune (J)
Vert

La superposition du rouge et du vert donne du jaune.

Séquence 1 – SP12 25

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EL
 a première est maintenant munie d’un filtre de base rouge et la deuxième d’un
Séquence 1  P hysiqu e

filtre de base bleu ; superposons les deux faisceaux sur un écran.

Bleu

Magenta
rouge + bleu → magenta (M)
Rouge

La superposition du rouge et du bleu donne du magenta.

Eb
 leu et la deuxième d’un filtre de base vert ; superposons les deux faisceaux
sur un écran.

Bleu

Cyan bleu + vert → cyan (C)

Vert

La superposition du bleu et du vert donne du cyan.


Le jaune, le magenta et le cyan sont
appelées couleurs secondaires. Il existe trois couleurs secon-
daires : le cyan, le magenta, le
Utilisons trois sources de lumière blanche,
jaune.
chacune munie d’un filtre de base rouge,
vert ou bleu et superposons les trois
faisceaux sur un écran.

Bleu
Magenta

Rouge Blanc Cyan

Jaune
Vert

Voir le site : http://ww2.ac-poitiers.fr/sc_phys/spip.php?article140 .

26 Séquence 1 – SP12

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La superposition des 3 couleurs primaires donnent du blanc.

Séquence 1  P hysiqu e
Chaque point de l’écran reçoit les trois
couleurs et les renvoie : c’est la syn- rouge + vert + bleu→ blanc
thèse additive.

{ }
bleu + rouge + vert → blanc ce qui donne : bleu + jaune → blanc
Le jaune est donc la couleur complémentaire du bleu.

{
rouge + vert + bleu } → blanc ce qui donne : rouge + cyan → blanc
Le cyan est donc la couleur complémentaire du rouge.

{ }
vert + rouge + bleu → blanc ce qui donne : vert + magenta → blanc

Le magenta est donc la couleur complémentaire du vert.


La synthèse additive peut être réalisée avec plus de trois couleurs pour améliorer
le rendu de certaines couleurs.
La synthèse additive est utilisée pour les sources lumineuses des écrans LCD, les
vidéoprojecteurs ...
Dans un écran LCD chaque pixel de l’image est en fait constitué par 3 pixels (rouge,
vert, bleu). Il est facile de les observer directement sur l’écran à l’aide d’une loupe.

b) Synthèse soustractive
Un filtre coloré absorbe certaines couleurs et transmet les autres : la couleur
que nous lui attribuons est celle qu’il laisse passer.
Utilisons une source de lumière blanche, munie d’un filtre coloré de base vert.
Le filtre vert laisse passer le vert et absorbe les autres couleurs (bleu et rouge) ;
il « soustrait » le bleu et le rouge.
C’est la synthèse soustractive des couleurs.
Filtres primaires : rouge, bleu et vert.

Le filtre vert « soustrait » le bleu et le rouge et laisse passer le vert.


Le filtre bleu « soustrait » le vert et le rouge et laisse passer le bleu.
Le filtre rouge « soustrait » le bleu et le vert et laisse passer le rouge.

Activité 19 Si nous utilisons une source de lumière blanche, munie deux filtres primaires
rouge et vert superposés, qu’observera-t-on sur un écran ?
Filtres secondaires : jaune, magenta, cyan.

Le filtre magenta « soustrait » le vert et transmet le (rouge + bleu).


Le filtre jaune « soustrait » le bleu et laisse passer le (rouge + vert).
Le filtre cyan « soustrait » le rouge et transmet le (bleu + vert).

Séquence 1 – SP12 27

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Activité 20 Si nous utilisons une source de lumière blanche, munie de filtres superposés,
Séquence 1  P hysiqu e

qu’observera-t-on sur un écran ?


Superposition des filtres : Couleurs soustraites Observation sur l’écran
cyan + jaune
jaune + magenta
cyan + magenta
cyan + jaune + magenta

La synthèse soustractive des couleurs est une méthode qui consiste à


retrancher certaines couleurs à la lumière blanche.

Activité 21 Observons un magazine à travers des filtres colorés ; remplir le tableau suivant
en notant les couleurs observées

Couleur sur le magazine Couleur du filtre Observation


vert jaune
rouge vert
jaune bleu
blanc vert
rouge jaune
jaune jaune
rouge rouge

Activité 22 Compléter le schéma suivant.

magenta

?
?
?
Jaune
? Cyan

Voir le site : http://ww2.ac-poitiers.fr/sc_phys/spip.php?article139.

3. Vision des couleurs


a) L’œil et la vision des couleurs
L’œil perçoit les couleurs primaires (rouge, verte et bleue) grâce à 3 types de cellules
rétiniennes spécifiques appelées cônes.

28 Séquence 1 – SP12

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Ces signaux sont ensuite transmis par le nerf optique vers le cerveau. Le cerveau

Séquence 1  P hysiqu e
élabore alors la sensation colorée.
Le daltonien ne dispose pas des 3 canaux normaux pour former les couleurs ; le
daltonien ne forme les couleurs qu’à l’aide de 2 canaux quand l’un des canaux
est absent ou déficient.

La trichromie
La trichromie rassemble en une seule théorie les principes de la synthèse additive
et de la synthèse soustractive : trois couleurs suffisent à créer toutes les autres.
Ce système, qui découle du principe de la vision humaine, est donc basé sur trois
couleurs fondamentales : le rouge, le vert et le bleu (RVB ou RGB en anglais).
Le cercle chromatique permet d’appliquer le modèle trichromatique.

b) Couleur spectrale et couleur perçue

Couleur spectrale
La couleur spectrale correspond au mélange de certaines couleurs du spectre
continu de la lumière blanche (ou celui de l’arc-en-ciel). La proportion de chacune
de ces « couleurs » peut être déterminée en décomposant le faisceau coloré avec
un prisme. Toute lumière colorée est un ensemble de « composants spectraux ».

Couleur perçue
La couleur perçue est ce que l’œil transmet au cerveau grâce aux 3 types de cônes.
L’œil peut voir de façon identique différents mélanges de couleurs « spectrales ».

Séquence 1 – SP12 29

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c) Couleur d’un objet
Séquence 1  P hysiqu e

Lorsqu’elle traverse des milieux différents


La couleur que possèdent les E une partie de la lumière est transmise à travers le second
objets qui nous entourent milieu s’il est transparent,
dépend de la lumière qu’ils
E une partie est absorbée,
diffusent.
E une partie est réfléchie.

Quelle est la couleur d’un objet éclairé par une lumière blanche
Lors de la diffusion une partie de la
lumière blanche reçue est absorbée
éclairé par une lumière
tandis que l’autre est renvoyée et
blanche un objet possède la
donne sa couleur à l’objet : un objet
couleur de la lumière qu’il
rouge absorbe toutes les couleurs de la
n’absorbe pas.
lumière blanche, sauf le rouge.

Quelle est la couleur d’un objet éclairé par une lumière colorée ?
Si un objet n’est éclairé que par des lumières qu’il absorbe il semblera noir.
Exemple : un objet rouge éclairé par
une lumière bleue apparaît noir.
La couleur d’un objet dépend
Si un objet est éclairé par une lumière de la couleur de la lumière qui
qui comporte la couleur qu’il n’absorbe l’éclaire.
pas il garde sa couleur d’origine.
Exemple : un objet rouge éclairé par
une lumière jaune (mélange de rouge et de vert) apparaît rouge.

Activité 23 Compléter le tableau suivant.

Objets colorés
Rouge Vert Bleu
Couleur de la lumière Rouge
Vert
Bleu Noir
Cyan
Magenta
Jaune Rouge
Blanc
Noir

d) Principe de la restitution des couleurs par un écran


L’affichage d’un pixel d’un écran (point image) correspond au mélange des cou-
leurs primaires émises par trois phosphores, bleu, vert et rouge sous l’effet d’un
signal vidéo.
Pour reproduire la vision naturelle, il faut travailler sur un nombre important de
couleurs et sur l’intensité lumineuse de ces couleurs.
Les cartes graphiques gèrent 16.7 millions de couleurs (24 bits/pixels).
L’œil permet de trier facilement un millier de couleurs. Les professionnels « de
l’image » sont capables de trier beaucoup plus de couleurs.

30 Séquence 1 – SP12

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R ésumé
L’œil est un système optique qui peut être modélisé par un diaphragme,
une lentille et un écran.

Fond de l’œil Écran

Cristallin lentille

modélisé
par

Iris diaphragme

Éléments caractéristiques d’une lentille mince convergente : l’axe


optique, le centre optique, les foyers, la distance focale

La vergence V d’une lentille s’exprime, en fonction de la distance focale f’, par la


1
relation : V = .
f'
Rayons utiles pour construire l’image B’ d’un point B.

E Tout rayon passant par le centre optique d’une lentille ne subit aucune
déviation. (1)
E Le rayon issu de B parallèle à l’axe optique sort de la lentille avec une
direction passant par le foyer image F ‘. (2)
E Le rayon issu de B dont la direction passe par le foyer objet F, sort de la
lentille parallèle à l’axe optique. (3)

B
Relation de conjugaison de (2)
(1)
1 1 1 F’
Descartes : − =
OA' OA f ' F O
(3)
B’

Séquence 1 – SP12 31

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+
Séquence 1  P hysiqu e

B
On appelle grandissement
A'B'
le rapport : γ= A’
AB A O
On dit que l’œil accom-
mode pour que l’image se
B’
forme toujours sur la rétine.

Comparaison entre l’œil et l’appareil photographique :


Diaphragme - Pupille
Cellules (ou film) - Rétine

Objectif - Cristallin

Synthèse additive
La superposition du rouge et du vert donne du jaune.
Il existe trois couleurs primaires : rouge + vert → jaune (J)
le rouge (R), le vert (V), le bleu (B).
La superposition du rouge et du bleu donne du magenta.
Il existe trois couleurs secon-
daires : le cyan, le magenta, le rouge + bleu → magenta (M)
jaune. La superposition du bleu et du vert donne du cyan.
bleu + vert → cyan (C)

Synthèse soustractive

Le filtre vert « soustrait » le bleu et le rouge et laisse passer le vert.


Le filtre bleu « soustrait » le vert et le rouge et laisse passer le bleu.
Le filtre rouge « soustrait » le bleu et le vert et laisse passer le rouge.

Le filtre magenta « soustrait » le vert et transmet le (rouge + bleu).


Le filtre jaune « soustrait » le bleu et laisse passer le (rouge + vert).
Le filtre cyan « soustrait » le rouge et transmet le (bleu + vert).

32 Séquence 1 – SP12

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E xercices
Exercice 1 L’œil

Compléter les cases vides.

Exercice 2 L’œil modélisé


Quelle est la correspondance entre les différents éléments de l’œil marqués dans
la 1re ligne du tableau et ceux (écran, lentille, diaphragme) de l’œil modélisé ou
réduit ? On remplira le tableau ci-dessous.

œil cristallin (+humeur vitrée) iris rétine

œil modélisé

Exercice 3 L’œil et l’appareil photographique


Quelle est la correspondance entre les différents éléments de l’œil marqués dans
la 1re ligne du tableau et ceux d’un appareil photographique ? On remplira le
tableau ci-dessous.
œil cristallin (+humeur vitrée) iris rétine

Appareil
objectif diaphragme Cellules (ou film)
photographique

Séquence 1 – SP12 33

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Exercice 4 Lentilles convergentes
Séquence 1  P hysiqu e

Les phrases ci-dessous étant inachevées, le but de cet exercice est de les compléter
en remplaçant les pointillés par les mots qui conviennent :
a) Un rayon lumineux passant par le ......……………… d’une lentille en ressort paral-
lèlement à l’axe optique.
b) Un faisceau de rayons lumineux, parallèle à l’axe principal converge, à la sortie
de la lentille en un point appelé ......………………
c) Quand un objet ponctuel est situé dans le plan focal objet son image se trouve
......………………

d) Sur un axe orienté dans le sens de parcours de la lumière, la valeur algébrique


de la distance entre le centre optique et un point M situé sur l’axe optique peut
être positive ou négative. Concer­nant le foyer image d’une lentille convergente,
elle est ......……………… si bien que la distance focale est ......………………

Exercice 5 Vergence et distance focale


Compléter le tableau suivant.

Vergence +5δ + 10 δ – 10 δ + 20 δ

Type de lentille

Distance focale

Exercice 6 Vergence d’une association de lentilles


Une lentille convergente L1 a une distance focale de + 8 cm.
1 Quel est le signe de sa vergence ? Calculer sa vergence.
2 Sachant que deux lentilles accolées sont équivalentes à une seule qui aurait pour
vergence la somme des vergences de ces deux lentilles, déte­rminer la distance
focale de la lentille qu’il faudrait accoler à la lentille L1 pour que l’association
soit équivalente à une seule lentille convergente de vergence + 15 δ .

Exercice 7 Convergence et distance focale


1 On considère trois lentilles convergentes de distances focales connues ; quelle
est la lentille la plus convergente ?
Justifier votre réponse.

Distance focale + 5 cm + 10 cm + 20 cm

2 On considère trois lentilles convergentes de vergences connues ; quelle est la


lentille la plus convergente ?

34 Séquence 1 – SP12

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Justifier votre réponse.

Séquence 1  P hysiqu e
Vergence +5δ + 10 δ + 20 δ

3 On admet que deux lentilles accolées sont équivalentes à une seule qui aurait
pour vergence la somme des vergences de ces deux lentilles.
a) Faut-il augmenter ou diminuer la vergence pour augmenter la convergence
d’une lentille ?
b) Quel type de lentilles doit-on accoler à une lentille convergente pour diminuer
la convergence de cette lentille ?

Exercice 8 Tracés de rayons particuliers pour une lentille convergente


Une lentille convergente a une distance focale de 5 cm.
Placer le centre optique O, les foyers F et F’ et prolonger les rayons lumineux sur
les trois schémas suivants.

–8 –7 –6 –5 –4 –3 –2 –1 1 2 3 4 5 6 7 8

Échelle : 1 graduation correspond à 1 cm

–8 –7 –6 –5 –4 –3 –2 –1 1 2 3 4 5 6 7 8

Échelle : 1 graduation correspond à 1 cm

–8 –7 –6 –5 –4 –3 –2 –1 1 2 3 4 5 6 7 8

Échelle : 1 graduation correspond à 1 cm

Exercice 9 Banc d’optique


Placez sur le schéma suivant les noms des différents appareils utilisés.
Ecran, lentille, diaphragme, lampe avec lettre objet.

Séquence 1 – SP12 35

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Séquence 1  P hysiqu e

Banc d’optique

Exercice 10 Images données par une lentille convergente


Tracer, pour les trois cas suivants, l’image de l’objet AB sachant que la distance
focale de la lentille est égale à 3 cm.

1er cas – Indiquer à quelle distance de la lentille se forme l’image et quel est le
grandissement.

A O
–8 –7 –6 –5 –4 –3 –2 –1 1 2 3 4 5 6 7 8

Échelle : 1 graduation correspond à 1 cm

2e cas – Indiquer à quelle distance de la lentille se forme l’image et quel est le


grandissement.

A O
–4 –3 –2 –1 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11

Échelle : 1 graduation correspond à 1 cm

3e cas – Dans ce 3e cas, où se forme l’image ?

A O
–8 –7 –6 –5 –4 –3 –2 –1 1 2 3 4 5 6 7 8

Échelle : 1 graduation correspond à 1 cm

36 Séquence 1 – SP12

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Exercice 11 Vrai ou faux

Séquence 1  P hysiqu e
Données pour les affirmations 1 et 2 : on dispose d’une lentille convergente de
distance focale : f ‘ = 10 cm.
→ Affirmation 1 : Cette lentille a une vergence V = 0,10 δ.

→ Affirmation 2 : L’image A’B’ d’un objet AB placé devant la lentille, à 60 cm


du centre optique se forme derrière la lentille, à 12 cm du centre optique. On
1 1 1
utilisera la la formule de conjugaison de Descartes : − = .
OA' OA f '
→ Affirmation 3 : Après avoir traversé la lentille, le rayon (1) passe par le point B’.

B’

Exercice 12 Image réelle ou virtuelle ?


Donner la nature et la position de l’image A’B’ d’un objet AB à travers une lentille
convergente, de distance focale +30 cm. Le positionnement de AB est tel que
OA = −15cm. La position de A‘ sera donnée par la valeur de OA ' .
Faire une construction graphique et placer l’objet AB et l’image A’B’.

Exercice 13 Position de l’objet


On dispose un objet AB orthogonalement à l’axe optique d’une lentille convergente L1
de distance focale image f ' = 20 cm .
1 Quelle doit être la valeur O A de la position de l’objet par rapport au centre optique
1
1
O1 de L1 pour que le grandissement transversal soit égal à − ?
2
2 Quelle est alors la position O A' de l’image A’B’ par rapport à O1 ?
1
3 L’image est-elle réelle ou virtuelle ?
4 Faire une construction graphique et placer l’objet AB et l’image A’B’.

Exercice 14 Appareil photographique et œil


Compléter les schémas ci-dessous en plaçant dans les cases les éléments qui se
correspondent.

Séquence 1 – SP12 37

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Séquence 1  P hysiqu e

Exercice 15 Distance focale


L’objet réel AB placé à 35 cm de la lentille (L) donne une image nette A’B’ de cet
objet sur un écran (E) situé à 46,5 cm de la lentille.
Déterminer la distance focale f ' de cette lentille.

Exercice 16 Méthode de Silbermann


L’objet AB étant fixe, sa position sera prise comme origine sur l’axe optique. On

cherche les positions de la lentille (L) de centre optique O et de l’écran (E) telles que
A' B'
le grandissement transversal γ = = −1 . La distance objet-écran est alors D.
AB
Utiliser la relation de conjugaison de Descartes et l’expression du grandissement
pour obtenir f ' en fonction de D.

B L
+
O
A
Écran

On mesure D = 80,4 cm. En déduire la distance focale f ' de (L).

38 Séquence 1 – SP12

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Exercice 17 Association de lentilles

Séquence 1  P hysiqu e
Deux lentilles minces convergentes L1 et L2, dont les axes coïncident ont pour
caractéristiques respectives :
centres : O1 et O2,
foyers objets : F1 et F2,
foyers images : F1’ et F2’,

Elles sont à une distance telle que F1'F2 = 0.

O1 F’1 O2

F’2

Un rayon arrive sur L1 tout en étant parallèle à l’axe optique ; tracer le rayon entre
L1 et L2 puis après la lentille L2.

Exercice 18 Méthode de Bessel


1 Rappeler la formule de conjugaison de Descartes qui précise la position, sur
l’axe optique, des points conjugués A et A’
Grâce à la lentille convergente L, de distance focale f ’,on projette, sur un écran,
l’image nette A’B’ d’un objet réel lumineux AB.
Objet et écran, fixes et distants de D (constante positive) sur un banc optique,
sont orthogonaux à l’axe.

B L
+
O
A

X
Écran

Séquence 1 – SP12 39

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2 Proposer une construction géométrique de l’image A’B’.
Séquence 1  P hysiqu e

3On pose AO = x (variable positive). Exprimer, en fonction de x et D, la quantité

algébrique OA' .
4 Montrer que la formule de conjugaison permet d’établir une relation entre x, D et
f ’, relation qui se présente sous la forme d’une équation du second degré en x.

Exercice 19 Synthèse des couleurs


Un éclairagiste de spectacle braque sur un acteur le faisceau d’un projecteur muni
d’un filtre rouge, ce dernier semble alors tout rouge.
1 S’il dirige sur lui le faisceau d’un deuxième projecteur équipé d’un filtre vert,
quelle sera la couleur de l’acteur ?
2 Que faudrait-il faire pour qu’il soit blanc ?

Exercice 20 Peinture et couleurs


Les pigments contenus dans une couleur renvoient vers notre œil la, ou les, couleurs
primaires qui composent la nuance de cette couleur et absorbent toutes les autres.
1 Si vous mélangez des peintures jaune et cyan, quelle sera la couleur qui sera
observée ?
2 Qu’obtiendra-t-on si l’on rajoute du magenta à ce mélange.

Exercice 21 Couleurs primaires


1 Citer les trois couleurs primaires.
2 Quelles sont les conditions sur les faisceaux de lumière pour obtenir la lumière
blanche ?
3 Compléter les couleurs du schéma suivant :

Bleu

Rouge

Vert

Exercice 22 Faces éclairées d’un tétraèdre


On construit un tétraèdre creux avec du carton blanc.

40 Séquence 1 – SP12

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On utilise trois sources de lumières de couleurs bleue, rouge et verte qui éclairent

Séquence 1  P hysiqu e
séparément les 3 faces du tétraèdre.

Projecteur Projecteur
bleu vert

Projecteur
rouge

Quelles sont les couleurs de chaque face ?


Si l’on tourne le tétraèdre de 60, quelles seront les couleurs de chaque face ?

Exercice 23 Couleurs perçues


Noter à l’intérieur du tableau les couleurs perçues par l’œil lorsque différents motifs
colorés sont éclairés par différentes sources de couleurs différentes.
Exemple : un motif coloré rouge éclairé par une source cyan apparaît noir.
Motifs colorés
Rouge Vert Bleu Cyan Magenta Jaune Blanc Noir
Rouge
Couleurs des sources

Vert
Bleu
Cyan Noir
Magenta
Jaune
Blanc
Noir

Séquence 1 – SP12 41

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Exercice 24 Peinture impressionniste
Séquence 1  P hysiqu e

Le pointillisme est un courant artistique issu du mouvement impressionniste qui


consiste à peindre par juxtaposition de petites touches de peinture de couleurs
primaires et de couleurs complémentaires (orange, violet et vert).
1 S’agit-il d’une synthèse additive ou soustractive ?
2 Dans quel autre domaine utilise-t-on cette technique ?

Exercice 25 Imprimante
1 Quelles encres utilise-t-on dans une imprimante couleur ?
2 Qu’obtient-on en mélangeant les trois couleurs secondaires.
De quelle encre pourrait-on se passer ?
3 Quelles sont les lumières colorées diffusées par chacune de ces encres ?
4 Que se passe-t-il lorsque deux de ces encres sont mélangées ?
5 Quelle est la technique pour obtenir toutes les nuances de couleurs ?

42 Séquence 1 – SP12

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Chapitre 2  C him ie
Chapitre
2 La réaction chimique
Chimie
Objectifs

E Savoir décrire un système et son évolution.


E Savoir écrire l’équation de la réaction chimique avec les nombres stœchiomé-
triques corrects.
E Étudier l’évolution d’un système par la caractérisation expérimentale des espèces
chimiques présentes à l’état initial et à l’état final.
E Connaître la notion d’avancement.
E Écrire l’expression des quantités de matière (en moles) des réactifs et des produits
au cours de la transformation.
E Identifier le réactif limitant.
E Dresser un tableau descriptif de l’évolution d’un système et faire un bilan de
matière.
E Décrire quantitativement l’état final d’un système chimique.
E Interpréter en fonction des conditions initiales la couleur à l’état final d’une solu-
tion siège d’une réaction chimique mettant en jeu un réactif ou un produit coloré.

A Système chimique

Le but de ce chapitre est d’étudier la transformation chimique d’un système, d’un


état initial à un état final, modélisé par une réaction chimique.
Un système chimique est un mélange d’espèces chimiques susceptibles de réagir
entre elles.
On caractérise l’état d’un système en précisant :
– La nature et l’état physique (solide, liquide, gazeux) des espèces chimiques.
– La quantité de matière (en mol) de chaque espèce chimique.
– La température et la pression.
On dit qu’un système, dont la composition évolue en fonction du temps, passe
d’un état initial (E.I.) à un état final (E.F.).
L’état final est atteint lorsque cette évolution cesse, c’est-à-dire lorsque les quan-
tités de matière des espèces chimiques deviennent constantes dans le temps.

Séquence 1 – SP12 43

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À l’état initial, la composition du système est l’ensemble des réactifs (espèces
Séquence 1  C him ie

chimiques réagissantes).
À l’état final, le système est constitué des produits (espèces chimiques formées)
et des éventuels réactifs n’ayant pas réagi.
Exemple : lorsqu’on fait brûler un morceau de papier à l’air, à l’état initial, le sys-
tème est constitué du papier et du dioxygène de l’air (réactifs) ; tandis que, l’état
final est atteint lorsque tout le papier a brûlé : le système est alors constitué du
gaz issu de la combustion et du résidu noir de papier brûlé (produits).

B La transformation chimique

Lorsque la composition d’un système évolue dans le temps, on dit que ce système
subit une transformation chimique.
Au cours d’une transformation chimique, des réactifs ont été consommés tandis
qu’un ou plusieurs produits ont été formé(s).
On schématise une transformation de la manière suivante :

État initial (E.I.) État final (E.F.)

Réactifs Produit(s) et espèce(s)


(état physique) restante(s)

Il est possible qu’un réactif ne soit pas totalement consommé à l’état


final ; il est possible aussi qu’une ou plusieurs espèces entrant dans la
composition du système ne participent pas à la transformation : on parle
alors d’espèces spectatrices ; ce ne sont, ni des réactifs, ni des produits.
Ce sont ces espèces que l’on retrouve alors à l’état final sous l’appella-
tion : « espèces restantes ».

Activité 1 On chauffe un mélange de poudre de fer et de poudre de soufre. Il se forme alors


un solide gris : le sulfure de fer FeS.
Schématiser la transformation chimique subie par le système sachant que lorsque
celle-ci est terminée, il reste du fer en excès.

C La réaction chimique

Une transformation chimique est modélisée (représentée) par une (ou plusieurs)
réactions chimiques. Nous n’envisagerons cette année que des transformations
correspondant chacune à une seule réaction chimique.

44 Séquence 1 – SP12

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Une réaction chimique est symbolisée par son équation chimique qui fait le bilan

Séquence 1  C him ie
des réactifs et des produits sous la forme :
réactifs → Produit(s)
Une équation chimique nous dit quels sont les réactifs et quels sont les produits
et dans quelles proportions, ces espèces interviennent lors de la transformation
chimique.
En 1777, le chimiste français Lavoisier (1743 – 1794) a énoncé la loi de conser-
vation de la masse lors d’une réaction chimique :

Au cours d’une réaction chimique, la somme des masses des réactifs ayant
réagi est égale à la somme des masses des produits formés.

Cette loi est une conséquence directe de la conservation des éléments lors d’une
réaction.
Une équation de réaction chimique fournit un bilan en quantités de matière
(c’est-à-dire en moles) entre les réactifs consommés et les produits formés, dans
les proportions des nombres (coefficients) stœchiométriques (nécessaires pour
ajuster l’équation).
On ajuste (équilibre) une équation chimique en respectant la conservation des
éléments chimiques ainsi que la conservation des charges électriques.
On raisonne maintenant en moles et non plus en entités élémentaires.

Activité 2 Écrire et ajuster l’équation chimique de la réaction entre le fer solide et le soufre
qui donne du sulfure de fer solide.

D Notion d’avancement

1. Tableau d’avancement
Prenons l’exemple de la réaction d’une solution d’hydroxyde de sodium (solution
aqueuse contenant des ions Na+ et HO-à l’état dissous) avec une solution de
sulfate de cuivre (II) (Cu2+ + SO42 – ) :
Versons 2 mL de solution bleue de sulfate de cuivre dans un tube à essais et ajou-
tons quelques gouttes de solution d’hydroxyde de sodium : on constate l’apparition
d’un précipité bleu d’hydroxyde de cuivre (II) : Cu(OH)2.

Activité 3 Quels ions ont réagi ensemble ?


Comment appelle-t-on les autres ions présents en solution ?

Séquence 1 – SP12 45

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Activité 4 Sachant qu’à l’état final, il reste des ions cuivre n’ayant pas réagi et que tous les
Séquence 1  C him ie

ions hydroxyde ont été consommés, schématiser la transformation subie par le


système.

Activité 5 Écrire et ajuster l’équation chimique de la réaction associée à cette transformation.


La lecture de cette équation chimique nous indique les proportions dans lesquelles
les espèces interviennent :
1 mole de Cu2+ réagit avec 2 moles de HO – pour former 1 mole de Cu(OH)2.
Lors de la transformation, la quantité de chaque réactif diminue tandis que celle
du produit augmente.

Activité 6 Compléter les phrases :


2 moles de Cu2+ réagit avec ….. moles de HO – pour former …… moles de
Cu(OH)2.
….. moles de Cu2+ réagit avec 6 moles de HO – pour former …. moles de Cu(OH)2.
Afin de prendre en compte ces proportions, on appelle avancement x de la
réaction l’outil permettant de connaître, à chaque instant, les quantités (en mol)
de réactifs restant et celles des produits formés.
Pour cela, on construit un tableau appelé tableau d’avancement comme suit : (à
l’état initial, l’avancement est nul) :

Équation de
réaction
Cu2+ + 2HO– → Cu(Oh)2

État du système Avancement Quantités de matière (mol)

État initial 0 n0 n’0 0

x n0 – x n’0 – 2x 0+x
Au cours de la
transformation.

2. Proportions des réactifs


On considère que l’état final d’un système est atteint lorsque l’un au moins des
réactifs est entièrement consommé.
2 cas sont alors possibles :
E Les réactifs sont en proportions stœchiométriques
Les réactifs sont dits en proportions stœchiométriques s’ils sont tous consom-
més entièrement à l’état final (c’est-à-dire lorsque la transformation est terminée).
Les réactifs sont alors dans des proportions correspondant aux coefficients stœ-
chiométriques de l’équation chimique.

46 Séquence 1 – SP12

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E Réactif limitant et réactif en excès

Séquence 1  C him ie
Dans le cas où les réactifs ne sont pas en proportions stœchiométriques, un des
réactifs au moins a été entièrement consommé à l’état final : c’est le réactif
limitant ; en effet, sa disparition limite la réaction c’est-à-dire provoque son arrêt.
L’autre réactif ou les autres réactifs ne sont que partiellement consommés; on dit
qu’ils sont en excès.
Revenons sur l’exemple de la réaction d’une solution d’hydroxyde de sodium (Na+
+ HO – ) avec une solution de sulfate de cuivre (II) (Cu2+ + SO42 – ) :
L’équation chimique de la réaction est :
Cu2+ + 2HO– → Cu(OH)2
Dans un bécher de 150 mL, on verse 50,0 mL de solution de sulfate de cuivre à
C = 0,10 mol.L-1 à l’aide d’une fiole jaugée puis progressivement de la soude à
C’ = 1,0 mol.L-1 à l’aide d’une burette graduée.
La présence d’hydroxyde de cuivre est repérée par la formation d’un précipité bleu.
La présence d’ions cuivre Cu2+ dans une solution est repérée par la couleur bleue
de la solution.
La présence d’ions hydroxyde HO– dans une solution se fait en mesurant le pH
(très supérieur à 7).
L’abondance du précipité sera noté : + ou ++ ou +++ en fonction de la quantité
relative.

Volume V1 Volume V2 Présence


de sulfate de soude d’ions Cu2+
Abondance Couleur de
de cuivre versée pH nCu2+ (mol) nOH – (mol) ou OH –
2+ 2- + - de précipité la solution
Cu + SO4 Na + OH dans le
(mL) (mL) filtrat

50 2 + Bleue 3 Cu2+

50 4 + Bleue 4 Cu2+

50 6 ++ Bleue 5 Cu2+

50 10 +++ Incolore 7

50 14 +++ Incolore 9 OH-

50 16 +++ Incolore 10 OH-

50 18 +++ Incolore 11 OH-

Activité 7 a) Compléter le tableau ci-dessus.


b) Dans quels cas peut – on dire que l’ion cuivre est le réactif en excès ? le réactif
limitant ?
c) Même question pour l’ion hydroxyde.
d) Expliquer l’évolution de la quantité de précipité.

Séquence 1 – SP12 47

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3. Étude de l’état final
Séquence 1  C him ie

À l’état initial, l’avancement est nul. À l’état final, il est appelé avancement
maximal et noté xmax, de manière à compléter le tableau d’avancement :

Équation de
réaction
Cu2+ + 2HO– → Cu(OH)2

État du système Avancement Quantités de matière (mol)

État initial 0 5.10-3 5.10-3 0

Au cours de la
x 5.10-3 – x 5.10-3 – 2x 0+x
transformation.

État final xmax 5.10-3 – xmax 5.10-3 – 2 xmax 0 + xmax

Le réactif limitant étant, par définition, entièrement consommé, sa quantité finale


sera donc égale à 0.
Afin d’identifier le réactif limitant, on fait l’hypothèse que chaque réactif est limi-
tant, ce qui donne autant d’équations que l’on résout pour calculer l’avancement
maximal :
E Si Cu2+ est limitant : 5.10-3 – xmax = 0 donc xmax = 5.10-3 mol
E Si HO – est limitant : 5.10-3 –2 xmax = 0 donc xmax = 2,5.10-3 mol
À noter que l’avancement s’exprime en mol.
Le réactif limitant (ici HO-) est celui pour lequel l’avancement maximal prend la
plus petite valeur (ici xmax = 2,5.10-3 mol ).
On identifie ainsi le réactif limitant et on calcule simultanément l’avancement
maximal (à l’état final).
Noter aussi que dans le cas où les réactifs sont en proportions stœchiométriques,
ils sont alors tous limitant.
À partir de la valeur de xmax, il est alors possible de calculer la quantité de chaque
espèce chimique à l’état final ; on effectue ainsi un bilan de matière.

Activité 8 Compléter le tableau d’avancement :


Équation de
réaction
Cu2+ + 2HO– → Cu(OH)2

État du système Avancement Quantités de matière (mol)

État initial 0 5.10-3 15.10-3 0

Au cours de la
x
transformation.

État final xmax

48 Séquence 1 – SP12

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Identifier le réactif limitant et calculer l’avancement maximal.

Séquence 1  C him ie
Faire alors le bilan de matière.
Quelle sera la couleur de la solution obtenue à l’état final après séparation du
précipité par filtration ?
On peut prolonger le bilan de matière en calculant la masse m ou le volume v
d’une espèce chimique à l’état final, à partir de sa quantité de matière n.

E Détermination des quantités


de matière
Avant la réalisation d’une expérience, il est nécessaire de déterminer les quantités
de matière des réactifs mis en présence de manière à connaître l’état initial du
système chimique. De même, après l’expérience, il peut être utile de connaître les
quantités de matière des produits formés et des réactifs n’ayant pas été consom-
més par la réaction.
Le problème réside dans le fait qu’il n’existe pas d’appareil de mesure permettant
de déterminer expérimentalement les quantités de matière en mole. Par contre il
est facile de mesurer la masse ou le volume d’un corps. Nous allons donc rappeler
dans cette partie comment passer d’une masse ou d’un volume à une quantité de
matière (rappels de seconde).

1. R
 elation entre la masse et la quantité
de matière – Notion de masse molaire
Comme l’indique son nom, la masse molaire est la masse d’une mole d’entités
élémentaires. Elle est notée M et est exprimée en g.mol-1 ou g/mol.
La masse molaire va nous permettre de relier quantité de matière et masse .
D’après la définition de la masse molaire, on a la relation :
n : quantité de matière (mol)
m
n= m : masse (g)
M
M : masse molaire (g.mol–1)
Exemple : dans 100g d’eau, quelle quantité de matière ? (MH = 18 g . mol–1)
2O
mH O 100
nH O = 2 = = 5, 55mol .
2 MH O 18
2

Remarques si on connaît le volume du corps, on peut utiliser la masse volumique (ou


la densité) de manière à calculer sa masse dans un premier temps puis sa
quantité de matière à l’aide de la masse molaire.

Séquence 1 – SP12 49

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Activité 9 a) Calculer la quantité de matière contenue dans :
Séquence 1  C him ie

1,6 g de méthane CH4


1,7 g d’ammoniac NH3
4,4 g de dioxyde de carbone CO2
b) Quelle masse est contenue dans :
0,2 mole d’éthane C2H6
2,5 moles d’acide sulfurique H2SO4
Données :

Elément H C N O S

Masse molaire M
1 12 14 16 32
(g.mol-1)

2. R
 elation entre le volume et la quantité de
matière d’un gaz – Notion de volume molaire
En 1811, le chimiste italien Avogadro, puis le français Ampère, émirent une hypo-
thèse qui conduira en 1814, après vérification expérimentale à la loi d’Avogadro-
Ampère (vue en classe de Seconde) :
Par exemple, 2 flacons identiques,
contenant, l’un du dihydrogène gazeux Des volumes égaux de gaz dif-
et l’autre du dioxygène gazeux, contien- férents, pris dans les mêmes
conditions de température et de
nent le même nombre de molécules. La
pression, contiennent le même
nature du gaz n’influe pas sur la quan- nombre de molécules (et donc la
tité de matière. même quantité de matière n).
Pour relier quantité de matière et
volume, on définit le volume molaire
Vm (en L.mol-1) (Litre par mole) qui est le volume d’une mole de gaz.
Ce volume dépend de la température et de la pression du gaz ; ainsi, dans les
Conditions Normales de Température et de Pression (CNTP) c’est – à – dire à 0°C
et à la pression atmosphérique, la valeur de Vm est de 22,4 L.mol-1.
De la définition du volume molaire, on obtient la relation :

V n : quantité de matière (mol)


n=
Vm V : volume (L)
Vm : volume molaire (L.mol–1)
Remarques E cetterelation ne s’applique qu’aux gaz
E on obtient 2 relations équivalentes, l’une pour la masse, l’autre pour le volume
des gaz.
E À partir de l’unité de M ou de VM on peut retrouver les relations précitées.

m ( g ) on obtient bien la même unité de chaque côté


M ( g mol ) =
n (mol ) de l’égalité.

50 Séquence 1 – SP12

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Activité 10 Faire de même pour retrouver la relation entre n et VM.

Séquence 1  C him ie
Activité 11 Dans les CNTP, quel est le volume des gaz :
0,2 mole de H2
3 moles de N2
0,2 mole de O2

Activité 12 Quelle quantité de matière est contenue dans un litre de dioxyde de carbone ?
(CNTP)
Que peut-on dire du volume des gaz :
44g de dioxyde de carbone
71g de dichlore
pris dans les mêmes conditions ?

Séquence 1 – SP12 51

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R ésumé
Le système est l’ensemble des espèces chimiques étudiées (elles constituent le
mélange réactionnel).La réaction chimique est un modèle rendant compte de la
stœchiométrie selon laquelle se forment ou se consomment les constituants lors
de la transformation chimique du système.
Elle est symbolisée par :
Réactifs → Produit(s)
Cette équation respecte les lois de conservation (éléments et charges électriques)
et nécessite l’ajustement des nombres précédant les symboles chimiques appelés
nombres stœchiométriques.
Le bilan de la transformation du système se manifeste au travers de la comparaison
des états initial et final du système.
Une équation de réaction chimique fournit un bilan en quantités de matière (c’est-
à-dire en moles) entre les réactifs consommés et les produits formés, dans les
proportions des nombres (coefficients) stœchiométriques (nécessaires pour ajuster
l’équation).
On ajuste (équilibre) une équation chimique en respectant la conservation des
éléments chimiques ainsi que la conservation des charges électriques.
On raisonne maintenant en moles et non plus en entités élémentaires.
On appelle avancement x de la réaction l’outil permettant de connaître, à chaque
instant, les quantités (en mol) de réactifs restant et celles des produits formés.
Pour cela, on construit un tableau appelé tableau d’avancement.
Les réactifs sont dits en proportions stœchiométriques s’ils sont tous consommés
entièrement à l’état final.
Dans le cas où les réactifs ne sont pas en proportions stœchiométriques, un des
réactifs au moins a été entièrement consommé à l’état final : c’est le réactif limi-
tant ; en effet, sa disparition limite la réaction c’est-à-dire provoque son arrêt.
L’autre réactif ou les autres réactifs ne sont que partiellement consommés; on dit
qu’ils sont en excès.
Afin d’identifier le réactif limitant, on fait l’hypothèse que chaque réactif est limi-
tant, ce qui donne autant d’équations que l’on résout pour calculer l’avancement
maximal.
Le réactif limitant est celui pour lequel l’avancement maximal prend la plus petite
valeur.
On identifie ainsi le réactif limitant et on calcule simultanément l’avancement
maximal (à l’état final).
Dans le cas où les réactifs sont en proportions stœchiométriques, ils sont alors
tous limitant.

52 Séquence 1 – SP12

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À partir de la valeur de xmax, il est alors possible de calculer la quantité de chaque

Séquence 1  C him ie
espèce chimique à l’état final ; on effectue ainsi un bilan de matière.
La relation entre quantité de matière et masse est :
m=nxM
m : masse de l’échantillon (g)
n : quantité de matière (mol.)
M : masse molaire du corps pur (g.mol-1).
Dans le cas des gaz, on définit le volume molaire : c’est le volume occupé par
une mole de gaz.
Ce volume dépend de la température et de la pression du gaz en question. Il est
noté VM et s’exprime en L.mol-1. Dans les conditions habituelles ( 20 °C et pression
atmosphérique) : VM = 24 L.mol-1.
La relation entre quantité de matière et volume d’un gaz est :
V = n x VM
V : volume du corps pur gazeux (L)
n : quantité de matière (mol.)
VM : volume molaire (L.mol-1)

Séquence 1 – SP12 53

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E xercices
Exercice 1 Ajuster une équation chimique
Ajuster les équations chimiques suivantes avec les nombres stœchiomé-
triques entiers les plus petits possibles :
a) ..... H2 + .....O2 → .....H2O
b) .....CH4 + ....O2 → .... CO2 + .... H2O
c) .....CH4 + ....O2 → .... CO2 + .... H2O
d) .....Fe2+ + ....Mn O24− +....H+ → .... Fe 3 + Mn2++ .... H2O

Exercice 2 Synthèse de l’acide sulfurique


Le trioxyde de soufre, de formule SO3, est utilisé pour préparer l’acide sulfurique.
On l’obtient en faisant réagir du dioxyde de soufre (SO2) sur du dioxygène.
On dispose de 300 L de dioxygène et de 10 mol de dioxyde de soufre. On désire
connaître le réactif limitant et la masse de trioxyde que l’on peut obtenir.
1 De quelle quantité de dioxygène dispose-t-on ?
Donnée : volume molaire dans les conditions de l’expérience 24 L . mol-1.
2 Écrire l’équation chimique de cette transformation.
3 Construire un tableau de quantité de matière des espèces chimiques et faisant
apparaître l’avancement x.
4 Quel est le réactif limitant ? justifier la réponse.
5 Quelle masse de trioxyde de soufre peut – on obtenir ?
Données : Masse molaire atomique (en g.mol-1) : S : 32,0 ; O : 16,0

Exercice 3 Synthèse de l’eau


Un récipient contient initialement 35 moles d’air (7 moles de dioxygène et 28
moles de diazote) et 5 moles de dihydrogène à la température T et à la pression P.
À l’approche d’une flamme, il y a explosion et apparition de gouttelettes qu’un
test au sulfate de cuivre anhydre permet d’identifier comme de l’eau liquide.
1 Quelle est la composition du système dans son état initial ?
2 Qu’est – ce qui nous permet de dire qu’il y a eu transformation chimique du
système ?
3 Écrire (et ajuster) l’équation de la réaction chimique.

54 Séquence 1 – SP12

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4 Dresser un tableau descriptif de l’évolution de l’état du système lors de sa

Séquence 1  C him ie
transformation.
5 Déterminer alors le réactif limitant en calculant l’avancement maximal X
max.
6 En déduire la composition du système dans son état final.

Exercice 4 Combustion du méthane


Le méthane est le principal constituant du gaz de ville . Sa composition chimique
est CH4 . Sa combustion est la réaction avec le dioxygène de l’air en présence
d’une flamme.
On considère la combustion de 1,6 g de méthane dans 6,4 g de dioxygène. On
obtient un gaz qui trouble l’eau de chaux ainsi que de l’eau.
Répondre aux mêmes questions que celles de l’exercice précédent.
Données : MC = 12 g.mol-1 MH = 1 g.mol-1 MO = 16 g.mol-1

Exercice 5 Combustion du propane dans l’air


Le propane est gazeux dans les conditions habituelles de température et de pression.
L’équation de la réaction chimique de sa combustion complète est :
.....C3H8 + ....O2 → .... CO2 + .... H2O
1 Faire l’ajustement de l’équation de la réaction
2 VRAI OU FAUX ? Justifier la réponse
– L a quantité de matière de dioxygène consommée est 5 fois plus faible que celle
du propane.
– Le volume consommé de dioxygène gazeux est 5 fois plus élevé que celui de propane.
– La masse de gaz carbonique formé est 3 fois plus élevée que celle du propane brûlé.

Exercice 6 Proportions stœchiométriques


La synthèse industrielle de l’ammoniac NH3 met en présence du dihydrogène et
du diazote.
1 Écrire l’équation de la réaction chimique associée à la transformation subie
par le système.
2 Quelle quantité de chacun des réactifs faut – il utiliser pour obtenir 1 kg
d’ammoniac ?
3 Les réactifs étant gazeux dans les conditions opératoires, à quels volumes
correspondent les quantités précédemment calculées ?
Données : MH = 1g.mol-1 MN = 14 g.mol-1 VM = 24 L.mol-1

Exercice 7 La bouteille bleue


Au cours d’une séance de travaux pratiques, un élève d’une première S doit réaliser
le mélange réactionnel décrit dans le protocole expérimental suivant.

Séquence 1 – SP12 55

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Protocole expérimental
Séquence 1  C him ie

ED ans un erlenmeyer contenant une solution S dont on ne se souciera pas du


contenu, on dissout du glucose.
EO n ajoute une solution de bleu de méthylène. Cette solution donne une coloration
bleue au mélange réactionnel.
EO n constate que la solution bleue devient progressivement incolore.

EB oucher l’erlenmeyer et agiter vigoureusement : la solution devient immédia-


tement bleue puis se décolore de nouveau lentement.
EA giter une nouvelle fois : la solution devient tout de suite bleue puis se décolore
progressivement.

Données du problème
EL
 a seule espèce colorée dans le mélange réactionnel est la forme dite oxydée
du bleu de méthylène qui donne une coloration bleue. Elle est notée BM+(aq).
EL
 a forme incolore du bleu de méthylène, dite réduite, est notée BMH(aq).

ED
 ans les conditions de l’expérience, le glucose réagit avec le bleu de méthylène.
On admettra qu’il est introduit en large excès devant les autres réactifs.
 e glucose est noté RCHO(aq). Sa masse molaire est M = 180 g.mol-1.
EL

L’équation d’oxydoréduction entre le glucose et la forme oxydée du bleu de méthy-


lène est :
RCHO(aq) + BM+(aq) + H2O(  ) = RCOOH(aq) + BMH(aq) + H+(aq) (équation 1)
Cette réaction est lente.

1. Interprétation des observations


Lorsque l’on agite l’erlenmeyer, une partie du dioxygène de l’air se dissout dans la
solution puis réagit en oxydant la forme réduite du bleu de méthylène. L’équation de
la réaction modélisant la transformation chimique observée est donnée ci-dessous :
2 BMH(aq) + O2(aq) + 2H+(aq) = 2 H2O(  ) + 2 BM+(aq) (équation 2)
Cette réaction est rapide.
À l’aide des caractéristiques des équations chimiques 1 et 2, expliquer les variations
de couleur observées lors de l’expérience et leurs vitesses.

2. Étude quantitative
L’erlenmeyer dans lequel l’élève réalise l’expérience est bouché hermétiquement et
contient un volume V(O2) = 48 mL de dioxygène et 5,0 g de glucose RCHO.
Le volume molaire des gaz dans les conditions de l’expérience vaut Vm = 24,0 L.mol-1.
2.1. Compléter de façon littérale et en respectant les notations, le tableau d’avancement :

Équation chimique 2 BMH(aq) + O2(aq) + 2H+(aq) = 2 H2O(  ) + 2 BM+(aq)


État du système Avancement Quantités de matière
État initial 0 ni (BMH) ni (O2) excès excès 0
État intermédiaire x excès excès
État final xmax excès excès

56 Séquence 1 – SP12

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2.2. Calculer la quantité de matière initiale ni(O2) de dioxygène contenu dans

Séquence 1  C him ie
l’erlenmeyer.
On réalise une série d’agitations successives qui permet de dissoudre tout le
dioxygène présent dans l’erlenmeyer.
2.3. En déduire la quantité de matière ni (BMH) susceptible de réagir avec la
quantité de matière initiale ni(O2) de dioxygène.
2.4. À partir de l’équation 1, montrer que la quantité de matière de glucose
n(RCHO) ayant réagi au cours de l’expérience est 4,0.10-3 mol. On pourra
s’aider d’un tableau d’avancement.
2.5. En déduire la masse m de glucose n’ayant pas réagi dans l’erlenmeyer. n

Séquence 1 – SP12 57

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Séquence 2
Physique
Couleur, vision et image
Chimie
La réaction chimique

Sommaire

1. Physique : Sources de lumière colorée


Résumé
Exercices

2. Chimie : Molécules organiques colorées


Résumé
Exercices
Devoir autocorrectif n° 1

Séquence 2 – SP12 1

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Chapitre 1  P hysiqu e
Chapitre Sources
1 de lumière colorée
Physique
Objectifs

E Connaître les limites en longueur d’onde dans le vide du domaine visible.


E Savoir situer les rayonnements infrarouges et ultraviolets par rapport au domaine
du visible.
E Savoirdistinguer une source polychromatique d’une source monochromatique
caractérisée par une longueur d’onde dans le vide.
E Connaître la loi de Wien et savoir l’exploiter.
E Savoir
interpréter les échanges d’énergie entre lumière et matière à l’aide du
modèle corpusculaire de la lumière.
c
EC
 onnaître les relations λ = et ∆E = h ν et savoir les utiliser pour exploiter
ν
un diagramme des niveaux d’énergie.
E Savoir expliquer les caractéristiques du spectre solaire.

A Domaine des ondes électroma-


gnétiques
Les ondes hertziennes, les micro-ondes, les radiations infrarouges, la lumière, les
rayons ultraviolets, les rayons X, les rayons γ sont des ondes électromagnétiques.
Les ondes électromagnétiques se propagent à la vitesse de la lumière c dans le
vide et dans l’air et à une vitesse plus faible dans les autres milieux.

1. Longueur d’onde et fréquence


Nous pouvons classer les ondes électromagnétiques par leurs fréquences (cours
de seconde) mais aussi par leurs longueurs d’onde.
La longueur d’onde d’une radiation lumineuse est la distance parcourue par l’onde
pendant une période de vibration T de la source. On la note λ. Son unité est le
mètre (m).
On admettra que la longueur d’onde d’une onde électromagnétique est liée à sa
c
période T et à sa fréquence ν par la relation : λ = cT = où c est la célérité de
ν
la lumière.

Séquence 2 – SP12 3

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Séquence 2  P hysiqu e

T en s c = 3,0.108 m.s–1

c
λ en m λ = cT =
υ

υ en hertz (Hz)

Activité 1 Remplacer sur le schéma ci-dessous les points d’interrogation par les longueurs
d’onde ou fréquences correspondantes.

104 ?
grandes ondes
Longueur 300 kHz
d’onde
(en m) Ondes
? hertziennes 30 MHz
FM
300 MHz
Télévision

10–3 ?

I.R.

10–6 3 1014
visible
10–7 ultraviolet
? 3 1016

rayons X

10–12 3 1020
rayons λ Fréquence
(en Hz)

Activité 2 1 Quelle est la longueur d’onde des ondes émises en modulation de fréquence
par la station de radio France Info (105,5 MHz) ?
2 France-Inter émet en grandes ondes sur la longueur d’onde 1849 m. Quelle est
la fréquence de cet émetteur ?
3 A quel domaine appartiennent ces ondes ?

4 Séquence 2 – SP12

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2. D
 omaine des ondes électromagnétiques

Séquence 2  P hysiqu e
en longueurs d’onde
échelle des longueurs d’onde pour les différents domaines

Activité 3 Compléter le tableau suivant concernant les sous multiples de l’unité «mètre» en
suivant l’exemple donné.
Un micromètre Un nanomètre Un millimètre Un picomètre Un kilomètre

1 km

103 m

Activité 4 Quand la longueur d’onde diminue, que fait la fréquence ?

3. Domaine visible
Pour le domaine des ondes visibles, l’intervalle de longueurs d’onde est souvent
donné avec des valeurs arrondies
[400 nm ; 800 nm] plus faciles à retenir.

Les couleurs peuvent être associées à des intervalles de longueurs d’onde diffé-
rentes.

λ (nm) 380–450 450–495 495–570 570–590 590–620 620–780

Couleurs violet bleu vert jaune orange rouge

Le domaine des radiations lumineuses est encadré par le domaine des radiations
IR (infra rouge), et celui des radiations ultraviolettes.

4. Rayonnements infrarouge et ultraviolet


Domaine des infrarouges
En 1800, W. Herschel observe que suivant la couleur du filtre optique qu’il utilise
dans ses télescopes, sa sensation de chaleur à l’œil varie avec la sensation de
lumière. En décomposant la lumière à l’aide d’un prisme, il s’est aperçu qu’un
thermomètre placé au-delà du rouge mesurait une température plus grande que
celle de l’air ambiant.
D’une façon générale, tous les corps chauffés émettent de l’énergie sous forme
d’infrarouge même s’ils ne sont pas lumineux.

Séquence 2 – SP12 5

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Séquence 2  P hysiqu e

UV : ultraviolet Visible IR : infrarouge


λ (m)
10 nm 380 nm 780 nm 1 mm

Rayonnement ultraviolet
Les sources d’ultraviolet sont, avant tout, naturelles : le Soleil et les étoiles pro-
duisent des ultraviolets.
Les ultraviolets (UV) sont des ondes électromagnétiques dont les longueurs d’onde
sont comprises entre 10 et environ 400 nm.

Domaine des ultraviolets

UV : ultraviolet Visible IR : infrarouge λ (m)


10 nm 380 nm 780 nm 1 mm

B La lumière

1. Propagation de la lumière

a) Propagation rectiligne

La lumière se propage dans le vide, et dans les milieux transparents (air, eau, gaz,
verre, etc...).
Observons la lumière provenant d’un laser qui traverse une cuve remplie d’eau
et de sel non mélangé.

sel non mélangé dans l’eau

laser

6 Séquence 2 – SP12

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La lumière se propage en ligne droite

Séquence 2  P hysiqu e
dans l’air mais pas dans le mélange Propagation rectiligne de la
d’eau et de sel. lumière : la lumière se propage
en ligne droite dans le vide et
dans l’air.

b) Vitesse de la lumière

Par contre la vitesse de la lumière dans


un milieu transparent dépend du milieu Dans le vide (et dans l’air),
dans laquelle elle se propage. la vitesse de la lumière est
c = 3,00.108 m.s–1.
La célérité de la lumière dépend de la
nature du milieu traversé.
Par exemple dans l’eau: ceau = 2,26.108 m.s-1 ;
dans le verre : cverre = 2,00. 108 m.s-1.

2. Décomposition de la lumière

a) Décomposition de la lumière blanche

Tout corps solide porté à haute température émet de la lumière blanche (filament
d’une lampe par exemple).
Nous avons vu en seconde que la lumière est déviée et décomposée par un prisme. 

déviation dBleu
dRouge écran

Lumière
blanche
prisme

Le spectre de la lumière blanche est composé de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel.


Le spectre est continu du rouge au violet ; il n’y a pas de couleurs qui manquent
dans le spectre.

Séquence 2 – SP12 7

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Séquence 2  P hysiqu e

b) Cas d’un laser


Si le faisceau rouge d’un laser est dirigé sur la face du prisme ; nous n’observons
qu’une seule couleur sur l’écran : la couleur rouge initiale.

Laser

prisme écran

La lumière produite par un laser est constituée d’une seule radiation


(lumière monochromatique).

c) D
 écomposition de la lumière émise par une lampe à
mercure
On éclaire une fente avec de la lumière émise par une lampe à mercure ; le faisceau
obtenu est dirigé sur la face du prisme.
On observe sur l’écran des radiations distinctes : un spectre de raies.

La lumière émise par la lampe de mercure est polychromatique :


elle contient plusieurs radiations lumineuses.

8 Séquence 2 – SP12

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La lumière est constituée de radiations lumineuses. Chaque radiation lumineuse

Séquence 2  P hysiqu e
est caractérisée par sa longueur d’onde λ dans le vide ou dans l’air.
La longueur d’onde caractérise dans l’air et dans le vide une radiation
monochromatique.
La radiation rouge du laser utilisé est caractérisée par sa longueur d’onde : λ = 633 nm. 

3. Les sources de lumière


On appelle source de lumière un objet qui émet de la lumière.
On peut classer les différentes sources de lumière suivant :
E l anature monochromatique (le laser) ou polychromatique de la lumière émise
(lampe à vapeur de sodium),
Eo
 u suivant le caractère naturel (le Soleil) ou artificiel (lampe à incandescence)
de la source.

a) Les sources naturelles

Les étoiles
Une étoile est un astre qui produit et qui émet de la lumière. Le Soleil est une étoile.
Il existe des milliards d’étoiles dans l’univers (Proxima du centaure, ….)
Les feux ou les combustions
Une combustion est une réaction chimique avec le dioxygène qui s’effectue avec
incandescence.
Par exemple, la combustion du sodium produit une flamme jaune.
Remarque : les vers luisants, les lucioles
produisent de la lumière à partir d’une
réaction biochimique.

b) Les sources artificielles

Les lampes à incandescence


La lampe à incandescence est formée
d’un filament de tungstène placé dans
un gaz inerte. On obtient une lumière
polychromatique.

Activité 5 Les lampes halogènes sont-elles des


lampes à incandescence ?

Séquence 2 – SP12 9

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Les lampes à décharge, les tubes fluorescents, les lampes fluo compactes
Séquence 2  P hysiqu e

Les lampes à décharge contiennent du gaz (du sodium par exemple) qui donne
une certaine couleur (jaune orangé par exemple). la lumière électrique s’obtient
par une décharge électrique entre deux électrodes.
Les tubes fluorescents contiennent un mélange de gaz rares et de vapeur de
mercure à basse pression.
Une décharge électrique entre deux électrodes produit, à l’intérieur du tube, une
lumière (UV) qui, en frappant un revêtement fluorescent, se transforme en une
lumière blanche.
La lampe fluo compacte est une adaptation du tube fluorescent à un usage
domestique. Le tube est miniaturisé, plié ou enroulé.

Les lasers
Activité 6 Rechercher la signification du mot LASER ?
En quelle année a-t-il été découvert ?

Pourquoi la lumière laser est-elle différente de la lumière ordinaire émise par le


Soleil, ou par une ampoule ?
Les lasers ont trois propriétés qui les distinguent des sources conventionnelles :
E l a directivité (le faisceau laser est très fin),

E l a monochromaticité (le faisceau laser émet une seule longueur d’onde),

Ee  t la densité d’énergie (il émet pendant des durées très brèves ce qui donne des
densités d’énergie extrêmement élevées).
L’utilisation des lasers peut présenter des risques pour l’homme en fonction de
la puissance du laser.
Si le faisceau laser est dirigé dans l’œil, le faisceau laser converge sur la rétine qui
peut alors être endommagée même avec des lasers de faible puissance (dès 1 mW).

c) Les DEL ou LED


Les diodes électroluminescentes sont des diodes qui émettent de la lumière
lorsqu’elles sont soumises à une tension suffisante.

C Couleur des corps chauffés

1. Lumière produite par un corps chauffé


En seconde, nous avons vu que :
Tout corps solide porté à haute
C’est le cas du Soleil, du filament température émet un spectre
de tungstène d’une ampoule ; cette continu.
lumière est donc d’origine thermique.

10 Séquence 2 – SP12

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Lorsque le filament de tungstène d’une

Séquence 2  P hysiqu e
ampoule est traversé par un courant Le rayonnement thermique émis
électrique, sa température augmente par un corps chauffé correspond
fortement (entre 2200°c et 2500°C), ce à l’émission d’ondes électroma-
qui provoque une émission de lumière gnétiques.
blanche.
Un corps chauffé émet donc des ondes électromagnétiques : on dit qu’il rayonne.

2. Rayonnement du corps noir


Plaçons deux thermomètres identiques
(sur deux réflecteurs en carton noir Lorsqu’un corps reçoit un rayon-
mat) symétriquement par rapport à une nement, il en absorbe une partie
boîte métallique peinte en noir mat sur et diffuse le reste.
une moitié et en blanc brillant sur
l’autre moitié. Versons de l’eau très
chaude dans la boîte.
Eau chaude

Thermomètre Thermomètre
On remarque que la température du
côté droit est plus élevée que celle du Le cas idéal d’un corps qui
côté gauche ; on dit que le corps absorbe tous les rayonnements
« noir » rayonne mieux qu’un corps (quelque soit la longueur d’onde)
« blanc ». et qui ne diffuse rien est appelé
« corps noir ».
Cela s’explique par le fait que la surface
métallique blanche diffuse beaucoup
plus du rayonnement reçu alors que la surface noire en diffuse peu.
C’est un modèle qui est aussi un émetteur idéal lorsqu’il est chauffé ; le rayonne-
ment ne dépend alors que de la température.
Exemples se rapprochant du corps noir : le Soleil, le filament d’une lampe, ...

Séquence 2 – SP12 11

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3. Loi de Wien
Séquence 2  P hysiqu e

Le profil spectral d’un corps noir est la courbe représentant l’intensité de la lumière
(ou une grandeur comme la luminance) émise par ce corps en fonction de la lon-
gueur d’onde pour une température donnée.
Courbes du rayonnement (la luminance) en fonction de la longueur d’onde
(en nm).
4

3,5

T = 6000 K

2,5
T = 5500 K

1,5 T = 5000 K

1 T = 4000 K

0,5

500 1000 1500 2000

Activité 7 Les profils tracés pour différentes valeurs de la température présentent


tous un maximum.
On obtient le maximum d’intensité lumineuse pour une valeur de la lon-
gueur d’onde notée λmax.
1 Comment évolue ce maximum avec la température ?
2 Quelle est la valeur de λmax. pour T = 4000 K ? Cette valeur est-elle
située dans le domaine du visible ?
3 Remplir le tableau suivant :

T (K) 4000 5000 5500 6000

λmax.(nm)
λmax. T (K.m)

12 Séquence 2 – SP12

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Comment évolue la valeur de λmax

Séquence 2  P hysiqu e
avec la température ? Loi de Wien :
Trouver une relation simple entre λmax. et T. λmaxT = 2, 9.10−3 K.m
En 1893, le physicien Wilhelm Wien
(1864-1928) a énoncé la loi reliant la
valeur de λmax et la température.
La longueur d’onde λmax , correspondant au maximum d’émission lumineuse, est
inversement proportionnelle à la température du corps chauffé.

T en Kelvin (K)

λ en mètre (m) λmax T = constante

Plus la température du corps chauffé augmente, plus la longueur d’onde corres-


pondant au maximum d’émission diminue.

Température de couleur d’une source lumineuse


A partir du profil spectral d’une source lumineuse, on peut chercher le profil spectral
du corps noir le plus proche. Ce profil du corps noir théorique le plus proche est
associé à une température T du corps noir.
Cette température est appelée température de couleur de la source lumineuse.

Activité 8 Température du Soleil


Sur le graphique suivant sont représentés les profils spectraux du corps noir pour
4 températures différentes.
T = 6300 K
4
T = 6100 K
T = 6200 K

T = 6000 K

500 1000 1500 2000


Séquence 2 – SP12 13

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Superposer sur le graphique ci-dessus la courbe du rayonnement solaire à partir
Séquence 2  P hysiqu e

du tableau suivant ; la grandeur énergétique appelée luminance est donnée avec


la même unité que le graphique.

λ 300 350 420 450 470 500 550 600 700 800 1000

L 0,32 1,60 3,56 3,70 3,71 3,62 3,35 3,01 2,17 1,6 1,00

En déduire un ordre de grandeur de la tem-


La couleur de la lumière émise par une source
lumineuse dépend de sa température. Plus la tem-
pérature du Soleil.
pérature est élevée, plus le spectre de la lumière
émise va s’enrichir en radiation de longueur
d’onde de plus en plus courte.

D Interaction lumière-matière

En 1900, trois expériences vont bouleverser la physique « traditionnelle » :


E le rayonnement du corps noir,

E l’effet photoélectrique,

E le spectre de raies d’un atome.

La physique quantique va permettre d’expliquer les résultats de ces expériences.

Activité 9 Rechercher dans une encyclopédie ou sur Internet en quoi l’effet photoélectrique
a « bouleversé » la physique classique.
A la fin du 19è siècle, les physiciens essayaient de comprendre le spectre du
rayonnement des corps noirs en se fondant sur la physique classique ce qui ne
permet pas d’expliquer certains résultats expérimentaux.
Max Planck, réussit à trouver, en 1900, une loi du rayonnement en accord avec
les mesures expérimentales.
Planck considérait que la lumière n’était pas absorbée et émise de manière conti-
nue, mais uniquement de manière discrète, par l’intermédiaire de quanta.

1. Modèle corpusculaire de la lumière


a) Le photon

En 1905, Einstein reprend la théorie de Planck pour expliquer l’effet photoélec-


trique.

14 Séquence 2 – SP12

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Lorsqu’un grain de lumière ayant une énergie suffisante rencontre un électron

Séquence 2  P hysiqu e
d’une plaque de zinc, cet électron est éjecté de la plaque. Einstein donne le nom
de photon à ce grain de lumière.
Les ondes électromagnétiques, des ondes radio aux rayons gamma, sont toutes
constituées de photons.

photon

métal é

A toute onde électromagnétique on peut donc associer un corpuscule énergétique


se propageant à la vitesse de la lumière, le photon. On admettra qu’une onde
électromagnétique peut s’interpréter comme un « flux » de photons.

b) Energie d’un photon

L’énergie E d’un photon (en J) est liée à la fréquence ν du rayonnement par la


hc
relation : E = h ν = .
λ

h = 6,63 x 10–34 J.s


(h est la constante
de Planck). c = 3,0.108 m.s–1

c
E en joule (J) E = hυ = h
λ

λ en mètre (m)

Activité 10 Compléter le tableau en calculant les énergies associées aux rayonnements.

Rayonnement IR Visible UV X

Longueur d’onde 1000 nm 600 nm 300 nm 1 nm

Energie d’un photon

Conclure. Plus la longueur d’onde d’une onde électromagnétique diminue et plus


l’énergie du rayonnement.

Séquence 2 – SP12 15

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2. Q
 uantification des niveaux d’énergie
Séquence 2  P hysiqu e

de la matière
En 1905, Niels Bohr utilise la quantification de la lumière pour expliquer les spectres
atomiques.
Lorsqu’un atome se désexcite et passe
d’un niveau d’énergie vers un niveau Les variations d’énergie de
d’énergie inférieur, il émet un photon l’atome sont quantifiées.
d’énergie.
L’atome ne peut exister que dans certains états d’énergie bien définis caractéris-
tiques de l’élément; chaque état est caractérisé par un niveau d’énergie.
La perte d’énergie d’un atome excité passant du niveau d’énergie E p vers un
niveau inférieur En s’accompagne de l’émission d’un photon d’énergie tel que :

∆E = E p − E n = h ν

E (en eV)

Ep

Émission
d’un photon
En

L’absorption d’énergie lumineuse par un atome ne peut se faire que si l’énergie


du photon permet une transition d’un niveau En à un niveau supérieur Ep tel que :

∆E = E p − E n = h ν

E (en eV)

Ep

Un atome ne peut absorber que Absortion


les radiations qu’il est capable d’un photon
d’émettre.
En

16 Séquence 2 – SP12

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Les échanges d’énergie liés aux transitions atomiques sont de l’ordre de l’élec-

Séquence 2  P hysiqu e
tronvolt : 1 eV = 1,6.10 – 19 J.

3. Diagramme de niveaux d’énergie


Les différents niveaux d’énergie quantifiés d’un atome peuvent être schématisés
sur un diagramme.
Exemple : le diagramme énergétique de l’atome d’hydrogène :
E (eV)

n= 0

8
n=6 –0,37
n=5 –0,54

n=4 –0,85

n=3 –1,51

n=2 –3,39

n=1 –13,6

n = 1 correspond au niveau fondamental d’énergie E1 = – 13,6 eV.


n = 2 correspond au niveau excité d’énergie E2 = –3,39 eV.
n = 3, 4, 5, 6, correspondent aux autres état excités.

Activité 11 On considère la transition électronique de l’atome d’hydrogène de n = 6 à n = 2


(diagramme ci-dessus).
1 Représenter cette transition par une flèche sur le diagramme énergétique dans
le cas d’une émission.
2 Calculer en nm la longueur d’onde associée à la transition électronique de
l’atome d’hydrogène de n = 6 à n = 2.

Séquence 2 – SP12 17

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4. Spectre solaire
Séquence 2  P hysiqu e

Activité 12 Observez le spectre du Soleil.

Ce spectre est-il un spectre d’émission


ou d’absorption ? Certaines radiations de cette
lumière blanche traversant l’at-
La surface chaude des étoiles émet une mosphère de l’étoile sont absor-
lumière dont le spectre est continu. bées par des atomes qui y sont
présents.
On obtient alors le spectre d’absorption
de l’étoile.

Les raies d’absorption sont caractéristiques des éléments qui consti-


tuent l’atmosphère de l’étoile et renseignent donc sur les entités
chimiques présentes dans l’atmosphère de l’étoile.

Composition chimique du Soleil


L’analyse du spectre de la lumière émise par le Soleil a permis de connaître la
composition chimique du Soleil.
Les, éléments les plus abondants sont donnés dans le tableau ci-dessous avec
leurs abondances exprimées en fraction de masse :

Elément hydrogène hélium oxygène carbone azote néon nickel

Pourcentage
78,4 % 19,8 % 0,8 % 0,3 % 0,2 % 0,2 % 0,2 %
massique

Cette composition chimique est celle que l’on retrouve dans la plupart des étoiles
de notre Galaxie, à l’exception de celles qui sont situées dans le halo.

Les deux entités chimiques prépondérantes sont l’hydrogène et


l’hélium.

18 Séquence 2 – SP12

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R ésumé
c
Relation entre longueur d’onde et fréquence : λ = cT =
ν
Domaine des ondes électromagnétiques :

Echelle des longueurs d’onde pour les différents domaines

Micro- Ondes
γ X UV Visible IR ondes hertziennes λ

0,001 nm 10nm 400 nm 800 nm 1 mm 10 km

La lumière produite par un laser


est constituée d’une seule radia- La longueur d’onde caractérise
tion (lumière monochromatique) dans l’air et dans le vide une
alors que la lumière blanche est radiation monochromatique.
constituée de plusieurs radiations
(lumière polychromatique).
Le cas idéal d’un corps qui
absorbe tous les rayonnements
Loi de Wien : λmaxT = constante (quelque soit la longueur d’onde)
et qui ne diffuse rien est appelé
« corps noir ».
Energie d’un photon

c = 3,0.108 m.s–1

c
E en joule (J) E = hυ = h
λ

λ en mètre (m)

La perte d’énergie d’un atome excité


passant du niveau d’énergie Ep vers un Un atome ne peut absorber que
les radiations qu’il est capable
niveau inférieur En s’accompagne de d’émettre.
l’émission d’un photon d’énergie
tel que : ∆E = E p − E n = h ν.

Séquence 2 – SP12 19

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E xercices
Données : constante de Planck : h = 6,62.10-34 J.s, 1 eV correspond à 1,6.10-19 J.

Exercice 1 Domaine des ondes électromagnétiques


Sur l’axe gradué ci-dessous, situer :
• le domaine visible,
• le domaine infra-rouge,
• le domaine ultra-violet,
• le domaine des rayons X.

0,001 nm 10 nm 400 nm 800 nm 1 mm

Exercice 2 Vrai ou faux


Les affirmations suivantes sont‑elles vraies ou fausses ?
1 La fréquence d’une onde électromagnétique est proportionnelle à la longueur
d’onde.
2 Plus la longueur d’onde d’une onde électromagnétique diminue et plus l’énergie
des photons augmente.

Exercice 3 Energie des radiations lumineuses


une radiation rouge a pour longueur d’onde 700 nm ; est-elle plus énergétique
qu’une radiation violette de longueur d’onde 400 nm ?

Exercice 4 Grandeurs et unités


1 Choisir, parmi les valeurs suivantes celle(s) de la célérité c de la lumière dans le
vide : 300 000 km.h-1 ; 3.108 m.s-1 ; 300 000 km.s-1 ; 3.1018 m.s-1
2 à quelle grandeur physique est associée le symbole λ ? Quelle est son unité ?
3 Quelle grandeur physique désigne le symbole ν ? Quelle est son unité ?
4 Quelle est l’unité d’énergie E ?

20 Séquence 2 – SP12

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Exercice 5 Energies

Séquence 2  P hysiqu e
Calculer l’énergie E1 associée au photon de fréquence ν1 = 4.1014 Hz.
Calculer l’énergie E2 associée au photon de fréquence ν2 = 3.1016 Hz.
Recopier correctement la phrase suivante en choisissant les adjectifs qui convien-
nent parmi ceux proposés : « plus la fréquence d’une onde est élevée, plus son
énergie est (faible ou forte).

Exercice 6 Lampes UV
1 Citer deux sources de radiations ultraviolettes.
2 Citer une source de radiations infrarouges.
3 Choisir parmi les différents domaines spectraux ci après celui qui correspond
aux radiations UV, puis celui qui correspond aux radiations IR.
a - de 750 nm à 1 mm ;
b - de 400 nm à 750 nm ;
c - de 10 nm à 400 nm ;
d - de 0,001 nm à 10 nm
4 Citer une application des radiations ultraviolettes et une application des radia-
tions infrarouges.
5 a) Donner la valeur de la célérité, c, de la lumière dans le vide.
b) Calculer l’énergie d’un photon infrarouge de fréquence ν = 1,5.10-14 Hz.
Calculer la longueur d’onde λ, dans le vide, de l’onde associée à ce photon.

Exercice 7 Téléphonie sans fil


Un téléphone mobile fonctionne à une fréquence de 1800 MHz.
1 Quelle est la valeur de la vitesse de propagation (ou célérité) des ondes élec-
tromagnétiques associées à ce téléphone dans le vide ?
2 Exprimer et calculer la longueur d’onde λ dans le vide de la radiation de fré-
quence ν = 1800 MHz.
Exprimer le résultat en mètre (m) et en millimètre (cm).
3 Quelle est l’énergie E des photons correspondant à ces ondes électromagné-
tiques ?
4 Quels sont les dangers liés à ces ondes hertziennes ?

Exercice 8 Rayonnements UV et IR
1 Les ondes lumineuses visibles par notre œil ne représentent qu’une petite partie
du vaste domaine des ondes électromagnétiques.
Après avoir recopié le schéma ci-après, indiquer les domaines des radiations
de la lumière visible, des UV et des IR.

Séquence 2 – SP12 21

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Séquence 2  P hysiqu e

λ(m)

10–8 0,4.10–6 0,78.10–6 10–3


(10 nm) (400 nm) 780 nm (1 mm)
0,78 μm

2 U ne onde électromagnétique a une longueur d’onde dans le vide


λ = 1,5 x 10-5 m (15 µm).
a) Placer cette longueur d’onde sur l’axe précédemment recopié.
b) Dire à quel domaine appartient cette radiation.
c) Calculer la fréquence ν de cette onde.
3 Comment varie l’énergie des photons quand la fréquence des radiations dimi-
nue ? Justifier la réponse.
4 Citer une source de radiations UV. Donner un effet biologique lié aux radiations
ultraviolettes.
5 Citer une source de radiations IR. Donner une application liée au rayonnement
infrarouge.

Exercice 9 Température du corps noir


On considère le modèle du « corps noir ».
Exprimer et calculer la température du corps noir sachant qu’il rayonne très for-
tement sur la longueur d’onde 430 nm.

Exercice 10 Loi de Wien


On considère les profils tracés pour différentes valeurs de la température notées
dans le tableau suivant.
1 Attribuer à chaque courbe la température qui lui correspond.

2 Remplir le tableau ci-dessous. La loi de Wien est-elle vérifiée ?

3 Dans quel domaine des ondes électromagnétiques se trouvent ces longueurs


d’onde maximales ?

T (K) 2500 2700 3000 3300 3600

λmax.(nm) 1150 1068 960 873 800

22 Séquence 2 – SP12

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Intensité

Séquence 2  P hysiqu e
0,25

0,2

0,15

0,1

0,05

λ
(nm)
500 1000 1500 2000

Voir document 11 de l’annexe couleur p. V

Exercice 11 Effet de serre


1 Calculer la longueur d’onde correspondant au maximum de rayonnement
solaire ; la température externe du Soleil est de 6000 K.
Dans quelle partie du domaine des ondes électromagnétiques se trouve cette
radiation ?
2 Le rayonnement solaire est absorbé par la Terre qui émet un rayonnement ; pour
une température égale à 25 °C, calculer la longueur d’onde correspondant au
maximum de rayonnement.
Dans quelle partie du domaine des ondes électromagnétiques se trouve cette
radiation ?
3 Le dioxyde de carbone et la vapeur d’eau ne laissent pas passer les infrarouges ;
donner une explication de l’effet de serre.

Exercice 12 Émission ou absorption d’une radiation par un atome.


Dans un spectrophotomètre utilisé en chimie, on travaille avec la longueur d’onde
580 nm. Celle-ci est choisie pour que l’absorption de la lumière par la solution colo-
rée étudiée soit maximale afin que les mesures soient les plus précises possibles.
Une radiation de longueur d’onde donnée peut être émise par un atome dont
l’énergie diminue.
1 Quelle est la relation entre la fréquence ν de la radiation et sa longueur d’onde
dans le vide ?
2 La radiation utilisée dans le spectrophotomètre ayant pour longueur d’onde
dans le vide 580 nm, calculer sa fréquence.

Séquence 2 – SP12 23

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3 La relation exprimant l’énergie perdue par l’atome est ∆E = h.ν.
Séquence 2  P hysiqu e

Préciser la signification de chaque terme et leur unité dans le système inter-


national.
4 Calculer l’énergie perdue par un atome qui émet la radiation de longueur
d’onde dans le vide 580 nm.
Exprimer cette énergie en électron-volt.
Donnée : 1eV = 1,6.10-19J.
5 Le diagramme simplifié des niveaux d’énergie de l’atome considéré est donné
ci-dessous.
a - L’atome dans son état fondamental reçoit une radiation dont le quan-
tum d’énergie est 2,1 eV. Cette radiation peut-elle interagir avec l’atome ?
Justifier.
b - Représenter, sur le diagramme donné ci-dessous, la transition associée par
une flèche.
c - Cette transition correspond-elle à une émission ou à une absorption ?
d - Que se passe-t-il pour l’atome si, dans son état fondamental, il reçoit une
radiation dont le quantum d’énergie est de 3,0 eV ? Justifier.

E (en eV)

–1,5

–1,9

–3,0

–état fondamental –5,1

24 Séquence 2 – SP12

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Exercice 13 Lumière émise par un laser

Séquence 2  P hysiqu e
On dispose d’une diode laser S émettant un faisceau lumineux monochromatique
de longueur d’onde λ = 0, 790 µm.
Quelle est la couleur de la lumière émise par cette diode laser ?
La lumière émise résulte d’une transition entre deux niveaux d’énergie E1 et E2
tels que E2 < E1.

Calculer en électronvolts l’écart énergétique ∆E = E1 − E 2 entre ces deux niveaux.

Exercice 14 Lampe à vapeur de sodium


Une lampe à vapeur de sodium utilisée en TP émet une lumière jaune-orangé. Le
diagramme énergétique simplifié de l’atome de sodium est reproduit ci-dessous.
Énergie (eV)

E =0 niveau n

8
8

E5 = 1,38 niveau n = 5
E4 = 1,51 niveau n = 4

E3 = 1,93 niveau n = 3

E2 = 3,03 niveau n = 2

E1 = 5,14 niveau n = 1

Le niveau n = 1 est celui de plus basse énergie.


Le diagramme énergétique simplifié de l’atome de sodium montre que l’énergie
ne peut prendre que certaines valeurs.
1 Comment qualifie-t-on alors l’énergie ?

2 La mécanique de Newton permet-elle d’expliquer ces niveaux énergétiques ?

3 La couleur jaune-orangé correspond à une transition concernant les deux pre-
miers niveaux (n = 1 et n = 2).
Représenter cette transition par une flèche sur le diagramme énergétique dans
le cas d’une émission.

 alculer la longueur d’onde λ de la radiation émise par la lampe.


4C

5 Déterminer, d’après le diagramme, la plus courte longueur d’onde de la radiation


que peut émettre l’atome de sodium. Préciser, en le justifiant, à quel domaine
spectral appartient cette radiation.

Séquence 2 – SP12 25

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Exercice 15 Tube fluorescent
Séquence 2  P hysiqu e

Le tube fluorescent étudié est constitué d’un cylindre de verre qui contient un
gaz à basse pression. La paroi intérieure du cylindre est recouverte d’une poudre
fluorescente. Lorsque le tube est mis sous tension, une décharge électrique se
produit: des électrons circulent dans le gaz entre les deux électrodes. Les électrons
bombardent les atomes gazeux et leur cèdent de l’énergie.
Le schéma simplifié du circuit est donné ci-dessous :

Électrode Paroi du tube


Poudre fluorescente
Le diagramme ci-dessous représente quelques niveaux d’énergie de l’atome de
mercure.
Énergie en eV

0
–0,90 E4

–3,73 E3
–4,99 E2
–5,54 E1

–10,44 E0

1 Comment désigne-t-on le niveau le plus bas E sur le diagramme énergétique ?


0
2U
 n électron cède une partie de son énergie à un atome de mercure. L’énergie
de celui-ci passe du niveau E0 au niveau E1.Comment qualifie-t-on l’état dans
lequel se trouve alors l’atome de mercure ?

 etour vers E0. . Lors de la transition du niveau E1 vers le niveau E0, l’atome
3R
de mercure perd un quantum d’énergie.
a. Comment se manifeste cette perte d’énergie ?
b. Calculer la longueur d’onde λ 1→ 0 correspondante dans le vide.
c. Après avoir rappelé les limites des longueurs d’onde dans le vide du spectre

26 Séquence 2 – SP12

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visible, dire dans quel domaine, ultra-violet (U.V.), visible ou infrarouge (I.R.),

Séquence 2  P hysiqu e
se situe la radiation de longueur d’onde λ 1→ 0 .

Exercice 16 Le spectre de la lumière émise par une étoile contient un spectre continu auquel
se superposent des raies noires.
1 D’où provient le spectre continu ?
2 A quoi correspondent les raies noires ?
Certaines radiations de cette lumière sont absorbées par le gaz contenu dans
les couches périphériques de l’étoile.
3 Les raies noires peuvent être déterminées avec un spectroscope.
Avec le même spectroscope, un extrait du spectre d’émission de l’argon a
été élaboré. Les deux spectres juxtaposés, ci-dessous, ont la même échelle de
longueur d’onde.
Déterminer, en utilisant le spectre de l’argon, la longueur d’onde de la raie
marquée d’une flèche noire.

Séquence 2 – SP12 27

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Chapitre Molécules organiques
2 colorées
Chimie
Objectifs

E Connaître les règles du duet et de l’octet.


E Donner la représentation de Lewis de quelques molécules simples.
E Représenter des formules de Lewis compatibles avec les règles du duet et de
l’octet de quelques molécules simples.
E Prévoir si une molécule présente une isomérie Z/E.
E Mettreen relation la formule de Lewis et la géométrie de quelques molécules
simples.
E Savoir utiliser, à une longueur d’onde donnée, la loi de Beer-Lambert.
E Pratiquerune démarche expérimentale pour déterminer la concentration d’une
espèce colorée à partir d’une courbe d’étalonnage utilisant la loi de Beer-Lambert.
E Reconnaître si deux doubles liaisons sont en position conjuguée dans une chaîne
carbonée.
E Établir
un lien entre la structure moléculaire et le caractère coloré ou non d’une
molécule.
E Savoir
que l’isomérisation photochimique d’une double liaison est à l’origine du
processus de la vision.
E Recueilliret exploiter des informations sur les colorants, leurs utilisations dans
différents domaines et les méthodes de détermination de structures.

A Dosage de solutions colorées


par étalonnage

1. Spectres d’absorption et absorbance


Lorsque de la lumière traverse une substance, elle est en partie absorbée par
celle-ci, l’autre partie traverse la substance (elle est transmise).
L’existence des spectres lumineux a été abordée en Physique, en classe de Seconde.
Les solutions aqueuses colorées donnent, en particulier, des spectres d’absorption.
L’absorption de lumière par une substance en solution augmente avec la concen-
tration de cette substance.

28 Sequence 2 – SP12

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L’absorption de lumière est quantifiée par une grandeur physique appelée absor-

Séquence 2  C him ie
bance et notée A. L’absorbance est une grandeur sans dimension (sans unité).
Activité 1 Pour des solutions de même nature et de même concentration, quel autre facteur,
relatif à la solution, peut faire varier A ?

2. R
 elation entre absorbance et concentra-
tion d’une espèce colorée
L’espèce colorée choisie est le diiode I2 en solution aqueuse. L’expérience consiste
à mesurer l’absorbance A de plusieurs solutions-étalon de diiode de concentrations
données.
Pour cela, il convient tout d’abord de réaliser le zéro d’absorbance (appelé aussi le
blanc) , c’est-à-dire régler la valeur de A sur 0 lorsque l’on place une cuve, conte-
nant uniquement le solvant des solutions étudiées, dans le spectrophotomètre (
afin de ne pas tenir compte de l’éventuelle absorbance du solvant).
Il suffit ensuite de régler la valeur de la longueur d’onde de la radiation lumineuse
et la mesure des absorbances peut commencer.
Les résultats expérimentaux donnent :

[I2] (mol.L-1) 0 0,0001 0,0005 0,0010 0,0020 0,0040 0,0060 0,0080

A 0 0,037 0,102 0,203 0,304 0,741 1,073 1,550

Activité 2 a) Tracer le graphe représentant les variations de l’absorbance A en fonction de


la concentration en diiode [I2].
b) Par une méthode graphique, exprimer la relation liant l’absorbance A à la
concentration en diiode.
Absorbance et concentrations sont donc 2 grandeurs proportionnelles.
On en déduit la relation entre absorbance et concentration pour une espèce colorée
donnée , appelée loi de Beer-Lambert :

A=k.C

Avec k : constante de proportionnalité et C : concentration molaire (mol.L-1)


k dépend de la nature de l’espèce absorbante, de la valeur de la longueur d’onde
de la radiation utilisée ainsi que de l’épaisseur de solution traversée.
Cette relation permet, à partir de la mesure de l’absorbance d’une espèce colorée
en solution, de déduire la concentration de cette espèce.

3. Conditions de validité de la relation


E La lumière utilisée par le spectrophotomètre doit être (quasi) monochromatique.
Pour déterminer la valeur de λ, on cherche la longueur d’onde λmax pour laquelle
l’absorption est maximale.

Séquence 2 – SP12 29

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EL
a concentration de la solution doit être faible.
Séquence 2  C him ie

EL
 a solution doit être limpide.

Activité 3 Déterminer, à l’aide de la courbe d’étalonnage précédente, la concentration d’une


solution de diiode d’absorbance : A = 0,512.

B Formule de Lewis d’une molécule

1. Chimie organique
La chimie organique peut être décrite comme la chimie des composés contenant
l’élément carbone. Dans la très grande majorité des molécules organiques, il est
associé principalement à l’élément hydrogène.
La chimie organique concerne des domaines très variés comme les molécules du
vivant (glucides, lipides, protides) ou comme des composés synthétiques (poly-
mères, colorants, produits pharmaceutiques).
En plus des atomes de carbone et d’hydrogène, les composés organiques peu-
vent contenir des atomes d’oxygène, d’azote, d’hydrogène, de soufre, d’halogène
(fluor, chlore, brome, iode) et plus rarement des métaux (chimie organométallique,
hémoglobine).
Il est possible de classer les composés organiques par familles : chaque famille
possède un groupe caractéristique (voir le cours de seconde) qui lui confère des
propriétés chimiques particulières. Nous les étudierons dans les séquences 4, 7 et 8.

2. S
 tructures électroniques ; règles
du duet et de l’octet
Soient les éléments chimiques : hydrogène (Z = 1) , carbone (Z = 6), azote (Z = 7)
et oxygène (Z = 8).

Activité 4 Donner la structure électronique (répartition par couches K, L, M ….) de chacun


de ces atomes.
L’étude des réactions chimiques montre que ces éléments évoluent vers l’état de
stabilité chimique qui correspond à la saturation de leur couche électronique externe,
ce qui revient, pour eux, à acquérir la structure électronique du gaz rare le plus proche.
E s
 oit 2 électrons ou un « duet » d’électrons pour les atomes de numéro atomique
proche de celui de l’hélium.
E soit 8 électrons ou un « octet » d’électrons pour les autres atomes.

Ce sont les règles du duet et de l’octet que l’on peut écrire :

30 Séquence 2 – SP12

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Séquence 2  C him ie
« Les atomes autres que les gaz inertes ( ou gaz nobles) , évoluent chimi-
quement de façon à acquérir la structure électronique du gaz noble le plus
proche, c’est-à-dire à saturer leur couche externe »:
• par formation d’ions monoatomiques
• par formation de molécules. »

Ces règles concernent donc les électrons des couches externes des
atomes. Seuls ces électrons entrent en compte dans la formation des liaisons
chimiques des molécules.
Notez que, parmi les 4 éléments pris en exemples précédemment, seul l’hydrogène
respectera la règle du duet, tandis que le carbone, l’azote et l’oxygène vérifieront
la règle de l’octet.

Activité 5 En appliquant la règle de l’octet, donner la formule des ions monoatomiques du


sodium 11Na et du chlore 17Cl.

3. L
 iaisons covalentes, formules dévelop-
pées et semi-développées
Une molécule est un assemblage d’atomes liés les uns aux autres par des liaisons
appelées liaisons covalentes ou liaison de covalence. Une molécule est neutre
électriquement.
Une liaison de covalence résulte de la mise en commun de deux électrons par
deux atomes, chaque atome apportant un électron. Le doublet d’électrons mis en
commun (ou doublet liant) est à l’origine de la liaison covalente établie entre les
deux atomes.
Ces liaisons covalentes sont représentées dans la formule développée que vous
avez déjà étudiée en seconde.
Dans la formule semi-développée, on ne représente pas les liaisons covalentes
reliant un atome d’hydrogène à un autre atome.
Exemple : eau de formule brute H2O.
La molécule est constituée de 2 éléments : oxygène O : (K)2 (L)6 et hydrogène H : (K)1.
L’atome d’oxygène contient donc ne = 6 électrons et l’atome d’hydrogène 1 élec-
tron dans leur couche externe. Donc l’oxygène forme 2 liaisons et chaque hydro-
gène 1 seule liaison.
La formule développée de la molécule d’eau est alors : H-O-H.
Remarque : on utilise souvent la notion de valence d’un atome pour décrire simple-
ment le nombre de liaisons que cet atome est susceptible de faire. La valence d’un
atome fixe de façon précise le nombre d’autres atomes auquel cet atome peut se lier.
Si un atome a une valence de 1, il ne pourra se lier qu’à un seul atome : il est alors
monovalent. Si sa valence est de 4, il pourra se lier avec 4 atomes : il est tétravalent.
Exemples : 1H : (K)1 : monovalent 2 4
6C : (K) (L) :tétravalent

Séquence 2 – SP12 31

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Activité 6 Quelle est la valence des éléments azote 7N et oxygène 8O ? En déduire les for-
Séquence 2  C him ie

mules développée et semi-développée de l’hydroxylamine de formule brute H3NO.

4. Les doublets non liants


Un atome peut posséder des électrons qui ne participent pas à la formation des
liaisons covalentes et qui sont répartis en doublets. Ces doublets d’électrons sont
appelés doublets non liants.
Chaque doublet non liant est représenté par un tiret placé sur l’atome concerné.
A B
On pourra ainsi représenter la formule de Lewis d’une molécule, formule dévelop-
pée dans laquelle les tirets représentent les différents doublets (liants et non liants).

Activité 7 Combien de doublets non liants possèdent les atomes d’hydrogène, d’oxygène et
d’azote engagés dans des liaisons covalentes à l’intérieur d’une molécule?

5. M
 éthode pour écrire la formule de Lewis
d’une molécule
a) Écrire le nom et la formule brute de la molécule (la formule brute indique
seulement la nature et le nombre des atomes qui constituent la molécule).
b) A partir des numéros atomiques, écrire la structure électronique de tous les
atomes de la molécule. En déduire le nombre d’électrons de la couche externe
pour chaque atome.
c) Trouver le nombre de liaisons (valence) que doit former chaque atome pour
respecter la règle du «duet» ou de l’octet.
d) Ecrire la formule développée de la molécule en plaçant des doublets liants
(liaison) entre les atomes.
e) Déterminer le nombre de doublets non liants pour chaque atome en comptant
le nombre d’électrons de la couche externe non engagés dans des liaisons avec
d’autres atomes.
f) Répartir ces doublets non liants autour des atomes concernés.
Revenons sur l’exemple de la molécule d’eau de formule brute H2O.
La molécule est constituée de 2 éléments : oxygène O : (K)2 (L)6 et hydrogène H : (K)1.
L’atome d’oxygène contient donc ne = 6 électrons et l’atome d’hydrogène 1 élec-
tron dans leur couche externe. Donc l’oxygène forme 2 liaisons et chaque hydro-
gène 1 seule liaison.
La formule développée de la molécule d’eau est alors : H-O-H.
Chaque atome d’hydrogène a utilisé son électron de la couche externe pour réaliser
la liaison avec l’atome d’oxygène.

32 Séquence 2 – SP12

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L’atome d’oxygène a engagé 2 de ses 6 électrons de la couche externe pour réaliser

Séquence 2  C him ie
les liaisons avec les atomes d’hydrogène ; il lui reste donc 4 électrons qui vont
former deux doublets non liants.
La formule de Lewis de la molécule d’eau est alors :
H O H
(a)
On peut vérifier que chaque atome d’hydrogène est entouré de 2 électrons pour
respecter la règle du « duet » (les 2 électrons du doublet liant sont à compter)
tandis que l’atome d’oxygène est entouré de 8 électrons pour respecter la règle
de l’octet (2 doublets liants et 2 doublets non liants donnent 8 électrons).

Activité 8 En utilisant la méthode illustrée ci–dessus, établir la formule de Lewis des molécules :
– dihydrogène H2
– dichlore Cl2
– chlorure d’hydrogène HCl
– ammoniac NH3
– méthane CH4
– hydroxylamine H3NO
Dans tous ces exemples, les atomes ne forment entre eux qu’une seule liaison
de covalence.
Dans les exemples qui vont suivre, il faut envisager l’existence de plusieurs liaisons
entre certains atomes ; ce sont des liaisons multiples :
– 2 liaisons entre 2 atomes est appelée liaison double.(ou double liaison).
– 3 liaisons entre 2 atomes est appelée liaison triple. (ou triple liaison).
Dans le schéma de Lewis de la molécule, on place alors les tirets (représentant les
liaisons) les uns au dessus des autres.

Activité 9 Donner la représentation de Lewis des molécules suivantes :


– dioxygène O2
– l’éthène C2H4
– dioxyde de carbone CO2
On remarquera que l’éthène est une molécule plane.

C Géométrie d’une molécule

1. La molécule de méthane H
Comme nous l’avons vu dans l’activité 8 la formule de Lewis du H C H
méthane peut être représentée par
C

Séquence 2 – SP12 33

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Cette formule reflète-t-elle la géométrie de la molécule de méthane?
Séquence 2  C him ie

Il est possible de répondre en considérant que les doublets constitués d’électrons


chargés négativement ont tendance à s’éloigner les plus possibles les uns des autres.
Dans quelle position dans l’espace, ces doublets vont-ils se disposer sachant qu’ils
ont tendance à se repousser?

Activité 10 Tenez à la main par les embouts 4 ballons de baudruche gonflés au maximum.
Est-il facile de les maintenir tous les quatre dans un même plan avec l’autre main?
Que se passe-t-il si on les laisse libres de se disposer dans l’espace autour de la
main qui les tient?
Pour pouvoir étudier la géométrie de la molécule de méthane, il faut donc représenter
simplement sur une feuille de papier (soit en deux dimensions) la structure spatiale
d’une molécule tridimensionnelle : on adopte alors la représentation de Cram :
Une liaison covalente dans le plan de l’écriture (plan de la feuille) est représentée
par :
Une liaison en avant du plan de l’écriture par :
Une liaison en arrière du plan de l’écriture par :
Ce qui donne la représentation de Cram du méthane :
La molécule a une structure tétraédrique, dans laquelle l’angle entre 2 liaisons
C- H est de 109°.
H

C
H
H
H

Activité 11 Donner une représentation de Cram de l’éthane de formule : C2H6.

2. Géométrie de quelques molécules


Activité 12 D’après ce qu’on a vu pour la molécule de méthane, on pourrait représenter, à
priori, la molécule d’eau par la représentation suivante :
H O H
En effet les deux doublets liants se repoussent donc l’angle entre les deux liaisons
serait de 180°.
Cependant des mesures expérimentales montrent que l’angle entre les 2 liaisons
O-H est d’environ 104,5 ° et la géométrie de la molécule d’eau adopte plutôt la
forme suivante :
O
H H

Comment expliquer ce fait expérimental ?


La molécule d’eau a une structure coudée parce les doublets liants ou non

34 Séquence 2 – SP12

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liants qui entoure l’atome d’oxygène (atome central) se repoussent pour adop-

Séquence 2  C him ie
ter une position d’éloignement maximal, c’est – à – dire de plus grande stabilité
(moindre répulsion). Ainsi la formule de Lewis permet de prévoir la géométrie des
molécules simples.
les doublets non liants prennent même un peu plus de place que les doublets liants
autour de l’atome central puisque l’angle entre les 2 liaisons O – H est légèrement
inférieur à celui entre les liaisons C – H du méthane.

Activité 13 Représenter la géométrie de la molécule d’ammoniac en vous aidant de la repré-


sentation de Cram. Quelle est la valeur de l’angle entre 2 liaisons N-H ?

Le modèle utilisé pour représenter la formule des molécules (modèle de Lewis)


est un modèle simple et efficace, mais qui présente certaines limites : en effet, il
ne peut justifier l’existence de molécules comme le monoxyde de carbone CO ou
l’ozone O3, par exemple.
Il faudrait alors utiliser des modèles plus élaborés (hors programme).

D Molécules organiques colorées

1. Doubles liaisons conjuguées


Une molécule organique colorée possède un groupement d’atomes au sein de
cette molécule qui est responsable de sa couleur. Ce groupement d’atomes est
appelé : groupe chromophore. Cette propriété optique résulte d’une capacité
à absorber l’énergie de la lumière dans une gamme du spectre visible tandis que
les autres longueurs d’onde sont transmises ou diffusées. Par exemple, le caro-
tène est le chromophore qui donne leur couleur à de nombreux fruits (comme les
carottes), cette molécule absorbe en effet les longueurs d’onde dans la gamme
bleue du spectre visible mais diffuse la couleur complémentaire (orange et rouge).
Un produit contenant du carotène nous apparaît donc orange ou rouge.
Un des principaux types de chromophore est une séquence suffisamment longue de
doubles liaisons conjuguées, c’est-à-dire une alternance de doubles liaisons et
de simples liaisons (le plus souvent des liaisons carbone-carbone) : -C-C=C-C=C-
On reconnaît aisément ce type de chromophore dans le β-carotène :
H3C
CH3 CH3
H3C CH3

H3C CH3
CH3 CH3
CH3

Séquence 2 – SP12 35

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Activité 14 Identifier les éventuelles doubles liaisons conjuguées dans les enchaînements :
Séquence 2  C him ie

a) H3C-CH=CH-CH2-CH2-CH3
b) H3C-CH=CH-CH=CH-CH3
c) H3C-CH=C=CH-CH2-CH3
d) H3C-CH=CH-CH2-CH=CH2

2. Indicateurs colorés
Les indicateurs colorés sont des acides ou des bases dont les formes acide et
basique conjuguées ont des teintes différentes.
Les indicateurs colorés peuvent être utilisés comme indicateur de fin de dosage
mais aussi pour indiquer l’état du système (valeur du pH) lors, par exemple d’une
synthèse ou d’une extraction en Chimie organique.
L’hélianthine est un indicateur coloré de formule :
O
O
N S
N N OH

Activité 15 A partir de sa structure, comment peut-on justifier pourquoi l’hélianthine est colorée ?
Jusqu’à pH = 3,1, l’hélianthine est rouge en solution aqueuse puis orangée jusqu’à
4,4 et enfin jaune au-delà de 4,4.

3. Isomérie Z/E et mécanisme de la vision


La molécule de but-2-ène a pour formule brute : C4H8 , et pour formule semi-
développée : H3C-CH=CH-CH3.
On remarque alors qu’il y a 2 possibilités d’écrire sa formule de Lewis et ce, en
fonction de la géométrie autour de sa double liaison C=C :
H 3C H H3C CH3
C C C C
H CH3 H H

(1) : E (2) : Z

En effet, contrairement à la liaison simple C–C, la liaison double C=C est rigide
et ne permet pas la libre rotation des atomes autour d’elle-même, ce qui induit
2 arrangements atomiques différents, correspondant aux 2 formules ci-dessus.
Ces 2 molécules ont la même formule brute mais un arrangement d’atomes diffé-
rent donc ce sont des isomères. Des molécules isomères sont non superposables.
L’isomère (1) porte le nom d’isomère E , tandis que l’isomère (2) s’appelle l’isomère Z.

36 Séquence 2 – SP12

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E vient de l’allemand : Entgegen (qui signifie : opposé) et Z : Zusammen (ensemble) ;

Séquence 2  C him ie
en effet, dans l’isomère E , les 2 atomes d’hydrogène portés par les atomes de
carbone doublement liés sont de part et d’autre de la double liaison , tandis que
dans l’isomère Z , ils sont du même côté.

Le passage d’une forme E à une forme Z (ou inversement) s’appelle isomérisation ;


lorsque celle-ci se fait sous l’action de la lumière (rayons U.V.), on parle alors
d’isomérisation photochimique.
Ce phénomène est à l’origine du processus de la vision.
La rétine de l’œil est constituée de 2 types de récepteurs : les cônes et les bâtonnets.
Il y a environ 1 milliard de bâtonnets qui permettent la vision nocturne, tandis que les
quelques 3 millions de cônes permettent la vision diurne (distinction des couleurs).
Ces 2 types de récepteurs captent la lumière grâce à la présence d’une molécule :
le Z-rétinal.
La structure du rétinal fait apparaître un enchaînement important de doubles
liaisons conjuguées. C’est un chromophore qui possède à son extrémité un groupe
aldéhyde permettant à la molécule de se lier avec des protéines présentes dans
les récepteurs de la rétine.
Ainsi, dans les bâtonnets, le rétinal se fixe sur une protéine : l’opsine pour donner
un édifice appelé : rhodopsine qui est un pigment pourpre. Dans les cônes, le rétinal
se fixe sur 3 formes différentes d’opsine pour donner 3 complexes absorbant l’un
la lumière rouge, l’autre le vert et le dernier le bleu.
H3C CH3 CH3 CH3 H H3C CH3 CH3
11 11

O (E) 12
12

CH3 CH3 H3C

E-Rétinal Z-Rétinal
H O

La lumière venant frapper un récepteur (cône ou bâtonnet) va être absorbée par la


forme Z du rétinal complexé par l’opsine et l’énergie transmise par cette lumière per-
met l’isomérisation Z/E du Z-rétinal c’est-à-dire le passage du Z-rétinal au E-rétinal.
Le rétinal qui possède alors une stéréochimie E, peut être isomérisé à son tour en
rétinal de stéréochimie Z, sous l’action d’une enzyme et le cycle peut recommencer.
Cette isomérisation se fait très rapidement, d’où une cascade de réactions qui est
à l’origine de l’influx nerveux transmis au cerveau par le nerf optique.
Le rétinal vient du rétinol (ou vitamine A) consommé par l’homme ou formé dans
l’organisme par coupure du β-carotène. Une carence en vitamine A se traduit par
des troubles oculaires.
CH3 CH3 CH3

OH
CH3

CH3

Rétinol

Séquence 2 – SP12 37

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E
Séquence 2  C him ie

Les colorants

Activité 16 A partir du texte ci-dessous, répondre aux questions suivantes :


1 Nommer les deux types de colorants.
2 Citer quelques domaines d’utilisation des colorants.
3 Qu’est-ce qu’un colorant azoïque ? Est-ce un colorant organique ou un colorant
minéral ?
4 Citer un exemple de colorant organique et un exemple de colorant minéral.
5 Quel point commun possède les formules des colorants cités dans le texte ?

Les colorants
Un colorant est une substance, naturelle ou synthétique, qui, mise en contact
avec un support, dans des conditions appropriées, se fixe sur ce dernier de façon
durable en lui communicant une certaine couleur.
On distingue deux catégories de colorants : les pigments et les teintures.
EL
 es pigments sont généralement insolubles dans l’eau et sont sans affinité
chimique vis-à-vis du support.
EL
 es teintures sont absorbées par le support et se mélangent à sa couleur.
Les colorants sont utilisés dans différents domaines : alimentaire, textiles, pein-
tures …….

EL
 es colorants alimentaires sont utilisés pour colorer un produit alimentaire
ou pour retrouver la couleur originale de ce produit.
Il existe des colorants naturels (comme la chlorophylle) et des colorants de
synthèse reproduisant certaines espèces naturelles ou n’ayant pas d’équivalent
naturel.
La Communauté Européenne attribue à chaque colorant alimentaire un code
commençant par la lettre E et le chiffre 1 :
C’est le cas du jaune tartrazine de code E 102 et dont la structure est :

NaOOC
N
N N SO3Na
N
OH
NaO3S

C’est le cas aussi du bleu patenté (code E 131) de formule :

38 Séquence 2 – SP12

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+

Séquence 2  C him ie
H3C N CH3

HO
CH3
O HO
S S N
HO O
O O
H3 C

Le jaune tartrazine est appelé aussi colorant azoïque à cause de la présence du


groupe : -N=N-.

E Lescolorants utilisés pour teinter les textiles sont appelés pigments : ils sont
aussi utilisés dans des domaines comme l’ameublement, les cosmétiques (coif-
fure), en maroquinerie (cuir) et en peinture.
L’indigo, jadis extrait de l’indigotier, est l’un des principaux pigments utilisés,
en particulier pour colorer les jeans. Il est de nos jours fabriqué par synthèse
industrielle.
Sa formule est :
O
Na+ O H
S N
O
O O
O–
N S
Na+
H O
O

La garance est une plante dont les racines contiennent de l’alizarine qui est un
colorant rouge. De nos jours celle-ci est obtenue par synthèse :
O OH
OH

Un pigment peut-être d’origine organique (comme l’indigo) ou minérale. Ils ont


une origine naturelle (lapis-lazuli, ocres, terres) ou fabriqués synthétiquement à
base d’oxydes métalliques (cobalt, cadmium).
Un des principaux exemples est le blanc de titane (oxyde de titane TiO2) utilisé en
peinture, qui présente l’avantage de ne pas jaunir.

Séquence 2 – SP12 39

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 itons pour terminer le cas des indicateurs
EC colorés : c’est un couple de deux
Séquence 2  C him ie

espèces chimiques dont l’une de ces espèces prédomine par rapport à l’autre
en solution, et ce en fonction des propriétés du milieu. En fonction de l’espèce
qui prédomine, la couleur de la solution est différente. On distingue types d’in-
dicateurs colorés :
• Indicateurs colorés acido-basiques
• Indicateurs colorés d’oxydo-réduction
• Indicateurs colorés de complexation
• Indicateurs colorés de précipitation
Le bleu de bromothymol est une espèce possédant 2 formes : une forme dite acide
(jaune en solution aqueuse) et une forme basique (bleue) :
Br
HO OH

Br
O
S O
O
On détermine la structure de ces composés par des techniques d’analyse fine telle :
la spectrophotométrie, la chromatographie ou la résonance magnétique nucléaire.

Activité 17 Considérons les hydrocarbures (composés d’atomes de carbone et d’atomes d’hydro-


gène) à liaisons conjuguées représentés dans le tableau suivant avec leur nombre de
liaisons conjugués et la longueur d’onde d’absorption maximale en spectroscopie :

Formule chimique ou (et) nom Nombre de liaisons conjuguées longueur d’onde (nm) couleur
CH2 = CH2 (1) 185 Incolore
CH2=CH-CH=CH2 2 215 incolore
CH2=CH-CH=CH-CH=CH2 ou C6H8 3 250 incolore
C8H10 4 300 incolore
C16H18 8 400 jaune vert
C18H20 9 425 jaune
béta-carotène 10 450 orange
lycopène 11 470 rouge

1 Expliquez pourquoi ces composés sont colorés à partir d’un nombre de liaisons
conjuguées égales à 8.
2 Expliquez les couleurs du béta-carotène (colorant naturel de la carotte) et du
lycopène (colorant naturel de la tomate).
Remarque : Les colorants verts ou bleus possèdent des atomes ayant des doublets
non liants qui se conjuguent avec les doubles liaisons (exemple de l’indigo) ou
des liaisons multiples engageant des atomes autre que le carbone. Ils possèdent
des groupements auxochromes (–OH, – C –OH, – NH2…).
O
40 Séquence 2 – SP12

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Résumé
Les règles du duet et de l’octet :
« Les atomes autres que les gaz inertes ( ou gaz nobles) , évoluent chimiquement
de façon à acquérir la structure électronique du gaz noble le plus proche, c’est-à-
dire à saturer leur couche externe » :
Ep
 ar formation d’ions monoatomiques
Ep
 ar formation de molécules. »

Une liaison de covalence est la mise en commun de deux électrons par deux
atomes, chaque atome apportant un électron.
Le doublet d’électrons mis en commun (ou doublet liant) est à l’origine de la liaison
covalente établie entre les deux atomes.
A l’aide de la représentation de Lewis d’une molécule, on peut vérifier si les
règles énoncées plus haut sont respectées par chaque atome présent dans une
molécule en dénombrant les doublets d’électrons liants (participant à la formation
des liaisons) et les doublets d’électrons non liants (localisés sur certains atomes).
La formule de Lewis d’une molécule est sa formule développée dans laquelle les
tirets représentent les différents doublets (liants et non liants).
La disposition relative des atomes d’une molécule dans l’espace dépend de ces
doublets (liants et non liants) qui se repoussent entre eux. Voilà pourquoi une
molécule peut être linéaire, coudée, tétraédrique ou pyramidale lorsqu’elle est
contient au moins trois atomes.
Deux molécules sont isomères lorsqu’elles ont la même formule brute mais des
formules développées différentes.
L’absorbance d’une espèce colorée en solution est proportionnelle à sa concen-
tration en solution (loi de Beer-Lambert).
A = k.C

Avec k : constante de proportionnalité et C : concentration molaire (mol.L-1).


Une molécule organique colorée possède un groupement d’atomes au sein de
cette molécule qui est responsable de sa couleur. Ce groupement d’atomes est
appelé : groupe chromophore souvent composé de doubles liaisons conjuguées.
Les indicateurs colorés sont des acides ou des bases dont les formes acide et
basique conjuguées ont des teintes différentes.
Une molécule organique ayant une double liaison C=C dont chaque atome de
carbone porte un hydrogène et un autre substituant peut exister sous 2 formes
isomères : Z et E.

Séquence 2 – SP12 41

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L’isomère E vient de l’allemand : Entgegen (qui signifie : opposé) et Z : Zusammen
Séquence 2  C him ie

(ensemble) ; en effet, dans l’isomère E , les 2 atomes d’hydrogène portés par les
atomes de carbone doublement liés sont de part et d’autre de la double liaison,
tandis que dans l’isomère Z , ils sont du même côté.
H H H B
C C C C
A B A H
Isomère Z Isomère E

Le passage d’une forme E à une forme Z (ou inversement) s’appelle isomérisation ;


lorsque celle-ci se fait sous l’action de la lumière, on parle alors d’isomérisation
photochimique.
Ce phénomène est à l’origine du processus de la vision.

42 Séquence 2 – SP12

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E xercices
Exercice 1 Structure électronique des atomes
Déterminer la structure électronique des atomes :
1 7 14 16 20 23 39
1
H 3
Li 7
N 8
O 10
Ne 11
Na 19
K

Exercice 2 Structure électronique des ions


Déterminer la structure électronique des ions :
7
3
Li+ 23
11
Na + 40
20
Ca 2+ 32 2-
16
S 35
17
Cl-

Exercice 3 Les ions isotopes


28 29 30 31
L’élément silicium possède 4 isotopes : 14 Si 14 Si 14 Si 14Si
a) Donner la structure électronique du 1er isotope. Les 3 autres isotopes possèdent-
ils la même structure électronique ? Pourquoi ?
b) Dans certaines conditions, l’atome de silicium peut perdre 4 électrons. Identifier
les électrons perdus à partir de la structure électronique précédente. Donner
la formule de l’ion obtenu.

Exercice 4 Le formol 
Le méthanal a pour formule brute CH2O . Sa solution aqueuse s’appelle le formol.
Écrire sa représentation de Lewis.

Exercice 5 Le peroxyde d’hydrogène 


La solution aqueuse de peroxyde d’hydrogène est appelée eau oxygénée. Elle est
utilisée pour désinfecter les plaies. Sa formule brute est H2O2.
a) C
 alculer le nombre total d’électrons sur les couches externes des atomes de
la molécule.
b) En déduire le nombre total de doublets mis en jeu lors de la formation de la
molécule.
c) Donner la représentation de Lewis de la molécule.
Données : numéro atomique : H : 1 ; O : 8.

Exercice 6 Représentation de Lewis


On considère la molécule de formule brute C2H4O2.

Séquence 2 – SP12 43

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 onner les représentations de Lewis ainsi que les formules semi développées de
D
Séquence 2  P hysiqu e

tous les isomères correspondant à cette formule brute.

Exercice 7 Représentation de Cram


Quelle est la formule de Lewis, et la représentation de Cram d’un des isomères de
la molécule de formule brute C2H4F2 ?

En déduire la représentation de Cram d’un isomère de la molécule C2H4F2.


Données :

atome symbole n° atomique

hydrogène H 1

carbone C 6

oxygène O 8

fluor F 9

Exercice 8 Respect des règles :


Les molécules ci – dessous peuvent – elles exister ? Justifier la réponse en vérifiant
le respect des règles (duet ou octet) pour chaque atome.
H H
a H C O H

H H

b H C H H

Exercice 9 Isomérie Z/E


1 Identifier les éventuelles doubles liaisons conjuguées dans les enchaînements :
a) H3C-CH=CH-CH2-CH2-CH3
b) H3C-CH=CH-CH=CH-CH3
c) H3C-CH=C=CH-CH2-CH3
d) H3C-CH=CH-CH2-CH=CH2
2 Donner la formule spatiale de l’isomère Z de la molécule a).

44 Séquence 2 – SP12

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Devoir autocorrectif n°1
Physique

Exercice 1 Lentille convergente


1 La lentille convergente représentée sur le schéma ci-dessous a une distance
focale de 5,0 cm.
a) R
 eprésenter sur le schéma correspondant à cette lentille le centre optique
et les foyers.
b) Calculer la vergence de cette lentille.
c) Tracer les rayons lumineux à la sortie de la lentille en justifiant votre tracé.

–8 –7 –6 –5 –4 –3 –2 –1 1 2 3 4 5 6 7 8

Échelle : 1 graduation correspond à 1 cm

2 On considère une lentille convergente de distance focale + 15 cm et un objet-


plan AB situé à 30 cm de la lentille.

B O
–40 –35 –30 –25 –20 –15 –10 –5 5 10 15 20 25 30 35 40

Échelle : 1 graduation correspond à 5 cm

a) Citer trois rayons utiles pour construire l’image B’ du point B.


b) En utilisant deux de ces rayons, tracer l’image A’B’ de l’objet AB.
c) A quelle distance du centre optique O se forme l’image A’B’ ?
d) Retrouver cette valeur en utilisant la relation de conjugaison.
e) Calculer le grandissement.

Devoir autocorrectif – SP12 45

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Exercice 2 La couleur

1 Comment l’œil perçoit-il les couleurs ?

2 En quoi le principe de la trichromie résulte de la vision humaine ?

3 Dans une imprimante couleur, on utilise le jaune, le cyan, le magenta et le noir.


a) Qu’obtient-on en mélangeant les trois couleurs secondaires jaune, cyan et
magenta ?
b) Quelles sont les lumières colorées diffusées par l’encre cyan ?
c) Que se passe-t-il lorsque l’encre jaune et l’encre magenta sont mélangées ?

4 La courbe du rayonnement d’un corps noir est représentée ci-dessous.

Intensité
7

200 400 600 800 1000 1200 1400 λ(nm)

a) Quelle est la longueur d’onde correspondant au maximum de rayonnement


du corps noir ?
b) A quel domaine d’ondes électromagnétiques correspond cette longueur
d’onde maximale ?
c) En déduire la température du corps noir.

46 Devoir autocorrectif – SP12

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Chimie

Exercice 1 L’alcootest
Lors d’un contrôle d’alcoolémie, pour mesurer la quantité d’alcool dans le sang, on
réalise un prélèvement puis, par un procédé non indiqué ici, on décolore le sang.
On dose alors la quantité d’alcool présente dans le sang à partir de la réaction
d’oxydo-réduction entre CH3CH2OH(aq) et Cr2O72–(aq)réalisée en milieu acide :
3CH3CH2OH(aq) + a Cr2O72-(aq) + 16 H+(aq) = 3 CH3COOH(aq) + b Cr3+(aq)+c H2O
On dispose de 3,0 mol d’ions Cr2O72-,, de 100,0 mL d’éthanol liquide de masse
volumique 0,80 g/mL et d’un excès d’ions H+.
1 Trouver la valeur des coefficients a, b et c et ajuster l’équation chimique.
2 De quelle quantité initiale d’éthanol dispose-t-on ?
3 Construire un tableau de quantité de matière des espèces chimiques et faisant
apparaître l’avancement x.
4 Quel est le réactif limitant ? justifier la réponse.
5 Quelle masse maximale d’acide éthanoïque CH COOH peut – on obtenir ?
3
Données : Masse molaire atomique (en g.mol-1) : C : 12,0 ; O : 16,0 ; N : 14,0 ; H : 1,0.

Exercice 2 Élément fer dans un vin blanc


Au cours de l’élaboration d’un vin blanc ou au cours de son stockage, un trouble
peut apparaître. Ce trouble, appelé casse ferrique ou casse blanche, constitué d’un
précipité de phosphate de fer (III), est peu attrayant et gênant sur le plan gustatif.
Un vin présente un risque de casse lorsque sa teneur globale en élément fer -ions
fer (II) et ions fer (III) — dépasse, selon le type de vin, 10 à 20 mg L-1. Pour déter-
miner cette teneur, on utilise ici un dosage spectrophotométrique.

I. - Principe du dosage spectrophotométrique


1 Un spectrophotomètre mesure l’absorbance d’une substance colorée. Une fois
l’appareil réglé, si la substance étudiée est la seule substance colorée de la
solution, l’absorbance est proportionnelle à sa concentration (massique).
Écrire la relation qui existe entre l’absorbance A et la concentration massique
C de la substance colorée.
2 On réduit les ions fer (III) à l’état d’ions fer (II) par un réducteur approprié, l’hy-
droquinone à 0,2 %. En présence d’o-phénanthroline, les ions fer (II) réagissent
pour donner une solution de couleur rouge. La forme oxydée de l’hydroquinone
et l’hydroquinone restante n’absorbent pas à la longueur d’onde utilisée.
Ne voulant effectuer qu’un seul dosage du vin à étudier, pourquoi opère-t-on
une réduction ?
C’est ce traitement qu’on appliquera au vin dans la suite pour effectuer son
dosage.

Devoir autocorrectif – SP12 47

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II. - Préparation de l’échelle de teintes

On réalise des mélanges à partir d’une solution S contenant 8 mg d’ions fer (II) par litre.
1 Les mélanges préparés sont présentés dans le tableau ci-après.
Chaque mélange a une teinte différente. Dans tous les cas le volume total du
mélange est de 40 cm3.

Mélange n° 1 2 3 4 5 6 7 8
Solution S (cm3) 20,0 17,5 15,0 12,5 10,0 7,5 5,0 0
Eau distillée (cm3) 17,0 19,5 22,0 24,5 27,0 29,5 32,0 37,0
Solution d’hydroquinone (cm3) 1,0 1,0 1,0 1,0 1,0 1,0 1,0 1,0
Réactif o-phénantroline (cm3) 2,0 2,0 2,0 2,0 2,0 2,0 2,0 2,0

a. Indiquer la verrerie qu’il faut utiliser pour préparer les mélanges afin de res-
pecter la précision attendue. Choisir les réponses parmi le matériel proposé
ci-après et le nommer.

b. Comment évolue la teinte des solutions du mélange n°1 au mélange n°8 ?

2 Calculer la concentration massique en ions fer (II) dans le mélange n°4.

III. - Le dosage spectrophotométrique

On mesure l’absorbance A des différentes solutions préparées. Les résultats sont


reportés sur le graphe ci-après où C représente la concentration massique en ions
fer (II) dans les mélanges.
Pour effectuer le dosage du vin étudié, on prépare le mélange M suivant:
• 20,0 cm3 de vin blanc à tester;
• 17,0 cm3 d’eau distillée;
• 1,0 cm3 de solution d’hydroquinone à 0,2 %;
• 2,0 cm3 de réactif o-phénanthroline.
L’absorbance Avin de la solution préparée à partir du vin blanc est égale à 0,45.

48 Devoir autocorrectif – SP12

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Courbe A = f (C)
A
1,00

0,80

0,60

0,40

0,20

C(mg/L)
0,00
0,00 0,50 1,00 1,50 2,00 2,50 3,00 3,50 4,00 4,50

1 déterminer graphiquement la concentration massique des ions fer (II) dans le


mélange. Expliquer brièvement comment vous avez opéré.
2 En déduire la concentration massique totale des ions fer (II) et fer (III) dans le
vin blanc étudié et dire si celui-ci peut éventuellement subir la casse ferrique.

IV. - Un alcool indésirable

Une autre espèce chimique indésirable pouvant être présente en petite quantité dans
le vin est le méthanol de formule brute CH4O, toxique par ingestion du fait de son
interaction avec le nerf optique (risque de cécité à haute dose).
Donner sa formule de Lewis ainsi que sa représentation de Cram.
Données :
Numéros atomiques (Z)
H : Z = 1 C : Z = 6 O:Z=8

Devoir autocorrectif – SP12 49

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Séquence 3
Physique
Cohésion de la matière
et radioactivité
Chimie
Dissolution des solides
Sommaire

1. Physique : Cohésion de la matière et radioactivité


Résumé
Exercices

2. Chimie : Dissolution des solides


Résumé
Exercices

Séquence 3 – SP12 1

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Chapitre 1  P hysiqu e
Chapitre Cohésion de la matière
1 et radioactivité
Physique
Objectifs

E Connaître les ordres de grandeurs des distances très grandes et très petites et les
interactions fondamentales.
E Connaître et appliquer la loi de Coulomb
E Connaître la composition de l’atome, de son noyau et la définition de l’isotopie
E Connaitre l’ordre de grandeur des valeurs des masses d’un nucléon et de l’élec-
tron
E Savoir
que toute charge électrique peut s’exprimer en fonction de la charge élé-
mentaire e.
E Connaître la définition de l’activité et l’unité d’activité
E Connaître la définition de la demi-vie d’un nucléide
E Savoir écrire les équations des désintégrations radioactives

A La matière à différentes échelles

1. Du noyau de l’atome à la galaxie


L’étalon de mesure des distances, le mètre, a été choisi parce qu’il est à notre
échelle. Mais la découverte du monde qui nous entoure nous contraint à nous
familiariser avec des distances bien plus grandes ou bien plus petites.
Nous sommes constitués d’atomes, dont les dimensions sont de l’ordre de 0,1
nanomètre (nm), chaque atome étant constitué d’électrons situés autour d’un
noyau dont la taille est de l’ordre de un picomètre (pm).
L’ordre de grandeur de la majorité des cellules qui nous composent est égal à 10
micromètres (µm).
Dès qu’il s’agit d’estimer des dimensions à l’intérieur du système solaire, plutôt que
d’exprimer ces distances en multiples du mètre, on utilise l’unité astronomique qui
est égale à la distance moyenne Terre-Soleil (150 millions de kilomètres).
Les dimensions du système solaire, constitué du Soleil en son centre et des corps célestes
gravitant autour de lui sont de l’ordre de quelques dizaines d’unités astronomiques.

Séquence 3– SP12 3

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Le Soleil n’est qu’une étoile parmi les centaines de milliards qui forment notre
Séquence 3  P hysiqu e

galaxie.
Pour estimer les distances, on utilise alors l’année de lumière (ou année-lumière,
symbole a.l), égale à la distance parcourue par la lumière en une année (soit
environ 1013 km).
Notre Galaxie, la Voie lactée, a une forme spirale contenue dans un disque de
diamètre valant environ cent mille années-lumière.
L’univers est constitué de centaines de milliards de galaxie, certaines sont situées
à des distances de plusieurs milliards d’années lumière de la nôtre.
Dans les deux cas : à l’échelle astronomique comme à l’échelle atomique, la
matière a une structure lacunaire c’est-à-dire qu’elle est concentrée dans des
zones séparées par du vide.

Activité 1 Calculer la distance parcourue par la lumière en une année. Exprimer l’année
lumière en unité astronomique (UA).

Activité 2 A partir du cours ci-dessus, exprimez les ordres de grandeur des dimensions ou
des distances en mètre en utilisant les puissances de 10.

distance
noyau atome cellule Voie lactée
Terre-Soleil

Ordre de
grandeur (m)

2. Les interactions fondamentales


Tous les phénomènes observables dans l’univers peuvent être attribuées à quatre
interactions fondamentales :
E Lagravitation qui entraîne l’attraction réciproque entre deux corps massifs. Ce
sont les forces de gravitation qui expliquent les forces de pesanteur, les mou-
vements des planètes, les structures des galaxies.
E L’interaction électromagnétique responsable des forces attractives ou répulsives
entre particules chargées et de la plupart des phénomènes quotidiens : lumière,
électricité, réactions chimiques, magnétisme.
E L’interaction nucléaire forte qui explique la cohésion du noyau atomique.
E L’interaction nucléaire faible, qui intervient dans la radioactivité bêta .
Alors que la gravitation et l’interaction électromagnétique sont de portée illimitée,
les interactions nucléaires forte et faible ont une portée limitée aux dimensions
d’un noyau atomique.

4 Séquence 3 – SP12

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Activité 3 A partir du cours ci-dessus, donnez les interactions fondamentales responsables

Séquence 3  P hysiqu e
de la cohésion des systèmes suivants :

Système
noyau atome cellule Voie lactée
solaire

interaction

3. L’interaction électrique ou électrostatique


Une interaction entre deux particules se traduit par deux forces exercées par
chacune des particules sur l’autre, de même direction et de même valeur mais
ayant des sens opposées
Nous avons déjà étudié, en classe de seconde, l’interaction gravitationnelle entre
deux corps ponctuels de masses m et m’ séparés par une distance d :

Gm m '
F =F'= avec G = 6,67.10–11SI
d2

Cette interaction gravitationnelle est toujours attractive ; les forces exercées sur cha-
cun des corps sont orientées l’une vers l’autre selon la droite qui rejoint les deux corps.

Activité 4 Sachant que l’interaction gravitationnelle est toujours attractive, représenter les
 
deux forces F et F ' exercées par le noyau de l’atome d’hydrogène sur l’électron
et par l’électron sur le noyau de l’atome d’hydrogène. Calculer leur valeur.

Données : masse de l’électron (m = 9,1.10-31 kg) ; masse du noyau d’hydrogène


(m’=1,67.10-27 kg) ; rayon de l’atome d’hydrogène (d=50 pm) ; G= 6,67.10-11 SI

L’interaction électrostatique correspond à l’interaction électromagnétique exercée


entre deux particules immobiles chargées électriquement. Lorsqu’elles sont en
mouvement, l’expression de l’interaction électromagnétique est plus complexe.
L’interaction électrostatique est aussi appelée interaction électrique.
Lorsque deux particules, l’une de charge q et l’autre de charge sont situées à
une distance d l’une de l’autre, elles exercent l’une sur l’autre des forces qui
sont attractives lorsque les charges q et sont de signes contraires mais qui sont
répulsives lorsque les deux charges sont de même signe. Les forces électriques
exercées par chacune des deux particules sur l’autre ont même direction, sont de
sens opposés mais ont même valeur. En notant la valeur absolue du produit des
deux charges, la valeur de la force est donnée par la loi de Coulomb :
qq '
F =F'=k .
d2
Dans cette relation, k est une constante égale à 9.10–9 dans le système internatio-
nal d’unités. L’interaction électrique est à l’origine de la plupart des phénomènes

Séquence 3 – SP12 5

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d’observation courante : en effet, elle permet non seulement d’expliquer tous
Séquence 3  P hysiqu e

les phénomènes dits « électriques » tels que la foudre ou le passage du courant


dans un circuit mais elle permet aussi d’expliquer le modèle de l’atome et donc de
comprendre les réactions chimiques qui se produisent entre les atomes.

Remarque en mathématiques, x s’appelle valeur absolue de x ; x = x si x est positif et

x = -x si x est négatif.


Activité 5 Représenter la force électrique F exercée par la particule de droite sur la parti-

cule de gauche et la force électrique F ' exercée par la particule de gauche sur la
particule de droite dans les quatre cas ci-dessous :

+ + + – – – – +
Activité 6 Sachant que l’électron est chargé négativement et le noyau est chargé positi-
 
vement, représenter les deux forces électrique Fe et Fe ' exercées par le noyau
de l’atome d’hydrogène sur l’électron et par l’électron sur le noyau de l’atome
d’hydrogène. Calculer leur valeur.
En vous aidant du résultat de l’activité 4, justifiez que la cohésion de l’atome est
davantage due à l’interaction électromagnétique qu’à l’interaction gravitationnelle.
Données : charge de l’électron (-1,6.10-19 C) ; charge d’un noyau d’hydrogène
(1,6.10-19C) ; rayon de l’atome d’hydrogène (d=50 pm)

B Structure d’un atome

1. Les particules de l’atome

Nom Masse (en kg) Charge (en C)

Proton 1,67.10–27 + 1,6.10–19

Neutron 1,67.10–27 0

Electron 9,1.10–31 –1,6.10–19

Un atome est formé d’un noyau autour duquel se trouve le nuage électronique
constitué d’électrons.
Les particules du noyau sont appelées nucléons, il en existe deux sortes : les protons
chargés positivement et les neutrons qui ne portent pas de charge électrique. La
masse d’un proton et la masse d’un neutron sont pratiquement égales.

6 Séquence 3 – SP12

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Les électrons se trouvent autour du noyau, chacun porte une charge négative qui

Séquence 3  P hysiqu e
compense exactement celle d’un proton. La charge du proton est appelée charge
élémentaire e car c’est la plus petite charge électrique ayant été détectée dans l’univers.
On utilise cette charge élémentaire e pour exprimer la charge électrique des particules
chargées électriquement (noyaux atomiques, cortèges électroniques, ions…)
Le tableau ci-dessus résume les propriétés des ces trois particules. Il faut savoir
toute la masse de l’atome est concentrée dans son noyau.

Activité 7 Donner les ordres de grandeur des masses d’un nucléon et d’un électron et justifier
qu’on peut considérer que toute la masse d’un atome est contenue dans son noyau.

Activité 8 Compléter le tableau suivant :

noyau de l’atome cortège électronique de


Particule(s) atome de fer ion Fe3+
de fer (Z=26) l’atome de fer

Charge électrique exprimée en


charge élémentaire e

Charge électrique en coulomb (C) 4,2.10-18

Activité 9 Justifiez que la cohésion du noyau de l’atome implique l’existence d’une interaction
beaucoup plus importante que l’interaction électromagnétique à courte distance.
Comment appelle-t-on cette interaction ?

2. Numéro atomique
Le numéro atomique Z (ou nombre de charge) est égal au nombre de protons que
contient le noyau. Comme un atome est électriquement neutre, le nombre Z de
protons dans le noyau est aussi égal au nombre d’électrons qui constituent le nuage
électronique autour du noyau. Il permet de connaître la charge électrique du noyau.

Activité 10 Le noyau d’un atome contient 39 nucléons et le numéro atomique de cet atome
est Z = 19. Combien y a-t-il de protons et combien de neutrons dans le noyau ?
Combien d’électrons dans le nuage électronique ? Quelle est la charge du nuage
électronique ?

3. Le noyau de l’atome
Représentation d’un nucléide
Le nombre total de nucléons est appelé nombre de masse, on le note A.
Pour déterminer la composition d’un noyau, il faut donc connaître deux nombres : Z et A.

Séquence 3 – SP12 7

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Tous les noyaux identiques (ayant même nombre de charge et même nombre de
Séquence 3  P hysiqu e

masse) constituent un seul nucléide.

Si X est le symbole chimique de l’élément auquel appartient le nucléide, celui-ci


sera représenté par : AZ X

Activité 11 A l’aide des valeurs numériques indiquées dans le tableau ci-dessus, calculer la
masse et la charge électrique du noyau de fluor : 199 F ainsi que la charge et la
masse de l’atome correspondant.
Isotopes
On appelle isotopes deux noyaux possédant le même nombre de protons mais un
nombre différent de neutrons, les deux nucléides auxquels ces deux isotopes appar-
tiennent ont donc même nombre de charge, mais un nombre de masse différent.
Deux noyaux appartenant à deux nucléides isotopes auront donc des propriétés
nucléaires différentes puisque leurs noyaux ne seront pas identiques. En revanche,
les atomes possédant ces noyaux auront le même nombre d’électrons (puisque les
noyaux possèdent le même nombre de protons) et comme les propriétés chimiques
ne dépendent que des électrons, les propriétés chimiques de ces atomes seront
donc identiques : les deux atomes appartiennent au même élément chimique, et
le symbole chimique X de l’élément auquel appartient le nucléide sera le même
pour deux isotopes.

Activité 12 On considère trois nucléides caractérisés par leur nombre de charge Z et leur
nombre de masse A :
Nucléide 1 : Z = 11, A = 22 ; nucléide 2 : Z = 11, A = 23 ; nucléide 3 : Z = 12, A = 24.
Quels sont, parmi ces trois nucléides, les deux noyaux isotopes ?
Rechercher, dans un tableau périodique, le symbole chimique de l’élément auquel
appartient chacun des atomes correspondants et écrire chaque nucléide sous la
forme AZ X .

Activité 13 Indiquer la composition du noyau des nucléides suivants : 12C , 147N et 18 O .


6 8
A quel symbole chimique (C pour carbone, N pour azote ou O pour oxygène) cor-
respond la lettre X dans le nucléide : 14 X ?
6
Stabilité du noyau
Le graphique ci-contre illustre la notion de «vallée N
de stabilité». Elle est représentée en grisé et c’est
150
dans cette zone que se trouvent tous les noyaux
stables. Le nombre N de neutrons figure en ordon- 100
née et le nombre Z de protons est en abscisse. On N=Z
voit que les petits noyaux stables ont à peu près 50
autant de protons que de neutrons alors que les
Z
gros noyaux stables ont à peu près 1,5 fois plus
de neutrons que de protons. 50 100

8 Séquence 3 – SP12

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Activité 14 Un nombre de charge Z = 100 et un nombre de masse A = 150 peuvent-ils simul-

Séquence 3  P hysiqu e
tanément correspondre à ceux d’un noyau stable ?

C Emissions radioactives

1. La radioactivité : un phénomène nucléaire


On appelle radioactivité l’émission de particules de grande énergie par des noyaux
peu stables : ces noyaux se transforment et, au cours de la transformation, les
particules de grande énergie sont éjectées du noyau.
C’est la grande énergie des particules émises qui a permis de comprendre, dès la
découverte de la radioactivité par Becquerel en 1896, que la radioactivité était un
phénomène nucléaire (dû à une transformation du noyau) et non un phénomène
chimique qui n’aurait concerné que les couches électroniques de l’atome où les
énergies mises en jeu sont beaucoup plus faibles.
On mesure la radioactivité avec des compteurs Geiger qui détectent le passage
des particules émises, ou avec des films-dosimètres constitués d’une pellicule
enfermée dans un boîtier opaque mais qui est impressionnée lorsque des particules
traversent le boîtier.

Activité 15 Rechercher dans une encyclopédie comment Becquerel découvrit la radioactivité


et à quels scientifiques on doit les premières études sur la radioactivité.

2. Activité d’une source radioactive


L’activité d’une source radioactive se mesure en becquerel (Bq), elle est
égale au nombre de désintégrations radioactives par seconde.
Ainsi, le corps humain, qui contient naturellement, un certain nombre d’atomes
radioactifs a une activité naturelle d’environ 10000 becquerels. Les sources radioac-
tives peuvent avoir des activités de quelques millions ou milliards de becquerel
par gramme de substance.
L’activité A d’une source ne contenant qu’un seul type de noyaux radioactifs est
proportionnelle au nombre N de noyaux radioactifs qu’elle contient.
Remarque : ne pas confondre l’activité d’une source avec le nombre de masse d’un
nucléide, même si on les désigne tous les deux par la lettre A !

3. Demi-vie d’un nucléide


On appelle demi-vie T d’un nucléide le temps au bout duquel la moitié des
noyaux radioactifs a été désintégrée.

Séquence 3 – SP12 9

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N Comme l’activité d’un échantillon (ne contenant qu’une seule sorte de nucléide)
Séquence 3  P hysiqu e

N0 est proportionnelle au nombre de noyaux radioactifs, la demi-vie représente aussi


la durée au bout de laquelle l’activité d’un échantillon contenant ces noyaux a
été diminuée de moitié.
N0 Ainsi, la courbe ci-contre représente le nombre N
2 de noyaux non désintégrés dans un échantillon.
N0
Initialement, l’échantillon contenant N 0
4
t noyaux radioactifs identiques de demi-vie T, il
N
T 2T 3T ne restera plus que 0 noyaux non désinté-
N 2
grés au bout d’une durée égale à T, seulement 0 au bout d’une durée égale à
4
2T et ainsi de suite, le nombre de noyaux non désintégrés étant à nouveau divisé
par deux lors de chaque durée supplémentaire égale à une demi-vie.
La courbe de décroissance radioactive, représentant les variations en fonction du
temps du nombre de noyaux non désintégrés, a finalement l’allure représentée
sur la figure ci-dessus. On obtiendrait une courbe semblable en représentant les
variations de l’activité d’un échantillon en fonction du temps.
Remarque La demi-vie est aussi appelée parfois «période de désintégration», mais c’est
un terme impropre puisqu’il ne s’agit pas d’un phénomène évoluant de façon
périodique.

Activité 16 Compléter la courbe de la figure ci-dessus en indiquant le nombre de noyaux non


désintégrés au bout d’une durée égale à trois fois la demi-vie.

Activité 17 On dispose d’un échantillon ne contenant qu’un seul type de noyaux radioactifs
de demi-vie égale à une semaine. Si l’activité initiale de l’échantillon vaut 8,00.108
Bq, combien vaudra-t-elle au bout d’une semaine ? De trois semaines ? de cinq
semaines ?

D Les différents types de radioactivité

1. Radioactivité α

Un nucléide est dit radioactif α (prononcer «alpha»), s’il se transforme en émettant


une particule α composée de deux protons et de deux neutrons. Comme cette
particule α’ n’est autre qu’un noyau d’hélium, on l’appelle aussi parfois «hélion»
et on la représente par : 4 He .
2

10 Séquence 3 – SP12

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La radioactivité α concerne les noyaux les plus lourds qui ont trop de nucléons.

Séquence 3  P hysiqu e
Le noyau père (celui qui a émis la particule) a donc perdu deux protons : le nombre
de charge diminue de deux unités, il a aussi perdu deux neutrons, soit au total
quatre nucléons : le nombre de masse diminue de quatre unités. Si on note Z le
nombre de charge du noyau père et A son nombre de masse, le noyau-fils (c’est-
à-dire le noyau restant après l’émission radioactive) aura donc pour nombre de
charge Z−2 et pour nombre de masse A−4.

On représente donc cette désintégration par l’équation : AZ X → A-4 X+ 4He


Z-2 2

Activité 18 Ecrire l’équation de la désintégration α du Polonium 210 : 210Po et de l’uranium


84
238 : 238U (il vous faudra rechercher les symboles des noyaux fils dans un tableau
92
périodique des éléments).

2. Radioactivité β−
Un nucléide est dit radioactif β− (prononcer «bêta moins»), s’il se transforme en
émettant un électron. Comme l’électron possède une charge électrique opposée à
celle du proton, on lui attribue un nombre de charge égal à −1 et on lui attribue
un nombre de masse nulle puisqu’il n’y a pas de nucléons dans un électron.
Il peut paraître bien étonnant qu’un électron puisse sortir du noyau puisque celui-ci
n’en contient pas ! En fait, l’émission d’un électron correspond à la transformation
dans le noyau d’un neutron en un proton plus un électron, ce qu’on écrit en notant

«p» le proton , «n» le neutron et «e» l’électron : 1n → 11p+ −01e .


0
La radioactivité β− concerne les noyaux instables à cause d’un excès de neutrons.
Globalement, le noyau père et le noyau fils possèderont le même nombre de masse
(proton et neutron sont tous deux des nucléons) mais le nombre de charge du
noyau fils sera supérieur d’une unité : il aura gagné un proton.

On représente donc cette désintégration par l’équation : AZ X → Z+1 A X + 0e


−1
Remarque Une autre particule que l’électron est émise : un antineutrino. Le nombre de charge
de cette particule est nul, ainsi que son nombre de masse. Nous ne mentionnerons
pas cette particule dans les équations.

Activité 19 L’équation de la désintégration β− du Césium 139 : 139 32


55Cs et du phosphore 32 : 15P .

3. Radioactivité β+
Un nucléide est dit radioactif β+ (prononcer «bêta plus»), s’il se transforme en
émettant un positon. Le positon n’existe pas naturellement et la radioactivité β+

Séquence 3 – SP12 11

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ne s’observe que sur des noyaux artificiels (obtenus en bombardant, avec des
Séquence 3  P hysiqu e

particules, des noyaux existant naturellement).


Comme le positon possède une charge électrique opposée à celle de l’électron,
donc égale à celle du proton, on lui attribue un nombre de charge égal à +1 et,
comme sa masse est la même que celle de l’électron, on lui attribue un nombre
de masse nulle (il n’y a pas de nucléons dans un positon !).
Il peut, là aussi, paraître bien étonnant qu’un positon puisse sortir du noyau
puisque celui-ci n’en contient pas ! En fait, l’émission d’un positon correspond à
la transformation dans un noyau très énergétique (obtenu artificiellement) d’un
proton en un neutron plus un positon, ce qu’on écrit en notant «n» le neutron,

«p» le proton et «e» le positon : 11p → 01n + 01e


La radioactivité β+ concerne les noyaux instables à cause d’un excès de protons.
Globalement, le noyau père et le noyau fils contiennent le même nombre de
masse mais le nombre de charge du noyau fils sera inférieur d’une unité : il a
perdu un proton.

On représente donc cette désintégration par l’équation : AZ X → Z-1A X+ 0 e


1
Remarque 1 on désigne par la même lettre «e» l’électron et le positon, mais on les distingue
aisément par la valeur de leur nombre de charge.
Remarque 2 une autre particule que l’électron est émise : un neutrino. Le nombre de charge de
cette particule est nul, ainsi que son nombre de masse. Nous ne mentionnerons
pas cette particule dans les équations.

Activité 20 Ecrire l’équation de la désintégration β+ du phosphore 30 : 30


15P et de l’azote
13 : 13
7N .

4. Émission γ
La plupart des réactions radioactives (α, β− et β+ ) s’accompagnent de l’émission
d’un rayonnement γ (prononcer «gamma»). Il ne s’agit pas à proprement parler de
l’émission d’une particule matérielle mais d’un rayonnement électromagnétique
de même nature que la lumière visible mais de bien plus grande énergie (de plus
courte longueur d’onde). Le noyau obtenu à l’issue d’une désintégration α ou β
est souvent dans un état excité : il possède trop d’énergie (on le note alors avec un
astérisque : AZ X* ) et il perd cet excès d’énergie en émettant un rayonnement γ .
Comme il ne s’agit pas de l’émission de particules matérielles (même si l’on peut
considérer que les rayonnements électromagnétiques sont constitués de particules
appelées photons, ces particules n’ont ni masse ni charge), il n’y a pas lieu d’écrire
d’équation pour illustrer l’émission γ, mais il faut savoir que ces rayonnements
très énergétiques qui accompagnent la plupart des réactions nucléaires sont très
dangereux par leur capacité à détruire les cellules vivantes (ils sont utilisés pour
détruire des cellules malades en radiothérapie).

12 Séquence 3 – SP12

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5. Dangers de la radioactivité

Séquence 3  P hysiqu e
Les substances radioactives émettent des rayonnements ionisants, c’est-à-dire
susceptibles d’arracher des électrons ou même de briser les molécules qu’ils ren-
contrent. Tous les rayonnements ionisants sont dangereux car ils peuvent réagir
avec les molécules des tissus biologiques qu’ils traversent. Au niveau de la cellule,
la lésion de l’ADN peut provoquer la mort de la cellule ou entraîner des mutations
dans la transmission génétique.
Il existe une irradiation naturelle due aussi bien au rayonnement cosmique qu’à la
radioactivité naturelle des roches (différente selon les sols), et même une radioac-
tivité naturelle d’environ dix mille becquerels émise par un corps humain (par le
potassium qu’il contient). A des doses très faibles et du fait des capacités régéné-
ratrices des cellules, la radioactivité reste inférieure au seuil d’apparition d’effets
significatifs mais la mise en présence d’objets contaminés peut provoquer de
graves maladies ou le même le décès des personnes irradiées selon la dose reçue.

Séquence 3 – SP12 13

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R ésumé
ET
 ous les phénomènes observables dans l’univers peuvent être attribués à quatre
interactions fondamentales : gravitation, interaction électromagnétique, inte-
raction nucléaire forte et interaction nucléaire faible.
EL
 a valeur de l’interaction électrique entre deux particules de charges électriques
respectives q et q’ séparées par une distance d se calcule par la loi de Coulomb :
q .q '
F = k. avec k = 9 . 109 SI
d2
EL
 e noyau de l’atome contient des protons et des neutrons. On appelle nombre
de charge Z le nombre de protons et nombre de masse A le nombre total de
nucléons (protons et neutrons).
EL
 esordres de grandeur des masses d’un nucléon et de l’électron sont respecti-
vement 10-27 kg et 10-31kg.
On peut donc considérer que toute la masse de l’atome est localisée dans son noyau.
ET
 oute charge électrique peut s’exprimer en fonction de la charge élémentaire e
qui correspond à la charge du proton et est la plus petite chargé électrique que
l’on peut rencontrer dans la nature.
ED
 eux nucléides isotopes sont caractérisés par un même nombre de charge et un
nombre de masse différent (même nombre de protons mais nombre différent
de neutrons).

EE
 quation d’une désintégration α : AZ X → A-4 X+ 4 He
Z-2 2
Equation d’une désintégration β : Z X → Z+1
− A A X+ 0 e
-1
Equation d’une désintégration β : Z X → Z-1X+ e
+ A A 0
1
L’émission γ consiste en un rayonnement électromagnétique de haute énergie.

EL
 ’activitéA d’un échantillon radioactif mesure le nombre de désintégrations
par unité de temps. Elle s’exprime en becquerel (Bq) et se mesure à l’aide d’un
compteur Geiger.
EO
 n appelle demi-vie T d’un nucléide le temps au bout duquel la moitié des
noyaux radioactifs a été désintégrée. Comme l’activité d’un échantillon est pro-
portionnelle au nombre de noyaux radioactifs, la demi-vie représente aussi la
durée au bout de laquelle l’activité d’un échantillon contenant ces noyaux a
été diminuée de moitié.
ET
 ous les rayonnements ionisants sont dangereux car ils sont susceptibles de
léser les tissus biologiques qu’ils traversent.

14 Séquence 3 – SP12

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Exercices
Exercice 1 Cohésion de la matière
Lire attentivement le texte ci-dessous avant de répondre aux questions qui le
suivent.
« À l’échelle astronomique, ce sont les forces gravitationnelles qui expliquent
la structure de l’univers. C’est en effet la force gravitationnelle qui explique le
mouvement de la Terre autour du Soleil en courbant sans cesse sa trajectoire de
façon à ce qu’elle décrive un cercle alors que sans cette force, elle irait en ligne
droite se perdre dans l’espace infini.
À l’échelle de l’atome, ce sont les forces électriques qui expliquent la structure de la
matière : en effet, les forces gravitationnelles entre particules sont négligeables par
rapport aux forces électriques. Ce sont donc les forces électriques qui permettent
d’expliquer les réactions chimiques entre les différents atomes et de comprendre
les arrangements entre atomes pour former des solides.
À l’échelle du noyau, c’est l’interaction forte qui explique la stabilité du noyau.
Sans elle, les noyaux seraient dissociés par les forces électriques répulsives entre
les protons. Mais l’interaction forte est à courte portée : elle n’intervient entre
les nucléons que lorsqu’ils sont très proches les uns des autres, c’est-à-dire à des
distances correspondant aux dimensions du noyau, donc de l’ordre de 10–14m ».
1 Comment peut-on expliquer que seules les forces gravitationnelles interviennent
à l’échelle astronomique alors qu’à l’échelle de l’atome les forces électriques
sont plus importantes que les forces gravitationnelles (entre deux particules
chargées).
2 Connaissant les valeurs des constantes k = 9 . 109 S.I. et G = 6,67 . 10–11 S.I.,
comparer la force gravitationnelle et la force électrique s’exerçant entre un ion
potassium K+ de masse 6,5 . 10–26 kg et de charge 1,6 . 10–19 C et un ion iodure
I– de masse 2,1 . 10–25 kg et de charge –1,6 . 10–19 C situés à une distance d
l’un de l’autre. En quoi ce résultat est-il conforme au texte qui précède ?
3 Dans un cristal d’iodure de potassium, chaque ion K+ se trouve à une distance
−12
d = 350 ρm de l’ion iodure I– le plus proche 1 ρm = 10 m ).
De quelle nature est l’interaction entre ces deux ions dans le cristal : gravita-
tionnelle, électrique ou interaction forte ?Le noyau de l’atome d’hélium

Exercice 2 Le noyau de l’atome d’hélium


On étudie le noyau d’un atome d’hélium contenant deux protons (portant chacun
une charge égale à 1,6 . 10–19 C) et deux neutrons. La distance entre deux nucléons
peut être estimée à 10–15 m.

Séquence 3 – SP12 15

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1 Connaissant k = 9 . 109 S.I., calculer la force électrique entre deux protons de
Séquence 3  P hysiqu e

ce noyau.
2 Comment peut-on expliquer qu’en dépit de cette force répulsive, le noyau soit
stable ?

Exercice 3 Isotopes de l’hydrogène


L’hydrogène naturel est essentiellement constitué d’hydrogène 1 dont le noyau
ne contient qu’un proton, mais il existe aussi l’hydrogène 2 ou deutérium dont le
noyau contient un proton et un neutron et l’hydrogène 3 ou tritium, dont le noyau
contient un proton et deux neutrons.

Ecrire ces trois isotopes sous la forme : AZ X .

Exercice 4 Couples d’isotopes


Associer par couples d’isotopes les différents nucléides énumérés ci-dessous :
59 X 238 X 63 X 38 X 56 X 55 X 65 X 235 X 58 X 35 X 40 X 37 X
27 ; 92 ; 29 ; 18 ; 26 ; 26 ; 29 ; 92 ; 27 ; 17 ; 18 ; 17 .
Dans la réponse, on remplacera (à l’aide d’un tableau périodique) la lettre X par
le symbole de l’élément chimique auquel appartient chaque nucléide.

Exercice 5 Stabilité des noyaux


Dans cet exercice, on note Z le nombre de charge et N le nombre de neutrons
dans le noyau.
Les noyaux stables (ceux qui ne se décomposent pas par radioactivité naturelle)
ont à peu près autant de neutrons que de protons : N = Z tant que Z est inférieur
à 30 mais le nombre de neutrons est supérieur au nombre de protons pour les
noyaux plus lourds.
Attention : ceci ne constitue qu’une vague indication de la zone dans laquelle on
trouve les noyaux stables dans un diagramme sur lequel on porte N en ordonnée et
Z en abscisse (il serait utile de regarder dans un manuel de physique le diagramme
complet). En fait, les noyaux stables, forment dans le diagramme (N,Z) une zone
dite «vallée de stabilité».

1 Les nucléides radioactifs β − sont caractérisés par un excès de neutrons. Où se


situe un tel nucléide, sur un diagramme (N,Z) par rapport à un noyau stable
de même nombre de charge ? Représenter sur le même diagramme le noyau
père et le noyau fils. L’émission radioactive a-t-elle entraîné un rapprochement
ou un éloignement par rapport à la «vallée de stabilité» ?

2 Les nucléides radioactifs β + sont caractérisés par un défaut de neutrons. Où


se situe un tel nucléide, sur un diagramme (N,Z) par rapport à un noyau stable
de même nombre de charge ? Représenter sur le même diagramme le noyau
père et le noyau fils. L’émission radioactive a-t-elle entraîné un rapprochement
ou un éloignement par rapport à la «vallée de stabilité» ?

16 Séquence 3 – SP12

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3 Les deux groupes de trois nucléides ci-dessous sont constitués d’un nucléide

Séquence 3  P hysiqu e
stable, indiqué en premier, et de deux nucléides radioactifs (l’un est radioactif
β − et l’autre β + ).
Préciser, pour chaque nucléide radioactif, le type de radioactivité observée et
écrire l’équation de désintégration.
Isotopes de l’iode : 127 119 133 12 11 14
53I ; 53I ; 53I ; isotopes du carbone : 6 C ; 6 C ; 6 C .

Exercice 6 Équations de désintégrations radioactives.


En vous aidant d’un tableau périodique, écrire les équations de désintégration
radioactives des nucléides suivants :

226 Ra (radioactivité α)
88
137Cs (radioactivité β−)
55
30 P (radioactivité β+)
15
218 Po (trois équations à écrire décrivant trois désintégrations successives: émis-
84
sion d’une particule α, puis émission par le noyau-fils d’une particule β− suivie
d’une nouvelle émission β−)

Exercice 7 Isotope 131 de l’iode

L’iode 131 : 131I est radioactif β − .


53
1 Ecrire l’équation de sa désintégration radioactive.

2 On appelle constante radioactive λ (exprimée en s−1) le quotient de l’activité


d’une source (exprimée en Bq) par le nombre de noyaux radioactifs qu’elle
contient. Sachant qu’une source contenant 1,0.1010 noyaux d’iode 131 a une
activité de 1,0.104 Bq, calculer la constante radioactive de ce nucléide.

3 La demi-vie T d’un nucléide, exprimée en secondes, dépend de sa constante


0, 69
radioactive λ (exprimée en s−1) selon la relation : T = . Calculer, en jours,
λ
la demi-vie de l’iode 131. Quelle sera l’activité de la source mentionnée à la
question 2 au bout de 16 jours ?

Exercice 8 Activité d’un échantillon de plomb 212

On mesure, à différentes dates, l’activité d’un échantillon contenant initialement


No = 1,0.1012 noyaux de plomb 212 : 212Pb qui est radioactif β − . Les résultats
82
sont consignés dans le tableau ci-après:

Séquence 3 – SP12 17

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Séquence 3  P hysiqu e

Activité
18,0 16,9 14,8 12,2 10,0 8,2 6,7 5,5 3,7 2,5 1,8 1,3
(en 106 Bq)

Date (en heures) 0 1 3 6 9 12 15 18 24 30 35 40

1 Tracer la courbe représentant les variations de l’activité en fonction du temps.

2 Expliquer pourquoi cette courbe a la même allure que la courbe représentant


le nombre de noyaux non désintégrés en fonction du temps.
3 On appelle constante radioactive λ (exprimée en s−1) le quotient de l’activité
d’une source (exprimée en Bq) par le nombre de noyaux radioactifs qu’elle
contient. Calculer la constante radioactive du plomb 212 à partir de la valeur
initiale de l’activité.
4 Déduire de la courbe la demi-vie de ce nucléide. Vérifier que ce résultat est
compatible avec la valeur de la constante radioactive déterminée à la question
précédente sachant que le produit de la constante radioactive λ (exprimée
en s−1) par la demi-vie (exprimée en s) vaut toujours 0,69, quel que soit le
nucléide radioactif.

Exercice 9 Datation et radioactivité


Le carbone 14, produit en faible quantité dans la haute atmosphère, est absorbé
sous forme de dioxyde de carbone, par les végétaux. Comme les plantes (et tout
organisme vivant) absorbent du dioxyde de carbone, elles contiennent, comme
l’atmosphère, une très faible proportion de carbone 14. Cette proportion reste
constante pendant toute la durée de vie de la plante car elle absorbe constamment
du dioxyde de carbone, mais la proportion chute dès que la plante meurt car le

carbone 14 est radioactif β − et se désintègre avec une demi-vie T = 5700 ans.
On peut mesurer ainsi l’activité d’un objet fossile et la comparer à l’activité de la
plante vivante ayant servi à élaborer cet objet.

1 Ecrire l’équation de désintégration du carbone 14 : 14 C .


6
2 Expliquer pourquoi la proportion de carbone 14 par rapport au carbone 12
est constante dans un arbre vivant et pourquoi elle diminue quand l’arbre a
été abattu.
3 Au bout de combien de temps la proportion de carbone 14 aura-t-elle diminué
de moitié ?
4 Il existe d’autres méthodes de datation basée sur l’étude de la radioactivité.
Ainsi, la transmutation de l’isotope 40 du potassium en argon avec une demi-vie
de 1,5 milliard d’années, permet de dater la roche en comparant les quantités
de potassium 40 et d’argon (généralement retenu dans la roche). Comparer
les demi-vies du carbone 14 et du potassium 40. Sont-ils utilisables pour des
datations concernant les mêmes tranches d’âge ?

18 Séquence 3 – SP12

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Exercice 10 Radioactivité de l’iode

Séquence 3  P hysiqu e
Lors de la catastrophe de Tchernobyl, de nombreux corps radioactifs ont été rejetés

dans l’atmosphère, en particulier de l’iode 131 qui est émetteur β − et γ (demi


vie = 8 jours).
1 Ecrire l’équation de cette désintégration radioactive.

2 L’iode 131 déposé par le nuage radioactif peut ensuite être ingéré sous forme
d’aliment. Dans l’organisme, l’iode se fixe préférentiellement sur la thyroïde.
– Pourquoi la radioactivité est-elle dangereuse pour les organismes vivants ?
– P our la protection des populations, il est prévu de distribuer, en cas d’accident
nucléaire, des comprimés contenant un isotope non radioactif de l’iode. Quel
est l’intérêt de cette mesure de protection ?

Séquence 3 – SP12 19

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Chapitre
2 Dissolution des solides
Chimie
Objectifs

E Connaîtreles interactions responsables de la solidité des solides ioniques ou


moléculaires
E Savoir interpréter les mécanismes de dissolution d’un solide
E Savoir calculer les concentrations des espèces dissoutes
E Connaître l’effet d’une dilution sur la concentration

A Solide ionique

1. Ions monoatomiques

Constitution d’un atome


La matière est constituée d’atomes, chaque atome contient un noyau autour duquel
se trouve le nuage d’électrons.
Les particules du noyau sont appelées nucléons, il en existe deux sortes : les pro-
tons chargés positivement et les neutrons qui ne portent pas de charge électrique.
Les électrons se trouvent autour du noyau, chacun porte une charge négative qui
compense exactement celle d’un proton.
La charge d’un proton est appelée charge élémentaire : on la note «+e» (elle vaut
1,6.10−19 C, l’unité de charge électrique est le Coulomb, noté C). La charge d’un
électron vaut donc : − e.
Comme dans un atome, le nombre d’électrons est égal au nombre de protons du
noyau (ce nombre est appelé nombre de charge ou numéro atomique), l’atome
est, globalement, électriquement neutre.
Activité 1 Un atome d’aluminium possède, dans son noyau, 13 protons et 14 neutrons.
Combien y a-t-il d’électrons autour du noyau ? Indiquer, en fonction de la charge
élémentaire e, quelle est la charge électrique du noyau et quelle est la charge
électrique de l’atome.

20 Séquence 3 – SP12

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Constitution d’un ion monoatomique

Séquence 3  C him ie
Un ion monoatomique est un atome qui a perdu ou gagné un ou plusieurs élec-
trons. Il n’est donc plus neutre.

Un atome dont le symbole est X et qui gagne un électron devient un ion X − car
il possède un électron de plus autour du noyau que de protons dans le noyau et
porte donc globalement une charge «− e». Si l’atome X gagne deux électrons, il
devient un ion X 2− et de même X 3− s’il en gagne trois.

Un atome dont le symbole est Y et qui perd un électron devient un ion Y + car il
possède un électron de moins autour du noyau que de protons dans le noyau et
porte donc globalement une charge «+e». Si cet atome Y perd deux électrons, il
devient un ion Y2+ et de même Y 3+ s’il en perd trois.

Activité 2 Un atome d’aluminium possède, dans son noyau, 13 protons et 14 neutrons.


Comment sera noté l’ion obtenu lorsque cet atome aura perdu trois électrons ?

Structure électronique d’un ion monoatomique


Les éléments chimiques de numéro atomique inférieur ou égal à 20 ne forment
qu’un seul type d’ion monoatomique et cet ion, selon la règle du duet et de l’oc-
tet, possède une dernière couche électronique avec deux ou huit électrons. Pour
acquérir cette dernière couche électronique, l’atome peut perdre ou gagner un,
deux ou trois électrons.
Ainsi, l’atome de sodium Na, de numéro atomique Z = 11, a pour structure élec-
tronique : (K)2(L)8(M)1 et il aura tendance à perdre un électron pour donner l’ion
Na+ de structure électronique : (K)2(L)8.
Suivant la même règle, l’atome de soufre S, de numéro atomique Z = 16, a pour
structure électronique : (K)2(L)8(M)6 et il aura tendance à gagner deux électrons
pour donner l’ion S2− de structure électronique : (K)2(L)8(M)8.
Les éléments chimiques de numéro atomique plus élevé ont une structure électronique
plus complexe, nous retiendrons simplement que certains peuvent donner plusieurs
sortes d’ions ; ainsi le fer peut donner l’ion Fer(II) : Fe2+ ou l’ion Fer(III) : Fe 3+ .

Activité 3 Quel ion donne un atome de lithium (Z = 3) ? Même question pour l’atome de
chlore (Z = 17).

2. Ions polyatomiques
Un ion polyatomique est un groupe d’atomes (unis par des liaisons de covalence)
qui ont perdu ou gagné un ou plusieurs électrons.

Séquence 3 – SP12 21

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Séquence 3  C him ie

Ainsi l’ion sulfate : SO2−


4 est formé d’un atome de soufre et de quatre atomes
d’oxygène et ce petit groupement de cinq atomes a gagné deux électrons.

De même, l’ion hydroxyde : OH− est une association de deux atomes (l’un d’oxy-
gène, l’autre d’hydrogène) qui a gagné un électron.

Quant à l’ion ammonium : NH+4 , il est formé d’un atome d’azote et de quatre
atomes d’hydrogène et cet ensemble a perdu un électron.

Activité 4 Combien d’atomes constituent l’ion H3O+ ? Quelle charge porte cet ion ? Mêmes
questions pour l’ion nitrate NO−3 .

3. Structure d’un solide ionique


Un solide ionique est constitué d’ions positifs (cations) et d’ions négatifs (anions).
Les charges électriques des cations et des anions se compensent, si bien que le
solide est électriquement neutre.

Ainsi, le chlorure de sodium solide contient autant d’ions Cl− que d’ions Na+ alors

que le chlorure de magnésium contient deux fois plus d’ions Cl− que d’ions Mg2+ .
Dans un solide ionique, les ions sont régulièrement répartis, si bien qu’ils sont tous
retenus par les interactions électrostatiques avec leurs voisins.
Par exemple, supposons que, sur le schéma ci-
contre, l’ion central représenté en bleu soit un ion
Na+ . Il est attiré aussi bien par l’ion Cl− qui se
trouve au-dessus que par celui qui se trouve au-
dessous, aussi bien par l’ion Cl− qui est à droite
que par celui qui est à gauche, aussi bien par l’ion
Cl− qui est devant que par celui qui est derrière. Il
se trouve donc piégé par les six ions chlorure et de même, en poursuivant la figure,
on verrait que chaque ion chlorure est piégé par six ions sodium. L’ensemble est
très stable et il faut atteindre des températures élevées pour faire détruire cet
édifice et faire fondre les solides ioniques.

Activité 5 Combien d’ions ammonium NH+4 s’associent avec un ion phosphate PO3−
4 pour
former le solide ionique appelé phosphate d’ammonium ?

Activité 6 En prenant une longueur de liaison de 0,35 nm, déterminer la valeur de l’interaction
électrique entre un ion ammonium et un ion phosphate.
Donnée : e = 1,6.10-19 C ; k = 9.109 SI

22 Séquence 3 – SP12

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B Solide moléculaire

Séquence 3  C him ie
1. ÉIectronégativité
Nous savons qu’une liaison de covalence résulte de la mise en commun entre deux
atomes d’un doublet d’électrons. Ainsi, dans la molécule de chlorure d’hydrogène,
l’électron appartenant à l’atome d’hydrogène est mis en commun avec un électron
appartenant à l’atome de chlore.
On représente alors la liaison par un trait entre les deux atomes : H-Cl.

Mais l’atome de chlore a une plus grande électronégativité que l’atome d’hydro-
gène : cela signifie qu’il attire davantage à lui le doublet d’électrons que ne le fait
l’atome d’hydrogène ; la liaison est dissymétrique, on l’appelle liaison polarisée :
tout se passe comme si l’atome de chlore portait une petite charge négative et
l’atome d’hydrogène, une petite charge positive. Attention : l’atome de chlore n’a
pas pris l’électron de l’atome d’hydrogène, sans quoi, on obtiendrait deux ions.
Il y a bien mise en commun d’électrons, mais cette mise en commun n’est pas
égalitaire. Pour représenter cette répartition inégalitaire du doublet d’électrons, on
+ –
peut écrire la molécule de chlorure d’hydrogène sous la forme : δ δ
H Cl
On indique ainsi clairement que la molécule, électriquement neutre, présente un
côté légèrement positif et un côté légèrement négatif. On dit alors que la molécule
est polaire.

Remarque il existe des tables donnant l’électronégativité des différents éléments, mais leur
utilisation ne nous sera pas nécessaire pour la suite de ce cours.

2. Interactions entre molécules


Lorsqu’une molécule présente ainsi un côté légèrement + –
δ δ
positif et un côté légèrement négatif, il y a des interac- H Cl
tions électrostatiques entre les différentes molécules.
+ –
δ δ
Ces interactions sont appelées interactions de van der
H Cl
Waals.
La figure ci-contre représente de telles interactions entre deux molécules de chlo-
rure d’hydrogène (nous n’avons représenté que les forces (attractives) entre les
deux atomes les plus proches.
Lorsque ces interactions concernent un atome d’hydrogène et un autre atome,
on parle de «liaison hydrogène» (alors qu’il ne s’agit pas vraiment d’une liaison,
mais d’une simple attraction électrostatique).

Séquence 3 – SP12 23

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Remarque Les forces de Van Der Waals permettent d’expliquer que des petits objets électri-
Séquence 3  C him ie

quement neutres soient attirés par une tige chargée électriquement. Supposons
que la tige soit chargée positivement (on lui a arraché des électrons en la frottant
énergiquement) : les molécules polaires des petits objets s’orientent de façon à
présenter à la tige leur côté négatif, et ils sont alors attirés.

3. Structure d’un solide moléculaire


Dans un solide moléculaire (comme la glace), la solidité de l’édifice est assuré par
les interactions électrostatiques entre molécules voisines, interactions entre les
petites charges électriques portées par les différents atomes du fait de la différence
d’électronégativité entre ces atomes.
La cohésion des solides moléculaires est inférieure à celle des solides ioniques.

C Dissolution dans l’eau

1. L’eau est un solvant polaire


– La molécule d’eau est formée d’un atome d’oxygène lié par deux liaisons de

O H covalence avec deux atomes d’hydrogène. Mais ces deux liaisons sont polarisées,
+ car l’atome d’oxygène est plus électronégatif qu’un atome d’hydrogène : ainsi,
H δ
+ chaque atome d’hydrogène porte une petite charge positive δ+ alors que l’atome
δ d’oxygène porte une charge négative 2δ−. Or, la molécule d’eau est «coudée»
(les trois atomes ne sont pas alignés, si bien que la molécule est polaire : on peut
l’assimiler pour ses propriétés électriques à un dipôle, c’est-à-dire à un ensemble
de deux charges électriques : une charge négative portée par l’atome d’oxygène
et une charge positive qui serait située au milieu des deux atomes d’hydrogène.
Activité 7 Comment peut-on expliquer que la molécule d’ammoniac NH3 soit une molécule
polaire et pas la molécule de méthane CH4? Dans ces deux molécules, les liaisons
sont polarisées : chaque atome d’hydrogène porte une petite charge positive et
les atomes de Carbone et d’azote une petite charge négative.

2.Mécanisme de la dissolution dans l’eau


Lorsqu’on place un solide ionique dans de l’eau, les interactions électriques entre
les molécules d’eau et les ions du solide entraînent une dislocation du cristal
ionique : les ions quittent le solide pour s’éparpiller parmi les molécules d’eau.
Cette dissolution du cristal s’accompagne généralement d’un autre phénomène,

24 Séquence 3 – SP12

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appelé solvatation ou hydratation : les ions agglutinent autour d’eux, par inte-

Séquence 3  C him ie
raction électrostatique, plusieurs molécules d’eau si bien que chaque ion se
déplace avec, autour de lui, plusieurs molécules d’eau (on le précise parfois en
ajoutant le préfixe «aqueux» entre parenthèse et en indice après le symbole
chimique de l’ion)
Dans le cas d’un composé moléculaire et non ionique, il peut y avoir dissolution
dans l’eau si ce composé contient des liaisons polarisées qui vont entraîner l’exis-
tence d’interactions électriques entre les atomes de ce composé et les molécules
d’eau. Dans ce cas, le composé est dit «hydrophile», mais certaines molécules
sont «hydrophobes» : elles ne se dissolvent pas dans l’eau. Les détergents sont
des molécules dont une extrémité est hydrophile (attirant l’eau) et qui possèdent
une longue chaîne (constituée d’atomes de carbone et d’hydrogène) hydrophobe
(attirant les lipides : huiles et graisses).

Activité 8 Un détergent est un composé chimique doté de propriétés tensioactives qui per-
mettent de former des micelles avec les salissures qui sont ainsi emportées par
l’eau de lavage. Rechercher, dans une encyclopédie, ce qu’on appelle des micelles
et quelles propriétés particulières des tensio-actifs permettent leur formation.

3. É
 quation de la dissolution dans l’eau d’un
composé ionique
Les composés ioniques, lorsqu’ils sont solides, s’écrivent sans préciser les charges
des ions comme s’il s’agissait de molécules. On traduit ainsi le fait que les ions
sont prisonniers les uns des autres. En revanche, quand le solide est dissous, on
écrit les ions séparément, en précisant leurs charges.
Ainsi, le phosphate de sodium contient 3 ions Na+ pour chaque ion phosphate
PO3− + 3−
4 . On l’écrit sous la forme : Na3PO4 quand il est solide et 3Na + PO4
quand il est dissous.

L’équation de dissolution s’écrit donc : Na3PO4 → 3 Na+ + PO34−


De même le sulfate de fer(III) contient 2 ions Fe 3+ pour trois ions sulfate SO2−
4 .
( ) 3+ 2−
On l’écrit sous la forme : Fe2 SO4 quand il est solide et 2 Fe + 3 SO4 quand
3
il est dissous.

( )
L’équation de dissolution s’écrit donc : Fe2 SO4 → 2 Fe 3+ + 3 SO24− .
3

Activité 9 Écrire l’équation de dissolution dans l’eau du chlorure de fer(III) sachant que ce
composé ionique contient les ions Fe 3+ et Cl− .

Même question, pour le sulfate de potassium constitué d’ions K+ et SO2−


4 .

Séquence 3 – SP12 25

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D
Séquence 3  C him ie

Concentration d’une solution


aqueuse

1. Rappels : notion de quantité de matière


La masse molaire s’obtient en additionnant les masses molaires atomiques de
chacun des atomes qui constituent la molécule, l’ion ou le composé ionique que
l’on étudie.
Ainsi, connaissant les masses molaires des trois éléments suivants :
Sodium : MNa = 23,0 g.mol−1 ; Oxygène : MO = 16,0 g.mol−1 ; Soufre : MS = 32,1 g.mol−1

On peut en déduire que la masse molaire de l’ion sulfate SO2−


4 vaut :
32,1 + 4 x 16,0 = 96,1 g.mol−1 alors que la masse molaire du sulfate de sodium
Na2SO4 vaut : 2 x 23 + 32,1 + 4 x 16,0 = 142,1 g.mol−1 .

Lorsqu’on utilise une masse m d’un composé (ionique ou moléculaire) dont la


m
masse molaire est notée M, la quantité de matière utilisée vaut : n = et elle
M
s’exprime en moles (abréviation mol).

Activité 10 La masse molaire du sulfate de sodium vaut : M = 142,1 g.mol−1 .


Quelle quantité de matière contient un échantillon de sulfate de sodium de masse
25,0 g ?

2. C
 oncentration molaire, concentration
massique
Si un volume V de solution contient une quantité de matière dissoute n d’une
espèce chimique X, la concentration molaire C de cette espèce chimique dans la

n
solution vaut : C = , elle s’exprime en mol.L−1.
V
Si on note m la masse de cette espèce chimique X dans un volume V de solution,
la concentration massique Cm de cette espèce chimique dans la solution vaut :
m
Cm = , elle s’exprime en g.L−1.
V
La concentration massique, en g.L−1, est aussi égale au produit de la concentration molaire,
en mol.L−1, par la masse molaire M (en g.mol−1) de l’espèce dissoute : C m = C .M .

26 Séquence 3 – SP12

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Activité 11 On dissout 17,1 g de saccharose dans de l’eau de façon à obtenir 50,0 mL de

Séquence 3  C him ie
solution d’eau sucrée.
Déterminez la concentration molaire C du saccharose dans cette solution ainsi
que la concentration massique Cm.
La masse molaire du saccharose vaut : M = 342 g.mol−1.

3. Application aux solutions ioniques


La concentration molaire de chaque ion obtenu lors de la dissolution d’un composé
ionique dans l’eau est différente de la concentration molaire du composé ionique
si chaque entité élémentaire du composé libère plusieurs ions.

Prenons l’exemple du sulfate de sodium Na2SO4 et supposons que nous disposions


d’une solution de concentration molaire : C = 0,20 mol.L–1 en sulfate de sodium.

La réaction de dissolution : Na2SO4 → 2 Na+ + SO24− montre que chaque entité

élémentaire Na2SO4 libère dans l’eau 2 ions Na+ et un ion SO2− 4 .


La concentration molaire en ions sodium vaudra donc le double de la concentration
C alors que la concentration molaire en ion sulfate sera égale à C. Comme les
concentrations molaires ioniques s’écrivent en plaçant le symbole de l’ion entre
crochets, on écrira :

Concentration molaire de l’ion sodium dans cette solution : Na+  = 0,40 mol.L−1.
 

Concentration molaire de l’ion sulfate dans cette solution : SO2−  = 0,20 mol.L−1.
 4 

4. Électroneutralité
Toutes les solutions aqueuses sont électriquement neutres. Ainsi une solution qui

ne contiendrait que des ions phosphate : PO3− +


4 et des ions ammonium : NH4

aurait une concentration en ions ammonium NH+4  triple de la concentration


 
en ions phosphate puisqu’il faut trois ions ammonium pour compenser la charge

électrique de l’ion phosphate PO3−  .


 4 
L’équation qui traduit cette obligation d’avoir une solution neutre s’appelle l’équa-
tion d’électroneutralité. Dans le cas d’une solution de phosphate d’ammonium,

cette équation s’écrit : NH+4  = 3 PO3− 


   4 
Si on mélange dans une même solution du phosphate d’ammonium et du sulfate

Séquence 3 – SP12 27

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Séquence 3  C him ie

de sodium, la solution contiendra quatre sortes d’ions PO3− + +


4 , NH4 , Na et

SO2−
4 . L’équation d’électroneutralité s’écrira :

Na+  + NH+  = 3 PO3−  + 2 SO2−  .


   4   4   4 

Activité 12 On dispose d’une solution de sulfate de fer (III) de concentration C = 5,0.102


mol.L−1.
( )
Connaissant l’équation de dissolution : Fe2 SO4 → 2 Fe 3+ + 3 SO24− , calculer
3
les concentrations molaires en ions Fe 3+ et en ions SO2− 4 dans cette solution.
Vérifier que ces concentrations satisfont bien à l’équation d’électroneutralité.

5. Effet d’une dilution sur la concentration


La dilution d’une solution aqueuse consiste à en diminuer la concentration en
ajoutant de l’eau.
La solution initiale, de concentration Ci et de volume Vi , est appelée solution mère,
la solution finale, de concentration Cf et de volume Vf , est appelée solution fille.
La quantité de matière est une grandeur qui se conserve lors d’une dissolution
dans l’eau et aussi lors d’une dilution (nous n’envisageons pas le cas d’une espèce
chimique qui se transformerait en un produit différent par contact avec l’eau).

L’équation de conservation de la matière s’écrit alors : C i . Vi = Cf . Vf

Activité 13 On dispose d’une solution aqueuse de diiode I2 de concentration 5,0.10− 2 mol.L−1.


Quel volume de solution mère faut-il prélever pour obtenir, en ajoutant de l’eau à
ce prélèvement, 50,0 mL de solution diluée de diiode de concentration 1,0. 10− 2
mol.L−1 ?

6. P
 réparation d’une solution ionique
de concentration donnée
EC
 omment préparer, à partir d’un composé ionique solide, une solution ionique
de concentration molaire donnée ?
Nous allons voir quel est le protocole opératoire sur l’exemple d’une solution de
sulfate de cuivre(II) dont on souhaite obtenir une solution de volume de 100 mL
et de concentration C = 0,100 mol.L−1 .
La première étape consiste à peser soigneusement, avec une balance de précision,
la masse m de sulfate de cuivre nécessaire.

28 Séquence 3 – SP12

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On introduit ensuite le sulfate de cuivre ainsi prélevé dans une fiole jaugée de 100 mL et

Séquence 3  C him ie
on ajoute de l’eau déminéralisée jusqu’aux trois quarts. Il faut ensuite boucher la fiole et
agiter longuement pour dissoudre totalement le sulfate de cuivre. On complète ensuite,
avec de l’eau déminéralisée et on ajuste avec une pissette jusqu’au trait de jauge.

Activité 14 Sachant que le sulfate de cuivre a pour formule CuSO4 et que sa masse molaire
vaut : M = 159,6 g.mol−1, quelle masse m de sulfate de cuivre faudrait-il utiliser
dans l’exemple précédent ?
En fait, le sulfate de cuivre utilisé est pentahydraté, ce qui signifie que chaque
mole de sulfate de cuivre CuSO4 est accompagnée de cinq moles de molécules
d’eau selon la formule CuSO4, 5H2O.
Sachant que la masse molaire de l’eau vaut M’ = 18,0 g.mol−1, quelle masse m’
faudra-t-il prélever dans l’exemple précédent ?

E Comment effectuer expérimentalement une dilution ?


Reprenons l’exemple précédent qui concernait une solution de sulfate de cuivre de
concentration C = 0,100 mol.L−1 et supposons qu’on souhaite, à partir de cette solution
initiale obtenir un volume V’ = 100 mL de solution de concentration C’ = 0,020 mol.L−1.
C'V' 0, 020.100
Le volume de la solution initiale à prélever vaut donc : V= = = 20 mL
C 0,100
On utilise donc une pipette jaugée de 20 mL pour prélever 20 mL de la solution
initiale versée préalablement dans un becher. On introduit ce prélèvement dans
une fiole jaugée de volume 100 mL contenant un peu d’eau déminéralisée et on
complète, avec de l’eau déminéralisée, jusqu’au trait de jauge.

7. E
 xtraction d’un principe actif par extrac-
tion liquide-liquide
On peut extraire une espèce chimique
dissoute dans un solvant (1) si on dis-
Phase organique pose d’un autre solvant (2) dans lequel
l’espèce chimique en question est plus
soluble que dans le solvant (1).
Ceci suppose que les deux solvants ne
soient pas miscibles.
Phase aqueuse Prenons l’exemple de l’extraction du
principe actif (le diiode I2) contenu
dans un médicament : le Lugol : solu-
tion aqueuse brune contenant des
molécules de diiode et des ions iodure
I− ainsi que potassium K+.
Si on verse dans la solution aqueuse
contenant le diiode, du cyclohexane (sol-
vant organique) et qu’on agite, il suffit de
laisser ensuite le mélange reposer dans

Séquence 3 – SP12 29

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une ampoule à décanter pour que la phase organique surnage au-dessus de la phase
Séquence 3  C him ie

aqueuse.
On constate que cette phase organique n’est pas incolore comme l’était le cyclo-
hexane pur mais qu’elle a une teinte violette alors que la solution aqueuse est
devenue beaucoup plus pâle : on a donc extrait une grande partie du diiode pour
la faire passer dans la phase organique. Il suffit ensuite de laisser s’écouler la phase
aqueuse pour ne conserver que le diiode dissous dans le cyclohexane.

Activité 15 Comment expliquer le déplacement du diiode à partir de la polarité des deux


solvants ?
Aurait-on pu réaliser la même expérience en utilisant du sulfate de cuivre de
formule CuSO4 à la place du diiode ?

30 Séquence 3 – SP12

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Résumé
Solide ionique
Un ion monoatomique est un atome qui a perdu ou gagné un ou plusieurs élec-
trons. Il n’est donc plus neutre.
Un ion polyatomique est un groupe d’atomes (unis par des liaisons de covalence)
qui ont perdu ou gagné un ou plusieurs électrons.
Un solide ionique est constitué d’ions positifs (cations) et d’ions négatifs (anions).
Les charges électriques des cations et des anions se compensent, si bien que le
solide est électriquement neutre.
Dans un solide ionique, les ions sont régulièrement répartis, si bien qu’ils sont tous
retenus par les interactions électrostatiques avec leurs voisins.

Solide moléculaire
Une liaison de covalence résulte de la mise en commun entre deux atomes d’un
doublet d’électrons, mais si l’un des deux atomes est plus électronégatif que l’autre,
il attirera davantage le doublet d’électrons et la liaison sera polarisée.
Lorsqu’une molécule, du fait des liaisons polarisées, présente un côté légèrement
positif et un côté légèrement négatif, elle est dite polaire.
Les interactions entre molécules polaires (interactions de van der Waals, liaison
hydrogène) expliquent (même s’il ne s’agit en fait que d’interaction électrostatique)
la cohésion des solides moléculaires.

Dissolution dans l’eau


La molécule d’eau est polaire, les interactions électriques entre les molécules d’eau
et les ions d’un solide ionique ou entre les molécules d’eau et les molécules d’un
solide moléculaire permettent d’expliquer le mécanisme de la dissolution.
La dissolution dans l’eau d’un solide ionique entraîne la dispersion des ions dans
la solution.

Concentration d’une solution aqueuse


Lorsqu’on utilise une masse m d’un composé (ionique ou moléculaire) dont la
m
masse molaire est notée M, la quantité de matière utilisée vaut : n = et elle
M
s’exprime en moles (abréviation mol).

Séquence 3 – SP12 31

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Si un volume V de solution contient une quantité de matière dissoute n d’une
Séquence 3  C him ie

espèce chimique X, la concentration molaire C de cette espèce chimique dans la


n
solution vaut : C = , elle s’exprime en mol.L−1.
V

Si on note m la masse de cette espèce chimique X dans un volume V de solution,

la concentration massique Cm de cette espèce chimique dans la solution vaut :


m
Cm = , elle s’exprime en g.L−1.
V

La concentration massique est aussi égale au produit de la concentration molaire


par la masse molaire M (exprimée en grammes) de l’espèce dissoute : C m = C .M

Électroneutralité
Toutes les solutions aqueuses sont électriquement neutres : les concentrations
ioniques dans la solution vérifient l’équation d’électroneutralité.

Effet d’une dilution sur la concentration.


Lorsqu’on ajoute de l’eau à une solution, faisant passer son volume de la valeur
initiale Vi à la valeur finale Vf , la concentration d’une espèce chimique (qui ne se
transforme pas en un produit différent par contact avec l’eau) passe de la valeur

Ci à la valeur Cf selon la relation : C i . Vi = Cf . Vf

Extraction d’un principe actif par extraction


liquide-liquide
Pour extraire une espèce chimique dissoute dans un solvant (1), il faut disposer
d’un autre solvant (2) dans lequel l’espèce chimique en question est plus soluble
que dans le solvant(1). Ceci suppose que les deux solvants ne soient pas miscibles.

32 Séquence 3 – SP12

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Exercices
Exercice 1 Forces électriques dans un cristal de chlorure de sodium
Le chlorure de sodium est constitué d’un empilement d’ions Na+ et d’ions CI– La
distance entre un ion Na+ et l’ion CI– le plus proche vaut 282 pm.
Calculer la valeur de la force électrique s’exerçant entre ces deux ions voisins.
L’ion Na+ porte une charge q = 1,6 . 10–19C et l’ion CI– une charge q’ = 1,6 . 10–19C
la constante électrique vaut 9 . 109S.I et un picomètre (pm) vaut 10–12m.

Exercice 2 Solution de chlorure de magnésium


1 Quel ion donne un atome de magnésium (Z = 12) ? Même question pour
l’atome de chlore (Z = 17).
2 Écrire la réaction de dissolution dans l’eau du chlorure de magnésium.
3 Comment expliquer que les ions qui formaient un cristal ordonné dans le chlo-
rure de magnésium solide se soient séparés au contact de l’eau ?
4 Quelle masse de chlorure de magnésium faut-il dissoudre dans 100 cm3 d’eau
pour obtenir une solution de concentration 0,10 mol.L−1 en chlorure de magné-
sium ? Quelle est la concentration molaire en ion magnésium et la concentration
molaire en ion chlorure dans cette solution ?
Données : masses molaires atomiques : Magnésium : MMg = 24,3 g.mol−1 ;
chlore : MCl = 35,5 g.mol−1 ;

Exercice 3 Vrai ou faux


Les affirmations suivantes sont‑elles vraies ou fausses ?
1 La molécule d’eau est électriquement neutre.
2 La dissolution d’un composé ionique dans l’eau s’explique par les interactions
électriques entre les ions du solide et les molécules d’eau
3 La concentration molaire s’exprime en mol.L−1.
4 Si on ajoute un litre de solution de saccharose de concentration molaire C ,
0
à un autre litre de solution de saccharose de même concentration molaire C0,
la concentration molaire dans le mélange obtenu vaudra le double de C0 .
5 Lorsqu’on dilue une solution de façon à diviser par deux sa concentration
molaire, on divise aussi par deux sa concentration massique.

Séquence 3 – SP12 33

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Exercice 4 Solution de nitrate de nickel
Données : masses molaires atomiques : Nickel : MNi = 58,7 g.mol−1 ; azote :
MN = 14,0 g.mol−1 ; oxygène : MO = 16,0 g.mol−1 .

Le nitrate de nickel est constitué d’ions Ni2+ et d’ions NO−3 .


1 Écrire la réaction de dissolution dans l’eau du nitrate de nickel.
2 On dispose de 500 cm3 de solution de nitrate de nickel de concentration molaire
0,10 mol.L−1. Cette solution sera appelée solution So.
Pour obtenir cette solution on a pesé une masse m de nitrate de nickel et on a
ajouté progressivement de l’eau jusqu’au volume V = 500 cm3. Quelle masse
m de nitrate de nickel a-t-il fallu dissoudre ?
3 Calculer la concentration massique de la solution S .
o
4 On ajoute 500 cm3 d’eau pure aux 500 cm3 de solution S . Quelle est la concen-
0
tration molaire de cette nouvelle solution ?

Exercice 5 Électroneutralité
En utilisant l’équation d’électroneutralité, calculer la concentration en ions sodium
Na+ dans les quatre solutions suivantes :
Première solution : solution de chlorure de sodium dans laquelle Cl−  = 0,15
 
mol.L−1.
Deuxième solution : solution de chlorure de sodium et de chlorure de potassium.
Cette solution contient donc des ions potassium K + en plus des ions sodium et
chlorure.
Dans cette solution Cl−  = 0,15 mol.L−1 et K +  =0,07 mol.L−1
   
Troisième solution : solution de chlorure de sodium et de sulfate de sodium.
Cette solution contient donc des ions sulfate SO2− 4 en plus des ions sodium et
chlorure.
Dans cette solution [Cl– ] = 0,15mol L–1 et  [SO24− ] = 3.10−2 mol L−1
n

34 Séquence 3 – SP12

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Séquence 4
Physique
énergie et réactions nucléaires
Chimie
Propriétés physiques
des alcanes et des alcools

Sommaire

1. Physique : Cohésion de la matière et radioactivité


Résumé
Exercices

2. Chimie : Propriétés physiques des alcanes et des alcools


Résumé
Exercices
Devoir autocorrectif n°2

Séquence 4 – SP12 1

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Chapitre 1  P hysiqu e
Chapitre Énergie et réactions
1 nucléaires
Physique
Objectifs

E Connaître la relation d’Einstein entre masse et énergie


E Savoir calculer l’énergie de liaison d’un noyau et l’énergie de liaison par nucléon
E Connaître les lois de conservation de la charge électrique, du nombre de nucléons
et de l’énergie
E Savoir interpréter la courbe d’Aston
E Savoir calculer l’énergie libérée par une réaction nucléaire
E Connaître des exemples illustrant la libération d’énergie par une réaction nucléaire

A Masse et énergie

1. La relation d’Einstein
Les physiciens du début du siècle précédent constataient la très grande valeur de
l’énergie libérée dans les réactions nucléaires : lors des désintégrations radioactives
étudiées, cette énergie libérée se retrouvait sous forme d’énergie cinétique des
particules qui étaient émises à très grande vitesse ainsi que dans le rayonnement
γ qui accompagnait souvent ces réactions (l’énergie cinétique est l’énergie que
possède un corps en mouvement).
Mais ces mêmes physiciens butaient sur la question :» D’où les noyaux peuvent-ils
tirer cette formidable énergie qu’ils libèrent en se désintégrant ?»
En bâtissant sa théorie de la relativité, Einstein apporta la réponse à cette ques-
tion : masse et énergie ne sont en fait que deux manifestations apparemment
différentes de la même grandeur.
Ainsi, lorsqu’un système libère de l’énergie, sa masse diminue et lorsqu’il absorbe
de l’énergie, sa masse augmente.
Des mesures très précises ont confirmé que la libération d’énergie par les noyaux
s’accompagnait d’une petite diminution de leur masse. L’équivalence entre
masse et énergie s’étend à tous les phénomènes et pas seulement aux réactions
nucléaires, mais la quantité d’énergie libérée par les réactions chimiques est trop
faible pour qu’on puisse mettre en évidence la perte de masse (voir exercice 1).

Séquence 4 – SP12 3

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Masse et énergie, étant la manifestation d’une même grandeur, elles pourraient
Séquence 4  P hysiqu e

s’exprimer dans la même unité, mais l’utilisation du système international (S.I)


d’unités où la masse s’exprime en kilogramme et l’énergie en joule impose l’exis-
tence d’une relation de conversion de la masse (en kg) en énergie (en J).
Cette relation est appelée relation d’Einstein :
E = m c 2.
Le facteur de conversion entre l’énergie et la masse est le carré de la célérité de
la lumière dans le vide. Comme celle-ci vaut : c = 3,00.108 m.s−1, on comprend
qu’à une faible diminution de la masse exprimée en kg correspond une très grande
valeur de l’énergie exprimée en J.

Activité 1 Même dans les réactions nucléaires, il n’y a qu’une petite fraction de la masse qui
se trouve libérée sous forme d’énergie.
Imaginons toutefois que l’on sache transformer totalement la masse en énergie :
quelle énergie, exprimée en unité S.I, obtiendrait-on avec 1,00 kg de matière ?
A quelle durée de fonctionnement d’une centrale électrique de 1000 MW (soit 109 W)
correspond une telle énergie ?

2. Unités usuelles en physique nucléaire


Comme le kilogramme et le Joule sont d’un emploi peu pratique en physique
nucléaire (elles sont adaptées pour l’étude de phénomènes macroscopiques à
notre échelle), on exprime plus couramment, en physique nucléaire, les masses
en unité de masse atomique (abréviation u) et les énergies en Méga-électronvolt
(abréviation : MeV).

Comme la relation d’Einstein : E = m c 2 avec c = 3,00.108 m.s−1 ne peut être


utilisée qu’en unité S.I, il importe de savoir convertir des valeurs exprimées dans
ces différentes unités.
Ainsi, 1 u = 1,66.10−27 kg (c’est par définition 1 de la masse d’un atome de
12
carbone du nucléide 126 C , cette relation de conversion entre unité de masse ato-
mique et kilogramme n’a pas à être connue, elle est rappelée dans les problèmes).
Quant à l’électronvolt, il a pour valeur : 1 eV = 1,60.10 −19 J, d’où l’on déduit 1
MeV = 1,60.10−13 J.

B Cohésion du noyau

1. Énergie de liaison
Considérons un ensemble de Z protons et de N neutrons immobiles et extrême-
ment éloignés les uns des autres. La seule énergie E que possède ce système tient
à la masse des particules qu’il contient :

4 Séquence 4 – SP12

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Séquence 4  P hysiqu e
E = Z mpc 2 + N mnc 2 en notant mp la masse du proton et mn la masse du
neutron. Jusqu’ici, nous avons considéré que la masse du proton était égale à la masse
du neutron, mais les calculs que nous allons aborder maintenant exigent une plus
grande précision et nous distinguerons ces deux masses.
Supposons maintenant que ces Z protons et ces N neutrons soient associés pour former
un noyau de masse m0, l’énergie de masse de ce noyau vaut Eo = moc 2. Cette
énergie E0 est toujours inférieure à l’énergie E des Z protons et des N neutrons séparés.

On appelle énergie de liaison El du noyau la différence : El = E − Eo


L’énergie de liaison représente l’énergie qu’il faut Énergie
fournir au noyau pour le briser en nucléons indé-
pendants tous très éloignés les uns des autres E nucléons
(figure ci-contre). séparés
En remplaçant E et E0 par leur valeur, on obtient :

)
El
(
El = E − Eo = Z mp + N mn − mo c 2
E0 noyau
On écrit souvent cette relation sous la forme :
E l = ∆m c 2, dans laquelle ∆m, qui est appelé
défaut de masse, représente la différence entre la masse des nucléons séparés
et la masse du noyau :
∆m = Z mp + N mn − mo

L’énergie de liaison et le défaut de masse sont toujours positifs.

Activité 2 Connaissant les masses du proton : mp = 1,0073 u, du neutron : mn = 1,0087 u,


et la masse du noyau d’’hydrogène 3 (ou tritium) : mo = 3,0165 u, calculer le défaut
de masse (en u, puis en kg) et l’énergie de liaison du noyau d’hydrogène 3 (en MeV).

2. Énergie de liaison par nucléon


Connaissant l’énergie de liaison El d’un noyau du nucléide AZ X qui possède A
E
nucléons, on obtient l’énergie de liaison par nucléon en calculant le quotient l .
A
L’énergie de liaison par nucléon s’exprime en MeV/nucléon, elle représente l’éner-
gie moyenne qu’il faudrait apporter à chaque nucléon pour le sortir du noyau.
Plus l’énergie de liaison par nucléon est grande, plus il est difficile d’extraire les
nucléons du noyau et donc, plus le noyau est stable.

Activité 3 Le défaut de masse du noyau de lithium 7 : 73Li vaut : ∆m = 0,0404 u.


Calculer l’énergie de liaison par nucléon dans ce noyau (en MeV par nucléon).
Données : 1 u = 1,66.10−27 kg .

Séquence 4 – SP12 5

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C Énergie libérée par une réaction
Séquence 4  P hysiqu e

nucléaire

1. Lois de conservation en physique


On appelle loi de conservation une loi physique imposant qu’une grandeur donnée
conserve la même valeur avant une transformation et à la fin de cette transfor-
mation.
Nous avons déjà utilisé (sans le dire expressément) deux lois de conservation dans
le chapitre précédent :
– la loi de conservation de la charge électrique : elle impose que la somme des
nombres de charge soit la même avant et après une réaction.
– la loi de conservation du nombre de nucléons : elle impose que la somme des
nombres de masse soit la même avant et après une réaction.
– Nous utiliserons aussi dans ce chapitre la loi de conservation de l’énergie :
elle impose que l’énergie totale à l’issue d’une réaction nucléaire soit égale à
l’énergie totale avant cette réaction.
Or, l’énergie de masse contenue dans les noyaux à l’issue d’une réaction est
généralement inférieure à l’énergie de masse contenue dans les noyaux avant la
réaction. La loi de conservation de l’énergie permet d’affirmer qu’il y a à la fin de
la réaction, de l’énergie autre que l’énergie de masse des noyaux. Cette énergie
peut être de l’énergie cinétique emportée par les noyaux et les particules émises
(c’est-à-dire de l’énergie que possèdent noyaux et particules du fait de leur vitesse),
mais ce peut être aussi de l’énergie emportée par des ondes électromagnétiques
très énergétiques : le rayonnement γ.

Activité 4 Vérifier la conservation de la charge électrique et la conservation du nombre de


nucléons lors des deux réactions de désintégrations radioactives ci-dessous :
232
90Th → 228
88
Ra + 42He ; 228
88 Ra

2. É
 nergie libérée lors d’une désintégration
radioactive
La conservation de l’énergie lors d’une réaction de désintégration radioactive
s’écrit :
Energie de masse du noyau père (initialement immobile) = Energie de masse du
noyau fils et de la particule émise + énergie libérée.
L’énergie libérée se retrouve sous forme d’énergie cinétique de la particule émise,
d’énergie cinétique du noyau fils (toujours beaucoup plus faible) et, éventuelle-
ment, d’énergie emportée par le rayonnement γ .

6 Séquence 4 – SP12

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Séquence 4  P hysiqu e
Activité 5 Connaissant l’énergie de masse de l’américium 241 : 241 95 Am qui vaut 224 495,8
237
MeV, celle du neptunium 237 : 93Np qui vaut 220 762, 8 MeV et celle du noyau
d’hélium qui vaut 3727,4 MeV, calculer l’énergie libérée par la réaction de désinté-
gration α de l’américium 241 après avoir écrit l’équation de cette désintégration.

3. Courbe d’Aston
Nous avons vu, à la fin du paragraphe B.2, que les noyaux les plus stables sont
E
ceux dans lesquels l’énergie de liaison par nucléon l est la plus grande.
A
Si nous représentions sur un diagramme, l’énergie de liaison par nucléon en fonc-
tion du nombre A du nucléons, les noyaux les plus stables seraient ceux dont
l’ordonnée est la plus grande.

En fait, l’habitude est prise de représenter l’opposé de l’énergie de liaison par


E
nucléon : − l en fonction du nombre A du nucléons : la courbe obtenue, dont
A
l’allure est représentée ci-dessous, est appelée courbe d’Aston.

El
(en Mev/nucléon)
A
50 56 100 150 200 250

–2

–4

–6

–8
–8,8

Bien entendu, seules les valeurs entières de l’abscisse représentent des noyaux
(il n’existe pas de noyaux contenant des fractions de nucléons !). Par ailleurs, la
courbe réelle n’a pas exactement cette régularité.
Mais le point important est celui-ci : les noyaux les plus stables sont ceux dont
l’ordonnée est la plus faible (du fait de l’intervention du signe moins), donc ceux
qui se situent «au fond de la cuvette». Il s’agit des noyaux dont le nombre de
masse est voisin de 56 (fer, cuivre, cobalt…) mais comme le fond de la «cuvette»
est relativement plat, il suffit de retenir que les noyaux les plus stables sont ceux
dont le nombre de masse n’est ni trop grand ni trop petit.

Séquence 4 – SP12 7

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El A partir de la courbe d’Aston, on peut
Séquence 4  P hysiqu e

(en Mev/nucléon) A prévoir deux grands types de réactions


A
nucléaires susceptibles de fournir de
l’énergie :
fusion de deux Réaction de fission : Si un noyau très
noyaux légers
lourd se scinde en deux noyaux plus
légers de tailles comparables, ces deux
fission d’un noyaux seront situés plus près du fond
noyau lourd de la «cuvette» que le noyau initial ce
qui signifie que l’énergie de liaison par
nucléon va augmenter.
Comme l’énergie de liaison par nucléon
représente une énergie perdue par
chaque nucléon, dire qu’elle augmente signifie que les nucléons vont perdre de
l’énergie. Cette diminution de l’énergie de liaison par nucléon multipliée par le
nombre de nucléons représente l’énergie libérée par la fission.
Réaction de fusion : – Si deux noyaux très légers fusionnent pour former un
noyau plus lourd, ce noyau plus lourd sera situé plus prés du fond de la cuvette.
Comme précédemment, la diminution de l’énergie de liaison par nucléon multipliée
par le nombre de nucléons représente l’énergie libérée par la fusion.

Activité 6 Y aurait-il libération d’énergie au cours d’une réaction nucléaire où un noyau de


fer 56
26Fe se briserait en deux noyaux identiques ?

D Fission nucléaire

1. Fission de l’uranium 235


La fission de l’uranium 235 est la coupure de ce noyau en deux noyaux de taille
comparable. Cette réaction est provoquée par l’impact d’un neutron sur le noyau
d’uranium 235. On appelle noyaux fissiles les noyaux qui donnent une réaction
de fission sous l’impact d’un neutron. Il existe d’autres noyaux fissiles que l’ura-
nium 235 (notamment les noyaux de plutonium 239 et 241) mais nous limiterons
notre étude à celui-là. Outre les deux noyaux résultant de la coupure en deux du
noyau initial d’uranium 235, la réaction produit aussi quelques électrons qui sont
éjectés à grande vitesse, des neutrons (2 ou 3) ainsi qu’un intense rayonnement γ.
L’important est que la réaction, en produisant plusieurs neutrons, va se poursuivre :
ces neutrons vont, à leur tour, provoquer la fission d’autres noyaux d’uranium 235
qui vont produire des neutrons….

8 Séquence 4 – SP12

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On obtient ainsi une réaction en chaîne.

Séquence 4  P hysiqu e
Dans les bombes atomiques à fission (bombes A) , on laisse cette réaction s’em-
baller et en très peu de temps, tout l’uranium va subir la réaction de fission,
l’énorme dégagement d’énergie qui en résulte provoque alors tous les dégâts que
l’on connaît. A la suite de l’explosion, les noyaux obtenus, qui sont radioactifs,
contaminent le territoire bombardé pendant de très longues durées et provoquent
des maladies dans la population des dizaines d’années après l’impact.
Dans les centrales nucléaires, au contraire, le nombre de neutrons est régulé par
des matériaux ayant la capacité de les absorber, de façon à maîtriser constamment
l’énergie produite, utilisée pour faire bouillir de l’eau destinée à faire tourner une
turbine.
Après utilisation, les barreaux d’uranium 235 contiennent de nombreux déchets
radioactifs (les noyaux obtenus à l’issue de la fission), ils peuvent être retraités pour
en retirer l’uranium 235 qui n’a pas réagi, mais de toute façon, les déchets ultimes
doivent finalement être stockés de façon à éviter toute contamination radioactive
et ce problème du stockage des déchets est l’une des difficultés importantes
rencontrées dans l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire.

2. Bilan énergétique
L’énergie libérée par une réaction nucléaire est la différence entre l’énergie de
masse totale avant la réaction (celle du noyau d’uranium 235 plus celle du neutron
provoquant la fission) et l’énergie de masse totale après réaction (celle des noyaux
plus celle des neutrons et électrons émis).
On trouve en moyenne une énergie libérée de 200 MeV par réaction de fission.
Ceci signifie qu’un gramme d’uranium peut libérer une énergie d’environ 8.1010J
alors qu’il faut brûler près de deux tonnes de pétrole pour obtenir ce même résultat.

Activité 7 Sachant que la fission d’un atome d’uranium 235 (de masse m = 3,9.10−25 kg)
libère, en moyenne, une énergie de 200 MeV, vérifier la valeur 8.1010 J qui corres-
pond à libérée par la fission d’un gramme d’uranium 235.
1 MeV = 1,6.10−13 J

E Fusion nucléaire

Les réactions de fusion dégagent énormément d’énergie, bien plus que les réactions
de fission pour une même valeur de la masse initiale.
Ces réactions sont à l’origine de l’énergie produite par les étoiles comme le Soleil
grâce à la fusion de l’hydrogène (voir exercice 9) .

Séquence 4 – SP12 9

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Malheureusement, cette énergie est difficile à domestiquer car il faut provoquer
Séquence 4  P hysiqu e

le contact entre deux noyaux qui ont tendance à se repousser puisqu’ils sont tous
deux chargés positivement.
Ils ne peuvent approcher assez près l’un de l’autre pour enclencher la réaction de
fusion que s’ils vont très vite, c’est-à-dire s’ils sont dans un milieu extrêmement
chaud (de l’ordre de cent millions de degrés).
Dans les armes thermonucléaires (bombes H), cette température est atteinte par
l’explosion d’une bombe à fission qui élève assez la température pour enclencher
la réaction de fusion entre l’hydrogène 2 (deutérium) et l’hydrogène 3 (tritium).
Les recherches se poursuivent pour tenter de maintenir un plasma (gaz ionisé)
suffisamment longtemps à une température assez élevée pour que s’amorcent la
réaction de fusion.
Notons pour terminer qu’une partie de l’énergie géothermique (utilisation de la
chaleur des nappes d’eau souterraines chauffées par les réactions radioactives
ayant lieu dans le sol) et l’intégralité de l’énergie solaire (due aux réactions de
fusion dans le soleil) sont initialement de l’énergie nucléaire.

10 Séquence 4 – SP12

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Résumé
E Lavaleur, en joule, de l’énergie obtenue par transformation d’une masse m,
exprimée en kg, est donnée par la formule d’Einstein : E = m c 2 avec
c = 3,00.108 m.s−1

EO
 n appelle énergie de liaison El du noyau la différence : El = E − Eo en notant
( )
E = Z mp + N mn c 2 l’énergie de masse des Z protons et N neutrons séparés
et en notant Eo = moc 2 l’énergie de masse de ces nucléons assemblés pour
former un noyau de masse m0.

Cette relation de définition de l’énergie de liaison peut aussi s’écrire sous la


forme : El = ∆m c 2 , dans laquelle ∆m, qui est appelé défaut de masse, repré-
sente la différence entre la masse des nucléons séparés et la masse du noyau :
∆m = Z mp + N mn − mo .
Le défaut de masse est souvent exprimé en unité de masse atomique (1 u =
1,66.10−27 kg).

E Enphysique des particules, l’énergie est souvent exprimée en électronvolt


1 eV = 1,60.10−19 J, ou en méga-électronvolt : 1 MeV = 1,60.10−13 J.

E Connaissant l’énergie de liaison El d’un noyau du nucléide AZ X qui possède A


nucléons, on obtient l’énergie de liaison par nucléon en calculant le quotient
El
qui s’exprime en MeV/nucléon.
A
E On appelle loi de conservation une loi physique imposant qu’une grandeur
donnée conserve la même valeur avant une transformation et à la fin de cette
transformation.
Pour écrire une réaction nucléaire, on utilise la loi de conservation de la charge
électrique et la loi de conservation du nombre de nucléons.
Pour calculer l’énergie libérée par la réaction, on utilise la loi de conservation
de l’énergie : elle impose que l’énergie totale à l’issue d’une réaction nucléaire
soit égale à l’énergie totale avant cette réaction.

E La courbe d’Aston est obtenue en portant en abscisse le nombre de nucléons de


E
chaque noyau et en ordonnée l’opposé de l’énergie de liaison par nucléon : − l .
A
Sur cette courbe, les noyaux les plus stables se situent «au fond de la cuvette»

Séquence 4 – SP12 11

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ER
 éaction de fission : un noyau très lourd se scinde en deux noyaux plus légers
Séquence 4  P hysiqu e

de tailles comparables. Ainsi, l’uranium 235 est fissile et la réaction, en produi-


sant plusieurs neutrons, va se poursuivre : il s’agit d’une réaction en chaîne.
Les noyaux obtenus par cette fission constituent les déchets radioactifs des
centrales nucléaires.

ER
 éaction de fusion : deux noyaux très légers fusionnent pour former un noyau
plus lourd.
Ces réactions sont à l’origine de l’énergie produite par les étoiles comme le
Soleil, grâce à la fusion de l’hydrogène.

12 Séquence 4 – SP12

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Exercices
Ces exercices doivent être résolus avec l’aide d’un tableau périodique des éléments,
les valeurs numériques utiles à la résolution sont à rechercher dans le cours.

Exercice 1 Einstein et lavoisier


Equation de la réaction de combustion du dihydrogène dans le dioxygène : 2 H2
+ O2 → 2 H2O
La combustion de 2 moles de dihydrogène avec une mole de dioxygène fournit
2 moles d’eau.
Lavoisier concluait qu’il y avait conservation de la masse : 4 g de dihydrogène brûlent
dans 32 g de dioxygène pour donner 36 g d’eau. Mais cette réaction est explosive et
libère une énergie de 500 kJ (pour la combustion des 4 g de dihydrogène).
1 Cette réaction est-elle une réaction chimique ou une réaction nucléaire ? Expliquer.
2 Connaissant la valeur de l’énergie libérée par cette réaction, calculer la perte
de masse (en kg) en utilisant la relation d’Einstein.
La loi de Lavoisier (selon laquelle la masse des produits obtenus à l’issue d’une réac-
tion chimique est égale à la masse des réactifs initiaux) est-elle remise en cause ?

Exercice 2 Energie et radioactivité

Lors de la désintégration α du radium 226 : 226 88 Ra donnant un noyau de radon,


on constate que la masse en fin de réaction a diminué de 0,0023 % par rapport
à la masse initiale.
Calculer, en J, l’énergie libérée par la désintégration radioactive complète d’un
nanogramme de radium 226.

Exercice 3 Energie de liaison d’un noyau d’or 197.

Calculer, en MeV, l’énergie de liaison du noyau d’or 197 : 19779 Au et son énergie
de liaison par nucléon.
Données : masse du noyau d’or 197 : m0 = 3,26996.10−25 kg.
Masse d’un proton : mp = 1,6726. 10−27 kg ; masse d’un neutron : mn =
1,6749.10−27 kg.
Célérité de la lumière dans le vide : c = 3,00.108 m.s−1 ; 1 eV = 1,6.10−19 J.

Exercice 4 Désintégration α du radium 226


Le radium 226 est radioactif α. Sa désintégration donne du radon 222. La différence
entre l’énergie de masse du radium 226 et celle des produits de la désintégra-

Séquence 4 – SP12 13

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tion (particule α et noyau de radon) vaut 4,9 MeV. L’énergie cinétique totale des
Séquence 4  P hysiqu e

produits de la réaction (c’est-à-dire la somme de l’énergie cinétique du noyau de


radon et de l’énergie cinétique de la particule α) vaut parfois 4,9 MeV, parfois
4,7 MeV et parfois 4,4 MeV. Y a-t-il dans tous les cas conservation de l’énergie ?

Exercice 5 Radioactivité du bismuth 212


Les noyaux de bismuth 212 : 212
83Bi sont radioactifs : ils se désintègrent en donnant
une particule α et un atome de thallium (Tl).
Ecrire l’équation de cette réaction et calculer, en MeV, l’énergie libérée par la
désintégration d’un atome de bismuth.
Données : masse de l’atome de bismuth 212 : 3,519422.10−25 kg.
Masse de l’atome de thallium obtenu : 3,452865. 10−25 kg ; masse de la particule
α : 6,6456. 10−27 kg
Célérité de la lumière dans le vide : c = 3,00.108 m.s−1 ; 1 eV = 1,6.10−19 J.

Exercice 6 Réacteur nucléaire utilisé pour la propulsion


La propulsion d’un sous marin nucléaire utilise la fission de l’uranium 235.
Il existe une multitude de réactions de fission possibles pour l’uranium 235,
mais nous supposerons que toutes les fissions se font selon la réaction : 235
92U +
1
0 n → 94
38 Sr + 140
54 Xe + 2 1
0 n
1 Calculer, en joule puis en MeV, l’énergie libérée par une fission.
2 Calculer la masse d’uranium 235 utilisé en un jour de fonctionnement, si le
réacteur fournit une puissance utilisable de 10 MW avec un rendement de 1/3
(cela signifie que les réactions nucléaires doivent fournir une puissance de 30
MW dont seulement le tiers est utilisable).
Données :
Masse d’un noyau d’uranium 235 : 235,0439 u ; masse d’un noyau de strontium
94 : 93,9154 u
Masse d’un noyau de xénon 140 : 139,9252 u ; masse d’un neutron isolé : 1,0087 u.
Célérité de la lumière dans le vide : c = 3,00.108 m.s-1 ; 1 eV = 1,6.10−19 J.
1 u = 1,6605.10−27 kg.

Exercice 7 Réaction de fusion deutérium-tritium


Calculer, en MeV, l’énergie libérée par la fusion d’un noyau de deutérium avec
un noyau de tritium selon l’équation : 21H + 31H → 42He + 01n à partir des valeurs
indiquées dans le tableau ci-dessous :

neutron Hydrogène 2 Hydrogène 3 Hélium 4

Energie de liaison (en MeV par nucléon) 0 1,10 2,80 7,05

14 Séquence 4 – SP12

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Exercice 8 Réacteur nucléaire

Séquence 4  P hysiqu e
Lire attentivement le texte ci-dessous avant de répondre aux questions :
Dans la cuve du réacteur (1), les réactions de fission se produisant dans les barreaux
d’uranium 235 dégagent de la chaleur. Ces barreaux contiennent de l’uranium
enrichi contenant 3% d’uranium 235 fissile, alors que l’uranium naturel contient
surtout de l’uranium 238 et seulement 0,7% d’uranium 235. L’uranium 238 n’est
pas fissile, mais il absorbe des neutrons et se transforme après désintégrations
radioactives en plutonium fissile.
Les barreaux de contrôle (2) contiennent du cadmium qui a la propriété d’absorber
très fortement les neutrons, ce qui permet de réguler le flux de neutrons dans
le réacteur. En cas d’accident (rupture des canalisations du circuit primaire, ces
barres de sécurité tombent de façon à arrêter les réactions de fission. Toutefois,
le dégagement d’énergie ne s’arrête pas instantanément et l’échauffement brutal
et intense du cœur peut entraîner des surpressions provoquant d’énormes dégâts
et la dissémination de produits radioactifs.
6
2
3
4

7
1

L’eau, qui circule dans ce circuit primaire, maintenue sous forte pression par le
pressuriseur (3), va ensuite échauffer dans l’échangeur (4) l’eau du circuit secon-
daire puis est renvoyée par la pompe primaire (5) dans la cuve.
L’eau du circuit secondaire, échauffée dans l’échangeur, se transforme en vapeur
d’eau sous forte pression, elle fait tourner la turbine (6) qui entraîne l’alternateur
produisant le courant électrique.
La vapeur d’eau est ensuite refroidie dans le condenseur (par l’eau d’un fleuve et
l’air atmosphérique dans d’énormes tours de refroidissement) avant d’être envoyée
à nouveau par la pompe (8), sous forme liquide, dans l’échangeur.
Dans ces réacteurs, appelés réacteurs à eau pressurisée ou réacteurs REP), l’eau du
circuit primaire sert à la fois de fluide caloporteur (elle transporte la chaleur jusqu’à
l’échangeur) et de modérateur (elle ralentit par chocs les neutrons qui «sautent»
d’un barreau d’uranium à l’autre, les rendant ainsi plus efficaces).
Un tel réacteur fournit couramment une puissance électrique de 1000 MWe pour
une puissance thermique de 3000 MWth fournie par la fission de l’uranium.

Séquence 4 – SP12 15

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Périodiquement, les barreaux (appelés aussi crayons) contenant l’uranium 235
Séquence 4  P hysiqu e

doivent être changés, ils peuvent ensuite être retraités pour retirer l’uranium 235
qu’ils contiennent encore et le plutonium qui s’est formé, et les déchets doivent
ensuite être stockés.
Questions :
1 L’uranium 238, qui n’est pas fissile, se transforme par absorption d’un neu-
tron, en uranium 239 qui donne du plutonium 239 après deux désintégrations
radioactives β− . Ecrire les équations de ces deux désintégrations.
2 Qu’appelle-t-on «déchets» dans ce texte ? Quel problème pose leur stockage ?
3 Expliquer la différence entre MW (mégawatt électrique) et MW (mégawatt
e th
thermique).
4 Qu’appelle-t-on «enrichissement de l’uranium» ?

Exercice 9 L’énergie des étoiles


L’énergie émise par des étoiles comme le Soleil qui sont d’énormes boules d’hy-
drogène provient de la réaction de fusion des noyaux d’hydrogène 1 (ou protons).
En plusieurs étapes, quatre protons fusionnent pour donner de l’hélium et deux
positons.
1 Ecrire l’équation traduisant la fusion des quatre protons.
2 Pourquoi les réactions de fusion de l’hydrogène se produisent-elles dans le
soleil alors qu’elles ne se produisent pas (heureusement !) lorsqu’on manipule
des flacons d’hydrogène ?
3 Sachant que la puissance totale rayonnée par le Soleil vaut 4.1026 W, calculer
la perte de masse du Soleil en une seconde.
4 Existe-t-il actuellement des réacteurs nucléaires produisant de l’électricité à
partir de réactions de fusion ?

16 Séquence 4 – SP12

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Chapitre 2  C him ie
Chapitre Propriétés physiques
2 des alcanes et des alcools
Chimie
Objectifs

E Identifier et nommer un alcane.


E Identifier et nommer un alcool.
E Reconnaître une chaîne carbonée linéaire, ramifiée ou cyclique.
E Donner les formules semi-développées correspondant à une formule brute don-
née dans le cas de molécules simples.
E Interpréter :
E L’évolution des températures de changement d’état entre les alcanes et les alcools.
E Les différences de température de changement d’état entre les alcanes et les alcools.
E La plus ou moins grande miscibilité des alcools avec l’eau.
E Réaliser une distillation fractionnée.

La chimie organique est la chimie des composés du carbone. Une molécule orga-
nique contient toujours les éléments carbone et hydrogène et, assez souvent, les
éléments oxygène et azote.
Jusqu’au début du XIX° siècle, les molécules organiques ne sont produites que
par les organismes vivants (animaux, végétaux). On pensait alors que seule «la
force vitale» permettait de les synthétiser.
Mais, en 1827, un chimiste allemand, Friedrich Wölher, réussit à synthétiser au
laboratoire une molécule organique à partir de composés inorganiques: l’urée.
Les composés organiques peuvent être classés par famille en fonction de leurs
propriétés chimiques ; en effet, on remarque que certains composés réagissent de
manière similaire vis-à-vis d’un réactif donné.
Cette analogie de comportement trouve son origine dans une analogie de structure :
les molécules d’une même famille possèdent le même groupe caractéristique. Un
groupe caractéristique est un atome ou un groupe d’atomes qui caractérise une famille.

A Les alcanes

1. Structure
C’est la famille des hydrocarbures (composés ne contenant que des atomes d’hy-
drogène et de carbone) la plus simple : les atomes de carbone ne sont liés que
par des liaisons de covalence simple.

Séquence 4 – SP12 17

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La formule générale d’un alcane à chaîne carbonée saturée et non cyclique est
Séquence 4  C him ie

donc CnH2n+2.
Dans ces alcanes linéaires, chaque atome de carbone est relié à deux atomes de
carbone voisins et à 2 atomes d’hydrogène à l’exception des atomes de carbone en
bout de chaîne qui sont reliés à un atome de carbone et à 3 atomes d’hydrogène.
Dans le tableau suivant, sont regroupés les noms des alcanes linéaires les plus
simples (à mémoriser) :

Formule semi-développée Nom


CH4 Méthane

CH3-CH3 Éthane

CH3-CH2-CH3 Propane

CH3-CH2-CH2-CH3 Butane

CH3-CH2-CH2-CH2-CH3 Pentane

CH3-CH2-CH2-CH2-CH2-CH3 Hexane

Remarque : l’appellation « linéaire » ne correspond pas à la structure de ces molé-


cules dans l’espace. Cela signifie que la chaîne carbonée (enchaînement des
atomes de carbone de la molécule) est unique.
En effet, l’environnement de chaque atome de carbone est tétraédrique, comme
dans la molécule de méthane dans laquelle l’angle entre 2 liaisons C-H est
H H H
C C
C de 109°. De même dans l’éthane : H H
H
H
H H
H
Lorsque la chaîne carbonée n’est plus unique, on parle alors d’alcane ramifié :
Par exemple, à partir du propane : CH3-CH2-CH3 alcane linéaire, si l’on remplace
un atome d’hydrogène relié au carbone au centre de la chaîne carbonée par un
substituant CH3 pour obtenir l’alcane ramifié : CH3 CH CH3

CH3

2. Nomenclature
Lorsqu’on enlève un atome d’hydrogène à un alcane (formule brute CnH2n+2) ,
on obtient un groupement d’atomes de formule CnH2n+1 appelé : groupement
alkyle. Ce groupement est aussi appelé : « radical » lorsqu’il est lié à un atome
de carbone d’une chaîne carbonée (présence d’un tiret).
Le nom d’un tel groupement est obtenu en remplaçant la terminaison « ane » de
l’alcane par la terminaison « yle » .

18 Séquence 4 – SP12

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Séquence 4  C him ie
Alcane Groupe alkyle
CH4 : méthane -CH3 : méthyle

C2H6 : éthane -C2H5 : éthyle

C3H8 : propane -C3H7 : propyle

Pour nommer la molécule : CH3 CH CH3 la première étape est de détermi-

CH3
ner sa structure fondamentale en retrouvant dans sa formule semi développée la
chaîne carbonée principale. Dans le cas d’un alcane, elle correspondra à la chaîne
carbonée linéaire la plus longue.
Ici, la chaîne carbonée principale possède 3 atomes de carbone : CH3-CH-CH3 ;
son nom dérivera donc du propane; il reste un groupe appelé groupe substituant
CH3 dérivant du méthane donc appelé : méthyle .
Numérotons les atomes de carbone de la chaîne carbonée ; quel que soit l’ordre
de numérotation adopté, le substituant méthyle est lié au carbone 2 , donc la
molécule s’appelle : 2-méthylpropane (on enlève le « e » à méthyle).
Un substituant est un atome ou groupe d’atomes qui remplace un atome d’hy-
drogène dans la structure fondamentale.
On choisit toujours la numérotation des atomes de carbone de la chaîne carbonée
qui donne le(s) plus petit(s) indice(s) de position aux substituants.

Activité 1 Nommer la molécule dont la formule semi-développée est :


CH3 CH3

H3C CH2 CH CH2 CH CH3

La représentation spatiale d’une molécule peut se faire à l’aide de modèles


moléculaires. Pour cela, on utilise des boules de couleur censées représenter les
atomes, ces boules étant reliées entre elles par des tiges plastiques modélisant les
liaisons covalentes. Si on utilise des tiges courtes, on forme un modèle compact,
si ce sont des tiges longues, on parle de modèle éclaté.
Par exemple, le modèle compact du méthane CH4 est :

Séquence 4 – SP12 19

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Activité 2 Donner la formule semi-développée et le nom de la molécule de modèle moléculaire :
Séquence 4  C him ie

L’intérêt du modèle moléculaire est de nous donner une idée plus précise de la
structure spatiale de la molécule. On vérifie sur l’exemple précédent que la chaîne
carbonée d’un alcane dit « linéaire » n’est pas linéaire mais plutôt en « zig-zag ».
Signalons l’existence de formules topologiques dans lesquelles la chaîne carbonée
de l’alcane est représentée par une chaîne nue en zig-zag et porte autant d’atomes
d’hydrogène que nécessaire pour sa valence 4 .

Le butane est ainsi représenté : et le 2-méthylpentane :


Signalons enfin l’existence de chaînes carbonées cycliques comme le cyclohexane
de formule :

B Les alcools

1. Structure
Considérons l’alcane le plus simple : le méthane CH4 et rem- H
plaçons un atome d’hydrogène par un groupe d’atomes :
– O-H. H C O H
Nous obtenons une nouvelle molécule de formule déve-
loppée : H
La molécule obtenue s’appelle le méthanol ; c’est le plus simple des alcools.
On appelle alcool un composé dans lequel un groupe caractéristique hydroxyle
– OH est lié à un atome de carbone tétragonal c’est-à-dire ne formant que des
liaisons covalentes simples (4 liaisons avec 4 atomes).
Un alcool est donc caractérisé par la présence de la structure : C O H
appelée fonction ou groupe caractéristique alcool.
L’atome de carbone qui est lié au groupe OH est appelé : carbone fonctionnel.
Le carbone fonctionnel peut être lié à des atomes d’hydrogène ou à des groupes alkyle.
La formule générale d’un alcool à chaîne carbonée saturée et non cyclique est
donc CnH2n+1OH.

20 Séquence 4 – SP12

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2. Nomenclature

Séquence 4  C him ie
La chaîne principale est la chaîne la plus longue contenant le carbone fonctionnel.
La numérotation de la chaîne est choisie de façon que le carbone fonctionnel ait
le numéro le plus petit.
Le nom de l’alcool est celui de l’alcane correspondant suivi du numéro du carbone
fonctionnel et suivi du suffixe « ol ».
Exemple : l’alcool de formule :
CH3 CH CH3

OH
La chaîne carbonée est à 3 carbones (propane) et le carbone 2 est le carbone
fonctionnel (quelque soit le sens de numérotation des atomes de carbone) : il
s’agit donc du propan-2-ol.

Activité 3 a. Nommer l’alcool de formule semi-développée :


b. Donner la formule de l’alcool : 3-méthylpentan-2-ol.

3. Les classes d’alcools


Il existe trois classes d’alcools (selon le nombre de groupes alkyle R fixés sur le
carbone fonctionnel) :
Dans un alcool primaire, le carbone fonctionnel est lié à un seul atome de
carbone (ou exceptionnellement zéro), donc à un seul groupe alkyle.
Si on désigne le groupe alkyle par R , la formule générale d’un H
alcool primaire est :
R C OH
Ou : R-CH2-OH.
Les alcools les plus utilisés sont dits primaires ; c’est le cas du
H
méthanol vu ci-dessus ou de l’éthanol (CH3-CH2-OH) : alcool
des boissons alcoolisées.
Dans un alcool secondaire, le carbone fonctionnel est lié à 2 atomes de carbone,
donc à 2 groupes alkyle.
Si on désigne les groupes alkyle par R et R’ (identiques ou différents) , la formule
R’

générale d’un alcool secondaire est : R C OH

H
L’alcool secondaire le plus simple est obtenu pour : R et R’ : CH3 ce qui donne la
formule : CH3 CH CH3

OH
C’est le propan-2-ol.

Séquence 4 – SP12 21

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Dans un alcool tertiaire, le carbone fonctionnel est lié à 3 atomes de carbone,
Séquence 4  C him ie

donc à 3 groupes alkyle.


Si on désigne les groupes alkyle par R , R’, R’’ (identiques ou différents) , la formule
R’

générale d’un alcool tertiaire est : R C OH

R’’

Activité 4 Classer les alcools suivants (primaire, secondaire ou tertiaire) : propan-1-ol ;


2-méthylpropan-2-ol ; 3-méthylpentan-2-ol.

C Influence de la chaine carbonée


d’une molécule sur ses proprié-
tés physiques

1. Températures de changement d’état


Observons le tableau ci-dessous présentant l’état physique (à température et
pression habituelles) et les températures de fusion et d’ébullition de quelques
alcanes linéaires :

Température de Température d’ébul-


Nom Formule brute État physique
fusion (°C) lition (°C)

Méthane CH4 Gazeux -182,6 -161,6

Éthane C2H6 Gazeux -183,6 -88,6

Propane C3H8 Gazeux -187,7 -42,3

Butane C4H10 Gazeux -138,3 -0,5

Pentane C5H12 Liquide -129,7 36,1

Hexane C6H14 Liquide -95,3 68,7

Heptane C7H16 Liquide -90,6 98,4

Octane C8H18 Liquide -56,8 125,6

Nonane C9H20 Liquide -53,7 150,7

Décane C10H22 Liquide -29,8 174,0

Eicosane C20H42 Solide 36,4 344,0

22 Séquence 4 – SP12

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Activité 5 Compléter la conclusion : « La température de changement d’état d’un alcane

Séquence 4  C him ie
linéaire ……………..lorsque le nombre d’atomes de carbone de la chaîne car-
bonée augmente, c’est-à-dire lorsque la masse molaire de la molécule augmente».
Afin de constater l’évolution de la ramification de la chaîne carbonée, voyons le
tableau suivant :

Nom Formule semi-développée Température d’ébullition (°C)

Hexane CH3-(CH2)4-CH3 69

CH3
2-méthylpentane 60
H3C CH3

CH3
H3C
2,3-diméthylbutane CH3 58

CH3

Activité 6 Compléter la conclusion : « La température de changement d’état d’alcanes iso-


mères ……………..lorsque le nombre de ramifications augmente ».
Enfin, étudions les différences de température de changement d’état entre les
alcanes et les alcools.
Pour cela, traçons le graphe exprimant la température d’ébullition t en fonction
du nombre n d’atomes de carbone de la molécule et ce pour les alcools et les
alcanes linéaires :
238
t (°C)

Alcools

155

Alcanes
71,4

–12,0

–95,4

n
–179
0 1 2.0000 4.0000 6.0000 8.0000 10.0

Séquence 4 – SP12 23

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Activité 7 Comment évolue la température d’ébullition des alcools lorsque le nombre
Séquence 4  C him ie

d’atomes de carbone (donc la masse molaire) augmente ?

Activité 8 Montrer que la masse molaire d’un alcane à n +1 atomes de carbone et celle d’un
alcool à n atomes de carbones sont proches
Comparer alors, à partir du graphe précédent, les températures d’ébullition d’un
alcane à n atomes de carbone et d’un alcool à (n+1) atomes de carbone. Cette
différence est-elle due à la masse de la molécule?
Données : masses molaires atomiques de l’hydrogène (1g.mol-1), du carbone (12
g.mol-1) et de l’oxygène (16 g.mol-1).
L’origine de cette différence est due au caractère polaire de la liaison O-H et à la
présence de doublets non liants sur l’atome d’oxygène.
Il peut en effet s’établir entre molécules d’alcool des liaisons intermoléculaires (voir
séquence n°3 partie chimie) appelées liaisons hydrogène qui augmentent la cohé-
sion des alcools liquides et rendent plus difficile leur vaporisation que celle des alcanes.
Remarque : C’est l’existence de ces liaisons hydrogène qui permet d’expliquer
que l’eau, formées de molécule très petites, soit liquide en dessous de 100°C
sous une pression de un bar. Si cela n’avait pas été le cas, la vie n’aurait pas pu
se développer sur Terre.

2. Densité et miscibilité
La densité d’un liquide est le rapport de sa masse volumique sur la masse volumique
de l’eau (mesurées dans les mêmes conditions de température et de pression).

Activité 9 A partir du tableau recensant l’état physique de quelques alcanes paragraphe C.1. :
Comment évolue la densité d’un alcane lorsque sa chaîne carbonée augmente ?

D’autre part, on constate que la miscibilité des alcanes avec l’eau est très faible
(presque nulle) et, de plus, celle-ci diminue lorsque la longueur de la chaîne car-
bonée augmente.
En ce qui concerne les alcools :

Nom Miscibilité (ou solubilité) avec l’eau (g/L)

Butan-1-ol 77

Pentan-1-ol 22

Hexan-1-ol 5,9

Heptan-1-ol 2,2

Activité 10 Les alcools sont-ils plus ou moins miscibles avec l’eau que les alcanes ?
Ceci est du aux liaisons hydrogène entre molécules d’eau et molécules d’alcool
puisque l’eau possède aussi des liaisons O-H.

24 Séquence 4 – SP12

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Activité 11 Comment évolue la miscibilité d’un alcool avec l’eau lorsque sa chaîne carbonée

Séquence 4  C him ie
augmente ?

D Distillation fractionnée
d’un mélange
Une distillation fractionnée est une méthode de séparation des constituants d’un
mélange de liquides miscibles de températures d’ébullition différentes. C’est aussi
une méthode de purification d’un liquide (rectification).
On construit pour cela le montage ci-dessous :

4 6

3
2

Activité 12 Nommer chaque partie numérotée.

Lorsqu’on chauffe le mélange à distiller placé dans le ballon, le constituant le plus


volatil (de température d’ébullition la plus basse) entre en ébullition le premier.
Par condensation des vapeurs, on obtient un liquide plus riche en constituant le
plus volatil que le liquide de départ. Si ce liquide est à nouveau distillé, on obtient
un second liquide (condensat) encore plus riche en constituant le plus volatil.
Si on répète cette opération plusieurs fois, on obtiendra un condensat presque
uniquement formé du constituant le plus volatil ; c’est le principe de la distillation
fractionnée.

Séquence 4 – SP12 25

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La colonne à distiller (Vigreux) permet, avec un seul montage, de réaliser cette
Séquence 4  C him ie

suite de distillations (grâce à ses pointes de verre).


Ainsi, on recueille d’abord la substance la plus volatile condensée à la sortie du
réfrigérant à eau ; si l’on chauffe plus fort, on pourra ensuite recueillir une autre
substance moins volatile que la première et ainsi de suite en fonction du nombre
de constituants du mélange initial.
Cette méthode est utilisée par les industriels pour effectuer la distillation du pétrole
brut et séparer ses différents constituants : essence pour auto, gazole, fioul, mazout
……
Dans ce cas, la colonne à distiller est une tour de distillation (plusieurs mètres de
haut) constituée de plateaux à différents niveaux et qui vont recueillir chacun, un
des constituants nommés précédemment.

Activité 13 Utiliser les résultats ou les documents du cours afin de préciser le liquide récupéré
à la sortie du réfrigérant (distillat) lorsqu’on distille les mélanges suivants :
– heptane et hexane
– heptane et 2-méthylhexane
– hexane et hexanol
– méthanol et hexane

26 Séquence 4 – SP12

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Résumé
Un alcane est un hydrocarbure (composé ne contenant que des atomes d’hy-
drogène et de carbone) dans lequel les atomes de carbone ne sont liés que par
des liaisons simples. La formule générale d’un alcane non cyclique est CnH2n+2.
Dans les alcanes linéaires, chaque atome de carbone est relié à deux atomes de
carbone voisins et à 2 atomes d’hydrogène à l’exception des atomes de carbones en
bout de chaîne qui sont reliés à un atome de carbone et à 3 atomes d’hydrogène.
Dans les alcanes ramifiés, la chaîne carbonée n’est pas unique car au moins un des
atomes de carbone est relié à 3 autres atomes de carbone pour former une ramification.
Lorsqu’on enlève un atome d’hydrogène à un alcane (formule brute CnH2n+2) ,
on obtient un groupement d’atomes de formule CnH2n+1 appelé : groupement
alkyle. Ce groupement est aussi appelé : « radical » lorsqu’il est lié à un atome
de carbone d’une chaîne carbonée (présence d’un tiret).
On appelle alcool un composé dans lequel un groupe caractéristique hydroxyle
– OH est lié à un atome de carbone tétragonal, ne formant que des liaisons cova-
lentes simples (c’est-à-dire 4 liaisons avec 4 atomes).
Un alcool est donc caractérisé par la présence de la structure :
Appelée fonction ou groupe caractéristique alcool. C O H

L’atome de carbone qui est lié au groupe OH est appelé :


carbone fonctionnel.
Le carbone fonctionnel peut être lié à des atomes d’hydrogène ou à des groupes alkyle.
La formule générale d’un alcool à chaîne carbonée saturée et non cyclique est
donc CnH2n+1OH.
Il existe trois classes d’alcools (selon le nombre de groupes alkyles R fixés sur le
carbone fonctionnel) : primaire, secondaire et tertiaire.
Les températures de changement d’état et la densité d’un alcane linéaire aug-
mentent lorsque le nombre d’atomes de carbone de la chaîne carbonée aug-
mente, c’est-à-dire lorsque la masse molaire de la molécule augmente.
La température de changement d’état d’alcanes isomères diminue lorsque le
nombre de ramifications augmente.
La température d’ébullition des alcools augmente lorsque le nombre d’atomes
de carbone (donc la masse molaire) augmente.
Pour des masses et des tailles moléculaire voisines, la température d’ébullition
d’un alcool est supérieure à celle d’un alcane du fait de la présence de liaisons
hydrogène entre les molécules.

Séquence 4 – SP12 27

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Les alcools sont plus miscibles avec l’eau que les alcanes et ce, grâce aux liaisons
Séquence 4  C him ie

hydrogène.
La miscibilité d’un alcool avec l’eau diminue lorsque sa chaîne carbonée augmente.
Une distillation fractionnée est une méthode de séparation des constituants d’un
mélange de liquides miscibles de températures d’ébullition différentes. C’est aussi
une méthode de purification d’un liquide (rectification).
La distillation du pétrole est la principale application de cette technique.

28 Séquence 4 – SP12

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Exercices
Exercice 1 QCM 1
La molécule de formule : CH3-CH2-CH2-CH2-CH3
a) est un alcane
b) est un alcool primaire
c) est un alcool secondaire
d) s’appelle le pentan-1-ol
e) s’appelle le pentane

Exercice 2 QCM 2
La molécule de modèle :
a) est un alcane
b) est un alcool primaire
c) est un alcool secondaire
d) s’appelle le butane
e) s’appelle le butan-1-ol

Exercice 3 QCM 3
La molécule de formule : CH3-CH2-CH2-CH2-CH2OH
a) est un acide carboxylique
b) est un alcool primaire
c) est un alcool secondaire
d) s’appelle le pentan-1-ol
e) s’appelle le pentan-5-ol

Exercice 4 QCM 4
La molécule de modèle :
a) est un acide carboxylique
b) est un alcool primaire
c) est un alcool secondaire
d) s’appelle le butan-1-ol
e) s’appelle l’hexan-3-ol

Séquence 4 – SP12 29

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Exercice 5 Alcanes
Séquence 4  C him ie

Donner la formule brute et le nom correspondant aux formules structurales suivantes :

Exercice 6 Alcools
Donner la formule semi-développée et la classe des alcools suivants :
a) 2-méthylpropan-1-ol
b) 3-méthylbutan-2-ol

Exercice 7 Alcools 2
Donner le nom et la classe des alcools de formule suivante :

CH3 CH3

a) CH3 C OH b) CH3 C CH OH c) CH3 –OH

CH3 C2H5 CH3

Exercice 8 Températures d’ébullition


Classer les 3 alcools précédents par ordre croissant de température d’ébullition.

Exercice 9 Miscibilités
Classer les 3 alcools précédents par ordre croissant de miscibilité avec l’eau.

Exercice 10 Distillation
Identifier la ou les bonne(s) réponse(s) :
Une distillation permet de :
a) synthétiser une espèce chimique.
b) séparer les constituants d’un mélange de liquides miscibles de températures
d’ébullition différentes.
c) séparer les constituants d’un mélange de liquides miscibles de températures
d’ébullition très proches.
d) séparer les constituants d’un mélange de liquides non miscibles de températures
d’ébullition différentes.

30 Séquence 4 – SP12

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Exercice 11 Montage de distillation

Séquence 4  C him ie
1 Identifier le montage de distillation parmi les schémas suivants :

a) b) c)

2 Quel est le sens de circulation d’eau dans le réfrigérant ?


3 Dans quel domaine industriel la distillation est-elle mise en pratique ?

Séquence 4 – SP12 31

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Devoir autocorrectif n°2
Physique
Exercice 1 Radioactivité de l’iode 131 (5 pts)

L’iode 131 est radioactif β − .


1 Ecrire l’équation de sa désintégration radioactive en vous aidant du tableau
ci-dessous : (1 point)

Numéro atomique 51 52 53 54 55

Nom de l’élément chimique Antimoine Tellure Iode Xenon Césium

Symbole Sb Te I Xe Cs

2 La courbe ci-dessous représente, en fonction du temps exprimé en jours, l’ac-


tivité, exprimée en millions de becquerel, d’un échantillon d’iode contenant
de l’iode 131.
A (en 106Bq)

100

50

0 5 10 15 20 t (en jours)
Déduire de cette courbe la valeur (en jours) de la demi-vie de l’iode 131. (1 point )

32 Devoir autocorrectif – SP12

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3 Déduire de la courbe la durée nécessaire pour que l’activité de l’échantillon

Séquence 4  C him ie
soit divisée par quatre. La valeur trouvée est-elle en accord avec votre réponse
à la question précédente ?(1 point )
4 En ne considérant que des mois de trente jours, calculer, en mois, la durée
correspondant à quinze demi-vies de l’iode 131. Quelle sera, au bout d’une
telle durée, l’activité de notre échantillon ? (1 point )
5 L’échantillon initial contenait N = 1,00.1014 noyaux d’iode 131.
0
En déduire, en s−1, la constante radioactive λ de l’iode 131, définie comme le
quotient de l’activité (exprimée en Becquerel) sur le nombre de noyaux radioac-
tifs. Sachant que, pour toute source ne contenant qu’un seul type de noyaux
radioactifs, on obtient une valeur numérique égale à 0,69 en multipliant la
constante radioactive (en s−1) par la demi-vie (exprimée en seconde), retrouver
la période de l’iode 131 d’abord en secondes, puis en jours. (1 point )

Exercice 2 Fusion de l’uranium (5 points ).


1 A partir des données numériques indiquées ci-dessous, calculer l’énergie de
liaison E d’un noyau de lanthane 139
57La (en MeV) ainsi que son énergie de
l
liaison par nucléon (en MeV/nucléon). (1 point ).
E
On notera < E >l’énergie de liaison par nucléon : < E > = l .
l l A
Données : masse du noyau de lanthane 139 : mLa = 2,30620.10−25 kg.
Masse d’un proton : m p = 1,6726. 10−27 kg ; masse d’un neutron :
mn = 1,6749.10−27 kg.
Célérité de la lumière dans le vide : c = 3,00.108 m.s−1 ; 1 MeV = 1,6.10−13 J.
2 La courbe d’Aston, dont l’allure est indiquée sur la figure ci-dessous, représente
les variations de :
y = − < El > en fonction du nombre A de nucléons.
Ainsi, y est l’opposé de l’énergie de liaison par nucléon.
y (en Mev/nucléon)

50 56 100 150 200 250

–2

–4

–6

–8
–8,8

Devoir autocorrectif – SP12 33

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a) A partir de l’observation de cette courbe, indiquez parmi les quatre réactions
Séquence 4  C him ie

envisagées ci-dessous lesquelles sont susceptibles de fournir de l’énergie :


(1 point )
– fusion de deux noyaux légers.
– fission d’un noyau léger.
– fusion de deux noyaux lourds.
– fission d’un noyau lourd.

b) On admet que la courbe d’Aston peut, lorsque le nombre de nucléons


A est supérieur à 80, être assimilée à une droite (D) d’équation
y = 7,226.10−3 A −9,281 si y est exprimé en MeV .
Vérifier que la valeur de l’énergie de liaison par nucléon calculée pour le
lanthane 139 à partir de l’équation de la droite (D) est compatible avec la
valeur calculée à la question 1 si l’on se contente d’une précision de 0,1
MeV/nucléon. (1 point )

3 Lors d’une réaction de fission, un noyau d’uranium 235 heurté par un neutron
se scinde en deux noyaux fils comportant respectivement 95 et 139 nucléons.
(il y a simultanément émission de deux neutrons, de sept électrons, de neutrinos
et de rayonnement γ).
En admettant que l’énergie libérée est égale à la différence entre la somme des
énergies de liaison des deux noyaux obtenus (après fission) et l’énergie de liaison
du noyau d’uranium 235 et en utilisant l’équation de la droite (D), évaluer, en MeV,
l’énergie libérée par cette fission d’un noyau d’uranium 235. (1 point )

4 En fait, la fission d’un noyau d’uranium (de masse m = 3,9.10−25 kg), libère, en
moyenne, une énergie de 200 MeV. Quelle énergie, exprimée en joule, peut-on
obtenir avec 1,0 kg d’uranium 235 ? (1 point )
Remarque : seulement une fraction (un peu supérieure au tiers) de cette énergie
est convertie en énergie électrique

Chimie
Exercice 1 Texte à compléter (5 points )
Il s’agit simplement de compléter le texte ci-dessous en remplaçant les espaces
numérotés par l’expression ou par la valeur numérique qui convient. La notation
consiste à compter 0,5 point par espace correctement complété.
L’atome d’oxygène est plus [….(1) ….] que l’atome d’hydrogène, si bien que les
électrons de la liaison de covalence qui s’établit entre ces deux atomes sont plus
attirés par l’atome d’oxygène que par l’atome d’hydrogène : la liaison de covalence
est [….(2)….]. L’atome d’oxygène porte ainsi une petite charge électrique [….(3)
….], alors que les atomes d’hydrogène portent une petite charge électrique [….(4)
….]. Comme la molécule d’eau de formule [….(5) ….] a une forme «coudée» (les
trois atomes ne sont pas alignés), elle présente un côté positif et un côté négatif,
c’est une molécule [….(6) ….].

34 Devoir autocorrectif – SP12

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Si l’on met, dans de l’eau, un composé ionique comme le sulfate de sodium, il va se

Séquence 4  C him ie
dissoudre du fait des interactions [….(7) ….] entre les ions et les molécules d’eau.
La solution obtenue contiendra des ions sodium Na+ et des ions sulfate
SO2−
4 , mais les concentrations de ces deux ions dans la solution ne seront pas
égales. En effet, supposons que la concentration en ions sodium ait pour valeur
Na+  = 0,20 mol.L−1, alors la concentration en ions sulfate vaudra :
 
SO2−  = [….(8) ….] mol.L−1.
 4 
Comme l’équation de dissolution s’écrit : [….(9) ….] → 2 Na+ + SO24− et que
la masse molaire du sulfate de sodium vaut : M = 142 g.mol−1, il nous a fallu
dissoudre dans un litre d’eau une masse m = [….(10) ….] g de sulfate de sodium
solide pour obtenir ces concentrations.
Remarque – On néglige toute variation de volume de l’eau lorsqu’on ajoute le
sulfate de sodium dans l’eau.

Exercice 2 Alcanes et Alcools (5 points )

1 Donner la formule semi-développée et le nom de la


molécule (0,5 point )

2 Associer à chaque alcane, sa température d’ébulli-


tion (justifier la réponse) : (1 point )
Alcanes : propane, 2,3-diméthylbutane, méthylbutane,
hexane.
Températures d’ébullition (°C) : – 42 ; +28 ; + 58 ; + 69.

3 Classer les alcools suivants (primaire, secondaire ou tertiaire) : butan-1-ol ;


2,3-diméthylbutan-2-ol ; 3-méthylpentan-2-ol. (1 point )

4 Classer les alcools suivants : butan-1-ol , 2,3-diméthylbutan-2-ol et éthanol par


température d’ébullition croissante en justifiant la réponse. (1 point )

5 Classer les 3 alcools précédents par


ordre croissant de miscibilité avec
l’eau. (1 point )

6 Donner la formule semi-développée


et le nom de la molécule : (0,5 point )

Devoir autocorrectif – SP12 35

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Séquence 5
Physique
Champs et forces
Chimie
Piles et accumulateurs

Sommaire

1. Physique : Champs et forces


Résumé
Exercices

2. Chimie : Piles et accumulateurs


Résumé
Exercices

Séquence 5 – SP12 1

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Chapitre 1  P hysiqu e
Chapitre
1 Champs et forces
Physique
Objectifs

E Connaître les caractéristiques des lignes de champ vectoriel.


E Connaître les caractéristiques d’un champ uniforme.
E Connaître les caractéristiques du champ magnétique terrestre.
E Connaître les caractéristiques du champ électrostatique dans un condensateur
plan.
E Connaître les caractéristiques du champ de pesanteur local.
E Savoir
identifier localement le champ de pesanteur au champ de gravitation, en
première approximation.

A Notion de champ
Prenez votre crayon de masse m avec le bout des doigts (le crayon a pour seul
contact les doigts) et lâchez-le de n’importe quel endroit de l’espace ; il tombe.
Le crayon est donc soumis à une action à distance en n’importe quel endroit de
l’espace où on le place.

La notion de champ (ici le champ de pesanteur g ) permet de caractériser l’action
subie par le crayon enun point de l’espace sans se préoccuper des causes pro-

duisant cette action : P = mg .
En physique, un champ est la donnée, pour chaque point de l’espace, d’une gran-

deur physique ; par exemple le vecteur g (de valeur 9,8 N.kg–1, de direction la
verticale et orienté vers le bas).
Votre téléphone portable sonne ; son antenne a détecté un champ électroma-
gnétique.
La grandeur physique appelée « champ » peut être vectorielle (champ de pesan-
teur, champ électrique, vitesse des particules de fluide,...) mais aussi scalaire
(température, pression...).
Nous allons voir des exemples de champs scalaires puis nous étudierons plus en
détails les champs vectoriels.

Séquence 5 – Chapitre 1 – SP12 3

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1. Exemple de champ scalaire : la pression
Séquence 5  P hysiqu e

a) Rappel : pression dans les gaz


Nous avons vu en seconde qu’un gaz est constitué de molécules se déplaçant
dans le vide. Ces molécules ont un mouvement désordonné. Les chocs des molé-
cules du gaz sur la surface des objets sont à l’origine de la pression.
La pression existe en chaque point de
l’espace ; tout objet est alors soumis Unités de pression :
à des forces pressantes ; le champ de E le Pascal (Pa)
pression caractérise ces forces pres- E le bar : 1 bar =105 Pa ;
santes qui se manifestent en un point
de l’espace. E le mm de Hg (millimètre de
mercure) : 1 mm Hg ≈ 133 Pa.

Activité 1 Compléter le tableau suivant en donnant les résultats avec trois chiffres signifi-
catifs (exemple : 2,23.105).

Pression en bar 3,00 1,02


Pression en mm Hg 3,00.102
Pression en Pa 2,30.105

b) La pression atmosphérique
La pression atmosphérique varie avec l’altitude (la pression diminue lorsqu’on
s’élève) et avec les conditions météorologiques. Une pression supérieure à la
pression atmosphérique normale correspond à des conditions anticycloniques
tandis qu’une dépression est caractérisée par une pression inférieure.
La pression atmosphérique normale est égale à 101325 Pa (1013 hPa) ce
qui correspond à 1013 mbar.

Activité 2 Replacer dans le tableau suivant les pressions correspondant aux conditions
météorologiques données.
Pression : 980 mbar ; 1050 mbar.

Conditions météorologiques Tempête (dépression) Temps ensoleillé (anticyclonique)

Pression atmosphérique

c) Champ de pression
Le champ des pressions est un champ scalaire.
Sur la carte, page suivante, d’un bulletin météorologique, une ligne (par exemple
1010) représente un ensemble de points où la pression est la même ; cette ligne
est appelée ligne de champ.

4 Séquence 5 – Chapitre 1 – SP12

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Pmer pour le 3/05/11 OO UTC (ech : 24 h)

Séquence 5  P hysiqu e
1015
10
10

1010

1010

1005

1005
5
100

1005

10
05

00
10
1005

Activité 3 1 En utilisant la carte météo, déterminer la ligne de champ se trouvant au niveau
de la ville de Strasbourg en Alsace.
2 Quelle était la pression atmosphérique à cet endroit le 3 mai 2011 à 00 h ?

3 Quelle est l’unité de pression dans le système international (SI) ?

2. A
 utres exemple de champ scalaire :
la température
Le champ des températures est aussi un champ scalaire.
Sur cette carte d’un bulletin météorologique, une ligne représente un ensemble
de points où la température est la même ; cette ligne est appelée ligne de champ.

EE

Séquence 5 – Chapitre 1 – SP12 5

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T 850 hpa pour le 4/05/11 OO UTC (ech : 48 h)
Séquence 5  P hysiqu e

0 2

2 0

2 0

4 2
4

4
6
6

8
10
6

12

4 4

6 6

12

10
10
8 8
10

Activité 4 Quelle était la différence de tempéra- Lorsque la grandeur physique


ture entre la Côte d’azur et l’Alsace le décrite par le champ est définie
4 mai 2011 à 00 h ? par un nombre, le champ est sca-
laire.

3. L
 e champ de vitesses d’un fluide
en déplacement
Pour mener une étude complète d’une éolienne, il est nécessaire d’étudier ses
performances par des essais en soufflerie atmosphérique. Il faut alors caractériser
le champ de vitesse de l’air autour de l’éolienne en traçant à l’aide d’ordinateurs
les lignes de champ.
De même en météo, il est nécessaire de connaître la vitesse des vents ; Météo
France propose ainsi des cartes avec la vitesse des vents.

Activité 5 Observez la carte de vitesse des vents page suivante et localisez les régions de
France où le vent soufflait le plus fort le 4 mai 2011. Précisez également la direc-

6 Séquence 5 – Chapitre 1 – SP12

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tion et le sens de ce vent. À l’aide

Séquence 5  P hysiqu e
d’une recherche documentaire, trou- Le champ des vitesses du vent
ver le nom usuel de ce vent. donnent des informations sur
sa valeur définie par un nombre
mais aussi sur sa direction et son
Vent 850 hpa pour le 4/05/11 sens : le champ est vectoriel.
OO UTC (ech : 48 h)

B Le champ magnétique
1. A
 ctions exercées par un aimant
ou un courant

Approchons un aimant d’une petite


aiguille aimantée placée sur un pivot ;
celle-ci se met en rotation. Aimant
Aiguille
aimantée

Séquence 5 – Chapitre 1 – SP12 7

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De même un fil de cuivre parcouru par un cou-
Séquence 5  P hysiqu e

I rant agit sur une petite aiguille aimantée pla-


cée en-dessous du fil et à proximité.

Dans l’espace où la petite


L’aimant et le fil agissent à distance aiguille aimantée est mise en
sur l’aiguille aimantée ; il y a interac- mouvement, une grandeur appe-
tion à distance entre l’aimant (ou le fil) lée champ magnétique permet
et l’aiguille. d’interpréter les effets observés.

Activité 6 Rechercher sur Internet ou dans une encyclopédie le nom du physicien danois
qui a observé le déplacement d’une aiguille aimantée à proximité d’un fil conduc-
teur parcouru par un courant électrique. En quelle année a été faite cette obser-
vation ?
En demandant l’aide d’une autre personne, vous pouvez réaliser l’expérience
avec une petite boussole de poche, une pile électrique de 1,5 V, 50 cm d’un gros
fil de cuivre.
Posez la boussole sur la table et placez le fil au dessus de l’aiguille dans la direc-
tion sud-nord du champ magnétique terrestre. Connectez le fil aux bornes de la
pile, observez et déconnectez rapidement.
Inversez les connexions avec la pile. Remarquez que l’aiguille se tourne dans la
direction opposée.

2. Sources de champ magnétique


■ Le champ magnétique terrestre

En l’absence de sources (aimants, bobine parcourue par un courant), une aiguille


aimantée prend toujours la même direction ; elle est soumise au champ magné-
tique terrestre.
La Terre se comporte comme un aimant ; ceci est du aux mouvements de convec-
tion des roches terrestres en fusion.
Le pôle nord géographique se comporte comme un pôle magnétique, que l’on
appelle pôle nord magnétique. Le côté de l’aiguille aimantée qui s’oriente suivant
ce pôle est appelé pôle nord par convention ; l’autre côté est donc un pôle sud.

■ Les aimants
Il existe des aimants temporaires qui ne se conduisent comme des aimants que
lorsqu’ils sont placés dans un champ magnétique (exemples : le fer, le nickel, le
cobalt) et des aimants permanents qui, une fois aimantés, conservent une partie
de leur aimantation.
Un aimant possède deux pôles : le pôle Nord et le pôle Sud.

8 Séquence 5 – Chapitre 1 – SP12

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Pour déterminer le pôle d’un aimant, on approche une aiguille aimantée ; si le

Séquence 5  P hysiqu e
pôle nord de l’aiguille est repoussé, c’est que le pôle de l’aimant approché est
un pôle nord.
Deux pôles de même nom se repoussent ; deux pôles de noms différents s’atti-
rent.

■ Les courants électriques


Le champ magnétique créé par un fil (ou une bobine) parcouru par un courant
dépend du sens du courant ; ainsi dans toutes les expériences précédentes, si
l’on modifie le sens du courant dans la bobine ou dans un fil, l’effet observé est
différent.

3. Caractéristiques du champ magnétique


a) Lignes de champ magnétique
Saupoudrons de la limaille de fer
sur une plaque de verre placée au-
dessus d’un barreau aimanté ; en
tapotant, les grains de limaille
s’orientent et dessinent des lignes
appelées lignes de champ magné-
tique; elles constituent le spectre
de l’aimant.

En procédant de la même manière,


on obtient un spectre pour deux
bobines parcourues par un courant
continu.

b) R
 eprésentation du champ magnétique
par un vecteur
Le spectre permet de découvrir qu’il existe des directions
privilégiées du champ magnétique ; si l’on place une
aiguille aimantée sur une ligne, on s’aperçoit que
l’aiguille prend une posi- aiguille
tion (tangente à la ligne aimantée
considérée) et un sens
privilégié.
barreau aimantée

Séquence 5 – Chapitre 1 – SP12 9

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Cela suggère de modéliser le champ magnétique par un vecteur.
Séquence 5  P hysiqu e

pôle sud
M B

SUD NORD aiguille


aimantée
barreau aimantée
Le pôle Sud de l’aiguille aimantée est attiré par le pôle Nord de l’aimant ; le vec-
teur champ magnétique est tangent à la ligne de champ et orienté suivant le sens
Sud-Nord de l’aiguille aimantée.
Le champ magnétique en M existe même en l’absence de l’aiguille aimantée;
cette dernière ne sert qu’à le mettre en évidence.
Le champ
 magnétique en un point est représenté par le vecteur champ magné-
tique B dont la direction et le sens sont ceux de l’axe Sud-Nord d’une aiguille
aimantée placée en ce point. La valeur du champ magnétique s’exprime en tesla
(T).
S N
B

S N
B

Direction : tangent aux lignes de champ


 
Caractéristiques du champ magnétique B : Sens : sens Sud - Nord d'une aiguille aimantée
 Valeur en tesla (TT) mesurée par un teslamètre


 vectorielle, le champ résultant B de
Le champ magnétique étant une grandeur

  de deux champs B1 et B2 est la somme vectorielle des deux
la superposition
champs : B = B 1 + B 2.

Activité 7 Représenter sur les lignes de champ tracées ci-dessous le vecteur champ magné-
tique au point M pour les deux cas suivants.

10 Séquence 5 – Chapitre 1 – SP12

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Séquence 5  P hysiqu e
1- Barreau aimanté S N
Ligne
de champ
M

2- Bobine plate Ligne


de champ
M

Le champ magnétique est d’autant


plus intense que les lignes de champ
sont plus rapprochées ; ainsi sur la
figure ci-dessous, le champ magné-
tique est plus intense en A qu’en B.

La valeur du champ magnétique se mesure avec un teslamètre. Le teslamètre est


constitué d’une sonde à effet Hall.
L’unité du champ magnétique est le Tesla (T).

Pour mesurer la
valeur du champ
magnétique entre
les bobines, il suffit
de placer la sonde
comme indiqué sur
le schéma :

Activité 8 Compléter le tableau suivant qui donne des ordres de grandeur du champ
magnétique créé par :
E une aiguille aimantée

E électroaimant à supraconducteur

E gros électroaimant industriel

E aimant ordinaire à sa surface

1,0.10-4 T
1,0.10-2 T
2,0 T
20 T

Séquence 5 – Chapitre 1 – SP12 11

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c) Caractéristiques du champ magnétique terrestre
Séquence 5  P hysiqu e

Si l’on place plusieurs aiguilles aimantées identiques assez loin les unes des
autres (loin de tout aimant ou courant), celles-ci s’orientent toutes parallèlement
entre elles.
Localement, ou dans une région limitée de l’espace, le champ magnétique ter-
restre peut être considéré comme uniforme.
Direction : droite inclinée dee 60° par rapport à l'horizontale

Caractéristiques : Sens : sens Sudd - Nord d'une aiguille aimantée
 −5
 Valeur : 4.10 T
Le champ magnétique terrestre
  peut êtredécomposé en deux composantes (hori-
zontale Bh et verticale Bv ) : BT = Bh + Bv ..
Une aiguille aimantée sur pivot n’est sensible qu’à la composante horizontale de
valeur 2.10–5 T.

d) Champ magnétique uniforme

Le champ magnétique est dit uniforme dans une région de l’espace lorsque
le vecteur champ magnétique est constant dans cette région de l’espace ;
cela signifie que, dans cette région de l’espace, tous les vecteurs champs
magnétiques ont même direction, même sens et même valeur.
Lorsque le champ magnétique est uniforme, les lignes de champ sont parallèles.

Exemple Aimant en U
Les lignes de champ sont parallèles
entre les branches d’un aimant en U.
La valeur du champ magnétique est
constante entre les branches.

Activité 9 En utilisant les schémas ci-dessous, peut-on dire que le champ est uniforme ?

12 Séquence 5 – Chapitre 1 – SP12

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Exemple : champ magnétique uniforme créé par un solénoïde

Séquence 5  P hysiqu e
Un solénoïde est une bobine cylindrique dont la longueur est grande par rapport
au rayon du cylindre ; cette bobine est constituée d’un certain nombre de spires
noté N.

Activité 10 1 Comparer les spectres de l’aimant droit et du solénoïde.

2 Que peut-on dire des lignes de champ situées à l’intérieur du solénoïde ?

Aimant droit

Solénoïde

On étudie
 expérimentalement à l’aide d’un teslamètre la valeur du champ magné-
tique B créé par une bobine de longueur  , comprenant N spires circulaires et
parcourue par un courant d’intensité I.

Activité 11 Uniformité du champ magnétique


On souhaite vérifier l’uniformité du champ magnétique sur toute la longueur du
solénoïde (40 cm), aussi déplace-t-on la sonde de Hall d’une distance d à partir
de O ; on obtient les résultats suivants :

d (cm) 0 5 10 15 17,5 20
B (mT) 3,4 3,4 3,4 3,3 2,9 1,8
Que peut-on conclure quant à l’uniformité du champ magnétique ?

Séquence 5 – Chapitre 1 – SP12 13

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Activité 12 Valeur du champ magnétique créé au centre de la bobine
Séquence 5  P hysiqu e

1 N et  étant constants, on fait varier l’intensité I du courant.


On obtient les résultats suivants :
I (A) 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5 5,0
B (mT) 0,6 1,1 1,3 1,7 2,1 2,4 2,8 3,1 3,4

Traduire par une courbe ces résultats expérimentaux en plaçant B en ordon-


nées et I en abscisse.
On prendra comme échelles
E en ordonnée : 1 cm correspond à 0,5 mT ;
E en abscisse : 1 cm correspond à 0,5 A.

Quelle courbe obtient-on ?


Sachant qu’une droite passant par l’origine a pour équation y = ax, écrire une
relation entre B, I et une constante a.
Que peut-on dire de ces deux grandeurs B et I ?
2  et I étant constants, on fait varier le nombre de spires de N à 2 N ; on
obtient :
E pour N : B = 1,3 mT;
E pour 2 N : B = 2,6 mT.

Que peut-on dire de ces deux grandeurs B et N ?


3 Déduire des deux premières questions une relation entre B, N, I et une
constante k.
Sa valeur est proportionnelle à l’intensité du courant et au nombre de spires du
solénoïde.

Le champ magnétique est uniforme à l’intérieur du solénoïde « infini »,


c’est-à-dire de très grande longueur.

Méthode rapide pour trouver le sens du champ magnétique dans un solénoïde


Solénoïde
(la méthode n’est pas à connaître).

Pour trouver directement le sens du vecteur


Sens de I B champ magnétique, nous pouvons utiliser la
règle de la main droite; il suffit de poser fictive-
ment la main droite sur la bobine :
E la paume de la main est tournée vers le centre
de la bobine,
E le courant sort par les doigts.
B
E le pouce écarté donne le sens de B.
Sens de I

Solénoïde

14 Séquence 5 – Chapitre 1 – SP12

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C Le champ électrostatique

Séquence 5  P hysiqu e
L’électrostatique étudie les interactions entre les particules chargées immobiles.

1. Interaction électrostatique
Lorsque nous approchons une tige d’ébonite frottée avec une peau de chat d’une
petite boule chargée suspen­due à un fil isolant, sans la toucher, la boule s’écarte ; l’in-
teraction électrostatique est une interaction à distance.

Si nous éloignons la tige d’ébonite de


la petite boule chargée, il est de plus ébonite
en plus difficile de mettre la boule en
mouvement ; l’intensité de la force
électrostatique exercée par la tige
d’ébonite sur la boule décroît avec la
distance.

Si nous remplaçons la tige d’ébonite par une tige de verre frottée avec de la laine,
la boule se rapproche de la tige.

ébonite verre

Il existe deux types de charges : les charges positives et les charges négatives.
Deux charges de même signe se repoussent  ; deux charges de signes opposés
s’attirent.
Un objet macroscopiquement chargé est un objet auquel on a apporté ou retiré
des électrons ; la tige d’ébonite frottée avec de la peau de chat a reçu des élec-
trons ; la tige de verre frottée avec de la laine a perdu des électrons.

Séquence 5 – Chapitre 1 – SP12 15

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Activité 13 Expérience simple
Séquence 5  P hysiqu e

Disposez sur votre table de travail des petits morceaux de papier ; frottez ensuite
votre règle en plastique avec un chiffon et approchez cette règle des morceaux
de papier sans les toucher.
1 Qu’observe-t-on ?

2 Les actions exercées sont-elles des actions de contact ou à distance ?

La force qui s’exerce entre des particules chargées a déjà été étudiée dans la
séquence 3 et s’exprime par la loi de Coulomb dont voici la formulation vecto-
rielle :

Dans le cas de deux charges ponctuelles q et q’ placées en A et B, la force


d’interaction électrostatique exercée par q sur q’ a pour expression :

 qq '  
FA →B = k u = −FB → A .
2 A →B
r
où k est une constante égale à 9.109 dans le système international des
unités et r la distance entre les charges en mètre (m).
q et q’ sont les charges électriques des particules en C (Coulomb).

B
FA B q’
F AB = r
B A

A
Cas où q et q’ de signes opposés
F
A B
B
q AB = r
F q’
B A A

q
Cas où q et q’ de même signes

E Remarque Deux particules chargées ou deux objets chargés dont les dimensions sont très
petites par rapport aux distances qui les séparent peuvent être assimilés à des
points chargés d’où le modèle de charges ponctuelles.
Le proton et l’électron dont les charges ont même valeur absolue e = 1,6.10–19 C
peuvent être considérés comme des charges ponctuelles.

16 Séquence 5 – Chapitre 1 – SP12

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2. Le champ électrostatique

Séquence 5  P hysiqu e
a) Définition
Plaçons une charge q en un point de l’espace M  où existe un champ électrosta-
tique E ; cette charge est soumise à une force F . 
 F
Par définition, le champ électrostatique s’exprime par : E = .
q
Ce vecteur caractérise les propriétés électriques de l’espace au point M.

b) Champ créé par une charge ponctuelle


On considère une charge ponctuelle q’ placée en un point O.

Si une charge ponctuelle q était placée en M à une distance r de M, elle subirait,


 qq ' 
d’après la loi de Coulomb, la force d’interaction électrostatique : F = k u où
 2
u est un vecteur unitaire. r

Par définition, le champ électrostatique créé en M par une charge ponc-



 F q' 
tuelle q’ placée en O s’exprime par : E = = k u.
q r2

Si l’on retire la charge q il existera toujours en M, dufait que la charge q’ est


placée en O, un champ, appelé champ électrostatique E .

Le sens de E correspond au sens du déplacement  d’une charge positive initiale-
ment immobile qu’on placerait dans le champ E .

E M
M E

OM = r u r
O
O u Cas où q est positive q Cas où q est négative


 
Direction : celle de u
   
Caractéristiques du champ électrostatique E : Sens : celui de u ou de – u   (selon le signe de q)
 q
 Valeur : E = k
 r2

Séquence 5 – Chapitre 1 – SP12 17

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Le champ est tangent de manière continue à des courbes appelées lignes de
Séquence 5  P hysiqu e

champ ; celles-ci peuvent être visualisées en saupoudrant des grains de semoule


à la surface d’un liquide par exemple.
Dans l’espace, il existe une infinité de lignes de champ et il ne passe qu’une seule
ligne de champ en un point de l’espace (à l’exception des charges ponctuelles).

q>O q<O

On oriente chaque ligne de champ dans le sens du vecteur E . Les lignes de
champ s’éloignent des sources chargées positivement et se dirigent vers les
sources chargées négativement.

Le champ électrostatique étant une grandeur

 
 vectorielle, le champ résultant E
de la superposition
   de deux champs E1 et E 2 est la somme vectorielle des deux
champs : E = E1 + E 2 .

3. C
 aractéristiques du champ électrosta-
tique créé dans un condensateur plan
Un condensateur plan est un dipôle constitué par :
E deux plaques conductrices planes et parallèles appelées armatures,

E et une substance isolante, appelée diélectrique, qui sépare les armatures. La
substance isolante peut être de l’air.
Relions le condensateur plan à un générateur de tension électrique maintenue
constante ; la tension aux bornes du condensateur est donc également mainte-
nue constante. L’armature reliée à la borne + du générateur se charge positive-
ment en surface; l’autre armature se charge négativement.

a) Réalisation d’un spectre électrique


Lorsqu’un grain de semoule initialementélectriquement neutre est placé dans
une région où règne un champ électrique E , le grain de semoule est alors soumis
à un couple de forces e t s e m e t e n r o t a t i o n d a n s l ’ h u i l e ; l e grain de
semoule s’oriente suivant la direction du champ électrique à l’endroit consi-
déré. On peut ainsi matérialiser les lignes de champ.

18 Séquence 5 – Chapitre 1 – SP12

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Séquence 5  P hysiqu e
— +
plaque métallique

grains de semoule
dans l’huile

Spectre obtenu avec deux plaques parallèles chargées positivement et négati-


vement

Entre les deux armatures, les lignes de champ sont parallèles et perpendiculaires
aux plaques ; le vecteur champ électrique est donc perpendiculaire aux plaques ;
il est dirigé de la plaque chargée positivement vers la plaque chargée négative-
ment ; le champ créé entre deux plaques parallèles est uniforme. Son sens est
celui du déplacement d’une particule de charge positive initialement immobile
qu’on placerait dans le champ électrique entre les deux armatures.
À l’extérieur des deux plaques, le champ électrique est pratiquement nul.

b) R
 elation existant entre la valeur du champ
électrostatique et la tension entre les plaques
On peut rechercher expérimentalement cette relation ; pour cela, on utilise une
cuve au fond de laquelle a été placé un papier quadrillé ; deux électrodes de
cuivre sont placées face à face (à une distance d l’une de l’autre) sur deux des
bords de la cuve ; cette cuve est alors remplie de sulfate de cuivre. Les électrodes
sont reliées à un générateur électrique.
En déplaçant une pointe de cuivre M dans la solution (voir schéma ci-dessous),
on peut mesurer la tension UAM en fonction de la distance  entre A et M.

v
d
+ —
électrode de cuivre

A M B
x
E

sulfate de cuivre

UAB

Séquence 5 – Chapitre 1 – SP12 19

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Séquence 5  P hysiqu e

L’expérience montre que la tension UAM est proportionnelle à la distance  qui


sépare les points A et M : U AM = k  .
Or le champ en tout point de l’espace situé entre les électrodes est une constante ;
nous admettrons
 que la constante de proportionnalité est égale à la valeur du
champ E ; nous avons donc : U AM = E  . Si le point M coïncide avec le point B,
nous aurons : U AB = Ed où U AB est la tension aux bornes des armatures et d la
distance entre ces armatures.
Dans un condensateur plan, le sens du vecteur champ électrostatique va de l’ar-
mature positive vers l’armature négative.

Sa valeur est égale à la tension (en V) existant entre les plaques divisée par la
U
distance (en m) : E = AB .
d
Cette relation nous permet de préciser l’unité de E ; la valeur du champ électrique
s’exprime en volt par mètre (V.m–1).

Remarque Pour que la valeur E du champ E soit positive, il faut que la tension U AB soit
positive, c’est-à-dire que le potentiel électrique VA soit supérieur au potentiel
électrique VB ; le champ est orienté dans le sens des poten­tiels électriques
décroissants c’est-à-dire vers les charges négatives. Son sens correspond bien à
celui du déplacement d’une particule chargée positivement placée entre les deux
armatures.

Direction : perpendiculaire aux plaques
 
Caractéristiques du champ E : Sens : des charges posiitives vers les charges négatives
 U
 Valeur : E = ABB
 d

Activité 14 Recherchez le principe de l’électrophorèse et ses applications en biologie.

D Le champ de pesanteur terrestre

1. Le poids d’un corps


Nous avons vu en seconde que la force appelée « poids d’un objet » modélise les
actions exercées par la Terre sur cet objet.
 
Cette force est représentée par un vecteur P = mg où m est la masse du corps
et g l’intensité de la pesanteur.

20 Séquence 5 – Chapitre 1 – SP12

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Séquence 5  P hysiqu e
Verticale

G
balle

Table

P Sens vers le bas

Direction : la verticale
 
Caractéristiques du poids P : Sens : vers le bas
 Valeur : P = mg

m en kg
P en N P = mg
g en N.kg–1

2. Caractéristiques du champ de pesanteur



 P
Le champ de pesanteur local s’exprime par : g = .
m
Direction : la verticale
 
Caractéristiques du champ de pesanteur g : Sens : vers le bas
 –1
 Valeur (à Paris) : g = 9,81N.kg

La valeur de g varie en fonction de l’endroit où se trouve l’objet ; g dépend :


E de l’altitude
E et de la latitude.

Localement, c’est-à-dire dans une région limitée de l’espace, le champ de


pesanteur peut être considéré comme uniforme.

Séquence 5 – Chapitre 1 – SP12 21

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E Le champ gravitationnel
Séquence 5  P hysiqu e

1. L’interaction gravitationnelle
En 1687, Newton publie la loi de la gravitation universelle qui s’applique aussi
bien au mouvement de la Lune qu’à la chute d’une boule de pétanque.
Cette loi permet d’expliquer l’existence de la force exercée par la Terre sur la
Lune.
Newton considère que deux corps, du simple fait de leur masse, s’attirent mutuel-
lement et instantanément. Ces deux corps exercent des actions l’un sur l’autre :
on dit qu’ils sont en interaction.

Considérons deux corps de masses m et m’ ; le corps de masse m exerce sur le



corps de masse m’ une force FA →B ; de même, le corps de masse m’ exerce sur

le corps de masse m une force FB → A .

Masse m’

B
FA B
Masse m Distance r
F
B A

Loi de la gravitation universelle de Newton

Dans le cas de deux corps à répartition sphérique de masse m et m’ pla-


cées en A et B, la force d’interaction gravitationnelle exercée par m sur
m’ a pour expression vectorielle :
 mm'  
FA →B = − G u A →B = − FB → A
r2
où G est la constante de gravitation (G = 6,67.10–11 SI) et r la distance
entre les centres de ces corps.

m et m’ en kg
mm’
F en N F=G
r2 r en m

 
F est la valeur de chacune des deux forces FA →B  et   FB → A .

22 Séquence 5 – Chapitre 1 – SP12

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Séquence 5  P hysiqu e
Activité 15 Reproduire le schéma suivant et représenter force gravitationnelle
 F exercée par
la Terre sur la Lune ainsi que la force gravitationnelle F ' exercée par la Lune sur
la Terre :

Lune

Terre

Activité 16 La Terre et la Lune peuvent être considérées comme des corps à symétrie sphé-
rique.
Données Masse de la Lune : 7,34.1022 kg ; masse de la Terre : 5,98.1024 kg ; distance entre
les centres : d = 384 000 km.
Exprimer et calculer la valeur de la force gravitationnelle exercée par la Terre sur
la Lune.

2. Caractéristiques du champ gravitationnel


Considérons un satellite (de masse m) de la Terre (masse MT) ; en tout point
 M de
l’espace, le satellite est soumis à une force gravitationnelle attractive F exercée
par la Terre dont le centre de gravité est placée en O :
 M m  M  
F = −G T uO →M = m  −G T uO →M 
2  2 
r r

 F
Le champ gravitationnel s’exprime par : & = .
m
 M 
Ce vecteur & = −G T uO →M caractérise les propriétés de l’espace au point M.
r2


Direction : droite OM
Sens : sens correspondantt au déplacement
 
Caractéristiques du champ gravitationnel g : d'une particule de masse m placcée en M
soit de M vers le centre de gravité O de la Terre

 MT
 Valeur : & = G 2
 r
1
Analogie On remarque que le champ gravitationnel et le champ électrique sont en u .
r2

Séquence 5 – Chapitre 1 – SP12 23

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3. L
 ien entre champ de gravitation
Séquence 5  P hysiqu e

et champ de pesanteur

En toute rigueur, le champ gravitationnel aussi appelé champ de gravitation &
et le champ de pesanteur g ne sont pas confondus, mais ils différent très peu l’un
de l’autre ; leurs directions sont pratiquement les mêmes (à quelques minutes
d’angle près).
Localement, le champ de gravitation est donc pratiquement le même que
le champ de pesanteur.

Activité 17 Le centre d’une boule de pétanque de masse m (m = 700 g) se trouve à 6 380 km


du centre de la Terre de masse 5,98.1024 kg.
1 Exprimer et calculer la valeur de la force gravitationnelle exercée par la Terre
sur la boule de pétanque.
2 Exprimer et calculer la valeur de la force gravitationnelle exercée par la boule
de pétanque sur la Terre.
Représenter cette force sur un schéma.
3 Exprimer et calculer la valeur P du poids de cette boule de pétanque de masse
700 g.
4 Comparer la valeur trouvée et la valeur F.
g = 9,81 N.kg–1.

24 Séquence 5 – Chapitre 1 – SP12

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Résumé

Séquence 5  P hysiqu e
■ Champ scalaire, champ vectoriel
En physique, un champ est la donnée, pour chaque point de l’espace, d’une gran-
deur physique (par exemples : la pression, le vecteur champ de pesanteur). Le
champ est associé à des propriétés physiques qui se manifestent en un point de
l’espace.

■ Caractéristiques d’un champ uniforme


Un champ est dit uniforme dans une région de l’espace lorsque le vecteur champ
est constant dans cette région de l’espace.
Lorsque le champ est uniforme, les lignes de champ sont parallèles.

■ Caractéristiques du champ magnétique terrestre


Direction: droite inclinée de 60° par rapport à l'horizontale

Sens: sens Sud-Nord d'une aiguillle aimantée
 −5
 Valeur : 4.10 T

■ Caractéristiques du champ électrostatique


dans un condensateur plan
d
Le champ électrostatique est uniforme dans le condensateur.

+ Caractéristiques
E 
Direction : perpendiculaire aux plaques
+ 
E Sens : dees charges positives vers les charges négativess
+  U
 Valeur : E = PN
P N  d
Tension UPN

■ Caractéristiques du champ de pesanteur local


Direction : la verticale
 
g : Sens : vers le bas
 −1
 Valeur (à Paris) : g = 9, 81 N.kg

Séquence 5 – Chapitre 1 – SP12 25

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Localement le champ de pesanteur local peut être
Séquence 5  P hysiqu e

identifié au champ de gravitation


MT
& =G
r2
Avec MT la masse de la Terre, r la distance entre le point considéré et le centre de
la Terre et G = 6,67.10-11 SI.

26 Séquence 5 – Chapitre 1 – SP12

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Exercices

Séquence 5  P hysiqu e
Exercice 1 Vrai ou faux
1 Les lignes de champ d’un champ magnétique uniforme sont parallèles.

2 Le champ gravitationnel qui s’exerce sur un satellite tournant autour de la


Terre est uniforme.

Exercice 2 Lignes de champ à l’intérieur d’un solénoïde


Un solénoïde de centre O est parcouru par un courant dont le sens est représenté
sur le schéma ci-dessous.
1 Représenter les lignes de champ à l’intérieur du solé-
noïde.
2 Donner la direction et le sens du le vecteur champ
magnétique au point O ; le représenter.
Pour trouver le sens du champ magnétique, on utilisera
la méthode de la main droite donnée dans le cours.

Exercice 3 Bobines de Helmholtz


Le spectre magnétique de deux bobines de Helmholtz est représenté ci-dessous :

Ligne
Vue de de champ
A
dessus

B C

1 À quel endroit le champ magnétique est susceptible d’être uniforme ?

2 Des petites boussoles ont été placées sur la limaille de fer ; représenter les
vecteurs champ magnétique aux points A, B, C et D.

Séquence 5 – Chapitre 1 – SP12 27

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Exercice 4 Champ magnétique
Séquence 5  P hysiqu e

Depuis quelques années, on s’intéresse aux effets des champs électromagné-


tiques sur notre santé. Les appareils électriques sont toujours plus nombreux
autour de nous : habitation, travail, voiture.
À cela s’ajoute parfois la proximité d’une ligne à haute tension.
L’alimentation électrique de tous ces appareils est à l’origine de champs magné-
tiques qui pourraient avoir, pensent certains, des effets sur notre organisme dès
lors que leur intensité n’est plus négligeable.
1 Le lien entre champ magnétique et courant électrique est connu depuis le
XIXe siècle. Le physicien Oersted avait placé un fil parcouru par un courant au
dessus d’une aiguille aimantée. La déviation de l’aiguille prouvait l’existence
d’un champ magnétique s’ajoutant à celui de notre planète.


Représenter par un vecteur le champ magnétique B détecté par l’aiguille au
point P.
2 Depuis juillet 1999, l’Union Européenne préconise une limite de 100 µT pour
le champ magnétique diffusé par les appareils électriques à destination du
public.
Quelle est l’unité du Système International employée pour exprimer le champ
magnétique ?
Quel est l’ordre de grandeur du champ magnétique terrestre ? Comparer le
champ magnétique terrestre avec un champ magnétique d’appareil électrique
de valeur 40 µT.

Exercice 5 Valeur du champ au centre du solénoïde


Un solénoïde de longueur  (  = 40 cm) comporte 500 spires de rayon r (r = 1
cm) ; le solénoïde est parcouru par un courant d’intensité 2 A.
1 Comment peut-on mesurer le champ à l’intérieur du solénoïde ?

2 Exprimer et calculer la valeur du champ magnétique au centre du solénoïde.

Données À l’intérieur d’un solénoïde « infini », la valeur du champ magnétique s’exprime


N
par: B = µ 0 I = µ 0nI  ; µ0 est la perméabilité magnétique du vide et vaut

4π 10–7 SI ; N représente le nombre de spires,  la longueur du solénoïde et n le
nombre de spires par mètre.

28 Séquence 5 – Chapitre 1 – SP12

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Exercice 6 Aiguille aimantée au centre du solénoïde

Séquence 5  P hysiqu e
Un solénoïde est formé par un fil conducteur enroulé sur un tube de carton. On
place à l’intérieur, au point O, une petite aiguille aimantée qui s’oriente comme
sur le schéma ci-dessous, lorsqu’un courant d’intensité I traverse le solénoïde.
P
O +
S N


1 Dessiner, sur votre copie, le vecteur champ magnétique B existant au point P.
Expliquer la façon de déterminer sa direction et son sens.
2 Dessiner quelques lignes de champ à l’intérieur du solénoïde.

Exercice 7 Aiguille aimantée à l’extérieur du solénoïde


On approche l’aiguille aimantée d’une boussole devant une des faces d’un solé-
noïde parcouru par un courant d’intensité I.

N S I


1 Dessiner le vecteur champ magnétique B au centre de l’aiguille aimantée.
2 On inverse le sens du courant, que devient l’orientation de l’aiguille aiman-
tée ?
3 Lorsqu’on fait circuler dans le solénoïde un courant d’intensité I = 5 A, le
champ magnétique mesuré vaut B =3.10–3 S.I. Peut-on dire qu’il s’agit d’un
champ magnétique très intense ? Justifier.

Exercice 8 Champs magnétiques


Limaille de fer I – Le schéma ci-contre représente quelques lignes de
champ magnétique orientées issues d’un aimant droit.
AX

Le champ magnétique B est représenté au point M. On
place en ce point une petite aiguille aimantée.

1 Dessiner l’aiguille aimantée au point M en précisant


clairement ses pôles Nord et Sud.
M
X B

Séquence 5 – Chapitre 1 – SP12 29

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Séquence 5  P hysiqu e

2 Au point A existe un champ magnétique B ' dont la valeur est 5.10-4 T.


Quel est le nom de l’unité correspondant à la lettre T ?
–4
 1 cm ↔ 2.10 T, représenter
En utilisant l’échelle de représentation suivante :
sur le schéma le vecteur champ magnétique B ' au point A.

II – On place une sonde permettant de mesurer la valeur B du champ magnétique


à l’intérieur d’un long solénoïde parcouru par un courant d’intensité I.
1 Le solénoïde de longueur L = 50 cm comporte N = 1000 spires. La sonde
indique une valeur B de champ magnétique égale à 7,5.10-3 T. En utili-
sant la relation donnée, déterminer l’intensité I du courant traversant le
solénoïde.
2 Le champ magnétique intérieur du solénoïde a-t-il une valeur inférieure ou
supérieure à la valeur du champ magnétique terrestre ? (on recherchera
l’ordre de grandeur de la valeur du champ magnétique terrestre BT).

Donnée À l’intérieur d’un solénoïde « infini », la valeur du champ magnétique s’exprime


N
par : B = µ 0 I = µ 0nI  ; µ0 est la perméabilité magnétique du vide et vaut 4π

10–7 SI ; N représente le nombre de spires,  la longueur du solénoïde et n le
nombre de spires par mètre.

Exercice 9 On dispose du matériel suivant :


E un solénoïde (S) dont les caractéristiques sont : nombre de spires : 200 ; lon-
gueur :  = 40 cm ; intensité maximale : 5 A.
E un générateur de tension continue, un rhéostat, un multimètre, un interrupteur,
des fils de connexion,
E une sonde à effet Hall reliée à un teslamètre (le zéro du teslamètre est réglé en
l’absence de tout courant traversant le solénoïde).
On négligera le champ magnétique terrestre.

Expérience I
On règle l’intensité du courant à 4,0 A.
On mesure la valeur du champ magnétique en différents points de l’axe du solé-
noïde.
Les résultats sont représentés sur le graphe page suivante, pour lequel l’abscisse
x est comptée à partir du centre O du solénoïde.

30 Séquence 5 – Chapitre 1 – SP12

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Séquence 5  P hysiqu e
B (T)

10-3

x
-20 0 5 20

1 La manipulation qui a été conduite (mesure de B en divers points de l’axe du


solénoïde) est-elle suffisante pour pouvoir affirmer qu’à l’intérieur du solé-
noïde, le champ magnétique est uniforme entre les plans d’abscisses respec-
tives – 14 cm et + 14 cm ?
Dans l’hypothèse d’une réponse négative, quelles mesures supplémentaires
faudrait-il effectuer pour prouver l’existence d’un champ uniforme dans la
zone considérée ?
2 Représenter, sur la figure ci-après, le vecteur champ magnétique au point O
(échelle : 1 cm ↔ 2.10–3 T).
(Le sens du courant est noté sur le schéma en vue de dessus. Pour trouver le
sens du champ magnétique, on utilisera la méthode de la main droite donnée
dans le cours).

40 cm

3 Représenter quelques lignes de champ à l’intérieur du solénoïde. On suppose


le champ uniforme.

Séquence 5 – Chapitre 1 – SP12 31

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Expérience II
Séquence 5  P hysiqu e

On veut étudier le champ magnétique en fonction de l’intensité du courant.


Pour chaque valeur de l’intensité I, on note la valeur B0 du champ magnétique au
centre du solénoïde. On obtient les résultats suivants :
I (A) 0,00 1,00 1,50 2,00 2,50 3,00 3,50 4,00 4,50 5,00
B0 (mT) 0,00 0,62 0,95 1,28 1,54 1,90 2,18 2,51 2,79 3,09

Représenter le graphe de la fonction B0 = f(I) (Echelle : 1 cm ↔ 0,5 A ; 1cm ↔


0,25.10–3T).
Quelle relation vérifie-t-on ?

Exercice 10 Superposition de deux champs magnétiques


On considère un solénoïde, de longueur  , comportant N spires, dont l’axe hori-
zontal est confondu avec l’axe x’Ox (voir schéma ci-dessous).

x’ I x
O

y’

Au centre O de ce solénoïde, on place une aiguille aimantée, mobile autour d’un


axe vertical.
Lorsque le solénoïde n’est parcouru par aucun courant, l’axe Sud-Nord de cette
aiguille est orienté suivant l’axe y’Oy ; la composante horizontale du champ
magnétique terrestre a pour valeur Bh.
Le solénoïde est maintenant parcouru par un courant d’intensité I ; le sens du
courant est noté sur le schéma.
L’aiguille aimantée effectue alors une rotation d’un angle α.

Données À l’intérieur d’un solénoïde « infini », la valeur du champ magnétique s’exprime


N
par: B = µ 0 I = µ 0nI  ; µ0 est la perméabilité magnétique du vide et vaut

4π 10-7 SI ; N représente le nombre de spires,  la longueur du solénoïde et n le
nombre de spires par mètre.
 = 40 cm ; N = 1700 ; µ0 = 4π.10–7 SI ; Bh = 2,0.10–5 T ; I = 5 ,0.10–3 A.

1 Déterminer les caractéristiques du champ magnétique total existant en O.

2 Calculer l’angle α dont va tourner l’aiguille placée en O.

32 Séquence 5 – Chapitre 1 – SP12

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Exercice 11 Vrai ou faux

Séquence 5  P hysiqu e
1 Le champ électrostatique créé entre deux plaques parallèles chargées positi-
vement et négativement est uniforme.
2 L’unité de la valeur du champ électrique est le V.m-1.

3 Dans un condensateur plan, le sens du vecteur champ électrostatique va de


l’armature négative vers l’armature positive.
4 La force électrique et le champ électrique ont même direction quel que
soit le signe de la charge.

Exercice 12 Champ créé par un condensateur plan

alimentation stabilisée Les armatures d’un condensateur


+ - plan sont distantes de 10  cm ; le
diélectrique est de l’air.
Un générateur de tension maintient
++ -- -- entre les plaques une tension de
++++++ -
-- -- -- - - -
+++ +++++++ - - 5 000 V.
- - - -
+++ +++ ++ - - -- - -
+
+++++ + ++ - - - - -- - -- --- --
+ ++++++++++ -
- - - -- - armature 1 Déterminer les caractéristiques
- -
++ + + - ---- --- - du vecteur champ électrique
++ + + -- -
+++ entre les armatures.

2 Un proton de charge e est placé entre les armatures ; déterminer les caracté-
ristiques de la force exercée par le champ électrique sur e.
Données e = 1,6.10–19 C.

Exercice 13 Champ créé par 4 charges


+q +q 1 En un point O de l’espace, on place une charge ponc-
A B
tuelle q.

Donner l’expression du champ électrostatique E (M ) créé
 
par cette charge en un point M tel que OM = ru .
M
2 Quatre charges ponctuelles sont placées au sommet d’un
carré de côté a.

a. Exprimer le champ E A créé en un point M de l’espace
situé à l’intersection des diagonales du carré par la
D C
-q -q
charge (+ q) placée en A en fonction de a, q, k et du

vecteur unitaire u AM de direction la droite (AM).

b. Déterminer le vecteur champ électrostatique E créé en M.

Séquence 5 – Chapitre 1 – SP12 33

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Exercice 14 Champ créé par 2 charges
Séquence 5  P hysiqu e

1 En un point O de l’espace, on place une charge ponc-


M
tuelle q.

60° Donner l’expression du champ électrostatique E (M ) créé
→ 
par cette charge en un point M tel que OM = ru .
2 En un point M de l’espace, on place une masse ponc-
tuelle m.
+q +q 
A B Donner l’expression du champ gravitationnel g (M ) créé
→ 
par cette masse en un point M tel que OM = ru .
3 Mettre en évidence les analogies mathématiques entre les grandeurs carac-
téristiques de ces champs. Cette analogie entre interaction gravitationnelle et
interaction électrostatique est-elle cependant totale ?
4 Deux charges ponctuelles (+q) sont placées en deux points A et B distant de a.
Représenter le champ électrostatique créé en M tel que : AM = BM = a ; on
exprimera sa valeur en fonction de q, a et ε 0 .

Exercice 15 Champ créé par un condensateur


On branche un générateur haute ten-
sion aux bornes des deux plaques +
parallèles (armatures du condensa-
teur) distantes de d (d = 10 cm). +
Les charges négatives s’accumulent
sur la plaque N et les charges positives +
sur la plaque P.
La tension existant entre ces plaques +
UPN = VP − VN est égale à 700 V.
+
Données Charge d’un électron : 1,6.10–19 C ;
g = 9,8 N.kg–1 ; masse d’un électron : +
me = 9,1.10–31 kg.
1 Représenter les lignes de champ +
dans le condensateur.
2 Donner les caractéristiques du champ électrostatique existant entre ces
plaques.

 F de la force électrostatique exercée sur un élec-


3 Exprimer et calculer la valeur
tron placé dans le champ E .
4 Exprimer et calculer la valeur
 P de la force exercée sur un électron placé dans
le champ de pesanteur g . Comparer les deux valeurs F et P.

34 Séquence 5 – Chapitre 1 – SP12

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Exercice 16 Champ gravitationnel créé par la Lune

Séquence 5  P hysiqu e
Exprimer et calculer la valeur du champ gravitationnel &L exercé par la Lune sur
un corps de masse m placé sur la Lune.
Comparer avec l’intensité de la pesanteur terrestre g. Conclure.

Données Masse de la Lune  : ML = 7,34.1022 kg ; rayon de la Lune  : RL = 1738 km ;


G = 6,67.10–11 SI ; g=9,81 N.kg–1.

Exercice 17 Interaction entre le Soleil et la planète Mars


La planète Mars et le Soleil peuvent être considérés comme des corps à symétrie
sphérique.

Données Masse de la planète Mars : 6,42.1023 kg ; masse du Soleil: 1,99.1030 kg ; distance
moyenne Mars-Soleil : 2,28.108 km ; G = 6,67.10–11 SI.
Quelles sont les caractéristiques du champ gravitationnel exercé par le Soleil sur
la planète Mars.

Exercice 18 Interaction entre la Terre et la Lune


La Terre et la Lune sont supposées sphériques et homogènes de centres d’iner-
tie respectifs OT et OL ; les centres d’inertie sont situés à une distance d l’un de
l’autre (d = 384 000 km).
On désigne par : RT le rayon de la Terre (RT = 6380 km), MT la masse de la Terre
(MT = 5,98.1024 kg),
RL le rayon de la Lune ( RL = 1738 km), ML la masse de la Lune (ML = 7,38 1022
kg), G la constante de gravitation universelle (G = 6,67.10–11 SI), g la valeur du
T0
champ gravitationnel terrestre à l’altitude zéro (gT0 = 9,8 N.kg–1).
1 a. Exprimer la valeur du champ de pesanteur terrestre à l’altitude zéro gT0 par
rapport à la Terre ; montrer que cette valeur est égale à la valeur donnée.
b. Exprimer la valeur du champ de pesanteur lunaire à l’altitude zéro gL0 par
rapport à la Lune.
2 Exprimer et calculer l’intensité FT->L de la force de gravitation exercée par la
Terre sur la Lune ; en déduire l’intensité FL->T de la force de gravitation exer-
cée par la Lune sur la Terre (on justifiera la réponse).

Exercice 19 Télescope Hubble


On désigne par : R le rayon de la Terre supposée sphérique et homogène (R =
6300 km), M masse de la Terre, G la constante de gravitation universelle, g l’in-
0
tensité du champ gravitationnel à l’altitude zéro (g = 9,81 N.kg–1), z l’altitude
0
d’un point.
Le télescope spatial Hubble a été mis sur orbite circulaire autour du centre T de
la Terre.

Séquence 5 – Chapitre 1 – SP12 35

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Il évolue à une altitude z (z = 600 km).
Séquence 5  P hysiqu e

H H
Ce télescope, objet pratiquement ponctuel par rapport à la Terre, est noté H et a
une masse m (m = 12.10–3 kg). Les images qu’il fournira seront converties en
signaux électriques et acheminées vers la Terre via des satellites en orbite circu-
laire à une altitude égale à z (z = 35 800 km).
G G
Exprimer la valeur de l’intensité de la pesanteur que le télescope situé à l’altitude
z subit en fonction de g , R et z.
0
Calculer la valeur de ce champ pour z = z = 600 km et pour z=zG = 35 800 km.
H

36 Séquence 5 – Chapitre 1 – SP12

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Piles

Chapitre 2  C him ie
Chapitre
2 et accumulateurs
Chimie

Objectifs

E Distinguer
les différentes sortes de piles : piles salines, piles alcalines et piles à
combustible
E Connaître le principe de fonctionnement des accumulateurs
E Savoir reconnaître l’oxydant et le réducteur dans un couple oxydant/réducteur
E Savoir écrire les demi-équations redox
E Savoir écrire l’équation d’une réaction d’oxydo-réduction
E Déterminer la polarité des électrodes et les réactions aux électrodes
E Savoir relier la polarité d’une pile aux réactions mises en jeu aux électrodes
E Savoir modéliser le fonctionnement d’une pile

A Présentation des piles


Une pile est un générateur électrique qui transforme l’énergie produite lors d’une
réaction chimique en énergie électrique : elle produit donc de l’énergie électrique
à partir de l’énergie libérée par une réaction chimique.
Une pile comprend des électrodes qui sont les pôles positif et négatif de la pile
au niveau desquelles a lieu la réaction chimique et un électrolyte, une subs-
tance conductrice liquide ou solide contenant des ions mobiles.
La réaction chimique responsable du
fonctionnement d’une pile est une
réaction d’oxydo-réduction. C’est
une réaction au cours de laquelle il
y a un transfert d’électrons entre les
réactifs.
Le but de cette partie est d’étudier
différentes sortes de piles : les piles
salines, les piles alcalines et les piles
à combustible.

1. Les piles salines


Le principe des piles salines a été mis au point en 1867 par l’ingénieur français
Georges Leclanché.

Séquence 5 – Chapitre 2 – SP12 37

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Les piles salines, également connues sous le nom de piles Leclanché ou piles
C him ie
P hysiqu e

sèches, sont peu couteuses et se présentent sous forme bâton. Ces piles sont
utilisées pour fonctionner par intermittence. On les trouve dans des appareils à
faible besoin comme les réveils, les jouets, les lampes de poches ou les télécom-
mandes.
La force électromotrice E de la pile est aussi appelée « tension à vide », sa valeur
5 5 

est indiquée sur la pile et vaut 1,5 V. La grandeur E peut être mesurée à l’aide
d’un voltmètre lorsque la pile ne débite pas de courant dans un circuit électrique.
Séquence

Une pile saline est constituée d’une électrode cylindrique en zinc reliée au pôle
Séquence

négatif de la pile. Ce cylindre est en contact avec l’électrolyte, un gel conte-


2+ −
nant du chlorure de zinc de formule ( Zn (aq ) + 2 Cl (aq ) ) et du chlorure d’am-
monium (NH−4 (aq ) + Cl−(aq ) ). [Les notations placées entre parenthèses à la fin
des formules précisent l'état des espèces chimiques (aq : en solution aqueuse ;
s : solide…).]
L’électrolyte a pour rôle de permettre le passage du courant électrique à l’inté-
rieur de la pile par la circulation des ions positifs et négatifs.
Le pôle positif de la pile est en contact avec une électrode de graphique située
au centre de la pile qui baigne dans un mélange de dioxyde de manganèse MnO2
et de carbone en poudre. Ce mélange est imbibé du gel de chlorure de zinc et de
chlorure d’ammonium.

+ isolant

électrode électrode de zinc


de graphite

dioxyde de manganèse
électrolyte + poudre de carbone
gélifié

-
Lorsque la pile fonctionne, l’électrode de zinc est rongée et des ions
hydroxyde HO– se forment sur l’électrode de graphite.
Pour décrire le fonctionnement de la pile, on utilise deux demi-équations
redox se produisant chacune à l’une des électrodes de la pile :
À l’électrode de zinc (pôle négatif) : Zn(s) = Zn2+(aq) + 2 e −
 

38 Séquence 5 – Chapitre 2 – SP12

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À l’électrode de graphite (pôle positif) :

C him ie
P hysiqu e
2 MnO2(s ) + 2 H2O(l ) + 2 e − = 2 MnO2H(s ) + 2 HO−(aq )
         

Ces demi-équations redox permettent de mettre en évidence, lors du


fonctionnement de la pile : le déplacement des électrons, la consomma-
tion de réactif et la formation de produit.

5 5 
Les piles 4,5 V du commerce sont une association en série de trois piles bâton de
1,5 V comme le montre la photo suivante.

Séquence
Séquence
2. Les piles alcalines
La première pile alcaline a été conçue en 1959 par les chimistes Lewis Urry, Karl
Kordesch et P.A Marsal.
Ces piles ont une durée de vie plus longue que les piles salines, elles peuvent
également fournir un courant plus intense. Elles sont utilisées pour fonctionner
en continu dans des portables ou des baladeurs. Elles se présentent sous deux
formats différents : la pile bâton et la pile bouton. Leur force électromotrice E
varie de 1,3 V à 1,6 V selon leur composition.
Dans une pile alcaline, le pôle négatif est constitué de poudre de zinc Zn et le
pôle positif du dioxyde de manganèse MnO2.
L’électrolyte de la pile alcaline est une solution d’hydroxyde de potassium
(ou potasse) de formule (K+ + HO–). Cette solution basique, due à la présence
des ions HO–, contient des ions K+ dont le métal correspondant, le potassium
K appartient à la famille des alcalins. Le nom de cette pile provient donc de la
présence des ions K+ dans l’électrolyte.
Les demi-équations redox traduisant le fonctionnement de la pile alcaline sont :
À l’électrode de zinc (pôle négatif) : Zn(s ) + 2 HO−(aq ) = ZnO(s ) + H2O(l ) + 2 e −
 

À l’électrode de dioxyde de manganèse (pôle positif) :


2 MnO2(s ) + 2H2O(l ) + 2 e − = 2 MnO2H(s ) + 2 HO−(aq )
       

Séquence 5 – Chapitre 2 – SP12 39

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3. Les piles à combustible
C him ie
P hysiqu e

Le principe des piles à combustible a été découvert en 1839 par le chimiste bri-
tannique William Grove. Mais leur utilisation réelle pour la NASA date seulement
des années 1960. En effet, ces piles alimentaient les ordinateurs de bord des
vaisseaux Gemini et Appolo et fournissaient également l’eau de consommation.
5 5 

Une pile à combustible est constituée d’un empilement d’un grand nombre de
Séquence

cellules identiques.
Séquence

Le schéma de principe d’une cellule de pile à combustible est le suivant :


- +
H2 O2

électrolyte

H2O

électrodes

Son principe de fonctionnement est simple : chaque cellule qui est composée de
deux électrodes séparées par un électrolyte acide, est alimentée continuellement
en dihydrogène et en dioxygène de l’air.
La réaction chimique ayant lieu entre le dihydrogène et le dioxygène produit
simultanément de l’eau, de la chaleur et de l’électricité qui peut alimenter un
moteur.
L’un des avantages des piles à combustible est de fonctionner avec des réactifs,
le dioxygène de l’air et du dihydrogène, qui sont disponibles en grande quantité.
Ce sont également des piles non polluantes car elles ne libèrent que de l’eau lors
de leur fonctionnement.

40 Séquence 5 – Chapitre 2 – SP12

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B Les accumulateurs

C him ie
P hysiqu e
1. Présentation
Un accumulateur peut fonctionner soit en générateur soit en récepteur.

5 5 
Lorsque l’accumulateur fonctionne en générateur, il fournit de l’énergie élec-

Séquence
trique au système auquel il est relié et fait passer dans le circuit un courant élec-
trique de sens imposé par les réactions chimiques ayant lieu dans l’accumula-

Séquence
teur : il se décharge.
Lorsque l’accumulateur fonctionne en récepteur, il est relié aux bornes d’un
générateur de tension qui impose un sens du courant inverse au sens précédent
(lorsque l’accumulateur fonctionne en générateur) : il se charge.

2. Les accumulateurs au plomb


Les batteries des voitures, celles des
hôpitaux ou bien celles des systèmes
de sécurité pour palier aux pannes de
courant, sont toutes constituées d’une
association de plusieurs accumula-
teurs au plomb.
Dans une batterie d’accumulateurs,
des grilles de plomb Pb et des grilles
d’oxyde de plomb PbO2 sont associées
en série et immergées dans l’électro-
lyte, une solution d’acide sulfurique.
Pendant la décharge, la batterie pro-
duit du courant électrique et du sul-
fate de plomb PbSO4(s) sur les deux
types de grilles.
Lors de la charge, on lui applique un
courant électrique de sens inverse à
celui de la décharge : cela consomme
le sulfate de plomb formé lors de la
décharge et régénère les réactifs de
départ : le plomb et l’oxyde de plomb.
La batterie d’accumulateurs peut alors
électrolyte : fonctionner à nouveau en décharge.
solution
d’acide sulfurique cathode
anode (grille de (grille contenant
plomb contenant du PbO2)
du plomb spongieux)

Séquence 5 – Chapitre 2 – SP12 41

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3. Les accumulateurs alcalins
C him ie
P hysiqu e

Ils sont couramment appelés « piles rechargeables ». Ils ont une durée de vie très
supérieure aux piles salines ou alcalines car ils peuvent être rechargés un grand
nombre de fois.
Les accumulateurs nickel-cadmium (Ni-Cd) sont les moins chers mais les plus
5 5 

polluants.
Séquence

Il en existe également de moins polluants mais plus chers :


Séquence

E les accumulateurs nickel-hydrure métallique (Ni-MH) utilisés dans les télé-


phones sans fil,
E les accumulateurs lithium-ion (Li-Ion) qui équipent les ordinateurs, les télé-
phones portables ou les appareils photo.

C Couples oxydant/réducteur,
réactions d’oxydo-réduction
1. Couples oxydant/réducteur
Un couple oxydant/réducteur est constitué de deux espèces chimiques conju-
guées : un oxydant noté ox et un réducteur noté red.
Dans l’écriture du couple oxydant/réducteur, l’oxydant est toujours situé à gauche
de la barre / et le réducteur est situé à sa droite.
Un oxydant est une espèce chimique capable de gagner un ou plusieurs élec-
trons.
Un réducteur est une espèce chimique capable de perdre un ou plusieurs élec-
trons.
L’oxydant et le réducteur conjugué d’un couple oxydant/réducteur échangent un
ou plusieurs électrons, ils sont liés par une demi-équation redox :

ox + ne− = red
Cette demi-équation redox consomme des électrons : c’est une réduction.

red = ox + ne−
Cette demi-équation redox libère des électrons : c’est une oxydation.

Activité 1 Le métal cuivre de formule Cu(s) et l’ion cuivre II de formule Cu2+(aq) forment un
couple oxydant/réducteur.
Quel est l’oxydant et quel est le réducteur ? Écrire le couple correspondant et une
demi-équation redox.

42 Séquence 5 – Chapitre 2 – SP12

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Activité 2 Associer à chacun des trois oxydants suivants : H+(aq), I2(aq) et Ag+(aq), son

C him ie
P hysiqu e
réducteur conjugué en vous aidant de la liste ci-dessous :
H2(g), H–(aq), I+(aq) , I–(aq), Ag2+(aq), Ag(s)

Activité 3 Écrire une demi-équation redox pour chacun des deux couples ox/red suivants :

5 5 
Ag+(aq) / Ag(s) et Ni2+(aq) / Ni (s).

Séquence
Activité 4 Les demi-équations redox ci-dessous sont-elles des réductions ou des oxyda-

Séquence
tions ?
Cu 2+(aq ) + 2 e − = Cu ( s) Al (s) = Al 3+(aq ) + 3 e − I 2 (s) + 2 e − = 2 I −(aq )

2. Réactions d’oxydo-réduction
Une réaction d’oxydo-réduction met en jeu deux couples oxydant /réducteur.
Lors de cette réaction, il y a transfert d’électrons du réducteur de l’un des
couples à l’oxydant de l’autre couple.
Pour écrire une équation d’oxydo-réduction, cela nécessite de la méthode et du
formalisme car ce n’est pas aussi simple qu’avec les réactions acido-basiques.

Prenons un exemple :
Quand on plonge une lame de zinc Zn(s) dans une solution de sulfate de cuivre
( Cu2+(aq ) + SO24−(aq )), la couleur bleue caractéristique des ions cuivre Cu2+ dis-
paraît, un dépôt rouge de cuivre métallique Cu apparaît et des ions zinc Zn2+ se
forment.
Dans cette réaction, le métal zinc Zn et les ions cuivre Cu2+ sont les réactifs, le
métal cuivre Cu et les ions zinc Zn2+ sont les produits formés.
Ils appartiennent aux couples : Cu2+(aq) / Cu(s) et Zn2+(aq) / Zn(s)
E L es ions cuivre Cu2+ réagissent selon la demi-équation redox :
Cu2+(aq) + 2 e− = Cu(s).
Les ions Cu2+ gagnent deux électrons : ils jouent le rôle d’oxydant et subissent
donc une réduction.
E L e métal zinc Zn se transforme en ions Zn2+ selon la demi-équation redox :
Zn(s) = Zn2+ (aq) + 2 e− .
E L e métal zinc Zn perd deux électrons : il joue le rôle de réducteur et subit une
oxydation.
E L ’équation de cette réaction d’oxydo-réduction est la superposition des deux
demi-équations redox précédentes : Cu2+ (aq) + Zn(s) → Cu(s) + Zn2+ (aq).

Remarque L’équation d’une réaction d’oxydo-réduction ne comporte jamais d’électrons. Il


est donc parfois nécessaire, avant d’ajouter les deux demi-équations redox, de

Séquence 5 – Chapitre 2 – SP12 43

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multiplier l’une d’elles ou les deux par un nombre entier, le plus petit possible,
C him ie
P hysiqu e

afin que les deux demi-équations redox comportent le même nombre d’électrons.
En effet, lorsque les ions argent Ag+ réagissent avec le métal cuivre Cu, les deux
demi-équations redox sont les suivantes :
Ag+(aq ) + e − = Ag (s )   et  Cu (s ) = Cu 2+ (aq ) + 2e −
5 5 

Pour écrire l’équation de cette réaction, on multiplie par 2 la première avant de


les ajouter :
Séquence

2  Ag+(aq ) + 2 e − = 2  Ag( s)


Séquence

+ 2+
L’équation d’oxydo-réduction est donc : 2 Ag (aq) + Cu(s) → 2 Ag(s) + Cu (aq) .

Voici la méthode permettant d’écrire une équation d’oxydo-réduction :


a. Repérer les réactifs et les produits de la réaction d’oxydo-réduction étu-
diée.
b. Écrire les deux couples associés aux réactifs.
c. Écrire les demi-équations redox des deux couples en positionnant chaque
réactif à gauche : l’une des demi-équations redox est une réduction,
l’autre est une oxydation.
d. Multiplier, si nécessaire, chaque demi-équation par un nombre entier
le plus petit possible, afin que les deux demi-équations aient le même
nombre d’électrons.
e. Ajouter les deux demi-équations redox et placer une flèche entre les réac-
tifs et les produits. Les électrons n’apparaissent pas dans ce bilan : ils
sont en nombre identique dans les réactifs et les produits.

Activité 5 Les affirmations ci-dessous sont-elles vraies ou fausses ?


1 Une réaction d’oxydo-réduction est une réaction impliquant un transfert
d’électrons entre les réactifs.
2 Un oxydant est une espèce chimique capable de gagner un ou plusieurs pro-
tons.
3 Deux entités chimiques qui se transforment l’une en l’autre lors d’un transfert
d’électrons forment un couple ox/red.
4 Une réaction d’oxydo-réduction engage toujours deux couples oxydant/réduc-
teur.

Activité 6 En utilisant la méthode précédente, écrire les demi-équations associées à la réac-


tion entre les ions Ag+(aq) et le métal aluminium Al(s).
Données Couples oxydant/réducteur : Ag+(aq) / Ag(s), Al3+(aq) / Al(s)

44 Séquence 5 – Chapitre 2 – SP12

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Activité 7 Écrire l’équation d’oxydo-réduction de la réaction entre les ions Ag+(aq) et le

C him ie
P hysiqu e
métal aluminium Al(s).
Données Couples oxydant/réducteur : Ag+(aq) / Ag(s), Al3+(aq) / Al(s)

5 5 
D Polarité et réactions

Séquence
aux électrodes

Séquence
1. Généralités sur les piles
Une pile transforme l’énergie chimique fournie par une réaction oxydo-réduction
en énergie électrique.
Elle est constituée de deux demi-piles et d’une jonction électrochimique per-
mettant de relier les deux demi-piles.
Chaque demi-pile est formée d’une solution ionique contenant un cation métal-
n+
lique Mn (aq ) dans laquelle plonge une électrode solide du métal M(s) cor-
n+
respondant. Le cation Mn (aq ) et l’électrode solide appartiennent au même
n+
couple oxydant/réducteur Mn (aq ) / M (s ).
Dans certains cas, l’une des électrodes est constituée d’un matériau conducteur
inerte comme le carbone graphite, c’est le cas pour la pile saline.
La jonction, un pont salin ou une paroi poreuse, permet d’établir une liaison
électrique entre les deux demi-piles tout en évitant le mélange des deux solu-
tions.

Étudions l’exemple de la pile cuivre-zinc dont le schéma est le suivant :


L’une des deux demi-piles est constituée d’une lame de zinc plongeant dans une
solution contenant des ions zinc Zn2+(aq), l’autre est constituée d’une lame de
Cu cuivre plongeant dans une solution contenant des
Zn
ions cuivre II Cu2+(aq).
Les deux demi-piles sont reliées par un pont salin
constitué d’une solution ionique gélifiée placée
dans un tube en U. Les ions présents dans le pont
salin n’interviennent pas dans la réaction d’oxy-
doréduction, leur rôle est de permettre le passage
du courant dans la pile et d’assurer la neutralité
électrique des solutions.
ions Zn2+(aq) Pont salin ions Cu2+(aq)

2. Polarité des électrodes d’une pile


Une pile est caractérisée par sa force électromotrice E, c’est la tension positive
entre les deux pôles de la pile. Pour la mesurer, il faut relier la lame constituant le

Séquence 5 – Chapitre 2 – SP12 45

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pôle + de la pile à la borne « V » du voltmètre et son pôle – à la borne « COM ».
C him ie
P hysiqu e

On peut déterminer la polarité des électrodes d’une pile :


E a vec un voltmètre : si la tension mesurée est positive, le voltmètre indique
la valeur de E : l’électrode reliée à la borne « V » du voltmètre constitue le
pôle + de la pile et l’électrode reliée à la borne « COM » constitue le pôle –.
5 5 

E a vec un ampèremètre : à partir du sens de passage du courant électrique,


Séquence

on en déduit le sens de circulation des électrons dans les fils extérieurs et les
lames puis la polarité des électrodes de la pile (pôle + et pôle –).
Séquence

Rappel Le courant électrique circule toujours du pôle + vers le pôle – à l’exté-


rieur du générateur (ici, c’est la pile constituée de deux demi-piles et
d’un pont salin).

Activité 8 Lorsqu’on relie la borne « V » d’un voltmètre à l’électrode d’argent d’une pile
argent-aluminium et la borne « COM » à son électrode d’aluminium, la tension
indiquée est positive. Quelle est la polarité de cette pile ?

3. Réactions aux électrodes


Lors du fonctionnement d’une pile :
E L e courant d’intensité I sort de la pile par le pôle +. Les électrons qui se dépla-
cent en sens inverse du courant arrivent donc au pôle + de la pile pour être
consommés.
Au pôle + de la pile, il se produit une réduction.
L’électrode reliée au pôle + d’une pile est appelé la cathode car il s’y produit
une réduction.

E L e courant parvient à la pile par le pôle – : les électrons quittent donc la pile
par le pôle – car ils se déplacent en sens inverse du courant.
Au pôle – de la pile, il se produit une oxydation.
L’électrode reliée au pôle – d’une pile est l’anode car il s’y produit une oxy-
dation.

Reprenons l’exemple de la pile cuivre-zinc :


Le courant sort de la pile cuivre-zinc par l’électrode de cuivre : c’est donc le pôle
+ de la pile. L’électrode de zinc constitué le pôle –.
À l’électrode de cuivre, la cathode, les électrons arrivent et réagissent avec les
ions Cu2+ qui sont réduits en métal cuivre Cu : Cu2++(aq ) + 2 e− = Cu(s) .
À l’électrode de zinc, l’anode, les électrons sortent de la pile : ils ont été formés
lors de l’oxydation du métal zinc Zn en ions Zn2+ : Zn(s) = Zn2+(aq ) + 2 e− .

46 Séquence 5 – Chapitre 2 – SP12

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Activité 9 L’électrode d’argent d’une pile argent-aluminium constitue le pôle + de cette pile

C him ie
P hysiqu e
et l’électrode d’aluminium est le pôle. Déterminer les demi-équations associées
au fonctionnement de cette pile.

Activité 10 Lors du fonctionnement d’une pile argent-plomb, les demi-équations redox

5 5 
s’écrivent :
Ag + (aq) + e − = Ag (s)       et      Pb (s) = Pb 2+ (aq) + 2e −

Séquence
1 Quelle demi-équation correspond à une réduction ? À une oxydation?

Séquence
2 Quelle électrode est la cathode ? L’anode ?

3 Déterminer la polarité de la pile argent-plomb.

Données Couples oxydant/réducteur : Ag+(aq) / Ag(s), Pb2+(aq) / Pb(s)

4. Equation de fonctionnement d’une pile


Les réactions aux électrodes permettent d’obtenir l’équation de fonctionnement
d’une pile.
Il suffit de multiplier, si nécessaire, chaque demi-équation par un nombre entier
le plus petit possible, afin que les deux demi-équations comportent le même
nombre d’électrons puis d’ajouter les deux demi-équations redox et de placer
une flèche entre les réactifs et les produits.
Les électrons n’apparaissent pas dans ce bilan : ils sont en nombre identique
dans les réactifs et les produits.
Elle s’écrit donc pour la pile cuivre-zinc :
Cu2+(aq ) +  Zn (s) → Cu (s )   + Zn2+(aq ) .
Remarque L’équation de fonctionnement de la pile cuivre-zinc est similaire à celle de la
réaction des ions cuivre Cu2+(aq) avec le métal zinc Zn(s).

Activité 11 En vous aidant de l’activité 10, écrire l’équation d’oxydo-réduction de fonction-


nement de la pile argent-plomb.

Séquence 5 – Chapitre 2 – SP12 47

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5. Conclusion
C him ie
P hysiqu e

Le schéma ci-dessous résume le fonctionnement de la pile cuivre-zinc étudiée


précédemment :
5 5 

A
I I COM I
Séquence

e– e–
Séquence

- +
2e– I 2e–

Zn(s) Cu(s)

Zn2+(aq) Cu2+(aq)
SO42–(aq)

Zn(s)

Remarque Dans le pont salin, le passage du courant électrique est assuré par la circulation
d’ions sulfate, n’intervenant pas dans la réaction d’oxydo-réduction.

48 Séquence 5 – Chapitre 2 – SP12

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Résumé
E  ne pile est un générateur électrique qui transforme l’énergie produite lors
U
d’une réaction chimique en énergie électrique.
E L a réaction chimique responsable du fonctionnement d’une pile est une réac-
tion d’oxydo-réduction.
C’est une réaction au cours de laquelle il y a un transfert d’électrons entre les
réactifs, Elle met en jeu deux couples oxydant /réducteur.

Un couple oxydant/réducteur est constitué de deux espèces chimiques conju-


guées : un oxydant noté ox et un réducteur noté red.
Un oxydant est une espèce chimique capable de gagner un ou plusieurs élec-
trons.
Un réducteur est une espèce chimique capable de perdre un ou plusieurs élec-
trons.

L’oxydant et le réducteur conjugué d’un couple oxydant/réducteur sont liés par


une demi-équation redox :
une réduction : ox + ne− = red.
une oxydation : red = ox + ne− .

L’équation d’une réaction d’oxydo-réduction est la superposition de deux demi-


équations redox, une réduction et une oxydation, elle ne comporte jamais d’élec-
trons. Il faut donc parfois, avant de les ajouter, multiplier l’une d’elles ou les deux
par un nombre entier, le plus petit possible, afin que les deux demi-équations
redox comportent le même nombre d’électrons.

E  ne pile transforme l’énergie chimique fournie par une réaction oxydo-réduc-


U
tion en énergie électrique. Elle est constituée de deux demi-piles et d’une
jonction électrochimique permettant de relier les deux demi-piles.

Les réactions aux électrodes, lors du fonctionnement d’une pile, sont les
suivantes :
Au pôle + de la pile, la cathode : le courant d’intensité I sort de cette
électrode, les électrons y arrivent donc il s’y produit une réduction.
Au pôle – de la pile, l’anode : le courant d’intensité I arrive à cette élec-
trode, les électrons la quittent donc il s’y produit une oxydation.
Ces réactions aux électrodes permettent d’obtenir l’équation de fonctionnement
d’une pile.

Séquence 5 – Chapitre 2 – SP12 49

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E xercices
Séquence 5  C him ie

Exercice 1 Ajuster des demi-équations d’oxydo-réduction


Écrire les demi-équations redox suivantes :
1 une réduction pour les couples : Ni2+(aq) / Ni(s) et K+(aq) / K(s)

2 une oxydation pour les couples : Cu+(aq) / Cu(s) et Fe2+(aq) /Fe(s)

Exercice 2 L’ion dichromate et l’ion chrome, des ions colorés


L’ion dichromate Cr2O72– est jaune en solution aqueuse. Il forme un couple ox/
red avec l’ion chrome III Cr3+ qui est vert en solution aqueuse.
1 Quelle est la demi-équation d’oxydo-réduction correspondant au couple formé
par ces deux ions ?
Cr2O27− (aq ) = Cr 3+(aq ) +  5 e −
 

Cr2O27−(aq ) = 2 Cr 3+(aq ) +  8 e −
   

Cr2O27−(aq ) + 6 e − = 2 Cr 3+(aq ) +  7 O2−(aq )


     

Cr2O27− (aq ) + 6 e − = 7 H2O (l )


   

Cr2O27−(aq ) + 14 H+(aq ) + 6 e − = 2 Cr 3+ (aq ) + 7 H2O (l )


       

2 En déduire le couple ox/red formé par ces deux ions.

Exercice 3 Réaction entre le fer et l’acide chlorhydrique


+ −
On verse de l’acide chlorhydrique ( H (aq ) + Cl (aq ) ) sur un clou en fer.
Il se produit une réaction d’oxydo-réduction : on observe un dégagement gazeux
et le clou disparaît peu à peu.
1 En vous aidant des données, préciser les réactifs et les produits de la réaction
d’oxydo-réduction.
2 Écrire les demi-équations redox de cette réaction.

3 Écrire l’équation de la réaction d’oxydo-réduction.

Données Couples oxydant/réducteur : Fe2+(aq ) /Fe (s)  ;  H+(aq ) /H2 (g )

50 Séquence 5 – Chapitre 2 – SP12

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Exercice 4 Réaction entre le diiode et les ions thiosulfate

C him ie
P hysiqu e
2−
Le diiode I2 réagit avec les ions thiosulfate S2O3 (aq ).
1 Écrire les demi-équations redox correspondantes.

2 En déduire l’équation traduisant le bilan de cette réaction d’oxydo-réduction.

5 5 
− 2− 2−
Données Couples oxydant/réducteur : I2(aq ) / I (aq )   et  S4O6 (aq ) /  S2O3 (aq ) .

Séquence
Séquence
Exercice 5 La pile plomb - cuivre
Dans une pile plomb-cuivre, la lame de cuivre plongeant dans une solution conte-
nant des ions Cu2+(aq) constitue le pôle + et la lame de plomb plongeant dans
une solution d’ions Pb2+(aq) correspond au pôle –.
1 Faire un schéma annoté de la pile.

2 Quelles sont les demi-équations redox aux électrodes ?

3 Quelle électrode constitue l’anode? Et la cathode?

4 Écrire l’équation de fonctionnement de la pile.

Données couples ox/red   Cu2+(aq ) / Cu (s)    et   Pb2+(aq ) / Pb (s).

Exercice 6 La pile aluminium - zinc


L’équation de fonctionnement d’une pile aluminium-zinc correspond à celle des
ions zinc avec le métal aluminium pour former du zinc et des ions aluminium.
1 Écrire les demi-équations redox de cette réaction.

2 En déduire la polarité des électrodes de la pile.

3 Écrire l’équation de fonctionnement de la pile.

4 Faire le schéma annoté de la pile débitant dans un circuit constitué d’une


résistance R et d’un ampèremètre. Préciser le sens du courant et le sens de
déplacement des électrons.

Données couples ox/red   Al3+(aq ) / Al (s)   et   Zn2+(aq ) / Zn (s).

Exercice 7 Pile à base d’argent et de zinc


On réalise une pile à partir de deux demi-piles et d’un pont salin. L’une des demi-
piles est constituée d’une lame de zinc plongeant dans une solution de nitrate de
zinc et l’autre, d’un fil d’argent plongeant dans une solution de nitrate d’argent.
On branche un voltmètre électronique aux bornes de cette pile en reliant la borne
COM à l’électrode de zinc, il indique : U = 1,5 V.
1 Faire le schéma annoté de la pile et du voltmètre en indiquant ses bornes.

Séquence 5 – Chapitre 2 – SP12 51

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2 Quelle est la force électromotrice E de la pile?
C him ie
P hysiqu e

3 Déterminer la polarité des électrodes.

4 Écrire les réactions mises en jeu aux électrodes.

Données couples ox/red   Ag+(aq ) / Ag (s)  et   Zn2+(aq ) / Zn (s).


Séquence5 5 

Exercice 8 Pile de navette spatiale


Séquence

Les piles utilisées pour certaines navettes spatiales utilisent la réaction entre le
dihydrogène et le dioxygène. Les réactions aux électrodes sont :
− −
Pour l’électrode A : H2 (g ) + 2 HO (aq ) = 2 H2O(l) + 2 e
1
Pour l’électrode B : O ( g ) +  H2O(l ) + 2 e − = 2 HO−(aq )
2 2
 

1 Cette pile est-elle une pile saline, une pile alcaline ou une pile à combustible ?

2 À quelle électrode A ou B, y a-t-il une réduction ? Une oxydation

3 Déterminer la polarité de la pile.

4 Écrire l’équation du fonctionnement de la pile.

Exercice 9 Étude d’une pile au lithium


Dans l’industrie, les piles au lithium sont très répandues car elles ont une durée
de vie beaucoup plus importante que les piles alcalines. Certaines piles au lithium
utilisent du lithium Li et du chlorure de thionyle SOCl2. On ne trouve ces piles que
dans les milieux commerciaux et industriels. L’anode est en lithium métallique et
la cathode qui est constituée d’une électrode de carbone poreux rempli de chlo-
rure de thionyle (SOCl2) est sous forme liquide.
Lors du fonctionnement d’une pile (Li, SOCl2), les demi-équations redox sont les
suivantes :
+ −
À l’anode : Li (s) = Li (aq ) +  e .
À la cathode : 2 SOCl 2(aq ) + 4  e − = 4Cl − (aq ) +  SO2 (g ) + S (s).
1 L’électrode de lithium constitue-t-elle le pôle positif ou le pôle négatif de la
pile ? Justifier.
2 Écrire l’équation de la réaction de fonctionnement de la pile.

3 Une pile neuve de 10 g contient entre autre : 45% de chlorure de thionyle, 4%


de lithium, 40 % d’acier et 11% d’autres matériaux. Déterminer les quantités
initiales de chlorure de thionyle et de lithium exprimées en moles présentes
dans cette pile.
4 Sachant que la pile s’arrête de fonctionner lorsque l’un des réactifs est entiè-
rement consommé, compléter le tableau d’avancement ci-dessous :

52 Séquence 5 – Chapitre 2 – SP12

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C him ie
P hysiqu e
Équation ……… + ……… → ……… + ……… + ……… + ………

Avancement
Quantités de matière (mol)
(mol)

5 5 
État initial x=0

En cours

Séquence
x
de réaction

Séquence
État final xmax

5 Quel est le réactif limitant ?

Données Masses molaires exprimées en g.mol–1 : Li : 6,9 ; S : 32,1 ; O : 16,0 ; Cl : 35,5.
n

Séquence 5 – Chapitre 2 – SP12 53

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Séquence 6
Physique
Formes et principes de
conservation de l’énergie
Chimie
Oxydation des composés
organiques oxygénés

Sommaire

1. Physique : Formes et principes de conservation de l’énergie


Résumé
Exercices

2. Chimie : Oxydation des composés organiques oxygénés


Résumé
Exercices
Devoir autocorrectif n° 3

Séquence 6 – SP12 1

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Chapitre 1  P hysiqu e
Chapitre Formes et principes de
1 conservation de l’énergie
Physique
Objectifs

E Connaître l’expression de l’énergie cinétique d’un solide en translation


E Connaître l’expression de l’énergie potentielle de pesanteur
E Savoir si l’énergie mécanique se conserve ou non
E Connaître diverses formes d’énergie
E Savoir exploiter le principe de conservation de l’énergie

A Énergie d’un point matériel


en mouvement dans le champ
de pesanteur uniforme
Position du problème : on étudie un système de masse m et supposé ponc-
tuel (ses dimensions sont celle d’un point) dans un référentiel terrestre. Ce point

matériel est animé d’une vitesse v et il est placé dans le champ de pesanteur
supposé uniforme. 
  P 
Rappel Le champ de pesanteur g est défini par g =  où P est le poids du système
m
de masse m. Le champ de pesanteur est supposé uniforme : il ne varie pas en
fonction de l’endroit où se trouve le système.

1. Énergie potentielle de pesanteur Epp


Activité 1 Une personne souhaite placer un objet de masse m sur une étagère. Cet objet
est initialement posé sur le sol. Pour y parvenir, la personne doit fournir un effort.
1 Si la masse de l’objet augmente, l’effort à fournir est-il plus important ?

2 Si la hauteur de l’étagère augmente, l’effort à fournir est-il plus important ?

3 Si cette expérience pouvait avoir lieu sur la Lune où le champ de pesanteur est
moins important, l’effort à fournir serait-il plus important ?
Lors de cette expérience, le système reçoit de la personne cet effort – on parle
en physique de travail. Le système en prenant de l’altitude a gagné de l’énergie.

Séquence 6 – Chapitre 1 – SP12 3

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Cette énergie est due au poids du système que la personne a dû vaincre pour sou-
Séquence 6  P hysiqu e

lever l’objet. C’est l’énergie potentielle de pesanteur. Cette énergie est d’autant
plus grande que la masse du système est grande, que l’altitude du système est
élevée et que le champ de pesanteur est important.

■ Définition de l’énergie potentielle de pesanteur


Dans le champ de pesanteur uniforme, un objet ponctuel de masse m possède
une énergie potentielle de pesanteur Epp telle que :
Epp = mgh
où m est la masse de l’objet (kg), g est l’intensité du champ de pesanteur (sur
Terre g = 9,8 N.kg–1), h est l’altitude de l’objet (m).
L’énergie potentielle de pesanteur s’exprime en joule (J).

Remarque La définition de l’énergie potentielle de pesanteur, montre qu’elle est définie par
rapport à une altitude prise comme nulle. En fonction du problème, on pourra
prendre Epp = 0 (donc h = 0) à l’endroit qui semblera le plus judicieux. Par
exemple, le sol dans le cas de l’activité 1, le niveau de la mer pour étudier l’as-
cension d’un ballon, la surface de la table pour étudier un balle de ping-pong …

Activité 2 Calculer l’énergie potentielle de pesanteur qu’a acquis un alpiniste lorsqu’il monte
en haut du Mont-Blanc depuis la ville de Chamonix. La ville de Chamonix est
située à h1 = 1035 m d’altitude, le Mont-Blanc culmine à h2 = 4810 m, l’alpiniste
a une masse m = 90 kg, l’intensité du champ de pesanteur est g = 9,8 N.kg–1.

2. Énergie cinétique Ec
Activité 3 Une personne souhaite aider un enfant à faire du vélo. Pour cela elle le pousse et
lui communique ainsi une vitesse. On suppose que la route est horizontale. Tout
comme dans l’activité 1, la personne doit fournir un effort.
1 Si on fait cette expérience avec deux enfants de masses différentes, pour quel
enfant l’effort sera le plus important ?
2 Si on souhaite donner plus de vitesse à l’enfant, l’effort à fournir sera-t-il plus
important ?
Lors de cette expérience, la personne communique à l’enfant et son vélo une
énergie. L’altitude ne variant pas, il ne s’agit pas d’énergie potentielle de pesan-
teur mais d’énergie liée à la vitesse : l’énergie cinétique.
L’énergie cinétique est proportionnelle à la masse du système mais pas à sa
vitesse.

Activité 4 Relation entre énergie cinétique et vitesse


On laisse tomber dans l’air, une bille en acier sans vitesse initiale. On filme la
chute et à l’aide d’un logiciel de capture et de traitement vidéo, on détermine la
valeur v de la vitesse de la bille en fonction de la hauteur h de chute.

4 Séquence 6 – Chapitre 1 – SP12

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Au cours de la chute, la bille perd de l’énergie potentielle de pesanteur au profit

Séquence 6  P hysiqu e
d’un gain d’énergie cinétique. Alors que l’énergie potentielle de pesanteur est
une fonction affine de la hauteur de chute, la vitesse, elle, ne croit pas linéaire-
ment avec la hauteur de chute.
Les graphiques ci-dessous montrent l’évolution de la vitesse en fonction de la
hauteur de chute h et l’évolution du carré de la vitesse en fonction de la hauteur
de chute.
1 La valeur de la vitesse est-elle proportionnelle à la hauteur de chute ?

2 Quelle grandeur est proportionnelle à la hauteur de chute ?

v(m.s–1) v2(m2.s–2)

4 16
+ +
+
3,5 14
+ +
3 + 12
+
+
2,5 10
+ +
2 8
+ +

1,5 6
+ +

1 4 +

0,5 2 +

0 h(m) 0 h(m)
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8

v = f(h) v2 = f(h)

L’énergie cinétique Ec d’un système de masse m et animé d’une vitesse de valeur


v est proportionnelle au carré de v.

■ Définition de l’énergie cinétique


L’énergie cinétique d’un système ponctuel de masse m et animé d’une vitesse de
valeur v est :
1
Ec = mv 2
2
avec m : masse du système (kg), v valeur de la vitesse (m.s–1).
L’énergie cinétique s’exprime en joule (J).
Cas des solides non ponctuels : l’expression précédente de l’énergie cinétique
est également valable pour un solide non ponctuel en mouvement de translation.
Par contre si le solide est animé d’une rotation, l’expression n’est plus valable. Par

Séquence 6 – Chapitre 1 – SP12 5

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exemple une toupie tournant sur elle-même sans que son centre ne se déplace
Séquence 6  P hysiqu e

possède une énergie cinétique de rotation. Cette énergie cinétique de rotation


n’est pas au programme de la classe de première S. Nous supposerons que les
solides en mouvement sont animés de mouvements de translation.

Activité 5 Calculer l’énergie cinétique d’une voiture de masse m = 950 kg animée d’une
vitesse v = 90 km.h–1.

3. Énergie mécanique Em
L’énergie mécanique Em d’un système est la somme de son énergie cinétique Ec
et de son énergie potentielle de pesanteur Epp.
Em = Ec + Epp
Ec , Epp et Em s’expriment en joule (J).

Activité 6 Calculer l’énergie mécanique que possède un avion de ligne volant à h = 9500 m
d’altitude à la vitesse v = 850 km.h–1. On supposera l’énergie potentielle nulle si
l’altitude est nulle. La masse de l’avion est de 180 tonnes, le champ de pesanteur
a pour intensité g = 9,8 N.kg–1.

B Frottements, dissipation d’énergie


Activité 7 On lâche sur un plan incliné, au mobile autoporteur sur coussin d’air. On filme le
mouvement et à l’aide d’un logiciel approprié, on détermine l’évolution au cours
du temps de son altitude et de sa vitesse. Ceci permet de connaître l’évolution de
son énergie potentielle de pesanteur, de son énergie cinétique et de son énergie
mécanique.
Deux conditions expérimentales sont réalisées :
Expérience A Le coussin d’air fonctionne normalement, les frottements sont très réduits.
Expérience B La puissance du coussin d’air est réduite, les frottements ne sont pas négligeables.

1 Dans quel cas l’énergie mécanique se conserve ?

2 Dans quel cas l’énergie mécanique ne se conserve pas ?

3 En déduire une relation entre la conservation de l’énergie mécanique et l’exis-


tence ou non de frottements.

6 Séquence 6 – Chapitre 1 – SP12

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énergies (j) Expérience A

Séquence 6  P hysiqu e
0,65

0,6 Le coussin d’air fonctionne normale-


Epn
0,55
+
ment, les frottements sont réduits.
+ +
0,5
Au cours du mouvement, le mobile
+
descend en prenant de la vitesse.
0,45
Son énergie potentielle de pesanteur
0,4 +
+ décroit alors que son énergie cinétique
0,35 croit.
0,3 +
L’énergie mécanique reste constante
0,25
+
au cours du mouvement du mobile
0,2 autoporteur.
+
0,15

0,1
+
0,05
+
0 + temps (s)
Ec 0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3 0,35
-0,05

énergies (j) Expérience B


0,65 La puissance du coussin d’air est
0,6
Em +
réduite, les frottements ne sont pas
+ +
0,55
+
+
+
négligeables.
0,5 + + + Au cours du mouvement, le mobile
0,45
+
+
descend en prenant de la vitesse.
0,4
+ Son énergie potentielle de pesanteur
+ décroit alors que son énergie cinétique
0,35 +
croit, comme dans l’expérience A.
0,3

0,25
Cependant, ce mouvement se fait avec
+
+
une perte d’énergie mécanique : celle-
0,2
ci décroit au cours du temps.
0,15 +
0,1
+
0,05
+
0 + temps (s)
0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3 0,35
-0,05

Le résultat de l’activité 7 est généralisable à n’importe quel mouvement :


Si un solide se déplace sans frottements, alors son énergie mécanique reste
constante au cours du mouvement.
Inversement, sans apport d’énergie, l’énergie mécanique d’un système décroit s’il
existe des frottements au cours du mouvement.

Séquence 6 – Chapitre 1 – SP12 7

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C Les formes d’énergie
Séquence 6  P hysiqu e

L’énergie cinétique et l’énergie potentielle de pesanteur sont deux exemples


d’énergie. Il en existe bien d’autres. Pour réaliser l’étude énergétique complète
d’un système il faut tenir compte des autres formes d’énergie.
Parmi les autres formes d’énergie, citons :
E L’énergie chimique : c’est elle qui est responsable de l’énergie libérée lors de
certaines réactions telles les combustions.
E L’énergie thermique : elle est liée à l’agitation des molécules, c’est une
forme d’énergie cinétique au niveau microscopique.
E L’énergie nucléaire : elle est responsable de l’énergie libérée lors de cer-
taines transformations nucléaires.
E L’énergie électrique : c’est elle qui est transportée dans les câbles électriques.

E L’énergie électromagnétique : elle englobe l’énergie électrique mais aussi


l’énergie transportée par tout rayonnement électromagnétique, comme la
lumière, les ondes radio ou les rayons ultraviolets.
E L’énergie potentielle élastique : c’est sous cette forme qu’est stockée l’éner-
gie d’un ressort comprimé ou d’un arc bandé.

D Principe de conservation
de l’énergie
1. Principe de conservation
Un système est isolé, s’il est sans interaction avec l’extérieur et qu’il n’échange
pas d’énergie avec l’extérieur. Au sein d’un tel système, l’énergie peut exister
sous différentes formes (énergie thermique, chimique; mécanique …). Quelle que
soit l’évolution d’un système isolé, l’énergie totale du système reste constante.
C’est le principe de conservation de l’énergie.
Il peut y avoir des transferts d’énergie dans le système, mais la somme de toutes
les énergies reste toujours la même.
Exemple d’un système isolé : un mélange d’eau tiède et de glace dans un calo-
rimètre. On suppose que les transferts thermiques avec l’extérieur sont nuls. Si
on laisse évoluer le système, l’eau initialement tiède se refroidit au contact de la
glace qui se réchauffe et fond. Il y a un transfert d’énergie thermique de l’eau
vers la glace. Ce transfert ce fait sans création ou perte d’énergie. L’énergie du
système reste constante.

Pratiquement, les systèmes échangent de l’énergie avec le milieu extérieur. Dans


ce cas, l’énergie du système ne reste pas constante. Cependant, le principe de
conservation de l’énergie appliqué au système et au milieu avec lequel il échange

8 Séquence 6 – Chapitre 1 – SP12

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de l’énergie montre que la variation d’énergie du système est égale à l’énergie

Séquence 6  P hysiqu e
transférée entre le milieu extérieur et le système.
Par exemple, une voiture roule sur une route horizontale. Elle possède donc une
énergie cinétique. Le conducteur freine et la voiture s’arrête. Le système (la voi-
ture) a perdu toute son énergie cinétique. Cette énergie cinétique a été transférée
au milieu extérieur son forme de chaleur au niveau des freins

2. Application à la découverte du neutrino


Certains noyaux sont naturellement radioactifs β − , ils se désintègrent en émet-
tant un électron. L’équation d’une telle réaction s’écrit :
A      A 0
Z X →Z +I Y + −1 e

( )
L’énergie libérée lors de cette réaction est ∆E = ∆m.c 2 = m X − mY − me .c 2.
Cette énergie est essentiellement transférée à l’électron émis sous forme d’éner-
gie cinétique. Pour une désintégration donnée, l’électron devrait avoir une éner-
gie bien fixée. Cependant, l’étude énergétique de l’électron, réalisée dès 1914,
montre que celui-ci emporte une énergie variable, et qu’en général une partie
de l’énergie libérée semble perdue. Ceci n’étant pas en accord avec le principe
de conservation de l’énergie, le physicien suisse Wolfgang Pauli propose en
1930 l’existence d’une particule non détectée qui emporterait avec elle l’éner-
gie manquante. Cette particule est appelée neutrino pour la radioactivité β +
et antineutrino pour la radioactivité β − . D’une masse extrêmement faible, sans
charge électrique, elle interagit très peu avec la matière et est donc difficilement
détectable. Il a fallut attendre 1956 pour réaliser la première mise en évidence
expérimentale du neutrino et valider ainsi l’hypothèse que Pauli avait faite 26 ans
plus tôt.
Dans l’équation de désintégration, le neutrino est noté 00 ν et l’antineutrino 00 ν.

Séquence 6 – Chapitre 1 – SP12 9

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R ésumé
Séquence 6  P hysiqu e

L’énergie potentielle de pesanteur a pour expression


Epp = mgh.
m est la masse du système (kg), g est l’intensité de la pesanteur (g = 9,8 N.kg–1)
et h est l’altitude du système (m) par rapport à une latitude nulle de référence.
Epp s’exprime en joule (J) et peut être négative puisque h peut être négative.

L’énergie cinétique d’un solide en translation a pour expression


1
Ec = mv 2 .
2
m est la masse du système (kg), v sa vitesse (m.s–1). Ec s’exprime en joule (J).

L’énergie mécanique d’un système est la somme de son énergie cinétique et de


son énergie potentielle de pesanteur :
Em = Ec + Epp .

Lorsqu’un système se déplace sans frottement, son énergie mécanique reste


constante au cours du mouvement.

Dans un système, l’énergie peut exister sous différentes formes. Si le système est
isolé, il peut y avoir des transferts d’énergie au sein du système mais l’énergie
totale du système reste constante. C’est le principe de conservation de l’énergie.

Si le système échange de l’énergie avec l’extérieur, sa variation d’énergie est


égale à l’énergie transférée du milieu extérieur vers le système.

10 Séquence 6 – Chapitre 1 – SP12

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Exercices

Séquence 6  P hysiqu e
Pour tous les exercices, on prendra pour l’intensité de la pesanteur,
g = 9,81 N.kg–1.

Exercice 1 Énergie et pétanque


Lors d’une partie de pétanque, un joueur lance une boule, de masse m = 700 g,
depuis une hauteur h0 = 1,0 m par rapport au sol. Au moment où il lâche la boule,
la vitesse de celle-ci est v0 = 3,3 m.s–1.
Lorsque la boule atteint le sommet de sa trajectoire, elle est située à la hauteur
hS = 1,3 m et animée d’une vitesse vS = 2,2 m.s–1.
1 Montrer que l’énergie mécanique entre le moment du lancer et le sommet de
la trajectoire, se conserve.
2 Que peut-on en déduire sur les frottements dus à l’air ?

3 Déterminer la vitesse à laquelle la boule atteint le sol.

Exercice 2 Énergie et vélo


Un cycliste aborde une portion de route en descente. Juste avant d’aborder
cette descente, il roule à une vitesse v0 = 18 km.h–1. Lors de la descente, il perd
h = 15 m d’altitude. Le cycliste décide de ne plus pédaler lors de la descente. La
masse du cycliste et de son vélo est m = 80 kg.
1 En négligeant les frottements, quelle serait la vitesse v1 du cycliste en bas de
la descente ?
2 En réalité, sa vitesse est, en bas de la descente, de 36 km.h–1. En déduire
l’énergie perdue à cause des frottements.
3 Sous quelle forme cette énergie a-t-elle été transférée à l’extérieur ?

Exercice 3 Étude énergétique d’un skieur


Un skieur aborde une piste constituée de trois parties rectilignes. La première
partie est une descente de longueur L1 = 50 m et qui fait un angle α = 25 avec
l’horizontale. La deuxième partie est plate, sa longueur est L2 = 10 m. La troi-
sième partie est une montée qui fait un angle β = 30 avec l’horizontale est dont
la longueur est L3 = 60 m. Au début de la piste, sa vitesse est v0 = 10 km.h–1. Il
se laisse glisser tout au long des trois parties sans pousser sur ses bâtons et sans
faire de mouvement avec ses skis. La masse du skieur et de son équipement est
m = 85 kg. Dans cet exercice, on néglige les frottements.

Séquence 6 – Chapitre 1 – SP12 11

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1 Calculer la vitesse v1 du skieur à la fin de la première partie.
Séquence 6  P hysiqu e

2 Calculer la vitesse v2 du skieur à la fin de la deuxième partie.

3 Le skieur a-t-il suffisamment d’énergie pour gravir sans effort la troisième
partie ? Si oui, quelle est sa vitesse à la fin de la troisième partie ?

Exercice 4 Énergie potentielle élastique


Un mobile autoporteur de masse m, glisse en translation sur une table horizon-
tale sans frottement. Il animé d’une vitesse de valeur v0 jusqu’à la date t = 0 où
il heurte l’extrémité libre d’un ressort, en x = 0. L’autre extrémité du ressort est
attachée à une paroi fixe.
1 Exprimer l’énergie cinétique du mobile à l’instant t = 0.

2 Que peut-on dire de l’énergie potentielle de pesanteur lors de ce mouvement ?

3 Après que la masse entre en contact avec le ressort, ce dernier se comprime.


Sous quelle forme est stockée l’énergie dans un ressort comprimé ?
4 Expliquer les transferts énergétiques lors de la compression du ressort.

1
5 L’énergie stockée dans le ressort comprimé a pour expression E = kx 2.
2
Déterminer l’expression de l’abscisse xmax maximale atteinte par la masse.
6 Ensuite le ressort se détend à nouveau jusqu’à reprendre sa longueur ini-
tiale. L’interaction solide-ressort cesse alors. Déterminer la vitesse du mobile
lorsque cesse l’interaction solide-ressort.

Exercice 5 Chute d’une bille dans l’huile


Une éprouvette contenant de l’huile 0 G0
sert de support à l’étude de la chute
d’une bille d’acier de masse m = 5,0 g,
dans une éprouvette graduée (voir G1
figure 1).
La bille, qui constitue le système étu-
dié, est lâchée sans vitesse initiale à
l’instant t = 0 (voir figure 1). Au même
instant, une acquisition vidéo assurée
par une webcam couplée à un ordina-
teur est déclenchée de manière à enre-
gistrer 25 images par seconde.

E Figure 1

La vidéo est ensuite analysée à l’aide


d’un logiciel, ce qui permet de déter- X
miner la valeur de x et de la vitesse v

12 Séquence 6 – Chapitre 1 – SP12

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de la bille à différentes dates :

Séquence 6  P hysiqu e
Date (s) 0 40.10–3 80.10–3 0,12 0,16 0,20
x (m) 0 5,9.10–3 1,97.10–2 3,79.10–2 5,85.10–2 8,04.10–2
v (m.s–1) 0 0,27 0,41 0,49 0,53 0,56

1 Calculer pour chaque date du tableau, l’énergie cinétique, l’énergie potentielle


de pesanteur et l’énergie mécanique de la bille. On prendra Epp = 0 lorsque
x = 0.
2 Que peut-on dire des frottements au cours de la chute ?

3 Pourquoi l’importance des frottements croit-elle au cours de la chute ?

Exercice 6 La balançoire
Un enfant de masse m = 25 kg fait de la balançoire. Après s’être élancé, il se
laisse aller. On assimilera l’enfant à un système ponctuel situé en son centre de
gravité G. Lorsqu’il se balance, G est animé d’un mouvement circulaire de rayon
R = 2,3 m. Dans la position extrême, lorsque la balançoire est la plus écartée de
la verticale, les cordes de la balançoire font un angle α = 30 par rapport à la
verticale.
Dans cet exercice, on négligera les frottements. L’énergie potentielle de pesan-
teur sera prise nulle dans la position d’équilibre, c’est-à-dire lorsque la balançoire
est verticale.
1 Déterminer l’énergie potentielle de pesanteur lorsque la balançoire est dans
sa position la plus écartée de la verticale ?
2 Quelle est la vitesse de l’enfant dans cette position ? En déduire la valeur de
l’énergie mécanique dans cette position.
3 Que peut-on dire de l’énergie mécanique au cours de ce mouvement ?

4 En déduire la vitesse v de l’enfant lorsque la balançoire passe dans la position


d’équilibre.

Exercice 7 Service au tennis


Lors d’un service, un joueur de tennis communique de l’énergie à la balle. Juste
après avoir frappé la balle, celle-ci possède une énergie mécanique Em = 51 J et
se situe à h = 2,3 m du sol (l’énergie potentielle de pesanteur étant prise nulle au
niveau du sol). La masse de la balle est m = 57 g.
1 Quelle est la vitesse v0 de la balle juste après la frappe ?

2 Après le service, la balle heurte le sol à la vitesse v = 27 m.s–1. L’énergie méca-


nique se conserve-t-elle au cours de ce mouvement ?
3 Faire un bilan chiffré des transferts énergétiques lors de ce mouvement.

Séquence 6 – Chapitre 1 – SP12 13

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Exercice 8 Pistolet à billes de plastique
Séquence 6  P hysiqu e

Un pistolet lance des petites billes en plastique de masse m = 0,20 g. Sur le


mode d’emploi du pistolet, il est marqué E = 0,90 J. C’est l’énergie cinétique que
possède la bille à la sortie du pistolet.
1 Quelle est la vitesse d’une bille à la sortie du pistolet.

2 On tire en l’air verticalement avec un tel pistolet. Quelle hauteur maximale
peut atteindre une bille.
3 L’expérience montre que les billes atteignent au maximum une hauteur h’ =
13 m.
a. Quelle est l’énergie dissipée par la bille au milieu extérieur ?
b. Quelle force est responsable de cette dissipation d’énergie ?
c. Cette énergie a-t-elle disparue, ou bien est-elle présente sous une autre
forme ?

Exercice 9 Étude énergétique d’une radioactivité β −


L’uranium 239 est radioactif β − .
1 Écrire l’équation de la désintégration d’un noyau d’uranium 239.

2 Calculer l’énergie libérée lors de cette désintégration.

3 L’étude de l’une des désintégration de l’uranium 239 montre que l’électron


−14
est émis avec une énergie cinétique Ec = 8, 0.10 J. En négligeant l’énergie
e
emportée par le rayonnement γ , en déduire l’énergie de l’antineutrino.

Données

Nom du noyau
Uranium Uranium Neptunium Plutonium
ou de Neutron Proton Électron
(238) (239) (239) (239)
la particule
238 239 239 239 1 1 0
Symbole 92U 92U 93 Np 94 Pu 0n 1p −1e

masse (en u) 238,050 79 239,054 29 239,052 94 239,052 16 1,008 66 1,007 83 0,000 55

1 u = 1,660 54 × 10–27 kg
c = 3,00 × 108 m.s–1

14 Séquence 6 – Chapitre 1 – SP12

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Chapitre 2  C him ie
Chapitre Oxydation des composés
2 organiques oxygénés
Chimie
Objectifs

E connaître deux nouvelles fonctions de la chimie organiques : aldéhyde et cétone


E apprendre à nommer les molécules qui possèdent ces fonctions
E savoir comment on peut obtenir ces molécules à partir des alcools
E reconnaître la classe d’un alcool
E écrire la réaction d’oxydation d’un alcool et d’un aldéhyde

A Les aldéhydes et les cétones


Les composés organiques peuvent être classés par famille en fonction de leurs
propriétés chimiques ; en effet, on remarque que certains composés réagissent
de manière similaire vis-à-vis d’un réactif donné.
Cette analogie de comportement trouve son origine dans une analogie de struc-
ture : les molécules d’une même famille possède le même groupe caractéris-
tique. Un groupe caractéristique est un atome ou un groupe d’atomes qui carac-
térise la famille.

1. Importance des molécules oxygénées :


alcools, aldéhydes et cétones
Activité 1 Pour chaque composé, identifier le ou les groupes caractéristiques puis effectuer
une recherche sur internet ou sur une encyclopédie afin de trouver une utilisation
du composé dans l’activité humaine

CHO
CH3 C CH3
O (e)
CH2OH CHOH CHOH CHOH CHOH C O
glucose H acétone citronellal

Séquence 6 – Chapitre 2 – SP12 15

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e
C him ie

OH
P hysiqu

CH3

CHO
O
6 6 

o
testostérone benzaldéhyde civettone
Séquence
Séquence

On utilise ici la formule topologique d’une molécule : la chaîne carbonée est


représentée par une ligne brisée et seuls les atomes autre que C et H sont écrits.
Les alcools tels que le méthanol et l’éthanol sont très importants à l’échelle
industrielle : industrie agroalimentaire, solvants, carburants… Leur production
s’élève à plusieurs millions de tonnes chaque année. Les composés oxygénés
possédant des groupes carbonyle ont des utilisations très variées mais souvent
en quantités moins importantes. Ce sont des composés souvent présents dans
les végétaux ou les animaux mais aussi très intéressants à synthétiser en chimie
fine : production peu importante en quantité mais à haute valeur ajoutée.
Attention cependant à ne pas généraliser, certains de ces composés comme l’acé-
tone sont produits en grande quantité (chimie lourde) tandis que certains alcools
plus complexes sont synthétisés en chimie fine.
Les composés possédant des groupes carbonyle sont classés en deux familles de
composés chimiques : les aldéhydes et les cétones.

2. Les aldéhydes

Une molécule faisant partie de la famille des aldéhydes a son groupe carac-
téristique (groupe carbonyle C ) placée à l’extrémité d’une chaîne car-
bonée.
O

Pour obtenir la formule semi développée d’un aldéhyde à partir de celle d’un
alcane ayant la même chaîne carbonée, il faut substituer, sur un carbone qui se
trouve en bout de chaîne, un atome d’oxygène à deux atomes d’hydrogène. Ce
carbone situé en bout de chaîne doit conserver un atome d’hydrogène.
Par exemple, à partir de l’éthane, CH3 - CH3 on obtiendra l’aldéhyde :
   

CH3 -CH=O.
À partir du propane, CH3 -CH2 -CH3 , on obtiendra l’aldéhyde :
CH3 -CH2 -CH=O.
Pour nommer un aldéhyde, il suffit de remplacer le « e » des alcanes par la ter-
minaison « al ». Ainsi la molécule qui a pour formule CH3 -CH=O se nomme
l’éthanal et celle qui a pour formule CH3 -CH2 -CH=O se nomme le propanal.

Remarque Le carbone qui possède le groupement carbonyle porte toujours le numéro 1.

16 Séquence 6 – Chapitre 2 – SP12

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e
C him ie
   

P hysiqu
Ainsi la molécule qui a la formule suivante : CH3 CH CH2 C H

CH3 O
devra être nommée le 3-méthylbutanal puisque, quand on numérote les carbones à
partir de la fonction aldéhyde, le groupe méthyle se situe sur le carbone numéro 3.

6 6 
Activité 2 Nomenclature des aldéhydes

Séquence
Donner le nom des aldéhydes suivants :

Séquence
H-CH=O     et      CH3 -CH(CH3 )-CH(CH3 )- CH2 -CH=O
Écrire la formule du butanal, puis du 2,3-diméthylpentanal.

3. Les cétones

Une molécule faisant partie de la famille des cétones a son groupe carac-
téristique (groupe carbonyle C ) à l’intérieur d’une chaîne carbonée. O

Pour obtenir la formule semi développée d’une cétone à partir de celle d’un
alcane ayant la même chaîne carbonée, il faut substituer, sur un carbone qui ne se
trouve pas en bout de chaîne, un atome d’oxygène à deux atomes d’hydrogène.
Comme les aldéhydes, les cétones possèdent donc un groupement carbonyle,
mais alors que le carbone du groupement carbonyle des aldéhydes porte aussi
un atome d’hydrogène, celui des cétones n’en possède pas. Cette différence est
suffisante pour que les aldéhydes et les cétones ne possèdent pas les mêmes
propriétés chimiques.
On ne peut trouver de cétone que si l’alcane possède au moins 3 carbones, ainsi,
à partir du propane CH3 -CH2 -CH3 , on obtiendra la cétone : CH3 -CO-CH3 .
Pour nommer une cétone, il suffit de remplacer le « e » des alcanes par la termi-
naison « one ». Ainsi la molécule qui a pour formule CH3 -CO-CH3 se nomme la
propanone (en fait, dans la vie de tous les jours, on l’appelle l’acétone).

Remarque Dans le cas de la propanone ou de la butanone, on n’a pas à préciser la place du


carbone du groupement carbonyle dans la chaîne puisqu’il ne peut avoir que le
numéro 2. Mais si la cétone possède davantage de carbones, il faudra préciser
le numéro du carbone porteur du groupement carbonyle. Ce numéro doit être le
plus petit possible.
Par exemple, il y aura 2 pentanones CH3 -CO-CH2 -CH2 -CH3 , la pentan-2-one et
CH3 -CH2 -CO-CH2 -CH3 , la pentan-3-one.

Activité 3 Nomenclature des cétones


Donner le nom des cétones suivantes :
CH3 -CO-CH2 -CH3     et     CH3 -CH(CH3 )-CH(CH3 )-CO-CH3 -
Écrire la formule de l’hexan-3-one, puis de la 3,4-diméthylhexan-2-one.

Séquence 6 – Chapitre 2 – SP12 17

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Activité 4 Isomères
C him ie
P hysiqu e

Trouver les noms et formules semi-développées des aldéhydes et des cétones de


formule brute C5H10O
6 6 

B L’oxydation des trois classes


Séquence

d’alcool
Séquence

1. Les trois classes d’alcool


La fonction alcool est caractérisée par le groupement hydroxyle -OH qui est fixé
sur un des carbones de la molécule. Mais suivant l’environnement de ce carbone,
on définit les trois classes des alcools.
E Si le carbone qui porte le groupement hydroxyle n’est lié qu’à un seul autre
carbone et donc à deux atomes d’hydrogène, on dit que l’alcool est primaire
et on note la classe (I) (un en chiffre romain).
E Si le carbone qui porte le groupement hydroxyle est lié à deux autres car-
bones et donc à un atome d’hydrogène, on dit que l’alcool est secondaire et
on note la classe (II) (deux en chiffre romain).
E Si le carbone qui porte le groupement hydroxyle est lié à trois autres car-
bones, on dit que l’alcool est tertiaire et on note la classe (III) (trois en
chiffre romain).

Groupe caractéristique Classe Formule


-CH2OH L’atome de carbone est lié Primaire R-CH2OH
à deux atomes d’hydrogène
-CHOH- L’atome de carbone est lié Secondaire R1-CHOH-R2
à un atome d’hydrogène
Tertiaire R1
C OH
R2 C OH
L’atome de carbone n’est lié à aucun
atome d’hydrogène R3

R, R1, R2 et R3 sont ici des groupements comportant des atomes de carbones.

Activité 5 La classe d’un alcool


Donner la formule chimique et en déduire la classe des alcools suivants : l’étha-
nol, le propan-2-ol, le méthylpropan-2-ol, le butan-2-ol, le 2-méthylbutan-1-ol et
le 3-méthylbutan-2-ol

Remarque Le méthanol est un cas particulier puisqu’il ne possède qu’un seul carbone : il
faut savoir qu’il se comporte comme un alcool primaire.

18 Séquence 6 – Chapitre 2 – SP12

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2. Les différentes oxydations des alcools

C him ie
P hysiqu e
Il existe trois façons différentes d’oxyder un alcool. Faire brûler un alcool est la
manière la plus simple de l’oxyder. Lors d’une combustion complète, l’alcool se
transforme en dioxyde de carbone et eau. Il est, en général, très facile de faire
brûler un alcool ; l’éthanol, même mélangé à l’eau, s’enflamme facilement et

6 6 
donne une combustion complète : les desserts « flambés », crêpes ou crèmes
glacées, sont très appréciés des gourmands !

Séquence
Séquence
Activité 6 Combustion de l’éthanol
Écrire l’équation chimique qui traduit la combustion complète de l’éthanol.

La deuxième manière consiste à faire réagir sur l’alcool des oxydants puissants. Il
est alors très difficile de savoir ce qui va se produire car, on constate que la chaîne
carbonée de la molécule d’alcool se fractionne et que cela peut aller jusqu’à
la formation de dioxyde de carbone, comme lors d’une combustion. Comme le
résultat d’une telle oxydation est très aléatoire, on ne l’étudie que pour des cas
très particuliers pour savoir, dans quelles conditions, on peut obtenir tel ou tel
produit.

La troisième manière est celle à laquelle nous allons nous intéresser plus particu-
lièrement : elle consiste à réaliser l’oxydation ménagée de l’alcool c’est à dire
à faire réagir le carbone porteur du groupement hydroxyle sans modifier le reste
de la chaîne carbonée.
Nous étudierons plus loin la manière de procéder pour réaliser une oxydation
ménagée, mais nous allons voir quels en sont les résultats suivant la classe des
alcools.
E Si l’alcool est tertiaire, une oxydation ménagée est sans effet sur lui.

E Si l’alcool est secondaire, une oxydation ménagée le transforme en cétone.

E Si l’alcool est primaire, une oxydation ménagée le transforme d’abord en


aldéhyde, puis en acide. Il faut savoir qu’il n’est pas toujours facile, quand
on réalise l’expérience, de s’arrêter au stade de l’aldéhyde car, un aldéhyde
s’oxyde plus facilement qu’un alcool.
Un acide carboxylique possède le groupement carboxyle : -COOH. On le nomme
en remplaçant le « ol » de l’alcool par « oïque ». En général on fait précéder le
nom de « acide » ; ainsi on ne dira pas éthanoïque mais acide éthanoïque.

Activité 7 Oxydations ménagées


Donner la formule chimique et les noms des produits obtenus lorsqu’on fait subir
une oxydation ménagée aux alcools suivants : propan-1-ol, butan-2-ol, méthyl-
propan-2-ol, et 2-méthylbutan-1-ol.

Séquence 6 – Chapitre 2 – SP12 19

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3. C
 omment réaliser l’oxydation ménagée
C him ie
P hysiqu e

d’un alcool ?
On peut réaliser une oxydation cata- papier au réactif de Schiff
lytique de l’alcool en utilisant comme papier ph
6 6 

oxydant, le dioxygène de l’air. C’est


une expérience facile à réaliser en TP ; fil de cuivre
Séquence

on chauffe un fil de cuivre à incandes- éthanol


cence et on le place dans les vapeurs
Séquence

d’alcool (on utilise, en général, l’étha-


nol), comme le montre le dessin. On
appelle cette manipulation, l’expé-
rience de la lampe sans flamme.
bec Bünsen
On constate alors que le fil de cuivre
peut rester incandescent, pendant
plusieurs minutes. On sent une odeur
particulière (celle de la pomme verte)
qui est caractéristique de l’éthanal
pendant que le papier au réactif de Schiff révélateur des aldéhydes se colore en
rose. Enfin le papier pH qui était jaune-vert se colore en rouge ce qui correspond
à un pH très acide.
Sous l’action du dioxygène de l’air et grâce au catalyseur, le fil de cuivre, l’éthanol
s’est d’abord transformé en aldéhyde (comme l’indique le papier au réactif de
Schiff) puis en acide carboxylique (comme l’indique le papier pH).

Remarque C’est parce que la réaction d’oxydation de l’éthanol est très exothermique (elle
dégage beaucoup d’énergie sous forme de chaleur) que le fil de cuivre peut rester
incandescent pendant plusieurs minutes.

Activité 8 Lampe sans flamme


Écrire les deux équations successives qui traduisent l’oxydation de l ‘éthanol et
donner le nom de l’aldéhyde et de l’acide obtenus.

On peut aussi oxyder les alcools en


utilisant les ions permanganate en
milieu acide. Là encore, c’est une expé-
rience facile à réaliser en TP, en pre-
nant comme alcool le propan-2-ol. On
utilise le dispositif suivant (voir photo
ci-contre) :
On a placé, dans le ballon, la solution
aqueuse de permanganate de potas-
sium, le propan-2-ol et, en dernier, on
a ajouté quelques gouttes d’acide sul-
furique pour que la réaction se déroule
en milieu acide.

20 Séquence 6 – Chapitre 2 – SP12

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On chauffe très doucement et quand on lit sur le thermomètre une température

C him ie
P hysiqu e
voisine de 56°C, on voit que des gouttes de liquide commencent à apparaître sur
les parois du réfrigérant. Le liquide que l’on recueille, dans l’erlenmeyer, possède
une odeur très caractéristique :
il s’agit de l’acétone (ou propanone).

6 6 
Activité 9 Oxydation du propan-2-ol

Séquence
E P ourquoi le dispositif expérimental utilisé permet-il d’obtenir facilement de

Séquence
l’acétone pratiquement pure ? Comment appelle-t-on ce montage ?
E É crire la demi-équation qui traduit la transformation des ions permanganate
en ions manganèse (couple MnO−4 / Mn2+ ) en milieu acide.
E E crire la demi-équation qui traduit la transformation le propan-2-ol en propa-
none en milieu acide.
E En déduire l’équation de la réaction d’oxydation de l’alcool.

4. Le test au dichromate en milieu acide


Mélangeons dans un tube à essais une
solution de dichromate de potassium
et une solution d’acide sulfurique.
On partage la solution sulfochro-
mique que l’on vient de préparer en
4 parties égales, dans 4 tubes à essais
identiques. Le premier tube servira de
témoin et dans les 3 autres, on ajoute
respectivement quelques gouttes d’un
alcool primaire, quelques gouttes
d’un alcool secondaire et quelques
gouttes d’un alcool tertiaire. On agite
le contenu des 3 derniers tubes et on
attend une ou deux minutes. Le tube
témoin est jaune orangé. Le tube dans lequel on a ajouté quelques gouttes d’un
alcool primaire est devenu vert, celui dans lequel on a ajouté quelques gouttes
d’un alcool secondaire est aussi devenu vert, et celui dans lequel on a ajouté
quelques gouttes d’un alcool tertiaire est resté identique au tube témoin.

Activité 10 Test au dichromate


E Quel alcool le test au dichromate permet-il d’identifier ? Pourquoi ?
E É crire la demi-équation qui traduit la transformation des ions dichromate
( Cr2O72− ) en ions chrome ( Cr 3+ ) en milieu acide.
E É crire la demi-équation qui traduit la transformation d’un alcool primaire en
acide carboxylique de formule générale R - COOH.

Séquence 6 – Chapitre 2 – SP12 21

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En déduire l’équation de la réaction d’oxydation de l’alcool primaire.
e
C him ie

E
P hysiqu

E É crire la demi-équation qui traduit la transformation d’un alcool secondaire


en cétone.
E En déduire l’équation de la réaction d’oxydation de l’alcool secondaire.
Séquence6 6 

C L’oxydation des aldéhydes


Séquence

1. Généralités
Les aldéhydes sont des réducteurs plus forts que les alcools primaires ; donc tous
les oxydants qui peuvent oxyder les alcools primaires pourront aussi oxyder les
aldéhydes. Par exemple, le dioxygène de l’air peut oxyder certains aldéhydes, à
froid et sans catalyseur, ce qui n’est pas possible pour les alcools primaires.
Mais ce qui est intéressant c’est que certains oxydants qui sont incapables d’oxy-
der les alcools primaires, peuvent par contre, oxyder les aldéhydes. On va étudier
les réactions données par deux de ces oxydants : la liqueur de Fehling et le réactif
de Tollens.

2. Réaction avec la liqueur de Fehling

L’expérience est très facile à réaliser au laboratoire puisqu’il suffit de verser dans
un tube à essais de la liqueur de Fehling et quelques gouttes d’un aldéhyde. On
chauffe quelques instants sur la flamme d’un bec bünsen. Le contenu du tube qui
était bleu au départ devient de couleur rouge brique.

Pour obtenir la liqueur de Fehling, on mélange une solution de sulfate de cuivre


avec une solution d’ions tartrate. On ajoute à ce mélange une solution d’hy-
droxyde de sodium pour que le milieu soit basique. Normalement, en milieu
basique, les ions cuivre précipitent en donnant de l’hydroxyde de cuivre (II), mais,
dans la liqueur de Fehling, ils sont dissimulés sous forme d’ions complexes que
nous noterons : Cu2+complexé . À ce moment-là, les ions hydroxyde ne peuvent plus
réagir sur ces ions cuivre complexés qui donnent à la liqueur de Fehling une cou-

22 Séquence 6 – Chapitre 2 – SP12

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leur bleu foncée nettement différente de celle d’une solution de sulfate de cuivre.

C him ie
P hysiqu e
Lorsque la liqueur de Fehling réagit, les ions cuivre complexés se transforment en
oxyde de cuivre (I), Cu2O qui est un solide de couleur rouge brique.

Activité 11 Liqueur de Fehling

6 6 
E É crire la demi-équation qui traduit la transformation des ions cuivre (II) com-
plexés Cu2+ complexé en oxyde de cuivre (I), Cu2O en milieu basique.

Séquence
É crire la demi-équation qui traduit la transformation d’un aldéhyde en ion

Séquence
E
carboxylate, en milieu basique.
E E n déduire l’équation de la réaction d’oxydation de l’aldéhyde par la liqueur
de Fehling

Remarque On a souligné que la liqueur de Fehling constituait un milieu basique. Dans ces
conditions, un acide carboxylique R-COOH ne peut pas exister, puisqu’il se trans-
forme spontanément (voir séquence n°8) en ion carboxylate : R-COO− .
Pour écrire les demi-équations électroniques en milieu basique, il est conseillé
de les écrire en milieu acide puis de rajouter des ions hydroxyde à gauche et à
droite de la flèche afin d’obtenir des H2O à la place des H+ qui ne peuvent être
présents en milieu acide. Il faut ensuite simplifier la demi-équation.

3. Réaction avec le réactif de Tollens

L’expérience est encore très facile à réaliser au laboratoire puisqu’il suffit de ver-
ser dans un tube à essais du réactif de Tollens et quelques mL d’un aldéhyde.
On place ce tube dans un bain-marie à 60°C environ et on attend. Au bout de
quelques instants, on constate qu’un miroir d’argent s’est formé sur la paroi du
tube à essais.

Pour préparer le réactif de Tollens, on doit verser goutte à goutte une solution
aqueuse d’ammoniac dans une solution de nitrate d’argent. Dans un premier
temps, il apparaît un précipité noir, mais si l’on continue à verser la solution
aqueuse d’ammoniac, ce précipité commence à se dissoudre. On arrête de verser
la solution aqueuse d’ammoniac lorsque la solution est redevenue limpide.

Séquence 6 – Chapitre 2 – SP12 23

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Dans ce cas aussi, on a dissimulé les ions argent qui ne peuvent donc plus réagir
e
C him ie

avec les ions hydroxyde, en formant un complexe qui a pour formule : Ag(NH3 )2+ .
P hysiqu

Il faut bien souligner que la réaction avec le réactif de Tollens se produit donc en
milieu basique.
6 6 

Activité 12 Réactif de tollens


E É crire la demi-équation qui traduit la transformation des ions argent com-
Séquence

plexés Ag(NH3 )+ 2 en argent en milieu basique.


Séquence

E É crire la demi-équation qui traduit la transformation d’un aldéhyde en ion


carboxylate, en milieu basique
E E n déduire l’équation de la réaction d’oxydation de l’aldéhyde par le réactif
de Tollens.

24 Séquence 6 – Chapitre 2 – SP12

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Résumé

Séquence P hysiqu
6 6  e
C him ie
Une molécule faisant partie de la famille des aldéhydes a son groupe carac-

Séquence
téristique (groupe carbonyle C H ) placée à l’extrémité d’une chaîne
carbonée.
O

Pour obtenir un aldéhyde, il faut substituer, sur le carbone qui se trouve en bout
de chaîne, un atome d’oxygène à deux atomes d’hydrogène.
Pour nommer un aldéhyde, il suffit de remplacer le « e » des alcanes par
la terminaison « al ».

Une molécule faisant partie de la famille des cétones a son groupe carac-
téristique (groupe carbonyle C ) à l’intérieur d’une chaîne carbonée.

Pour obtenir une cétone, il faut substituer, sur un carbone qui ne se trouve pas en
bout de chaîne, un atome d’oxygène à deux atomes d’hydrogène.
Pour nommer une cétone, il suffit de remplacer le « e » des alcanes par
la terminaison « one ».

E S i le carbone qui porte le groupement hydroxyle n’est lié qu’à un seul autre
carbone et donc à deux atomes d’hydrogène, on dit que l’alcool est primaire et
on note la classe (I) (un en chiffre romain).
E Si le carbone qui porte le groupement hydroxyle est lié à deux autres carbones
et donc à un atome d’hydrogène, on dit que l’alcool est secondaire et on note
la classe (II) (deux en chiffre romain).
E Si le carbone qui porte le groupement hydroxyle est lié à trois autres carbones,
on dit que l’alcool est tertiaire et on note la classe (III) (trois en chiffre romain).

Une oxydation ménagée d’un alcool consiste à faire réagir le carbone porteur du
groupement hydroxyle sans modifier le reste de la chaîne carbonée.
E Si l’alcool est tertiaire, une oxydation ménagée est sans effet sur lui.

E Si l’alcool est secondaire, une oxydation ménagée le transforme en


cétone.
E Si l’alcool est primaire, une oxydation ménagée le transforme
d’abord en aldéhyde, puis en acide.

Séquence 6 – Chapitre 2 – SP12 25

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Il faut savoir qu’il n’est pas toujours facile, quand on réalise l’expérience, de
C him ie
P hysiqu e

s’arrêter au stade de l’aldéhyde car, un aldéhyde s’oxyde plus facilement qu’un


alcool primaire.
Pour réaliser une oxydation ménagée, on peut faire réagir l’alcool sur le dioxy-
gène de l’air en présence d’un catalyseur, ou bien utiliser des solutions de per-
6 6 

manganate de potassium ou de dichromate de potassium.


Séquence

Les aldéhydes sont des réducteurs plus forts que les alcools primaires ; donc tous
Séquence

les oxydants qui peuvent oxyder les alcools primaires pourront aussi oxyder les
aldéhydes.
Mais aussi, certains oxydants qui sont incapables d’oxyder les alcools primaires,
peuvent par contre, oxyder les aldéhydes : par exemple, la liqueur de Fehling et
le réactif de Tollens.
Dans la liqueur de Fehling, les ions Cu2+ sont dissimulés sous forme d’ions com-
plexes. Lorsque la liqueur de Fehling réagit, les ions cuivre complexés se trans-
forment en oxyde de cuivre (I), Cu2O qui est un solide de couleur rouge brique.
Dans le réactif de Tollens, les ions argent sont dissimulés sous forme d’ions com-
plexes : Ag(NH3 )+2.
Lorsque le réactif de Tollens réagit, les ions argent complexés se transforment en
argent métal et il se forme sur les parois du tube un miroir d’argent.

26 Séquence 6 – Chapitre 2 – SP12

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Exercices

Séquence 6  C him ie
Exercice 1 Un alcool odorant
On utilise, en parfumerie, un alcool le 3,7-diméthyloctan-3-ol car il a l’odeur de
la lavande.
1 Écrire la formule semi-développée de cet alcool.

2 Quel est la classe de cet alcool ?

3 Peut-on lui faire subir une oxydation ménagée ?

Exercice 2 Oxydation des « butanols »


1 Donner la formule semi-développée et le nom des quatre alcools qui admet-
tent pour formule brute : C4H10O . Préciser la classe de chacun de ces quatre
alcools.
2 On fait subir à chacun de ces quatre alcools une oxydation ménagée. Donner
dans chaque cas, le(s) nom(s) des produits que l’on peut alors obtenir.

Exercice 3 Oxydation catalytique de l’éthanol


On fait passer 1,5 litre de vapeur d’éthanol sur du cuivre pour obtenir de l’étha-
nal.
1 Écrire l’équation de la réaction.

2 Dans les conditions de l’expérience, le volume molaire est de 30 litres. Quelle


est la masse maximale d’éthanal que l’on peut obtenir ?
Données Masses atomiques en g.mol–1  : H = 1 ; C = 12 ; O = 16.

Exercice 4 Du vin au vinaigre


On oublie un litre de vin à 12° (12 mL d’éthanol pour 100 mL de vin) pendant
deux mois et il se transforme partiellement en vinaigre.
1 Écrire l’équation de la réaction.

2 Si le pourcentage d’alcool transformé est de 50%, quelle masse d’acide acé-
tique se sera formée au bout des deux mois ?
Données Densité de l’éthanol : 0,79 ;
masses atomiques en g.mol–1  : H = 1 ; C = 12 ; O = 16.

Séquence 6 – Chapitre 2 – SP12 27

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Exercice 5 Réaction du méthanol sur les ions permanganate
C him ie
P hysiqu e

1 Donner la formule semi-développée et le nom des deux produits que l’on peut
obtenir quand on fait subir une oxydation ménagée au méthanol
2 On fait réagir une solution de permanganate de potassium en milieu acide sur
6 6 

du méthanol en excès ; seul l’aldéhyde se forme. Écrire l’équation qui corres-


pond à cette réaction d’oxydation.
Séquence

3 On fait réagir une solution de permanganate de potassium en milieu acide


Séquence

sur du méthanol en défaut ; seul l’acide carboxylique de formule HCOOH se


forme. Ecrire l’équation qui correspond à cette réaction d’oxydation.
Données Couple redox MnO4– / Mn2+ du permanganate.

Exercice 6 Oxydation de deux alcools isomères


A et B sont deux alcools isomères dont la molécule ne possède que des simples
liaisons.
1 On verse quelques gouttes de chacun de ces deux alcools dans deux tubes
à essais contenant une solution de dichromate de potassium en milieu sulfu-
rique. Les deux tubes deviennent verts. Que faut-il en conclure ?
2 À est un alcool secondaire qui possède le minimum d’atomes qu’un atome
de sa classe peut posséder. Donner la formule semi-développée et le nom de
l’alcool A. Quel composé A’ s’est formé lors du test avec le mélange sulfochro-
mique ? Ecrire la réaction de l’alcool A avec les ions dichromate en milieu
acide.
3 Donner la formule semi-développée et le nom de l’alcool B. Quels composés B’
et B’’ ont pu se former lors du test avec le mélange sulfochromique ?
Données Couple redox Cr2O2–
7 / Cr
3+
du dichromate.

Exercice 7 Le degré d’un vin (exercice d’approfondissement)


Pour connaître la quantité d’éthanol contenu dans un vin, on le distille puis on
oxyde ce distillat en présence d’un excès d’oxydant et on détermine la quantité
d’oxydant restant.
Après distillation, on dispose de 100 mL d’une solution S, incolore, qui contient
tout l’éthanol contenu dans 100 mL de vin.
On dilue 10 fois la solution S puis on en prélève 10 mL que l’on verse dans
un erlenmeyer. On ajoute ensuite 20 mL de dichromate de potassium
(C = 0,10 mol.L–1 ) et 10 mL d’acide sulfurique. On bouche l’erlenmeyer et on
attend une demi-heure environ.
Pour déterminer la quantité d’ions dichromate qui n’a pas réagi sur l’éthanol, on
verse dans l’erlenmeyer une solution S’ d’ions fer(II) ( Fe2+ ) ( C' = 0, 20 mol.L–1 ).
On doit verser 21,0 mL de cette solution S’ pour éliminer tous les ions dichromate.

28 Séquence 6 – Chapitre 2 – SP12

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1 Écrire les demi équations qui correspondent aux couples :

e
C him ie
Cr2O2– 3+
et Fe 3+ / Fe2+ et en déduire l’équation de la réaction qui per-

P hysiqu
7 Cr
/
met d’éliminer les ions dichromate. Calculer la quantité (en nombre de moles)
d’ions dichromate qui n’avaient pas réagi sur l’éthanol.
2 Écrire les demi équations qui correspondent aux couples :

6 6 
Cr2O27− / Cr 3+ et CH3 -COOH / CH3 -CH2OH et en déduire l’équation de la
réaction qui permet d’oxyder l’éthanol. Calculer la quantité (en nombre de

Séquence
moles) d’ions dichromate qui ont réagi sur l’éthanol et en déduire la quantité
(en nombre de moles) d’éthanol contenu dans le prélèvement de 10 mL.

Séquence
3 Comment a-t-on procédé pour réaliser la dilution des 100 mL de solution
S ? Quelle quantité (en nombre de moles) d’éthanol contenait les 100 mL de
solution S et donc les 100 mL de vin ?
4 Le degré d’un vin correspond au volume d’éthanol contenu dans 100 mL de
vin : quel était le degré de ce vin ?
Données Densité de l’éthanol : 0,79 ;
masses atomiques en g.mol−1  : H = 1 ; C = 12 ; O = 16

Exercice 8 Synthèse de la butanone


1 Écrire la réaction d’oxydation du butan-2-ol par les ions permanganate, en
milieu acide.
2 À la température ambiante, la butanone est un liquide de densité 0,8. Quelle
masse de butan-2-ol faut-il oxyder pour obtenir 1 litre de butanone ?

Données Masses atomiques en g.mol−1  : H = 1 ; C = 12 ; O = 16 ;


couple redox MnO−4 / Mn2+ du permanganate 

Exercice 9 Identifier un aldéhyde


1 Écrire, en fonction de n le nombre de carbones, la formule brute d’un aldéhyde
dont la molécule ne renferme que de simples liaisons en dehors du groupe-
ment carbonyle.
2 Un tel aldéhyde subit une combustion complète ; quelle est l’équation qui
traduit cette réaction ?
3 Lors de la combustion complète de 0,1 mol de cet aldéhyde, on obtient 7,2 L
de dioxyde de carbone. Quelle est la formule brute de l’aldéhyde ?
4 Donner la formule semi-développée et le nom de l’aldéhyde.

5 À quel alcool faut-il faire subir une oxydation ménagée pour obtenir cet aldé-
hyde ?
6 Si on fait subir une oxydation ménagée à cet aldéhyde, quel composé obtien-
dra-t-on ?

Séquence 6 – Chapitre 2 – SP12 29

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e
C him ie

Données Masses atomiques en g.mol−1  : H = 1 ; C = 12 ; O = 16 ;


P hysiqu

Volume molaire : 24 L.

Exercice 10 Identifier une cétone


6 6 

Une cétone, dont la molécule ne renferme que de simples liaisons en dehors du


groupement carbonyle, possède le pourcentage massique suivant : 66,7 % de
Séquence

carbone et 11,1 % d’hydrogène.


Séquence

1 Écrire, en fonction de n le nombre de carbones, la formule brute d’une cétone.

2 Le pourcentage massique représente le rapport de la masse d’un élément sur


la masse molaire de la molécule. Quel est le pourcentage massique de l’oxy-
gène dans la cétone ? Quelle est la masse molaire de la cétone ? Quelle est la
formule brute de la cétone ?
3 Donner la formule semi-développée et le nom de la cétone.

4 À quel alcool faut-il faire subir une oxydation ménagée pour obtenir cette
cétone ?
Données Masses atomiques en g.mol−1  : H = 1 ; C = 12 ; O = 16.

Exercice 11 Combustion d’un composé oxygéné


La combustion complète de 5. 10−2 mol d’un composé oxygéné de formule
C xHyO donne 8,7 g de dioxyde de carbone et 3,7 g d’eau.
1 Écrire l’équation qui correspond à la combustion complète de ce composé.

2 Dresser le tableau d’avancement de la réaction et en déduire les valeurs de


x et y.
3 Sachant que la molécule possède un groupement carbonyle, rechercher les
formules semi-développées des différents isomères et les nommer.
4 Le composé oxygéné de formule C H O réagit sur la liqueur de Fehling. Cette
x y
indication permet-elle d’éliminer certain(s) isomère(s) ? De plus, la chaîne car-
bonée du composé oxygéné de formule C xHyO est ramifiée. Quel est le nom
du composé oxygéné ?
Données Masses atomiques en g.mol−1  : H = 1 ; C = 12 ; O = 16.

Exercice 12 Glycémie
1 Le glucose a pour formule : CH OH-CHOH-CHOH-CHOH-CHOH-CH=O. Reco-
2
pier la formule et repérer les groupes fonctionnels en précisant leur nom.
2 On peut doser le glucose par la liqueur de Fehling. Ecrire l’équation
de la réaction sachant que le glucose se transforme en ion gluconate
CH2OH-(CHOH)4 -COO− .

30 Séquence 6 – Chapitre 2 – SP12

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3 On appelle taux de glycémie, la masse de glucose par litre de sang ; chez

e
C him ie
l’homme en bonne santé, ce taux est inférieur à 1, 0 g.L−1. Quelle masse mini-

P hysiqu
male d’oxyde de cuivre (Cu2O) obtiendrait-on à partir de 5 mL d’un plasma
sanguin qui proviendrait d’un homme dont le taux de glycémie serait supé-
rieur à la limite.
Masses atomiques en g.mol−1  : H = 1 ; C = 12 ; O = 16 et Cu = 63,5.

6 6 
Données

Séquence
Exercice 13 Miroir d’argent

Séquence
On réalise l’expérience du miroir d’argent dans un tube à essais qui a un diamètre
de 20 mm et une longueur de 20 cm. On suppose que le fond du tube est plat.
1 Quel est le volume de réactif de Tollens que l’on a versé dans ce tube à essais
lorsqu’il est à moitié rempli ?
2 On ajoute 1 mL d’éthanal pur de densité 0,8. Quelle est la nouvelle hauteur de
liquide dans le tube à essais lorsqu’on le tient verticalement ?
3 Ecrire la réaction qui va se produire, dans ce tube à essais, que l’on place ver-
ticalement dans un bain-marie à 60°C.
On rappelle que le réactif de Tollens met en jeu le couple redox : Ag(NH3 )2+ / Ag
4 On admet que la réaction se produit sans variation du volume de liquide dans
le tube, que tout l’aldéhyde est oxydé et que tout l’argent se dépose sur la
paroi et le fond du tube de manière uniforme, partout où il y a du liquide.
Quelle est la masse d’argent qui va, dans ces conditions, se déposer sur les
bords du tube ? Quelle est l’épaisseur de la couche d’argent ?
Données Masse atomique en g.mol−1  : Ag =108 et la densité de l’argent : 10,5. n

Séquence 6 – Chapitre 2 – SP12 31

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Devoir autocorrectif n°3
Important Ce devoir n’est pas à envoyer à la correction.

Physique
Exercice 1 (5 points)
On branche un générateur haute tension aux bornes des deux plaques parallèles
(armatures du condensateur) distantes de d (d = 9,0 cm). Les charges négatives
s’accumulent sur la plaque N et les charges positives sur la plaque P.
La tension existant entre ces plaques UPN = VP − VN est égale à 900 V.
d

+
+
+
+

+
+
+

Tension UPN

1 Donner les caractéristiques du champ électrostatique existant entre ces plaques.


Représenter les lignes de champ dans le condensateur.
2 Exprimer et calculer la valeur
 F de la force électrostatique exercée sur un pro-
ton placé dans le champ E .
Représenter la force sur le schéma.
Donnée Charge d’un proton : 1,6.10–19 C .

Devoir autocorrectif n°3 – SP12 33

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3 Exprimer et calculer la valeur
 P de la force exercée sur un proton placé dans
le champ de pesanteur g .
Données g = 9,8 N.kg–1 ; masse d’un proton : me = 1,7.10–27 kg.
F
4 Calculer le rapport ; que peut-on en conclure ?
P

Exercice 2 (5 points)
On prendra l’intensité de la pesanteur g = 9,8 N.kg–1.

Les propositions suivantes sont-elles vraies ou fausses ? Justifier.


1 En l’absence de frottement, il y a conservation de l’énergie cinétique.

2 L’énergie cinétique d’un bateau de 2,5 tonnes et se déplaçant à 20 km.h–1 a


pour valeur Ec = 5,0.105 J.
3 Un volant de badminton passe d’une hauteur h1 = 2,0 m à h2 = 4,5 m. La
masse du volant est m = 5,0 g. Lors de ce mouvement, le volant gagne une
énergie potentielle Ep = 0,12 J.
4 Un conducteur coupe son moteur alors que sa voiture a encore une vitesse
v = 3,0 km.h–1. La route est horizontale et il avance en ligne droite. La voiture
s’arrête « toute seule » au bout de 15 m. On étudie cette voiture de masse
m = 900 kg.
a. Dans une telle situation, on peut négliger les frottements.
b. L ors de cet arrêt, le milieu extérieur fournit à la voiture une énergie
E = 3,1.102 J pour l’arrêter.
c. L’énergie cinétique que possède la voiture s’est transformée en énergie
potentielle de pesanteur.

5 Un avion est dans une phase d’ascension. Il se déplace en ligne droite à vitesse
constante v = 500 km.h–1. Sa masse est m = 15 tonnes. Sa trajectoire fait un
angle = 20 avec l’horizontale.
a. L’énergie cinétique ne varie pas lors de cette phase.
b. Chaque seconde, l’avion gagne 7,0.106 J d’énergie potentielle de pesanteur.

6 Un barrage hydroélectrique converti l’énergie mécanique de l’eau en


énergie électrique. On considère un tel barrage dont le débit d’eau est de
D = 160 m3.s–1. La hauteur de la chute d’eau lors de la traversée du barrage
est h = 53 m. La masse volumique de l’eau est = 1, 0.103  kg.m−3 .
a. C
 haque seconde, l’eau peut fournir au barrage une énergie mécanique
Em = 83 MJ.
b. En réalité, le barrage produit une énergie électrique inférieure à cette valeur.
Ceci est dû aux différents frottements qui dissipent de l’énergie au milieu
extérieur sont forme de chaleur.

34 Devoir autocorrectif – SP12

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Chimie
Exercice 1 (5 points)
Les propositions suivantes sont-elles vraies ou fausses ? Justifier.
1 Des électrons sont produits lors d’une oxydation.

2 Dans cette demi-équation redox : 2 Br −(aq ) = Br (aq ) + 2 e − , l’oxydant est
− 2
l’espèce chimique Br(aq) .

3 Une pile convertit de l’énergie électrique en énergie chimique.

4 Dans une pile, l’électrode où se produit une réduction est le pôle positif.

5 Dans le pont salin, le passage du courant est assuré par des électrons.

6 Lors du fonctionnement d’une pile, les électrons arrivent au pôle négatif.

7 Sachant que l’équation de fonctionnement d’une pile zinc-aluminium est la


suivante, le pôle positif de cette pile est la lame de zinc :
3 Zn2+(aq ) + 2 Al(s) → 3 Zn(s) + 2  Al3+(aq ) .

8 La première pile saline a été mise au point par le français Leclanché.

9 La force électromotrice d’une pile est la tension positive que l’on mesure à ses
bornes lorsque la pile ne débite pas de courant.

 Les piles à combustible sont aussi appelées « piles rechargeables ».

Exercice 2 (5 points)
On possède cinq flacons contenant les produits notés A, B, C, D et E, tous diffé-
rents. On ne connaît pas le nom des cinq produits mais on donne les informations
suivantes :
E c haque produit est un corps pur dont la molécule ne contient que des
atomes de carbone, d’hydrogène et d’oxygène.
E la chaîne carbonée de ces cinq produits possède 3 atomes de carbone et ne
renferme que des liaisons simples.
E parmi ces cinq produits, il y a deux alcools qui sont A et B.

1 Donner la formule semi-développée et le nom des deux alcools qui peuvent


correspondre à ces informations.

2 On réalise une oxydation ménagée des produits A et B et on obtient les résul-
tats suivants : A conduit à C ou D, alors que B conduit uniquement à E. A
partir de ces résultats, pouvez-vous identifier les produits A, B, C, D et E ? Sur
lesquels d’entre eux le doute subsiste-t-il ?

Devoir autocorrectif n°3 – SP12 35

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3 Pour lever le doute, on fait réagir les produits C, D et E sur le réactif de Tollens.
Seul le produit D est oxydé et il donne C. A partir de ce dernier résultat, pou-
vez-vous identifier de manière définitive les produits A, B, C, D et E ?

4 Donner les demi-équations rédox et l’équation de la réaction entre D et le


réactif de Tollens (couple   Ag(NH3 )2+ / Ag ). n

36 Devoir autocorrectif n°3 – SP12

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Séquence 7
Physique
L’énergie,
défi du XXIe siècle
Chimie
Combustion des alcools
et des alcanes
Sommaire

1. Physique : L’énergie, défi du XXIe siècle


Résumé
Exercices

2. Chimie : Combustion des alcools et des alcanes


Résumé
Exercices

Séquence 7 – SP12 1

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Chapitre 1  P hysiqu e
Chapitre L’énergie,
1 défi du XXIe siècle
Physique
Au début du XXIe siècle, « économiser l’énergie », c’est le slogan à la mode…
Pourtant, une planète reçoit, directement ou indirectement, de l’étoile autour
de laquelle elle gravite l’essentiel de son énergie. Pendant des siècles, les
hommes ont pu se nourrir, se chauffer, s’éclairer, se déplacer, et faire fonctionner
leurs machines en se contentant de cette énergie. Tout changea au XIXe siècle
lorsqu’on comprit que la machine à vapeur pouvait apporter un immense progrès
à ceux qui sauraient l’utiliser. Mais pour faire fonctionner ces machines à vapeur,
il fallait du charbon, beaucoup de charbon ! On creusa donc des mines et, comme
les transports de marchandises restaient encore rudimentaires, on installa les
usines qui utilisaient des machines à vapeur, le plus près possible des mines. L’in-
dustrialisation était en marche et que dire de la durée des déplacements : le train
parcourait en quelques heures, à des vitesses hallucinantes de près de 60 km par
heure, des distances qu’on mettait, autrefois plusieurs jours à parcourir.
Au début du XXe siècle, c’est l’électricité qui fait son apparition. On pense alors
que les barrages hydroélectriques vont devenir une source d’énergie inépuisable
puisqu’une fois remplis, ils ne cessent de produire l’électricité dont on a besoin.
Dans le même temps, le moteur à explosion fait son apparition, et pour le faire
fonctionner, il faut du pétrole : on va donc commencer à creuser des puits… À la
même époque, Einstein révolutionne la physique en disant que la masse et l’éner-
gie d’un système sont indissociables et qu’une production d’énergie doit s’ac-
compagner d’une perte de masse et réciproquement. Mais comme vous l’avez
vu dans les séquences précédentes, produire de l’énergie en utilisant la perte de
masse d’un système ne peut se faire que grâce à des réactions de fission ou des
réactions de fusion.
Aujourd’hui, sur notre planète, on n’utilise donc plus pour produire l’énergie élec-
trique et pour les transports, qu’une très faible partie de l’énergie (directe ou
indirecte) que nous envoie le Soleil, mais, le minerai d’uranium, et les réserves de
combustibles fossiles qui avaient mis des millénaires à se former et qui ne sont
pas inépuisables…

Objectifs

E Savoir ce que peut produire sur un système un transfert thermique : une élévation
de la température ou un changement d’état.
E Savoir que, pour un système donné, l’énergie se conserve : ce système ne peut que
transformer une forme d’énergie en une autre forme. Connaître les différentes
formes d’énergie utilisables sur Terre et leurs caractéristiques.

Séquence 7 – Chapitre 1 – SP12 3

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A Les différentes formes d’énergie
Séquence 7  P hysiqu e

d’un système
1. L’énergie cinétique
L’énergie cinétique d’un système correspond à l’énergie qu’il possède du fait
de son mouvement. On parle le plus souvent d’énergie cinétique, pourtant il
existe en réalité deux énergies cinétiques. Celle dont vous connaissez la formule
1
(Ec = .m.v 2 ) correspond à l’énergie cinétique de translation due en fait au
2
déplacement du centre d’inertie de ce système. Il faut savoir qu’un système se
déplace en translation si l’on peut admettre que tous ses points se déplacent,
à chaque instant, dans la même direction, dans le même sens et avec la même
vitesse que son centre d’inertie.
Mais un système peut être en mouvement sans que son centre d’inertie se
déplace ; c’est le cas de tous les dispositifs qui tournent autour d’un axe fixe pas-
sant par leur centre d’inertie. On dit alors qu’ils possèdent de l’énergie cinétique
de rotation dont vous n’avez pas encore à connaître la formule.
Dans le cas de systèmes qui possèdent un mouvement plus complexe parce qu’ils
se déplacent en roulant (par exemple, une boule qui roule sur un plan incliné),
leur énergie cinétique est alors égale à la somme de l’énergie cinétique de trans-
lation et de l’énergie cinétique de rotation.

2. L’énergie potentielle
Vous avez appris la formule donnant l’énergie potentielle de pesanteur quand on
peut considérer que le champ de pesanteur est uniforme (Epp = mgh), mais on
sait définir beaucoup d’autres énergies potentielles.
Si l’on comprime un ressort, on sait qu’il est capable de propulser un objet
lorsqu’il se détendra, on définit dans ce cas une énergie potentielle élastique.
Tout objet déformé et qui reprend sa forme initiale, dès qu’on cesse l’action de
déformation, peut posséder de l’énergie potentielle élastique.
Quand on maintient deux charges électriques de même signe très proches l’une
de l’autre, on sait qu’elles vont s’écarter l’une de l’autre dès qu’on va cesser de
les retenir. On dira alors que le système des deux charges électriques possédait de
l’énergie potentielle électrostatique lorsqu’elles étaient maintenues à proximité
l’une de l’autre.
Bien qu’il existe encore bien d’autres formes d’énergie potentielle, il faut préciser
qu’il est impossible de définir une énergie potentielle qui correspondrait à l’ac-
tion des frottements.

4 Séquence 7 – Chapitre 1 – SP12

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3. L’énergie interne

Séquence 7  P hysiqu e
Un système est constitué de particules microscopiques qui peuvent toutes possé-
der de l’énergie cinétique et de l’énergie potentielle. On appelle énergie interne
d’un système, que l’on note U, la somme des énergies cinétiques et des énergies
potentielles de toutes les particules qui constituent le système.
Il est impossible de calculer l’énergie interne que peut posséder un système mais
les physiciens se sont dotés de variables macroscopiques comme la température
qui permettent de calculer la variation d’énergie interne d’un système.
Vous savez, peut-être, que lorsque la température augmente, l’agitation des
particules microscopiques qui constituent le système devient plus importante.
On peut donc en conclure qu’une élévation de température permet d’augmenter
l’énergie interne d’un système, puisque l’énergie cinétique de chaque particule
sera plus grande. Nous apprendrons comment lier la variation d’énergie interne
aux variations de température.

4. Le capital énergie ou énergie totale


Un système peut donc stocker de l’énergie cinétique macroscopique, de l’éner-
gie potentielle macroscopique et de l’énergie interne microscopique. Son capital
énergie ou énergie totale, que l’on note E, sera donc égal à :
E = Σ Ec + Σ Ep + U.
Le signe Σ (qui se lit sigma) signifie qu’il faut faire la somme, soit de toutes les
énergies cinétiques, soit de toutes les énergies potentielles.
Dans le cas simple d’un système qui ne possède que de l’énergie cinétique de
translation et de l’énergie potentielle de pesanteur, vous avez appris que son
énergie mécanique était égale à :
1
Em = mv 2 + mgz.
2
En fait dans le cas général, on posera de même que : Em = Σ Ec + Σ Ep .
Le capital énergie d’un système est donc égal à la somme de son énergie méca-
nique macroscopique et de son énergie interne microscopique.
Si un système reçoit de l’énergie (soit sous forme de travail, soit sous forme de
chaleur) du milieu extérieur, son capital énergie augmente. Par contre, si un sys-
tème cède de l’énergie (soit sous forme de travail, soit sous forme de chaleur) au
milieu extérieur, son capital énergie diminue.
Mais si le système n’échange rien avec le milieu extérieur (on dit alors qu’il consti-
tue un système isolé), son capital énergie reste constant. Cela veut dire qu’un
système qui n’échange pas d’énergie avec le milieu extérieur ne peut pas créer
d’énergie ; il ne peut que transformer une sorte d’énergie en une autre sorte.
Par exemple, lorsque le conducteur appuie sur la pédale de frein, son véhicule
perd de l’énergie mécanique ; dans le même temps les disques de freinage
s’échauffent, donc l’énergie interne du véhicule a augmenté. Lors du freinage, le

Séquence 7 – Chapitre 1 – SP12 5

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véhicule adonc transformé une partie de son énergie mécanique macroscopique
Séquence 7  P hysiqu e

en énergie interne microscopique.

B Élévation de la température
et (ou) changement d’état
lors d’un transfert thermique
Avertissement Les expériences utilisant une source de chaleur ne peuvent être réalisées qu’avec
précaution et qu’en présence d’un adulte.

1. T
 ransfert thermique entre deux corps
possédant des températures différentes
Quand on place une casserole d’eau froide sur une plaque électrique, on constate
que la température de l’eau augmente : la plaque électrique a cédé de l’énergie,
sous forme de chaleur, à l’eau de la casserole. Retirons la casserole de la plaque
électrique ; on observe que la température de l’eau baisse parce que l’eau chaude
cède, à son tour, son énergie sous forme de chaleur au milieu extérieur qui était
plus froid.
Dans le deuxième cas, il est facile de vérifier qu’au bout d’une durée suffisam-
ment longue, la température de l’eau deviendra égale à celle de l’air qui l’envi-
ronne. Ces expériences simples illustrent une loi générale de la physique :

un corps chaud cède spontanément, lors d’un transfert thermique, de la


chaleur à un corps froid jusqu’à ce qu’ils atteignent la même température
d’équilibre.

Comment ce transfert thermique se réalise-t-il ? Comme nous l’avons dit précé-


demment, la température d’un corps est liée à l’agitation des particules qui le
constituent. Lors du transfert thermique, l’énergie qui passe du corps chaud vers
le corps froid, entraîne une augmentation de l’agitation des particules du corps
froid et, au contraire, une diminution de l’agitation de celles du corps chaud. Ce
transfert d’énergie microscopique désordonnée se produit lors des chocs entre
particules et il ne s’arrête que lorsque les particules ne peuvent plus rien échan-
ger car elles possèdent la même énergie : c’est alors que la température d’équi-
libre est atteinte.

Remarque Il faut bien noter que le transfert thermique est un échange d’énergie désordon-
née alors que le travail est un échange d’énergie ordonnée. Comme il est très

6 Séquence 7 – Chapitre 1 – SP12

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facile de passer de l’ordre au désordre, il est très facile de transformer du travail

Séquence 7  P hysiqu e
en chaleur (il suffit de taper dans ses mains pour les réchauffer), par contre,
comme il est moins aisé de passer du désordre à l’ordre, il sera plus difficile de
passer de la chaleur au travail (c’est néanmoins possible, dans une machine à
vapeur ou un moteur à explosion, par exemple).
Le transfert thermique entre deux corps possédant des températures différentes
peut se faire par trois mécanismes : la conduction, la convection et le rayonne-
ment.
E L a conduction : lorsqu’on laisse une cuillère métallique dans une casse-
role que l’on a mis à chauffer sur une plaque électrique, on se brûle les
doigts quand on essaie de l’attraper ; si l’on fait la même chose avec une
cuillère en bois, on ne subit pas la même mésaventure. Tout simplement
parce qu’il existe des corps qui conduisent bien la chaleur (en général, ce
sont les mêmes qui conduisent bien l’électricité, les métaux en particulier) et
des corps qui ne conduisent pas bien la chaleur (on les nomme isolants ther-
miques). Ces derniers sont très utilisés dans la construction des habitations
puisque « pour économiser l’énergie » il est important qu’il ne se produise
pas de transfert thermique entre l’habitation et l’air qui l’entoure.

Activité 1 Les isolants thermiques


Rechercher les isolants thermiques qui sont fréquemment utilisés dans la
construction des maisons

E L a convection : il est bien connu que l’air chaud est moins dense que l’air
froid ; on utilise cette propriété pour faire voler une montgolfière. Le ballon
rempli d’air chaud s’élève au-dessus de l’air froid. À côté d’une source de
chaleur, un fluide (gaz ou liquide) va voir sa masse volumique diminuer et
va donc avoir tendance à s’élever mais lors de son déplacement, il s’éloigne
de la source de chaleur et donc se refroidit, et finit par redescendre. Ce
sont ces déplacements des fluides autour de la source de chaleur que l’on
nomme courants de convection qui explique qu’un radiateur ne chauffe pas
seulement l’espace situé près de lui mais toute la pièce.

Activité 2 Les courants de convection


Rechercher un exemple de dispositif qui utilise les courants de convection où le
fluide qui réalise le transfert thermique est l’eau.

E L e rayonnement : on sait bien qu’entre le Soleil et la Terre, il y a des


immensités de vide et que, pourtant, le Soleil transfère son énergie à notre
planète. Il est donc impossible que ce transfert se fasse par conduction ou
par convection. En réalité, le Soleil émet de nombreuses radiations : visibles,
infra-rouges et ultra-violettes qui permettent de transférer l’énergie vers
tout ce qui l’entoure puisque ces radiations électromagnétiques n’ont
besoin (contrairement aux sons) d’aucun support matériel pour se propager.

Séquence 7 – Chapitre 1 – SP12 7

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Activité 3 Le fer à repasser
Séquence 7  P hysiqu e

Pour savoir si un fer à repasser est chaud ou froid, il suffit d’approcher (à distance
raisonnable) sa main de la semelle. Quels sont les deux phénomènes de transfert
possibles qui permettent d’expliquer ce fait ?

2. Q
 uantité de chaleur reçue ou perdue
par un corps dont la température
est modifiée, sans changement d’état
On chauffe, à l’aide d’une source de chaleur qui délivre une énergie q constante
dans le temps, une masse m d’eau dans une casserole et on repère la tempéra-
ture à intervalles de temps réguliers.

Remarque On doit repérer une température et non la mesurer car, en sciences physiques,
une température ne constitue pas une grandeur mesurable. Sans rentrer dans
les détails, les températures ne sont pas mesurables parce qu’on ne sait pas en
définir simplement la somme. Si vous versez 2 L d’eau à 40°C dans 5 L d’eau à
25°C, vous pouvez tout de suite dire que le volume final est de 7 L mais vous ne
pouvez pas donner, par simple addition, la température finale.

L’expérience est assez simple à réaliser en réglant au minimum le « petit feu »


d’une cuisinière à gaz.
Il suffit de se procurer un thermomètre « électronique » au dixième de °C, ce que
l’on trouve facilement dans le commerce. Même s’il n’est pas très juste, ce n’est
pas grave puisque ce sont les variations de température qui vont nous intéresser.
Cette masse correspond d’abord à 200 mL (soit 0,200 kg avec une précision
acceptable). Puis on multiplie la masse de l’eau par 2, puis par 3. On relève la
température de l’eau, toutes les 30 secondes, pendant 5 minutes et on obtient
les résultats suivants :
Date (s) 0 30 60 90 120 150 180 210 240 270 300
Température 15,4 16,6 17,8 19,0 20,2 21,4 22,6 23,8 25,0 26,2 27,4
des 0,200 kg d’eau
(°C)
Température 15,8 16,4 17,0 17,6 18,2 18,8 19,4 20,0 20,6 21,2 21,8
des 0,400 kg d’eau
(°C)
Température 16,2 16,6 17,0 17,4 17,8 18,2 18,6 19,0 19,4 19,8 20,2
des 0,600 kg d’eau
(°C)

Activité 4 Influence de la masse du corps


E Tracer, sur
un même graphique pour les 3 expériences, la variation de la tempé-
rature ∆θ = θ(t) − θ(t = 0) en fonction de la date. Vérifier que l’on obtient, dans

8 Séquence 7 – Chapitre 1 – SP12

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chaque cas, une droite passant par l’origine dont on calculera le coefficient

Séquence 7  P hysiqu e
directeur.
E Pourquoi peut-on exprimer ces coefficients directeurs en K.s−1  ?
E  omparer le rapport des coefficients directeurs des expériences (1) et (2) et le
C
rapport des masses d’eau chauffées ; même travail pour les expériences (1) et
(3). Quelle conclusion doit-on en tirer sur le rôle joué par la masse du corps sur
l’expression de la chaleur reçue par l’eau ?
On recommence la même expérience en remplaçant l’eau par du pétrole lam-
pant. On se contentera de chauffer 400 g de pétrole, sans toucher au réglage de
la source de chaleur. On obtient les résultats suivants :

Date (s) 0 30 60 90 120 150 180 210 240 270 300


Température 15,8 16,4 17,0 17,6 18,2 18,8 19,4 20,0 20,6 21,2 21,8
des 0,400 kg d’eau
(°C)
Température 15,3 16,5 17,7 18,9 20,1 21,3 22,5 23,7 24,9 26,1 27,3
des 0,400 kg de
pétrole (°C)

Activité 5 Influence de la nature du corps


E S i la masse volumique du pétrole lampant est d’environ 800 kg .m −3 , quel
volume faut-il verser dans la casserole pour en chauffer 0,400 kg ?
E Tracer, sur un même graphique pour les 2 expériences, la variation de la tempé-
rature ∆θ = θ(t) − θ(t = 0) en fonction de la date. Vérifier que l’on obtient, dans
chaque cas, une droite passant par l’origine dont on calculera le coefficient
directeur.
E  omparer le rapport des coefficients directeurs des deux expériences. S’il faut
C
une énergie de 100 joules pour augmenter de x °C la température d’une masse
m d’eau, quelle énergie faudra-t-il pour augmenter de x °C la température
d’une masse m de pétrole lampant ?

La casserole et son contenu ont reçu, pendant une durée Dt , une énergie :
Q = q.∆t qui est proportionnelle au temps de chauffe puisque la chaleur reçue
par unité de temps q est constante. Or, les expériences montrent que la durée Dt
et l’augmentation de température ∆θ = θ(t) − θ  (t = 0) sont proportionnelles. On
doit donc en conclure que l’énergie reçue par transfert thermique Q est propor-
tionnelle à l’augmentation de température.
La première série d’expériences nous a permis de montrer que, pour une même
quantité d’énergie reçue, l’élévation de température est proportionnelle à l’in-
verse de la masse. On peut en conclure que l’énergie reçue par transfert ther-
mique est proportionnelle à la masse de corps chauffé.
La deuxième série d’expériences nous a montré que, pour une même quantité
d’énergie reçue, l’élévation de température dépend de la nature du corps chauffé.
L’énergie reçue par transfert thermique est aussi proportionnelle à une grandeur

Séquence 7 – Chapitre 1 – SP12 9

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c que l’on nomme capacité thermique massique du corps dans un état donné. On
Séquence 7  P hysiqu e

retiendra donc la formule :


Q = m.c.∆θ .
Q est une énergie et s’exprime donc en joules (J),
m est une masse et s’exprime en kg,
∆θ est une variation de température et s’exprime donc en kelvins (K) ; elle est
égale à la variation de température en °C puisque c’est une différence et qu’on
a θ (K) = θ (°C) + 273,15.
(un écart de température a la même valeur si on exprime les températures en
kelvin ou en °C)
On doit en déduire que la capacité thermique massique c s’exprime en J.kg−1.K −1.

Dans cette formule ∆θ représente la différence entre la température finale du


corps et la température initiale du corps. Si l’on chauffe le corps ∆θ aura une
valeur positive et donc l’énergie Q sera également positive. Au contraire, si le
corps se refroidit, ∆θ aura une valeur négative et donc l’énergie Q sera égale-
ment négative. Cela correspond à une règle observée généralement en physique :
quand on travaille sur des valeurs algébriques pour les énergies, on compte posi-
tivement, ce qui est reçu par un système, et négativement, ce qui est perdu par
le système. En 1re S, on se contentera de travailler sur des valeurs absolues (posi-
tives) pour les énergies, mais il faut alors préciser si cela correspond à un gain ou
une perte pour le système étudié.

Lorsqu’un système voit sa température et son énergie interne augmenter, il


reçoit de l’énergie. Le transfert d’énergie est positif.
Lorsqu’un système voit sa température et son énergie interne diminuer, il
cède de l’énergie. Le transfert d’énergie est négatif.

Il existe des tables des capacités thermiques massiques que l’on peut trouver
facilement sur « Internet ». On pourra alors vérifier les quelques propriétés citées
ci-après :
3
E La capacité thermique de l’eau est égale à 4 ,18.10 J.kg .K .
−1 −1

E Toutes les capacités thermiques massiques des solides et des liquides sont plus
petites que celle de l’eau : elles sont donc inférieures à 4 ,18.103 J.kg−1.K −1.
E La chaleur massique d’un corps à l’état liquide est toujours supérieure
à celle du même corps à l’état solide : ainsi pour la glace (eau solide)
c =  2,10.103 J.kg−1.K −1.

Remarque En mathématiques, x s’appelle valeur absolue de x ; x = x si x est positif et


x = − x si x est négatif.

Activité 6 Valeur de la capacité thermique massique du pétrole lampant


D’après les résultats de la deuxième série d’expériences, et en utilisant la valeur
donnée pour l’eau, quelle est la valeur de la capacité thermique massique du
pétrole lampant ?

10 Séquence 7 – Chapitre 1 – SP12

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3. Q
 uantité de chaleur reçue ou perdue par

Séquence 7  P hysiqu e
un corps pur lors d’un changement d’état
On peut là encore réaliser une expérience en prenant des glaçons et en les pla-
çant dans la casserole qui contient un peu d’eau liquide. On mélange et on attend
que la température se stabilise aux environs de 0°C. On place alors la casserole
sur la même source de chaleur que lors des expériences précédentes (le « petit
feu » d’une cuisinière à gaz toujours réglé au minimum).
De nouveau, on relève la température toutes les 30 secondes mais on constate
qu’elle ne varie pratiquement pas. Il faut attendre que tous les glaçons aient fini
de fondre, pour que la température commence à s’élever vraiment. On vient ainsi
de vérifier une propriété importante : le changement d’état d’un corps pur se
fait à température fixe, lorsque la pression reste constante.
Quand un corps change d’état à température constante, il reçoit ou il cède une
énergie Q qui dépend de sa masse, de sa nature et du changement d’état envi-
sagé. Rappelons quels sont les divers changements d’état que peut subir un corps
pur :

condensation
Solide Gaz
sublimation
fu

n
sio

tio
isa
n
so

or

on
lid

cti
ifi

va
ca

fa
tio


liq
n

Liquide

On retiendra la formule : Q = m.L


Q s’exprime en joules,
m s’exprime en kg,
L s’appelle l’enthalpie de changement d’état massique : elle s’exprime donc en
J.kg−1.

Par exemple, l’enthalpie de fusion massique correspond à la quantité de chaleur


nécessaire à 1 kg de corps pur pour passer de l’état solide à l’état liquide, cette
transformation s’opérant à pression constante.

Séquence 7 – Chapitre 1 – SP12 11

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On doit donc toujours préciser en indice de quel changement d’état il s’agit, mais
Séquence 7  P hysiqu e

il faut savoir que la valeur absolue de l’enthalpie de changement d’état massique


est la même quel que soit le sens dans lequel ce changement d’état s’opère : par
exemple, L fusion = L solidification .
On trouve, dans des tables, les valeurs absolues des enthalpies qui correspondent
aux différents changements d’état des corps purs.
Remarque En 1re S, on se contentera de travailler sur les valeurs absolues (positives) et donc
la grandeur Q = mL . que l’on calculera sera toujours positive. Mais il faudra alors
bien faire attention dans quel sens s’opère le changement d’état : par exemple
si la glace se transorme en eau, c’est que le système reçoit de l’énergie du milieu
extérieur alors que si la vapeur d’eau se transforme en eau liquide, c’est le milieu
extérieur qui recevra de l’énergie du système.

Activité 7 Enthalpie de changement d’état massique


E À partir des résultats de la première expérience déterminer la valeur de q,
l’énergie fournie par la source de chaleur dans l’unité de temps
E Au bout de 2 minutes de chauffage, on peut déterminer que la masse des
glaçons a diminué de 12 g (il suffit de peser les glaçons avant de commencer
à chauffer et au bout de 2 minutes pour savoir la quantité qui a fondu ; si vous
essayez de le faire, essuyez bien les glaçons avant chaque pesée). Quelle valeur
de l’enthalpie de fusion massique de la glace peut-on tirer de ce résultat ?

4. Quantité de chaleur reçue ou perdue


par un corps dont la température
est modifiée, avec changement d’état
On chauffe, toujours à l’aide de la même source de chaleur qui délivre une éner-
gie q constante dans le temps, une casserole dans laquelle on a placé quelques
glaçons sortis du congélateur. On repère la température à certaines dates et on
obtient les résultats suivants :

Date (s) 0 10 20 30 90 150 180 240 260 280 300


Température (°C) –19,8 –11,9 –4,0 0 0 0 0 0,3 8,2 16,1 24,0

θ − θ 0 (K) 0 7,9 15,8 19,8 19,8 19,8 19,8 20,1 28,0 35,9 43,8

Activité 8 Énergie reçue lorsque la température varie avec changement d’état


E Tracer la variation de la température ∆θ = θ(t) − θ  (t = 0) en fonction de la
date. En déduire la date à laquelle les glaçons ont commencé à fondre et celle à
laquelle ils ont fini de fondre (on donnera ces deux résultats à la seconde près)
E E n utilisant les résultats trouvés .pour la valeur de q et de l’enthalpie de fusion
massique, déterminer la masse des glaçons placés dans la casserole.

12 Séquence 7 – Chapitre 1 – SP12

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 alculer l’énergie reçue par les glaçons d’abord en utilisant la valeur de q, et
C

Séquence 7  P hysiqu e
E
ensuite en se servant de la formule Q = mc ∆θ (on utilisera pour m la valeur
trouvée à la question précédente).
E  alculer l’énergie reçue par l’eau résultant de la fonte des glaçons d’abord
C
en utilisant la valeur de q, ensuite en se servant de la formule Q = mc ∆θ (on
utilisera pour m la valeur trouvée à la question précédente).

Le but de l’activité précédente est de montrer que lorsqu’un système reçoit de


l’énergie par transfert thermique qui provoque à la fois une variation de la tem-
pérature et un changement d’état, on peut déterminer la valeur de l’énergie
reçue en décomposant le calcul en trois étapes :
Étape 1 : énergie reçue dans l’état (1) de la température initiale jusqu’à la tem-
pérature de changement d’état
Étape 2 : énergie reçue lors du changement d’état
Étape 3 : énergie reçue dans l’état (2) de la température de changement d’état
jusqu’à la température finale.

5. D
 étermination de la température
d’équilibre lors d’un transfert thermique
Nous avons déjà dit que lorsqu’on met en présence un corps chaud et un corps
froid, le corps chaud cède son énergie au corps froid jusqu’à ce que les deux corps
possèdent la même température. Pour déterminer la valeur de cette température
d’équilibre, on applique le principe suivant : si deux corps n’échangent entre eux
de l’énergie que par transfert thermique, l’énergie reçue par le corps froid est
égale à l’énergie cédée par le corps chaud.
Pour que ce principe soit vrai, il faudrait que les deux corps n’échangent de l’éner-
gie que l’un avec l’autre pour qu’il n’y ait aucune perte vers le milieu extérieur.
Néanmoins, dans de nombreux cas, on obtient en appliquant ce principe à des
situations réelles, une valeur de la température d’équilibre très proche de celle
que l’on peut repérer expérimentalement à l’aide d’un thermomètre.
Pour un système de deux corps isolés thermiquement de l’extérieur, on a donc :
Q1 = Q2 .
en appelant Q1, la quantité de chaleur cédée par le corps chaud et Q2 la quantité
de chaleur reçue par le corps froid.

Exemple On mélange 3 litres d’eau qui sont à la température de 18°C, avec 2 litres d’eau
qui sont à la température de 26°C. Quelle sera la température d’équilibre des 5
litres d’eau.
L’énergie cédée par le corps chaud est donnée par : Q1 = m1.c eau .(θ1i − θf ).
L’énergie reçue par le corps froid est donnée par : Q2 = m2.c eau .(θf − θ2i ).
Si les 5 litres d’eau sont isolés thermiquement de l’extérieur, alors on peut écrire :
Q1 = Q2.

Séquence 7 – Chapitre 1 – SP12 13

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Séquence 7  P hysiqu e

soit m1.c eau .(θ1i − θf ) = m2.c eau .(θf − θ2i ).

On résout cette équation : θf (m1 + m2 ) = m1.θ1i + m2.θ2i et l’on trouve finale-


ment :
m .θ + m2.θ2i
θf = 1 1i .
m1 + m2

On fait l’application numérique en considérant, comme toujours dans ce type


d’exercices qu’un litre d’eau possède une masse de 1 kg, et en prenant les tem-
pératures en kelvins (T = t + 273)
2.( 26 + 273) + 3.(18 + 273)
θf = = 294 K.
2+ 3
Ce qui donne une température d’équilibre, en s’arrêtant à la précision du degré :
θf = (294 − 273) = 21°C.

Si l’on n’avait pas transformé les températures en kelvins, on aurait trouvé le


même résultat :
2 × 26 + 3 × 18
θf = = 21 °C.
2+ 3
Si l’on regarde l’équation de départ, on raisonne en fait sur des variations de
température et l’on sait que ces variations sont les mêmes qu’on les exprime
en K ou en °C. On pourra donc s’éviter, dans ce type de calcul, de convertir les
températures en kelvins.

Activité 9 Un bain à la bonne température


Pierre a fait couler dans sa baignoire 200 litres d’eau à 45°C. Quel volume d’eau
à 16°C doit-il ajouter pour avoir un bain à 37°C ?

6. Interprétation microscopique de la varia-


tion de température et du changement
d’état d’un corps pur

L’énergie interne d’un coprs pur égale à la somme des énergies cinétiques poten-
p p
tielles de toutes les particules qui le constituent : U = ∑ Ec + ∑ Ep .
n=1 n=1
Un solide possède une structure compacte et ordonnée  : à l’intérieur de ce
solide, les particules sont le plus proche possible les unes des autres et elles sont
« immobiles », ce qui signifie qu’elles ne se déplacent pas les unes par rapport
aux autres. Toutefois, elles possèdent quand même de l’énergie cinétique car,
elles peuvent tourner sur elles-mêmes et vibrer autour de leur position d’équi-
libre. Pour chaque particule : Ec =  E(rot) (vib)
c +  Ec , mais cette énergie cinétique est
très inférieure à celle d’une particule qui se déplace en translation. Pour l’énergie
potentielle qui est due aux forces de cohésion, qui permettent aux particules de

14 Séquence 7 – Chapitre 1 – SP12

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rester ensemble, il faut comprendre qu’elle varie comme l’énergie potentielle de

Séquence 7  P hysiqu e
pesanteur. Plus un objet s’écarte de la Terre, plus son énergie potentielle aug-
mente ; plus les particules d’un corps s’éloignent les unes des autres, et plus leur
énergie potentielle dues aux forces de cohésion augmente. Dans un solide, l’éner-
gie cinétique des particules qui le constituent est faible et leur énergie potentielle
aussi puisqu’elles sont très proches les unes des autres, donc l’énergie interne
d’un solide est peu élevée.
Un liquide possède une structure compacte et désordonnée : à l’intérieur de ce
liquide, les particules sont au contact les unes des autres et elles se déplacent les
unes par rapport aux autres. Pour chaque particule : Ec =  E(trans)
c +  E(rot) (vib)
c + Ec ,
donc cette énergie cinétique est nettement supérieure à celle d’une particule
dans un solide. Comme ces particules se déplacent, elles sont « statistiquement »
plus éloignées les unes des autres que dans le solide. Dans un liquide, l’énergie
cinétique et l’énergie potentielle des particules qui le constituent est plus impor-
tante que dans un solide, donc l’énergie interne d’un liquide est nettement
plus élevée que celle d’un solide.
Un gaz possède une structure dispersée et désordonnée : à l’intérieur de ce gaz,
les particules sont éloignées les unes des autres et elles se déplacent rapidement
et, indépendamment, les unes par rapport aux autres. Pour chaque particule  :
cette énergie cinétique est supérieure à celle d’une particule dans un liquide, car
elle se déplace plus vite. Comme ces particules sont éloignées les unes des autres
(trans)
leur énergie potentielle Ec =  Ec +  E(rot) (vib)
c + Ec , est nettement plus grande
que dans le liquide. Dans un gaz, l’énergie cinétique et l’énergie potentielle des
particules qui le constituent est plus importante que dans un liquide, donc l’éner-
gie interne d’un gaz est nettement plus élevée que celle d’un liquide.
Prenons un solide, à la température ordinaire, et apportons lui de l’énergie en le
chauffant. Dans un premier temps, l’énergie cinétique de chacune de ces parti-
cules augmente et, macroscopiquement, cette augmentation d’énergie cinétique
se traduit par une élévation de la température de ce solide. Mais, à force de voir
son énergie cinétique augmenter, une première particule du solide va vouloir
se déplacer. Pour cela, il faut qu’elle fasse varier son énergie potentielle. Ainsi,
successivement, toutes les particules qui constituent le solide vont devoir faire
varier leur énergie potentielle pour se mettre en mouvement. Pendant tout le
temps, que l’énergie potentielle des particules augmente, leur énergie cinétique
ne varie pas. Macroscopiquement, on voit donc le solide devenir liquide mais sa
température reste constante pendant tout le changement d’état.
Quand la dernière particule a augmenté son énergie potentielle, le solide s’est
entièrement transformé en liquide et l’énergie qu’on lui fournit va de nouveau
permettre aux particules d’augmenter leur énergie cinétique. Macroscopique-
ment, cette augmentation d’énergie cinétique se traduit par une élévation de la
température du liquide. Mais, à force de voir son énergie cinétique augmenter,
une première particule du liquide va vouloir se séparer des autres. Pour cela, il
faut qu’elle fasse varier son énergie potentielle. Ainsi, successivement, toutes les
particules qui constituent le liquide vont devoir faire varier leur énergie poten-

Séquence 7 – Chapitre 1 – SP12 15

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tielle pour se séparer des autres. Pendant tout le temps, que l’énergie potentielle
Séquence 7  P hysiqu e

des particules augmente, leur énergie cinétique ne varie pas. Macroscopique-


ment, on voit donc le liquide se transformer en gaz mais sa température reste
constante pendant tout le changement d’état.
Quand la dernière particule a augmenté son énergie potentielle, le liquide s’est
entièrement transformé en gaz et l’énergie qu’on lui fournit va de nouveau per-
mettre aux particules d’augmenter leur énergie cinétique. Macroscopiquement,
cette augmentation d’énergie cinétique se traduit par une élévation de la tem-
pérature du gaz.
On comprend facilement que plus les forces de cohésion du corps pur sont impor-
tantes et plus il faudra fournir d’énergie lors du changement d’état puisque l’aug-
mentation de l’énergie potentielle de chaque particule devra être plus impor-
tante. En général, les corps purs à structure ionique mettent en jeu des forces
de cohésion supérieures à ceux à structure moléculaire (voir la séquence 3). On
devra donc fournir plus d’énergie pour le changement d’état d’un corps pur à
structure ionique que pour celui d’un corps pur à structure moléculaire.

Activité 10 Retour au solide


On cesse d’apporter de l’énergie au corps pur : en vous inspirant du paragraphe
précédent, décrire ce qui se passera lorsque le corps pur gazeux va redevenir
solide.

C La conservation de l’énergie :
quelques exemples pour divers
systèmes

1. Le sauteur à la perche
Le sauteur, de masse 80 kg, court sur la piste d’élan qui est horizontale ; son
centre d’inertie se trouve alors à 1 m au dessus du sol. Quand il plante sa perche
dans le « butoir », sa vitesse est de 9 m.s−1. La perche se plie alors, puis en
reprenant sa forme initiale, elle catapulte le sauteur qui s’efforce « d’enrouler
la barre » de telle sorte que son centre d’inertie s’élève juste à 10 cm au-dessus
d’elle. On peut considérer qu’au sommet de son saut, la vitesse de l’athlète est
nulle. Ensuite, le sauteur retombe dans la fosse de réception et, quand il prend
contact avec la fosse, son centre d’inertie se trouve, de nouveau, à 1 m au dessus
du sol. Dans ces conditions, le sauteur réussit son essai à 5,80 m.

Activité 11 Étude du saut


E  uelles énergies macroscopiques sont mises en jeu par l’athlète lors des diffé-
Q
rentes phases de sont saut ?

16 Séquence 7 – Chapitre 1 – SP12

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 uelle est la valeur de son énergie cinétique lorsque le sauteur plante sa perche
Q

Séquence 7  P hysiqu e
E
dans le « butoir » ?
E  uelle est la hauteur maximale que pourrait sauter l’athlète si l’énergie méca-
Q
nique se conservait ?
E Comment expliquez-vous que le sauteur ait pu réussir son essai à 5,80 m ?
E  uelle est la vitesse du sauteur lorsqu’il reprend contact avec la fosse de récep-
Q
tion ? En quoi ce résultat confirme-t-il votre réponse précédente ?
Dans les calculs, on pourra prendre : g = 10 S.I

2. Pain de glace
On fait glisser vers le bas un pain de glace, à vitesse constante, le long d’un plan
incliné qui fait un angle de 30° avec l’horizontale. L’ensemble du dispositif se
trouve à la température de 0°C. Sachant que le pain de glace a une masse de
50 kg, au départ, on se demande si, pour un parcours de 10 m sur le plan incliné,
la perte de masse du pain de glace sera sensible ou non.

Activité 12 Fonte de la glace


E P ourquoi la masse du pain de glace doit-elle diminuer lorsqu’il glisse sur le
plan incliné ?
E  uelle est la perte d’énergie mécanique que subira le pain de glace lorsqu’il
Q
parcourra 10 m sur le plan incliné (en supposant que sa masse variera très
peu) ?
E Calculer, en utilisant le résultat précédent, la perte de masse que subirait le pain
de glace ? L’approximation sur la perte de masse vous semble-telle justifiée ?
5
E On donne l’enthalpie de fusion massique de la glace : 3, 3.10 J.kg .
−1

Dans les calculs, on pourra prendre : g = 10 S.I

3. La découverte du neutrino
L’étude de la découverte du neutrino est intéressante, car, avant que l’existence
de cette particule « indétectable » ne soit prouvée expérimentalement, certains
physiciens, au milieu du XXe siècle, en étaient arrivés à douter du principe de
conservation du capital énergie d’un système. On peut, par exemple, citer Niels
Bohr qui prétendait qu’il valait mieux mettre en doute un principe, que croire à
l’existence d’une particule invisible.

Reprenons ce problème dans l’ordre chronologique. Au début du XXe siècle, le


physicien James Chadwick étudie les nucléides émetteurs β − . Rappelons que
de tels noyaux (voir la séquence 3) donnent une réaction nucléaire qui a pour
équation : ZA X → ZA+1Y + 0−1e .

Séquence 7 – Chapitre 1 – SP12 17

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Cette réaction s’accompagne d’un rayonnement électromagnétique γ (constitué
Séquence 7  P hysiqu e

de photons de haute énergie) qui provient du fait que le noyau fils ZA+1Y se
forme en général dans un état excité et qu’il doit émettre un photon pour revenir
dans son état fondamental. Or un noyau possède des niveaux d’énergie quanti-
fiés (voir la séquence 2), ce qui implique que les photons, émis lors de la radioac-
tivité β − , ne peuvent posséder que des énergies bien particulières.
nombre d’électrons détectés D’autre part vous avez appris qu’on
peut calculer l’énergie produite par la
réaction nucléaire de désintégration
Résultat obtenu par Chadwick β − en écrivant que :
Enuc = (m(X) − [m(Y) + m(e)]).c2

Lors de la radioactivité β − , on peut


considérer que l’énergie nucléaire pro-
duite se répartit entre l’énergie ciné-
tique des particules émises et l’énergie
du rayonnement γ (photon).
Si l’énergie du photon ne peut prendre
énergie cinétique que des valeurs particulières, l’élec-
des électrons en tron n’aurait dû posséder lui-aussi que
MeV des valeurs d’énergie particulières.
Et, c’est de là qu’est venu tout le
problème puisque les expériences
εcβ - min εcβ - max
de James Chadwick montrait que le
spectre d’énergie des électrons émis
lors de la radioactivité β − était continu, c’est à dire que l’énergie de ces élec-
trons pouvait prendre n’importe quelle valeur comprise entre un minimum et un
maximum.
Dès lors, on pouvait comme Niels Bohr penser que le principe de conservation du
capital énergie ne s’appliquait plus dans le cas de la radioactivité β − ou bien,
comme l’a fait William Pauli, penser que le principe de conservation de l’énergie
devait toujours s’appliquer et inventer le neutrino qui permettrait d’écrire que :
Enuc = εC (électron) + ε γ (photon) + ε (neutrino).

Dans ce cas, pour toute désintégration β − , il devait se former un électron, un


photon et un neutrino, qui emporterait l’énergie :
ε (neutrino) = Enuc − εC (électron) − ε γ (photon).

Pour Pauli, le neutrino était une particule légère, neutre et qui interagissait peu
avec les autres particules. En fait, c’est Enrico Fermi qui donnera son nom à la
particule « invisible » imaginée par Pauli, en même temps qu’il bâtira la théorie
de l’interaction faible.
Entre 1952 et 1956, les physiciens Frederick Reynes et Clyde Cowan lancent une
grande série de recherches pour mettre en évidence l’existence du neutrino. Ils
travaillent à côté des réacteurs nucléaires et essaient de piéger les milliards de

18 Séquence 7 – Chapitre 1 – SP12

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neutrinos qui doivent s’en échapper au moyen d’une cible d’eau cadmiée. Ils

Séquence 7  P hysiqu e
parviennent à leurs fins en travaillant auprès du réacteur nucléaire de Savannah
River.
Plus tard, on apprendra que la particule « invisible » qui apparaît lors de la
radioactivité β − , n’est pas, en réalité, un neutrino mais un antineutrino. C’est
lors de la radioactivité β+− que se forment les « vrais » neutrinos.
L’étude de ces particules mystérieuses reste d’actualité puisque, le 23 septembre
2011, un laboratoire du CERN a annoncé avoir mesuré une vitesse de déplace-
ment des neutrinos légèrement supérieure à la vitesse de la lumière… affaire à
suivre.

D Les ressources énergétiques, renou-


velables ou non, utilisables sur Terre :
durées caractéristiques associées

1. Relation entre puissance et énergie


La puissance d’un transfert énergétique correspond à l’énergie échangée en une
seconde. Elle permet d’évaluer la rapidité du transfert d’énergie.
P en W
E en J E = P∆t
∆t en s
L’énergie s’exprime en Joule (J) ; la puissance s’exprime en Watt (W) ; la puis-
sance est mesurée avec un wattmètre.
Remarque Cette formule n’est valable que si la puissance reste constante pendant la durée
Dt.

Exemple Un marathonien développe une énergie importante sur une longue durée tandis
qu’un coureur de 100 m transfère une énergie moins importante sur une durée
beaucoup plus courte. Le coureur de cent mètres développe une puissance plus
importante que le marathonien.

2. L’énergie musculaire
Il faut tout d’abord rappeler que, par définition, un système possède de l’éner-
gie lorsqu’il peut fournir du travail. L’être humain correspond à cette définition
puisqu’il peut se déplacer, donc acquérir de l’énergie cinétique, soulever des
charges, déformer des matériaux, en un mot fournir du travail. Mais tout cela
n’est possible que s’il se nourrit et pour cela, il lui faut trouver de l’eau potable
et des aliments. Trouver de l’eau sur Terre n’est possible que parce qu’il pleut : la

Séquence 7 – Chapitre 1 – SP12 19

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formation des nuages dépend de l’énergie solaire. Ces aliments peuvent être de
Séquence 7  P hysiqu e

nature animale ou végétale mais de toute façon, au bout de la chaîne alimen-


taire, on retrouvera toujours les végétaux. Pour l’essentiel, les végétaux croissent
grâce à la synthèse chlorophyllienne qui ne peut se faire qu’avec l’apport de
l’énergie solaire. S’il se fait aider, dans son travail, par des animaux, il lui faudra
de même les nourrir. Voilà pourquoi, dans le texte introductif, on a pu dire que
jusqu’au XIXe siècle, l’homme a pu vivre sur notre planète en n’utilisant direc-
tement ou indirectement que l’énergie que le Soleil lui procurait. A priori, les
ressources en énergie musculaire sont inépuisables tant que le Soleil continue à
nous apporter son énergie. Mais il faut bien dire, que tant pour les transports que
dans l’industrie, ces ressources sont de moins en moins utilisées, au XXIe siècle.
En effet, l’homme a su créer des machines qui sont bien plus performantes que
tous les êtres vivants. Le problème vient de ce que ces machines ne s’alimentent
plus avec des végétaux mais, le plus souvent aujourd’hui, avec de l’électricité ou
avec du pétrole.

Activité 13 La synthèse chlorophyllienne


E L ors de la synthèse chlorophyllienne, un végétal fait réagir le dioxyde de car-
bone et l’eau. Le glucose est un glucide de formule C6H12O6  ; écrire l’équation
chimique qui correspond à la synthèse chlorophyllienne du glucose.
E  alculer le volume d’eau liquide et le volume de dioxyde de carbone qu’il faut à
C
une plante pour synthétiser 10 g de glucose, et le volume de dioxygène qu’elle
libère alors

On donne les masses atomiques en g .mol −1  : C = 12, H = 1 et O = 16, et le


volume molaire : 24 L.mol–1.

3. L’énergie solaire
Vous avez appris que le Soleil produit de l’énergie grâce à des réactions de fusion.
Pour l’essentiel, au cours de ces réactions, l’hydrogène se transforme en hélium. Il
rayonne ensuite cette énergie dont la Terre ne reçoit qu’une infime partie. On a vu
quel rôle l’énergie solaire joue pour les êtres vivants eux-mêmes, mais l’homme
peut aussi l’utiliser pour produire de la chaleur et (ou) de l’énergie électrique.
La première technique consiste à récupérer l’énergie solaire soit à l’aide de pan-
neaux, soit à l’aide de « fours » qui vont permettre de chauffer de l’eau (ou
d’autres substances). Avec les panneaux, on se contente de chauffer l’eau à
une température inférieure à 100°C et on se servira de cette eau chaude pour
les besoins domestiques. Avec les fours, on va produire de la vapeur d’eau qui
entraînera une turbine comme dans les centrales thermiques classiques. Les
pays qui possèdent des régions très ensoleillées (Espagne et Etats-Unis) ont déjà
construit des centrales électriques fonctionnant sur ce principe.

La deuxième méthode consiste à utiliser des panneaux solaires qui transforment


directement l’énergie solaire en énergie électrique. Cette méthode est de plus
en plus utilisée chez les particuliers, mais il existe des centrales électriques qui

20 Séquence 7 – Chapitre 1 – SP12

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fonctionnent grâce à des panneaux solaires, même si elles ne donnent qu’une

Séquence 7  P hysiqu e
assez faible production (la centrale solaire de Beneixama, en Espagne détient le
record en 2006 avec une puissance de 20 MW). En effet, pour fournir de grandes
quantités d’énergie électrique, il faut d’immenses surfaces de panneaux solaires.

Activité 14 Panneaux solaires


Un mètre carré de panneau solaire bien exposé à la lumière fournit en moyenne
une puissance électrique de 130 W par m2. Calculer la surface de panneaux
solaires qu’il faudrait utiliser (au minimum) pour produire la même énergie qu’un
réacteur nucléaire de 1200 MW ?

Peut-être savez-vous que le Soleil a une durée de vie limitée et qu’il a déjà vécu
plus de temps qu’il ne lui en reste à vivre ? Les astrophysiciens les plus pessi-
mistes pensent que bien avant sa mort, dans environ 4 milliards d’années, la
vie sera devenue impossible sur la planète Terre et il chiffre à environ 1 milliard
d’années, la durée de vie encore possible sur notre planète. De toute façon, si on
rapporte cette durée à celle, moyenne, de la vie d’un homme (même si elle s’al-
longe de plus en plus), il s’écoulera bien des générations avant que l’alimentation
en énergie solaire ne pose de réels problèmes aux êtres vivants sur notre planète.

4. L’énergie éolienne
L’énergie éolienne est l’énergie que l’on peut créer grâce au vent, au moyen d’un
dispositif quelconque. Elle tire son nom de « Eole » qui était le dieu des vents
dans la Grèce antique. Cette énergie est une des premières à avoir été utilisée par
les hommes, aussi bien pour les transports (bateaux à voile) que pour des activi-
tés « agro-industrielles » telles que la transformation du blé en farine (moulins à
vent) ou le pompage de l’eau des nappes souterraines.
Aujourd’hui, les moulins à vent ne servent plus qu’à décorer les paysages et les
voiles sur les bateaux sont surtout utilisées pour faire du sport. Toutefois, des
projets de bateaux mixtes (moteur + voile) sont à l’étude ; le moteur ne devant
servir qu’en l’absence de vent. Par contre, on utilise l’énergie éolienne pour pro-
duire de l’électricité : les éoliennes, couplées à un générateur électrique, peuvent
produire, soit du courant alternatif (elles sont alors directement reliées au réseau
de distribution), soit du courant continu (elles alimentent alors un système qui
permet de stocker l’énergie électrique).
Comme l’existence des vents sur notre planète est liée indirectement à l’énergie
solaire qu’elle reçoit, les réserves d’énergie paraissent là encore « inépuisables ».

L
Activité 15 Énergie eolienne
Une éolienne est faite de trois pales de longueur
R = 30 mètres.
Lorsque le vent souffle à 15 m.s−1, on peut donc
considérer que l’air qui traverse, en une seconde, le

Séquence 7 – Chapitre 1 – SP12 21

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cercle engendré par la rotation des pales est contenu dans un cylindre de lon-
Séquence 7  P hysiqu e

gueur L = 15 m et de surface de base : π R² = 2,8.103 m².


E L a masse volumique de l’air étant égale à 1,18 kg.m−3, calculer la puissance
reçue par l’éolienne en une seconde.
E  ombien d’éoliennes faudrait-il utiliser (au minimum) pour produire la même
C
énergie qu’un réacteur nucléaire de 1200 MW ?

5. L’énergie hydroélectrique
L’énergie hydroélectrique est l’énergie qui utilise l’énergie cinétique d’un courant
d’eau pour produire de l’énergie électrique. On peut préciser que les premières
machines utilisées industriellement par l’homme ont souvent utilisées ce type
d’énergie : on peut citer, par exemple, les moulins.
L’énergie hydroélectrique est une énergie « inépuisable » puisqu’elle ne dépend
que du cycle de l’eau qui existera toujours tant que notre planète recevra le
rayonnement solaire actuel. Cependant, pour produire de l’électricité, en grande
quantité, il faut construire des barrages et noyer ainsi d’immenses surfaces, ce qui
pose des problèmes humains et écologiques. En France métropolitaine, il n’existe
pratiquement plus de sites où l’on peut implanter un barrage ; il a fallu aller en
Guyane pour construire le « grand » barrage de Petit-Saut à la fin du XXe siècle.
On peut toutefois noter qu’il existe, en France, de nombreuses micro-centrales
qui utilisent les chutes d’eau qui sont fréquentes sur les rivières pour produire du
courant qui est utilisé « in-situ » et dont le surplus est vendu à E.D.F.

Activité 16 Barrage hydro-électrique


L’eau d’un barrage hydro-électrique descend vers les turbines situées soixante
mètres plus bas avec un débit de 100 mètres cube par seconde (donc 100 tonnes
par seconde).
On admet que toute l’énergie potentielle que possédait l’eau avant de descendre
dans les canalisations se retrouve sous forme d’énergie électrique.
On rappelle que l’énergie potentielle de pesanteur E d’une masse M, située à
l’altitude h, est donnée par l’expression : E = Mgh, dans laquelle g est l’intensité
du champ de pesanteur.
E E n déduire la puissance électrique fournie par ce barrage. (L’intensité du
champ de pesanteur vaut g = 10 m.s2).
E  ombien de barrages faudrait-il utiliser (au minimum) pour pour produire
C
la même énergie qu’un réacteur nucléaire de 1200 MW ?

6. Les autres énergies renouvelables


Il existe peu de sources d’énergie qui ne dépendent pas de l’énergie solaire, on
peut toutefois citer : l’énergie nucléaire dont nous reparlerons plus loin, l’énergie
marémotrice et la géothermie.

22 Séquence 7 – Chapitre 1 – SP12

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Pour utiliser l’énergie marémotrice, on peut jouer, comme le fait l’usine de la

Séquence 7  P hysiqu e
Rance sur l’énergie potentielle d’un grand volume d’eau : on stocke un maximum
d’eau à marée haute et on utilise cette eau stockée (comme l’eau d’un barrage
pour une centrale hydroélectrique) à marée basse. On peut aussi utiliser directe-
ment les courants d’eau, consécutifs aux flux et au reflux des marées : c’est ce
qui a été réalisé en Norvège. Cette usine fonctionne sur le principe des éoliennes,
sauf que c’est l’eau et non le vent qui fait tourner les pales.
Le principal problème à résoudre pour produire de l’énergie grâce aux marées,
est celui de la corrosion des éléments qui sont en contact avec l’eau de mer.
En effet, l’eau salée est bien plus corrosive que l’eau douce (ou le vent) et tous
les problèmes liés à la longévité des matériaux utilisés ne sont pas encore bien
maîtrisés.

La géothermie consiste à prélever la chaleur contenue dans le sol. Plus on va


rechercher cette énergie profondément dans le sol, et plus l’apport énergétique
est important. Le record actuel est un forage à 12 km de profondeur qui permet
d’obtenir une température de 180°C.
Pour récupérer cette énergie, soit on utilise directement de l’eau qui se trouve
sous terre : les romains utilisaient déjà des sources d’eau chaude pour leurs
thermes, soit on fait circuler un fluide (souvent un mélange d’eau et de glycol)
pour récupérer l’énergie qui se trouve à une certaine profondeur.
On distingue la géothermie de basse profondeur qui est surtout utilisée pour le
chauffage domestique et le chauffage urbain et la géothermie des grandes pro-
fondeurs qui va servir à produire de l’électricité.
Pour ce qui concerne la géothermie de basse profondeur, il faut savoir qu’à 4,50 m
au-dessous du sol, la température reste pratiquement constante aux environs de
12°C. Les pompes à chaleur que l’on utilise pour les installations domestiques
peuvent donc servir au chauffage pendant l’hiver et à la climatisation pendant
l’été.
On a classé la géothermie dans les énergies renouvelables, il faut pourtant savoir
que les gisements géothermiques de grande profondeur (ceux utilisés pour pro-
duire de l’électricité) ont une durée de vie limitée à quelques dizaines d’années.

7. L
 ’énergie produite à partir des combus-
tibles fossiles
Historiquement, c’est d’abord le charbon qui a été utilisé le premier au début de
l’ère industrielle (c’est-à-dire au XIXe siècle). Il a servi aussi bien pour les trans-
ports (sur terre, locomotives à vapeur et sur mer, bateaux à vapeur), que pour
le chauffage et que pour faire tourner les machines. Bien que son utilisation ait
diminuée (en pourcentage) aujourd’hui pour deux raisons :
E l’une écologique, puisque le charbon est le combustible qui, à quantité
égale, produit le plus de CO2 ,
E l’autre, en raison de la crise économique mondiale,

Séquence 7 – Chapitre 1 – SP12 23

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il ne faudrait pas croire qu’il ne se consomme plus de charbon sur notre planète.
Séquence 7  P hysiqu e

La consommation mondiale est encore d’environ 6500 millions de tonnes, ce qui


place le charbon, derrière le pétrole mais devant le gaz. Les réserves de charbon,
dans le monde, sont estimées à environ 1000 milliards de tonnes. On peut donc
facilement calculer que si la consommation mondiale n’augmente pas, on pourra
encore utiliser du charbon pendant au moins 150 ans.
Dès l’apparition du moteur à explosion, on a commencé à exploiter sérieusement
les puits de pétrole. Progressivement, le pétrole a supplanté le charbon dans tous
les secteurs : le transport, bien sûr, mais aussi le chauffage et aussi de manière
indirecte, dans l’industrie, puisque les machines actuelles fonctionnent le plus
souvent grâce à des moteurs électriques et que de nombreuses centrales ther-
miques sont chauffées, grâce au pétrole. On a longtemps pensé que l’on trouve-
rait toujours de nouveaux gisements de pétrole pour faire fasse à la demande ; ce
n’est plus le cas aujourd’hui, on sait qu’on ne pourra plus découvrir de réserves
exploitables, en grande quantité, dans les années à venir. On n’a pas encore
atteint « le pic de Hubert », c’est à dire le moment où la production mondiale
de pétrole va commencer à diminuer mais tout indique que l’on s’en approche
à grands pas (peut être moins de 10 ans). A l’heure actuelle, les experts pensent
que dans moins de 40 ans, il ne sera plus possible d’utiliser le pétrole, comme on
le fait actuellement, car les réserves seront pratiquement « à sec ».
Souvent associé au pétrole, le gaz naturel est constitué essentiellement de
méthane (CH4 ). On a pu penser, dans les années 1970, que son utilisation allait
dépasser celle du charbon mais son prix, plus élevé, fait que des trois combus-
tibles fossiles, il est encore le moins utilisé. Toutefois le gaz naturel représente
près du quart de la consommation énergétique mondiale. On peut chiffrer cette
consommation aux environs de 3000 milliards de m3 par an. Les réserves de gaz
naturel sont estimées quant à elles à environ 190 000 milliards de m3 . On peut
donc facilement calculer que si la consommation mondiale n’augmente pas, on
pourra encore utiliser du gaz naturel pendant au moins 60 ans.

8. L’énergie nucléaire
On vous a expliqué, dans une séquence précédente, que pour produire de l’éner-
gie nucléaire, on ne possède encore qu’une seule possibilité : réaliser la fission de
l’uranium 235. C’est en effet le sel isotope naturel fissile qui existe sur notre pla-
nète. L’élément uranium n’est pas rare sur Terre, mais compte tenu des possibili-
tés d’exploitation des sites, on estime à environ 4 millions de tonnes les réserves
utiles en uranium. La consommation actuelle est d’environ 64 000 tonnes par an.
On peut donc facilement calculer que si la consommation mondiale n’augmente
pas, on pourra encore utiliser ces réserves d’uranium pendant au moins 60 ans.
Cependant ces calculs ignorent les progrès qui peuvent encore être réalisés pour
produire de l’énergie à partir des réactions de fission. À partir du jour où on maî-
trisera mieux la surgénération (ou surrégénération), les réserves pour produire de
l’énergie nucléaire deviendront quasiment inépuisables puisque le combustible
ne sera pas l’isotope 235 (abondance isotopique 0,7%) mais l’isotope 238 (abon-
dance isotopique 99%) et qu’on pourra aussi utiliser le thorium 232 qui est un

24 Séquence 7 – Chapitre 1 – SP12

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élément encore plus abondant que l’uranium 238.

Séquence 7  P hysiqu e
La surgénération consiste à utiliser des noyaux qui au départ ne sont pas fissiles
mais fertiles (uranium 238 ou thorium 232). Ces éléments fertiles peuvent captu-
rer des neutrons et à la suite de réactions nucléaires se transformer en isotopes
fissiles, par exemple en plutonium 239 (qui n’existe pas à l’état naturel).

Activité 17 Transformation de l’uranium


L’uranium 238 capte un neutron, puis subit deux désintégrations β − pour deve-
nir du plutonium 239.
E Écrire les trois équations nucléaires qui permettent cette transformation.

En France, la construction de Superphénix, un surgénérateur qui fonctionnait à


l’aide du plutonium 239, récupéré dans les réacteurs de première génération, et
d’uranium 238, avait permis une avancée considérable dans ce domaine mais, le
projet jugé beaucoup trop coûteux, a finalement été définitivement abandonné
en 1997. On considère que l’utilisation de surgénérateurs permettrait de mul-
tiplier par un facteur d’au moins 50 les réserves en uranium, ce qui laisserait
espérer 3000 ans d’utilisation au lieu de 60 !
N’oublions pas enfin les réactions de fusion. Pour le moment, il n’est toujours pas
possible de contrôler ce type de réaction nucléaire et donc de les utiliser pour
produire de l’énergie. Mais, on peut raisonnablement penser que les scientifiques
y parviendront un jour. Si l’on tient compte du fait qu’à masse égale une réaction
de fusion produit 3 à 4 fois plus d’énergie qu’une réaction de fission, et que les
réserves de deutérium contenues dans les océans sont immenses, l’homme peut
alors espérer disposer de l’énergie dont il aura besoin pendant des centaines de
millénaires.
Évidemment, les difficultés liées à la sécurité nucléaire et au traitement des
déchets radioactifs ne sont pas non plus à prendre à la légère…

Séquence 7 – Chapitre 1 – SP12 25

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R ésumé
Séquence 7  P hysiqu e

Un système peut posséder de l’énergie cinétique, de l’énergie potentielle et de


l’énergie interne.
Il existe de nombreuses formes d’énergie potentielle.
L’énergie interne d’un système, que l’on note U est égale à la somme des éner-
gies cinétiques et des énergies potentielles de toutes les particules qui consti-
tuent le système.
On peut relier la variation d’énergie interne d’un système à des grandeurs
macroscopiques, par exemple la température.
Le capital énergie ou énergie totale d’un système est égal à la somme de son
énergie mécanique macroscopique et de son énergie interne microscopique.
Quand un système n’échange rien avec le milieu extérieur (on dit alors qu’il
constitue un système isolé), son capital énergie reste constant. Cela veut dire
qu’un système qui n’échange pas d’énergie avec le milieu extérieur ne peut pas
créer d’énergie ; il ne peut que transformer une sorte d’énergie en une autre
sorte.
Lors d’un transfert thermique, un corps chaud cède spontanément de la chaleur
à un corps froid jusqu’à ce qu’ils atteignent la même température d’équilibre.
Pour déterminer la valeur de la température d’équilibre, on admet que, si deux
corps n’échangent entre eux de l’énergie que par transfert thermique, l’énergie
reçue par le corps froid est égale à l’énergie cédée par le corps chaud.

Bilan d’énergie pour un système de deux corps isolés thermiquement échangeant


de l’énergie thermique
Q1 = Q2.

Quand la température d’un système varie mais que cette variation n’entraîne pas
de changement d’état de ce système, l’énergie reçue ou cédée, sous forme de
chaleur, est donnée par la relation :
Q = m.c.∆θ.

La capacité thermique massique c s’exprime en J.kg−1.K −1.


Le changement d’état d’un corps pur se fait à température fixe, lorsque la pres-
sion reste constante.
Lors d’un changement d’état, l’énergie reçue ou cédée par un système, sous
forme de chaleur, est donnée par la relation 
Q = mL..

26 Séquence 7 – Chapitre 1 – SP12

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L s’appelle l’enthalpie de changement d’état massique : elle s’exprime en J.kg−1.

Séquence 7  P hysiqu e
On doit toujours préciser en indice de quel changement d’état il s’agit, mais il
faut savoir que la valeur de l’enthalpie de changement d’état massique est la
même quel que soit le sens dans lequel ce changement d’état s’opère.
Lorsqu’un système reçoit de l’énergie par transfert thermique qui provoque à la
fois une variation de la température et un changement d’état, on peut déterminer
la valeur de l’énergie reçue en décomposant le calcul en plusieurs étapes.
Parmi les énergies utilisables sur Terre, on distingue les énergies renouvelables,
c’est-à-dire, celles que l’homme aura « toujours » à sa disposition et celles qui
dépendent de réserves qui s’épuiseront un jour.
Parmi les énergies renouvelables, on peut citer l’énergie musculaire, solaire,
éolienne, hydroélectrique, marémotrice et la géothermie.
Parmi les énergies non renouvelables, on peut citer les combustibles fossiles
(charbon, gaz et pétrole) et l’énergie nucléaire.

Séquence 7 – Chapitre 1 – SP12 27

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E xercices
Séquence 7  P hysiqu e

Dans les exercices, la masse volumique de l’eau est égale à 1000 kg.m–3.

Exercice 1 Faire bouillir de l’eau


1 La plaque d’une cuisinière électrique fournit une énergie de 1000 J par
seconde. On y pose une casserole qui contient 2 litres d’eau à 15°C. Sachant
que seulement 75% de l’énergie de la plaque sert à chauffer l’eau de la cas-
serole, au bout de combien de temps cette eau se mettra-t-elle à bouillir ?
2 La ménagère étourdie a oublié qu’elle avait posé la casserole d’eau sur la
plaque électrique et elle n’y repense qu’une heure après. Quel volume d’eau
restera-t-il dans la casserole ?
La pression reste constante, égale à la pression atmosphérique normale.

Données La capacité thermique massique de l’eau : 4 ,18.103 J.kg−1.K −1 et l’enthalpie


de vaporisation massique de l’eau sous la pression atmosphérique normale :
2257 kJ.kg−1.

Exercice 2 Du fer rouge dans l’eau


Un morceau de fer de 500 g est chauffé au rouge à 1100°C, puis plongé dans
un baquet d’eau froide de 200 litres, dont la température est de 16°C. Si l’on
suppose qu’il n’y a pas d’eau vaporisée, de combien s’élèvera la température de
l’eau du baquet ?

Données Capacité thermique massique de l’eau : 4 ,18.103 J.kg−1.K −1  ;


capacité thermique massique du fer : 460 J.kg−1.K −1.

Exercice 3 Capacité thermique massique du plomb


1 On plonge dans un récipient contenant 0,50 L d’eau froide à 17°C, un mor-
ceau de plomb de masse m = 157 g qui sort d’une étuve à la température
de 120°C . La nouvelle température d’équilibre est 18°C. Calculer la capacité
thermique massique du plomb.
2 Quel volume d’eau à 15°C, faut-il rajouter dans le récipient pour que la tempé-
rature de l’eau redevienne égale à 17°C. (Vous devrez, lors de ce calcul, faire
une approximation que vous justifierez).

Données Capacité thermique massique de l’eau : 4 ,18.103 J.kg−1.K −1.

28 Séquence 7 – Chapitre 1 – SP12

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Exercice 4 La fonte des glaces

Séquence 7  P hysiqu e
Lorsque l’atmosphère est très pure et le soleil près du zénith, une surface ter-
restre de 1cm2 , placée perpendiculairement aux rayons solaires peut recevoir,
au niveau de la mer, une énergie qui peut aller jusqu’à 6 J par minute.
1 Calculer l’énergie que peut recevoir, dans ces conditions, une surface de 1 ha,
exposée ainsi pendant 1 heure.
2 On suppose que cette énergie est entièrement utilisée pour faire fondre de la
glace, la température étant de 0°C. Quelle est l’épaisseur de glace qui aura
fondu au bout d’une heure pour un hectare de glacier, situé au niveau de la
mer et dont la surface est perpendiculaire aux rayons solaires ?

Données Densité de la glace : 0,92 ;


enthalpie de fusion massique de la glace : 3, 33.105 J.kg−1.

Exercice 5 Changement d’état


Le graphe ci-dessous représente la variation de température d’une masse de 1
kg d’un corps pur qui est à l’état solide à 0°C, à la date t = 0, et qu’on chauffe
à l’aide d’une source de chaleur qui fournit une énergie de 2, 0.103 J.min−1. On
suppose qu’il n’y a aucune perte de chaleur.
Déterminer à l’aide de ce graphe :
E la capacité thermique massique du corps pur à l’état solide

E la température de fusion du corps pur

E l’enthalpie de fusion massique du corps pur

E la capacité thermique massique du corps pur à l’état liquide

80
température (en°c)
70

60

50

40

30

20

10
date (en min)
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9

Séquence 7 – Chapitre 1 – SP12 29

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Exercice 6 À coups de marteau
Séquence 7  P hysiqu e

Un ouvrier frappe avec un marteau de masse m = 1 kg, sur un morceau de fer de


masse m’ = 500 g. Il fait tomber son marteau d’une hauteur h = 50 cm au-dessus
de l’étau qui retient le morceau de fer. Le marteau part sans vitesse initiale et
arrive avec une vitesse de 15 m.s−1 sur le morceau de fer.
1 L’énergie mécanique du marteau se conserve-t-elle ? Comment interprétez-
vous ce résultat ?
2 On suppose que toute l’énergie que possédait le marteau est transmise au
morceau de fer au moment de la frappe. Seulement 40% de cette énergie sert
à déformer le morceau de fer. Calculer la valeur de l’énergie qui correspond
aux 60% restants ; à quoi servent-ils ?
3 L’ouvrier donne très rapidement 10 coups de marteau identiques (ou supposés
tels), sur ce morceau de fer dont la température était de 19°C avant le premier
coup de marteau. Quelle sera sa température après le dixième ?

Données g = 10 S.I et la capacité thermique massique du fer : 460 J.kg−1.K −1.

Exercice 7 Projectile en plomb


Un pistolet peut tirer des projectiles en plomb de masse m. Un de ces projec-
tiles est animé d’une vitesse de 550 m.s−1 et possède une température de 40°C
lorsqu’il s’écrase sur la cible.
En admettant que la moitié son énergie cinétique est conservée par le projectile
en plomb, sous forme de chaleur, déterminer quels sont l’état physique final et la
température finale du projectile en plomb.
−1 −1
Données Capacité thermique massique du plomb à l’état solide : 129 J.kg .K ,
capacité thermique massique du plomb à l’état liquide : 142 J.kg−1.K −1,
la température de fusion du plomb : 327°C
et son enthalpie de fusion massique : 2, 46.104 J.kg−1.

Exercice 8 Étude d’un glaçon


On introduit dans un congélateur, un petit cube de plastique dur de 3 cm d’arête
qui contient de l’eau à 18°C. Le cube ne possède pas de face supérieure et il est
complètement rempli. Une heure plus tard, on constate que ce cube de plastique
(qui ne s’est pas déformé) contient un glaçon à –15°C.
1 Quelle est la hauteur du glaçon dans le petit cube de plastique ?
2 Calculer l’énergie cédée par l’eau contenue dans le cube de plastique lors de
cette transformation.

Données Densité de la glace 0,92,


capacité thermique massique de l’eau à l’état solide : 2,1.103 J.kg−1.K −1,
capacité thermique massique de l’eau à l’état liquide : 4,2.103 J.kg−1.K −1,
température de solidification de l’eau : 0°C
et son enthalpie de fusion massique : 3, 33.105 J.kg−1.

30 Séquence 7 – Chapitre 1 – SP12

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Exercice 9 Rafraîchissement estival

Séquence 7  P hysiqu e
Un jour d’été, pour boire son verre d’eau, de contenance 200 mL, plus frais, Céline
y plonge des glaçons de masse m = 20 g qui sont à la température de –12°C.
1 Si la température de l’eau, dans le verre, est de 20°C, avant d’y ajouter les
glaçons, quelle devrait-elle être lorsqu’ils auront fini de fondre ?
2 Céline constate qu’en réalité, la température de l’eau dans son verre est de
13,5°C lorsque les glaçons ont fini de fondre. Evaluer l’énergie que le milieu
extérieur a cédé au verre de Céline pendant la fonte des glaçons.

Données Capacité thermique massique de l’eau à l’état solide : 2,1.103 J.kg−1.K −1,
capacité thermique massique de l’eau à l’état liquide : 4,2.103 J.kg−1.K −1,
température de solidification de l’eau : 0°C
et son enthalpie de fusion massique : 3, 33.105 J.kg−1.

Exercice 10 Température d’un four


Pour déterminer la température d’un four, on y place, assez longtemps, un mor-
ceau de platine de masse m = 100 g. Puis on le sort rapidement du four et on
le plonge dans de la glace à 0°C. On détermine la masse d’eau de fusion qui en
résulte : m’ = 45 g.
1 Pourquoi faut-il prendre un morceau de platine (et pas un autre métal) pour
déterminer la température du four ?
2 Quelle est la température du four ?

Données Capacité thermique massique du platine à l’état solide : 135 J.kg−1.K −1,
et l’enthalpie de fusion massique de l’eau : 3, 33.105 J.kg−1.

Exercice 11 C’est dur de pédaler


Un cycliste s’aperçoit que, dans une descente à 3 % (c’est à dire qu’il descend
de 3 m lorsqu’il parcourt 100 m), il peut conserver, sans pédaler, une vitesse
constante de 36 km.h−1.
1 Calculer sa perte d’énergie mécanique pour 100 m de descente parcourue.

2 En se basant sur son énergie mécanique maximale calculée en prenant pour
état de référence de l’énergie potentielle de pesanteur, le point le plus bas de
sa trajectoire, quel pourcentage de son énergie mécanique cette perte repré-
sente-t-elle, pour un parcours de 100 m ?
Pour évaluer, l’énergie musculaire qu’il dépense, ce cycliste fait alors l’hypothèse
que ce pourcentage d’énergie mécanique perdue sur un parcours de 100 m (cal-
culée comme on l’a fait précédemment), reste toujours le même quand il roule à
vitesse constante.
3 Quand le cycliste pédale pendant 100 m, sur une route plate, à la vitesse
constante de 15 km.h−1, quelle énergie musculaire ce cycliste dépensera-
t-il ? Même question s’il veut rouler à la vitesse constante de 30 km.h−1.

Séquence 7 – Chapitre 1 – SP12 31

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4 Quand le cycliste pédale pendant 100 m, dans une côte à 2 %, à la vitesse
Séquence 7  P hysiqu e

constante de 15 km.h−1, quelle énergie musculaire ce cycliste dépensera-


t-il ? Même question s’il veut rouler à la vitesse constante de 30 km.h−1. .
5 En vous fondant sur votre expérience personnelle, les résultats obtenus avec
l’hypothèse faite par le cycliste, vous semblent-ils cohérents ?

Données Masse du système (cycliste et bicyclette) m = 75 kg


et l’intensité de la pesanteur g = 10 S.I.

Exercice 12 Réaction de fusion


La proportion en nombre d’atomes de deutérium existant dans l’hydrogène natu-
rel est estimé à 0,015%. Le deutérium peut donner la réaction nucléaire qui a
pour équation :
2 2 3 1
1 H + 1H → 1H + 1H
et qui libère une énergie de 4,05 MeV.
1 Calculer le nombre d’atomes d’hydrogène contenus dans 1 kg d’eau naturelle
et en déduire le nombre d’atomes de deutérium que l’on peut y trouver.
2 Si tous les atomes de deutérium contenus dans 1 kg d’eau naturelle, don-
naient la réaction nucléaire ci-dessus, quelle quantité d’énergie en MeV, puis
en joules, pourrait-on récupérer ?
3 Un kg d’essence peut libérer, lors de sa combustion, une énergie de 5.107 J.
Combien de kg d’essence faudrait-il faire brûler pour obtenir autant d’énergie
que celle que l’on pourrait tirer d’un kg d’eau naturelle, si tous les atomes de
deutérium donnaient la réaction nucléaire ci-dessus ?

Données Masses atomiques en g.mol−1 : H = 1 ; O = 16,


nombre d’Avogadro : 6, 02.1023 mol−1 et la conversion : 1MeV = 1,6.10−13 J.

Exercice 13 Coût de l’énergie


En France, on peut trouver des courbes prévisionnelles qui indiquent le prix du
kilowattheure électrique selon la source d’énergie et la durée annuelle d’utilisa-
tion ; pour dresser ces courbes on doit aussi faire des hypothèses sur la parité
euro-dollar.
Ces prix prennent en compte les dépenses de recherche et de développement,
ainsi que pour le nucléaire, celles de retraitement, de stockage et même d’éven-
tuel accident.

32 Séquence 7 – Chapitre 1 – SP12

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Séquence 7  P hysiqu e
coût du Kwh en euro
0,10

0,08

0,06

0,04

0,02

nombre d’heures d’utilisation par an


0
2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000

nucléaire gaz charbon

1 Pourquoi la courbe concernant le prix de l’énergie nucléaire est-elle beaucoup


moins large que les deux autres ?
2 Pour un faible nombre d’heures d’utilisation, quelle sera l’énergie la plus ren-
table ?
3 Pour un nombre d’heures d’utilisation maximum, quelle sera l’énergie la plus
rentable ?
4 Combien y a-t-il d’heures dans une année ? Quelle est la source d’énergie la
plus rentable pour une utilisation à 50% du temps au cours de l’année ?

Séquence 7 – Chapitre 1 – SP12 33

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Chapitre 2  C him ie

Chapitre Combustion des alcools


2 et des alcanes
Chimie
Objectifs

E Écrire une équation de réaction de combustion.


E Savoir calculer l’énergie libérée lors d’une réaction de combustion.
E Mettreen œuvre un protocole pour estimer la valeur de l’énergie libérée lors
d’une combustion.
E Recueillir et exploiter des informations sur le stockage et la conversion d’énergie
chimique.
E Argumenter sur l’impact environnemental des transformations mises en jeu.
E Déterminer l’ordre de grandeur de la masse de CO2 formé par combustion d’un
carburant.

Nous avons vu en classe de Seconde qu’une transformation chimique pouvait


donner lieu à un échange thermique entre le système et le milieu extérieur.
On distingue alors les transformations chimiques exothermiques (le système
fournit de la chaleur au milieu extérieur) des transformations chimiques endo-
thermiques (le système prend de la chaleur au milieu extérieur).
Le cours de physique nous informe que les premières seront accompagnées d’un
transfert d’énergie négatif car le système chimique perd de l’énergie tandis
que les secondes premières seront accompagnées d’un transfert d’énergie
positif car le système chimique gagne de l’énergie.
Dans les activités et exercices, nous raisonnerons sur les valeurs absolues (posi-
tives) des transferts d’énergie. Il conviendra alors de préciser si l’énergie est reçue
par le système chimique.

A Les réactions de combustion


1. Définition
Une réaction de combustion est une réaction d’oxydoréduction faisant intervenir
un combustible et un comburant.
Le combustible est une espèce chimique solide, liquide ou gazeuse tandis que
le comburant est généralement le dioxygène pur ou le dioxygène, constituant
naturel de l’air.

34 Séquence 7 – Chapitre 2 – SP12

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Activité 1 Écrire l’équation chimique de la combustion dans le dioxygène du :

C him ie
P hysiqu e
1 méthane CH4
2 éthanol CH3-CH2-OH
3 butane C4H10

7 7 
Les réactions de combustion sont des réactions très exothermiques : elles

Séquence
dégagent beaucoup de chaleur et sont utilisées pour cette raison.

Séquence
Une réaction de combustion complète consiste à faire réagir une espèce
chimique avec du dioxygène (soit pur soit présent naturellement dans l’air) en
présence d’une flamme; les produits de la réaction sont alors du dioxyde de car-
bone et de l’eau.
L’origine de l’énergie libérée par ce type de réaction provient de la rupture puis
de la formation de liaisons chimiques. Ainsi, lors de la combustion du méthane
dans le dioxygène, toutes les espèces chimiques sont à l’état gazeux; aussi il est
possible de calculer la chaleur de combustion du méthane en faisant le bilan des
liaisons formées et des liaisons rompues au cours de la réaction :
L’équation chimique de la réaction de combustion complète du méthane s’écrit :
CH4(g) + 2 O2(g) → CO2(g) + 2 H2O(g) .

2. Masse de CO2 produite par un véhicule


La combustion (totale) d’un alcane ou d’un alcool produit du dioxyde de carbone
CO2 , gaz à effet de serre.
Il est par conséquent important d’estimer la masse de CO2 rejeté par un véhicule
après un déplacement donné. Pour cela il faut :
E Écrire l’équation chimique ajustée de la réaction de combustion du com-
bustible brûlé.
E Calculer la quantité (en mol) de combustible consommé.

E Calculer l’avancement maximal de la réaction en considérant toujours le


dioxygène en excès.
E En déduire la quantité de matière puis la masse de CO
2.

Un calcul simplifié montre qu’un véhicule essence ayant une consommation de


5,0 L aux 100 km produit 110 g de CO2 soit environ 60 litres de ce gaz.

Séquence 7 – Chapitre 2 – SP12 35

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B Aspect énergétique
C him ie
P hysiqu e

d’une réaction de combustion


1. Définition
7 7 

On considère un système siège d’une transformation chimique modélisée par une


Séquence

réaction chimique. Les réactifs sont pris dans les proportions stœchiométriques
Séquence

à une température T donnée et réagissent totalement pour donner des produits


ramenés à la température initiale T.
On nomme chaleur de réaction Qr à la température T, la quantité de chaleur
échangée entre le système et le milieu extérieur.
Qr s’exprime en Joule (J) ou en kiloJoules (kJ) .

À noter Une réaction de combustion est toujours exothermique. La chaleur de


réaction est donc notée avec une valeur négative.

La chaleur de réaction est proportionnelle à la quantité de matière du


réactif limitant.

Ainsi, pour la réaction de synthèse de l’eau d’équation chimique :


1
H2 + O2 → H2O Qr = –241 kJ
2
Cela signifie que lorsqu’1 mol de dihydrogène réagit avec 0,5 mol de dioxygène
pour donner 1 mole d’eau, la chaleur de réaction fournie par le système est de
241 kJ.
Si l’on double les quantités de réactifs, ce sont 2 mol de dihydrogène qui réa-
gissent alors avec 1 mol de dioxygène, alors la chaleur de réaction devient :
Qr’ = 2 Qr = –482 kJ. Lors de la réaction, le système cède une chaleur égale à
482 kJ.

Activité 2 Quelle est la chaleur de réaction dégagée par la réaction entre 1 mol de dihydro-
gène et 1 mol de dioxygène ?

La chaleur de réaction, effectuée à une température et à une pression données,


ne dépend donc que des états initial et final du système.
Dans le cas d’une réaction de combustion, on appelle énergie molaire de com-
bustion d’une espèce, l’énergie libérée par la combustion d’1 mole de cette
espèce ; elle est notée Emol et s’exprime en J.mol–1.
De la même manière, on définit aussi l’énergie massique de combustion d’une
espèce, l’énergie libérée par la combustion d’1 mole de cette espèce, notée Emas
exprimée en J.kg–1.

36 Séquence 7 – Chapitre 2 – SP12

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Activité 3 Quelle est la chaleur de réaction Qr dégagée par la réaction de combustion de

C him ie
P hysiqu e
3,0 mol d’éthanol ?
Donnée Emol = –1244 kJ.mol–1.

7 7 
2. Mesure de l’énergie libérée

Séquence
La mesure de l’énergie libérée lors d’une réaction de combustion est réalisée à
l’aide d’un calorimètre : il s’agit d’un récipient calorifugé c’est-à-dire isolé ther-

Séquence
miquement.
On se propose de déterminer expérimentalement la chaleur de combustion de la
paraffine : alcane solide de formule brute C25H52.
Pour cela, on utilise une bougie que l’on considère comme constituée seulement
de paraffine.
Le montage expérimental est le suivant :

thermomètre

pince isolée
maintenant la boîte
agitateur
boîte métallique en fer
ou en aluminium

bougie

La capacité calorifique µ de la boîte métallique est égale à 12 J.K–1. Elle corres-


pond à l’énergie nécessaire pour élever la température de la boîte métallique de
1°C (ou 1 K).
La capacité thermique massique de l’eau ceau = 4,18 J.g–1.K–1.

La réaction de combustion de la bougie dégage de la chaleur; cette chaleur sert


d’une part à vaporiser la paraffine et d’autre part à chauffer l’eau contenue dans
la boîte métallique : celle-ci passe alors d’une température T =26°C à une tem-
pérature T’ = 46°C.
E La chaleur Q1 reçue par la masse m1 = 150 g d’eau contenue dans la boîte
métallique est : Q1 = (m1.c eau + µ ).( T' − T ).
E La chaleur Q2 nécessaire pour vaporiser une masse m2 = 0,40 g de paraffine est :
m
Q2 = 2 .Qvap .
M
Avec Qvap : chaleur de fusion et de vaporisation de la paraffine : 500 kJ.mol–1.

Séquence 7 – Chapitre 2 – SP12 37

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La chaleur Q3 reçue par l’eau et par la boîte métallique s’exprime par :
e
C him ie

E
m
P hysiqu

Q3 = 2 .Qcomb .
M
Avec Qcomb : chaleur cédée par la combustion de la paraffine.

En considérant que les seuls échanges de chaleurs se font entre la bougie et la


7 7 

boîte métallique remplie d’eau, on peut écrire : Q1 + Q2 = Q3 .


On peut alors calculer la chaleur cédée par la combustion de la paraffine :
Séquence
Séquence

Activité 4 Écrire l’équation chimique de la réaction de combustion de la paraffine.

Activité 5 Exprimer littéralement la chaleur cédée par la combustion de la paraffine Qcomb.


En déduire sa valeur numérique. La masse molaire de la paraffine est : 352 g.mol–1.

C Stockage et conversion
de l’énergie chimique
Depuis le milieu du XIXe siècle et l’essor industriel, les besoins de l’Homme en
énergie se sont considérablement accrus.
L’énergie est puisée sous différentes formes ; parmi celles-ci l’énergie chimique
et plus précisément les combustibles fossiles (pétrole, gaz naturel et charbon)
constituent la source d’énergie la plus utilisée dans le monde : ils fournissent plus
de 80% des besoins, loin devant l’énergie nucléaire et les autres formes d’énergie
(hydraulique, éolienne, solaire).

1. Stockage de l’énergie chimique


Le stockage de l’énergie consiste à placer une quantité d’énergie en un lieu
donné pour permettre son utilisation ultérieure. L’expression «stockage d’éner-
gie» est souvent employée pour désigner le stockage de matière qui contient
cette énergie comme c’est le cas avec l’énergie chimique qui est la forme de
stockage la plus importante.
Citons le cas des générateurs électrochimiques (piles et accumulateurs), les com-
bustibles fossiles (pétrole et gaz naturel), le dihydrogène (piles à combustible).
Le stockage des ressources énergétiques est non seulement nécessaire pour com-
penser les fluctuations d’approvisionnement dues à toutes sortes d’aléas lors de
la production, du transport, ou les variations de la consommation, qui dépendent
notamment des conditions météorologiques. Il est aussi stratégique pour assurer
un minimum d’autonomie énergétique du pays consommateur.
Le pétrole est stocké dans d’immenses réservoirs cylindriques situés dans des
dépôts pétroliers près des lieux de production du pétrole brut ou près des raffine-

38 Séquence 7 – Chapitre 2 – SP12

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ries de pétrole. Une raffinerie, par distillation du pétrole brut, permet la produc-

C him ie
P hysiqu e
tion des produits finis (essences, fiouls, gaz…).
Le gaz naturel est aussi stocké dans des réservoirs mais sous pression à l’état
liquide, soit en surface (500 à 10 000 m3) soit en souterrain (50 000 à 200 000 m3).

7 7 
2. Présentation de quelques carburants

Séquence
Parmi les combustibles fossiles, intéressons-nous aux carburants : substances

Séquence
dont la combustion permet le fonctionnement des moteurs thermiques. L’énergie
chimique contenue dans le carburant est donc destinée à être convertie en éner-
gie mécanique.
Les principaux carburants pour automobiles sont l’essence et le gazole. On
assiste depuis quelques années au développement des biocarburants qui sont
des carburants produits à partir de matériaux organiques non fossiles, animaux
ou végétaux. Exemples : le diester et le bioéthanol.
Enfin, le G.P.L. est présent dans nos stations-services depuis quelques temps
déjà. Le GPL (Gaz de Pétrole Liquéfié) est un mélange de 50 % de butane et 50 %
de propane, provenant du raffinage de pétrole ou de gisements de gaz naturel.
Le bioéthanol est un additif utilisé dans les moteurs à essence. Le préfixe
« bio » indique que l’éthanol est produit à partir de matière organique végétale
(betterave, canne à sucre…) et non à partir du pétrole. Il peut être mélangé à
l’essence en des proportions allant de 5 à 85 %.
On les désigne par la lettre E suivie du pourcentage d’éthanol dans le mélange :
le carburant E85 contient 85 % d’éthanol et 15 % d’essence en volume.
Le diester (ou biodiesel) est obtenu par réaction chimique appelée réaction de
transestérification entre de l’huile végétale (ou animale) et un alcool (méthanol
ou éthanol).
Comme le bioéthanol, le diester n’est pas issu d’une énergie fossile.

Activité 6 Pour quelle raison appelle-t-on ces carburants des « biocarburants » ?

Les carburants usuels (essence et diesel) n’ont pas une composition bien définie.
Ce sont des mélanges d’hydrocarbures qui varient avec l’origine géographique
du pétrole utilisé et les procédés de raffinage appliqués. La commercialisation
d’un carburant ne peut se faire que s’il vérifie un certain nombre de conditions
sur leurs propriétés physiques (densité, volatilité) énergétiques (pouvoir calo-
rique) et chimiques (indice d’octane, concentrations en certains composants).
Ainsi, l’essence super 95 doit avoir une densité comprise entre 0,72 et 0,78 kg/L
à 15 °C et un indice d’octane de 95 au moins.

Séquence 7 – Chapitre 2 – SP12 39

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3. Réactions de combustion d’un carburant
C him ie
P hysiqu e

Pour simplifier l’étude nous modéliserons le mélange d’hydrocarbure appelé


« essence » dans nos stations-services par un de ses principaux constituants :
l’octane.
7 7 

Activité 7 Donner la formule brute de l’octane.


Séquence

On envisage alors la réaction de combustion complète de l’octane, censée se


produire dans un moteur à essence.
Séquence

Activité 8 1 Écrire et ajuster l’équation chimique de la combustion complète de l’octane.


2 À partir d’un tableau d’avancement, calculer la masse de CO2 formé par la
combustion d’une mole d’octane.
3 En déduire la masse de CO2 dégagé par MJ (Mégajoule : 1.106 J) d’énergie
produite.

Données Masse molaire CO2 (g/mol) : 44 ;


Énergie molaire de combustion de l’octane : –5 MJ.mol-1.

Une étude similaire réalisée sur d’autres carburants donne les résultats suivants :

Carburant Essence Diesel G.P.L. Bioéthanol Diester


Masse de CO2(g) 70 72 67 70 50
dégagé par MJ
d’énergie produite
par la combustion
du carburant

Activité 9 1 Quel est le carburant, à priori, le plus écologique ? Pourquoi ?


2 Qu’est-ce que le gaz « à effet de serre » ?
3 Citer le nom des 2 biocarburants présents dans la liste ci-dessus.

L’autre avantage des carburants dits écologiques est que leur bilan carbone est,
a priori, neutre car la quantité de carbone émis par leur combustion est égale à
celle fixée lors la photosynthèse des plantes choisies comme matière première
(betterave, canne à sucre…).
Ce n’est pas le cas des énergies fossiles : leur bilan carbone est négatif. Ils émet-
tent du CO2 à partir de carbone fixé depuis des millions d’années dans le pétrole,
le charbon, le gaz naturel…
Remarque L’utilisation d’un carburant à bilan carbone neutre peut avoir des conséquences
négatives sur l’environnement car la culture des plantes choisies comme matière
première nécessite des produits chimiques (engrais, pesticides) ainsi que de
grandes quantité d’eau (irrigation). Elle empiète également sur les terres agri-
coles dédiées à l’alimentation humaine.

40 Séquence 7 – Chapitre 2 – SP12

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Résumé

Séquence 7  C him ie
On distingue alors les transformations chimiques exothermiques (le système
fournit de la chaleur au milieu extérieur) des transformations chimiques endo-
thermiques (le système prend de la chaleur au milieu extérieur).

On considère un système siège d’une transformation chimique modélisée par une


réaction chimique. Les réactifs sont pris dans les proportions stœchiométriques
à une température T donnée et réagissent totalement pour donner des produits
ramenés à la température initiale T.
On nomme chaleur de réaction Qr à la température T, la quantité de chaleur
échangée entre le système et le milieu extérieur. Qr s’exprime en kJ (kilojoules) .

La chaleur de réaction est proportionnelle à la quantité de matière du réactif


limitant.

Une réaction de combustion est une réaction d’oxydo-réduction faisant interve-


nir un combustible et un comburant.
Les réactions de combustion sont des réactions très exothermiques : elles déga-
gent beaucoup de chaleur et sont utilisées pour cette raison

La chaleur de combustion a une valeur négative car le système chimique perd de


l’énergie pendant la transformation chimique.

La mesure de l’énergie libérée lors d’une réaction de combustion est réalisée à


l’aide d’un calorimètre : il s’agit d’un récipient calorifugé c’est-à-dire isolé ther-
miquement.

Le stockage de l’énergie  consiste à placer une quantité d’énergie en un lieu


donné pour permettre son utilisation ultérieure.

Parmi les combustibles fossiles, intéressons-nous aux carburants : substances


dont la combustion permet le fonctionnement des moteurs thermiques. L’énergie
chimique contenue dans le carburant est donc destinée à être convertie en éner-
gie mécanique.

Les principaux carburants pour automobiles sont l’essence et le gazole. On


trouve aussi le G.P.L. , le diester et le bioéthanol.

On peut effectuer un bilan carbone sommaire lors de la combustion d’un car-


burant, en calculant la masse de dioxyde de carbone dégagé par MJ d’énergie
produite.

Séquence 7 – Chapitre 2 – SP12 41

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E xercices
Séquence 7  C him ie

Exercice 1 Une réaction chimique exothermique

On a versé, dans un premier bécher, 50 mL d’une solution d’acide chlorhydrique à


0, 5 mol.L−1 et, dans un deuxième, 50mL d’une solution d’hydroxyde de sodium à
0, 5 mol.L−1. On repère la température des liquides placés dans les deux béchers :
elle est identique pour les deux et égale à 19,8°C. On mélange les deux solutions
dans un bécher plus grand et on repère la température maximale atteinte à la fin
du mélange : 22,8°C.
1 Quelle devrait être la température du mélange s’il ne se produisait pas de
réaction chimique ?
La réaction qui s’est produite entre les deux solutions a pour équation :
H+(aq ) + HO− (aq ) → H2O(l )

2 Calculer l’énergie qui a été libérée lors de la réaction en considérant que la


masse volumique et la capacité thermique massique des deux solutions sont
quasiment égales à celles de l’eau.
3 Quelle quantité de réactifs, exprimée en mol, a-t-on utilisée lors de cette expé-
rience ?
4 Quelle est l’énergie cédée par cette réaction au milieu extérieur lorsqu’on fait
réagir une mole de chacun des deux réactifs ?

Données Capacité thermique massique de l’eau à l’état liquide : 4,2.103 J.kg−1.K −1.

Exercice 2 Une réaction endothermique


On verse dans un bécher 170 mL d’eau ; on relève la température et on lit :
18,3°C.
On ajoute 10 g d’un solide le nitrate d’ammonium (NH4NO3 ) qui est soluble
dans l’eau. On agite et lorsque le solide est totalement dissous, on repère de
nouveau la température ; on lit 14,2 °C.
1 Pourquoi peut-on affirmer que s’il n’y avait pas de réaction chimique, la tem-
pérature de l’eau dans le bécher devrait rester égale à 18,3°C ?
2 Écrire l’équation de la réaction qui s’est produite lorsqu’on a dissous le nitrate
d’ammonium dans l’eau.

42 Séquence 7 – Chapitre 2 – SP12

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3 Calculer l’énergie qui a été libérée lors de la réaction en considérant que la

C him ie
P hysiqu e
masse volumique et la capacité thermique massique de la solution de nitrate
d’ammonium sont quasiment égales à celles de l’eau.
4 Quelle quantité de nitrate d’ammonium, exprimée en mol, a-t-on utilisée lors
de cette expérience ?

7 7 
5 Quelle est l’énergie que cette réaction doit prendre au milieu extérieur

Séquence
lorsqu’on dissout une mole de nitrate d’ammonium ?

Séquence
Données Capacité thermique massique de l’eau à l’état liquide : 4,2.103 J.kg−1.K −1 ,
masses atomiques en g.mol−1 : H = 1 ; N = 14 et O = 16.

Exercice 3 Réactions de combustion


Écrire l’équation chimique ajustée de la réaction de combustion de :
1 Méthane : CH4.

2 Éthane : C2H6.

3 Propane: C3H8.

4 Butane: C4H10.

Exercice 4 Énergie molaire de combustion


La combustion de 0,035 mol de propane fournit une énergie de 72,1 kJ.
En déduire son énergie molaire de combustion Emol.

Exercice 5 Combustion de l’éthanol


On considère la réaction de combustion complète de l’éthanol de formule
CH3-CH2-OH.
1 Écrire et ajuster l’équation chimique de la réaction.

2 Quelle est l’énergie produite par la combustion de 9,2 g d’éthanol ?

Données Masses molaires (g.mol–1) : C = 12,0 ; O = 16,0 ; H = 1,0.
Emol = –1244 kJ.mol–1.

Exercice 6 Combustion du gazole


On peut modéliser le mélange d’hydrocarbures appelé «gazole » dans nos sta-
tions-services par un hydrocarbure de formule moyenne : l’hexadécane.
1 Donner la formule brute de l’hexadécane sachant qu’il s’agit de l’hydrocar-
bure à 16 atomes de carbone.
On envisage alors la réaction de combustion complète de l’hexadécane, cen-
sée se produire dans un moteur diesel.

Séquence 7 – Chapitre 2 – SP12 43

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2 Écrire et ajuster l’équation chimique de la combustion complète de l’hexadé-
C him ie
P hysiqu e

cane.
3 À partir d’un tableau d’avancement, calculer la masse de CO2 formé par la
combustion d’une mole d’hexadécane.
7 7 

4 En déduire la masse de CO2 dégagé par MJ (Mégajoule : 1.106 J) d’énergie


produite.
Séquence

5 Comparer le résultat précédent à celui obtenu pour l’essence (voir cours).


Séquence

6 Quelle est la masse de CO2 produit par un véhicule diesel ayant parcouru le
trajet Rennes – Paris (350 km) et consommant une moyenne de 6 L de gazole
aux 100 km ? On assimilera le gazole à l’hexadécane de masse volumique
850 g/L.
Commenter le résultat.

Données Masses molaires : CO2 (g/mol) = 44 ; C16H34 = 226. ;


Énergie de combustion molaire du décahexane : 9,8 MJ.mol–1. n

44 Séquence 7 – Chapitre 2 – SP12

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Séquence 8
Physique
Énergie électrique
Chimie
Les acides carboxyliques
et la synthèse en chimie

Sommaire

1. Physique : Énergie électrique


Résumé
Exercices

2. Chimie : Les acides carboxyliques et la synthèse en chimie


Résumé
Exercices

Séquence 8 – SP12 1

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Chapitre 1  P hysiqu e
Chapitre
1 Énergie électrique
Physique
Objectifs

E Savoir distinguer puissance et énergie.


E Connaître et utiliser la relation liant puissance et énergie.
E Connaître et comparer des ordres de grandeur de puissances.
E Connaître la loi d’Ohm, l’effet Joule.
E Savoirschématiser une chaîne énergétique pour interpréter les conversions
d’énergie en termes de conservation, de dégradation.

A Le courant électrique et le
transfert d’énergie associé
1. Le courant électrique
a) Circuit électrique

Il existe des matériaux conducteurs et des matériaux isolants.


Un matériau est conducteur lorsqu’il permet le passage du courant.
Un matériau est isolant lorsqu’il ne permet pas le passage du courant.

Activité 1 Citer deux matériaux conducteurs de l’électricité et deux matériaux isolants.

Un circuit électrique est constitué par une suite fermée d’éléments conducteurs.
Un circuit est représenté par un schéma; chaque élément conducteur est repré-
senté par son symbole normalisé; les fils sont représentés de façon rectiligne avec
des changements de direction à angle droit.

Activité 2 Faire le schéma, d’un circuit comprenant en série une pile, un interrupteur et un
moteur, en utilisant le tableau page suivante.

Séquence 8 – Chapitre 1 – SP12 3

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Séquence 8  P hysiqu e

Élément Pile Lampe Résistance Interrupteur Moteur


conducteur fermé

Symbole
normalisé M

Dans un circuit, un point du circuit relié à plus de deux éléments conducteurs est
un nœud.
Une branche est une partie de circuit située entre deux nœuds consécutifs.
Les éléments conducteurs peuvent être considérés comme des «réservoirs com-
plètement remplis» de porteurs de charges susceptibles de se déplacer.

Exemples Dans un conducteur métallique comme le cuivre, ce sont des électrons ; dans une
solution conductrice, ce sont des ions.

Le courant électrique correspond à la circulation des porteurs de charges


mobiles tout au long des éléments du circuit. Par convention, il circule de la
borne + à la borne – du générateur.

b) L’intensité du courant
En un point du circuit, l’intensité du +
courant est la grandeur qui caracté-
rise la valeur du débit des porteurs
de charges. L’intensité du courant se
mesure avec un multimètre utilisé en
ampèremètre; cet ampèremètre doit A
être placé en série avec les autres I
éléments conducteurs de la branche
concernée. L’intensité a pour unité l’ampère (symbole A). On la représente par une
flèche sur le circuit allant dans le sens du courant électrique et par la lettre « I ».

c) Porteurs de charge et énergie


Dans un circuit électrique, les porteurs de charges qui se déplacent ont une éner-
gie; cette énergie diminue lorsque les porteurs de charge sont freinés (lorsqu’ils
traversent une résistance par exemple); une grandeur liée à la position sur le
circuit permet de caractériser cette perte d’énergie: c’est le potentiel électrique
noté V. Tous les porteurs de charges passant en un point du circuit ont le même
potentiel.

4 Séquence 8 – Chapitre 1 – SP12

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d) La tension électrique

Séquence 8  P hysiqu e
La différence de potentiel exis- G
tant entre deux points A et B
s’appelle la tension entre A et B
et est notée UAB : UAB = VA – VB.
A B

Cette tension UAB est représentée par V


une flèche.
La tension a pour unité le Volt (sym-
bole V). UAB
La tension aux bornes d’un élément
conducteur se mesure avec un multimètre utilisé en voltmètre; ce voltmètre doit
être placé en dérivation aux bornes de cet élément.

2. Rôle du générateur dans un circuit


Pour que les porteurs de charges se déplacent, il faut un élément conducteur par-
ticulier qui est le générateur. Le rôle du générateur est de mettre en mouvement
puis de maintenir le mouvement des porteurs de charges dans le circuit.
Dans les laboratoires, il existe des générateurs qui délivrent une tension variable
(Générateur Basse Fréquence : GBF) ou des générateurs qui délivrent une tension
constante (alimentation stabilisée, piles, …).

Exemples Tensions observées à l’oscilloscope

(1) Signal continu (2) Signal triangulaire


(alimentation stabilisée) (tension variable)

a) Cas où le générateur délivre une tension variable


Le générateur basse fréquence permet d’obtenir au laboratoire une tension
électrique qui dépend du temps c’est-à-dire une tension variable. Cette tension
pourra être visualisée sur un oscilloscope. Les grandeurs variables dépendent du
temps, on les notera en lettres minuscules.

Séquence 8 – Chapitre 1 – SP12 5

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Exemple Une tension alternative sinusoïdale
Séquence 8  P hysiqu e

Beaucoup de grandeurs ont des variations qui se reproduisent identiquement


entre deux instants consécutifs : ce sont les grandeurs périodiques (voir cours
de seconde).
Les grandeurs des tensions observées sur l’oscilloscope sont des grandeurs ins-
tantanées (on note la tension u(t)).
Prenons comme exemple la tension d’un générateur visualisée sur l’oscilloscope.

Niveau Base de temps


ms 50
20
0,1
10
0,2
5
A XY Dual –B B 0,5
2
1
2 5 µs

V 50 V 500
1 20
1 200
Voie A 2 10
5
Voie B 2
100
50
5 2 20
5
AC 1 mV AC 10 mV
GND GND
DC DC

GBF

■ Période de la tension alternative


Une tension sinusoïdale est périodique : le signal se reproduit identique à lui
même à des intervalles de temps égaux ; cet intervalle de temps est appelé
période T.

Activité 3 1 Déterminer la période du signal visualisé sur l’oscilloscope ci-dessus.


2 En déduire la fréquence du signal.

■ Amplitude d’une tension alternative


Au cours du temps, la tension varie et passe par une valeur maximale Um appelée
amplitude.
La tension alternative sinusoïdale exprimée en volts voit son amplitude varier
entre deux valeurs minimales et maximales de – Um à Um.

6 Séquence 8 – Chapitre 1 – SP12

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Activité 4 Déterminer l’amplitude du signal visualisé sur l’oscilloscope.

Séquence 8  P hysiqu e
■ Valeur efficace d’une tension alternative sinusoïdale
Si on utilise un multimètre branché en voltmètre sur position alternatif, l’appa-
reil indique une valeur qui est différente de la tension maximale. Il s’agit de la
tension efficace.
U
La tension efficace U (ou Ueff ) est définie par : U = m .
2
La tension efficace correspond à la tension continue qui produit le même effet
thermique (même échauffement d’un conducteur).

Exemple La tension du secteur a une valeur efficace de 230V  signifie qu’une lampe à
incandescence branchée sur le secteur éclairera de la même façon que si elle était
reliée à un générateur continu de 230V.

b) Cas où le générateur délivre une tension constante 


Prenons comme générateur une alimentation stabilisée ; la tension aux bornes
du générateur est constante ; la tension est indépendante du temps. On dit que
la tension est continue.

3. Transfert d’énergie électrique


Nous avons vu que, dans un circuit électrique, les porteurs de charges qui se
déplacent ont une énergie.

a) Énergie électrique échangée par un dipôle


L’énergie d’un porteur de charges aug-
mente lorsqu’elle traverse un généra-
UPN
I P N
teur ; le potentiel augmente
La tension aux bornes d’un générateur
sera donc positive, si la flèche tension
est dans le même sens que le sens du
courant ; A B
M
c’est la convention générateur
UPN = (VP – VN  ) > 0.

L’énergie électrique transférée du générateur aux porteurs de charge pendant


une durée ∆t, s’exprime par : E gén = UPN I ∆t .

L’énergie d’un porteur de charges diminue lorsqu’elle traverse une résistance, un


moteur ou un électrolyseur; le potentiel diminue. La résistance, le moteur, l’élec-
trolyseur sont appelés des récepteurs.

Séquence 8 – Chapitre 1 – SP12 7

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La tension aux bornes d’un récepteur P N
Séquence 8  P hysiqu e

sera donc positive, si la flèche tension


est dans le sens contraire du courant ;
c’est la convention récepteur
UAB = (VA – VB ) > 0. A B
I
M
L’énergie électrique perdue par les
porteurs de charge et reçue par le UAB
récepteur, pendant la durée ∆t, s’ex-
prime par: E réc = U AB I ∆t .

b) Puissance électrique des transferts


La puissance électrique permet d’évaluer la rapidité du transfert d’énergie.
Relation entre énergie et puissance :

P en W
E en J E = P∆t
∆t en s

L’énergie s’exprime en Joule (J) ; la puissance s’exprime en Watt (W) ; la puis-


sance est mesurée avec un wattmètre.

■ Cas du courant continu P N

Puissance reçue par un récepteur :


P = U AB I . A B
I
M

UAB

UPN
I P N

Puissance fournie par un généra-


teur :
P = UPN I .
A B
M

8 Séquence 8 – Chapitre 1 – SP12

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 Cas d’un circuit alimenté par un générateur

Séquence 8  P hysiqu e

de tension alternative sinusoïdale


Pour un récepteur placé dans un circuit alimenté par un générateur de tension
alternative sinusoïdale, la puissance consommée est définie par : P = k  UI
E où U et I sont les valeurs efficaces de la tension et de l’intensité du courant,

E où k est le facteur de puissance.

Pour un courant alternatif sinusoïdal la puissance consommée est égale à :


P = k UI.

Pour un récepteur comprenant des bobinages (transformateurs, moteurs), la


valeur de k est inférieure à 1 (0,9 environ).
Pour la plupart des autres récepteurs (ampoules, radiateurs électriques, fer à
repasser, chauffe-eau...) le facteur k est égal à 1 ce qui donne : P = Ul.

Activité 5 Données : watt - kilowatt - gigawatt – milliwatt – mégawatt – terawatt -


109 W - 103 W -106 W - 10-3 W – 1 W – 1012 W
calculatrice - centrale électrique - radiateur électrique – éclairage -
moteur TGV - ville de 500 000 habitants
À partir de l’exemple figurant dans la colonne 1, compléter le tableau suivant en
utilisant les données :

W GW mW MW TW kW
watt
1
éclairage

B Convertir de l’énergie en énergie


électrique
D’après le principe de conservation de l’énergie, si l’énergie d’un système aug-
mente ou diminue, c’est qu’il a reçu ou cédé de l’énergie, que ce soit par travail,
par transfert thermique ou par rayonnement.
L’énergie ne peut donc pas être créée ; produire de l’énergie électrique ne consiste
donc pas à créer de l’énergie électrique mais plutôt à convertir diverses formes
d’énergie en énergie électrique.

Séquence 8 – Chapitre 1 – SP12 9

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1. C
 onversion d’énergie
Séquence 8  P hysiqu e

à partir de panneaux solaires


■ Principe d’une cellule photovoltaïque
Une cellule photovoltaïque est un composant électronique qui, exposé à la
lumière (photons), produit de l’électricité. C’est l’effet photovoltaïque.
Les cellules photovoltaïques sont constituées de semi-conducteurs, principale-
ment à base de silicium. Ce sont de fines plaques (épaisseur de l’ordre du milli-
mètre) d’une dizaine de centimètres de côté situées entre deux contacts métal-
liques. Les cellules sont souvent réunies dans des panneaux solaires, en fonction
de la puissance recherchée.

■ Obtention d’une tension continue


La tension obtenue est fonction de la lumière incidente. La cellule photovoltaïque
délivre une tension continue.
Il faut donc utiliser un onduleur pour transformer cette tension continue en ten-
sion alternative.

Panneaux solaires Compteur Réseau


photovoltaïques Onduleur de production électrique

Schéma de fonctionnement d’une centrale photovoltaïque


@ EDF Médiathéque

2. C
 onversion d’énergie
utilisant un alternateur
Les éoliennes, les centrales thermiques et les centrales hydroélectriques
produisent du courant alternatif sinusoïdal de même fréquence (50 Hz en
France) à partir d’alternateurs.

a) Principe d’un alternateur


Le principe d’un alternateur est basé sur le phénomène d’induction électroma-
gnétique.

10 Séquence 8 – Chapitre 1 – SP12

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 Le phénomène d’induction électromagnétique

Séquence 8  P hysiqu e

Un aimant droit mis en mouvement devant l’une des deux faces d’une bobine
reliée à un voltmètre à zéro central, permet d’observer l’apparition d’une tension
(appelée tension induite) aux bornes
Aimant
de la bobine ; c’est le phénomène d’in- droit
duction électromagnétique.
Les lignes de champ du champ magné-
tique créé par l’aimant sont plus res-
serrées à l’entrée de la bobine quand
l’aimant se rapproche ; cette modifica- V Bobine
tion du champ permet d’expliquer le
phénomène observé.
Oscilloscope
Niveau Base de
ms 50
20
0,1
10
0,2
5
A XY Dual -B B 0,5
2
1
2 5 µs

Un aimant mis en rotation en face


V 50 V 50
1 20 1 20

Voie 2 10
5
Voie B 2 10
5
5 2 5 2
AC 1 mV AC 1 mV
GND GND
DC DC

Aimant d’une bobine reliée à un oscilloscope


crée une tension alternative ; la bobine
se comporte comme un générateur de
tension alternative.
Bobine
L’oscilloscope permet de visualiser une
tension alternative sinusoïdale.

■  Constitution d’un alternateur


L’alternateur est constitué d’une bobine fixe appelée circuit induit (le stator) et
d’un électroaimant mobile appelé circuit inducteur (le rotor).
L’électroaimant alimenté en courant continu a le même rôle que l’aimant dans
l’expérience ci-dessus.
L’alternateur convertit une énergie
mécanique (entraînement du rotor par
une turbine) en énergie électrique.
L’entraînement du rotor peut se faire
grâce à une turbine (centrale ther-
mique) ou grâce à l’arbre d’un moteur
(automobile).
Ordres de grandeur des puissances
électriques disponibles :
E alternateur de centrales ther-
miques : 600 MW ;
E alternateur d’automobiles : 100 W.
Salle des machines de la centrale nucléaire de Flamanville
(3 turbines et 1 alternateur).

Séquence 8 – Chapitre 1 – SP12 11

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b) C
 onversion d’énergie à partir
Séquence 8  P hysiqu e

du vent, de l’eau…

■  Les éoliennes
Dans une éolienne, le vent met en rotation des pales qui
sont reliées à l’alternateur.

■ Les centrales hydrauliques


Dans une centrale hydraulique, l’eau met en rotation les
pales de la turbine qui sont reliées à l’alternateur.

■ Les usines marémotrices


De même, dans une usine marémotrice, l’eau des marées
met en rotation les pales de la turbine.

c) Conversion d’énergie dans les centrales thermiques

Dans une centrale thermique, une chaudière chauffe de l’eau et la transforme


en vapeur. Celle-ci actionne une turbine. La turbine entraîne un alternateur qui
fournit l’électricité, évacuée par des lignes à très haute tension.
La chaleur est produite dans la chaudière :
E par la combustion de fuel, de charbon ou de gaz dans les centrales ther-
miques à flamme;
E par la fission de l’atome dans les centrales nucléaires.

■  Centrales thermiques à flamme


Après son passage dans la turbine, la vapeur est dirigée vers un condenseur où
elle est refroidie.
L’eau ainsi obtenue est renvoyée à la chaudière.
Le cycle eau-vapeur fonctionne en circuit fermé, indépendamment du circuit de
refroidissement.
En passant dans le condenseur, la vapeur est refroidie au contact de tubes dans
lesquels circule de l’eau puisée, dans un fleuve (ou dans la mer). Cette eau de
refroidissement est rejetée à une température plus élevée.

12 Séquence 8 – Chapitre 1 – SP12

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Séquence 8  P hysiqu e
vapeur d’eau

turbine alternateur
courant
chaudière transformant électrique
l’eau en vapeur

eau
condenseur
source de chaleur
eau de refroidissement

Schéma de fonctionnement d’une centrale thermique à flamme.

■  Centrales thermiques nucléaires


La chaleur est produite dans la chaudière par la fission de l’atome dans les cen-
trales nucléaires.
Le principe est le même (voir schéma).
Dans certains cas, elle cède une partie de sa chaleur à l’atmosphère en passant
par des tours de réfrigération.

vapeur d’eau
barres de contrôle

turbine alternateur

cœur du réacteur

échangeur

eau
fluide condenseur
eau de refroidissement

Schéma de fonctionnement d’une centrale thermique nucléaire

Activité 6 Comparer les deux types de centrales en précisant les circuits et éléments com-
muns.

Séquence 8 – Chapitre 1 – SP12 13

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Activité 7 Trois types de transformations énergétiques vous sont proposées.
Séquence 8  P hysiqu e

Type 1 énergie chimique → énergie thermique → énergie mécanique → énergie électrique


Type 2 énergie mécanique → énergie mécanique → énergie électrique
Type 3 énergie nucléaire→ énergie thermique → énergie mécanique → énergie électrique

Redonner à chaque centrale ou usine de production de l’électricité citées ci-des-


sous le type de transformations énergétiques qui lui correspond :

Type de transformation

centrale au fioul

centrale utilisant la fission de l’uranium

usine marémotrice

centrale au charbon

éolienne

centrale hydraulique

3. Piles à combustible
Une pile transforme l’énergie chimique en énergie électrique (voir le cours de
chimie de la séquence 5).
Une pile très étudiée actuellement est la pile à combustible. Elle permet d’obtenir
de l’énergie électrique sans émission de gaz polluants ni de dioxyde de carbone
(gaz à effet de serre) et peut être utilisée dans des véhicules électriques par
exemple. En effet son fonctionnement produit de l’eau à partir du dihydrogène
et du dioxygène de l’air.
Néanmoins la production du dihydrogène nécessite actuellement de l’énergie
d’origine thermique ou nucléaire car le dihydrogène n’existe pas à l’état natif sur
Terre. De plus, le dihydrogène est un gaz difficilement liquéfiable qui peut brûler
violemment.
Cette pile permettra d’obtenir de l’énergie sans émission de polluant lorsqu’elle
pourra être rechargée par de l’énergie électrique produite à partir d’énergies
renouvelables (solaire, éolienne, géothermique…). Son avenir est donc lié au
développement de ces énergies et à la résolution des problèmes de stockage et
de transport de l’hydrogène.

14 Séquence 8 – Chapitre 1 – SP12

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C Conversion d’énergie

Séquence 8  P hysiqu e
dans les appareils électriques
Dans cette partie, les générateurs ne délivrent que des tensions continues (piles,
alimentations stabilisées,…) c’est-à-dire ne variant pas en fonction du temps.

1. Appareils électriques du laboratoire


a) L
 oi d’Ohm pour un conducteur ohmique
(ou résistance) Générateur délivrant une tension
continue
Nous allons étudier la courbe (appelée + –
caractéristique) donnant la tension U I
aux bornes d’une résistance en fonc- A
tion de l’intensité qui la traverse I.
Pour des valeurs différentes de la ten- U
sion U délivrée par le générateur, on
mesure U et I.

V
Des mesures ont donné les résultats
suivants :

I (A) 0,00 0,02 0,04 0,06 0,08 0,10 0,12


U (V) 0,00 0,22 0,44 0,66 0,88 1,10 1,32

Activité 8 1 Tracer la courbe U = f(I).

2 Rechercher l’équation de droite obtenue.

L’expérience montre que, à température constante, la tension UAB aux bornes


d’un conducteur ohmique est proportionnelle à l’intensité I du courant ; on
obtient la relation U AB = RI . R est la résistance qui s’exprime en ohm.

I Loi d’Ohm pour un conducteur


ohmique :
U AB = RI.
UAB
UAB en V ; R en Ω ; I en A.

Séquence 8 – Chapitre 1 – SP12 15

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b) Effet Joule
Séquence 8  P hysiqu e

L’effet Joule est un effet thermique associé au passage du courant dans un


conducteur.

Le transfert thermique, associé au passage du courant d’intensité I dans


une résistance R pendant la durée ∆t, s’exprime par : Q = RI 2 ∆t .
Q s’exprime en Joule, R en ohm, I en ampère et Dt en seconde.

Une résistance convertit une énergie électrique en énergie thermique.

■ Chaîne énergétique d’une résistance


Dans une chaîne énergétique le convertisseur d’énergie est symbolisé par un
cercle (ici la résistance), les transferts d’énergie par des flèches, les réservoirs
d’énergie par des rectangles (ici l’extérieur ou l’environnement).
Le convertisseur reçoit autant d’énergie qu’il en fournit.

Transfert d’énergie Transfert d’énergie


électrique thermique
Circuit Résistance Extérieur
électrique

Activité 9 Calculer l’énergie échangée par une résistance de 100 Ω par transfert thermique
avec l’air extérieur lorsqu’elle est traversée par un courant d’intensité 10 mA
pendant 2 minutes.
Dans certains cas l’effet Joule provoque des pertes d’énergie; l’effet Joule corres-
pond alors à une dégradation d’énergie ; dans d’autres cas, l’effet Joule est utile.

Activité 10 Inventorier, dans la vie courante, les cas où l’effet Joule provoque des pertes et
les cas où l’effet Joule est utile.

Activité 11 Dans les habitations, on utilise des radiateurs électriques appelés convecteurs
radians.
Rechercher quel est le mode de transfert d’énergie de ces convecteurs.
L’étude de l’effet Joule est aussi l’occasion de rencontrer un nouveau mode de
transfert de l’énergie: le rayonnement, toujours associé aux effets thermiques et
même dominant dans certains radiateurs électriques et les lampes.

16 Séquence 8 – Chapitre 1 – SP12

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c) Conversion d’énergie dans un générateur

Séquence 8  P hysiqu e
Un générateur électrique convertit de l’énergie, autre qu’électrique, en énergie
électrique. Ainsi une pile convertit de l’énergie chimique en énergie électrique, un
thermocouple convertit de l’énergie thermique en énergie électrique.

■ Tension U aux bornes d’un générateur en fonction


de l’intensité I du courant électrique
La courbe (appelée caractéristique) U
donnant la tension U en fonction de I
d’une photopile n’est pas toujours domaine linéaire
linéaire (fig.1) ; mais il existe un x x
x
domaine où celle-ci peut être considé- x
rée comme linéaire. C’est ce domaine x
x
qui nous intéresse ; aussi allons-nous
x I
rechercher l’équation de cette partie
linéaire sur un autre exemple plus Figure 1
facile à étudier.

Nous allons étudier la caractéristique V


d’un générateur d’usage courant (une
pile du commerce) pour établir la rela- A I B
tion existant entre la tension UAB à A
ses bornes et l’intensité I du courant UAB
dans le circuit (fig.2) dans le domaine
où celle-ci est linéaire.
Le montage de la figure 2 permet
de mesurer UAB et I ; une résistance Figure 2
variable permet de faire varier l’inten-
sité I.
Des mesures ont donné les résultats suivants :
I (A) 0,00 0,21 0,39 0,60 0,81 1,02 1,41
U (V) 4,51 4,25 4,02 3,75 3,45 3,01 2,18

Activité 12 1 Tracer la courbe U = f(I).


2 Rechercher l’équation de droite de la partie linéaire.

Loi d’Ohm pour un générateur


Pour un générateur linéaire, la relation existant entre UAB et I s’écrit donc :
U AB = E − rI .

Loi d’Ohm pour un générateur : U AB = E − rI . UAB en V ; r en Ω ; I en A

Séquence 8 – Chapitre 1 – SP12 17

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Une source idéale de tension est un générateur pour lequel la résistance
Séquence 8  P hysiqu e

interne est pratiquement nulle ; nous avons donc : U AB = E (c’est le cas d’une
alimentation stabilisée).

■  Modélisation d’un générateur « linéaire »


Un générateur de tension, dans un domaine où sa caractéristique est linéaire,
peut être modélisé par une source idéale de tension E (E : tension à vide) et par
une résistance r (r : résistance interne) en série.
Pour un générateur, la flèche tension E est dans le même sens que le sens du
courant.
A I B A I B

UAB modélisé par E rI

UAB

■  Conversion d’énergie
Considérons une pile en fonctionne- I P N
ment traversé par le courant d’inten-
sité I pendant une durée ∆t. UPN

L’énergie électrique transférée du


générateur au reste du circuit pen-
M
dant une durée ∆t, s’exprime par:
E gén = UPN I ∆t .

La puissance électrique du transfert s’exprime par: P = UPN I .

)
Utilisons la loi d’Ohm : E gén = UPN I ∆t = (E − rI I ∆t   ⇒   EI ∆t = UPN I ∆t + rI 2∆t .

Un générateur transforme partiellement une forme d’énergie (chimique


pour la pile, mécanique, électrique…) EI ∆t en énergie électrique dispo-
2
nible U PN I ∆t. Le complément rI ∆t est « dissipé » sous forme d’effet
Joule.

18 Séquence 8 – Chapitre 1 – SP12

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 Chaîne énergétique du générateur

Séquence 8  P hysiqu e

Générateur Circuit
Transfert d’énergie Transfert d’énergie électrique
(chimique,...) électrique

Transfert thermique
(énergie dégradée)

Environnement

Activité 13 Faire le bilan des transferts d’énergie qui se produisent dans une pile traversée
par un courant d’intensité 200 mA pendant 1 minute sachant que la tension à ses
bornes vaut 4,20 V, que la tension à vide à ses bornes vaut 4,50 V et qu’il possède
une résistance interne de 1,50 Ω.
Calculer la puissance électrique du transfert d’énergie du générateur au circuit.

Le rendement de conversion est égal au rapport de l’énergie utile sur l’éner-


U I ∆t UPN
gie consommée : η = PN = .
EI ∆t E

d) Conversion d’énergie dans un récepteur

Un récepteur électrique convertit de l’énergie électrique en énergie autre


qu’électrique (par exemple : chimique pour les électrolyseurs ; lumineuse pour les
lampes ; mécanique pour les moteurs…).
Les symboles des récepteurs sont les suivants :

M X
moteur électrolyseur lampe

Comme dans la séquence précédente concernant les générateurs, nous ne consi-


dérerons que le domaine de fonctionnement où le récepteur a une caractéristique
linéaire.

Séquence 8 – Chapitre 1 – SP12 19

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 Tension aux bornes d’un récepteur en fonction
Séquence 8  P hysiqu e

de l’intensité du courant électrique


U La caractéristique U = f(I) d’un récep-
teur n’est pas linéaire (fig.1) ; mais il
existe un domaine où celle-ci peut être
considérée comme linéaire. C’est ce
domaine linéaire domaine qui nous intéresse ; aussi
allons-nous rechercher l’équation de
cette partie linéaire sur un autre
exemple plus facile à étudier.
I
Nous allons étudier la caractéristique
Figure 1 d’un récepteur d’usage courant au
laboratoire (un électrolyseur à élec-
trodes de nickel contenant une solution d’hydroxyde de sodium) en le branchant
à un générateur délivrant une tension continue ; nous établirons la relation exis-
tant entre la tension U à ses bornes et l’intensité I du courant dans le circuit
(fig.2) dans le domaine où celle-ci est linéaire.

A
U

Figure 2 V

Pour des valeurs différentes de la tension U délivrée par le générateur, on mesure


U et I.
I (mA) 0 0 6 20 44 80 140
U (V) 0,50 1,21 1,60 1,81 1,96 2,12 2,38

Activité 14 1 – Tracer la courbe U = f(I).

2 – Rechercher l’équation de droite de la partie linéaire.

Loi d’Ohm pour un récepteur


Pour un récepteur linéaire, la relation existant entre U et I s’écrit : U = E' + r'I .
E’ s’appelle la force contre électromotrice du récepteur (f.c.é.m.) et r’ sa résis-
tance interne.

20 Séquence 8 – Chapitre 1 – SP12

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Séquence 8  P hysiqu e
Loi d’Ohm pour un générateur : U = E' + r'I. U en V ; r en Ω ; I en A

Remarque Un récepteur, dans un domaine où sa caractéristique est linéaire, peut être modé-
lisé :
E par un dipôle ayant à ses bornes une tension E’,

E et par une résistance r’ (r’ : résistance interne) en série.

I I

E’ r’I
U= E’+r’I

Le symbole utilisé pour modéliser la tension E’ n’est pas à connaître ; c’est juste
une aide pour étudier les circuits plus simplement. Pour un récepteur ou un
conducteur ohmique, les flèches tension représentant E’ et r’I sont en sens con­
traire du sens du courant.

■  Conversion d’énergie dans un récepteur


Considérons un récepteur (E’, r’) (un P N
moteur par exemple) traversé par
le courant d’intensité I pendant une
durée ∆t.
L’énergie électrique reçue par I A B
M
ce récepteur s’exprime par :
E réc = U AB I ∆t .
UAB
La puissance électrique du transfert
s’exprime par : Préc = U AB I .

)
Utilisons la loi d’Ohm : E réc = U AB I ∆t = (E '+ r 'I I ∆t = E 'I ∆t + r 'I 2∆t .

Le récepteur absorbe une énergie électrique Econs = U AB I ∆t , convertit


une partie de cette énergie sous forme d’une énergie mécanique (pour un
moteur) Eutile = E'I ∆t (ou chimique pour l’électrolyseur).
2
Le complément Q = rI ∆t est «dissipé» sous forme d’effet Joule.

Séquence 8 – Chapitre 1 – SP12 21

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 Chaîne énergétique du récepteur
Séquence 8  P hysiqu e

Transfert d’énergie Transfert d’énergie


électrique mécanique Arbre du
Circuit Moteur
électrique moteur

Transfert d’énergie thermique


(énergie dégradée)

Environnement

Le rendement de conversion est égal au rapport de l’énergie utile sur l’éner-


Eutile E'I ∆t E'
gie consommée : η = = = .
Econs U AB I ∆t U AB

Activité 15 Faire le bilan des transferts d’énergie qui se produisent dans un moteur traversé
par un courant d’intensité 5,0 A pendant 5,0 secondes sachant que la tension à
ses bornes vaut 12 V et qu’il possède une résistance interne de 1,5 Ω.
Comment peut-on évaluer la rapidité du transfert d’énergie du circuit au moteur ?

2. A
 ppareils électriques
d’une habitation
U
Poste de
distribution EDF a) É
 nergie et puissance électrique
G
consommée dans une installation
domestique
Compteur
Dans une installation domestique tous les récepteurs sont
en parallèle.
fusible
EDF (générateur G) fournit une tension alternative sinusoï-
radiateurs
dale de fréquence 50 Hz.
Deux fils arrivent au compteur de l’installation (la phase et
le neutre).
La tension efficace U est de 230 V.
M Compte tenu du montage, tous les récepteurs sont à la
machine à laver même tension efficace U.

22 Séquence 8 – Chapitre 1 – SP12

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On admettra que la puissance totale consommée par plusieurs appa-

Séquence 8  P hysiqu e
reils montés en dérivation est la somme des puissances consommées
par chaque appareil.
Pour recevoir de l’électricité dans une habitation, le particulier choisit un contrat
auprès d’EDF qui s’engage à lui assurer une certaine puissance : 6 kW, 9 kW
pour les contrats courants et jusqu’à 18 kW pour les habitations chauffées à
l’électricité.
L’unité d’énergie utilisée par EDF est le kilowattheure (kWh).
L’unité légale de l’énergie selon le système international est le joule (J) ; dans ce
cas, P est en watt (W) et t est en secondes (s).
Pour passer d’un kilowattheure à un joule, il faut multiplier par : 1000  3600
soit 3,6.106.
Pour passer d’un joule à un kilowattheure, il faut diviser par : 3,6.106.

Activité 16 Calculer les énergies consommées (en kilowattheure et en joule) par les diffé-
rents appareils électriques suivants.
radiateur Plaque
Appareils Sèche-linge Micro-onde
électrique électrique
Puissance 1,0 kW 3400 W 750 W 1,6 kW
Durée de fonctionnement 8h 1 h 15 mn 5 mn 40 mn
Energie consommée
en kilowattheure
Energie consommée
en Joule

Activité 17 Calculer le coût total annuel maximal en euros de l’énergie électrique dépensée
par les appareils en veille du tableau suivant. Prix TTC du kWh : 0,129 euro.

Puissance consommée Énergie annuelle consom- Coût annuel


Appareils en veille (Watt) mée par cette veille (kWh) (arrondi à 1 euro près)
Réfrigérateur 30
Four micro-ondes 9
Four encastré
9
programmable
Téléphone sans fil 6
Répondeur 6
Téléviseur 22
Magnétoscope 30
Décodeur Canal+ 9 à 16 79 à 140
Ordinateur
10 à 100 (estimation) 84 à 840
de bureau
Radio-réveil 1à4 9 à 35

Séquence 8 – Chapitre 1 – SP12 23

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b) Exemples de conversions d’énergie
Séquence 8  P hysiqu e

■ Conversion d’énergie dans une lampe à basse consommation


Le tableau ci-dessous permet de comparer la puissance électrique consommée
par une lampe à incandescence et par une lampe basse consommation de même
luminosité.

Lampe à incandescence Lampe basse consommation


30 W 9W
40 W 11 W
60 W 15 W
75 W 20 W
100 W 23 W

Activité 18 Considérons une lampe basse consommation de 15 W.


La chaîne énergétique est représentée ci-dessous ; celle-ci fonctionne pendant 1
heure avec un transfert thermique de 37,8 kJ vers l’extérieur et un rayonnement
(transfert d’énergie lumineuse) de 16,2 kJ.
Exprimer et calculer le rendement de conversion.
Placer sur le schéma de cette chaîne énergétique le pourcentage d’énergie dégra-
dée.

Transfert d’énergie Rayonnement


électrique
Lampe à basse
consommation Environnement

Transfert
thermique

Environnement

Activité 19 Énergie électrique consommée dans une lampe basse consommation


Il s’agit de comparer le coût de 10 000 heures d’éclairage lorsqu’on utilise des
lampes à incandescence de durée de vie plus courte et une lampe basse consom-
mation de durée de vie 10 000 heures.
Compléter le tableau suivant.

24 Séquence 8 – Chapitre 1 – SP12

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Séquence 8  P hysiqu e
Lampe à incandescence Lampe basse consommation
Durée de vie 1 000 h 10 000 h
Prix d’une lampe 0,5 € 10 €
Puissance électrique 75 W 20 W
Prix des lampes pour 10 000 h
Nombre de lampes utilisées
pour 10 000 h d’éclairage
Prix des lampes pour 10 000 h
Énergie consommée en une heure
(en kW.h)
Énergie consommée en 10 000 h
(en kW.h)
Coût de l’énergie pour 10 000 h
(prix moyen du kW.h : 0,12 €)
Coût total pour 10 000 h d’éclairage

L’achat de lampes basse consommation est-il intéressant à long terme ?

■ Conversion d’énergie dans une bouilloire


Une bouilloire électrique de puissance 2,0 kW et porte à ébullition 0,8 L d’eau
en 2 min 30 s.
Le schéma de la chaîne énergétique est le suivant :

Transfert d’énergie Transfert


électrique thermique
Bouilloire Eau

Transfert thermique
(énergie dégradée)

Environnement

Activité 20 Batteur de cuisine


Faire le schéma de la chaîne énergétique dans le cas d’un batteur de cuisine
électrique utilisé pour faire des œufs à la neige.

Séquence 8 – Chapitre 1 – SP12 25

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D Transport de l’énergie électrique
Séquence 8  P hysiqu e

L’énergie électrique ne peut pas être stockée ; elle doit donc être trans-
portée par des lignes électriques du centre de production à l’utilisateur.
Lors du transport, une partie de l’énergie est dégradée sous forme d’effet
Joule.

1. P
 roblème du transport : les pertes
en ligne par effet Joule
Une ligne de transport de résistance R parcourue par un courant alternatif d’intensité
2
efficace I perd par effet Joule la puissance PJ = RI .
À l’entrée de la ligne, la tension efficace est U et la puissance fournie P.
En courant alternatif, la puissance s’exprime par : P = kUI où k est un coefficient
appelé «facteur de puissance » (k = 1 pour une résistance). 2
2  P 
La puissance perdue par effet Joule est donc égale à : PJ = RI = R  .
 kU 

2. Comment diminuer les pertes en ligne ?


  P  
2
D’après l’expression de PJ  PJ = R    , pour une puissance P fournie à l’en-
  kU  
trée de la ligne, il apparaît intéressant pour diminuer les pertes en ligne :
E d’abaisser la valeur de R (matériau plus conducteur…),
E d’augmenter la tension de distribution (la tension efficace U à la sortie d’une
centrale est d’environ 20 000 V ; à l’aide de transformateurs, EDF augmente
cette tension jusqu’à 400 000 V pour le transport),
E d’augmenter le facteur de puissance k (EDF impose aux entreprises indus-
trielles une valeur supérieure à 0,928).

26 Séquence 8 – Chapitre 1 – SP12

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Résumé

Séquence 8  P hysiqu e
Relation entre énergie et puissance
P en W
E en J E = P∆t
∆t en s

En courant continu (et aussi pour les conducteurs ohmiques sous tension
alternative), P = UI .

L’effet Joule est un effet thermique associé au passage du courant dans


un conducteur. Le transfert thermique, associé au passage du courant d’inten-
sité I dans une résistance R pendant la durée ∆t, s’exprime par: Q = RI 2 ∆t .

■ Loi d’Ohm pour un conducteur ohmique (ou résistance) : U AB = RI .


Une résistance convertit une énergie électrique en énergie thermique.

■ Loi d’Ohm pour un générateur : U AB = E − rI .


Un générateur transforme partiellement une forme d’énergie (chimique pour
la pile, mécanique) EI ∆t en énergie électrique disponible UPN I ∆t . Le com-
plément rI 2∆t est «dissipé» sous forme d’effet Joule.

■ Loi d’Ohm pour un récepteur : U AB = E' + r'I .


Le récepteur (un moteur par exemple) absorbe une énergie électrique U AB I ∆t ,
convertit une partie de cette énergie sous forme d’une énergie mécanique
E 'I ∆t (ou chimique pour l’électrolyseur). Le complément rI 2∆t est «  dis-
sipé » sous forme d’effet Joule.

Le rendement de conversion est égal au rapport de l’énergie utile sur l’éner-


Eutile
gie consommée : η = .
Econs

Séquence 8 – Chapitre 1 – SP12 27

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E xercices
Séquence 8  P hysiqu e

Exercice 1 Vrai ou faux


1 La puissance est l’énergie fournie ou consommée pendant une seconde.
2 La puissance électrique est égale au produit de la tension, de l’intensité et du
temps.
3 L’unité de la puissance est le kilowattheure (kWh).

Exercice 2 Unité d’énergie


Convertir une consommation de 200 kilowattheure en Joule.

Exercice 3 Énergie consommée


Quelle est la valeur de l’énergie consommée, en kilowattheure, par les différents
appareils électriques du tableau suivant ?

Appareils radiateur électrique Lampe gaufrier four

Puissance 1,5 kW 100 W 750 W 2 kW

Durée de fonctionnement 100 h 15 h 12 mn 45 mn

Énergie consommée

Exercice 4 Pourquoi le transport de l’énergie électrique se fait-il avec des lignes à très haute
tension ?

Exercice 5 Rechercher des ordres de grandeur de consom­mation annuelle en énergie élec-


trique : d’une ville de 500 000 habitants, d’un pays comme la France.

Exercice 6 Effet Joule


Exprimer le transfert thermique dégagé par une résistance R, plongé dans un calo-
rimètre, parcouru par un courant d’intensité I pendant une durée ∆t.
Calculer cette quantité de chaleur pour R = 7, 5 Ω , I = 2  A ,  ∆t = 5 min.

Exercice 7 Tracé d’une caractéristique


1 Tracer la caractéristique d’une pile de montre à partir des mesures fournies
dans le tableau suivant.

28 Séquence 8 – Chapitre 1 – SP12

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Séquence 8  P hysiqu e
U (V) 1,30 1,24 1,16 1,08 1,02 0,92 0,86 0,74
I (mA) 5,0 10 15 20 25 30 35 40

2 Déterminer le domaine où ce générateur est linéaire.

3 Déterminer sa force électromotrice et sa résistance interne.

4 Exprimer et calculer la chute de tension lorsque la pile est parcourue par une
intensité de 18 mA.

Exercice 8 Exprimer le rendement de conversion d’une pile de f.é.m. E et de résistance


interne r en fonctionnement pendant 30 s, la tension à ses bornes étant égale à U.
La tension aux bornes U peut-elle être supérieure à la force électromotrice E de
la pile ?
Dans quel cas est-elle égale ?

Exercice 9 Cette affirmation est-elle exacte ?


Dans une automobile, la tension aux bornes de la batterie d’accumulateurs est
constante parce que la résistance interne est très faible.

Données f.é.m. E = 12,0 V; résistance interne de la batterie : r = 0, 06  Ω  ; intensité du


courant traversant la batterie lorsque le démarreur fonctionne : I = 50 A.

Exercice 10 Association de générateurs


On associe trois piles de f.é.m. E et de résistance interne r, à un conducteur
ohmique de résistance R (voir figure ci-dessous).

Données E = 1, 5  V  ; r = 0, 5 Ω  ; R = 18, 5 Ω. 

1 Remplacer les piles par leur modèle équivalent en domaine linéaire.

2 Modéliser le circuit en ne faisant apparaître qu’une seule source de tension et


deux conducteurs ohmiques; on fléchera les tensions.
3 En déduire l’intensité I du courant traversant le circuit.

Séquence 8 – Chapitre 1 – SP12 29

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Exercice 11 Tracé d’une caractéristique d’un électrolyseur
Séquence 8  P hysiqu e

1 Tracer la caractéristique d’un électrolyseur à partir des mesures ci-dessous :

U (V) 2,50 2,80 2,95 3,10 3,16 3,36 3,50 3,62


I (mA) 0 3 11 22 29 51 72 89

2 Déterminer le domaine où ce récepteur est linéaire.

3 Déterminer sa force contre électromotrice et sa résistance interne.

Exercice 12 Modélisation
Un moteur électrique de jouet de f.c.é.m. E’ et de résistance interne r’ est alimenté
par une pile de f.é.m. E et de résistance interne r.

Données E ' = 3, 0   V  ; r ' = 2, 0  Ω  ; E = 4 , 5  V ; r = 1, 2 Ω.

1 Faire un schéma du circuit.

2 Donner le schéma équivalent de ce circuit en utilisant la modélisation et le


fléchage des tensions.
3 Déduire de cette modélisation l’expression de l’intensité I du courant ;
calculer I.
4 Exprimer et calculer les rendements de conversion du moteur et de la pile.

Exercice 13 Pile Daniell


La pile Daniell est un appareil réversible capable de fonctionner en générateur
ou en récepteur selon le sens du courant qui le traverse. Un groupe d’élèves a
étudié ce dipôle en relevant des mesures pour tracer les caractéristiques pour un
fonctionnement en générateur et en récepteur.
1 Les deux tableaux de mesures sont donnés ci-dessous ; tracer les deux caracté-
ristiques sur le même graphique en précisant celle qui correspond au fonction-
nement en générateur et celle qui correspond au fonc­tionnement en récepteur.

Tableau 1 U (V) 0,0 1,0 1,2 1,3 1,4 1,5 1,6


I (mA) 0,0 0,0 14 25 38 50 61

Tableau 2 U (V) 0,9 0,8 0,7 0,6 0,5 0,4


I (mA) 21 32 45 57 69 80

2 Déterminer les valeurs des f.é.m., f.c.é.m. et résistances internes de ce dipôle


suivant son fonction­nement.

30 Séquence 8 – Chapitre 1 – SP12

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Exercice 14 Rendement d’un moteur

Séquence 8  P hysiqu e
Un moteur de résistance interne r ' (r ' = 2, 5 Ω ) a une force contre élec-
tromotrice E’ qui varie en fonc­tion de la vitesse de rotation ω du moteur;
la f.c.é.m. a été calculée pour différentes vitesses de rotation expri­mées en
tours par minute.

E’ (V) 1,1 2,0 3,1 4,2 4,5

ω (tr/min) 500 900 1400 1900 2500

1 Tracer E’ en fonction de ω. En déduire une relation entre E’ et ω.

2 L e moteur est branché en série avec une pile de tension à vide E


(E = 4,5 V) et de résistance interne r  (r = 1, 2 Ω ). Déterminer l’intensité du
courant sachant que le moteur tourne à 1200 tours par minute.
Déterminer le rendement de conversion du moteur.

Exercice 15 Chaîne énergétique d’une lampe à tungstène


Considérons une lampe de tungstène de 60 W.
1 Représenter sur un schéma la chaîne énergétique correspondant au fonction-
nement de cette lampe.
2 La lampe fonctionne pendant 1 heure ; quelle est l’énergie consommée par la
lampe en kWh.
3 L’énergie dégradée par la lampe pendant une heure correspond à 205 kWh.
Exprimer et calculer le rendement de conversion.

Exercice 16 Pertes par effet Joule dans un circuit


Le circuit suivant comprend en série I P N
un générateur (de tension à vide E et
de résistance interne r) et un moteur
(résistance interne r’). U

Données E = 4 , 5  V  ; r = 1, 2 Ω  ; r ' = 2, 5 Ω. A B


M
Lorsque le moteur tourne à 900 tr/min,
l’intensité du courant est égale à 0,68 A
et la tension aux bornes du moteur vaut 3,7 V. Le moteur tourne pendant 12 minutes.
1 Exprimer et calculer l’énergie transférée par le générateur au circuit.

2 Exprimer et calculer l’énergie dissipée par effet Joule dans tout le circuit.

3 Exprimer et calculer l’énergie convertie sous forme mécanique.

Séquence 8 – Chapitre 1 – SP12 31

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Annexe Matériel de verrerie usuel
Séquence
Séquence 8 8  C him ie
P hysiqu e

Ballon à fond plat Bécher Cristalloir Erlenmeyer

Pipette simple Éprouvette Tube à essais Verre à pied

Éprouvette graduée Fiole jaugée Burette graduée Pipette jaugée

Tube
à
dégagement

Réfrigérant incliné

Colonne à distiller Ampoule de coulée Réfrigérant vertical


surmontée d'un thermomètre à boules

32 Séquence 8 – Chapitre 2 – SP12

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Chapitre 2  C him ie
Chapitre Les acides carboxyliques
2 et la synthèse en chimie
Chimie
Objectifs

E Identifier et nommer un acide carboxylique.


E Pratiquerune démarche expérimentale pour extraire un acide, synthétiser un
acide par oxydation d’un alcool.
E Mettre en évidence par une CCM un produit issu de l’oxydation d’un alcool.
E Déterminer la valeur du rendement d’une synthèse.
E Étudier la synthèse de molécules complexes, biologiquement actives en identi-
fiant les groupes caractéristiques.
E Recueiliir et exploiter des informations sur un aspect de la nanochimie

A Présentation
des acides carboxyliques
Les composés organiques peuvent être classés par famille en fonction de leurs
propriétés chimiques ; en effet, on remarque que certains composés réagissent
de manière similaire vis-à-vis d’un réactif donné.
Cette analogie de comportement trouve son origine dans une analogie de struc-
ture : les molécules d’une même famille possède le même groupe caractéris-
tique. Un groupe caractéristique est un atome ou un groupe d’atomes qui carac-
térise la famille.

1. Groupe caractéristique
O
Les acides carboxyliques forment une classe de compo-
R C
sés caractérisés par la présence du groupe fonctionnel
carboxyle : OH

Le nom de ce groupe caractéristique rappelle qu’il est constitué formellement


d’un groupe carbonyle - CO - et d’un groupe hydroxyle - OH fixés sur le même
carbone fonctionnel. Mais la proximité de ces 2 groupes modifie fortement leurs
propriétés : le groupe carboxyle a des propriétés originales qui ne sont, ni celles
d’une cétone, ni celles d’un alcool.

Séquence 8 – Chapitre 2 – SP12 33

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Un acide carboxylique possède donc la formule générale
e
C him ie

O
P hysiqu

suivante :
R C
R peut être un groupe alkyle ou un atome d’hydrogène.
OH

2. Nomenclature
Séquence8 8 

En ce qui concerne la nomenclature des acides, nous n’envisagerons que le cas


des acides dits « saturés » .
Séquence

La chaîne principale est la chaîne la plus longue contenant le carbone fonction-


nel. La numérotation de la chaîne est choisie de façon que le carbone fonctionnel
(forcément en bout de chaîne) ait le numéro 1.
Le nom de l’acide est celui de l’alcane correspondant précédé de « acide » et
suivi du suffixe « oïque ».
O
Exemple L’acide carboxylique le plus simple (à 1 carbone) est l’acide
H C
méthanoïque (appelé aussi acide formique car présent dans
certaines fourmis) : OH
O
L’acide à 2 carbones, l’acide éthanoïque (appelé aussi acide
CH3 C
acétique ; c’est le principal constituant du vinaigre) :
OH
Certains acides carboxyliques rencontrés dans la nature peuvent être nommés
avec leur noms usuel comme l’acide butanoïque possédant 4 carbones et présent
dans le beurre (responsable de l’odeur de beurre rance).

Activité 1 a. Donner la formule des acides carboxyliques : acide propanoïque ; acide


2-méthylpentanoïque. O
b. Donner le nom de l’acide dont la formule est : CH3 CH CH2 C
OH
C2H5

B Solubilité et pH
Dès l’Antiquité, on a établi le rapport entre la présence de certaines épidémies et
l’eau. Il a cependant fallu attendre le XIXe siècle pour démontrer l’origine d’épi-
démies comme le choléra dans l’eau de boisson.
Aucun autre produit alimentaire ne fait l’objet de contrôles aussi sévères.
Aujourd’hui, les normes européennes fixent à 62 le nombre de critères de pota-
bilité de l’eau. Parmi ceux-ci : le pH.
Le pH permet d’exprimer, par une valeur numérique, l’acidité d’une solution
aqueuse. Sa mesure est donc utilisée dans de nombreux secteurs de la recherche,

34 Séquence 8 – Chapitre 2 – SP12

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de l’industrie ou de l’enseignement, en chimie, biochimie, biologie, industrie

C him ie
P hysiqu e
agroalimentaire, médecine, pharmacie, métallurgie, écologie, etc.
Par exemple, on dose l’acidité d’un lait en vue d’apprécier son état de fraîcheur.
Le pH d’un lait frais est voisin de 6,6. Un lait frais est donc déjà légèrement acide.
Des bactéries peuvent provoquer sa transformation en acide lactique (ou encore

8 8 
acide 2-hydroxypropanoïque), ce qui acidifie plus nettement le milieu.

Séquence
En pharmacochimie, le pH d’un médicament est nécessairement contrôlé en vue
de sa bonne assimilation par l’organisme.

Séquence
Les pluies acides posent un problème issu de l’industrialisation massive, qui, s’il
est bien identifié, n’a pas, de nos jours, reçu toutes les réponses sur les mesures
à prendre.

1. Mesure du pH d’une solution aqueuse


a) Rappels de troisième sur le pH d’une solution aqueuse

Activité 2 Quelle est la valeur du pH d’une eau minérale ?


Rechercher la valeur du pH d’un shampooing pour bébé.

À 25°C, il est ainsi possible de déterminer le caractère acide, neutre ou basique


d’une solution aqueuse selon la valeur de son pH :
Une solution aqueuse est neutre si son pH = 7,0 à 25°C.
Une solution aqueuse est acide si pH < 7,0 à 25°C.
Une solution aqueuse est basique si pH > 7,0 à 25°C.

Solution acide Solution neutre Solution basique


pH < 7,0 pH = 7,0 pH > 7,0

D’où l’échelle de pH :

solutions acides solutions basiques pH


0 7 14
Une solution aqueuse ne peut avoir un pH inférieur à 0 ou supérieur à 14.
La mesure du pH d’une solution peut se faire par 3 méthodes de précision diffé-
rente.

b) L’indicateur coloré
Un indicateur coloré est une substance qui change de couleur selon la valeur du
pH. Il se présente généralement sous forme d’une solution.

Séquence 8 – Chapitre 2 – SP12 35

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Les indicateurs colorés que nous utiliserons possèdent une fourchette de valeurs
C him ie
P hysiqu e

de pH pour laquelle ils changent de couleur : c’est leur zone de virage.

Parmi ceux-ci citons-en trois :


L’hélianthine , le Bleu de Bromothymol et la Phénolphtaléine.
8 8 

On donne ci-dessous la couleur de chacun des 3 indicateurs colorés en solution


Séquence

aqueuse :
Séquence

Couleur Zone de virage : Couleur


Indicateur coloré
pH < pH1 pH1 – pH2 pH > pH2

Hélianthine Rouge 3,1 – 4,4 Jaune

BBT (bleu de
Jaune 6,0 – 7,6 Bleu
bromothymol)

Phénolphtaléine Incolore 8,0 – 10,0 Rose-mauve

Pour mesurer le pH d’une solution à l’aide d’un indicateur coloré, il suffit d’en
ajouter quelques gouttes dans la solution et d’observer la couleur que prend la
solution.
Cette méthode est évidemment peu précise ; les indicateurs colorés sont plutôt
utilisés lors des dosages acido-basiques.

c) Le papier indicateur de pH

La mesure du pH d’une solution aqueuse (qui nous permettra de savoir si la solu-


tion est acide ou non) peut se faire à l’aide d’un papier indicateur de pH, papier
imbibé d’un mélange d’indicateurs colorés puis séché.
Le fait de déposer une goutte de solution sur ce papier lui fait prendre une cou-
leur que l’on compare aux couleurs étalons sur la boîte. Méthode plus précise que
la précédente : les valeurs de pH correspondant aux couleurs étalons indique une
valeur de pH à une unité près (voire 0,5 unité près).

d) Le pH-mètre

Pour mesurer (expérimentalement) le pH d’une solution avec le maximum de


précision (0,1 unité pH près), on utilise un appareil appelé : pH-mètre.
Un pH-mètre est un voltmètre qui mesure la tension électrique (ou différence de
potentiel) existant entre ses 2 bornes appelées électrodes, et qui transforme ce
résultat en valeur de pH.

36 Séquence 8 – Chapitre 2 – SP12

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2. p
 H d’une solution aqueuse

C him ie
P hysiqu e
d’acide éthanoïque

Activité 3 Si on dépose une goutte de vinaigre qui est une solution aqueuse d’acide étha-
noïque sur du papier indicateur de pH dont l’échelle de teinte est représentée

8 8 
ci-contre. Ce dernier prend une colora-
tion jaune orangée.

Séquence
Violet Violet
foncé clair Si on verse quelques gouttes de

Séquence
vinaigre dans un verre d’eau distillée
Rouge bleu et qu’on en dépose une goutte sur le
papier indicateur de pH, celui-ci prend
14 12
1 une coloration jaune.
10
bleu Si on dilue encore avec de l’eau dis-
Orange gris
2 9 tillée, le papier indicateur de pH prend
pH 1 - 14
une coloration verdâtre.
3 8
Jaune Interprétez cette expérience.
5 7 vert
orangé 6

vert L’eau pure obtenue par distillation


Jaune clair est neutre. Elle contient autant d’ions
Jaune
pâle oxonium H3O+ que d’ion hydroxyde
HO– mais ne contient pas les autres
ions que l’on peut trouver dans l’eau
minérale, l’eau de source ou l’eau du robinet (ions sodium, calcium, chlorure,
sulfate…)
Les concentrations de ces deux ions H3O+ et HO– sont égales et extrêmement
faibles (10–7 mol.L–1) : l’eau distillée conduit très mal le courant électrique.
Dans une solution aqueuse, différents ions peuvent être présents mais il y a éga-
lement souvent des concentrations différentes en ions H3O+ et HO–.
Par exemple, si on dissous de l’acide éthanoïque dans de l’eau, on obtient un
excès d’ions H3O+ par rapport aux ions HO dû à la réaction suivante :
CH3 -COOH (l ) + H2O(l ) → CH3 -COO− (aq ) + H3O+ (aq )
   

dans laquelle : « aq » signifie aqueux c’est-à-dire dissous en solution.

Cette réaction est très limitée mais suffit pour que les ions H3O+ soient beau-
coup plus nombreux que les ions HO–. On dit qu’on est en milieu acide. Pour
caractériser une solution acide, on peut mesurer le pH qui est directement lié à la
concentration des ions oxonium.
Plus la solution est acide, plus la concentration des ions oxonium est élevé et
plus le pH est faible. D’autres solutés provoquent des effets similaires, leur nom
rappelle cette propriété acide (acides chlorhydrique, sulfurique, carboxyliques…)

Séquence 8 – Chapitre 2 – SP12 37

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3. Solubilité d’un acide
C him ie
P hysiqu e

Rappelons tout d’abord que la solubilité d’une espèce chimique dans un solvant
est la masse (ou la quantité en mol) maximale de cette espèce que l’on peut
dissoudre dans un solvant pour obtenir 1,0 litre de solution.
8 8 

Une solubilité peut s’exprimer en g.L–1 ou en mol.L–1.


Les acides carboxyliques ont pour formule générale R-COOH. Leur molécule pos-
Séquence

sède ainsi 2 parties :


Séquence

E Leur groupe caractéristique : -COOH qui présente un caractère hydrophile


(attiré par l’eau) car il est polaire et peut former des liaisons hydrogène
avec l’eau
E La chaîne carbonée -R qui possède des propriétés hydrophobe (ou lipo-
phile : attirée par les composés organiques) car elle est apolaire.
La solubilité des acides carboxyliques dépend alors de la longueur de la chaîne
carbonée R :
E Si celle-ci est courte (moins de 9 atomes de carbone) le caractère hydrophile
l’emporte, donc les acides carboxyliques correspondant sont solubles dans
l’eau.
E Si celle-ci est longue (plus de 9 atomes de carbone), c’est le caractère
hydrophobe qui l’emporte et les acides carboxyliques ne sont pas (ou peu)
solubles dans l’eau. C’est, en particulier, le cas des acides gras : acides
carboxyliques à longue chaîne carbonée (de 14 à 20).
Placé en milieu basique (par ajout d’une quantité suffisante de solution basique
comme la solution d’hydroxyde de sodium (Na+ + OH–) appelée aussi soude), un
acide carboxylique réagit selon l’équation de réaction :
R-COOH (aq ) + HO− (aq ) → RCOO− (aq ) + H2O(l )
   

Lors de cette réaction, l’ion hydroxyde HO– arrache un proton H+ à l’acide car-
boxylique et le transforme en ion carboxylate RCOO–.
Du fait de son caractère ionique, cet ion carboxylate est beaucoup plus soluble
dans l’eau que l’acide carboxylique correspondant. Ceci est particulièrement véri-
fié pour les acides carboxyliques à longue chaîne carbonée..
Un ion carboxylate est beaucoup plus soluble dans l’eau que l’acide carboxylique
correspondant ; exemple : à 25°C, la solubilité dans l’eau de l’acide benzoïque est
de 2,4 g.L–1 tandis que celle du benzoate de sodium est de 600 g.L–1.

C Obtention d’un acide carboxylique


1. E
 xtraction de l’acide benzoïque
par solvant
L’acide benzoïque (acide carboxylique de formule C6H5COOH) est utilisé comme
conservateur alimentaire dans de nombreuses boissons en particulier les bois-

38 Séquence 8 – Chapitre 2 – SP12

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sons « light », (Il apparaît sous le code 210 sur l’étiquette de ces boissons). Au

C him ie
P hysiqu e
laboratoire, il se présente à l’état pur sous la forme de cristaux blancs.
On veut extraire l’acide benzoïque d’une boisson au cola à l’aide d’un solvant. On
dispose de trois solvants : dichlorométhane, éthanol et éther éthylique.

8 8 
solvant eau dichlorométhane éthanol éther éthylique

solubilité acide benzoïque faible moyenne bonne bonne

Séquence
Séquence
densité 1 1,2 0,8 0,6

miscibilité dans l’eau non miscible miscible non miscible

danger irritant inflammable inflammable

Activité 4 1 Quel solvant faut-il choisir ? Donner les 2 raisons principales en expliquant.
Par la suite le solvant choisi sera désigné par le symbole S.
2 On procède à l’extraction en versant 100,0 mL de boisson et 20,0 ml de S dans
une ampoule à décanter. Après agitation vigoureuse et dégazage, on laisse
décanter. Que signifie la phrase : « on laisse décanter » ?
3 Faire un schéma (avec une légende très précise et justifiée) de l’ampoule et
de son contenu après décantation. Indiquer clairement dans quelle phase se
trouve l’acide benzoïque.

On récupère cette phase dans un flacon que l’on met de côté pour une analyse
ultérieure : c’est l’extrait E1.
D’autre part, on réalise la synthèse de l’acide benzoïque. On obtient alors des
cristaux blancs. Afin de les analyser, on en dissout quelques-uns dans un peu de
solvant S. Cette solution est appelée E2.
On procède à l’analyse des produits
obtenus par extraction (E1) et par syn-
thèse (E2).On prépare :
E Une solution de référence (appe-
lée E3) d’acide benzoïque pur
dans un peu de solvant S.
E Une solution de référence (appe-
lée E4) d’alcool benzylique dans
le solvant S.

On fait la chromatographie sur couche


mince de E1, E2, E3 et E4. L’éluant est
un mélange de cyclohexane et d’acé-
tone. On obtient le chromatogramme
suivant. D’après ce chromatogramme :
1 2 3 4

Séquence 8 – Chapitre 2 – SP12 39

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Activité 5 1 La boisson contient-elle de l’acide benzoïque ?
C him ie
P hysiqu e

2 Interpréter la présence de plusieurs taches pour E1.


3 Les cristaux blancs obtenus par synthèse sont-ils bien des cristaux d’acide
benzoïque ?
8 8 

4 Interpréter la présence de plusieurs taches pour E2.


Séquence

2. Synthèse de l’acide benzoïque


Séquence

L’autre méthode d’obtention d’une espèce chimique est, comme le programme


de Seconde nous l’a montré, la synthèse d’une espèce chimique par réaction
chimique entre réactifs.
Les critères de qualité d’une synthèse chimique est la mesure de la pureté du
produit obtenu ainsi que la détermination du rendement de cette synthèse .
Le rendement r d’une synthèse est égale au rapport de la masse mexp (expéri-
mentale) de produit réellement obtenu par la masse mthéo (théorique) du produit
que l’on obtiendrait si le réactif limitant était entièrement consommé (réaction
totale) : mexp
r(%) = × 100 .
mthéo
Le rendement est une grandeur sans dimension, exprimable en % si on la mul-
tiplie par 100.

On peut aussi raisonner, non pas sur les masses de produit, mais sur leur quantité
de matière (mol) : nexp
r= × 100 .
nthéo
La manipulation consiste à synthétiser de l’acide benzoïque C6H5COOH par oxy-
dation de l’alcool correspondant (alcool benzylique C6H5CH2OH) à l’aide d’une
solution de permanganate de potassium.
La réaction d’oxydation s’effectuant en milieu basique, les ions permanganate
sont réduits à l’état de dioxyde de manganèse. Pour écrire les demi-équations
rédox, il est conseillé de les écrire en milieu basique puis de rajouter des ions
hydroxyde à gauche et à droite de la flèche afin d’obtenir des H2O à la place
des H+ qui ne peuvent être présents en milieu basique. Il faut ensuite simplifier
la demi-équation (voir l’activité 6). Voici un extrait du protocole expérimental :
E P rendre le ballon bicol de 250 mL ; placer dans un des cols le thermomètre
(avec bouchon adapté) et dans l’autre col, l’extrémité du réfrigérant à eau.
E Régler la hauteur de l’ensemble de façon à placer le ballon dans le chauffe-
ballon avec agitateur magnétique.
E Introduire dans le ballon, successivement :
• 2,0 g de carbonate de sodium
• 100 mL d’eau distillée
• 4,5 g de permanganate de potassium
• 2,2 g d’alcool benzylique

40 Séquence 8 – Chapitre 2 – SP12

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Activité 6 1 Écrire la demi-équation de chaque couple rédox concerné par la réaction et en

C him ie
P hysiqu e
déduire l’équation-bilan de la réaction.
2 Des 2 réactifs mélangés au début quel est celui qui a été mis en excès ? Justi-
fier la réponse (Malcool = 108 g/mol Mpermang = 158 g/mol).

8 8 
3 Calculer la masse théorique mthéo d’acide benzoïque que l’on peut obtenir si
la réaction est totale.

Séquence
Données Couples rédox : MnO−4 / MnO2 C6H5COO− / C6H5CH2OH

Séquence
Masse molaire acide benzoïque : 122 g.mol–1.

Mettre en route l’agitation et le réfrigérant à eau.


Chauffer doucement, vers 80°C, en contrôlant la température.
Laisser le chauffage se poursuivre pendant 60 à 90 minutes.
Arrêter le chauffage, sortir l’ensemble ballon + réfrigérant du chauffe-ballon de
façon à optimiser le refroidissement.
Lorsque la température est descendue au-dessous de 40 °C, verser le contenu du
ballon dans un grand bécher.
Sous la hotte, acidifier le mélange (puisque milieu basique) en ajoutant, pro-
gressivement ,20 mL d’acide chlorhydrique concentré. (la solution prend alors
un aspect brun et « pâteux » du à la présence de dioxyde de manganèse MnO2).
Ajouter ensuite environ 50 mL d’une solution de sulfite de sodium.
Agiter jusqu’à dissolution totale du dioxyde de manganèse.
Refroidir le bécher en le plaçant dans de la glace ; l’acide benzoïque formé pré-
cipite.
Filtrer, sur büchner, les cristaux blancs obtenus.
Déposer les cristaux dans une grande feuille de papier filtre et comprimer les
cristaux afin de les essorer au maximum.
Placer les cristaux dans un récipient en verre Pyrex ou dans une soucoupe.
Porter le tout à l’étuve.
Peser le produit une fois séché ; on trouve m = 1,7 g.

Activité 7 1 Quel est le rôle du sulfite de sodium ?

2 Justifier le fait que l’acide benzoïque ne précipite qu’en milieu acide.

3 Quel est le rôle du carbonate de calcium ?

4 L’oxydation de l’alcool benzylique se fait en 2 étapes .Quel est le produit


intermédiaire ?
5 À quel type d’alcool appartient l’alcool benzylique ?

6 Calculer le rendement r de la synthèse effectuée.

Séquence 8 – Chapitre 2 – SP12 41

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D Synthèse ou hémisynthèse
C him ie
P hysiqu e

de molécules complexes,
biologiquement actives
8 8 

De nombreux composés oxygénés et azotés complexes comportant plusieurs


Séquence

groupes caractéristiques (hydroxyle, carbonyle, carboxyle…) ont des propriétés


biologiquement intéressantes car ils agissent avec les molécules du vivant. Les
Séquence

plus importants sont les médicaments.


D’abord découverts dans des plantes puis extraits, ils furent ensuite améliorés
par hémisynthèse en créant de nouvelles molécules par modification de certains
de leurs groupes caractéristiques ou d’une partie de leur squelette carboné.
Lorsque les ressources naturelles sont insuffisantes pour répondre aux besoins,
il est nécessaire de produire les molécules par synthèse à partir de molécules
simples souvent issues de la distillation du pétrole.

1. L’aspirine
Dès l’antiquité, on utilisait les feuilles et l’écorce du saule blanc pour leur action
contre la fièvre et les douleurs. À partir du début du XIXe siècle, pharmaciens
et chimistes ont cherché à isoler la molécule qui était contenu dans les feuilles
et l’écorce du saule blanc et qui pos-
sédait de telles propriétés antipyré-
tiques (contre la fièvre) et antalgiques
(contre la douleur).
Après bien des recherches, on a décou-
vert que cette molécule pouvait être
l’acide salicylique, mais qu’utilisée
médicalement, telle que, elle présen-
tait deux inconvénients : l’agressivité
sur les muqueuses et le goût amer.
Pour éliminer ces deux inconvénients,
il fallait transformer l’acide salicylique
en acide acétylsalicylique.
La transformation de l’acide salicylique en acide acétylsalicylique porte le nom
d’hémisynthèse de l’aspirine. En effet, la synthèse complète comporte deux
étapes :
E obtention de l’acide salicylique à partir du phénol,

E transformation de l’acide salicylique en acide acétylsalicylique.

On va s’intéresser d’abord à la deuxième étape, c’est à dire à l’hémisynthèse de


l’aspirine, car elle est relativement facile à réaliser en TP de chimie, au lycée, alors
que la première étape ne peut être menée que dans un laboratoire spécialisé.

42 Séquence 8 – Chapitre 2 – SP12

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Regardons quelle est la structure de la molécule d’acide salicylique :

C him ie
P hysiqu e
On remarque une structure particulière de la chaîne car- OH
bonée sur cette molécule : il s’agit d’un noyau benzénique
CO2H
qui possède 6 atomes de carbone (1 à chaque sommet de
l’hexagone) reliés par trois doubles liaisons conjuguées

8 8 
(voir le cours de chimie de la séquence 2). Quand on ne relie
un des ces carbone à aucun autre groupement, il est lié à

Séquence
un atome d’hydrogène. Il y a donc 4 atomes d’hydrogène non représentés pour
l’acide salicylique.

Séquence
Le fait que ces doubles liaisons conjuguées soient dans un cycle à 6 carbones
confère au noyau benzénique des propriétés chimiques particulières.
Par exemple, quand on essaie d’ajouter un groupement sur un carbone d’un
noyau benzénique, on n’y arrive pas.
Soit l’addition ne se fait pas, soit on ajoute 6 groupements (un sur chaque car-
bone). Par exemple, si on essaie d’ajouter du dichlore sur du benzène (qui est la
molécule la plus simple possédant un noyau benzénique), on aura toujours la
réaction : C6H6 + 3 Cl2 → C6H6Cl6

Une des fonctions chimiques de la molécule correspond au groupe hydroxyle - OH


qui est fixé sur un des carbones du noyau. Dans ce cas, ce n’est pas un alcool
comme vous pourriez le croire mais un phénol ; en effet, le fait de fixer le groupe-
ment hydroxyle – OH sur le carbone d’un noyau benzénique au lieu du carbone
d’un alcane, change considérablement les propriétés de ce groupement à tel
point que l’on différencie les alcools et les phénols. L’autre fonction correspond
au groupe carboxyle -CO2H qui est caractéristique des acides carboxyliques.
Voici un exemple de protocole d’hémisynthèse de l’aspirine à partir de l’acide
salicylique
Pour préparer l’aspirine au laboratoire, on procède de la
façon suivante. On dissout, dans un ballon de 250 mL, 5 g
d’acide salicylique dans 8 mL d’anhydride acétique (ou
éthanoïque).
On ajoute 2 gouttes d’acide sulfurique concentré et on agite.
sortie
eau On adapte le réfrigérant à reflux sur le ballon et on chauffe
tiède très doucement (60-70°C) pendant environ une demi-heure
entrée
eau (montage à reflux voir ci-contre).
froide
On laisse refroidir, puis on filtre sous aspiration sur büchner
(voir ci-dessous).

vers la trompe à eau

Le produit ainsi obtenu est impur ; on doit le purifier en


effectuant une recristallisation.

Séquence 8 – Chapitre 2 – SP12 43

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Pour cela, on place le produit impur dans un erlenmeyer et
C him ie
P hysiqu e

on ajoute environ 5 mL d’éthanol à 95°. On pose l’er-


lenmeyer sur un agitateur magnétique chauffant et on s’ef-
force de dissoudre tout le produit impur dans l’éthanol en
agitateur
chauffant
chauffant (voir le montage ci-contre). Si on n’y parvient pas,
on rajoute un peu d’éthanol.
8 8 

Quand tout est dissous, on arrête le chauffage puis on verse environ 50 mL d’eau
Séquence

chaude dans l’erlenmeyer en continuant d’agiter.


Séquence

Enfin, on place l’erlenmeyer dans un récipient contenant de l’eau et des glaçons.


Au bout de quelques instants, l’aspirine, maintenant purifiée, recristallise.
On filtre de nouveau sur büchner et, après lavage à l’eau glacée, on sèche sur
papier filtre. On place l’aspirine sur un verre de montre que l’on met dans une
étuve à 90°C.
Le lendemain, on devra peser l’aspirine pure que l’on a synthétisée, puis repérer
sa température de fusion sur un banc Kofler.

Remarques À la suite du T.P, on doit repérer la température de fusion de l’aspirine sur le banc
Kofler pour voir si le produit synthétisé est pur ou non. Si l’on trouve 135°C, le
produit sera pur, sinon, il faudrait faire une nouvelle recristallisation.
On doit aussi peser l’aspirine synthétisé et on s’apercevra que l’on n’obtient
pas la masse calculée dans l’activité (voir rendement d’une synthèse dans la
séquence suivante).
La réaction qui s’est produite lorsqu’on a chauffé le mélange à reflux a pour
équation : O
C
CH3
OH O O
CO2H H3C C H2SO4 O CO2H
+ O H3C C +
H3C C 65°C OH
O

acide salicylique anhydride acétique acide acétique aspirine

Dans l’acide acétylsalicylique (aspirine), on a remplacé le groupement phénol de


l’acide salicylique par un groupe ester : O C O.

Activité 8 Étude quantitative de l’hémisynthèse


E  alculer la quantité de matière en mol d’acide salicylique utilisé lors de l’hé-
C
misynthèse.
E  alculer la quantité de matière en mol d’anhydide acétique utilisé lors de l’hé-
C
misynthèse, sachant que sa densité est égale à 1,08.
E Dresser le tableau d’avancement de la réaction d’hémisynthèse de l’aspirine.

44 Séquence 8 – Chapitre 2 – SP12

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Quelle masse maximale d’aspirine pourrait être synthétisée ?

e
C him ie
E

P hysiqu
Données Masses molaires en g .mol −1  : C = 12, O = 16 et H = 1

Activité 9 Nécessité de la synthèse industrielle

8 8 
L’acide salicylique et donc l’aspirine peut être obtenu à partir de la salicyline
naturellement présente dans l’écorce de saule à raison d’un ordre de grandeur

Séquence
de 1 mg par g d’écorce. Sachant que la production mondiale d’aspirine atteint
40 000 tonnes par an et que l’écorce représente environ 2 % du bois de l’arbre,

Séquence
donnez un ordre de grandeur de la masse de bois de saule nécessaire pour satis-
faire aux besoins. Comparer avec la production annuelle de bois (toutes essences
confondues) de l‘ordre de 109 tonnes et conclure

La fabrication de l’aspirine s’effectue donc de manière industrielle uniquement


par synthèse à partir de composés dérivés du pétrole et parmi eux le phénol qui
est un dérivé du benzène.
La première étape de la synthèse de l’aspirine, celle qui ne peut se faire qu’en
laboratoire spécialisé, consiste à transformer le phénol en acide salicylique.
Pour cela on commence à faire réagir le phénol sur de l’hydroxyde de sodium.
On utilise une solution concentrée de soude et on réalise la réaction dans un
autoclave.

O H O-Na+

+ Na+ + HO- + H2O.

phénol hydroxyde de sodium phénate de sodium

Ensuite, on fait réagir du dioxyde de carbone sur le phénate de sodium. On tra-


vaille sous une pression d’environ 5 bars et à une température d’environ 130°C.

O Na+ OH OH
CO2- Na+ CO2-
4 à 7 bars H2O
+ CO2 + Na+
120-140°C

phénate de sodium salicylate de sodium

On obtient dans un premier temps du salicylate de sodium solide que l’on dissout
dans de l’eau pour obtenir des ions salicylate. On ajoute alors de l’acide sulfu-
rique et l’acide salicylique qui est beaucoup moins soluble, dans l’eau, que les

Séquence 8 – Chapitre 2 – SP12 45

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ions salicylate, précipite. Il ne reste plus qu’à purifier l’acide salicylique avant de
C him ie
P hysiqu e

passer à la deuxième étape.

OH OH
CO2- CO2H
8 8 

+ H3O+ + H2O.
Séquence
Séquence

ion salicylate acide salicylique

L’aspirine est un « plus que centenaire » qui se porte bien car on continue à l’uti-
liser en France et dans le monde puisqu’on estime que les êtres, vivant sur notre
planète, consomment plus de 100 milliards de comprimés par an. Il faut dire
qu’avec le temps, on s’est aperçu que l’acide acétylsalicylique possédait d’autres
propriétés médicinales que celles qu’on lui avait attribuées au départ.

2. Le paracétamol
Le paracétamol possède, comme l’aspirine des propriétés antipyrétiques et anal-
gésiques mais il n’a pas d’action anticoagulante (ce qui peut être un bien ou un
mal, suivant le patient qui est traité) et il n’endommage pas la muqueuse gas-
trique, car il n’a pas de propriétés acides.

Comme pour l’hémisynthèse de l’aspirine on fait réagir l’anhydride acétique (ou


éthanoïque) sur une molécule appelée : 4-aminophénol. OH
Intéressons-nous d’abord à cette molécule :
On reconnaît tout d’abord le noyau benzénique que nous
venons de voir en étudiant l’acide salicylique, ensuite le
groupement phénol. Le deuxième groupement qui est fixé
sur le noyau benzénique est -NH2  : il est caractéristique
des amines. NH2

On peut remarquer que sur la molécule d’acide salicylique, le groupement -CO2H


qui est caractéristique des acides, est situé sur un carbone voisin de celui qui
porte le OH.
Ce n’est pas le cas du 4-aminophénol, où le groupement -NH2 est fixé en face de
celui qui porte le OH (d’où le 4, puisque si on numérote 1, le carbone qui porte le
OH, le carbone qui porte le groupement -NH2 aura le numéro 4).

Pour préparer le paracétamol au laboratoire, on procède de la façon suivante. On


dissout, dans un erlenmeyer de 250 mL, 5,45 g de 4-aminophénol solide dans
50 mL d’eau et 3,5 mL d’acide acétique (ou éthanoïque). On place le mélange
dans un bain-marie à 80°C et on pose l’ensemble sur un agitateur magnétique
chauffant. On agite jusqu’à dissolution complète du solide.

46 Séquence 8 – Chapitre 2 – SP12

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On plonge ensuite l’erlenmeyer dans un bain d’eau froide

C him ie
P hysiqu e
et, quand la température de son contenu a suffisamment
baissé, on ajoute précautionneusement, et petit à petit, 7
mL d’anhydride acétique sans cesser d’agiter.
Lorsqu’on a fini de verser l’anhydride, on place l’erlenmeyer

8 8 
dans un récipient contenant des glaçons et on attend que le
paracétamol qui se présente sous forme de cristaux rou-

Séquence
geâtres précipite. (voir photo 1)

Séquence
On filtre sur büchner et on va ensuite purifier le paracéta-
mol que l’on vient de synthétiser par recristallisation.
Pour cela, on dissout la paracétamol dans le plus petit
volume d’eau possible. On chauffe, si tout n’est pas dissous,
on rajoute un peu d’eau jusqu’à ce qu’il ne reste plus de
solide dans l’erlenmeyer (photo 2).
On place de nouveau l’erlenmeyer dans la glace, jusqu’à ce
que le paracétamol purifié ait fini de recristalliser.
On filtre de nouveau sur büchner et, après lavage à l’eau
glacée, on sèche sur papier filtre. On place le paracétamol
sur un verre de montre que l’on met dans une étuve à 70°C.
Le lendemain, on devra peser le paracétamol pur que l’on
a synthétisé, puis repérer sa température de fusion sur un
banc Kofler.
Le paracétamol se présente alors sous forme de cristaux
blancs.

La réaction qui s’est produite lorsqu’on a ajouté l’anhydride a pour équation :

OH OH
O
+ CH3 C
O
CH3 C OH
+ O
CH3 C
NH2 O H N C CH3

4-aminophénol anhydride acétique paracétamol acide acétique

Dans le paracétamol, on a remplacé la fonction amine du 4-aminophénol par une


fonction amide : NH C O .

Séquence 8 – Chapitre 2 – SP12 47

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Activité 10 Étude quantitative de la synthèse du paracétamol
C him ie
P hysiqu e

E  alculer la quantité de matière en mol de 4-aminophénol utilisé lors de cette


C
synthèse
E  alculer la quantité de matière en mol d’anhydide acétique utilisé lors de cette
C
synthèse, sachant que sa densité est égale à 1,08
8 8 

E Dresser le tableau d’avancement de la réaction de synthèse du paracétamol


Séquence

E Quelle masse maximale de paracétamol pourrait être synthétisée ?


Séquence

Données Masses molaires en g .mol −1  : C = 12, O = 16 et H = 1

Remarques À la suite du T.P, on doit repérer la température de fusion du paracétamol sur le


banc Kofler pour voir si le produit synthétisé est pur ou non. Si l’on trouve 169°C,
le produit sera pur, sinon, il faudrait faire une nouvelle recristallisation.
On doit aussi peser le paracétamol synthétisé et on s’apercevra que l’on n’obtient
pas la masse calculée dans l’activité (voir rendement d’une synthèse dans la
séquence suivante).

E Nanochimie : une fenêtre


vers l’avenir ?
1. Généralités
Depuis la naissance de la chimie moderne, que l’on peut situer au moment où
Lavoisier publia le Traité élémentaire de chimie en 1789, les chimistes se sont
toujours efforcés de raisonner sur les entités constitutives de la matière. Ils ont
alors compris que les atomes devaient s’associer pour former des molécules ou
que certains de ces édifices devaient perdre ou gagner des électrons pour se
transformer en ions. Atomes, molécules ions et plus encore électrons, avaient des
dimensions souvent inférieures au nanomètre (on a longtemps utilisé l’angström,
un dixième de nanomètre pour caractériser leurs dimensions) et on peut donc se
demander quelles nouveautés peut accompagner le terme de nanochimie.
En fait, les chimistes raisonnaient sur des entités très petites mais, au laboratoire,
ils étaient contraints d’expérimenter sur des quantités assez importantes de réac-
tifs (d’où l’utilisation de la mole pour mesurer ces quantités) et ils ne pouvaient
qu’imaginer comment les substances qu’ils avaient manipulées, avaient interagi.

Activité 11 Efficacité des nanoparticules


1 Supposons qu’une entité élémentaire possède un volume de 2 nm3. Combien
de ces entités élémentaires peut-on, au maximum trouver dans un cube de 2
mm de côté et dans un cube de 20 nm de côté ?
En déduire le facteur approximatif qui sépare chimie et nanochimie.

48 Séquence 8 – Chapitre 2 – SP12

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2 Une entité élémentaire qui possède un volume de 2 nm3 occupe une surface

e
C him ie
d’environ 2 nm2 sur la face d’un cube. Donner l’ordre de grandeur du nombre

P hysiqu
d’entités présentes sur la face d’un cube de 20 nm de côté et sur celle d’un
cube de 2 mm. Quelle est la proportion d’entités qui se trouvent à la surface
du cube, dans les deux cas ? (On rappelle qu’un cube possède 6 faces !)

8 8 
Sachant que seules les entités situées à la surface des solides peuvent réagir,
donnez une explication de l’efficacité des nanoparticules, dans les réactions

Séquence
chimiques mettant en jeu des solides.

Séquence
Aujourd’hui les chimistes n’ont plus besoin d’imaginer ce qui se produit
entre molécules ; ils peuvent visualiser directement les processus de
croissance et d’organisation à l’échelle des briques de base.
Ils ne peuvent encore « voir » ni les atomes ni les molécules mais ils sont main-
tenant capables de travailler sur un petit nombre d’entre eux et, à cette échelle,
ils se sont aperçus que les structures qu’ils pouvaient élaborer possédaient des
propriétés inattendues et très intéressantes.
On s’est aperçu en effet que le même matériel pris dans son état normal et trans-
formé en nanoparticules ne présente pas les mêmes propriétés. Par exemple, pour
un corps pur pris dans son état normal, nous avons vu que la température d’un
changement d’état est la même quel que soit le sens dans lequel il se produit :
l’eau se transforme en glace à 0°C et la glace fond à 0°C. Cette propriété n’est
plus valable pour le corps pur pris sous forme de nanoparticules. On attribue
cette différence au fait que quand un matériel est pris dans son état normal,
le nombre des atomes qui constitue sa surface, est nettement inférieur à son
nombre total d’atomes, alors que ce n’est plus du tout le cas pour un nano-objet
(voir l’activité 11).
La nanochimie sert donc à fabriquer, des édifices, à structure très particulière à
partir de briques élémentaires, qui possèdent une taille équivalente à quelques
nanomètres.

2. Les nanotubes
Les nanotubes sont les premiers produits
de la nanochimie. En fait, ils se sont
toujours formés, mais de manière aléa-
toire et en très faible quantité quand les
hommes ont commencé à faire brûler du
bois. Mais il a fallu l’invention du micros-
cope électronique (milieu du XXe siècle)
pour que l’on puisse voir ces nanotubes
et que les chimistes commencent à s’in-
téresser à eux.
Dans un cristal de graphène (substance isolée pour la première fois en 2004) les
atomes de carbone sont arrangés de manière très particulière (voir schéma) et
ils sont disposés sur une seule couche et forment ainsi un feuillet (comparable à

Séquence 8 – Chapitre 2 – SP12 49

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une feuille de papier de moins d’un nanomètre d’épaisseur). Dans le graphite, les
C him ie
P hysiqu e

atomes sont aussi disposés ainsi, mais des couches innombrables sont empilées
les unes sur les autres ; pour obtenir le graphène, André Geim a donc dû extraire
une à une les couches du graphite (on parle alors d’exfoliation).
Quand ce feuillet s’enroule lui-même, (toujours comme on peut faire avec la
8 8 

feuille de papier), on obtient un tube creux monofeuillet. Il faut ensuite fermer


les extrémités du tube, toujours avec des atomes de carbone et on obtient ainsi
Séquence

une structure qui est un tube cylindrique, fermé à ces deux extrémités, de 1 à 10
nanomètres de diamètre et de plusieurs micromètres de longueurs.
Séquence

Il existe des tubes multifeuillets soit parce que plusieurs feuillets se sont superpo-
sés, soit parce que le feuillet a fait plusieurs tours sur lui-même. (on peut toujours
visualiser la structure avec des feuilles de papier, sauf que si le diamètre du tube
est de 1 cm, sa longueur devrait être de l’ordre de 10 m !).
Si l’on s’intéresse tant à ces nanotubes, c’est qu’ils présentent des propriétés tout
à fait exceptionnelles. Ils sont aussi rigides que l’acier alors que leur densité est
beaucoup plus faible. Leur dureté est supérieure à celle du diamant.
Suivant la manière dont ils se sont enroulés sur eux-mêmes, ils peuvent être bien
meilleurs conducteurs que le cuivre ou bien posséder les propriétés des semi-
conducteurs ; c’est ainsi que des chercheurs ont réussi à fabriquer un transistor
sur un nanotube.
Ils peuvent aussi présenter des propriétés chimiques très intéressantes. En effet,
on peut remplir ces tubes d’autres composés et on obtient ainsi des nanofils. La
gaine de graphène de ces nanofils est particulièrement résistante et isole parfai-
tement la substance qui est enfermée à l’intérieur.
On sait qu’un objet qui reçoit de la lumière, en diffuse toujours une partie. Quand
on se trouve dans une pièce éclairée par une ampoule électrique, c’est grâce à
ce phénomène que nous pouvons voir les objets qui nous entourent et qui ne
sont pas lumineux par eux-mêmes, en effet, si nous éteignons la lumière nous
ne voyons plus ces mêmes objets. Les physiciens ont conçu le « corps noir »,
objet idéal qui ne diffuserait rien, parce qu’il absorberait tous les rayonnements
lumineux qu’il recevrait. Des chercheurs ont réalisé un « tapis de nanotubes » et
ils ont pu mesurer que ce tapis était très proche du « corps noir » idéal puisqu’il
absorbait 99,9% de la lumière qu’il recevait.
Pour finir, il faut quand même préciser que les nanotubes commencent à peine
à entrer dans le domaine industriel, même si certains envisageaient qu’en 2010,
on pourrait remplacer le filament de tungstène des ampoules électriques par
un nanotube ce qui les rendrait bien plus lumineuses et beaucoup moins gour-
mandes en énergie.
À l’heure actuelle, la fabrication des nanotubes, quelle que soit la méthode uti-
lisée, reste difficile et très coûteuse. Cependant, les choses risquent d’aller assez
vite puisqu’on parle, tous les jours, de nouveau progrès, dans tous les domaines :
quantité de produit obtenu dans l’unité de temps, pureté des nanotubes, lon-
gueur…

50 Séquence 8 – Chapitre 2 – SP12

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3. d’autres produits de la nanochimie

C him ie
P hysiqu e
Sans trop rentrer dans les détails, une nanoparticule est définie comme un nano-
objet si ces 3 dimensions sont inférieures à 100 nanomètres. Si l’on s’est fixé
des normes pour les nano-objets, c’est qu’on les soupçonne fortement d’être

8 8 
toxiques en raison de leur facilité à pénétrer dans le corps humain (les nano-
particules traversent facilement la peau) et de leur capacité à déclencher des

Séquence
réactions chimiques néfastes pour la santé des êtres vivants.

Séquence
Malgré ces inconvénients, la recherche scientifique s’intéresse beaucoup aux
nano-objets depuis la fin du XXe siècle.
Parmi les nanoparticules métalliques, celles d’or ont été particulièrement étu-
diées. Quand on réduit de l’or à l’état de nanoparticules, la première chose que
l’on constate, c’est qu’il change de couleur : de jaune doré, il devient rouge vio-
lacé. Quand on éclaire une substance en lumière blanche, sa couleur dépend
des longueurs d’onde qu’elle absorbe ; on peut donc en conclure qu’à l’état de
nanoparticules l’or n’absorbe pas les mêmes longueurs d’onde que dans son état
normal.
Mais bien plus surprenant, alors que, dans son état normal, l’or est connu pour
sa faible réactivité, (si de tout temps on a fabriqué des bijoux en or, c’est parce
qu’il ne s’oxyde pas à l’air contrairement à beaucoup d’autres métaux), il devient
très réactif quand il est transformé en nanoparticules. Enfin, alors que, sous sa
forme normale, on ne lui connaît pas de pouvoir catalytique particulier, il devient
un très bon catalyseur quand on le transforme en nanoparticules : une équipe de
chercheurs japonais a montré que des nanoparticules d’or de dimensions infé-
rieures à 5 nanomètres peuvent catalyser l’oxydation du monoxyde de carbone
en dioxyde de carbone à une température inférieure à –50°C, alors que le cata-
lyseur classique (platine) ne peut réaliser cette opération que si la température
est supérieure à 100°C.

Activité 12 Utilisation des nanoparticules


Écrire l’équation de la réaction qui transforme le monoxyde de carbone en
dioxyde de carbone.
En quoi l’utilisation de nanoparticules d’or pour catalyser cette réaction, pourrait
présenter un grand intérêt dans la vie de tous les jours ?

Avec les médicaments classiques, on peut se heurter à une double difficulté :


impossibilité d’arriver en quantité suffisante et au bon moment sur le site où ils
doivent opérer, et dégradation par les enzymes de la molécule efficace, avant son
arrivée sur son lieu d’action. La recherche sur les nanomédicaments a pour but
de trouver les solutions permettant de résoudre les deux problèmes ; en injectant
dans le corps humain des doses de médicaments sous forme de nano-objets, on
peut à la fois protéger la molécule active de façon qu’elle arrive intacte sur le
lieu où elle doit opérer et amener sur le site l’exacte quantité de médicament à
la meilleure date possible.

Séquence 8 – Chapitre 2 – SP12 51

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Les nano-objets susceptibles de réussir à remplir cette double mission peuvent
C him ie
P hysiqu e

revêtir différentes formes : liposomes, cubosomes, objets « Janus »….Vous pour-


rez lancer une recherche pour découvrir la signification de ces mots savants !
Le nanomédicament est donc constitué de nanoparticules actives recouvertes
d’une couche de polymères hydrophiles et flexibles qui permettent d’amener le
8 8 

principe actif à l’endroit où il doit arriver.


On peut donner l’exemple suivant : le traitement de certains cancers par la doxo-
Séquence

rubicine résistaient à une chimiothérapie classique. On a alors essayé d’admi-


Séquence

nistrer la doxorubicine sous forme de nanoparticules, et il semble bien que, sous


cette forme, le traitement soit efficace (les essais cliniques ne sont toujours pas
terminés à la date où ce chapitre est rédigé).
Comme de nombreuses autres avancées scientifiques, la nanochimie soulève
également des nouvelles interrogations :
E  ue deviennent les nanoparticules toxiques inhalées ou ingérées par les
Q
organismes vivants ?
E  omment empêcher les pollutions puisque de nombreuses nanoparticules
C
échappent aux détecteurs et aux filtres classiques ?…

52 Séquence 8 – Chapitre 2 – SP12

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Résumé

Séquence 8  C him ie
Les acides carboxyliques forment une classe de composés caractérisés par la pré-
sence du groupe fonctionnel carboxyle.
O
Un acide carboxylique possède donc la formule générale suivante : R C
R peut être un groupe alkyle ou un atome d’hydrogène. OH

Le nom de l’acide est celui de l’alcane correspondant précédé de « acide » et


suivi du suffixe « oïque ».

Les propriétés acides d’une solution aqueuse peuvent être mises en évidence par
la mesure d’une grandeur physique appelée pH.

Le pH est une grandeur positive (entière ou décimale) et sans dimension (sans


unité).
La solubilité d’une espèce chimique dans un solvant est la masse (ou la quantité
en mol) maximale de cette espèce que l’on peut dissoudre par litre de solution.
Une solubilité peut s’exprimer en g.L–1 ou en mol.L–1.

On peut obtenir et isoler un acide carboxylique, soit par extraction par solvant,
soit par synthèse.

Le rendement r d’une synthèse est égale au rapport de la masse mexp (expéri-


mentale) de produit réellement obtenu par la masse mthéo (théorique) du produit
que l’on obtiendrait si le réactif limitant était entièrement consommé (réaction
totale) : mexp
r (%) = × 100.
mthéo
Le rendement est une grandeur sans dimension, exprimable en % si on la mul-
tiplie par 100.
On peut aussi raisonner, non pas sur les masses de produit, mais sur leur quantité
de matière (mol) : nexp
r (%) = × 100.
nthéo

Une hémisynthèse est la production par réaction chimique d’une espèce chimique
à partir d’une autre espèce chimique de structure proche souvent d’origine natu-
relle.

Séquence 8 – Chapitre 2 – SP12 53

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La synthèse complète d’une espèce chimique s’effectue à partir de composés de
C him ie
P hysiqu e

base souvent issus du pétrole.

En T.P de chimie, au lycée, on peut réaliser l’hémisynthèse de l’aspirine en faisant


réagir l’anhydride acétique sur l’acide salicylique. La synthèse complète de l’as-
8 8 

pirine comprend une autre étape qui transforme le phénol en acide salicylique.
Séquence

La nanochimie sert à fabriquer, des édifices, à structure très particulière à partir


de briques élémentaires, qui possèdent une taille équivalente à quelques nano-
Séquence

mètres. Parmi les nano-objets que les chimistes étudient particulièrement, on


peut citer les nanotubes de carbone, les nano-particules métalliques et les nano-
médicaments.

54 Séquence 8 – Chapitre 2 – SP12

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Exercices

Séquence 8  C him ie
Choisir la ou les bonne(s) réponse(s).

Exercice 1 QCM 1
La molécule de formule : CH3-CH2-CH2-CH2-CH2OH
a. est un acide carboxylique
b. est un alcool primaire
c. est un alcool secondaire
d. s’appelle le pentan-1-ol
e. s’appelle le pentan-5-ol

Exercice 2 QCM 2
La molécule de formule : CH3-CH2-CH2-COOH
a. est un acide carboxylique
b. est un alcool primaire
c. est un alcool secondaire
d. s’appelle le butan-1-ol
e. s’appelle l’acide butanoïque

Exercice 3 QCM 3
La molécule de formule : CH3-CH2-CO-CH2-CH3
a. est un acide carboxylique
b. est un aldéhyde
c. est un alcool secondaire
d. s’appelle le pentan-3-ol
e. s’appelle la pentan-3-one
f. est une cétone

Séquence 8 – Chapitre 2 – SP12 55

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Exercice 4 QCM 4 O
C him ie
P hysiqu e

La molécule de formule : CH3 CH2 CH CH2 C


a. est un acide carboxylique OH
CH3
b. est un aldéhyde
8 8 

c. s’appelle l’acide 3-méthylpentanoïque


d. s’appelle le 3-méthylpentanal
Séquence
Séquence

Exercice 5 QCM 5
Une solution aqueuse de pH = 4,0 :
a. est une solution basique,
b. est une solution acide,

Exercice 6 QCM 6
Soit les solutions :
A de pH = 2,0
B de pH = 3,5
Quelle est, de A ou de B, la solution la plus acide ?

Exercice 7 À propos d’une boisson à consommer avec modération


Parmi les nombreuses substances présentes dans une bouteille de vin fin peu-
vent se trouver plusieurs acides organiques, parmi lesquels les acides éthanoïque,
malique, tartrique et lactique.
Au cours de l’élaboration du vin se succèdent deux modes de fermentation :
E fermentation alcoolique transformant les sucres en éthanol avec un déga-
gement de dioxyde de carbone ;
E fermentation malolactique transformant l’acide malique en acide lactique
avec dégagement de dioxyde de carbone.
L’acidité d’un vin diminue avec la fermentation malolactique et également par
précipitation de l’acide tartrique à l’état de tartrates. Un vin est considéré comme
biologiquement stable s’il ne contient plus de sucres fermentescibles et d’acide
malique. Pour les vins rouges, les deux fermentations doivent être poussées
jusqu’à leur terme.
Si un vin est mis en bouteille alors que la fermentation malolactique n’est pas
achevée, on ressent à la dégustation un certain pétillement et quelques bulles
peuvent apparaître dans le verre, peu après l’ouverture de la bouteille.
Avant de procéder à la mise en bouteille d’un vin, il est nécessaire de connaître
le stade de la fermentation malolactique. Un procédé utilisé pour suivre cette
évolution est la chromatographie.

56 Séquence 8 – Chapitre 2 – SP12

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On donne les formules des acides concernés :

C him ie
P hysiqu e
acide éthanoïque : CH3 - CO2H ; acide tartrique : HO2C - CH(OH) - CH(OH) - CO2H ;
               

acide malique : HO2C - CH2 - CH(OH) - CO2H ; acide lactique : HO2C - CH(OH) - CH3 .
                   

1. La fermentation malolactique

8 8 
Répondre aux questions suivantes en s’aidant du texte :

Séquence
1 Écrire l’équation-bilan correspondant à la fermentation malolactique.

Séquence
2 Quelle peut être la cause chimique des faits observés lors de l’ouverture d’une
bouteille contenant un vin dont la fermentation malolactique n’était pas ter-
minée à la mise en bouteille?

2. Suivi par chromatographie de la fermentation malolactique


On utilise :
E le matériel classique pour chromatographie sur papier (cuve à chromatogra-
phie, papier à chromatographie, micropipette, sèche-cheveux ou étuve….).
E comme «solvant» (éluant), un mélange de propan- 1-ol, d’eucalyptol d’acide
méthanoïque;
E comme révélateur un mélange d’éthanol, de bleu de bromophénol et soude,
placé dans un pulvérisateur;
E différents échantillons d’acides et de vins.

1 Indiquer les principales étapes de réalisation du chromatogramme.

2 On obtient le chromatogramme ci-après.


Quel est l’état de fermentation malolactique de chaque échantillon de vin.
Justifier votre réponse.

Front du solvant

ligne de dépôt
acide acide acide vin A vin B vin C
malique tartrique lactique

Exercice 8 Oxydation du benzaldéhyde


Dans un ballon bicol de 250 mL on introduit 20,0 mL de soude à 1,00 mol/L,
puis V = 2,0 mL de benzaldéhyde et, enfin, quelques grains de pierre ponce. On

Séquence 8 – Chapitre 2 – SP12 57

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adapte un réfrigérant à reflux et une ampoule de coulée, dans laquelle on verse
C him ie
P hysiqu e

V1 = 60,0 mL de solution de permanganate de potassium à C = 0,25 mol/L.


À l’aide d’un chauffe-ballon placé sur un plateau à crémaillère, on porte le
mélange réactionnel à ébullition douce, puis on ajoute goutte à goutte la solution
oxydante. Aux premières gouttes versées, la solution est verte, puis un précipité
8 8 

marron de dioxyde de manganèse MnO2 se forme. En fin d’addition, on laisse


bouillir pendant environ 5 minutes. Pour réduire le permanganate introduit en
Séquence

excès, on ajoute quelques gouttes d’éthanol jusqu’à disparition de la teinte vio-


lacée de la phase liquide.
Séquence

On retire le ballon du chauffe-ballon tout en maintenant le reflux. Après refroi-


dissement, on filtre le mélange sur un filtre Büchner : le filtrat est limpide. On le
verse alors dans un erlenmeyer contenant 10 mL d’acide chlorhydrique à 5 mol/L.
L’acide benzoïque précipite ; on place l’erlenmeyer dans un bain eau-glace pour
favoriser la précipitation. On filtre alors le mélange sur Büchner; le solide obtenu
est rincé, puis séché à l’étuve. Une fois sec, il est pesé; on trouve m = 1,94 g.

Données Masse volumique du benzaldéhyde : 1,04 g/mL.


Solubilité dans l’eau de l’acide benzoïque : 2,4 g/L à 20 °C, et 68 g/L à 95 °C ; du
benzoate de sodium: 400 g/L à 20 °C.
Masse molaire aldéhyde benzoïque : 106 g.mol–1 ; acide benzoïque : 122 g.mol–1
1 Écrire les demi-équations rédox relatives aux couples
(MnO−4 / MnO2 ) et (C6H5COO− / C6H5CHO) en milieu basique.
E En déduire l’équation-bilan de la réaction qui se déroule dans le ballon.

E Vérifier, par le calcul, que le permanganate de potassium a bien été introduit


en excès.
2 La coloration verte initialement observée est due à la formation de l’ion man-
ganate MnO2− 4 .
E Écrire les demi-équations électroniques relatives aux couples
MnO−4 / MnO24−  et  C6H5COO− / C6H5CHO en milieu basique.
E E n déduire l’équation-bilan de la réaction qui se déroule tout au début dans
le ballon.

L’ion MnO2−
4 étant ensuite totalement réduit en dioxyde de manganèse, nous
pouvons négliger sa formation dans le bilan de la synthèse.
3 Écrire les demi-équations électroniques relatives aux couples
(MnO−4 / MnO2 ) et (CH3COO− / CH3CH2OH) en milieu basique.
E E n déduire l’équation-bilan de la réaction faisant disparaître l’excès d’ion
permanganate.
E E xpliquer pourquoi la formation d’ions acétate dans le milieu n’est pas
gênante pour la suite de la synthèse.
4 Expliquer la précipitation de l’acide benzoïque lors de l’acidification de la
solution. Pourquoi cette précipitation est-elle favorisée à basse température ?

58 Séquence 8 – Chapitre 2 – SP12

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5 Déterminer le rendement de la synthèse.

C him ie
P hysiqu e
6 Afin de vérifier que le produit obtenu est bien de l’acide benzoïque, on réa-
lise une chromatographie sur couche mince sensible aux UV. On prépare une
solution éthérée d’acide benzoïque A, de benzaldéhyde B et du produit de la
synthèse C.

8 8 
L’éluant utilisé est un mélange de 4 mL de cyclohexane et de 2 mL d’acétone.
Dans ces conditions Rf(benzaldéhyde) = 0,7 et Rf(acide benzoïque) = 0,25.

Séquence
Séquence
E  essiner le chromatogramme obtenu dans l’hypothèse où l’acide benzoïque
D
obtenu est pur.
E  essiner le chromatogramme obtenu dans l’hypothèse où l’acide benzoïque
D
obtenu contient encore des traces de benzaldéhyde.

Exercice 9 Dans l’industrie chimique


1 À température ambiante, on dissout 135 kg d’hydroxyde de sodium dans 200 L
d’eau. Quelle est la concentration en mol.L−1 de la solution obtenue, sachant
qu’à 20°C, on peut dissoudre jusqu’à 1 kg de soude dans 1 L d’eau.
2 On introduit, dans un réacteur autoclave, les 200 L de solution et 300 kg de
phénol. Après diverses manipulations, on récupère une poudre sèche. Quelle
est sa nature ? Quelle masse maximale peut-on récupérer ?
3 On fait ensuite réagir cette poudre sur du dioxyde de carbone que l’on continue
d’ajouter progressivement. On maintient la température constante et égale à
120°C et on fixe la pression à 6 bars dans l’autoclave. On cesse d’ajouter le
dioxyde de carbone lorsque la pression se met à augmenter de façon notable.
Pourquoi l’augmentation notable de pression montre-t-elle que la réaction
est terminée ? Quelle masse maximale de salicylate de sodium pourra-t-on
obtenir ?

Données Masses atomiques en g.mol−1 : H = 1 ; C = 12 ; O = 16 et Na = 23

Exercice 10 L’aspirine au laboratoire


Pour faire l’hémisynthèse de l’aspirine au laboratoire, on introduit 4 g d’acide
salicylique (acide2-hydroxybenzoïque), en poudre, dans un erlenmeyer de 125 mL.
On ajoute ensuite 7 mL d’anhydride acétique (anhydride éthanoïque) et 4 gouttes
d’acide sulfurique concentré.
Placer l’erlenmeyer, pendant une demi-heure environ, sur un agitateur magné-
tique chauffant, après avoir réglé la température à 60°C. Passée cette demi-
heure, arrêter le chauffage et ajouter lentement, dans l’erlenmeyer, 25 mL d’eau
glacée, tout en continuant d’agiter pendant une dizaine de minutes.
Filtrer sur Büchner le contenu de l’erlenmeyer et laver par petites quantités d’eau
glacée. Après chaque lavage, regarder le pH de l’eau ; arrêter le lavage lorsque le
pH de l’eau n’est plus acide.
1 Faire un schéma du dispositif qui permet de réaliser l’hémisynthèse.

Séquence 8 – Chapitre 2 – SP12 59

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2 Faire un schéma de la filtration sur büchner.
C him ie
P hysiqu e

3 Écrire l’équation qui correspond à l’hémisynthèse de l’aspirine.


4 Qu’essaie-t-on de vérifier en regardant le pH de l’eau de lavage ?
5 Calculer la masse maximale d’aspirine que l’on peut obtenir lors de cette
8 8 

hémisynthèse.

Masses atomiques en g.mol−1 : H = 1 ; C = 12 ; O = 16 et la densité de l’anhy-


Séquence

Données
dride acétique : 1,1.
Séquence

60 Séquence 8 – Chapitre 2 – SP12

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Physique – Chimie
Première S
Corrigés des exercices

Rédaction :
J.P Busnel
P. Briand
G. Le Parc

Coordination :
P. Rageul

Ce cours est la propriété du Cned. Les images et textes intégrés à ce cours sont la propriété de leurs auteurs et/ou ayants droit
respectifs. Tous ces éléments font l’objet d’une protection par les dispositions du code français de la propriété intellectuelle ainsi que
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Corrigé de la séquence 1 
Sommaire
Corrigé de la séquence 2 

Corrigé de la séquence 3 

Corrigé de la séquence 4 

Corrigé de la séquence 5 

Corrigé de la séquence 6 

Corrigé de la séquence 7 

Corrigé de la séquence 8 

Sommaire général – SP12 3

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Corrigés de la séquence 1
Physique Corrigés des activités

Activité 1 Avec un verre de lunette pour myope


– À grande distance de la lentille, l’image d’un objet éloigné est droite.
– À courte distance de la lentille, l’image du polycopié de cours est plus petite.
La lentille est donc divergente.

Avec une loupe


– À grande distance de la lentille, l’image d’un objet éloigné est renversée.
–À courte distance de la lentille, l’image du polycopié de cours est plus est plus
grande.
La lentille est donc convergente.

Activité 2 La lentille est divergente puisque la distance focale f ' est négative et égale à
−15 cm.

Foyer Foyer
image Centre objet
F’ optique F

–50 –45 –40 –35 –30 –25 –20 –15 –10 –5 0 +5 +10 +15

Activité 3 Attention aux unités.


1 1
V= avec f ' en mètre ⇒ Exemple 1: V = = −20  δ.
' −0, 05
f
f '(m ) - 5 cm 18 mm 5 mm 0,40 m

f '(m ) - 0,05 0,018 0,005 0,40

V (δ ) - 20 δ + 55,6 δ + 200 δ + 2,5 δ

Activité 4 En utilisant le site http://www.univ-lemans.fr/enseignements/physique/02/optigeo/


lentille.htm on voit que la position de l’écran par rapport à la lentille dépend de la
position de l’objet ; il suffit de faire glisser l’objet avec la souris.

Séquence 1 – SP12 5

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Activité 5 Tous les rayons lumineux inci­dents parallèles à l’axe optique convergent au foyer
principal image F ' qui est un point de l’axe optique.
La distance focale de cette lentille convergente est égale à 1 cm.

–8 –7 –6 –5 –4 –3 –2 –1 1 2 3 4 5 6 7

Échelle : 1 graduation correspond à 1 cm

Activité 6 Il suffit de placer la loupe entre le Soleil


soleil et votre feuille de papier ; les
rayons du Soleil sont parallèles à
l’axe optique de la loupe. En réglant
la distance, l’image du soleil se forme
sur la feuille (attention : la feuille peut Loupe
s’enflammer).
La distance entre la loupe et la feuille
Feuille de papier
mesurée avec le double décimètre
vous donne une bonne approxima-
tion de la distance focale de la
loupe.

Activité 7 1 De la mesure 1 à la mesure 5, l’objet AB s’éloigne de la lentille.


2 De la mesure 1 à la mesure 5, l’écran nécessaire pour voir l’image se rapproche
de la lentille.
La position de l’écran par rapport à la lentille dépend bien de la position de
l’objet.

3 La taille de l’image diminue de la mesure 1 à la mesure 5 puisque A'B'


diminue.

Mesures 1 2 3 4 5
1
(en m-1) - 4,00 - 3,33 - 2,50 - 2,00 - 1,67
OA
1
(en m-1) 0,99 1,67 2,50 3,00 3,31
OA'
1 1
− 4,99 5,00 5,00 5,00 4,98
OA' OA
1
5,00 5,00 5,00 5,00 5,00
f'

6 Séquence 1 – SP12

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1 1 1
4 En calculant − , on trouve pratiquement la même valeur que .
OA' OA f'
1 1 1
On obtient la relation : − = .
OA' OA f'

Activité 8

Mesures 1 2 3 4 5

OA (en m) - 0,250 - 0,300 - 0,400 - 0,500 - 0,600

OA' (en m) 1,01 0,599 0,400 0,333 0,302

A'B' (en m) - 0,145 - 0,071 - 0,036 - 0,024 - 0,018

AB (en m) 0,036 0,036 0,036 0,036 0,036

A'B' - 4,02 -1,97 - 1,00 - 0,666 - 0,500


γ=
AB

OA' - 4,03 -2,00 - 1,00 - 0,666 - 0,503


OA

A'B' OA'
Aux erreurs d’expériences près, on vérifie bien la relation : γ = = .
AB OA

Activité 9 L’image A’B’ se forme à l’infini.

F’
A
F O

Séquence 1 – SP12 7

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Activité 10 1 – 2 – 3 - Les réponses sont notées dans le tableau ci-dessous.

Image 1 Image 2 Image 3


Image observée
à travers la
lentille selon
la position de
l’objet

Image droite Image renversée Image renversée


Caractéristiques
Plus grande (1,58 cm) Plus grande (1,97 cm) Plus petite (0,85 cm)
de l’image
que l’objet. que l’objet que l’objet
Hauteur de l’objet 1,27 cm 1,27 cm

A'B' -1,97 A'B' -0,85


Grandissement γ= = = −1, 55 γ= = = −0, 67
AB 1,27 AB 1,27

Construction 3 Construction 1 Construction 2


(image obtenue (l’image est plus
Construction
avec une lentille grande)
divergente)

Activité 11 2 Construction des images.


Le rayon issu de B parallèle à l’axe optique sort de la lentille avec une direction
passant par le foyer image F'.
Tout rayon passant par le centre optique d’une lentille ne subit aucune déviation.
Distance lentille-écran
B
Écran

F’
A’
A F O

B’
Distance
lentille-écran
B Écran

O F’
A’
A F
B’

1 – On forme une image nette sur un écran avec une lentille convergente.
3 – La position de l’écran par rapport à la lentille dépend de la position de l’objet.

8 Séquence 1 – SP12

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Activité 12 Objet à l’infini : Le cristallin est moins convergent et aplati.

17 mm
Iris

Rétine
Cristallin

Écran

Œil réduit Diaghragme


Foyer
principal
image

F’

Le foyer principal image se trouve sur la rétine (ou sur l’écran pour l’œil réduit).

Activité 13 Suivant l’œil, à partir d’une vingtaine de centimètres de l’œil, les contours de la
main deviennent flous (normalité : 15 cm).
Le punctum proximum correspondant à votre œil correspond à la distance
trouvée.
Remarque L’œil fatigue, pour observer sans fatigue il faut que l’objet soit à 25cm minimum.

1
Activité 14 1 La distance focale de la lentille s’exprime par : f ' = .
V
Application numérique : f ' = 0, 0125 m soit f '2 = 12, 5 mm.
On peut placer les foyers F et F' sur le schéma.

B F’
F

A B’

Séquence 1 – SP12 9

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L e rayon issu de B parallèle à l’axe optique sort de la lentille avec une
direction passant par le foyer image F' ; on connaît la taille de AB, on peut
donc déterminer l’image B' de B sur l’écran.
L e rayon arrivant en B' et parallèle à l’axe optique provient de B en passant
par le foyer F ; on trouve donc la place de l’objet AB.
2 L’objet observé nettement  se trouve à 42 mm avant la lentille.
3 L’image est renversée et plus petite (environ 17 mm).
4 Si l’on ajoutait devant la lentille un diaphragme, l’image obtenue sur l’écran
serait plus nette mais moins lumineuse.

Activité 15 Les CCD sont surtout utilisés dans les appareils compacts et de plus en plus
délaissés dans les reflex. Les appareils reflex quant à eux, utilisent majoritairement
des capteurs CMOS (en 2009).

Activité 16 La taille du capteur d’image varie en fonction des appareils.


Les appareils de type compact sont habituellement équipés d’un capteur de taille
assez réduite par rapport à celle d’un film photographique.
Les appareils de type reflex sont équipés d’un capteur de plus grande taille, ce qui
augmente la qualité d’image, en diminuant le bruit numérique et en augmentant
la sensibilité ainsi que la dybamique. Une augmentation de la taille du capteur
entraîne aussi une diminution de la profondeur de champ.

Activité 17 Oeil Appareil photographique


paupière obturateur
cristallin ensemble de lentilles
iris diaphragme
pupille ouverture
rétine Cellules photo-sensibles (ou pellicules)
accommodation mise au point
sclérotique rigide boîtier

Activité 18 Si nous observons à travers un filtre rouge les caractères rouges sur fond blanc
d’un journal publicitaire, les caractères se distinguent mal du fond qui apparaît
rouge.
Si nous observons ces mêmes caractères à travers un filtre vert : les caractères
apparaissent en noir sur fond vert.
Qu’observera-t-on à travers un filtre bleu ?

Propositions Vrai ou faux


Les caractères apparaissent en noir sur fond bleu Vrai
Les caractères apparaissent en noir sur fond vert Faux
Les caractères apparaissent en noir sur fond noir Faux

10 Séquence 1 – SP12

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Activité 19 Les filtres absorbent : (le bleu + le vert) et (le bleu + le rouge) donc, aucune
couleur ne passe.

Activité 20
Superposition des filtres  Couleurs soustraites Observation sur l’écran

cyan + jaune le rouge et le bleu vert

jaune + magenta le bleu et le vert rouge

cyan + magenta le rouge et le vert bleu

cyan + jaune + magenta le rouge, le bleu et le vert noir

Activité 21
Couleur sur le magazine Couleur du filtre Observation

vert jaune vert

rouge vert noir

jaune bleu noir

Activité 22 blanc vert

rouge jaune rouge

jaune jaune jaune

rouge rouge rouge

Magenta

Bleu
Rouge
Blanc

Cyan
Jaune Vert

Séquence 1 – SP12 11

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Activité 23
Objets colorés

Rouge Vert Bleu

Rouge Rouge Noir Noir

Vert Noir Vert Noir

Bleu Noir Noir Bleu

Couleur Cyan Noir Vert Bleu


de la lumière Magenta Rouge Noir Bleu

Jaune Rouge Vert Noir

Blanc Rouge Vert Bleu

Noir Noir Noir Noir

12 Séquence 1 – SP12

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Physique Corrigés des exercices

Exercice 1 L’oeil
humeur vitrée

cornée

rétine

pupille

nerf optique

iris

cristallin

Exercice 2 L’œil modélisé


Correspondance entre les différents éléments de l’œil et ceux de l’œil modélisé
ou réduit.

œil cristallin (+humeur vitrée) iris rétine

œil modélisé lentille diaphragme écran

Exercice 3 L’œil et l’appareil photographique

œil cristallin (+humeur vitrée) iris rétine

Appareil photographique objectif diaphragme Cellules (ou film)

Exercice 4 Lentilles convergentes


a) U
 n rayon lumineux passant par le foyer objet d’une lentille en ressort
parallèlement à l’axe optique.
b) Un faisceau de rayons lumineux, parallèle à l’axe optique converge, à la sortie
de la lentille en un point appelé foyer image.
c) Q
 uand un objet ponctuel est situé dans le plan focal objet son image se trouve
à l’infini.
d) Sur un axe orienté dans le sens de parcours de la lumière, la valeur algébrique
de la distance entre le centre optique et un point M situé sur l’axe optique
peut être positive ou négative. Concer­nant le foyer image d’une lentille
convergente, elle est positive si bien que la distance focale est positive.

Séquence 1 – SP12 13

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Exercice 5 Vergence et distance focale
Vergence +5δ + 10 δ - 10 δ + 20 δ
Type de lentille convergente convergente divergente convergente
Distance focale 20 cm 10 cm - 10 cm 5 cm

Exercice 6 Vergence d’une association de lentilles


1 La lentille est convergente ; sa vergence est positive.
La vergence V d’une lentille s’exprime, en fonction de la distance focale f ',
1
par la relation : V = .
f'
Application numérique : V = 12, 5 δ.
2 La vergence de deux lentilles accolées est équivalente à la somme des
vergences des deux lentilles :
Vtot = V + V2 ⇒ V2 = Vtot − V .

La distance focale de la lentille qu’il faudrait accoler à la lentille L1 pour que


1
l’association soit équivalente à une seule lentille s’exprime par : f '2 = .
Vtot − V
Application numérique : f '2 = 0, 40  m soit f '2 = 40, 0  cm.

Exercice 7 Convergence et distance focale


1 La lentille la plus convergente est la lentille de distance focale + 5 cm
comparée à la lentille de distance focale + 10 cm.
La lentille de distance focale la plus faible est la plus convergente.
5 cm

F’
O

10 cm

O F’

1
2 La distance focale de la lentille s’exprime par : f ' = ( f ' en m).
V
Vergence +5δ + 10 δ + 20 δ
Distance focale 20 cm 10 cm 5 cm
La lentille de vergence + 20 δ est la plus convergente car sa distance focale est
plus petite.

14 Séquence 1 – SP12

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3 a) La lentille de vergence la plus élevée est la plus convergente, il faut donc
augmenter la vergence pour augmenter la convergence d’une lentille.
b) Il faut diminuer la vergence en ajoutant une vergence négative c’est-à-dire
une lentille divergente.

Exercice 8 Tracés de rayons particuliers pour une lentille convergente


Le centre optique O est placé au point d’intersection de l’axe optique avec la
lentille.
La lentille étant convergente, la valeur algé­brique f ' appelée distance focale de
la lentille est positive : f ' = OF' = 5 cm. Les points F et F' sont situés sur l’axe
optique à égale distance du centre optique O : OF = − OF ' = −5 cm .

Le rayon passant par le centre optique n’est pas dévié.

F F’

–8 –7 –6 –5 –4 –3 –2 –1 1 2 3 4 5 6 7 8

Échelle : 1 graduation correspond à 1 cm

Le rayon parallèle à l’axe optique sort de la lentille avec une direction passant
par le foyer image F ‘.

F F’

–7 –6 –5 –4 –3 –2 –1 1 2 3 4 5 6 7 8

Le rayon dont la direction passe par le foyer objet F, sort de la lentille parallèle à
l’axe optique.

–8 –7 –6 –5 –4 –3 –2 –1 1 2 3 4 5 6 7 8

Séquence 1 – SP12 15

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Exercice 9 Banc d’optique

Lampe avec Écran


lettre-objet P Diaphragme Lentille

Banc d’optique

Exercice 10 Images données par une lentille convergente

E 1er cas La lentille est convergente et sa distance focale est égale à 3 cm.
Nous disposons de trois rayons particuliers utiles pour construire l’image B' du
point B.
Tout rayon passant par le centre optique d’une lentille ne subit aucune déviation.

B
F F’
A O
–8 –7 –6 –5 –4 –3 –2 –1 1 2 3 4 5 6 7 8

Échelle : 1 graduation correspond à 1 cm

Le rayon issu de B parallèle à l’axe optique sort de la lentille avec une direction
passant par le foyer image F'.

B
F F’ A’
A O
–8 –7 –6 –5 –4 –3 –2 –1 1 2 3 4 5 6 7 8

Échelle : 1 graduation correspond à 1 cm B’

On peut utiliser un troisième rayon pour vérifier notre construction : le rayon issu
de B dont la direction passe par le foyer objet F, sort de la lentille parallèle à l’axe
optique.

16 Séquence 1 – SP12

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B
F
F F’ A’
A O
–8 –7 –6 –5 –4 –3 –2 –1 1 2 3 4 5 6 7 8

Échelle : 1 graduation correspond à 1 cm B’

L’image se forme à 6 cm de la lentille.


A'B' -1
Le grandissement est égal à : γ = soit : γ = = −1 ; l’image a la même
AB 1
taille que l’objet mais elle est renversée.

E 2e cas 1 Comme dans la question précédente, traçons deux rayons particuliers utiles


pour construire l’image B’ du point B.
T out rayon passant par le centre optique d’une lentille ne subit aucune
déviation.
L e rayon issu de B parallèle à l’axe optique sort de la lentille avec une direction
passant par le foyer image F ‘.

F’
A O A’
–4 –3 –2 –1 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11

Échelle : 1 graduation correspond à 1 cm

B’

L’image se forme à 12 cm de la lentille.


A'B' -3
Le grandissement est égal à : γ = soit : γ = = −3  ; l’image trois fois
AB 1
plus grande que l’objet mais elle est renversée.

2 Comme dans la question précédente, traçons deux rayons particuliers utiles


pour construire l’image B' du point B.
Tout rayon passant par le centre optique d’une lentille ne subit aucune
déviation.
Le rayon issu de B parallèle à l’axe optique sort de la lentille avec une direction
passant par le foyer image F'.
Les rayons sont parallèles ; l’image se forme à l’infini.

Séquence 1 – SP12 17

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B
F’
A O
A’
8 –7 –6 –5 –4 –3 –2 –1 1 2 3 4 5 6 7 (à l’infini)

Échelle : 1 graduation correspond à 1 cm B’ (à l’infini)

Exercice 11 Vrai ou faux


1 1
E L’affirmation 1 est fausse. V= ⇒ Application numérique : V = = 10  δ.
f' 0,10
Cette lentille a une vergence de 10 δ et non de 0,10 δ.
E L’affirmation 2 est vraie. Appliquons la relation de conjugaison de Descartes :
1 1 1 1 1 1
− = ⇒ = + .
OA ' OA f ' OA ' f ' OA
1 1 1
Application numérique : = − soit : OA ' = 0,12 m.
OA ' 0,10 0, 60
E L’affirmation 3 est vraie.
On trace un rayon incident parallèle au rayon (1) et passant par le centre
optique O. Il n’est pas dévié.
Les deux rayons incidents étant parallèles, ils proviennent d’un point objet
situé à l’infini.
Le point image est alors situé dans le plan focal image ; la construction montre
qu’il s’agit du point B’.

O F’

B’

Exercice 12 Image réelle


1 1 1
La relation de conjugaison de Descartes s’écrit : − = .
OA ' OA f'
1 1 1 1 1 1
= + soit : = − ce qui donne : OA ' = −0, 30 m .
OA ' f ' OA OA ' 0, 30 0,15

18 Séquence 1 – SP12

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L’image A’B’ de l’objet AB est virtuelle.

Échelle : 1 graduation correspond à 10 cm


B’

F’
O
–60 –40 A’ –20 A 20 40 60

Exercice 13 Position de l’objet


1 1 1
1 La relation de conjugaison de Descartes s’écrit : − =  ; le
O1A ' O1A f'
A 'B ' O1A ' 1
grandissement est donné par : γ = = = − alors O1A = −2 O1A '
AB O1A 2
2 1 1 3
et − − = =−  : O1A = −3f ʹ = −60 cm  :
O1A O1A f ʹ O1A
1 3f ʹ
2 O A' = − O A = = 30 cm  .
1 1 2 2
3 L’image est réelle.

4 Construction graphique :

Échelle : 1 graduation correspond à 10 cm

B
F’ A’
A O
–60 –40 –20 20 40 60
B’

Séquence 1 – SP12 19

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Exercice 14 Appareil photographique et œil

Diaphragme - Pupille Cellules (ou film)


- Rétine

Objectif - Cristallin

Exercice 15 Distance focale


1 1 1
D’après la formule de conjugaison de Descartes: − = , ce qui donne :
OA' OA f '
OA'.OA
f '= .
OA − OA'
Application numérique : f '1 = 20,0 cm.

Exercice 16 Méthode de Silbermann


1 1 1 2 1
La relation de conjugaison de Descartes s’écrit : − = soit : − =
OA' OA f' OA f '
soit : OA = −2f ' .
A'B' OA'
Le grandissement transversal est égal à : γ = = = −1 .
AB OA
D
( )
OA' = −OA ⇒ OA + AA' = −OA ⇒ AA' = D = −2 OA d’où : f ' =
4
.

Application numérique : f ' = 20,1 cm.

Exercice 17 Association de lentilles

O1 F’1 O2

F2

20 Séquence 1 – SP12

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Le rayon arrivant sur L1 en étant parallèle à l’axe optique passe par le foyer F'1
de la lentille L1 ; comme il passe au foyer F2 de la lentille L 2 il ressort parallèle
à l’axe optique.

Exercice 18 Méthode de Bessel


1 1 1
1 La relation de conjugaison de Descartes s’écrit : − = .
OA' OA f'
2 Construction géométrique de l’image : le rayon passant par O suffit pour
déterminer la position de B'.

Écran
B L

O A’
A
x
B’

3 OA' = OA + AA ' = − x + D .

1 1 1 1 1 1
4 − = ⇒ − = ⇒ ( x + D − x )f ' = (D − x ) x ⇒
OA' OA f ' D − x −x f '

x 2 − Dx + Df ' = 0 .

S i D > 4f ', cette équation du second degré admet deux solutions ; il existe
alors deux positions de la lentille qui permettent d’avoir une image A 'B' nette
sur l’écran.

Exercice 19 Synthèse des couleurs


1 S’il dirige sur lui le faisceau d’un deuxième projecteur équipé d’un filtre vert,
l’acteur devient tout jaune.
2 Pour qu’il soit éclairé en blanc, il faudra allumer un troisième projecteur bleu.

 ’est la synthèse additive de la lumière : le rouge, le vert et le bleu constituent


C
les trois couleurs primaires.

Séquence 1 – SP12 21

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Exercice 20 Peinture et couleurs
1 La peinture jaune absorbe le bleu contenu dans la lumière blanche, et renvoie
le rouge et le vert. La peinture cyan absorbe le rouge et renvoie le vert et le
bleu.
S i nous mélangeons les peintures jaune et cyan, le bleu et le rouge sont donc
absorbés et le résultat donne du vert, (seule couleur commune renvoyée par
le jaune et le cyan).
2 On obtiendra du noir, car le magenta absorbe le vert.
Il s’agit de la synthèse soustractive de la lumière.

Exercice 21 Couleurs primaires


1 Les trois couleurs primaires sont le rouge, le bleu et le vert.
2 Les faisceaux de lumière doivent être de couleur rouge, bleue et verte et avoir
la même intensité.
3 Par synthèse additive du vert et du bleu, on obtient la couleur cyan.
Par synthèse additive du rouge et du bleu, on obtient la couleur magenta.
Par synthèse additive du vert et du rouge, on obtient la couleur jaune.
4 Schéma avec les couleurs :

Magenta
Rouge
Bleu
Blanc
Jaune
Vert
Cyan

Exercice 22 Faces éclairées d’un tétraèdre


Ne recevant la couleur que d’une seule source, chaque face prend la teinte
correspondante à la source de lumière.
Après une rotation de 60°, on a :
Bleu + rouge donne du magenta
Bleu + vert donne du cyan
Rouge + vert du jaune

22 Séquence 1 – SP12

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Exercice 23 Couleurs perçues

Motifs colorés

Rouge Vert Bleu Cyan Magenta Jaune Blanc Noir

Rouge Rouge Noir Noir Noir Rouge Rouge Rouge Noir

Vert Noir Vert Noir Vert Noir Vert Vert Noir

Bleu Noir Noir Bleu Bleu Bleu Noir Bleu Noir


Couleurs Cyan Noir Vert Bleu Cyan Bleu Vert Cyan Noir
des
sources Magenta Rouge Noir Bleu Bleu Magenta Rouge Magenta Noir

Jaune Rouge Vert Noir Vert Rouge Jaune Jaune Noir

Blanc Rouge Vert Bleu Cyan Magenta Jaune Blanc Noir

Noir Noir Noir Noir Noir Noir Noir Noir Noir

Exercice 24 Peinture impressionniste


1 Il s’agit d’une synthèse soustractive.
2 Cette technique est utilisée dans l’imprimerie.

Exercice 25 Imprimante
1 On utilise le jaune, le cyan, le magenta et le noir.
2 La juxtaposition des trois encres jaune, cyan et magenta permet d’obtenir du
noir.
On pourrait donc se passer de l’encre noire.
3 Le cyan absorbe le rouge et diffuse le vert et le bleu.
Le jaune absorbe le bleu et diffuse le rouge et le vert.
Le magenta absorbe le vert et diffuse le rouge et le bleu.
Le noir absorbe toutes les couleurs et n’en diffuse aucune.
4 Le mélange de deux encres ne diffuse que la couleur commune qu’elles
n’absorbent pas. Ainsi le mélange du jaune et du magenta conduit au rouge.
5 On obtient toutes les nuances de couleurs.

Séquence 1 – SP12 23

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Chimie Corrigé des activités

Activité 1 Etat initial (E.I.) Etat final (E.F.)


Fe(s) ; S(s) Fe(s) ; FeS(s)

Activité 2 Fe + S FeS

Activité 3 D’après la formule du produit obtenu (Cu(OH)2), on déduit que ce sont les ions
Cu2+ et HO– qui ont réagi.
Les autres ions sont spectateurs.

Activité 4 Etat initial (E.I.) Etat final (E.F.)


Cu2+ et HO– Cu2+ et Cu(OH)2

Activité 5 L’équation de réaction est : Cu2+ + 2HO– S Cu(OH)2

Activité 6 2 moles de Cu2+ réagit avec 4 moles de HO– pour former 2 moles de Cu(OH)2.
3 moles de Cu2+ réagit avec 6 moles de HO– pour former 3 moles de Cu(OH)2.

Activité 7 a)

Volume V1 Volume V2 Abondance Couleur pH nCu2+ nOH- (mol) Présence


de sulfate de de soude de de la (mol) d’ions Cu2+
cuivre versée précipité solution ou OH-
Cu2+ + SO42- Na+ + OH- dans
(mL) (mL) le filtrat
50 2 + Bleue 3 5.10-3 2.10-3 Cu2+
50 4 + Bleue 4 5.10-3 4.10-3 Cu2+
50 6 ++ Bleue 5 5.10-3 6.10-3 Cu2+
50 10 +++ Incolore 7 5.10-3 10.10-3
50 14 +++ Incolore 9 5.10-3 14.10-3 OH-
50 16 +++ Incolore 10 5.10-3 16.10-3 OH-
50 18 +++ Incolore 11 5.10-3 18.10-3 OH-

b) Le réactif cuivre est en excès lorsqu’il en reste dans le filtrat ; c’est le cas des
3 premières lignes.
c) Le réactif hydroxyde est en excès lorsqu’il en reste dans le filtrat ; c’est le cas
des 3 dernières lignes.

24 Séquence 1 – SP12

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d) Le précipité est le produit de la réaction. On constate que la quantité de
précipité augmente tant que la transformation n’est pas terminée, c’est-à-dire
jusqu’à la 4e ligne. Ensuite, cette quantité reste constante puisque tous les
ions cuivre ont été consommés donc la transformation est terminée.
Activité 8

Équation de réaction Cu2+ + 2HO– Cu(OH)2


État du système Avancement Quantités de matière (mol)
État initial 0 5.10-3 15.10-3 0
Au cours de la
x 5.10-3 – x 15.10-3 – 2x 0+x
transformation
État final xmax 5.10-3 – xmax 15.10-3 – 2 xmax 0 + xmax

Quantités (mol) à l’E.F. 0 5.10-3 5.10-3

• Si Cu2+ est limitant : 5.10-3 – xmax = 0 donc xmax = 5.10-3 mol


• Si HO- est limitant : 15.10-3 –2 xmax = 0 donc xmax = 7,5.10-3 mol
Donc : xmax = 5.10−3 mol, le réactif limitant est donc Cu2+.
Le bilan de matière se trouve en dernière ligne du tableau.
La solution obtenue à l’état final sera incolore car les ions Cu2+ ne sont plus
présents en solution.

mCH 1, 6
4
Activité 9 nCH = = = 0,1 mol.
4 MCH 16
4
mNH 1, 7
3
nNH = = = 0,1 mol.
3 MNH 17
3
mCO 4, 4
2
nCO = = = 0,1  mol.
2 MCO 44
2
mC H = nC H ×  MC H = 0, 2 × 30 = 6  g
2 6 2 6 2 6
mH = nH × MH = 2, 5 × 98 = 245 g
SO 2SO4 SO
2 4 2 4
V(L)
Activité 10 Les unités sont cohérentes : VM (L/mol) =
n(mol)
Activité 11 Dans les CNTP : VM = 22, 4  L.mol-1
VH = nH .VM = 0, 2 × 22, 4 = 4 , 48  L
2 2
VN = nN .VM = 3 × 22, 4 = 67, 2 L
2 2
VO = MO .VM = 0, 2 × 22, 4 = 4 , 48  L
2 2

Séquence 1 – SP12 25

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mCO 44
Activité 12 nCO = 2
= = 1 mol
2 MCO 44
2
mCl 71
2
nCl = = = 1 mol
2 MCl 71
2

Il y a la même quantité de matière dans chaque échantillon.


La même quantité de matière de gaz donnera le même volume : le volume d’une
mole est égale à 22,4 L dans les CNTP.

26 Séquence 1 – SP12

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Chimie Corrigé des exercices

Exercice 1 Ajuster une équation chimique


a) 2 H2 + O2 → 2H2O

b) CH4 + 2O2 → CO2 +2H2O

c) 2Ag+ + CrO2–
4 → Ag2CrO4

d) 5 Fe2+ + MnO2–
4
+ 8H+ → 5 Fe3+ + Mn2+ + 4H2O

Exercice 2 Synthèse de l’acide sulfurique


v 300
1 nO2 = O2 = = 12,5 mol
VM 24

2 2 SO2 + O2 → 2 SO3

SO2 O2 SO3

Quantité initiale(t = 0)(mol) 10 12,5 0

Quantité à l’instant 10 – x 12,5 – x/2 x

3 Pour trouver le réactif limitant, il faut calculer :

SO2 : 10 − Xmax = 0 Xmax = 10  mol.


X
O2 : 12, 5 − max = 0 Xmax = 25 mol. La valeur minimale de Xmax nous
2
donne le réactif limitant : SO2. La bonne valeur de Xmax est donc : 10 mol.

4 D’après le tableau, on peut obtenir Xmax mol de SO3 .

mSO3 = nSO3 × MS03 = 10 × ( 32 + 3 × 16 ) = 800  g.

Exercice 3 Synthèse de l’eau


1 Le système est constitué de 7 moles de dioxygène , 28 moles de diazote et 5
moles de dihydrogène.
2 Il y a eu transformation chimique du système car il s’est formé une nouvelle
espèce chimique : l’eau.
3 2H2 + O2 → 2H2O.

Séquence 1 – SP12 27

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4

Quantité de
Avancement H2 O2 N2 H2O
matière (mol.)

État initial (mol.) 0 5 7 28 0

Au cours de la
transformation X 5 – 2X 7–X 28 2X
(mol.)

État final (mol.) Xmax 0 4,5 28 5

5 Le réactif limitant et l’avancement maximal sont déterminés en calculant la


valeur de X qui annule la quantité de chaque réactif ; la plus petite valeur de
X trouvée nous donne le réactif limitant puisque celui-ci disparaît en totalité.
5 − 2Xmax = 0 pour H2 et 7 − X = 0 pour O2, soit respectivement :

Xmax = 2,5 mol pour H2 et 7 mol pour O2.
La valeur exacte est , bien entendu, Xmax = 2,5 mol et le réactif limitant est le
dihydrogène H2.
6 La composition du système à l’état final est donnée dans la dernière ligne du
tableau.

Exercice 4 Combustion du méthane


1 Le système est constitué de 1,6 / 16 = 0,1 mole de méthane et 6,4 / 32 = 0,2
mole de dioxygène.
2 Il y a eu transformation chimique du système car il s’est formé une nouvelle
espèce chimique : le dioxyde de carbone (qui trouble l’eau de chaux).
3 CH + 2O →  CO + 2 H O
4 2  2 2
4
Quantité de
Avancement CH4 O2 CO2 H2O
matière (mol.)

État initial
0 0,1 0,2 0 0
(mol.)

Au cours de la
transformation X 0,1 – X 0,2 – 2X X 2X
(mol.)

État final (mol.) Xmax 0 0 0,1 0,2

L e réactif limitant et l’avancement maximal sont déterminés en calculant la


valeur de X qui annule la quantité de chaque réactif ; la plus petite valeur de
X trouvée nous donne le réactif limitant puisque celui-ci disparaît en totalité.
0,1− Xmax = 0 pour CH4 et 0, 2 − 2X = 0 pour O2, soit : Xmax = 0,1 mol pour

CH4 et 0,1 mol pour O2.

28 Séquence 1 – SP12

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La valeur exacte est , bien entendu, Xmax = 0,1 mol et les réactifs étant dans les
proportions stœchiométriques, les 2 réactifs sont limitants.
La composition du système à l’état final est donnée dans la dernière ligne du
tableau.

Exercice 5 Combustion du propane dans l’air


1 L’équation – bilan de la réaction est :

C3H8 + 5O2  →  3CO2 + 4  H2O


2 – FAUX :La quantité de matière de dioxygène consommée est 5 fois plus
grande que celle du propane, car ce sont des gaz.
– VRAI :Le volume de dioxygène gazeux consommé est 5 fois plus élevé que
celui de propane.
– F AUX :La masse de dioxyde de carbone formé n’est pas 3 fois plus élevée
que celle du propane brûlé, car les masses molaires des 2 espèces chimiques
ne sont pas égales.

Exercice 6 Proportions stœchiométriques


1 N2 + 3 H2 →  2 NH3

2 Calculons la quantité de matière correspondant à 1 kg d’ammoniac :


n = m / M = 1000 / 17 = 58,82 mol. qui correspond à la quantité finale
d’ammoniac.
Construisons un tableau de bilan de matière :

Quantité de matière (mol) N2 H2 NH3

État initial (mol) A B 0

Au cours de la transfo. (mol) A–X B – 3X 2X

État final (mol) 0 0 2Xmax = 58,82

Le tableau se remplit à partir de la colonne de l’ammoniac, puis la dernière


ligne pour laquelle les quantités finales de diazote et de dihydrogène sont
nulles , ce qui nous permet de calculer Xmax : 58,82 / 2 = 29,41 mol.
Nous pouvons alors calculer la quantité initiale A de diazote :  A − Xmax = 0,
soit : A = 29, 41 mol.
De la même manière, pour le dihydrogène : B − 3X = 0,  soit  B = 88, 24  mol.
Ces quantités de matière donnent alors les masses : 823,5 g de diazote et
176,5 g de dihydrogène
3 Il suffit pour cela d’appliquer la relation : V = n 3 VM :
Pour le diazote : vN2 = 29,41 3 24 =706 L.
Pour le dihydrogène : nH2 = 88,24 3 24 = 2118 L.

Séquence 1 – SP12 29

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Exercice 7 La bouteille bleue
1. Interprétation des observations
La réaction 1 est lente, l’oxydant BM+(aq) , responsable de la coloration bleue,
se consomme lentement entrainant la décoloration de la solution.
La réaction 2 étant rapide, la forme réduite BMH(aq), incolore, est immédiatement
oxydée en BM+(aq) qui colore à nouveau la solution.
V(O2 )
2. Étude quantitative
Vm

2.1 Équation 2BMH (aq) +O2(aq) + 2H+(aq)= 2H2O(,)+ 2BM+(aq)


État du
Avancement Quantités de matière
système

V(O2 )
État initial 0 ni(BMH) ni (O2 ) = Excès Excès 0
Vm

État
x ni(BMH) – 2x ni(O2) – x Excès Excès 2x
intermédiaire
État final xmax ni(BMH) – 2xmax ni(O2) – xmax Excès Excès 2xmax

V(O2 ) 4 , 8 × 10−3
2.2. ni (O2 ) = = = 2, 0 × 10−3 mol
Vm 24 , 0

2.3. Si tout le dioxygène dissous réagit, alors ni (O2 ) − xmax = 0,


soit x max = ni (O2 )

n(BMH)finale = ni (BMH) − n(BMH)conso

Et d’après le tableau n(BMH)finale = ni (BMH) − 2xmax

Si tout BMH est consommé n(BMH)finale = 0

alors ni (BMH) = n(BMH)conso = 2xmax donc ni (BMH) = 2.ni (O2 ).

ni (BMH) = 4,0 × 10-3 mol susceptible de réagir avec ni (O2 ).

2.4. RCHO(aq) + BM+ (aq) + H2O(  ) = RCOOH(aq ) + BMH(aq) + H+ (aq )


(équation 1)
La réaction d’équation (2) fournit au moins 4,0 mmol de BM+ (aq ).
T ous les coefficients stœchiométriques de l’équation (1) sont de 1, donc
n(BM+ )conso = n(RCHO)conso .
Au moins n(RCHO) = 4 , 0 × 10−3 mol de glucose ont réagi au cours de
l’expérience.

30 Séquence 1 – SP12

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2.5. nRestant (RCHO) = ni (RCHO) − n(RCHO)
m mi
= − n(RCHO)
M M
m = mi − n(RCHO).M

m = 5, 0 − 4 , 0 × 10−3 × 180 = 4,3  g de glucose n’ayant pas réagi.


n

Séquence 1 – SP12 31

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C orrigés de la séquence 2
Physique Corrigés des activités

Activité 1
104 30 kHz
grandes ondes
Longueur 300 kHz
d’onde
(en m) Ondes
hertziennes 30 MHz
FM
10 300 MHz
Télévision

10–3 3.1011

I.R.

10–6 3.1014
visible
10–7 ultraviolet
10–8 3.1016

rayons X

10–12 3.1020
rayons λ Fréquence
(en Hz)

Activité 2 1 L a longueur d’onde des ondes émises en modulation de fréquence par la


c
France Info s’exprime par : λ = .
ν
3.108
Application numérique : λ = = 2, 8 m .
105, 5.106
c
2 La fréquence de l’émetteur France-Inter s’exprime par : ν = .
λ
3.108
Application numérique : ν = = 1, 6.105 Hz .
1849
3 Ces ondes appartiennent au domaine des ondes hertziennes.

Séquence 2 – SP12 33

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Activité 3
Un micromètre Un nanomètre Un millimètre Un picomètre Un kilomètre

1µm 1nm 1mm 1pm 1km

10-6 m 10-9 m 10-3 m 10-12 m 103 m

Activité 4 Quand la longueur d’onde diminue la fréquence augmente.

Activité 5 Les lampes halogènes sont des lampes à incandescence dont l’atmosphère
gazeuse contient des « halogènes » : dibrome Br2 ou diiode I2. Cela permet de
ralentir la détérioration du tungstène qui s’évapore.

Activité 6 Le mot L.A.S.E.R. signifie « Light Amplification by Stimulated Emission of


Radiation » ; il a été découvert en 1960.

Activité 7 1 Le maximum augmente avec la température.


2 λ
max = 720  nm pour T = 4000 K. Cette valeur est située dans le domaine du
visible [400 nm , 800 nm].
3 La valeur de λm ax diminue avec la température.

3,5

T = 6000 K

2,5
T = 5500 K

1,5 T = 5000 K

1 T = 4000 K

0,5

λmax λmax λmax


1000 1500 2000
500

34 Séquence 2 – SP12

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T (K) 4000 5000 5500 6000
λmax.(nm) 720 576 523 480
λmax. T (K.m) 2,88.10-3 2,88.10-3 2,88.10-3 2,88.10-3

Le produit λmaxT est constant : λmaxT = 2, 88.10−3 .

Activité 8 Température du Soleil


4

500 1000 1500 2000

La courbe (comprise entre les deux courbes 6100 K et 6200 K du corps noir) nous
permet de trouver la longueur d’onde maximale qui est égale à 470 nm environ.
2, 9.10−3
D’après la loi de Wien : λmaxT = 2, 9.10−3 K.m  ; cela donne : T = soit
λmax
une température égale à 6170 K.
Un ordre de grandeur de la température du Soleil : entre 6100 K et 6200 K.

Activité 9 Dans l’effet photoélectrique, une plaque de zinc est éclairée par la lumière issue
d’un arc électrique.
Tant que sa fréquence est inférieure à un seuil caractéristique du métal, il n’y a
aucune émission d’électrons quelle que soit l’intensité du rayonnement.
Si la fréquence est supérieure au seuil caractéristique, l’émission d’électrons est
immédiate, même lorsque l’intensité lumineuse est faible.
La physique classique prévoyait qu’un rayonnement transportant suffisamment
d’énergie était capable d’arracher les électrons d’un métal ; c’était faux.

Séquence 2 – SP12 35

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Activité 10 c
L’énergie E d’un photon UV s’écrit : E = h ν = h .
λ
3, 0.108
Application numérique : EUV = 6, 62.10−34 = 6, 6.10−19 J .
−9
300.10

Longueur d’onde 1000 nm 600 nm 300 nm 1 nm

Énergie d’un photon 2, 0.10−19 J 3, 3.10−19 J 6, 6.10−19 J 2, 0.10−16 J

Plus la longueur d’onde d’une onde électromagnétique diminue et plus l’énergie


du rayonnement augmente.

Activité 11

E (eV) 1 La transition est représentée par une flèche orientée vers
le bas.
n= 0
8

2 L’atome se désexcite en cédant de l’énergie par émission


n=6 –0,37 d’un photon.

n=5 –0,54 c hc
ΔE = E 6 − E 2 = h ν = h ce qui donne : λ = .
λ E6 − E2
n=4 –0,85 Il faut convertir les énergies en Joule : 1eV = 1, 60 × 10−19 J.

n=3 –1,51 Application numérique :

6, 62.10−34 × 3, 00.108
λ= = 4 ,111.10−7 m soit 411 nm.
−19
( −0, 37 + 3, 39 ) × 1, 60.10

n=2 –3,39

n=1 –13,6

Activité 12 Le spectre du Soleil est un spectre d’absorption.


On distingue des raies noires sur un fond continu.

36 Séquence 2 – SP12

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Physique Corrigés des exercices

Exercice 1 Domaine des ondes électromagnétiques

X UV Visible IR λ

0,001 nm 10 nm 400 nm 800 nm 1 mm

Exercice 2 Vrai ou faux


1 Faux : la fréquence d’une onde électromagnétique est inversement
c
proportionnelle à la longueur d’onde ν = .
λ
2 Vrai : plus la longueur d’onde d’une onde électromagnétique diminue et plus
c
l’énergie des photons augmente E = h .
λ

Exercice 3 Énergie des radiations lumineuses


c
L’énergie E d’un photon associée à une radiation s’écrit : E = h ν = h .
λ
Applications numériques :
3.108
E rouge = 6, 62.10−34 = 2, 8.10−19 J  ;
−9
700.10
3.108
Eviolet = 6, 62.10−34 = 5, 0.10−19 J .
−9
400.10
une radiation rouge de longueur d’onde est moins énergétique qu’une radiation
violette.

Exercice 4 Grandeurs et unités


1 La célérité c de la lumière dans le vide est égale à 3.108 m.s–1 ou
300 000 km.s–1.
2 Le symbole λ est associé à la longueur d’onde en mètre (m).
3 Le symbole ν est associé à la fréquence en hertz (Hz).
4 L’unité d’énergie E est le Joule (J).

Exercice 5 Énergies et fréquences


L’énergie E1 d’un photon est reliée à la fréquence ν1 par : E1 = h ν1 .
Application numérique : E1 = 6, 62.10−34 x 4 , 0.1014 = 2, 6.10−19 J .
E 2 = 6, 62.10−34 x 3, 0.1016 = 2, 0.10−17 J .
Plus la fréquence d’une onde est élevée, plus son énergie est forte.

Séquence 2 – SP12 37

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Exercice 6 UV et IR
1 Deux sources de radiations ultraviolettes : le Soleil et les lampes à vapeur de
mercure.
2 Une source de radiations infrarouges : le filament d’une ampoule chauffé
rayonne de la lumière visible et des IR.
3 Domaine qui correspond aux radiations UV : de 10 nm à 400 nm.
Domaine qui correspond aux radiations IR : de 800 nm à 1 mm.
4 Une application des radiations ultraviolettes : les UVA sont utilisés pour traiter
des maladies de peau.
 ne application des radiations infrarouges : en kinésithérapie, l’échauffement
U
des tissus est utilisé pour soigner les lumbagos, les arthrites …
5 a) Célérité de la lumière dans le vide : c = 3, 0.108 m.s−1.

b) L’énergie E d’un photon infrarouge est reliée à la fréquence ν par : E = h ν .


Application numérique : E = 6, 62.10−34 x 1, 5.1014 = 9, 9.10−20 J .
c
La longueur d’onde λ dans le vide est donnée par : λ = .
ν
3, 0.108
Application numérique : λ = = 2, 0.10−6 m .
14
1, 5.10
Exercice 7 Téléphonie sans fil
1 La vitesse de propagation (ou célérité) de ces ondes dans le vide est égale à la
célérité de la lumière dans le vide : c = 3.108 m.s−1.
c
2 La longueur d’onde λ dans le vide est donnée par : λ = .
ν
3, 0.108
Application numérique : λ = = 0,17 m soit λ = 17 cm .
1, 8.109
3 L’énergie E d’un photon est reliée à la fréquence ν par : E = h ν .

Application numérique : E = 6, 62.10−34 × 1, 8.109 = 1, 2.10−24 J .


4 Les inquiétudes quant à notre santé viennent du fait que l’antenne du
« portable » est plaquée contre notre oreille durant l’utilisation. Cela
provoquerait un échauffement des tissus vivants sur plusieurs centimètres
d’épaisseur.

Exercice 8 Rayonnements UV et IR
1 Les ondes lumineuses visibles par notre œil ne représentent qu’une petite
partie du vaste domaine des ondes électromagnétiques.

UV Visible 15 μm IR λ

10 nm 400 nm 750 nm 1 mm

38 Séquence 2 – SP12

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2 a) Longueur d’onde de 15 µm placée sur l’axe.

b) Elle appartient au domaine des infrarouges.


c) L a fréquence ν d’une radiation de longueur d’onde λ est donnée par :
c
ν= .
λ
3.108
Application numérique : ν1 = = 2.1013 Hz.
−6
15.10
3 L’énergie E des photons associés à une onde électromagnétique de longueur
d’onde λ dans le vide et de fréquence ν peut se déterminer à l’aide de la
c
relation : E = h ν = h .
λ
L ’énergie des photons diminue quand la fréquence des radiations diminue ;
les deux grandeurs sont proportionnelles.
4 Source de radiations UV : le Soleil. Effet biologique : le bronzage.
5 Filament chauffé. La thermographie.

Exercice 9 Température du corps noir


2, 9.10−3
D’après la loi de Wien : λmaxT = 2, 9.10−3 K.m  ; cela donne : T = .
λmax
Application numérique : T = 6744 K soit 6, 7.103 K.

Exercice 10 Loi de Wien


1 Températures des différentes courbes :

0,25

T = 3600 K
0,2

T = 3300 K
0,15

T = 3000 K
0,1

T = 2700 K
0,05

T = 2500 K

500 1000 1500 2000

Séquence 2 – SP12 39

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2
T (K) 2500 2700 3000 3300 3600

lmax.(nm) 1150 1070 960 875 800

lmax. T (K.m) 2,9.10-3 2,9.10-3 2,9.10-3 2,9.10-3 2,9.10-3

La loi de Wien est bien vérifiée puisque λmaxT = 2, 9.10−3 K.m.


3 Ces longueurs d’onde maximales se trouvent dans le domaine des infrarouges.

Exercice 11 Effet de serre


1 La longueur d’onde correspondant au maximum de rayonnement solaire
s’exprime à partir de la loi de Wien.
2, 9.10−3
D’après la loi de Wien : λmaxT = 2, 9.10−3 K.m ; cela donne : λmax =
T
Application numérique : λmax = 483 nm.
Cette radiation se trouve dans le spectre visible.

2, 9.10−3
2 D’après la loi de Wien :  λmax = .
T
Application numérique : λmax = 9730 nm.
Cette radiation se trouve dans l’infrarouge.
3 Le rayonnement terrestre reste « emprisonné » sur Terre ce qui contribue à
réchauffer la Terre.

Exercice 12 Émission ou absorption d’une radiation par un atome


1 Relation entre la fréquence ν de la radiation et sa longueur d’onde dans le
c
vide λ : λ = .
ν
c 3, 0.108
2 ν= ; Application numérique : ν = = 5, 2.1014 Hz.
λ  580.10−9
3 Signification de chaque terme de ΔE = h ν.
∆E : énergie perdue par l’atome, en J ; h : constante de Planck en J.s ; ν :
fréquence de la radiation émise par l’atome en Hz.
4 Calculer l’énergie perdue par un atome qui émet la radiation de longueur
d’onde dans le vide 580 nm.
Exprimer cette énergie en électron-volt.
Énergie perdue par l’atome : ΔE = h ν
∆E = 6, 62.10−34 × 5, 2.1014 = 3, 4.10−19 J avec 1eV = 1, 6 × 10−19 J
ce qui donne : ∆ E = 2,1 eV.
5 a) Une radiation peut interagir avec un atome si la variation d’énergie ∆E est
égale à l’énergie d’une transition entre deux niveaux d’énergie de l’atome.

40 Séquence 2 – SP12

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E ntre l’état fondamental d’énergie E0 et le premier état excité de l’atome
d’énergie E1 .
ΔE = E1 − E 0 = −3, 0 − ( −5,1) = 2,1 eV.
La radiation peut donc interagir avec l‘atome et celui passera du niveau
d‘énergie E0 à celui d’énergie E1.

b) Transition associée par une flèche :


E (en eV)

–1,5

–1,9

–3,0

état fondamental –5,1

c) Cette transition correspond à une absorption car l’atome passe d’un niveau
d’énergie donné à un niveau supérieur d’énergie.
d) Si l’atome, dans son état fondamental, reçoit une radiation dont le quantum
d’énergie vaut 3,0 eV alors :
ΔE = E i − E 0 = E i − ( −5,1) = 3, 0eV ⇒ E i = 3, 0 − 5,1 = −2,1 eV.
L’énergie Ei ne correspond à aucun des niveaux d’énergie de l’atome donc la
radiation n’est pas absorbée par l’atome.

Exercice 13 Lumière émise par un laser


1 La couleur de la lumière émise par cette diode laser est rouge.
c
2 ΔE = E − E = h ν = h .
1 2 λ
Application numérique : ΔE = 2, 52.10−19 J soit en eV = 1, 57 eV.

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Exercice 14 Lampe à vapeur de sodium
1 L’énergie de l’atome de sodium est quantifiée.
2 La mécanique de Newton ne permet pas d’expliquer ces niveaux énergétiques
quantifiés (discrets) car en mécanique classique toutes les valeurs d’énergie
sont possibles ; l’énergie varie alors de façon continue.
3
Énergie L’atome se désexcite en cédant de l’énergie par émission
d’un photon.
c hc
ΔE = E 2 − E1 = h ν = h ce qui donne : λ = .
niveau n λ E 2 − E1

8
Il faut convertir les énergies en Joule :
niveau n = 5 1 eV = 1,60 × 10-19 J.
niveau n = 4 Application numérique :
niveau n = 3 6, 63.10−34 × 3, 00.108
λ= = 5,889.10−7 m
−19
( −3, 03 + 5,14 ) × 1, 60.10
niveau n = 2
soit 589 nm.
4 La longueur d’onde est d’autant plus petite que
niveau n = 1
l’écart entre les niveaux d’énergie est grand. La longueur
d’onde, la plus courte, du photon émis, correspond alors à la transition entre le
niveau d’énergie E s = −1, 38  eV et le niveau d’énergie E1 = −5,14  eV.
c h.c
ΔE = h ⇒ λmin = .
λ E 5 − E1
Application numérique : λmin = 3, 31.10−7 m soit 331 nm.
Cette radiation appartient au domaine des rayonnement U.V. ( λmin < 400  nm).

Exercice 15 Tube fluorescent


1 Le niveau le plus bas est appelé niveau fondamental.
2 L’atome de mercure passe dans un état excité.
3 a) L’atome de mercure émet un photon de manière à perdre de l’énergie.

b) Calculer la longueur d’onde λ 1→ 0 correspondante dans le vide.


c hc
ΔE = E1 − E 0 = h ce qui donne : λ 1→ 0 = .
λ 1→ 0 E1 − E 0
Application numérique :
3, 00.108
λ 1→ 0 = 6,63.10-34 × soit : λ = 254 nm.
( −5, 54 + 10, 44 ) × 1, 60.10−19
c) Le spectre visible possède des longueurs d’ondes comprises entre 400 et
800 nm.
La longueur d’onde λ1→ 0 correspond à un rayonnement situé dans le
domaine U.V.

42 Séquence 2 – SP12

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Exercice 16 1 Le spectre continu est émis par la surface de l’étoile dont la température est
très grande.
2 Certaines radiations de la lumière émise par l’étoile sont absorbées par le
gaz contenu dans les couches périphériques de l’étoile. Les raies noires qui
en résultent sont donc les raies d’absorption des éléments chimiques que
contient l’étoile.
3 Le spectre de l’argon nous permet de relier l’intervalle de longueur d’onde
(par exemple : [451 nm, 470 nm] à la distance séparant les deux raies en mm.
Intervalle [451 nm, 470 nm] : 16,5 mm correspondent à 19 nm.

Distance entre la raie de longueur d’onde 451 nm et la raie étudiée : 13,5 mm ;
les 13,5 mm correspondent à 15,6 nm.
L a longueur d’onde de la raie marquée est donc λ = 451+ 15, 6 = 466, 6  nm
soit 467 nm.
La connaissance de la longueur d’onde de cette raie et des autres raies
présentes dans le spectre de l’étoile permettent ensuite de trouver les
éléments présents dans les couches périphériques de l’étoile.

Séquence 2 – SP12 43

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Chimie Corrigé des activités

Activité 1 Pour des solutions de même nature et de même concentration, la largeur l de


solution traversée par la radiation peut faire varier A : plus l est grande, plus A
est élevée.

Activité 2 a)
A

1,4

1,2

0,8

0,6

0,4

0,2

1 2 3 4 5 5,32 6 7
[I2 ](mmol/L)

Attention b) La courbe est une droite passant par l’origine d’équation : y ⊕188.x , donc :
1 mmol = 10–3 mol
l’équation de cette droite est du type : A = k.[I2 ]. Calculons la valeur de
1
A sans unité k : 188  L.mol−1. k= = 188  L.mol−1
−3
5, 32 × 10
Activité 3 On peut résoudre la question soit graphiquement, soit par le calcul : A = k.[I2 ].
d’où : [I2 ] = 2, 7.10−3 mol.L−1.

Activité 4 La structure électronique des atomes :


• Hydrogène (Z = 1) : (K)1
• Carbone (Z = 6) : (K)2 (L)4
• Azote (Z = 7) : (K)2 (L)5
• Oxygène (Z = 8) : (K)2 (L)6

44 Séquence 2 – SP12

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Activité 5 Le sodium 11Na a pour structure électronique : (K)2 (L)8 (M)1 ; il donnera un ion
stable en perdant 1 électron afin de posséder une couche externe d’électrons (L)
saturée soit : Na+.
Le chlore 17Cl a pour structure électronique : (K)2 (L)8 (M)7 ; il donnera un ion
stable en gagnant 1 électron afin de posséder une couche externe d’électrons
(M) saturée soit : Cl–.

Activité 6 L’azote N (Z = 7) a pour structure électronique : (K)2 (L)5 ; il lui manque donc 3
électrons pour saturer sa couche externe (règle de l’octet) , donc l’atome formera
3 liaisons covalentes : valence 3.
L’oxygène O (Z = 8) a pour structure électronique : (K)2 (L)6 ; il lui manque donc 2
électrons pour saturer sa couche externe (règle de l’octet) , donc l’atome formera
2 liaisons covalentes : valence 2.

Activité 7 L’atome d’hydrogène utilise son électron de la couche externe pour former la
liaison covalente : il n’aura pas de doublet non liant.
L’atome d’azote utilise 3 électrons parmi les 5 électrons de sa couche externe
pour former les trois liaisons covalentes. Il lui reste 2 électrons qui vont former
un doublet non liant.
L’atome d’oxygène utilise 2 électrons parmi les 6 électrons de sa couche externe
pour former les deux liaisons covalentes. Il lui reste 4 électrons qui vont former
deux doublets non liant.

Activité 8 Dihydrogène H2 : H H


Dichlore Cl2 :

Cl : (K)2(L)8(M)7 donc 1 doublet liant et 3 doublets non liants pour Cl : donc :
CI CI
Chlorure d’hydrogène HCl : H – Cl

Ammoniac NH3 : N : (K)2 (L)5  : 3 liaisons et un doublet non liant pour N : H N H

H
Méthane CH4 : C : (K)2 (L)4 : 4 liasons et pas de doublet non liant pour C
H
H C H

H
Activité 9 Dioxygène O2 : O O

Ethène C2H4 : H H
C C
H H
Dioxyde de Carbone CO2 : O C O

Séquence 2 – SP12 45

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Activité 10 Les 4 ballons de baudruche gonflés au maximum tiennent difficilement dans un
même plan. Si on les laisse libres de se disposer dans l’espace, ils vont se répartir
dans 4 directions et vont former un tétraèdre.

Activité 11 H H

C C
H H

H H

Activité 12 Il n’y a pas que les doublets liants qui se repoussent. Les deux doublets non liants
sont aussi à prendre en compte. Comme il y a 4 doublets d’électrons autour de
l’atome d’oxygène, ils vont se disposer selon un tétraèdre et l’angle entre les
deux liaisons O–H est donc proche de 109°.

Activité 13 Les répulsions entre doublets liants de la molécule donnent un angle de 109°
N entre les liaisons ; dans cette disposition, les doublets sont le plus éloignés
H possibles (répulsions minimales).
H
H Ici, les angles sont de 107°, car il y a 1 doublet non liant sur l’atome d’azote.

Activité 14 Seul l’exemple b) H3C − CH = CH − CH = CH − CH3 présente deux doubles liaisons


conjuguées.

Activité 15 L’hélianthine est colorée car la molécule possède des doubles liaisons conjuguées
(les cycles, la liaisons N=N et les liaisons S–O).

Activité 16 1 Les deux types de colorants : pigments et teintures.


2 Quelques domaines d’utilisation des colorants : alimentaire, textile,
maroquinerie, cosmétiques, peintures.
3 Un colorant azoïque est une molécule organique possédant un groupe –N=N-.
4 Un exemple de colorant organique : indigo et un exemple de colorant minéral :
le dioxyde de titane.
5 Les formules des colorants cités dans le texte possèdent toutes un chromo-
phore c’est-à-dire une séquence suffisamment longue de doubles liaisons
conjuguées.

Activité 17 1 Les composés ayant un nombre de doubles liaisons conjuguées supérieurs


ou égaux à 8 absorbent la lumière dans le domaine visible. Ils absorbent les
radiations de faible longueur d’onde et donc laissent passer les radiations de
plus grande longueur d’onde (vert, jaune, orange et rouge).

46 Séquence 2 – SP12

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L es composés ayant un nombre de doubles liaisons conjuguées inférieurs à 8
absorbent la lumière ultraviolette et laissent passer la lumière visible, ils sont
donc incolores.
2 Le béta-carotène ayant 10 liaisons doubles conjuguées, il absorbe des radiations
de longueur d’onde plus faible que lycopène qui en a 11. Le lycopène ne laisse
passer que les radiations rouges tandis que le béta-carotène laisse passer les
radiations jaunes, oranges et rouges.

Séquence 2 – SP12 47

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Chimie Corrigé des exercices

Exercice 1 Structure électronique des atomes

1 1
1H = (K )
2 1
3Li = (K ) (L )
2 5
7N = (K ) (L )
2 6
8O = (K ) (L )
10
Ne = (K ) 2(L )8
2 8 1
11Na = (K ) (L ) (M )
2 8 8 1
19 K = (K ) (L ) (M ) (N )

Exercice 2 Structure électronique des ions


Li+ : (K)2
Na+ : (K)2 (L)8
Ca2+ : (K)2 (L)8 (M)8
S2- : (K)2 (L)8 (M)8
Cl- : (K)2 (L)8 (M)8

Exercice 3 Les ions isotopes


L’élément silicium possède 4 isotopes :
a) La structure électronique du 1er isotope : (K)2 (L)8 (M)4 ,les 3 autres isotopes
possèdent la même structure électronique car ils ont le même nombre d’élec-
trons.
b) Les électrons perdus sont les électrons de la couche externe M, ce qui donne
l’ion Si4+.

Exercice 4 Le formol 
La représentation du méthanal se fait en calculant préalablement le nombre de
doublets d’électrons externes :
d = (1× 4 + 2 × 1+ 1× 6 ) / 2 = 6 doublets.
Ce qui donne la représentation :
H
C O
H

48 Séquence 2 – SP12

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Exercice 5 Le peroxyde d’hydrogène 
a) La molécule est constituée de 2 éléments : oxygène O : (K)2 (L)6 et hydrogène
H : (K)1.
L’atome d’oxygène contient donc ne = 6 électrons et l’atome d’hydrogène
1 électron dans leur couche externe.
Le nombre total d’électrons externes est : 2 × 6 + 2 × 1 = 14 électrons (le
chiffre 2 vient du fait qu’il y a 2 atomes d’hydrogène et 2 atomes d’oxygène
dans la molécule).
b) Le nombre de doublets correspondant est donc d = 14 / 2 = 7.
c) D
 ’après leur structure électronique, chaque atome d’hydrogène forme 1 liaison
et chaque atome d’oxygène, 2 liaisons. De plus, 4 électrons externes de O ne
sont pas engagés dans les liaisons : chaque atome d’oxygène porte donc 2
doublets non liants :
H O O H

Exercice 6 Représentation de Lewis


structure électronique :
L’atome de carbone compte 6 électrons répartis de la manière suivante :
2 sur le niveau n = 1 et 4 sur le deuxième niveau : K2L4; 4 électrons externes,
donc il en manque 4 pour obtenir un octet : l’octet est obtenu lorsque l’atome de
carbone forme 4 liaisons. Les 4 électrons externes sont engagés dans les liaisons
donc C n’a pas de doublet non-liant.
L’atome d’oxygène compte 8 électrons répartis de la manière suivante :
2 sur le niveau n = 1 et 6 sur le deuxième niveau : (K)2(L)6; 6 électrons externes,
donc il en manque 2 pour obtenir un octet : l’octet est obtenu lorsque l’atome
d’oxygène forme 2 liaisons. L’atome d’oxygène possède 2 doublets non-liants
(voir exercice 5).
L’atome d’hydrogène compte un seul électron. Il en manque 1 pour obtenir un
duet : le duet est obtenu lorsque l’atome d’hydrogène forme une liaison.
Les formules de Lewis sont :
O O H OH
H H
H C CH3 C C C C C
O CH3 O H HO OH HO H

Pour obtenir les formules semi développées, réecrivez les formules ci-dessus sans
les doublets non hauts.

Exercice 7 Représentation de Gram


L’atome de fluor a 7 électrons sur sa couche externe. Il lui manque un électron
pour respecter la règle de l’octet donc il forme une liaison simple. Il possède 6
électrons externes non engagés dans la liaison donc il a 3 doublets non liants. Les
formules de Lewis suivantes conviennent :

Séquence 2 – SP12 49

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H H F H

H C C H ou H C C H

F F F H

Les représentations de Cram qui conviennent sont :

H H F H

C C ou C C
H H H H

F F F H

Exercice 8 Respect des règles 


a) Les atomes de carbone et d’oxygène ne respectent pas la règle de l’octet : ils
sont entourés chacun par seulement 6 électrons.
b) L es atomes qui ne respectent pas la les règles sont : l’hydrogène (entouré par 2
doublets au lieu d’un), le carbone (entouré par 5 doublets au lieu de 4).
Les molécules (a) et (b) ne peuvent donc pas exister.

Exercice 9 Isomérie Z/E


1 Seul l’exemple b) H C − CH = CH − CH = CH − CH présente deux doubles
3 3
liaisons conjuguées.
2 L’isomère Z est : H H
C C
H3C C3H7
car les 2 atomes H sont du même côté de la double liaison C − C.

50 Séquence 2 – SP12

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C orrigé devoir autocorrectif 1

Physique

Exercice 1 1 a) Le centre optique O est placé au point d’intersection de l’axe optique avec
la lentille.
La lentille étant convergente, la valeur algébrique f ' appelée distance
focale de la lentille est positive : f ' = OF' = 5 cm.
L es points F et F' sont situés sur l’axe optique à égale distance du centre
optique O : OF = - OF' = − 5 cm.
1
b) La vergence V s’exprime par : V = .
f'
1
Application numérique : V = = + 20 δ .
5, 0.10−2
c) Tout rayon parallèle à l’axe optique sort de la lentille avec une direction
passant par le foyer image F ‘.
Tracé des rayons lumineux à la sortie de la lentille.

F F’
O
6 5 4 3 2 1 5 6 7 8 5 6 7 8

Échelle : 1 graduation correspond à 1 cm

2 a) Nous disposons de trois rayons particuliers :

– Tout rayon passant par le centre optique d’une lentille ne subit aucune
déviation.
– Le rayon issu de B parallèle à l’axe optique sort de la lentille avec une
direction passant par le foyer image F ‘.
– Le rayon issu de B dont la direction passe par le foyer objet F, sort de la
lentille parallèle à l’axe optique.

Séquence 2 – SP12 51

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b) Image A’B’ de l’objet AB :

B
A’
A O
–30 –25 –20 –15 –10 –5 5 10 15 20 25 30 35 40

Échelle : 1 graduation correspond à 5 cm B’

c) L’image se forme à 30 cm de la lentille.

d) Appliquons la relation de conjugaison :


1 1 1 1 1 1 f '.OA
− = ⇒ = + ⇒ OA ' = .
OA ' OA f ' OA ' f ' OA f '+ OA

Application numérique : OA ' =


(
15.10−2. −30.10−2 ) = 30.10 −2
m soit 30 cm.
−2 −2
15.10 − 30.10

A'B' OA'
e) Le grandissement est donné par : γ = = .
AB OA
Application numérique : γ = − 1.

Exercice 2 1 L’œil perçoit les couleurs primaires (rouge, verte et bleue) grâce à 3 types de
cellules rétiniennes spécifiques appelées cônes.
2 La trichromie est basée sur trois couleurs fondamentales : le rouge, le vert et
le bleu. Ces trois couleurs suffisent à créer toutes les autres.
3 a) La juxtaposition des trois encres jaune, cyan et magenta permet d’obtenir
du noir.
b) Le cyan absorbe le rouge et diffuse le vert et le bleu.
c) Le mélange de deux encres ne diffuse que la couleur commune qu’elles
n’absorbent pas.
Le mélange du jaune et du magenta conduit au rouge.
4 Schéma page suivante.

a) La longueur d’onde maximale est comprise entre 410 et 420 nm.


b) Cette longueur d’onde maximale correspond au domaine du visible (400,
800 nm).
La couleur correspondant 410 – 420 nm est le violet.

52 Séquence 2 – SP12

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Intensité

λmax
(nm)
200 400 600 800 1000 1200 1400

c) D’après la loi de Wien : λmaxT = 2, 9.10−3 m.K .


2, 9.10−3
La température est donc égale à : T = soit une température proche
de 7000 K. λmax

Séquence 2 – SP12 53

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Chimie

Exercice 1 L’alcootest
2- + 3+
3 2 (aq) + 2Cr2O7  (aq) + 16H   (aq) = 3CH3COOH(aq) + 4Cr   (aq) + 11H2O
1 3CH CH OH

m ρ × V 0, 8 × 100
2 n= = = = 1, 74  mol avec M = 46 g/mol.
M M 46

Équation 3 CH3CH2OH(aq) + 2 Cr2O72-(aq) + 16H+(aq)= 3CH3COOH(aq) + 4 Cr3+(aq) + 11 H2O(l)

État initial 1,74 3,0 Excès 0 0 Excès

État
1,74 – 3x 3,0 – 2x Excès 3x 4x Excès
intermédiaire

État final 1,74 – 3xéq 3,0 – 2xéq Excès 3xéq 4xéq Excès

4 Pour trouver le réactif limitant, il faut calculer :

CH3CH2OH : 1,74 − 3xmax = 0 Xmax = 0, 58  mol.


Cr2O2−
7 : 3 − 2X max = 0 X max = 1, 5 mol.
L a valeur minimale de Xmax nous donne le réactif limitant : CH3CH2OH. La
bonne valeur de Xmax est donc : 0,58 mol.

5 D’après le tableau, on peut obtenir 3Xmax mol de CH3COOH soit 1,74 mol.

m = n.M = 1, 74 × 60 = 104  g

Exercice 2 Élément fer dans un vin blanc


I. 1 L’absorbance d’une espèce colorée en solution est proportionnelle à sa
concentration en solution (loi de Beer-Lambert) :
A = k.C
Avec k : constante de proportionnalité et C : concentration molaire (mol.L–1).
2 On réduit le fer (III) afin de doser tout l’élément fer contenu dans le vin
car seul le fer(II) donne une couleur rouge à la solution en présence d’o–
phénantroline .

II. 1 a) Matériel nécessaire pour prélever :


• Solution S : burette graduée D2
• Eau distillée : burette graduée D3
• Hydroquinone : pipette jaugée C1
• o– phénantroline : pipette jaugée C2

54 Séquence 2 – SP12

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b) Du mélange 1 au mélange 8, le volume de solution S diminue donc la
concentration en fer II diminue. Par conséquent, la couleur de la solution
devient de plus en plus pâle.

12, 5 × 8
2 C= = 2, 5 mg.L−1
40

III. 1 On cherche l’abscisse du point de la droite d’ordonnée 0,45 : 2,25 mg.L–1.


2 Dans le vin blanc, la concentration en fer est :
2, 25 × 40
C= = 4 , 5 mg.L
20

cette valeur est inférieure à 10 mg.L–1 donc la casse ferrique ne peut se


produire.

IV. Structure électronique des atomes :


• Hydrogène (Z = 1) : (K)1
• Carbone (Z = 6) : (K)2 (L)4
• Oxygène (Z = 8) : (K)2 (L)6
L’atome d’hydrogène a un électron sur sa couche externe ; il lui manque un
électron pour respecter la règle du duet. Il forme une liaison simple et n’a pas de
doublet non liant.
L’atome de carbone a 4 électrons sur sa couche externe ; il lui manque 4 électrons
sur sa couche externe pour respecter la règle de l’octet et donc forme quatre
liaisons. Il ne possède pas de doublet non-liant.
L’atome d’oxygène a 6 électrons sur sa couche externe ; il lui manque 2 électrons
sur sa couche externe pour respecter la règle de l’octet et donc forme deux
liaisons. Il lui reste 4 électrons externes non engagés dans des liaisons donc deux
doublets non liants.
H
Formule de Lewis H O C H

H
Représentation de Cram :
H

C
H

H OH

Séquence 2 – SP12 55

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Corrigés de la séquence 3
Physique Corrigés des activités

Activité 1 Une année vaut environ : 3600 × 24 × 365 = 3,15.107 s.


Comme la vitesse de la lumière dans le vide vaut : 3, 00.108 m.s−1, la distance
parcourue par la lumière en une année vaut :
1 a.I = 3, 00.108 × 3,15.107 = 9, 45.1015 m.
L’unité astronomique vaut : 1 UA = 1, 5.108 km = 1, 5.1011m.
9, 45.1015
D’où 1 a.I = = 6, 3.104 U.A
11
1, 5.10
Une année lumière vaut environ 63000 unités astronomiques.

Activité 2
Distance
Noyau Atome Cellule Voie lactée
Terre-Soleil

Ordre de grandeur
10-15 10-10 10-5 1011 1021
(m)

Activité 3

Noyau Atome Cellule Système solaire Voie lactée

nucléaire
Interaction électromagnétique électromagnétique gravitationnelle gravitationnelle
forte

Activité 4
F F’
noyau électron

9,1.10−31 × 1, 67.10−27
F = F ' = 6, 67.10−11. = 4,1.10 - 47 N
−12 2
(50.10 )

Séquence 3 – SP12 57

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Activité 5 Les deux forces F  et  F ' sont répulsives quand les particules portent des charges
de même signe et attractives quand elles portent des charges de signes opposés.

F
+ + + F

F’ F’

F
– – – F
+
F’ F’

Fe Fe’
Activité 6 noyau électron

(1,6.10-19 ) 2
F = F ' = 9.109. = 9,2.10−8 N
(50.10−12 )2
L’interaction gravitationnelle est négligeable devant l’interaction électromagné-
tique à l’échelle des atomes et des molécules.
⎛F 9.10−8 ⎞
e
⎜ = = 2.1039 ⎟
⎝ F 4.10−47 ⎠

Activité 7 Ordre de grandeur de la masse d’un nucléon : 10–27 kg


Ordre de grandeur de la masse d’un électron = 10–30 kg
Rapport de la masse d’un nucléon sur celle d’un électron :
mn 1, 67.10−27
= = 1, 8.103
me 9,1.10−31

Il y a trois ordres de grandeur de différence entre les deux masses. La masse de


l’électron est négligeable devant celle du nucléon donc toute la masse de l’atome
est concentré dans son noyau.

Activité 8 Compléter le tableau suivant :

noyau de l’atome cortège électronique


Particule(s) atome de fer ion Fe3+
de fer de l’atome de fer

 harge électrique exprimée


C
26 − 26 0 3
en charge élémentaire e


Charge électrique
4,2.10−18 − 4,2.10−18 0 4,8.10−19
en coulomb (C)

Activité 9 Le noyau de l’atome est constitué de protons chargés positivement qui se


repoussent du fait de l’interaction électrique et de neutrons électriquement

58 Séquence 3 – SP12

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neutres. Comme l’interaction électromagnétique l’emporte largement sur
l’interaction gravitationnelle attractive, les protons devraient s’éloigner les uns
des autres. La cohésion du noyau de l’atome implique donc l’existence d’une
interaction appelée interaction nucléaire forte beaucoup plus importante que
l’interaction électromagnétique à courte distance.

Activité 10 19 protons et 20 neutrons dans le noyau. 19 électrons autour du noyau. La charge


du nuage électronique est égale à : 19 3– 1,6.10–19 = – 3,0.10–18 C.

Activité 11 Le noyau de fluor : 19 F contient 9 protons et 10 neutrons.


9
Sa charge électrique vaut donc 9 fois celle d’un proton :
9 × 1, 6.10−19 = 1, 44.10−16 C, sa masse vaut 19 fois celle d’un nucléon (proton
et neutron ont pratiquement la même masse) : 19 × 1, 67.10−27 = 3,17.10−26 kg.
L’atome est électriquement neutre, sa charge totale est nulle.
Pour avoir la masse de l’atome, il faut ajouter à la masse du noyau la masse des
neuf électrons, mais comme la masse des électrons est beaucoup plus faible que
celle des nucléons, la masse de l’atome a pratiquement la même valeur que celle
du noyau.

Activité 12 Les deux isotopes sont les nucléides 1 et 2 qui possèdent le même nombre de
protons (11) et un nombre différent de neutrons (respectivement 11 et 12).
Ces deux nucléides appartiennent à l’élément sodium de symbole Na : 22 11Na et
23Na .
11
Le troisième nucléide appartient à l’élément magnésium de symbole Mg : 24 Mg
12

Activité 13 Composition du noyau 12C : 6 protons et 6 neutrons ; du noyau : 147N : 7 protons


6
et 7 neutrons ; du noyau 18 O : 8 protons et 10 neutrons.
8
Le noyau 14 X contient 6 protons, il appartient donc à l’élément carbone : 14 C
6 6
est un isotope de 12C .
6

Activité 14 Un tel noyau aurait 100 protons et seulement 50 neutrons, il serait très loin de la
vallée de stabilité et ne pourrait même pas se former !

Activité 15 Le physicien Becquerel découvrit la radioactivité en constatant que des plaques


photographiques, enveloppées de papier noir et donc à l’abri de la lumière, avait
malgré tout été impressionnées.
En fait, elles avaient été impressionnées par le rayonnement émis par un minerai
placé au voisinage et ce rayonnement passait au travers du papier.
Marie Curie étudia ce rayonnement et on lui doit les premières études sur ce
phénomène qu’elle appela radioactivité. Elle poursuivit ce travail avec son mari
Pierre, puis sa fille et son gendre Irène et Frédéric Joliot-Curie.

Séquence 3 – SP12 59

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Activité 16 Au bout d’une durée égale à trois fois la demi-vie, le nombre de noyaux non
désintégrés a été divisé par deux par rapport au nombre restant au bout d’une
N
durée égale à deux fois la demi-vie, il ne vaut plus que 0 .
8

Activité 17 Après chaque semaine écoulée, l’activité est divisée par deux.

Temps écoulé 0 1 semaine 2 semaines 3 semaines 4 semaines 5 semaines

Activité en Bq 8,00.108 4,00.108 2,00.108 1,00.108 0,50.108 0,25.108

Activité 18 Radioactivité α : 210 Po → 206 Pb+ 4 He ; 238 U → 234 Th+ 4 He .


84 82 2 92 90 2

Activité 19 Radioactivité β− : 139 139 0 32 32 0


55Cs → 56 Ba + −1e ; 15P → 16 S+ −1e .

Activité 20 Radioactivité β+ : 30 30 0 13 13 0
15P → 14 Si+ 1e ; 7N → 6 C+ 1e .

60 Séquence 3 – SP12

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Physique Corrigés des exercices

Exercice 1 Cohésion de la matière

1 Comme les astres (planètes ou étoiles) sont électriquement neutres (ou en


tout cas ne portent pas de charge électrique importante), les forces électriques
qu’ils pourraient exercer les uns sur les autres sont nulles (ou négligeables)
et seules les forces gravitationnelles interviennent à l’échelle astronomique .
2 Comparaison de la force gravitationnelle et de la force électrique s’exerçant
entre un ion potassium K+ et un ion iodure I– situés à une distance d l’un de
l’autre :
qq'
Valeur de la force électrique : Felectrique = k ;
d2
mm'
Valeur de la force de gravitation : Fgravitation = G ;
d2
Felectrique k qq'
Rapport de ces deux forces : = = 2, 5.1032.
Fgravitation Gmm'

La force électrique entre deux particules est donc énormément plus grande
que la force gravitationnelle qui est négligeable, ce qui est conforme au texte.
3 La valeur de la distance d = 350   pm = 3, 5.10−10 m est trop grande pour que
l’interaction forte se manifeste entre les deux ions et comme nous avons vu
précédemment que l’interaction gravitationnelle est négligeable, la seule
force à considérer est donc la force électrique.

Exercice 2 Noyau de l’atome d’hélium


qq'
1 Valeur de la force électrique : F = k = 230 N (ce qui est une valeur très
élevée). d2
2 La stabilité des noyaux s’explique par l’interaction forte qui est une force
attractive compensant la force électrostatique répulsive entre les protons du
noyau.
Remarque Dans les noyaux comprenant un très grand nombre de charges, la répulsion
électrique finit par l’emporter et ces noyaux (situés au-delà de l’uranium dans le
tableau périodique) sont instables.

Exercice 3 Isotopes de l’hydrogène


Hydrogène 1 : 11H ; Hydrogène 2 (deutérium) : 21H ; Hydrogène 3 (tritium) : 31H .
Remarque On écrit parfois les deux derniers isotopes sous la forme : 21D et 31T , mais cette
écriture ne doit pas faire oublier que les atomes ayant ces noyaux appartiennent
à l’élément hydrogène.

Séquence 3 – SP12 61

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Exercice 4 Couples d’isotopes

Isotopes du chlore : 35 37 38 40
17 Cl et 17 Cl ; isotopes de l’argon : 18 Ar et 18 Ar ; isotopes du
55Fe 56 Fe
fer : 26 et 26 ; Isotopes du cobalt : 59 58 63
27 Co et 27 Co ; isotopes du cuivre : 29 Cu
65 Cu
et 29 ; isotopes de l’uranium : 238 235
92U et 92U .

Exercice 5 Stabilité des noyaux


1 Le nucléide radioactif β − ayant trop
de neutrons se trouve en un point
d’ordonnée supérieure au nucléide
stable ayant même nombre de
protons. En lui faisant gagner un
proton et perdre un neutron
(puisque qu’un proton se transforme
en un neutron avec émission d’un
électron), l’émission radioactive le
rapproche de la zone des noyaux
stables.
2 Le nucléide radioactif β + ayant un manque de neutrons se trouve en un point
d’ordonnée inférieure au nucléide stable ayant même nombre de protons. En
lui faisant gagner un neutron et perdre un proton, l’émission radioactive le
rapproche de la zone des noyaux stables.
3 L’isotope 133 de l’iode possède trop de neutrons, il est radioactif β − , de même

pour l’isotope 14 du carbone : 133 133 0 14 14 0


53I → 54 Xe + −1e et 6 C → 7N + −1e .
L ’isotope 119 de l’iode n’a pas assez de neutrons, il est radioactif β + . De
même pour le nucléide 11 du carbone (il s’agit de deux nucléides artificiels) :
119 I → 133 Te + 0 e et 11C → 11B+ 0 e
53 52 1 6 5 1

Exercice 6 Équations de désintégrations radioactives


226 Ra → 222Rn+ 4 He ; 137Cs → 137Ba + 0 e ; 30 P → 30 Si+ 0 e
88 86 2 55 56 −1 15 14 1
218 Po → 214 Pb + 4 He ; 214 Pb → 214 Bi + 0 e ; 214 Bi → 214 Po + 0 e
84 82 2 82 83 −1 83 84 -1

Exercice 7 Isotope 131 de l’iode

1 131I → 131 0
53 54 Xe+ −1e

A 1, 0.104
2 λ= = = 1, 0.10−6 s−1
N 1, 0.1010

62 Séquence 3 – SP12

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0,69 0, 69
3 T = = = 6, 9.105 s , soit environ 8,0 jours. Au bout de 8 jours,
λ −6
1, 0.10
l’activité de la source est divisée par deux et vaut 5000 Bq. Au bout de 16
jours, l’activité est encore divisée par deux et vaut 2500 Bq.

Exercice 8 Activité d’un échantillon de plomb 212


1 et 2 L’activité d’une source (ne contenant
A (en 106Bq)
20 qu’un seul nucléide radioactif) est propor-
tionnelle au nombre de noyaux radioactifs
qu’elle contient. La courbe représentant l’ac-
tivité en fonction du temps a donc même
allure que la courbe représentant le nombre
10 de noyaux non désintégrés en fonction du
temps.

t (en h) 3 À la date t = 0,  A = 18, 0.106 Bq et


T No = 1, 0.1012 , d’où on calcule :
0 A 18,0.106
10 20 30 40 λ= = = 1,8.10−5 s−1 .
No 1,0.1012

4 Pour obtenir la demi-vie à partir de la courbe, il suffit de repérer sur cette courbe
le point dont l’ordonnée vaut 9,0.106 Bq. (soit la moitié de l’activité initiale :
quand l’activité est divisée par deux, le nombre de noyaux non désintégrés est
également divisé par deux). On trouve ainsi environ T = 10, 5 h soit 10 h 30
min ou encore 3,8.104 s.
Le produit λT vaut : 1, 8.10−5.3, 8.104 = 0, 68. Compte tenu de l’imprécision de
la détermination graphique et du nombre de chiffres significatifs concernant
No, cette valeur est compatible avec la valeur 0,69 mentionnée dans l’énoncé.

Exercice 9 Datation et radioactivité

1 14 C → 147N+ 0
6 −1e .
2 L’arbre vivant absorbe constamment du dioxyde de carbone contenant une
très faible proportion de carbone 14 et maintient son taux de carbone 14 au
niveau de celui de l’air. L’arbre mort n’en absorbe plus et son taux de carbone
14 diminue par désintégration radioactive.
3 La proportion de carbone 14 diminue de moitié au bout d’une demi-vie (5700
ans).
4 La demi-vie du potassium 40 est beaucoup plus grande (plus de deux cent
mille fois plus grande) que celle du carbone 14. Si le carbone 14 est utilisable
pour dater des objets de quelques centaines à quelques milliers d’années (au-

Séquence 3 – SP12 63

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delà, l’activité devient très faible), le potassium 40 permet de dater des roches
dont l’âge s’exprime en centaines de millions d’années.
Remarque Les demi-vies des nucléides radioactifs ont des valeurs très différentes : d’une
fraction de millionième de seconde à plusieurs millions d’années !

Exercice 10 Radioactivité de l’iode

1 131I → 131 0
53 54 Xe + −1e

2 La radioactivité est dangereuse pour les organismes vivants parce que les
particules ou rayonnements émis par radioactivité peuvent provoquer des
lésions sur les cellules des tissus vivants et sont susceptibles de provoquer
des mutations génétiques, des cancers ou le décès des êtres vivants irradiés.
 omme l’iode se fixe sur la thyroïde, une absorption d’iode non radioactif
C
permet de «saturer» en iode la thyroïde qui n’absorbera plus par la suite
d’iode supplémentaire et ne fixera donc pas l’iode radioactif.

64 Séquence 3 – SP12

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Chimie Corrigé des activités

Activité 1 L’atome d’aluminium possède 13 protons dans son noyau, il y a donc 13 électrons
autour du noyau. La charge électrique du noyau vaut : 13 e , la charge électrique
de l’atome est nulle.

Activité 2 Quand l’atome d’aluminium aura perdu trois électrons, il sera devenu un ion
Al3+ .

Activité 3 Structure électronique de l’atome de lithium : (K)2(L)1, cet atome perdra un


électron pour donner l’ion Li+ de structure électronique : (K)2 selon la règle du
duet.
Structure électronique de l’atome de chlore : (K)2(L)8(M)7, cet atome gagnera un
électron pour donner l’ion Cl− de structure électronique : (K)2(L)8(M)8 selon la
règle de l’octet.

Activité 4 L’ion H3O+ est formé de quatre atomes (un atome d’oxygène et trois atomes
d’hydrogène), il porte une charge +e.
L’ion nitrate NO−3 est formé de quatre atomes (un atome d’azote et trois atomes
d’oxygène), il porte une charge −e.

Activité 5 Trois ions ammonium NH+4 s’associent avec un ion phosphate PO3−
4 pour former
le phosphate d’ammonium.

q phosphate .q ammonium 3 × 1, 6.10−19 × 1, 6.10−19


Activité 6 F = k. = 9.109 × = 5, 6.10−9 N
2 −9 2
d (0, 35.10 )

Activité 7 Représentation de Cram de CH4 et NH3 :


H
3δ–
C N
H Hδ+ Hδ+
H
H δ +H

La molécule d’ammoniac NH3 est polaire car elle présente un côté négatif :
l’atome d’azote et un côté positif: le centre de gravité du triangle formé par les
trois atomes d’hydrogène.
La molécule de méthane n’est pas polaire car le centre de gravité des petites
charges positives portées par les atomes d’hydrogène se trouve à l’endroit où est
placé l’atome de carbone. Il n’y a pas de côté positif et de côté négatif.

Séquence 3 – SP12 65

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Activité 8 Les molécules de détergent possèdent une extrémité (dite hydrophile) possédant
une affinité pour l’eau, et une autre extrémité (dite lipophile) présentant une
affinité pour les graisses. Lorsqu’elles sont placées dans l’eau, elles forment des
agglomérats de quelques dizaines ou centaines de molécules, toutes les extrémités
ayant une affinité pour l’eau sont à l’extérieur. Ces agglomérats sont appelés des
micelles. Lorsque les micelles rencontrent des graisses, leurs extrémités lipophiles
entourent la particule de graisse et leurs extrémités hydrophiles leur permettent
d’être emportées par l’eau.

Activité 9 Équation de dissolution dans l’eau du chlorure de fer(III) :


FeCl3 → Fe 3+ + 3 Cl− .
Équation de dissolution dans l’eau du sulfate de potassium :
K2SO4 → 2 K+ + SO24− .

Activité 10 Quantité de matière contenue dans 25,0 g de sulfate de sodium :


25, 0
n= = 0,176 mol.
142,1

17,1
Activité 11 Quantité de saccharose dissous : n = = 5, 00.10−2 mol ;
342
5, 00.10−2
Concentration molaire C = = 1, 00 mol.L−1 ;
−3
50, 0.10
17,1
Concentration massique : C m = = 342 g.L−1 .
−3
50, 0.10

Activité 12 Les concentrations molaires ioniques : ⎡⎢ Fe 3+ ⎤⎥ = 2C = 1,0.10−1mol.L−1 et


⎣ ⎦
⎡SO2− ⎤ = 3C = 1, 5.10−1mol.L−1 vérifient bien l’équation d’électroneutralité :
⎣⎢ 4 ⎦⎥
3 ⎢ Fe ⎥ = 2 ⎡⎢SO24− ⎤⎥ .
⎡ 3+ ⎤
⎣ ⎦ ⎣ ⎦

C . V 1, 0.10−2 × 50,0.10−3
Activité 13 Vi = f f = = 10,0.10−3 L, soit 10 mL.
Ci 5, 0.10 −2

Activité 14 Quantité de sulfate de cuivre nécessaire : n = C .V = 0,100 × 0,100 = 1, 00.10−2 mol.


m = 1, 00.10−2 × 159, 6 = 1, 60  g (une précision au centigramme suffit pour la
valeur du résultat).
Masse molaire du sulfate de cuivre pentahydraté
M' = 15 = 159, 6 + 18, 0 × 5 = 249, 6  g.mol−1.
m ' = 1, 00.10−2 × 249, 6 = 2, 50  g (une précision au centigramme suffit pour la
valeur du résultat).

66 Séquence 3 – SP12

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Activité 15 Le diiode est un solide moléculaire non polaire (I-I) qui se dissout mieux dans le
cyclohexane que dans l’eau parce que l’eau est un solvant polaire tandis que le
cyclohexane est un solvant non polaire.
On aurait pas pu faire cette expérience avec le sulfate de cuivre car c’est un solide
ionique qui est très soluble dans l’eau et insoluble dans le cyclohexane.

Séquence 3 – SP12 67

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Chimie Corrigé des exercices

Exercice 1 Forces électriques dans un cristal de chlorure de sodium


La valeur de la force électrique entre les deux ions est donnée par la loi de
qq'
Coulomb : F = F ' = k . La valeur absolue du produit des deux charges vaut :
d2
= qq' = (1, 6.10−19 )2 et la distance entre les charges vaut d = 282.10–12m. Le
calcul donne F = F’ = 2,9.10–9N.

Exercice 2 Solution de chlorure de magnésium


1 Structure électronique de l’atome de magnésium : (K)2(L)8(M)2, cet atome
perdra deux électrons pour donner l’ion Mg2+ de structure électronique :
(K)2(L)8 selon la règle de l’octet.
S tructure électronique de l’atome de chlore : (K)2(L)8(M)7, cet atome gagnera
un électron pour donner l’ion Cl− de structure électronique : (K)2(L)8(M)8
selon la règle de l’octet.
2 MgCl → Mg2+ + 2 Cl−
2
3 Les molécules d’eau sont polaires et ce sont les interactions électriques entre
les molécules d’eau et les ions du solide qui provoquent la dispersion des ions.
4 Masse molaire du chlorure de magnésium
MgCl2  : 24 , 3 + 2 × 35, 5 = 95, 3 g.mol−1.
n
L a concentration molaire vérifie la relation : C = , donc les 100 cm3 de
V
solution (soit V = 100.10−3 L ) contiennent :
−3 −2
n = C.V = 0,10 × 100.10 = 1, 0.10 mol de chlorure de magnésium, ce qui
représente une masse m = 0, 95 g.
Dans cette solution, ⎡⎢Mg2+ ⎤⎥ = 0,10  mol.L−1 et ⎡⎢Cl− ⎤⎥ = 0, 20  mol.L–1.
⎣ ⎦ ⎣ ⎦
Exercice 3 Vrai ou faux
1 Vrai : toutes les molécules sont électriquement neutres (leur charge électrique
totale est nulle).
2 Vrai : les interactions électriques entre les ions du solide et les molécules d’eau
provoquent la dislocation du solide puis la dispersion des ions.
3 Vrai : la concentration molaire, quotient d’une quantité de matière par un
volume, s’exprime en mol.L−1.
4 Faux : le mélange contiendra deux fois plus de saccharose que chaque litre
avant mélange, mais comme le volume aura aussi doublé, la concentration
molaire du mélange sera toujours égale à C0 .
5 Vrai : la concentration massique est proportionnelle à la concentration molaire.

68 Séquence 3 – SP12

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Exercice 4 Solution de nitrate de nickel
(
1 Ni NO ) 2+ −
3 2 → Ni + 2 NO3
2 Masse molaire du nitrate de Nickel :
M = 58, 7 + 2 × (14 , 0 + 3 × 16, 0 ) = 182, 7 g.mol−1.
 uantité de matière dans 0,500 L de solution de nitrate de nickel de
Q
concentration 0,10  mol.L−1 : n = C.V = 0, 050  mol.
Masse m de nitrate de nickel utilisée : m = n.M = 0, 050 × 182, 7 = 9,1 g.

3 C = C .M = 0,10 × 182, 7 = 18  g.L–1.


m
V 0, 5
4 C = C i = 0,10.
f i V = 0, 050 mol.L−1.
f 0 , 5 + 0 , 5

Exercice 5 Électroneutralité
Première solution : Équation d’électroneutralité : ⎡⎢Na+ ⎤⎥ = ⎡⎢Cl− ⎤⎥ .
⎣ ⎦ ⎣ ⎦
D’où ⎡⎢Na+ ⎤⎥ = 0,15 mol.L−1.
⎣ ⎦
Deuxième solution : Équation d’électroneutralité : ⎡⎢Na+ ⎤⎥ + ⎡⎢K + ⎤⎥ = ⎡⎢Cl− ⎤⎥ .
⎣ ⎦ ⎣ ⎦ ⎣ ⎦
D’où ⎡⎢Na+ ⎤⎥ = 0, 08  mol.L−1.
⎣ ⎦
Troisième solution : Équation d’électroneutralité : ⎡⎢Na+ ⎤⎥ = ⎡⎢Cl− ⎤⎥ + 2 ⎡⎢SO24− ⎤⎥ .
⎣ ⎦ ⎣ ⎦ ⎣ ⎦
D’où ⎡⎢Na+ ⎤⎥ = 0, 21 mol.L−1.
⎣ ⎦ 

Séquence 3 – SP12 69

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Corrigés de la séquence 4
Physique Corrigés des activités

Activité 1 D’après la relation d’Einstein : E = mc 2 , l’énergie obtenue en transformant


totalement 1 kg de matière en énergie vaut : E = 1, 00 × ( 3, 00.108 )2 = 9, 00.1016 J.
Une centrale électrique de 109 W fournit une énergie de 109 J à chaque seconde ;
la durée nécessaire pour qu’elle fournisse une énergie de 9,00.1016 vaut :
9,00.1016
= 9,00.107 s (environ 3 ans !)
109

Activité 2 Le noyau d’hydrogène 3 (ou tritium) 31H contient 1 proton et 2 neutrons.


Calculons son défaut de masse :
∆m = Z mp + N mn − mo = mp + 2 mn − mo = 8, 20.10−3 u .

Comme 1 u = 1, 66.10−27 kg, m = 8, 20.10−3 × 1, 66.10−27 = 1, 36.10−29 kg.

Énergie de liaison de ce noyau : EI = mc 2 = 1, 36.10−29 × ( 3, 00.108 )2 = 1, 22.10−12 J.


1,22.10−12
Soit EI = = 7, 63 MeV.
1,60.10−13

Activité 3 Défaut de masse du noyau de lithium 7 : m = 0, 0404  u = 6, 71.10−29 kg.

Énergie de liaison (en J) : EI = ∆ m  c 2 = 6, 71.10−29 × ( 3, 00.108 )2 = 6, 04.10−12 J,


6,04.10−12
Soit EI = = 37, 75 MeV.
1,60.10−13
E 37,75
Énergie de liaison par nucléon : I = = 5,39 MeV par nucléon.
A 7

Activité 4 Désintégration du thorium 232 : 232 228 4


90Th → 88 Ra + 2He
Avant la désintégration, il y a 90 protons, et, après la réaction, il y en a aussi 90 :
88 dans le noyau de xénon et 2 dans la particule a : la charge électrique est bien
conservée.
Avant la désintégration, il y a 232 nucléons, et, après la réaction, il y en a aussi
232 : 228 dans le noyau de xénon et 4 dans la particule a : le nombre de nucléons
est bien conservé.

Séquence 4 – SP12 71

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Désintégration du radium 228 : 228 228 0
88 Ra → 89 Ac + -1e
Avant la désintégration, il y a 88 protons, et après la réaction, il y a 89 protons
dans le noyau d’actinium et un électron correspondant à l’émission b−. Comme
l’électron porte une charge opposée à celle du proton, l’ensemble correspond
bien à la charge portée par 88 protons. La charge électrique est bien conservée.
Avant la désintégration, il y a 228 nucléons, et de même après la réaction (dans
le noyau d’actinium).

Activité 5 Désintégration de l’américium 241 : 241Am → 237Np + 42He


95 93
Energie libérée par cette réaction : 224  495, 8 − (220  762, 8 + 3 727, 4 ) = 5, 6  MeV.

Activité 6 Une hypothétique réaction au cours de laquelle un noyau de fer 56


26 Fe se briserait
en deux noyaux identiques ne libérerait pas d’énergie : au contraire, il faudrait
apporter énormément d’énergie au noyau de fer pour le briser.
En effet le noyau de fer est situé «au fond de la cuvette» de la courbe d’Aston,
alors que les noyaux plus légers obtenus seraient situés à une «altitude» plus
élevée : leur énergie de liaison par nucléon serait plus faible (ne pas oublier que,
dans la courbe d’Aston, la grandeur portée en ordonnée est affectée d’un signe
E
« moins » : − I ).
A
Comme l’énergie de liaison par nucléon représente une énergie perdue par
chaque nucléon lors de la formation du noyau, les nucléons des noyaux obtenus
auraient perdu moins d’énergie en faisant partie de noyaux légers que lorsqu’ils
participaient au noyau de fer. Autrement dit, il faudrait leur apporter un surcroît
d’énergie pour qu’ils puissent participer à la formation de ces noyaux plus légers.
En pratique, il suffit de retenir que toute réaction permettant d’obtenir des noyaux
situés plus près du fond de la cuvette qu’avant la réaction fournit de l’énergie et
que toute réaction permettant d’obtenir des noyaux plus éloignés du fond de la
cuvette qu’avant la réaction consomme de l’énergie.

Activité 7 La fission d’un noyau d’uranium 235 (ce qui correspond à l’utilisation de
3,9.10-25 kg d’uranium 235) libère une énergie d’environ 200 MeV soit 3,2.10-11 J.
Avec une masse égale à un gramme (10-3 kg), on obtient une énergie d’environ :
3,2.10−11 −3 10
× 10 = 8,2.10 J ce qui correspond bien, approximativement, à la
−25
3,9.10
valeur donnée dans le cours (approximative elle aussi).

72 Séquence 4 – SP12

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Physique Corrigé des exercices

Exercice 1 Einstein et Lavoisier


1 Il s’agit d’une réaction chimique : les atomes des produits de la réaction et les
atomes des réactifs sont associés de façon différente, mais il s’agit toujours
des mêmes atomes alors qu’une réaction nucléaire entraîne une modification
des noyaux qui, à l’issue de la réaction, n’appartiennent plus aux mêmes
éléments chimiques que les noyaux initiaux.
2 À une énergie libérée E correspond une perte de masse m telle que :

E 500.103
m= = = 5,6.10−12  kg.
(3,00.10 )
2 2
c 8

Cette valeur est si faible par rapport à la masse des réactifs (36.10-3 kg)
qu’elle est indécelable. On peut donc légitimement utiliser en chimie la loi
de Lavoisier et considérer que la masse des produits obtenus à l’issue d’une
réaction chimique est égale à la masse des réactifs initiaux.

Exercice 2 Énergie et radioactivité


Lors de la désintégration radioactive complète d’un nanogramme de radium 226
(soit 10-9 g, donc 10-12 kg), la perte de masse vaut :
0,0023
∆ m = 10−12 × = 2,3.10−17kg.
100
Énergie libérée : E = ∆ m.c 2 = 2, 3.10−17 × ( 3, 00.108 )2 = 2,1 J.

Exercice 3 Énergie de liaison d’un noyau d’or 197


Le noyau d’or 197 : 197
79 Au contient 79 protons et 118 neutrons.
Perte de masse : m = 79 × mp + 118 × mn − mo = 2, 78.10−27 kg.

Énergie de liaison EI = ∆ m  c 2 = 2, 78.10−27 × ( 3, 00.108 )2 = 2, 50.10−10 J,

2,50.10−10
soit = 1, 56.103  MeV
−13
1,6.10
E 1,56.103
Énergie de liaison par nucléon : I = = 7, 92 MeV / nucléon.
A 197

Exercice 4 Désintégration du radium 226


La réponse est obligatoirement : oui ! La loi de conservation de l’énergie est une
loi fondamentale qui ne peut être transgressée.
Lorsque l’énergie cinétique totale après réaction vaut 4,9 MeV, on retrouve sous
forme d’énergie cinétique toute l’énergie de masse transformée au cours de la
réaction.

Séquence 4 – SP12 73

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Lorsque l’énergie cinétique totale après réaction 4,7 MeV, la différence d’énergie,
soit 0,2 MeV, est emportée par un rayonnement g.
De même, lorsque l’énergie cinétique totale après réaction 4,4 MeV, le
rayonnement g a une énergie de 0,5 MeV.

Exercice 5 Radioactivité du bismuth 212

Désintégration a du bismuth 212 : 212


83Bi → 208 4
81Tl + 2He
La perte de masse au cours de cette réaction vaut :
m = 3, 519422.10−25 − 3, 452865.10−25 − 6, 6456.10−27 = 1,001.10−29 kg.
Cela signifie que la différence, entre l’énergie de masse du noyau initial et l’énergie
de masse totale des produits de la réaction, vaut : E = ∆ m.c 2 = 9, 09.10−13 J.
L’énergie libérée par cette réaction de désintégration vaut donc 9,09.10-13 J, soit
5,7 MeV.

Exercice 6 Réacteur nucléaire utilisé pour la propulsion

1 235U + 1n → 94 Sr + 140 Xe + 2 1n . La perte de masse au cours de cette


92 0 38 54 0
réaction vaut :
∆ m = (235, 0439 + 1, 0087) − (93, 9154 + 139, 9252 + 2 × 1, 0087)) = 0,195 u
soit 3,24.10-28 kg
Énergie libérée par chaque fission : E = ∆ m.c 2 = 2, 92.10−11J, soit 182 MeV.
2 Comme les réactions nucléaires doivent fournir une puissance de 30 MW,
c’est-à-dire une énergie de 30.106 J à chaque seconde, l’énergie fournie par
ces réactions en un jour vaut : 30.106 × 24 × 3600 = 2, 59.1012 J.
Le nombre de fissions nécessaires pour obtenir cette énergie vaut :
2,59.1012
= 8,87.1022
-11
2,92.10
 omme la masse d’un atome d’uranium est pratiquement égale à la masse
C
de son noyau :
−27
m = 235 × 1, 66.10 = 3, 9.10−25 kg, la masse d’uranium 235 utilisé par jour
vaut donc :
8, 87.1022 × 3, 9.10−25 = 0, 035 kg (environ 35 g).

Exercice 7 Réaction de fusion deutérium-tritium


Avant comme après la réaction, le système est constitué de 2 protons et de 3
neutrons.
Dans le schéma ci-après, le trait supérieur représente le niveau d’énergie E1
correspondant à ces 5 nucléons très éloignés les uns des autres.

74 Séquence 4 – SP12

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Le niveau d’énergie E2 correspond au Énergie
système formé par le noyau de deutérium
et le noyau de tritium. 2 protons et
3 neutrons séparés
Comme l’énergie de liaison du deutérium E1
vaut : 2 × 1,10 = 2, 20  MeV et que celle 10,6 MeV
du tritium vaut 3 × 2, 80 = 8, 40  MeV ,
deutérium + tritium
la valeur de E2 est inférieure de E2 28,2 MeV
2, 20 + 8, 40 = 10, 60  MeV par rapport à
E1. fusion

Le niveau d’énergie E3 correspond au hélium 4 + neutron


système formé par le noyau d’hélium et E3
le neutron.

Comme l’énergie de liaison de l’hélium 4 vaut : 4 × 7, 05 = 28, 20  MeV la valeur


de E3 est inférieure de 28,20 MeV par rapport à E1.
Lors de la réaction de fusion, le système passe de l’énergie E2 à l’énergie E3 ; il
perd donc 28, 2 − 10, 6 = 17, 6  MeV
qui représente la valeur de l’énergie libérée par cette réaction (sous forme
d’énergie cinétique et de rayonnement g).
Remarque : Cette énergie est environ onze fois plus faible que celle obtenue lors
d’une fission d’un noyau d’uranium 235, mais la masse des réactifs est à peu près
48 fois plus faible : pour une masse identique des réactifs, la fusion libère une
énergie approximativement quatre fois supérieure à une fission.

Exercice 8 Réacteur nucléaire

1 239 U → 239 Np + 0 e puis 239 Np → 239 Pu + 0 e


92 93 −1 93 94 −1

2 Les déchets d’une fission nucléaire sont les noyaux obtenus à l’issue de cette
fission. Comme ils sont fortement radioactifs, il faut absolument éviter toute
dissémination. Comme certains ont une demi-vie de plusieurs milliers d’années,
il faut trouver des sites géologiques très stables pour le stockage afin d’éviter
que les caissons de stockage ne soient éventrés par une catastrophe naturelle.
3 La puissance thermique (mégawatt thermique :  MWth) représente l’énergie
totale dégagée par unité de temps par la fission de l’uranium.
L a puissance électrique MWe (mégawatt électrique :  MWe) représente
l’énergie électrique par unité de temps que fournit le réacteur.
L e rendement ne peut être de 100% (il est compris entre 30% et 40%)
puisqu’une partie de l’énergie fournie par la fission est perdue dans le conden-
seur. La puissance électrique est donc toujours plus faible que la puissance
thermique.
4 L’enrichissement de l’uranium consiste à augmenter le taux d’uranium 235 qui
ne vaut que 0,7% dans le minerai naturel.

Séquence 4 – SP12 75

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Exercice 9 L’énergie des étoiles

1 4 1H → 4 He +2 0 e
1 2 1
Remarque Au cours de cette réaction, il y a aussi émission de neutrinos et de rayonnement g.
2 Pour que les réactions de fusion entre noyaux d’hydrogène puissent se
produire, il faut que le milieu soit extrêmement chaud afin que les noyaux
soient animés de grande vitesse leur permettant de se rapprocher très près les
uns des autres malgré la répulsion électrostatique. La température nécessaire
pour que les deux noyaux se rapprochent suffisamment l’un de l’autre afin
que la réaction de fusion puisse s’amorcer est de plusieurs dizaines de millions
de degrés, température que l’on trouve dans les étoiles.
3 La puissance totale rayonnée par le Soleil vaut 4.1026 W, cela signifie que
l’énergie libérée en une seconde vaut : E = 4.1026 J.
E 4.1026
Perte de masse du Soleil en une seconde : = = 4,4.109  kg.
(3.10 )
2 2
c 8

Cette valeur supérieure à 4 millions de tonnes peut sembler colossale, mais


elle reste très faible par rapport à la masse du Soleil (2.1030 kg).
4 Il n’existe pas actuellement des réacteurs nucléaires produisant de l’électricité
à partir de réactions de fusion, mais les recherches se poursuivent pour la mise
au point de tels réacteurs (projet ITER).

76 Séquence 4 – SP12

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Chimie Corrigé des activités

Activité 1 Dans le cas présent, la chaîne carbonée contient 6 atomes de carbone ; il s’agit de
l’hexane. Il y a, de plus, 2 radicaux méthyles qu’on appellera diméthyl. Il convient
de numéroter la chaîne carbonée de la droite vers la gauche de manière à ce
que les substituants aient les indices de position les plus petits donc la molécule
s’appelle : 2,4-diméthylhexane.

Activité 2 Il s’agit du propane de formule : H3C-CH2-CH3

Activité 3 a) Il s’agit du 2-méthylbutan-1-ol


b) La formule du 3-méthylpentan-2-ol. est : CH3 CH2 CH CH CH3

CH3 OH
Activité 4

Nom Propan-1-ol 2-méthylpropan-2-ol 3-méthylpenpan-2-ol

OH
Formule CH3 CH2 CH2OH CH3 CH2 CH CH CH3
CH3 C CH3
CH3 OH
CH3

Classe primaire tertiaire secondaire

Activité 5 La température de changement d’état d’un alcane linéaire augmente lorsque


le nombre d’atomes de carbone de la chaîne carbonée augmente, c’est-à-dire
lorsque la masse molaire de la molécule augmente.

Activité 6 La température de changement d’état d’alcanes isomères diminue lorsque le


nombre de ramifications augmente.

Activité 7 La température d’ébullition des alcools augmente lorsque le nombre d’atomes


de carbone (donc la masse molaire) augmente.

Activité 8 Masse molaire d’un alcane à n+1 atomes de carbone de formule


Cn+1H2n+ 4 : M = 12(n + 1) + 2n + 4 = 14n + 16
Masse molaire d’un alcool à n atomes de carbone de formule
CnH2n+1 : OH = 12 n + 2 n + 1+ 16 + 1 = 14  n + 18
Les masses molaires d’un alcane à (n+1) atomes de carbone et d’un alcool à n
atomes de carbone sont voisines.

Séquence 4 – SP12 77

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D’après la lecture graphique, la température d’ébullition d’un alcool à n atomes
de carbone est bien supérieure à celle d’un alcane à (n+1) atomes de carbone.

Activité 9 La densité d’un alcane augmente lorsque sa chaîne carbonée augmente car
celui-ci passe de l’état gazeux à liquide puis solide.

Activité 10 Les alcools sont plus miscibles avec l’eau que les alcanes.

Activité 11 La miscibilité d’un alcool avec l’eau diminue lorsque sa chaîne carbonée
augmente.

Activité 12 1 : support élévateur


2 : chauffe-ballon
3 : ballon
4 : colonne à distiller (ou de Vigreux)
5 : thermomètre
6 : réfrigérant à eau

Activité 13 Liquide récupéré à la sortie du réfrigérant :


– hexane car la température d’ébullition augmente avec le nombre d’atomes de
carbone de la chaîne carbonée
– 2-méthylhexane car la température d’ébullition diminue lorsque la chaîne est
ramifiée (pour un même nombre d’atomes de carbone)
– hexane car les températures d’ébullition des alcanes sont inférieures à celle des
alcools ayant la même chaîne carbonée.
– méthanol d’après le graphe de l’activité 7 mais en pratique la différence de
température d’ébullition est ici trop faible pour envisager une distillation.

78 Séquence 4 – SP12

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Chimie Corrigé des exercices

Exercice 1 QCM 1
La molécule de formule : CH3–CH2–CH2–CH2–CH3
a) est un alcane
e) s’appelle le pentane

Exercice 2 QCM 2
La molécule de modèle :
a) est un alcane
d) s’appelle le butane

Exercice 3 QCM 3
La molécule de formule : CH3–CH2–CH2–CH2–CH2OH
b) est un alcool primaire
d) s’appelle le pentan-1-ol

Exercice 4 QCM 4
La molécule de modèle :
c) est un alcool secondaire
e) s’appelle l’hexan-3-ol

Exercice 5 Alcanes

butane Méthylcyclohexane 3-éthyl-5-méthylhexane


C4H10 C7H14 C9H20

Exercice 6 Alcools
La formule semi-développée et la classe des alcools suivants :
a. a) 2-méthylpropan-1-ol CH3
2-méthylpropan-1-ol CH CH2 OH
b) 3-méthylbutan-2-ol CH3
b. 3-méthylbutan-2-ol CH3 CH CH CH3

CH3 OH

Séquence 4 – SP12 79

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Exercice 7 Alcools 2
Le nom et la classe des alcools :
a) Méthylpropan-2-ol
b) 3,3-diméthylpentan-2-ol
c) Méthanol

Exercice 8 Températures d’ébullition


La température d’ébullition des alcools augmente lorsque le nombre d’atomes
de carbone (donc la masse molaire) augmente, donc l’ordre est :
Méthanol < méthylpropan-2-ol < 3,3-diméthylpentan-2-ol

Exercice 9 Miscibilités
La miscibilité d’un alcool avec l’eau diminue lorsque sa chaîne carbonée
augmente, donc l’ordre est :
3,3-diméthylpentan-2-ol < méthylpropan-2-ol < méthanol

Exercice 10 Distillation
Une distillation permet de :
b) séparer les constituants d’un mélange de liquides miscibles de températures
d’ébullition différentes.

Exercice 11 Montage de distillation


1) Le montage de distillation est le montage c).
2) Il faut un flux ascendant d’eau dans le réfrigérant.
3) La distillation est très utilisée en pétrochimie.

80 Séquence 4 – SP12

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Corrigé devoir autocorrectif 2
Physique

Exercice 1 Radioactivité de l’iode 131

1 L’iode 131 : 131I étant radioactif β − , on obtient, à l’issue de sa désintégration


53
un noyau dont le nombre de charge vaut Z = 54, c’est-à-dire un noyau de

53 l → 54 Xe + −1e.
xénon : 131 131 0

2 Lorsque l’activité initiale est divisée par deux, elle vaut 50.106 Bq et on lit sur
la courbe que la durée correspondant à cette valeur de l’activité vaut 8 jours.
Cette durée correspond à une demi-vie de l’iode 131.
Demi-vie de l’iode 131 : T = 8 jours.
3 Sur le graphique, on trouve que l’activité initiale est divisée par quatre (et vaut
donc 25.106 Bq) au bout de 16 jours.
A (en 106 Bq)
100

50

0 5 10 15 20
t (en jours)

Cette valeur est en accord avec notre réponse à la question précédente


puisqu’elle vaut le double de la demi-vie de l’iode 131.
4 La durée correspondant à quinze demi-vies de l’iode 131 vaut 15 × 8 = 120
jours, soit quatre mois.
Après une durée égale à une demi-vie, l’activité est divisée par deux.
 près une durée égale à deux demi-vies, l’activité est divisée par quatre (soit
A
22).

Séquence 4 – SP12 81

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Après une durée égale à n demi-vies, l’activité est divisée par 2n.
Après une durée égale à 15 demi-vies, l’activité est donc divisée par
100.106
215 = 3,28.104, elle vaut donc : A = = 3,0.103 Bq
3,28.104

A 100.106
5 Valeur de la constante radioactive : λ = o = = 1,00.10−6 s−1
No 1,00.1014
En utilisant la relation donnée dans l’énoncé : λT = 0, 69,
0,69
0,69
on calcule T = = = 6,9.105 s , ce qui correspond à
λ 10 −6
6,9.105 0,69
T= = = 8,0 jours , en accord avec la valeur déduite du
24 × 3600 10−6
graphique.

Exercice 2 Fusion de l’uranium

1 Le noyau de lanthane 139 La contient 57 protons et 82 neutrons.


57
Défaut de masse de ce noyau :
∆ m = 57 × mp + 82 × mn − mLa = 2, 060.10−27 kg.
Énergie de liaison : E l = mc 2 = 2, 060.10−27 × ( 3, 00.108 )2 = 1, 854.10−10 J
1,87.10−10
soit = 1159 MeV.
1,6.10−13
E 1159
Énergie de liaison par nucléon : < E l >  = l = = 8, 34  MeV/nucléon
A 139
2 a) Pour qu’une réaction nucléaire fournisse de l’énergie, il faut que le système
perde de la masse au cours de la réaction, cette masse perdue étant
transformée en énergie libérée.
L’énergie de liaison par nucléon doit donc être plus
y élevée dans les noyaux produits par la réaction que
dans les noyaux initiaux. La valeur de la grandeur
A que nous avons notée y doit donc diminuer au cours
d’une réaction produisant de l’énergie.
Le schéma de la figure 1 montre bien que les deux
types de réaction nucléaire produisant de l’énergie
sont donc celles qui correspondent à la fusion de
fusion de deux deux noyaux légers ou à la fission d’un noyau lourd.
noyaux légers fission d’un
noyau lourd

82 Séquence 4 – SP12

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b) Partant de l’équation y = 7, 226.10−13.  A − 9, 281 (approximativement
valable pour A > 80), et en remplaçant A par la valeur numérique A = 139
correspondant au lanthane, on obtient la valeur numérique de y pour le
lanthane  : y = 7, 226.10−3 × 139 − 9, 281 = −8, 28.
Cette relation donne donc une énergie de liaison par nucléon égale à 8,28
MeV/nucléon, valeur compatible avec la valeur trouvée à la question 1 si l’on
se contente d’une précision de 0,1 MeV/nucléon.

3 D’après la relation : y = 7, 226.10−3. L’énergie de liaison par nucléon


d’un noyau de nombre de masse supérieur à 80 vaut en MeV/
nucléon : 9, 281− A × 7, 226.10−3 et son énergie de liaison vaut donc en
MeV : E l = A.(9, 281− A × 7, 226.10−3 ).

Énergie de liaison du noyau d’uranium 235 :

( )
235. 9,281− 235 × 7,226.10−3 = 1782 MeV.

Énergie de liaison du noyau contenant 95 nucléons :

( )
95. 9,281− 95 × 7,226.10−3 = 816 MeV.

Énergie de liaison du noyau contenant 139 nucléons :

( )
139. 9,281− 139 × 7,226.10−3 = 1150 MeV.

Énergie libérée par cette réaction de fission : (816 + 1150 ) − 1782 = 184  MeV.
Cette valeur est, bien entendu, approximative puisque l’énergie de liaison
n’est pas calculée avec une très grande précision.
4 Le nombre d’atomes d’uranium contenus dans 1,0 kg d’uranium 235 vaut
1, 0
donc :
3, 9.10−25
La fission d’un noyau d’uranium 235 libère, en moyenne, une énergie de 200
MeV, soit 2,00.108 eV ou 3,2.10-11 J.
L’énergie libérée par la fission d’un kilogramme d’uranium 235 vaut donc :
1, 0
3,2.10−11 × = 8, 2.1013 J.
−25
3, 9.10

Séquence 4 – SP12 83

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Chimie

Exercice 1 Texte à compléter


L’atome d’oxygène est plus électronégatif que l’atome d’hydrogène, si bien
que les électrons de la liaison de covalence qui s’établit entre ces deux atomes
sont plus attirés par l’atome d’oxygène que par l’atome d’hydrogène : la liaison
de covalence est polarisée. L’atome d’oxygène porte ainsi une petite charge
électrique négative, alors que les atomes d’hydrogène portent une petite charge
électrique positive. Comme la molécule d’eau de formule H2O a une forme
« coudée » (les trois atomes ne sont pas alignés), elle présente un côté positif et
un côté négatif, c’est une molécule polaire.
Si l’on met, dans un litre d’eau, un composé ionique comme le sulfate de sodium,
il va se dissoudre du fait des interactions électrostatiques (ou électriques)
entre les ions et les molécules d’eau.
La solution obtenue contiendra des ions sodium Na+ et des ions sulfate
SO2−
4 , mais les concentrations de ces deux ions dans la solution ne seront
pas égales. En effet, supposons que la concentration en ions sodium ait pour
valeur Na+  = 0, 20  mol.L1, alors la concentration en ions sulfate vaudra :
 
SO2−  = 0,10  mol.L1.
 4 
Comme l’équation de dissolution s’écrit : Na2SO4 → 2 Na+ + SO24− et que
la masse molaire du sulfate de sodium vaut : M = 142 g.mol-1,il nous a fallu
dissoudre dans un litre d’eau une masse m = 14 , 2 g de sulfate de sodium solide
pour obtenir ces concentrations.
Explication Il a fallu dissoudre 0,10 mol de sulfate de sodium dans un litre d’eau.

Exercice 2 Alcanes et Alcools


1 Il s’agit du butane.
2

Nom Formule semi-développée Température d’ébullition (°C)

Propane CH3 CH2 CH3 –42

CH3 +28
méthylbutane
CH3 CH CH2 CH3

2,3-diméthylbutane CH3 CH3 +58


CH3 CH CH CH3

hexane CH3 CH2 CH2 CH2 CH2 CH3 +69

84 Séquence 4 – SP12

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La température de changement d’état d’un alcane linéaire augmente lorsque
le nombre d’atomes de carbone de la chaîne carbonée augmente, c’est-à-dire
lorsque la masse molaire de la molécule augmente.
La température de changement d’état d’alcanes isomères diminue lorsque le
nombre de ramifications augmente.

Nom butan-1-ol 2,3-diméthylbutan-2-ol 3-méthylpenpan-2-ol

CH3 CH3 CH3


Formule CH3 CH2 CH2 CH2OH
CH3 C CH CH3 CH3 CH CH CH2 CH3

OH OH

Classe primaire tertiaire secondaire

4 La température d’ébullition des alcools augmente lorsque le nombre d’atomes


de carbone (donc la masse molaire) augmente, donc le classement est le
suivant : éthanol, butan-1-ol, 2,3-diméthylbutan-2-ol.
5 La miscibilité d’un alcool avec l’eau diminue lorsque sa chaîne carbonée
augmente, donc l’ordre est : 2,3-diméthylbutan-2-ol, butan-1-ol, éthanol.
6 Il s’agit de l’hexan-3-ol de formule : CH3–CH2–CHOH–CH2–CH2–CH3. n

Séquence 4 – SP12 85

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Corrigés de la séquence 5
Physique Corrigés des activités

Activité 1 Unités de pression :


E le Pascal (Pa) ;
E le bar : 1 bar =105 Pa ;

E le mm de Hg (millimètre de mercure) : 1,00 mm Hg ≈ 133 Pa.

Pression en bar 3,00 3,99.10–1 1,02 2,30

Pression en mm Hg 2,26.103 300 767 1,73.103

Pression en Pa 3,00.105 3,99.104 1,02.105 2,30.105

Activité 2

Conditions météorologiques Tempête (dépression) Temps ensoleillé (anticyclonique)

Pression atmosphérique 980 1050

Activité 3 1 La ligne de champ se trouvant au niveau de la ville de Strasbourg est notée
« 1005 ».
2 La pression atmosphérique était de 1005 mbar.
3 L’unité de pression dans le système international (SI) est le Pascal (Pa).

Activité 4 La différence de température entre la Côte d’azur et l’Alsace le 4 mai 2011 à 00 h
était d’environ 10°C.

Activité 5 Le vent soufflait avec la plus grande vitesse dans les régions méditerranéennes
ainsi que dans la vallée du Rhône. Sa direction est nord-ouest / sud-est et son
sens va du nord-ouest vers le sud-est. Il souffle vers le sud-est.
Ses caractéristiques font penser au Mistral.

Corrigé de la séquence 5 – SP12 87

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Activité 6 Le physicien danois Hans-Christian Oersted a observé le déplacement d’une
aiguille aimantée à proximité d’un fil conducteur parcouru par un courant élec-
trique en 1919.

Activité 7 Le vecteur champ magnétique est représenté en M sur chaque schéma ; le vecteur
champ magnétique est tangent à la ligne de champ ; son sens est le sens Sud-
Nord de l’aiguille aimantée placée en M.
1 Barreau aimanté
Ligne B
S N
de champ M

2 Bobine plate

Activité 8 Ordres de grandeur des valeurs de champ magnétique :

aiguille aimantée 1,0.10–4 T


aimant ordinaire à sa surface 1,0.10–2 T
gros électroaimant industriel 2T
électroaimant à supraconducteur 20 T

Activité 9 Lorsque le champ magnétique est uniforme, les lignes de champ sont parallèles,
ce qui n’est pas le cas sur les schémas suivants.

Limaille de fer

88 Corrigé de la séquence 5 – SP12

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Activité 10 1 Ces spectres ont la même forme à l’extérieur.
2 L’étude du spectre montre que les lignes de champ sont parallèles à l’intérieur
d’un solénoïde ; la direction du vecteur champ magnétique est donc parallèle
à l’axe du solénoïde.

Activité 11 Uniformité du champ magnétique

B(mT)

3,0

B = f(d)

2,0

1,0

d(cm)

5 10 15 20

Le champ n’est uniforme que sur 25 cm (2312,5) (en prenant B à 1,5 % près).
Près des extrémités (d = 20 cm), les valeurs deviennent très différentes de la
valeur au centre.
La valeur du champ magnétique reste constante à l’intérieur du solénoïde si l’on
ne se rapproche pas trop des bords; plus le solénoïde est long et plus on pourra
négliger les effets observés sur les bords.
Le champ magnétique est uniforme à l’intérieur du solénoïde pour un solénoïde
dont la longueur est très grande par rapport à son rayon.

Corrigé de la séquence 5 – SP12 89

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Activité 12 Valeur du champ magnétique créé au centre de la bobine.
1 Aux erreurs d’expérience près, la valeur du champ magnétique est proportion-
nelle à I (droite passant par l’origine). B = a x I

B (mT)

3,0

2,0

1,0

I(A)

O 1,0 2,0 3,0 4,0 5,0

2 La valeur de B est proportionnelle à N.


3 On en déduit que: B = kNI.

Activité 13 Expérience simple


1 Les petits bouts de papier sont attirés par une règle en plastique frottée.
2 Lorsqu’un morceau de papier est placé près d’une règle en plastique frottée,
un excès de charges négatives apparaît en surface à une de ses extrémités,
l’autre extrémité étant alors de charge positive ; le morceau de papier est glo-
balement électriquement neutre, mais il existe une interaction due à la répar-
tition des charges.
Le fait de frotter la règle modifie les propriétés de l’espace situé autour de la
règle.
Les actions à distance qui se manifestent dans une région de l’espace sont
liées à l’existence d’un champ, le champ électrostatique.

Activité 14 Électrophorèse
La méthode de l’électrophorèse est basée sur le déplacement d’ions sous l’effet
d’un champ électrique obtenu par un générateur de courant continu. Du fait de
leurs caractéristiques propres et en fonction des conditions de l’électrophorèse

90 Corrigé de la séquence 5 – SP12

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ces ions auront des vitesses de migration différentes, ils
vont donc se séparer les uns des autres.
L’électrophorèse est utilisée en biologie pour la séparation
et la caractérisation des molécules.
Elle est principalement utilisée en biochimie ou biologie
moléculaire pour la séparation des protéines ou celle des
acides nucléiques.
On peut séparer différents acides aminés par électropho-
rèse.
Lorsque des acides aminés sont placés dans un champ élec-
trique, ils migrent vers l’électrode de polarité opposée, les
molécules neutres ne migrant pas.


Activité 15 La force gravitationnelle F exercée par la Lune sur la Terre a même direction et
même valeur que la force exercée par la Terre sur la Lune mais un sens opposé ;
elle est représentée par un vecteur F ' appliqué au centre de la Terre.

F
Terre Lune
F’

Activité 16 La Terre et la Lune peuvent être considérées comme des corps à symétrie sphérique.

La valeur de la force gravitationnelle exercée par la Terre sur la Lune s’exprime


M M
donc par : F = G T L .
d2
7, 34.1022 × 5, 98.1024
F = 6, 67.10−11 = 1, 99.1020 N = 2,0.1020N
(3,84.10 )
2
8

Corrigé de la séquence 5 – SP12 91

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Activité 17 1 D’après la loi de la gravitation universelle, la valeur de la force gravitationnelle
m MT
exercée par la Terre sur la boule de pétanque s’exprime par: F = G .
RT2
0, 700 × 5, 98.1024
Application numérique: F = 6, 67.10−11 = 6, 86 N.
( )
2
6, 38.106

2 La valeur F’ de la force gravitationnelle boule de pétanque


exercée par la boule de pétanque sur la
Terre est identique à celle trouvée dans la
question 1. Elle s’exerce au centre de la F’
Terre. centre
de la Terre
3 La valeur P du poids de la boule de
pétanque est égale à : P = mg .
Application numérique: P = 0, 700 × 9, 81 = 6, 87 N.

4 On obtient pratiquement la même valeur 6,9 N.

92 Corrigé de la séquence 5 – SP12

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Physique Corrigé des exercices

Exercice 1 Vrai ou faux


1 Vrai : dans un champ magnétique uniforme, les lignes de champ sont paral-
lèles.
2 Faux : les lignes de champ passent toutes par le centre de la Terre et ne sont
pas parallèles. La valeur du champ est uniforme mais sa direction ne l’est pas.

Exercice 2 Lignes de champ à l’intérieur d’un solénoïde

1 Les lignes de champ, à l’intérieur du solé-


noïde, sont parallèles.

2 Le vecteur champ magnétique a pour


direction l’axe du solénoïde et un sens
donné par la règle de la main droite.

Exercice 3 Bobines de Helmholtz


1 D’après l’aspect des lignes de champ
B D
qui sont parallèles, le champ magné-
tique peut être uniforme à l’intérieur
des deux bobines. Pour qu’il soit vrai-
ment uniforme, la valeur du champ
magnétique doit être constante ce
A B que l’on peut vérifier avec un tesla-
mètre.
2 En un point donné, le vecteur champ
B magnétique est tangent à la ligne de
B C
B champ ; pour trouver le sens, il suf-
fit de prendre le sens de l’aiguille
aimantée placée en ce point.
La ligne de champ est toujours orientée dans le même sens ; si l’on connaît son
sens en une partie de l’espace (entre les bobines par exemple) on le connaît
partout.

Exercice 4 Champ magnétique


1 Le vecteur champ magnétique a même direction et même sens que l’aiguille
aimantée placée en ce point.

Corrigé de la séquence 5 – SP12 93

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Représentation du vecteur champ magnétique B détecté par l’aiguille au point P.

2 L’unité du Système International employée pour exprimer le champ magné-


tique est le Tesla (T)
L’ordre de grandeur de la valeur du champ magnétique terrestre est  :
BT = 4,0.10–5 T.
B/BT = 40.10–6 /4,0.10–5 = 1 ; les deux valeurs des champs sont du même
ordre de grandeur.

Exercice 5 Valeur du champ au centre du solénoïde


1 La valeur du champ magnétique à l’intérieur du solénoïde se mesure avec un
teslamètre muni d’une sonde à effet Hall.
2 Le solénoïde peut être considéré comme «  infini  » ; en effet, le rayon des
spires est très faible par rapport à la longueur du solénoïde (1 cm par rapport
à 40 cm) ; la valeur du champ magnétique à l’intérieur du solénoïde s’exprime
N
par : B = µ 0 I . Application numérique : B = 3,1.10–3 T.


Exercice 6 Aiguille aimantée au centre du solénoïde


1 2 À l’intérieur du solénoïde, le vecteur champ magnétique est parallèle à l’axe
du solénoïde ; pour trouver le sens, il suffit de prendre le sens de l’aiguille
aimantée placée en ce point. Le champ en P est identique avec celui en O.

+
O B

94 Corrigé de la séquence 5 – SP12

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Exercice 7 Aiguille aimantée à l’extérieur du solénoïde

B
I

1 Le vecteur champ magnétique a même direction et même sens que l’aiguille
aimantée placée en ce point.
2 Si l’on inverse le sens du courant, les lignes de champ changent de sens ;
l’aiguille aimantée tourne de 180°.

S N I

3 Ce champ magnétique ne correspond pas aux champs magnétiques très


intenses qui peuvent atteindre 20 T mais il est tout de même 75 fois plus
important que le champ magnétique terrestre.

Exercice 8 Champs magnétiques


I. Limaille de fer

X
B A

M N
X
S

1 Le sens du vecteur champ magnétique correspond au sens sud-nord de l’ai-


guille aimantée.

2 L’unité correspondant à la lettre T est le Tesla.



Au point A, le vecteur champ magnétique B ' a une longueur de 2,5 cm.

Corrigé de la séquence 5 – SP12 95

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II. 1 La valeur du champ magnétique à l’intérieur du solénoïde s’exprime par:
N BL
B = µ0 I ⇒ I = .
L µ 0N
Application numérique: I = 3,0 A.

2 L’ordre de grandeur de la valeur du champ magnétique terrestre est  :


BT = 4,0.10–5 T.
Le champ magnétique intérieur du solénoïde a une valeur supérieure à la
valeur du champ magnétique terrestre.

Exercice 9 Champ créé par un solénoïde


Expérience I 1 Le graphique montre que la valeur du champ magnétique est constante sur
l’axe du solénoïde entre les plans d’abscisses respectives – 14 cm et + 14 cm ;
la manipulation est donc suffisante pour pouvoir affirmer qu’à l’intérieur du
solénoïde, la valeur du champ magnétique est uniforme sur l’axe du solénoïde
entre les plans d’abscisses respectives – 14 cm et + 14 cm.
Par contre, elle n’est pas suffisante pour pouvoir affirmer qu’à l’intérieur du
solénoïde, le champ magnétique est uniforme entre les plans d’abscisses respec-
tives – 14 cm et + 14 cm. Il faut montrer que les lignes de champ sont parallèles.
Il faudrait aussi placer la sonde de Hall dans toute la zone considérée et vérifier
que le champ magnétique est constant même en dehors de l’axe du solénoïde.
2 D’après le graphe, la valeur du vecteur champ magnétique au point O est de
2,3.10–3 T.
Le vecteur a donc une longueur de 1,15 cm.
On utilise la règle de la main droite pour trouver le sens du vecteur champ
magnétique en O.

Bo

3 Lignes de champ à l’intérieur du solénoïde : elles sont parallèles puisque le


champ est uniforme.

96 Corrigé de la séquence 5 – SP12

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Ligne de champ

Expérience II Graphe de la fonction B0 = f(I) :

Bo (mT)

3,00

2,00

1,00

I (A)

0 1,00 2,00 3,00 4,00 5,00

Le graphe obtenu avec B0 en ordonnée et I en abscisse est une droite passant par
l’origine nous avons donc B0 = k I.

Corrigé de la séquence 5 – SP12 97

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On retrouve bien : B0 = µ0nI  ; k = µ0n.
Vérification : le coefficient directeur de la droite est k = 0,63.10–3 T.A–1 ce qui
correspond bien à :
200
µ0n  = 4π 10–7 = 0,63.10–3 T.A–1.
0, 40

Exercice 10 Superposition de deux champs magnétiques


y 1 Recherchons quelles sont les
caractéristiques du vecteur champ
magnétique BS en O :
E direction : celle de l’axe x’Ox
x’ I Bs X
E sens : la règle de la main droite
O 
donne le sens de BS  ; c’est celui
de l’axe x’Ox
N −5
E valeur : B = µ
y’ S 0  I = 2, 67.10   T.

 Soit Bh la composante horizontale du
champ magnétique terrestre en O, soit BS le champ magnétique créé en O par le
solénoïde. En O, les champs
 magnétiques s’ajoutent
  vectoriellement,
 le vecteur
champ magnétique total B est donné
 par : B = BS + B h Les caractéristiques du
vecteur champ magnétique total B s’otiennent à partir de la construction gra-
phique ci-dessous :

B
Bh

Bs

E direction et sens : voir la construction graphique ;


E v aleur : B2 = B2s + Bh2 (les vecteurs forment un triangle rectangle) ; application
numérique: B = 3,3.10–5 T
B
E La valeur de α s’obtient à partir de tan α : tan α = S ce qui donne: α = 53°.
Bh

Exercice 11 Vrai ou faux


1 Vrai ; le champ créé entre deux plaques parallèles chargées positivement et
négativement est uniforme.
2 Vrai ; l’unité de la valeur du champ électrique est le V.m–1.

98 Corrigé de la séquence 5 – SP12

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3 Faux ; dans un condensateur plan, le sens du vecteur champ électrostatique va
de l’armature positive vers l’armature négative.
4 Vrai ; la force électrique et le champ électrique ont même direction quel
que soit le signe de la charge ; par contre, le sens des vecteurs peut être
différent.

Exercice 12 Champ créé par un condensateur plan



1 Le vecteur champ électrique E entre les armatures a une direction perpendi-
culaire aux plaques, son sens va de l’armature positive vers l’armature néga-
U
tive et sa valeur E est donnée par : E = .
d
A.N. : E = 5,0.104 V.m–1.
 
2 La force exercée par le champ électrique sur ce proton s’écrit : F = eE ; elle

a même direction et même sens que le champ E et sa valeur F est donnée
par : F = eE .
A.N. : F = 8,0.10–15 N.

Exercice 13 Champ créé par 4 charges

1 Expression du champ électrostatique créé par cette charge en un point M :


 1 q 
E= u.
4 πε 0 r 2

2 a. La charge ponctuelle (+q) placée en A crée en M le champ électrosta-


 1 q   1 q 
tique : E A = u AM soit : E A = u AM .
4 πε 0  
2 2πε 0 a 2
a 2
 
 2 

b. Les quatre charges électriques créent en M un champ électrique. Selon le prin-


    
cipe d’additivité des champs électriques : E = E A + E B + E C + E D .
 1 q   1 q   1 q 
EB = u BM , E C = − uCM , E D = − u DM .
2πε 0 a 2 2πε 0 a 2 2πε 0 a 2
 
Les vecteurs E A et E C ont même direction et même sens ; de même les vec-
 
teurs E B et E D ont même direction et même sens.

Corrigé de la séquence 5 – SP12 99

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+q +q 
A B Le champ électrique total E est représenté sur la figure ci-
1 q 2 q
contre : E = 4 cos(45°) ce qui donne : E = .
2πε 0 a 2 πε 0 a 2
M
ED + EB EA + EC

45˚

E
D C
–q –q

Exercice 14 Champ créé par 2 charges

1 Expression du champ électrostatique créé par cette charge en un point M :


 1 q 
E= u.
4 πε 0 r 2

2 Expression du champ gravitationnel créé par cette masse en un point M :


 m
g = −G u .
r2
1
3 Analogie mathématique : les deux champs sont en u.
r2
Cette analogie entre gravitation et interaction électrostatique n’est cependant
pas totale puisque le champ gravitationnel est attractif alors que le champ
électrostatique est attractif ou répulsif.

4 La charge ponctuelle (+q) placée en A crée en M le champ électros-


 1 q 
tatique : EA = u AM ; la charge ponctuelle
E 4 πε 0 a 2
(+q) placée en B crée en M le champ électrostatique :
30˚  1 q 
EB EA EB = u BM  ; Le champ créé en M s’exprime
M 4 πε 0 a 2
   1 q  1 q 
60° par : E = E A + E B = u AM + u BM .
4 πε 0 a 2 4 πε 0 a 2

Le champ électrique est représenté sur la figure ci-contre


(direction : la médiatrice de AB).
+q +q 1 q 3 q
A B
E =2 cos(30°) soit : E = .
4 πε 0 a 2 4 πε 0 a 2

100 Corrigé de la séquence 5 – SP12

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Exercice 15 Champ créé par un condensateur
1 Lignes de champ dans le condensateur :

+
2 Le champ électrostatique est uniforme dans le conden-
+ sateur.
Caractéristiques
+ 
E Direction : perpendiculaire aux plaques
+ 
Sens : dees charges positives vers les charges négativess
 U
+  Valeur : E = PN = 7, 00.103 V.m−1
 d
+
3 La force électrostatique exercée sur un électron placé
+   
dans le champ E s’écrit : F = −eE ; elle a même direc-

tion que le champ E , un sens opposé et sa valeur F est
donnée par : F = eE . A.N. : F = 1,1.10–15 N.


 sur un électron placé dans le champ de pesanteur g
4 La force  exercée
s’écrit : P = mg .
A.N. : P = 8,9.10–30 N. Le poids est négligeable par rapport à la force élec-
trique.

Exercice 16 Champ gravitationnel créé par la Lune

D’après la loi de la gravitation universelle, la valeur de la force gravitationnelle


m ML
exercée par la Lune sur un corps de masse m s’écrit: F = G .
RL2
ML
Le champ gravitationnel sur la Lune s’exprime donc par:  L = G .
RL2
La valeur numérique de l’intensité de la pesanteur sur la Lune est égale à:
7, 34.1022
 L = 6, 67.10−11 = 1, 62 N.kg−1.
(1738.10 )
2
3

g / L = 9,81 / 1,62 = 6

Le champ gravitationnel à la surface de la Lune est 6 fois moins intense que celui
à la surface de de la Terre.

Corrigé de la séquence 5 – SP12 101

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Exercice 17 Interaction entre le Soleil et la planète Mars

La force de gravitation exercée par le Soleil sur Mars s’exprime


 GM M 
par : FS->M = − S M u .
r2
Le champ de gravitation est défini par :

 
Direction : celle de u (droite Soleil.Mars)
  
Caractéristiques du champ gravitationnel  : Sens : opposé à u  (vers le Soleil)
 M
 Valeur :  = G S
 r2

GMS
La valeur du champ s’exprime par:  = (r en m; MS en kg) ; cette valeur
r2
1, 99.1030
est égale à :  = 6, 67.10−11 = 2, 55.10−3 N.kgg−1.
(2,28.10 )
2
11

Exercice 18 Interaction entre la Terre et la Lune


1 a. La loi de gravitation universelle appliquée à un objet de masse m situé à
l’altitude z s’écrit :
 GMT 
F = −m u.
(RT + z )2
À l’altitude z = 0, la force gravitationnelle et le poids sont pratiquement
  
identiques : F = P = mgT 0  ; la valeur du champ de pesanteur, s’exprime
GMT
donc par : gT 0 = .
RT2
Application numérique : gT0 = 9,8 m.s–2. Cette valeur est bien égale à la
valeur donnée.

b. L a loi de gravitation universelle appliquée à un objet de masse m situé à l’al-


 GML 
titude z par rapport à la Lune s’écrit: F = −m u.
(RL + z )2
La valeur du champ de pesanteur lunaire, à l’altitude z = 0, s’exprime donc
GML
par : gL 0 = .
RL2

2 La force de gravitation exercée par la Terre sur la Lune s’exprime


 GM M 
par : FT->L = − L T u .
d2

102 Corrigé de la séquence 5 – SP12

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Application numérique :FT–>L = 2,00 1020 N
 
Appliquons la loi de la gravitation universelle ; les forces FT −>L et FL −>T
ont même direction, même valeur et des sens opposés.

L’intensité FL–>T de la force de gravitation exercée par la Lune sur la Terre est
donc égale à : 2,00 1020 N.

Exercice 19 Télescope Hubble


 GM 
Le champ gravitationnel en un point situé à l’altitude z s’écrit:  = u.
2
GM (R + z)
À l’altitude z = 0, g 0 = d’où g R² = GM.
R2 0

 g 0 .R 2  
Donc  = 2
u =  u.
(R + z)
Application numérique: (zM) = 8,18 N.kg–1 ; (zG) = 0,22 N.kg–1.

Corrigé de la séquence 5 – SP12 103

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Chimie Corrigés des Activités

Activité 1 Un oxydant est une espèce chimique capable de capter un ou plusieurs élec-
trons : Cu2+(aq).
Un réducteur est une espèce chimique capable de céder un ou plusieurs élec-
trons : Cu(s).
Le couple correspondant s’écrit : Cu2+ (aq) / Cu(s).
Une demi-équation redox : Cu2+ (aq) + 2e– = Cu(s).

Activité 2 oxydant H+ (aq) I2 (aq) Ag+ (aq)


Réducteur H2 (g) I– (aq) Ag(s)
conjugué

Activité 3 Ag+ (aq)+e–= Ag(s) ; Ni2+(aq)+2e–= Ni(s)

Activité 4 Lors d’une réduction, il y a consommation d’un ou plusieurs électrons.


Lors d’une oxydation, il y a formation d’un ou plusieurs électrons.
Cu2+(aq) + 2e– = Cu(s) réduction
Al(s) = Al3+(aq) + 3e– oxydation
I2(aq) + 2e– = 2I–(aq) réduction

Activité 5 1 Une réaction d’oxydo-réduction est une réaction impliquant un transfert


d’électrons entre les réactifs : VRAI.
2 Un oxydant est une espèce chimique capable de gagner un ou plusieurs pro-
tons : FAUX.
Un oxydant est une espèce chimique capable de gagner un ou plusieurs élec-
trons.
3 Deux entités chimiques qui se transforment l’une en l’autre lors d’un transfert
d’électrons forment un couple ox/red : VRAI.
4 Une réaction d’oxydo-réduction engage toujours deux couples oxydant/réduc-
teur : VRAI.

Activité 6 Demi-équations associées à la réaction entre les ions Ag+ et le métal aluminium Al :
Ag+ (aq) + e– = Ag
Al(s) = Al3+(aq) + 3e–

104 Corrigé de la séquence 5 – SP12

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Activité 7 Équation d’oxydo-réduction de la réaction entre les ions Ag+(aq) et Al(s) :
3 Ag +(aq) + Al(s) → 3 Ag(s) + Al3+(aq)

Activité 8 La tension mesurée est positive, elle correspond donc à la force électromotrice
E de la pile.
Le pôle + de la pile est relié à la borne « V » : c’est l’électrode d’agent et le pôle –
correspond à l’électrode d’aluminium.

Activité 9 Comme l’électrode d’argent d’une pile argent-aluminium constitue le pôle + de


la pile, le courant électrique sort de la pile par cette électrode et les électrons y
arrivent pour être consommés :
À l’électrode d’argent : Ag +(aq) + e– = Ag(s)
L’électrode d’aluminium est le pôle- : le courant électrique arrive à la pile par
cette électrode et les électrons en partent car ils sont formés :
À l’électrode d’aluminium : Al(s) = Al3+ (aq) + 3e–

Activité 10 1 Réduction : Ag+(aq) + e– = Ag(s)


Oxydation : Pb(s) = Pb2+(aq) + 2e–
2 Il y a une réduction à la cathode, c’est l’électrode d’argent. Il y a une oxydation
à l’anode, c’est l’électrode de plomb.
3 Le pôle positif est l’électrode d’argent car il y a une réduction. Le pôle négatif
est l’électrode de plomb car il y a une oxydation.

Activité 11 Équation d’oxydo-réduction du fonctionnement de la pile argent-plomb :


2 Ag+ (aq) + Pb(s) → 2 Ag(s) + Pb2+ (aq)

Corrigé de la séquence 5 – SP12 105

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Chimie Correction des exercices

Exercice 1 Ajuster des demi-équations d’oxydo-réduction


1 Réductions : Ni2+(aq) + 2e– = Ni(s) ; K+(aq)+ e– = K(s)

2 Oxydations : Cu(s) = Cu+ (aq) + e–  ; Fe(s) = Fe2+ (aq) + 2e–

Exercice 2 L’ion dichromate et l’ion chrome, des ions colorés


1 La demi-équation d’oxydoréduction correspondant au couple formé par ces
deux ions est :
Cr2O27− (aq) + 14  H+ (aq) + 6  e − =  2 Cr 3+ (aq) + 7 H2O( )

2 Le couple ox/red formé par ces deux ions est : Cr O2− (aq) / Cr 3 + (aq).
2 7

Exercice 3 Réaction entre le fer et l’acide chlorhydrique

1 Les réactifs sont les ions H+ et le métal fer Fe . Les produits de la réaction
(aq) (s)
2+
sont le dihydrogène H2(g) et les ions Fe(aq)
+ − 2 + −
2 2 H(aq) + 2 e =  H2(g)    et     Fe(s) =  Fe(aq) + 2 e .
     

+ 2 +
3 2 H(aq) + Fe(s)   →  H2(g) +  Fe(aq) .
 

Exercice 4 Réaction entre le diiode et les ions thiosulfate


1 I2 (aq) + 2 e − =  2 I− (aq)          et              2 S2O23− (aq) =  S4O26− (aq) + 2 e −

− 2 − − 2
2 I2 (aq) + 2 S2O3 (aq) → 2 I (aq) +  S4O6 (aq)

Exercice 5 La pile plomb – cuivre


1 Schéma de la pile :
pont salin

– +
Pb Cu

solution solution
contenant contenant
des ions Pb2+ des ions Cu2+

106 Corrigé de la séquence 5 – SP12

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2 Demi-équations redox aux électrodes :

Réduction à l’électrode de cuivre : Cu2+ (aq) + 2 e − =  Cu(s)


 

Oxydation à l’électrode de plomb : Pb(s) =  Pb (aq) + 2 e − .


2+
 

En effet, le courant électrique sort de la pile par le pôle + (la lame de cuivre)
et rentre dans la pile par le pôle négatif (la lame de plomb), les électrons se
déplacent en sens inverse : ils sortent de la pile par la lame de plomb et ils y
arrivent par la lame de cuivre.

3 À l’anode, il y a une oxydation : c’est l’électrode de plomb.


À la cathode, il y a une réduction : c’est l’électrode de cuivre.

4 Équation de fonctionnement de la pile : Cu2+  (aq) +  Pb(s)  →  Cu(s)  +  Pb2+ (aq). 

Exercice 6 La pile aluminium - zinc


1 Demi-équations redox :
Réduction :  Zn2+ (aq) + 2 e − =  Zn(s)   ; Oxydation : Al(s)  = Al3+ (aq) + 3 e − .
   

2 Polarité des électrodes de la pile :


Électrode de zinc : pôle + (réduction) ;
Électrode d’aluminium : pôle – (oxydation)

3 Équation de fonctionnement de la pile :


3 Zn2+ (aq) +  2 Al(s) →  3 Zn(s)  +  2 Al3+ (aq).
       

COM
A

électrons courant

– +

Al Zn
solution
solution
contenant
contenant
Zn2+
Al3+

Pont salin

Exercice 7 Pile à base d’argent et de zinc


On réalise une pile à partir de deux demi-piles et d’un pont salin. L’une des demi-
piles est constituée d’une lame de zinc plongeant dans une solution de nitrate de

Corrigé de la séquence 5 – SP12 107

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zinc et l’autre, d’un fil d’argent plongeant dans une solution de nitrate d’argent.
On branche un voltmètre électronique aux bornes de cette pile en reliant la borne
COM à l’électrode de zinc, il indique : U = 1,5 V.

1 Schéma annoté de la pile et du voltmètre en indiquant ses bornes.

COM
V

Zn Ag

Solution Solution
de nitrate de nitrate
de zinc d’argent

Pont salin

2 La force électromotrice de la pile vaut E = U = 1,5 V.

3 Polarité des électrodes :


Électrode de zinc reliée à la borne COM du voltmètre : pôle – ; Électrode
d’argent : pôle +
4 Réactions mises en jeu aux électrodes :

À l’électrode de zinc : Zn(s)  =  Zn2+ (aq) + 2 e − .  

À l’électrode d’argent : Ag+ (aq) + e − =   Ag(s).


 

Exercice 8 Pile de navette spatiale


Les réactions aux électrodes sont :
Pour l’électrode A : H2 (g ) +  2 HO− (aq ) =  2 H2O( ) + 2 e − .
     

1
Pour l’électrode B : O (g ) +  H2O( ) + 2 e − =  2 HO− (aq ).
2 2
    

1 C’est une pile à combustible.


2 Il y a une réduction (ox+ne– = red) à l’électrode B ;
une oxydation (red = ox+ne–) à l’électrode A.
3 Les électrons sortent de la pile par le pôle – où il y a une oxydation : c’est
l’électrode A. L’électrode B constitue le pôle + de la pile.
1
4 Équation du fonctionnement de la pile : H ( g ) +   O ( g ) →   H O( ).
2 2 2 2  

108 Corrigé de la séquence 5 – SP12

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Exercice 9 Étude d’une pile au lithium
Lors du fonctionnement d’une pile (Li, SOCl2), les demi-équations redox sont les
suivantes :
À l’anode : Li (s ) =  Li + (aq ) +  e −
À la cathode : 2 SOCl 2 (aq ) + 4 e − =  4 Cl − (aq ) +  SO2 + S (s )
     

1 À l’électrode de lithium, il y a une oxydation : des électrons sont formés et


quittent la pile. L’électrode de lithium constitue le pôle – de la pile.

2 Équation de fonctionnement de la pile :


4 Li (s ) + 2 SOCl 2 (aq ) →  4 Li + (aq ) + 4 Cl − (aq ) + SO2 + S (s ).
       

3 Une pile neuve de 10 g contient entre autre : 4,5g de chlorure de thionyle et


4g de lithium
Quantités initiales de chlorure de thionyle et de lithium :
mi
SOCl 2 4,5
n i
= = = 3, 8.10−2 mol
SOCl 2 M 119 ,1
SOCl 2

mi 0, 4
n Lii = Li = = 5, 8.10−2 mol
MLi 6, 9

+ −
Équation 4 Li ( s )    +
  2 SOCl 2(aq )    →   4 Li (aq)
    + 4 Cl (aq) + SO2 +
  S( s )
Avance-
Quantités de matière (mol)
ment (mol)
État initial x=0 5,8.10–2 3,8.10–2 0 0 0 0

En cours de
x 5,8.10–2 – 4x 3,8.10–2 – 2x 4x 4x x x
réaction

État final xmax 5,8.10–2 – 4 xmax 3,8.10–2 – 2 xmax 4 xmax 4 xmax xmax xmax

5 Déterminons le réactif limitant :

5,8.10–2 – 4 xmax = 0 OU 3,8.10–2 – 2 xmax = 0


xmax = 1,45.10–2 mol OU xmax = 1,90.10–2 mol
Comme 1,45.10–2 mol < 1,90.10–2 mol  : xmax = 1,45.10–2 mol
Le réactif limitant est donc le lithium. n

Corrigé de la séquence 5 – SP12 109

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Corrigés de la séquence 6
Physique Corrigés des activités

Activité 1 1 L’effort est plus important si la masse est plus grande.

2 L’effort est plus important si la hauteur de l’étagère augmente.

3 Si le champ de pesanteur est moins important, l’effort est moins important.

Activité 2 Dans cet exemple, il est judicieux de prendre comme origine de l’énergie poten-
tielle, la ville de Chamonix. Ainsi, lors de son ascension, l’altitude de l’alpiniste
augmentera de h = h2 − h1.
Il acquière donc une énergie potentielle de pesanteur Epp = mgh = mg(h2 − h1).
Applica tion numérique : Epp = 90 × 9, 8 × ( 4810 − 1035) = 3, 3.106 J.

E Remarque Comme l’altitude de référence pour laquelle l’énergie potentielle de pesanteur


est nulle est choisie arbitrairement, l’énergie potentielle de pesanteur peut être
négative.
Calculons l’énergie potentielle de pesanteur de l’alpiniste précédent au niveau de
la mer. Epp = 0 à Chamonix qui se situe à 1035 m au-dessus du niveau de la mer.
Donc si cet alpiniste se retrouve au niveau de la mer, son altitude est plus basse
que Chamonix donc son Epp est négative. Dans ce cas,
Epp = −mgh1 = −90 × 9, 8 × 1035 = −9,1.105 J.

Activité 3 1 L’effort sera plus important avec l’enfant le plus lourd.

2 Plus on souhaite communiquer une grande vitesse, plus l’effort devra être
important.

Activité 4 1 La courbe représentant la vitesse en fonction de la hauteur de chute n’est


pas une droite qui passe par l’origine. La valeur de la vitesse n’est donc pas
proportionnelle à la hauteur de chute.
2 La courbe représentant le carré de la vitesse en fonction de la hauteur de
chute est une droite qui passe par l’origine. La valeur de la vitesse au carré est
donc proportionnelle à la hauteur de chute.

Corrigé de la séquence 6 – SP12 111

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Activité 5 Dans l’expression de l’énergie cinétique, la vitesse doit être en mètre par seconde.
Rappel 1 m.s–1 = 3,6 km.h–1. L’énergie cinétique de la voiture est donc :
2
1 1  90 
Ec = mv 2 =   × 950 ×  = 3, 0.105  J.
2 2  3,6 

Activité 6 1
Em = Ec + Epp =   mv 2 + mgh
2
2
1  850 
Em = × 180.103 ×  + 180.103 × 9, 8 × 9500
2  3,6 
Em = 2, 2.1010  J.

Activité 7 1 L’analyse des courbes obtenues, montre que dans le cas des frottements
réduits, l’énergie mécanique se conserve, elle reste constante au cours du
mouvement.
2 Par contre, dans le cas où le coussin d’air est peu efficace, la présence des frot-
tements a pour conséquence une dissipation d’énergie mécanique qui décroit
au cours du mouvement.
3 En présence de frottement, l’énergie mécanique ne se conserve pas. En l’ab-
sence de mouvement, l’énergie mécanique se conserve.

112 Corrigé de la séquence 6 – SP12

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Physique Corrigés des exercices

Exercice 1 Énergie et pétanque


1 Calculons l’énergie mécanique au moment du lâcher, en prenant Epp = 0 pour
h = 0 :
1
Em = Ec + Epp = mv 02 + mgh0
0 0 0 2
1
= × 0, 7 × ( 3, 3)2 + 0, 7 × 9, 81× 1, 0
2
= 10, 7 J (la masse doit être en kg).

De même au sommet :
1
Em = Ec + Epps = mv s2 + mghs
s s 2
1 2
= × 0, 7 × (2, 2) + 0, 7 × 9, 81× 1, 3 = 10, 6  J.
2
À la précision des données (deux chiffres significatifs), on trouve bien que
l’énergie mécanique est la même.

2 L’énergie mécanique se conserve donc les frottements sont négligeables.

3 Lorsque la boule atteint le sol, l’énergie mécanique est toujours Em = 10,7 J


avec Epp = 0 car h = 0.
1 2Em 2 × 10,7
Donc Em = mv 2 ,   soit v = = = 5, 5 m.s−1.
2 m 0,700

Exercice 2 Énergie et vélo

1 Les frottements sont négligés, l’énergie mécanique se conserve. Ceci se

traduit par l’égalité suivante, en supposant Epp = 0 en bas de la descente :


1 2 1
mv 0 + mgh = mv 12 .
2 2
2
 18 
d’où v1 = v 02 + 2gh =  + 2 × 9,81 × 15 = 18  m.s.−1
 3,6 
(la vitesse doit être exprimée en m.s–1).

2 Calculons l’énergie mécanique du cycliste au début de la descente :


1
Em = mv 02 + mgh = 1, 3.104  J.
0 2 1
Son énergie cinétique en bas de la descente est Em = mv 12 = 4 , 0.103  J.
1 2
(ici v1 = 36 km.h–1 = 10 m.s–1).
Le cycliste a donc perdu Em – Em = 9,0.103 J.
0 1

Corrigé de la séquence 6 – SP12 113

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3 Cette énergie a été transférée à l’extérieur sous forme de chaleur.

Exercice 3 Étude énergétique d’un skieur


1 Puisque les frottements sont négligés, l’énergie mécanique du skieur se
conserve tout au long de son mouvement. Calculons son énergie mécanique
Em, au début de la piste. On prendra Epp = 0 dans la partie la plus basse, c’est-
à-dire la deuxième partie (plate), de la piste.
1
Em = mv 02 + mgh. Pour calculer Em, il faut déterminer h.
2

D’après le schéma : h = L1 sin α


L1
h
α

1
Donc Em = mv 02 + mgL1 sin α = 1, 8.104  J  
2
(la vitesse doit être exprimée en m.s−1).
1 2E m
À la fin de la descente, Em = mv 12   soit v1 = = 21 m.s−1.
2 m

2 À la fin de la deuxième partie, la vitesse n’a pas changé puisque Epp = 0 tout au long
1 2E m
de cette deuxième partie, on a donc Em = mv 22   soit v 2 = = 21 m.s−1.
2 m
3 Au cours de la troisième partie, l’énergie mécanique est toujours la même.
Déterminons la hauteur h’ que le skieur pourrait atteindre sans effort. h’ est
atteint lorsque toute l’énergie mécanique est sous la forme d’énergie poten-
tielle de pesanteur (la vitesse est alors nulle).
E
Dans ce cas, mgh' = Em   soit  h' = m = 22 m.
mg
En raisonnant comme pour la première partie, la troisième partie représente
une montée d’altitude h3 = L 3 sin α = 30  m. Le skieur n’a donc pas assez
d’énergie pour gravir cette côte sans effort.

Exercice 4 Énergie potentielle élastique


1
1 L’énergie cinétique est Ec = mv 02 .
2
2 L’énergie potentielle de pesanteur est constante au cours du mouvement
puisque la table est horizontale. Il est judicieux de prendre Epp = 0.

3 Dans un ressort comprimé, l’énergie est stockée sous forme d’énergie poten-
tielle élastique.

114 Corrigé de la séquence 6 – SP12

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4 Lors de la compression du ressort, il y a un transfert d’énergie cinétique en
énergie potentielle élastique, sans perte puisqu’il n’y a pas de frottement.

5 Lorsque le ressort est comprimé au maximum, toute l’énergie cinétique a été


transférée en énergie potentielle élastique.
1 1 2 m
Soit   mv 02 = kx max , soit x max = v 0 .
2 2 k
6 Puisqu’il n’y a pas de frottement, toute l’énergie potentielle élastique va se
transférer en énergie cinétique, donc le mobile retrouve sa vitesse initiale v0.

Exercice 5 Chute d’une bille dans l’huile


1
1 Le calcul de l’énergie cinétique est E = mv 2  avec m en kg.
c 2
Le calcul de l’énergie potentielle de pesanteur est Epp = –mgx, le signe moins
vient du fait que l’axe des x est dirigé vers le bas. L’altitude de la bille décroit
au cours du mouvement.
L’énergie mécanique est la somme des deux énergies précédemment calcu-
lées.
On trouve :
Date (s) 0 40.10–3 80.10–3 0,12 0,16 0,20
Ec (J) 0 1,82.10–4 4,20.10–4 6,00.10–4 7,02.10–4 7,84.10–4
Epp (J) 0 –2,89.10–4 –9,66.10–4 –1,86.10–3 –2,87.10–3 –3,94.10–3
Em (J) 0 –1,07.10–4 –5,46.10–4 –1,26.10–3 –2,17.10–3 –3,16.10–3

2 L’énergie mécanique n’est pas constante au cours du mouvement, il y a des


frottements.
3 L’énergie mécanique décroit de plus en plus car les frottements sont de plus en
plus importants du fait de l’augmentation de la vitesse de la bille.

Exercice 6 La balançoire
1 L’énergie potentielle de pesanteur est donnée
par Epp = mgh. Pour déterminer h, il faut faire le Rcos α
schéma suivant : α

D'après le schéma, h = R − R cos α.


R R
Donc Epp = mgR(1− cos α ) = 76  J.

2 Dans cette position, la vitesse de l’enfant est


nulle, sont énergie cinétique Ec également. Donc
l’énergie mécanique est égale à l’énergie poten- h
tielle de pesanteur : Em = Epp = 76 J.

Corrigé de la séquence 6 – SP12 115

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3 Comme on néglige les frottements, l’énergie mécanique se conserve au cours
du mouvement.
4 Dans la position d’équilibre,
1 2E m
Epp = 0, donc Em = Ec = mv 2  soit v = = 2, 5 m.s−1.
2 m

Exercice 7 Service au tennis


1 L’énergie mécanique est
1
Em = Ec + Epp . Donc Ec = mv 02 = Em − Epp = Em − mgh.
2
2E m
Donc v 0 = − 2gh = 42 m.s−1.
m
2 Après le service, l’énergie potentielle de pesanteur décroit puisque la balle
descend. Si l’énergie mécanique se conservait, il y aurait une augmentation de
l’énergie cinétique et donc de la vitesse. Puisque v est inférieure à v0, l ‘énergie
cinétique décroit, donc l’énergie mécanique ne se conserve pas.

3 Au cours de ce mouvement, il y a un transfert d’énergie mécanique en énergie


thermique à cause des frottements. Si on calcule l’énergie mécanique au sol
1
Em = mv 2 = 21 J. Donc il y a un transfert de 51 – 21 = 30 J, d’énergie
sol 2
mécanique en énergie thermique.

Exercice 8 Pistolet à billes de plastique


1
1 L’énergie cinétique d’une bille a pour expression Ec = mv 2 .
2
2Ec
Donc   v = = 95 m.s −1.
m
2 Lorsqu’on tire en l’air, il y a transfert d’énergie cinétique en énergie potentielle
de pesanteur. La hauteur maximale est atteinte lorsque toute l’énergie ciné-
tique s’est transférée en énergie potentielle de pesanteur. Dans le cas idéal, il
n’y a pas de frottement.
E
On a donc Epp = Ec soit  mghmax = E, donc hmaxx = = 460  m.
max mg

3 a. Finalement, Epp = mgh’ = 0,025 J, donc le système a perdu, au cours


max
de la montée de la bille 0,90 – 0,025 = 0,87 J. C’est l’énergie dissipée au
milieu extérieur.

b. C
 ’est la force de frottement qui est responsable de cette dissipation d’énergie.

c. Cette énergie n’a pas disparue, d’après le principe de conservation d’éner-


gie. Elle est présente sous forme d’énergie thermique.

116 Corrigé de la séquence 6 – SP12

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Exercice 9 Étude énergétique d’une radioactivité β −

1 En appliquant la conservation des charges et des nucléons, la désintégration


de l’uranium 239 s’écrit : 239 239 0 0
92U → 93Np + −1e + 0 ν

2 L’énergie libérée cette désintégration est :


 
Elib =  m 239 − m 239 − m 0  ⋅ c 2 .
 92U 93 Np −1 
e

Elib =(239,054 29 – 239,052 94 – 0,000 55) × 1,660 54 × 10–27 × (3,00 × 108)2


= 1,2.10–13 J.
3 L’électron emporte Ece = 8.10–14 J, l’antineutrino emporte le complément
c’est-à-dire Elib – Ece = 4.10–14 J.

Corrigé de la séquence 6 – SP12 117

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Chimie Corrigés des Activités

Activité 1 Glucose (origine végétale) : groupes carbonyle et hydroxyle; sucre employé


dans l’industrie agro-alimentaire.
Propanone (origine synthétique) : groupe carbonyle; solvant utilisé dans l’in-
dustrie et les cosmétiques (rouge à ongle).
Citronnellal (origine végétale) : g roupe carbonyle; insectifuge, anesthésique,
antiseptique utilisée dans l’industrie pharma-
ceutique.
Testostérone (hormone d’origine animale) : groupes carbonyle et hydroxyle;
utilisé dans l’industrie pharma-
ceutique.
Civettone (d’origine animale ou synthétique) : groupe carbonyle; utilisé dans
les cosmétiques (parfum).
Benzaldéhyde (origine synthétique) : groupe carbonyle; parfum d’amande
amère employé dans l’industrie agro-
alimentaire.

Activité 2 Nomenclature des aldéhydes


H-CH=O s’appelle le méthanal.

CH3 -CH(CH3 )-CH(CH3 )-CH2 -CH=O s’appelle le 3,4-diméthylpentanal

Le butanal a pour formule : CH3 -CH2 -CH2 -CH=O

Le 2,3-diméthylpentanal a pour formule : CH3 -CH2 -CH(CH3 )-CH(CH3 )-CH=O

Activité 3 Nomenclature des cétones


CH3 -CO-CH2 -CH3 s’appelle la butanone.

CH3 -CH(CH3 )-CH(CH3 )-CO-CH3 s’appelle la 3,4-diméthylpentan-2-one.

L’hexan-3-one a pour formule : CH3 -CH2 -CO-CH2 -CH2 -CH3

La 3,4-diméthylhexan-2-one a pour formule :


CH3 -CH2 -CH(CH3 )-CH(CH3 )-CO-CH3

Activité 4 Pentanal CH3 -CH2 -CH2 -CH2 -CH=O


2-méthylbutanal CH3 -CH2 -CH(CH3 )-CH=O

3-méthylbutanal CH3 -CH (CH3 )-CH2 -CH=O


Pentan-2-one CH3 -CO-CH2 -CH2 -CH3

118 Corrigé de la séquence 6 – SP12

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Pentan-3-one CH3 -CH2 -CO-CH2 -CH3

3-méthylbutan-2-one CH3 -CO-CH(CH3 )-CH2 -CH3

4-méthylbutan-2-one CH3 -CO-CH2 -CH(CH3 )-CH3

Activité 5 La classe d’un alcool


L’éthanol qui a pour formule CH3 -CH2 -OH , est un alcool primaire puisque le
carbone qui porte le groupement hydroxyle n’est lié qu’à un seul carbone.
Le propan-2-ol qui a pour formule CH3 -CH(OH)-CH3 , est un alcool secondaire
puisque le carbone qui porte le groupement hydroxyle est lié à deux autres car-
bones.
Le méthylpropan-2-ol, qui a pour formule CH3 -(OH)C(CH3 )-CH3 , est un alcool
tertiaire puisque le carbone qui porte le groupement hydroxyle est lié à trois
autres carbones.
Le butan-2-ol qui a pour formule CH3 -CH(OH)-CH2 -CH3 , est un alcool secon-
daire puisque le carbone qui porte le groupement hydroxyle est lié à deux autres
carbones.
Le 2-méthylbutan-1-ol qui a pour formule CH3 -CH2 -CH(CH3 )-CH2 -OH , est un
alcool primaire puisque le carbone qui porte le groupement hydroxyle n’est lié
qu’à un seul carbone.
Le 3-méthylbutan-2-ol qui a pour formule CH3 -CH(CH3 )-CH(OH)-CH3 , est un
alcool secondaire puisque le carbone qui porte le groupement hydroxyle est lié à
deux autres carbones.

Activité 6 Combustion de l’éthanol


L’équation chimique qui traduit la combustion complète de l’éthanol s’écrit :
C2H5OH + 3 O2 → 2 CO2 + 3 H2O

Activité 7 Oxydations ménagées


Le propan-1-ol est un alcool primaire ; son oxydation ménagée donnera d’abord
un aldéhyde puis un acide carboxylique.
CH3 -CH2 -CH2 -OH  → CH3 -CH2 -CH=O → CH3 -CH2 -COOH
Le propan-1-ol donne le propanal qui donne ensuite l’acide propanoïque.

Le butan-2-ol est un alcool secondaire ; son oxydation ménagée ne donnera


qu’une cétone.
CH3 -CH2 -CH(OH)-CH3 → CH3 -CH2 -CO-CH3
Le butan-2-ol donne la butanone.

Le méthylpropan-2-ol qui a pour formule CH3 -(OH)C(CH3 )-CH3 est un alcool


tertiaire ; il ne peut donc pas subir d’oxydation ménagée.

Corrigé de la séquence 6 – SP12 119

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Le 2-méthylbutan-1-ol est un alcool primaire ; son oxydation ménagée donnera
d’abord un aldéhyde puis un acide carboxylique.
CH3 -CH2 -CH(CH3 )-CH2 -OH → CH3 -CH2 -CH(CH3 )-CH=O → CH3 -CH2 -CH(CH3 )-COOH

Le 2,-méthylbutan-1-ol donne le 2-méthylbutanal qui donne ensuite l’acide


2-méthylbutanoïque.

Le 3-méthylbutan-2-ol est un alcool secondaire ; son oxydation ménagée ne don-


nera qu’une cétone.
CH3 -CH(CH3 )-CH(OH)-CH3 → CH3 -CH(CH3 )- C O-CH3
Le 3-méthylbutan-2-ol donne la méthylbutanone.

E Remarque Dans ce dernier cas, les indices sont inutiles puisque le groupement carbonyle
et le groupement méthyl ne peuvent être un sur le carbone 2 et l’autre sur le
carbone 3.

Activité 8 Lampe sans flamme


L’éthanol s’oxyde d’abord en aldéhyde et donne donc l’éthanal :
1
CH3 -CH2 -OH + O2  Cu  CH3 CH =O + H2O
2
L’éthanal s’oxyde ensuite en acide carboxylique et donne donc l’acide éthanoïque
(ou acétique) :
1
CH3 -CH=O + O2  Cu  CH3 -COOH
2

Activité 9 Oxydation du propan-2-ol


Le dispositif de chauffage va porter le mélange réactionnel à ébullition ; or, de
tous les composés présents dans le ballon, c’est l’acétone qui possède le point
d’ébullition le plus bas (56°C). C’est donc elle qui s’échappera la première du
milieu réactionnel et si l’on chauffe très doucement le mélange réactionnel, on
est sûr que seule l’acétone pourra sortir du ballon.
Ce montage est un montage de distillation.
La demi-équation qui traduit la transformation des ions permanganate ( MnO−4 )
en ions manganèse ( Mn2+ ) en milieu acide s’écrit :
MnO−4 + 8 H+ + 5 e − = Mn2+ + 4 H2O

La demi-équation qui traduit la transformation du propan-2-ol en propanone en


milieu acide s’écrit :
CH3 -CH(OH)-CH3 = CH3 -CO-CH3 + 2 H+ + 2 e −

On en déduit l’équation de la réaction d’oxydation de l’alcool :

MnO−4 + 8 H+ + 5 e − = Mn2+ + 4 H2O        × 2

CH3 -CH(OH)-CH3 = CH3 -CO-CH3 + 2 H+ + 2 e −         × 5

2 MnO−4 + 5 CH3 -CH(OH)-CH3 + 6 H+ → 2Mn2+ + 5 CH3 -CO-CH3 + 8 H2O

120 Corrigé de la séquence 6 – SP12

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E Remarque En milieu acide, on peut aussi remplacer les ions H+ par des ions H3O+ et donc
écrire l’équation de la réaction d’oxydation :
2 MnO4− + 5 CH3 -CH(OH)-CH3 + 6 H3O+ → 2Mn2+ + 5 CH3 -CO-CH3 + 14 H2O
En effet, on rajoute 6 H2O des 2 côtés de la flèche puisqu’il faut transformer
6 H+ en 6 H3O+ .

Activité 10 Test au dichromate


Le test au dichromate permet d’identifier l’alcool tertiaire, puisque c’est le seul
parmi les trois classes d’alcool qui ne fait pas changer la coloration du tube
témoin.

La demi-équation qui traduit la transformation des ions dichromate ( Cr2O2−


7 ) en
ions chrome ( Cr 3+ ) en milieu acide s’écrit :
Cr2O27− + 14 H+ + 6 e − = 2 Cr 3+ + 7 H2O

La demi-équation qui traduit la transformation d’un alcool primaire en acide car-


boxylique en milieu acide s’écrit :
R-CH2 -OH + H2O  =  R-COOH + 4 H+ + 4 e −

On en déduit l’équation de la réaction d’oxydation de l’alcool primaire :


Cr2O27− + 14 H+ + 6 e − = 2 Cr 3+ + 7 H2O        × 2
R-CH2 -OH + H2O  = R-COOH + 4 H+ + 4 e −         ×  3
3 R-CH2 -OH + 2 Cr2O27− + 3 H2O + 28 H+ → 3R-COOH + 12 H+ + 6 Cr 3+ + 14 H2O

On simplifie cette équation :


3 R-CH2 -OH + 2 Cr2O27− + 16 H+ → 3R-COOH + 6 Cr 3+ + 11 H2O
On peut aussi écrire :
3 R-CH2 -OH + 2 Cr2O27− + 16 H3O+ → 3R-COOH + 6 Cr 3+ + 27 H2O

La demi-équation qui traduit la transformation d’un alcool secondaire en cétone


en milieu acide s’écrit :
R-CH(OH)-CH3 = R-CO-CH3 + 2 H+ + 2 e −

On en déduit l’équation de la réaction d’oxydation de l’alcool secondaire :

Cr2O27− + 14 H+ + 6 e − = 2 Cr 3+ + 7 H2O        × 1

R-CH(OH)-CH3 =  R-CO-CH3 + 2 H+ + 2 e −         × 3


3 R-CH(OH)-CH3 + Cr2O27− + 8 H+ → 3R-CO-CH3 + 2 Cr 3+ + 7 H2O
On peut aussi écrire :
3 R-CH(OH)-CH3 + Cr2O27− + 8 H3O+ → 3R-CO-CH3 + 2 Cr 3+ + 15 H2O

Corrigé de la séquence 6 – SP12 121

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Activité 11 Liqueur de Fehling
La demi-équation qui traduit la transformation des ions cuivre (II) complexés
Cu2+
complexé en oxyde de cuivre (I), Cu2O en milieu acide s’écrit :

2 Cu2+
complexé + H2O + 2 e =  Cu2O + 2 H
+

Il faut alors tenir compte que cette réaction se déroule en milieu basique où
n’existent que les ions hydroxyde HO−. Pour cela, on ajoute autant d’ions HO-
qu’il y a d’ions H+ , en tenant compte que :
HO− + H+ = H2O
2+ − −
On devra donc écrire : 2 Cucomplexé + 2 HO + 2 e = Cu2O + H2O

La demi-équation qui traduit la transformation d’un aldéhyde en ion carboxylate,


en milieu basique doit s’écrire : R-CHO + H2O → R-COO− +  3 H+ + 2 e −
Là encore, on doit tenir compte que cette réaction se déroule en
milieu basique où n’existent que les ions hydroxyde HO−  :
R-CH O + 3 HO− = R-COO− + 2 H2O + 2 e −

L’équation de la réaction d’oxydation de l’aldéhyde par la liqueur de Fehling s’écrira


− −
finalement : 2 Cu2+complexé + 5 HO + R-CH O → Cu2O + 3 H2O + R -COO

Activité 12 Réactif de tollens


La demi-équation qui traduit la transformation des ions argent complexés
Ag(NH3 )+
2 en argent en milieu basique doit s’écrire :

Ag(NH3 )+
2 + e = Ag + 2 NH3

La demi-équation qui traduit la transformation d’un aldéhyde en ion carboxylate,


en milieu basique doit s’écrire :
R-CHO + 3 HO− = R-COO− + 2 H2O + 2 e −

L’équation de la réaction d’oxydation de l’aldéhyde par le réactif de Tollens


s’écrira finalement :

Ag(NH3 )+
2 + e =   Ag + 2 NH3         ×  2
R-CHO  +  3 HO− = R-COO− + 2 H2O +  2 e −         × 1
− −
Soit 2 Ag(NH3 )+
2 + 3 HO + R-CH O → R-COO + 2Ag + 4 NH3 + 2 H2O

122 Corrigé de la séquence 6 – SP12

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Chimie Corrigés des exercices

Exercice 1 Un alcool odorant


1 La formule semi-développée de cet alcool est la suivante (sachant que l’octane
possède 8 carbones) :
CH3 -CH2 -(CH3 )C(OH)-CH2 -CH2 -CH2 -CH(CH3 ) -CH3

2 Le carbone qui porte le groupement hydroxyle est lié à trois autres atomes de
carbone : il s’agit d’un alcool tertiaire (III).

3 Non, on ne peut pas faire subir d’oxydation ménagée à un alcool tertiaire.

Exercice 2 Oxydation des « butanols »


1 Le premier des quatre alcools est le butan-1-ol : CH -CH - CH - CH -OH
3 2 2 2
Le deuxième est le butan-2-ol : CH3 -CH(OH) - CH2 - CH3
Le troisième est le (2)-méthylpropan-1-ol : CH3 -CH(CH3 )-CH2 -OH
E Remarque On a mis le 2 entre parenthèses car il est inutile puisque le groupement méthyl
ne peut se fixer que sur le carbone du milieu c’est-à-dire le numéro 2. Un vrai
chimiste ne citera pas le 2 et dira qu’il s’agit du : méthylpropan-1-ol.
Le quatrième alcool est le méthylpropan-2-ol : CH3 -(CH3 )C(OH)-CH3 .
Le butan-1-ol et le méthylpropan-1-ol sont des alcools primaires [classe(I)].
Le butan-2-ol est un alcool secondaire [classe(II)].
Le méthylpropan-2-ol est un alcool tertiaire [classe(III)].

2 Le méthylpropan-2-ol qui est un alcool tertiaire ne peut pas subir d’oxydation
ménagée.
Le butan-2-ol qui est un alcool secondaire donnera une cétone lors de son
oxydation ménagée :
CH3 -CH(OH)-CH2 -CH3 → CH3 -CO-CH2 -CH3 . Il s’agit de la butanone
Le butan-1-ol qui est un alcool primaire donnera d’abord un aldéhyde, puis un
acide carboxylique lors de son oxydation ménagée :
CH3 -CH2 -CH2 -CH2 -OH → CH3 -CH2 -CH2 - CH=O → CH3 -CH2 -CH2 -COOH
Il s’agit d’abord du butanal ensuite de l’acide butanoïque.
Le méthylpropan-1-ol qui est un alcool primaire donnera d’abord un aldéhyde,
puis un acide carboxylique lors de son oxydation ménagée :
CH3 -CH(CH3 )-CH2 -OH → CH3 -CH(CH3 )-CH= O → CH3 -CH(CH3 )-COOH
Il s’agit d’abord du méthylpropanal ensuite de l’acide méthylpropanoïque.

Corrigé de la séquence 6 – SP12 123

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Exercice 3 Oxydation catalytique de l’éthanol
1 L’équation de la réaction d’oxydation de l’éthanol en éthanal s’écrit :
1  
CH3 -CH2 -OH + O Cu CH3 -CH = O + H2O
2 2 →
2 Puisque le volume molaire est de 30 litres, 1,5 litre de vapeur d’éthanol corres-
pond à un nombre de moles :
V 1,5
n= = = 5,0.10−2 mol.
Vmol 30
Sans dresser de tableau d’avancement, on peut voir qu’avec 1 mole d’éthanol,
on peut obtenir, au maximum, une mole d’éthanal. On en obtiendra donc une
masse maximale égale à :
m = n × M = 5,0.10−2 × (15 + 13 + 16 ) = 5,0.10−2 × 44 = 2, 2 g.

Exercice 4 Du vin au vinaigre


1 L’équation de la réaction d’oxydation de l’éthanol en acide éthanoïque s’écrit :

CH3 -CH2 -OH + O2 → CH3 -COOH + H2O


E Remarque Même sans la présence de « micoderma acéti », une bouteille de vin qui a été
débouchée depuis suffisamment longtemps verra son éthanol se transformer en
acide éthanoïque et, plus la température sera élevée, plus cette transformation
s’opérera rapidement.

2 Dans un litre de vin à 12°, il y a donc 120 mL d’éthanol ce qui représente une
masse de : m = ρ × v = 0,79 × 120 = 94,8 g
On rappelle que la masse volumique en g.cm−3 ou ce qui revient au même en
g.mL–1, s’exprime par le même nombre que la densité.

On calcule le nombre de moles d’éthanol qui correspond à 94,8 g :


m 94 , 8 94 , 8
n= = = = 2, 06 mol.
M (15 + 14 + 17) 46
L’équation de la réaction nous dit qu’une mole d’éthanol donne une mole
d’acide mais il n’y a que 50% (c’est à dire la moitié) d’éthanol qui s’est trans-
formé en acide éthanoïque. On en déduit qu’il s’est formé 1,03 mol d’acide ce qui
représente une masse : m = n × M = 1, 03 × (15 + 13 + 32) = 1, 03 × 60 = 61, 8 g.

Exercice 5 Réaction du méthanol sur les ions permanganate


1 Le méthanol CH -OH est un alcool primaire ; son oxydation ménagée le trans-
3
forme d’abord en aldéhyde, le méthanal H2CO , puis en acide carboxylique,
l’acide méthanoïque H-COOH.
E Remarque Le méthanal est connu sous le nom de formol et l’acide méthanoïque sous celui
d’acide formique.

124 Corrigé de la séquence 6 – SP12

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2 On doit d’abord écrire les demi-équations qui correspondent :

a. au couple MnO−4 / Mn2+ : MnO−4 + 8 H+ + 5 e − = Mn2+ + 4 H2O

b. au couple méthanal / méthanol : CH3 - OH =  H2CO  +  2 H+ +  2 e −

Et on obtient l’équation de la réaction :

MnO4−  +  8 H+ +  5 e − =  Mn2+ +  4 H2O       ×  2

CH3 - OH = H2CO + 2 H+ +  2 e −       ×  5

2 MnO−4 +  5 CH3 - OH  +  6 H+ → 2Mn2+ +  5 H2CO + 8 H2O

En milieu acide, il vaut mieux remplacer les ions H+ par des ions H3O+ et
donc écrire l’équation de la réaction d’oxydation :
2 MnO4− + 5 CH3 -OH + 6 H3O+ → 2Mn2+ + 5H2CO +  14 H2O

3 On doit d’abord écrire les demi-équations qui correspondent :

a. au couple MnO−4 / Mn2+  : MnO−4 + 8 H+ +  5 e − =  Mn2+ +  4 H2O

b. au couple méthanol / acide méthanoïque :


CH3 - OH + H2O =  HCOOH + 4 H+ + 4 e −

Et on obtient l’équation de la réaction :

MnO4− + 8 H+ +  5 e − = Mn2+ + 4 H2O          ×  4

CH3 - OH + H2O =  HCOOH + 4 H+ + 4 e −           ×  5

4 MnO−4 + 5 CH3 - OH + 12 H+ → 4 Mn2+ + 5 HCOOH + 11 H2O

En milieu acide, il vaut mieux remplacer les ions H+ par des ions H3O+ et
donc écrire l’équation de la réaction d’oxydation :
4 MnO−4 + 5 CH3 - OH + 12 H3O+ → 4 Mn2+ + 5 HCOOH + 23 H2O

Exercice 6 Oxydation de deux alcools isomères


1 Puisque le test au mélange sulfochromique donne un résultat positif, on doit
en conclure que les alcools A et B ne sont pas de classe (III). A et B appartien-
nent soit aux alcools primaires, soit aux alcools secondaires.

2 Pour un alcool secondaire, le carbone qui porte le –OH, doit être lié à deux
autres carbones. La molécule d’un alcool secondaire doit au moins comporter
3 atomes de carbone et comme A possède le nombre minimum de carbones,
on en déduit qu’il n’en possède que 3 et qu’il s’agit donc du propan-2-ol qui a
pour formule : CH3 -CH(OH)-CH3 .
Lors du test avec le mélange sulfochromique, le propan-2-ol qui est un alcool
secondaire s’est transformé en cétone ; le composé A’ est donc la propanone
(ou acétone) de formule : CH3 -CO-CH3 .

Corrigé de la séquence 6 – SP12 125

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On doit d’abord écrire les demi-équations qui correspondent :
a. au couple Cr2O27− / Cr 3+  : Cr2O27− + 14 H+ + 6 e − = 2 Cr 3+ + 7 H2O
b. au couple propanone / propan-2-ol :
CH3 -CH(OH)-CH3 = CH3 -CO-CH3 + 2 H+ + 2 e −

Et on obtient l’équation de la réaction :

Cr2O27− + 14 H+ + 6 e − = 2 Cr 3+ + 7 H2O          × 1

CH3 -CH(OH)-CH3 = CH3 -CO-CH3 + 2 H+ + 2 e −           × 3

Cr2O27− + 8 H+ + 3 CH3 -CH(OH)-CH3 → 3 CH3 -CO - CH3 + 2 Cr 3+ + 7 H2O

En milieu acide, il vaut mieux remplacer les ions H+ par des ions H3O+ et donc
écrire l’équation de la réaction d’oxydation :
Cr2O27− + 8 H3O+ + 3 CH3 -CH(OH)-CH3 → 3 CH3 -CO -CH3 + 2 Cr 3+ + 15 H2O

3 L’alcool A ne possède qu’un seul autre alcool isomère : le propan-1-ol,


CH3 -CH2 -CH2OH.
Le propan-1-ol est un alcool primaire ; lors du test avec le mélange sulfo-
chromique, il s’est transformé d’abord en aldéhyde : le composé B’ est donc
le propanal qui a pour formule : CH3 -CH2 -CH=O , puis en acide carboxy-
lique, le composé B’’ est donc l’acide propanoïque qui a pour formule :
CH3 -CH2 -COOH.

Exercice 7 Le degré d’un vin


1 On doit d’abord écrire les demi-équations qui correspondent :

a. au couple Cr2O27− / Cr 3+  : Cr2O27− + 14 H+ + 6 e − = 2 Cr 3+ + 7 H2O


b. au couple fer(III) / fer(II) : Fe2+ =  Fe 3+ + e −

Et on obtient l’équation de la réaction :

Cr2O27− + 14 H+ +  6 e − = 2 Cr 3+ + 7 H2O          ×  1

Fe2+ =  Fe 3+ + e −           ×  6

Cr2O27− + 14 H+ + 6 Fe2+ → 6 Fe 3+ +  2 Cr 3+ + 21 H2O

En milieu acide, il vaut mieux remplacer les ions H+ par des ions H3O+ et
donc écrire l’équation de la réaction d’oxydation :
Cr2O27− + 8 H3O+ + 6 Fe2+ → 6 Fe 3+ + 2 Cr 3+ + 15 H2O

On calcule le nombre de moles d’ions fer(II) qui ont réagi :


n1 = C'.V' = 0,20 × 21.10−3 = 4,20.10−3 mol

On dresse le tableau d’avancement simplifié de la réaction :

126 Corrigé de la séquence 6 – SP12

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avancement Cr2O2−
7 6 Fe2+

X=0 n2 n1 = 4,20.10−3 mol

X quelconque n2 − X n1 − 6.X

X final 0 0
n 4,2.10−3
On en déduit que : X f = 1 = = 7,0.10−4 mol
6 6
et donc que n2 = 7,0.10−4 mol.

Ce nombre de mole n2 correspond aux ions Cr2O2−


7 qui n’ont pas réagi avec l’éthanol.

2 Au départ, on avait introduit : n = 0,10 × 20.10−3 = 2,0.10−3 mol.


0
Il en reste après avoir réagi sur l’éthanol : n2 = 7,0.10−4 mol , on en déduit
que : n'2 = n0 − n2 = 2, 0.10−3 − 7, 0.10−4 = 1, 3.10−3 mol.

Ce nombre de mole n’2 correspond aux ions Cr2O2−


7 qui ont réagi avec l’éthanol.

On doit écrire les demi-équations qui correspondent :

a. au couple Cr2O27− / Cr 3+ : Cr2O27− + 14 H+ + 6 e − = 2 Cr 3+ + 7 H2O

b. au couple acide éthanoïque / éthanol :


CH3 - CH2 - OH + H2O  = CH3 - COOH + 4 H+ + 4 e −

Et on obtient l’équation de la réaction :

Cr2O27− + 14 H+ + 6 e − = 2 Cr 3+ + 7 H2O       × 2

CH3 - CH2 - OH + H2O  = CH3 - COOH + 4 H+ + 4 e −          ×  3

3 CH3 - CH2 - OH + 2 Cr2O27− + 16 H+ → 3 CH3 - COOH + 6 Cr 3+ + 11 H2O

En milieu acide, il vaut mieux remplacer les ions H+ par des ions H3O+ et
donc écrire l’équation de la réaction d’oxydation :
3 CH3 - CH2 - OH + 2 Cr2O27− + 16 H3O+ → 3 CH3 - COOH + 6 Cr 3+ + 27 H2O

On dresse le tableau d’avancement simplifié de la réaction :

Avancement 2 Cr2O2−
7 3 CH3 -CH2 -OH

X=0 n'2 = 1,3.10−3 mol n3

X quelconque n'2 − 2.X n3 − 3.X

X final 0 0

Corrigé de la séquence 6 – SP12 127

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n' 1,3.10−3
On en déduit que : X f = 2 = = 6,5.10−4 mol et donc que :
2 2
n3 = 3 × 6,5.10−4 = 1,95.10−3 mol.
n3 est la quantité d’éthanol qui ont réagi.
3 On a pris une fiole jaugée de 1 L, versé les 100 mL de solution S dans cette
fiole et étendu jusqu’au trait de jauge avec de l’eau distillée.
Tout l’éthanol que contenaient les 100 mL de vin, se sont donc retrouvés dans
la fiole jaugée de 1 L.
Comme on a travaillé sur 10 mL de la solution diluée, on peut en conclure que ces
10 mL ne contenaient qu’un centième de l’éthanol contenu dans les 100 mL du vin.
On en conclut que les 100 mL de vin renfermaient :
n = 100 × n3 = 100 × 1,95.10−3 = 0,195 mol.

4 On calcule la masse qui correspond à ces n moles :

m = n × M = 0,195 × (15 + 15 + 16 ) = 8,97 g.


Connaissant la densité de l’éthanol, c’est à dire la masse volumique en g.mL-1,
on peut calculer le volume d’éthanol, contenu dans les 100 mL de vin.
m 8,97
V= = = 11,5 mL.
ρ 0,79
E Conclusion Le vin que l’on a étudié aurait donc un degré d’alcool égal à 11,5.

Exercice 8 Synthèse de la butanone


1 On doit d’abord écrire les demi-équations qui correspondent :
− + − 2+
a. au couple MnO−4 / Mn2+  : MnO4 +  8 H +  5 e = Mn + 4 H2O
b. au couple butanone / butan-2-ol :
CH3 - CH(OH) - CH2 - CH3 = CH3 - CO - CH2 - CH3 + 2 H+ + 2 e −

Et on obtient l’équation de la réaction :

MnO−4 + 8 H+ + 5 e − = Mn2+ + 4 H2O          × 2

CH3 -CH(OH)-CH2 -CH3 = CH3 -CO-CH2 -CH3 + 2 H+ + 2 e −        ×  5

2 MnO−4 + 5 CH3 -CH(OH)-CH2 -CH3 + 6 H+ → 2Mn2+ + 5 CH3 -CO-CH2 -CH3 + 8 H2O

En milieu acide, il vaut mieux remplacer les ions H+ par des ions H3O+ et
donc écrire l’équation de la réaction d’oxydation :
2 MnO−4 + 5 CH3 -CH(OH)-CH2 -CH3 + 6 H3O+ → 2Mn2+ + 5 CH3 -CO-CH2 -CH3 + 14 H2O

2 On calcule la masse d’un litre de butanone en tenant compte que la densité
s’exprime par le même nombre que la masse volumique en g.mL−1.
m = ρ.V = 0,8 × 1000 = 800 g

128 Corrigé de la séquence 6 – SP12

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Cette masse représente un nombre de moles égal à :
m 800 800
n= = = = 11,1 mol.
M (15 + 12 + 16 + 14 + 15) 72
Sans dresser le tableau d’avancement, on peut voir qu’une mole de butan-2-ol
donne une mole de butanone. Il faudra donc oxyder 11,1 mol de butan-2-ol, soit
une masse de :
m = n . M = 11,1× (15 + 14 + 16 + 14 + 15) = 11,1 × 74 = 822 g.

Exercice 9 Identifier un aldéhyde


1 Un alcane a pour formule brute générale : C H
2 2n + 2 . Pour passer d’un alcane à un
aldéhyde, on ajoute un atome d’oxygène et on élimine deux atomes d’hydrogène.
On en déduit que la formule brute d’un aldéhyde dont la molécule ne renferme
que de simples liaisons en dehors du groupement carbonyle s’écrit : CnH2nO.
2 La combustion complète d’un composé organique le transforme en dioxyde
de carbone et en eau :
3n − 1
CnH2nO + O2 → n CO2 + n H2O.
2

3 On dresse le tableau d’avancement simplifié de la réaction :

avancement CnH2nO n CO2

X=0 0,1 mol 0

X quelconque 0,1 – X n.X

X final 0 0,30 mol

Pour trouver 0,30 mol de dioxyde de carbone on a fait le calcul :


V 7,2
n= = = 0,3 mol.
Vmol 24
0,3 0,3
On a donc : X f = et l’on peut alors écrire que : 0,1− X f = 0,1− = 0.
n n
0,3
On résout cette équation : n = = 3.
0,1
L’aldéhyde admet donc la formule brute : C3H6O.

4 Il n’existe qu’un aldéhyde qui correspond à cette formule brute :


CH3 -CH2 -CH=O.
Il s’agit du propanal.
5 Pour obtenir un aldéhyde, il faut oxyder un alcool primaire en l’occurrence le
propan-1-ol qui a pour formule semi-développée : CH3 -CH2 -CH2 -OH.

6 Quand on fait subir une oxydation ménagée à un aldéhyde, on obtient un


acide carboxylique en l’occurrence l’acide propanoïque qui a pour formule
semi-développée : CH3 -CH2 -COOH.

Corrigé de la séquence 6 – SP12 129

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Exercice 10 Identifier une cétone
1 Un alcane a pour formule brute générale : C H
2 2n + 2 . Pour passer d’un alcane
à une cétone, on ajoute un atome d’oxygène et on élimine deux atomes d’hy-
drogène. On en déduit que la formule brute d’une cétone dont la molécule ne
renferme que de simples liaisons en dehors du groupement carbonyle s’écrit :
CnH2nO.
2 Le pourcentage massique de l’oxygène est donné par : %(C) + %(H) + %(O) = 100
puisque la molécule ne renferme que ces trois éléments. On en déduit que :
%(O) = 100 – (66,7+11,1) = 22,2.

Si on exprime le pourcentage massique de l’oxygène, on doit écrire :


1× 16 22,2
= .
M 100
On en déduit la valeur de la masse molaire de la cétone :
16 × 100
M= = 72 g.mol−1.
22,2
Si on exprime le pourcentage massique du carbone, on doit écrire :
n × 12 66,7
− .
M 100
66,7 × 72
On en déduit la valeur de n : n = = 4.
12 × 100
La cétone a donc pour formule brute : C4H8O.

3 Il n’existe qu’une cétone qui correspond à cette formule brute :


CH3 -CO-CH2 -CH3 .
Il s’agit de la butanone.
4 Pour obtenir une cétone, il faut oxyder un alcool secondaire, en l’occurrence
le butan-2-ol qui a pour formule semi-développée : CH3 -CH(OH)-CH2 -CH3 .

Exercice 11 Combustion d’un composé oxygéné


1 La combustion complète d’un composé organique le transforme en dioxyde
de carbone et en eau :
y
2x + − 1
2 y
C xHyO  +   O2 → x CO2  +   H2O.
2 2
2 On dresse le tableau d’avancement simplifié de la réaction :

y
avancement C x Hy O x CO2 H O
2 2
X=0 5, 0.10−2 mol 0 0
y
X quelconque 5, 0.10−2 − X x.X .X
2
X final 0 0,20 mol 0,20 mol

130 Corrigé de la séquence 6 – SP12

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Pour trouver les nombres de moles de dioxyde de carbone et d’eau, on a fait les
calculs :
m 8,7 m 3,7
n= = = 0,20 mol et n = = = 0,20 mol.
M 44 M 18
Du tableau d’avancement, on peut tirer l’avancement final :
5, 0.10−2 − X f = 0 donc X f = 5, 0.10−2 mol.
0,20
On en déduit les valeurs de x et y : x . X f = 0,20 donc x = =4
5.10−2
y 2 × 0,20
.X = 0,20 donc y = = 8.
2 f 5.10−2

3 Si le composé oxygéné possède un groupement carbonyle, c’est un aldéhyde


ou une cétone.
Il n’y a qu’une cétone qui admet pour formule brute C4H8O ; il s’agit de la
butanone qui admet pour formule semi-développée : CH3 -CO-CH2 -CH3 .
Par contre, il existe deux aldéhydes qui correspondent à cette for-
mule brute : le butanal, CH3 -CH2 -CH2 -CH=O et le méthylpropanal,
CH3 -CH( CH3 )-CH=O.
E Remarque Il est inutile de préciser 2–méthylpropanal puisque le groupement méthyl ne peut
se trouver que sur le deuxième carbone.

4 Si le composé réagit avec la liqueur de Fehling, on sait que ce ne peut pas être
une cétone, on peut donc éliminer la butanone. Par contre, il peut s’agir de
n’importe lequel des deux aldéhydes.
Si la chaîne du composé oxygéné est ramifiée, on peut éliminer le butanal
qui a une chaîne droite et en conclure que le composé oxygéné est le méthyl-
propanal.

Exercice 12 Glycémie
1 CH OH-CHOH-CHOH-CHOH-CHOH-CH=O
2
1 2 3 4 5 6
(1) correspond à une fonction alcool primaire
(2), (3), (4) et (5) correspondent à une fonction alcool secondaire
(6) correspond à une fonction aldéhyde.

2 On doit d’abord écrire les demi-équations qui correspondent :


a. au couple correspondant à la liqueur de Fehling :
+
2 Cu2complexé + 2 HO− + 2 e − =  Cu2O  +  H2O.

b. au couple ion gluconate / glucose :


HO-CH2 -[CH(OH)]4 -CH=O + 3 HO− = HO-CH2 - [CH(OH)]4 -COO− + 2 H2O + 2 e −

Corrigé de la séquence 6 – SP12 131

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E Remarque On rappelle que la liqueur de Fehling est un milieu basique dans lequel les ions
H+ ne peuvent pas exister et qu’il faut les éliminer en introduisant des ions
HO− .
Et on obtient l’équation de la réaction :
+
2 Cu2complexé + 2 HO− + 2 e − = Cu2O + H2O

HO-CH2 -[CH(OH)]4 -CH=O + 3 HO− =  HO-CH2 - [CH(OH)]4 -COO− + 2 H2O + 2 e −

HO-CH2 -[CH(OH)]4 -CH=O + 5 HO− + 2 Cu2complexé


+
→ Cu2O + HO-CH2 -[CH(OH)]4 -COO− + 3 H2O

3 Dans 5 mL de sang contenant plus de 1,0 g de glucose par litre, il y aurait plus
de : m = 5.10−3 × 1 = 5.10−3 g. de glucose, ce qui représente un nombre de
moles :
m 5.10−3 5.10−3
n= = = = 2, 8.10−5 mol.
M (17 + 14 + 4 × 30 + 29 ) 180

On dresse le tableau d’avancement simplifié de la réaction :

avancement glucose Cu2O

X=0 2, 8.10−5 mol 0

X quelconque 2, 8.10−5 − X X

X final 0 2, 8.10−5 mol

Chez un être vivant dont le taux de glycémie serait supérieur à la limite, il se


formerait dans les conditions de l’expérience, un nombre de moles d’oxyde de
cuivre (I) supérieur à 2, 8.10−5 mol , ce qui représente une masse :
m > n.M = 2, 8.10−5 × (63, 5 × 2 + 16 ) × 2, 8.10−5 × 143 = 4 , 0.10−3 g = 4,0 mg.

Exercice 13 Miroir d’argent


1 On calcule le volume d’un cylindre de rayon 1 cm et une hauteur de 20
cm : V = π.R2.H = 3,14 × 12 × 20 = 62, 8 cm3 . Comme on a à moitié rempli le
tube à essais, on en déduit qu’il contient 31,4 cm3 de réactif de Tollens.

2 Si on ajoute 1 mL d’éthanal, le volume dans le tube devient égal à 32,4 cm3 ,
puisque 1 mL équivaut à 1 cm3 . On en déduit la nouvelle hauteur de liquide
dans le tube à essais :
V 32, 4
H' = = = 10, 3 cm.
π.R2 3,14 × 12

3 La demi-équation qui traduit la transformation des ions argent complexés


Ag(NH3 )+
2 en argent en milieu basique doit s’écrire :

Ag(NH3 )+
2   +  e = Ag + 2 NH3

132 Corrigé de la séquence 6 – SP12

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La demi-équation qui traduit la transformation de l’éthanal en ion éthanoate, en
milieu basique doit s’écrire :
CH3 - CH = O + 3 HO− =  CH3 - COO− + 2 H2O + 2 e − .

L’équation de la réaction d’oxydation de l’aldéhyde par le réactif de Tollens


s’écrira finalement :

Ag(NH3 )+
2 +  e = Ag + 2 NH3           ×  2
CH3 - CH = O + 3 HO− =  CH3 - COO− + 2 H2O + 2 e −           ×  1
− −
2 Ag(NH3 )+
2 + CH3 - CH = O + 3 HO →  2 Ag + 4 NH3 + CH3 - COO + 2 H2O.

4 On calcule le nombre de moles d’éthanal que l’on a versé dans le tube sachant
que la densité s’exprime par le même nombre que la masse volumique en
g.mL−1 : m = ρ.V = 0, 8 × 1 = 0,8 g, ce qui représente une quantité de matière :
m 0, 8 0, 8
n= = = = 1, 74.10−2 mol.
M (17 + 13 + 16 ) 46
On dresse le tableau d’avancement simplifié de la réaction :

avancement éthanal 2 Ag

X=0 1, 74.10−2 mol 0

X quelconque 1, 74.10−2 − X 2X

X final 0 3, 48.10−2 mol

On calcule facilement que : 1, 74.10−2 − X f = 0 donc X f = 1, 74.10−2 mol


et donc que le nombre de moles d’argent qui se forme est égal à
2 x X f = 3, 48.10−2 mol ce qui représente une masse d’argent :
−2
m = n . M = 3,48.10 × 108 = 3,8 g et un volume d’argent :
m 3, 8 3
V= = = 0, 36 cm .
ρ 10, 5
Il faut alors calculer la surface du tube à essais en contact avec le liquide. Elle est
égale à celle du cercle qui correspond au fond du tube plus la celle de la paroi
latérale de hauteur H’ :
S = π.R2 + 2π.R.H' = 3,14 × 12 + 2 × 3,14 × 1× 10,3 = 67,8 cm2.

On peut alors calculer l’épaisseur de la couche d’argent :


V 0, 36
e= = = 5,3.10−3 cm.
S 67, 8
On voit que cette épaisseur correspond à 53.10−3 mm = 53 µm.
En admettant toutes les hypothèses de l’énoncé, on voit que la couche d’argent
est quand même très peu épaisse puisque elle est environ de 50 microns.

Corrigé de la séquence 6 – SP12 133

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orrigé devoir
C autocorrectif 3
Physique
Exercice 1 1 Le champ électrostatique est uniforme dans le condensateur.
Caractéristiques du champ électrostatique existant entre ces plaques :

Direction : perpendiculaire aux plaques

Sens : dees charges positives vers les charges négativess
 U
 Valeur : E = PN = 1, 0.104 V.m−1
 d
Représentation des lignes de champ dans le condensateur.
d

+
E
+
F
+
+

+
+
+

Tension UPN


 électrostatique exercée sur un proton placé dans le champ E s’écrit :
2 La force
F = qE .

Elle a même direction que le champ E , même sens et sa valeur F est donnée
par : F = qE .
A.N. : F = 1,6.10–15 N.
 
3 Le poids du proton s’exprime par : P = mg .

A.N. : P = 1,7.10–26 N.

134 Corrigé du devoir autocorrectif 3 – Séquence 6 – SP12

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F
4 = 9, 4.1010  ; le poids est négligeable par rapport à la force électrique.
P

Exercice 2 1 Il est possible que l’énergie cinétique se conserve mais dans le cas général,
c’est l’énergie mécanique qui se conserve en l’absence de frottement. FAUX

1
2 Dans l’expression de l’énergie cinétique Ec = mv 2 , la vitesse doit être expri-
2 2
1  20 
mée en m.s–1 et la masse en kg. Donc ici, Ec = × 2500 ×  = 3, 9.104  J.
2  3, 6 
FAUX

3 L’énergie potentielle est Ep = mgh, avec h l’altitude gagnée par le volant.


Ici h = h2 – h1 = 2,5 m. La masse du volant doit être exprimée en kg.
Ep = 5.10−3 × 9, 8 × 2, 5 = 0,12 J. VRAI

4 a. Ce sont les frottements qui permettent à la voiture de s’arrêter. On ne peut


donc pas les négliger. FAUX
b. La voiture possède au départ une énergie cinétique :
2
1 2 1  3 
Ec = mv = Ec = × 900 ×  = 3,1.102  J. C’est la voiture qui cède
2 2  3, 6 
cette énergie au milieu extérieur et non l’inverse. FAUX

c. La route est horizontale, l’énergie potentielle de pesanteur est constante. FAUX


5 a. La vitesse de l’avion étant constante, son énergie cinétique également.
VRAI
b. L a distance parcourue par l’avion pendant une durée ∆t = 1,0 s. est d = v.∆t
puisque v est constante. La hauteur gagnée par l’avion est h = d.sinα.
Donc, pendant une durée Δt, l’avion gagne une énergie potentielle
Epp = mgh = m.g.v.∆t.sinα.
500
En respectant les unités : Epp = 15.103 × 9, 8 × × 1× sin 20 = 7, 0.106  J.
VRAI 3, 6

d = v.Δt
h = dsinα

6 a. L’énergie mécanique est sous forme d’énergie potentielle avent


que l’eau ne chute. Chaque seconde, la masse d’eau qui chute est
m = D.∆t.ρ = 160 × 1× 103 = 160 × 103 kg. Donc l’énergie disponible est
Em = mgh = 160 × 103 × 9,8 × 53 = 8, 3.107 J = 83 MJ. VRAI

Corrigé du devoir autocorrectif 3 – Séquence 6 – SP12 135

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b. C’est VRAI. Une partie de l’énergie est transférée au milieu extérieur sous
forme de chaleur.

Chimie
Exercice 1 1 Des électrons sont produits lors d’une oxydation : VRAI

Une oxydation s’écrit : red  =  ox + ne

2 Dans cette demi-équation redox : 2 Br − →  Br + 2 e − , l’oxydant est l’es-
(aq) (aq)

pèce chimique Br(aq) . FAUX

2 Br(aq) →  Br(aq) + 2 e − est une oxydation, il se forme l’oxydant Br2(aq)  ; Br(aq)
 

est donc un réducteur.

3 Une pile convertit de l’énergie électrique en énergie chimique. FAUX


Une pile convertit de l’énergie chimique en énergie électrique.

4 Dans une pile, l’électrode où se produit une réduction est le pôle positif. VRAI
Au pôle + d’une pile, il se produit une réduction : des électrons y arrivent pour
être consommés.

5 Dans le pont salin, le passage du courant est assuré par des électrons. FAUX
Dans le pont salin, le passage du courant est assuré par des ions. Les électrons
circulent uniquement dans les fils et les lames métalliques.

6 Lors du fonctionnement d’une pile, les électrons arrivent au pôle négatif. FAUX
Les électrons qui sont chargés négativement sont attirés par le pôle positif
de la pile, ils arrivent au pôle positif pour être consommés. Il se produit une
réduction au pôle positif.

7 Sachant que l’équation de fonctionnement d’une pile zinc-aluminium est la


suivante, le pôle positif de cette pile est la lame de zinc : VRAI
3 Zn2+ (aq ) + 2 Al(s ) →  3 Zn(s ) + 2 Al 3+ (aq )
       

Il y a une réduction au pôle positif d’une pile. Ici, d’après l’équation ci-dessus,
la réduction qui se produit est : Zn2+ + 2 e − =  Zn, elle se produit à l’élec-
 

trode de zinc.

8 La première pile saline a été mise au point par le français Leclanché. VRAI
La première pile saline a été mise au point en 1867 par l’ingénieur français
Georges Leclanché.

`9 La force électromotrice d’une pile est la tension positive que l’on mesure à ses
bornes lorsque la pile ne débite pas de courant. VRAI

136 Corrigé du devoir autocorrectif 3 – Séquence 6 – SP12

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Une pile est caractérisée par sa force électromotrice E, c’est la tension positive
entre les deux pôles de la pile. Pour la mesurer, il faut relier la lame consti-
tuant le pôle + de la pile à la borne « V » du voltmètre et son pôle – à la borne
« COM ».

 Les piles à combustible sont aussi appelées « piles rechargeables ». FAUX


Ce sont les accumulateurs alcalins qui sont aussi appelées « piles rechar-
geables ».

Exercice 2 1 A et B qui sont deux alcools dont la chaîne carbonée possède 3 atomes de car-
bone et ne renferme que des liaisons simples ne peuvent être que le propan-
1-ol et le propan-2-ol.
On ne peut encore identifier qui est A et qui est B mais ils ont pour formules :
CH3 - CH2 - CH2OH et CH3 - CH(OH) - CH3 .

2 Puisque B ne conduit, par oxydation ménagée, qu’au seul produit E, on en


déduit que B est un alcool secondaire et donc que E est une cétone.
B est donc le propan-2-ol : CH3 - CH(OH) - CH3 et E la propanone (ou acé-
tone) : CH3 - CO - CH3
A est donc le propan-1-ol : CH3 - CH2 - CH2OH , son oxydation ménagée l’a
transformé en un aldéhyde et un acide carboxylique, mais on ne peut pas
encore dire si c’est C, l’aldéhyde et D l’acide carboxylique, ou le contraire.

3 E étant une cétone, elle ne pouvait pas réagir sur le réactif de Tollens. Par
contre D réagit sur le réactif de Tollens, et logiquement il se transforme alors
en acide carboxylique qui est donc C.
E Conclusion D est le propanal : CH3 -CH2 -CH=O et C l’acide propanoïque : CH3 -CH2 -COOH.

4 Ag(NH )+ + e − = Ag + 2 NH
3 2 3
CH3 -CH=O + 3 HO− = CH3 -COO− + 2 H2O + 2 e −
L’équation de la réaction d’oxydation de l’aldéhyde par le réactif de Tollens
s’écrira finalement :

Ag(NH3 )+
2 + e = Ag + 2 NH3        ×  2
CH3 -CH=O + 3 HO− = H3 -COO− + 2 H2O + 2 e −        ×  1
− −
Soit 2Ag(NH3 )+
2 +3HO + CH3 -CH=O  →  CH3 -COO + 2 Ag + 4NH3 + 2H2O .
n

Corrigé du devoir autocorrectif 3 – Séquence 6 – SP12 137

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Corrigés de la séquence 7
Physique Corrigés des activités

Activité 1 Les isolants thermiques


Il existe plusieurs types d’isolants utilisés dans la construction des habitations.
Les isolants minéraux : la laine de verre, la laine de roche ou l’argile expansée…
Les isolants naturels : le liège, le chanvre ou la paille…
Les isolants synthétiques : polystyrène, polyuréthane ou mousse phénolique…
Les isolants nouvelle génération : brique monomur, bloc monomur en argile
expansé ou béton cellulaire…

Activité 2 Les courants de convection


Dans les installations de chauffage central, on chauffe de l’eau au niveau de la
chaudière et c’est elle qui en se déplaçant dans les tuyaux et les radiateurs, per-
met de réchauffer toute la maison.

Activité 3 Le fer à repasser


On peut penser que la chaleur de la semelle parvient jusqu’à la main grâce d’une
part aux courants de convection mais aussi parce que la semelle du fer est assez
chaude pour émettre des radiations infra rouges. Notre œil est bien sûr incapable
de « voir » ce type de rayonnement.

Activité 4 Influence de la masse du corps


On complète le tableau de résultats :
Date (s) 0 30 60 90 120 150 180 210 240 270 300
Température des 0,200 kg
15,4 16,6 17,8 19,0 20,2 21,4 22,6 23,8 25,0 26,2 27,4
d’eau (°C)

∆θ  (en K) 0 1,2 2,4 3,6 4,8 6,0 7,2 8,4 9,6 10,8 12,0
Température des 0,400 kg
15,8 16,4 17,0 17,6 18,2 18,8 19,4 20,0 20,6 21,2 21,8
d’eau (°C)

∆θ  (en K) 0 0,6 1,2 1,8 2,4 3,0 3,6 4,2 4,8 5,4 6,0
Température des 0,600 kg
16,2 16,6 17,0 17,4 17,8 18,2 18,6 19,0 19,4 19,8 20,2
d’eau (°C)

∆θ  (en K) 0 0,4 0,8 1,2 1,6 2,0 2,4 2,8 3,2 3,6 4,0

Corrigé de la séquence 7 – SP12 139

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On trace les 3 courbes, sur le même graphique, et on obtient bien 3 droites.
E Remarque Quand on effectue la soustraction de 2 températures, on obtient  le même
résultat qu’elles soient exprimées en °C ou en K puisque :
t 2 − t1 = (t 2 + 273) − ( t1 + 273) = T2 − T1.
On calcule le coefficient de chacune des 3 droites :

12
E pour la première : α1 = = 4 , 0.10−2 K.s−1
300
6 −2 −1
E pour la deuxième : α =
2 300 = 2, 0.10 K.s

4 −2 −1
E pour la troisième : α =
3 300 = 1, 3.10 K.s

12
 (en K)

10

date (en s)
0 50 100 150 200 250 300

1 1
α1 m m α m m
On constate que : = 2 = 1 et de même que : 1 = 3 = 1  ; on peut
α2 m1 1 α 3 m1 1
m2 m3
donc en conclure que l’élévation de la température de l’eau est proportionnelle
à l’inverse de la masse, ce qui veut dire que lorsqu’on multipliera par 2, par 3,
par « n » la masse d’eau, on divisera par 2, par 3, par « n » l’augmentation de
la température.

Activité 5 Influence de la nature du corps


m
La masse volumique est donnée par : ρ = et donc le volume de pétrole lam-
v
m 0,4
pant à chauffer est égal à : v = = = 0,5 L. En effet une masse volumique
ρ 0,8
800
de 800 kg.m−3 correspond aussi à : = 0,8 kg.L−1.
1000

140 Corrigé de la séquence 7 – SP12

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On complète le tableau de résultats :
Date (s) 0 30 60 90 120 150 180 210 240 270 300
Température des 0,400 kg
15,8 16,4 17,0 17,6 18,2 18,8 19,4 20,0 20,6 21,2 21,8
d’eau (°C)
∆θ  (en K) 0 0,6 1,2 1,8 2,4 3,0 3,6 4,2 4,8 5,4 6,0
Température des 0,400 kg
15,3 16,5 17,7 18,9 20,1 21,3 22,5 23,7 24,9 26,1 27,3
de pétrole (°C)
∆θ  (en K) 0 1,2 2,4 3,6 4,8 6,0 7,2 8,4 9,6 10,8 12,0

12
 (en K)

10

2
date (en s)

0 50 100 150 200 250 300

On trace les 2 courbes, sur le même graphique, et on obtient bien 2 droites.


On calcule le coefficient de chacune des 2 droites :
6
E pour la première : α1 = = 2, 0.10−2 K.s−1
300
12 −2 −1
E pour la deuxième : α =
2 300 = 4 , 0.10 K.s

On constate que le coefficient directeur trouvé dans le cas du pétrole lampant


est le double de celui trouvé pour l’eau. On en déduit que s’il faut une énergie
de 100 joules pour augmenter de x °C la température d’une masse m d’eau, il
ne faudra que 50 J pour augmenter de x °C la température d’une masse m de
pétrole lampant.

Activité 6 Valeur de la capacité thermique massique du pétrole lampant


Il faut 2 fois moins d’énergie pour élever de x °C la température d’une masse de
pétrole lampant que pour élever de x °C celle d’une même masse d’eau. On en
déduit que la capacité thermique massique du pétrole lampant est la moitié de

Corrigé de la séquence 7 – SP12 141

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4 ,18.103
celle de l’eau : c pet = = 2, 09.103 J.kg−1.K −1.
2
On peut détailler le calcul : Q1 = m.c eau .∆θ = 2 Q2 = 2 m.cpet .∆θ, on voit donc
bien que : c eau = 2 cpet .

Activité 7 Enthalpie de changement d’état massique


En 300 secondes, la source de chaleur a fourni une énergie de :
Q = m.c.∆θ = 0, 2 × 4 ,18.103 × 12 = 1, 00.104  J.
Q 1,00.104
On en déduit la valeur de q : q = = = 33 J.s−1.
∆t 300
En 2 minutes, la source de chaleur à donc fourni :
Qf = q × 120 = 33 × 120 = 4,0.103 J.

Si cette quantité de chaleur a permis de faire fondre 12 g de glace, on en déduit que


Qf 4.103
pour en faire fondre 1 kg, il en faut : Lf = = = 3,3.105 J.kg−1.
−3 −3
12.10 12.10
E Remarque Dans les calculs, il faut convertir les 12 g de glace en kg !

Activité 8 Énergie reçue lorsque la température varie avec changement d’état


À partir des résultats du tableau, on peut tracer la courbe ci-dessous :
40
 (en K)
35

30

25

20

15
durée de la fusion en 210 s
10

5
date (en s)

0 50 100 150 200 250 300 350

Les glaçons ont commencé à fondre à une date voisine de 25 s et ils ont fini de
fondre à une date voisine de 235 s. Il est difficile de rechercher une plus grande
précision lors de cette manipulation.

142 Corrigé de la séquence 7 – SP12

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On en déduit que les glaçons ont reçu pour fondre une énergie :
Qf = q × 210 = 33 × 210 = 6,93.103 J.
Q 6,93.103
Donc que la masse des glaçons était de : m = f = = 2,1.10−2 kg = 21 g.
Lf 5
3,3.10
On a chauffé les glaçons pendant 25 s, ils ont donc reçu une énergie égale à :
Q1 = 33 × 25 = 825 J.

Si l’on calcule cette énergie à partir de la masse de glace égale à 21 g, on trouve :


Q'1 = m.c glace .∆θ = 2,1.10−2 × 2,1.103 × 19,8 = 873 J.

Comme nos résultats expérimentaux ne sont pas très précis, on peut admettre
qu’aux erreurs d’expériences près, Q1 = Q'1 . On peut évaluer le pourcentage d’er-
reur, en formant le rapport :
Q' −  Q1 48
p= 1 = = 5, 5%.
Q'1 873

Ce pourcentage d’erreur est jugé convenable lors d’une séance de TP.


On recommence le même calcul pour l’eau résultant de la fonte des glaçons. La
température s’est élevée de 24 K en 65 s.
L’eau a donc reçu une énergie égale à : Q2 = 33 × 65 = 2145 J.
Si l’on calcule cette énergie à partir de la masse d’eau qui est toujours égale à
21 g, on trouve :
Q'2 = m.c eau .∆θ = 2,1.10−2 × 4 ,18.103 × 24 = 2,1.103 J.
Dans ce cas encore, avec une marge d’erreur inférieure à la précédente, on peut
bien admettre que : Q2 = Q'2 .

Activité 9 Un bain à la bonne température


L’eau chaude doit céder une énergie égale à : Q1 = m1.c eau .∆θ1
L’eau froide doit recevoir une énergie égale à : Q2 = m2.c eau .∆θ2
L’énergie cédée est égale à l’énergie reçue : Q1 = Q2
m1.c eau .(θ1 − θf ) = = m2.c eau .(θf − θ2 ).
(θ − θ )
Après simplifications, il vient : m2 = m1. 1 f .
(θf − θ2 )
Il ne reste plus qu’à faire l’application numérique en sachant qu’on n’a pas besoin
de convertir les températures en kelvins.
( 45 − 37)
m2 = 200 × = 76 kg.
( 37 − 16 )
Comme on admet toujours dans ce type d’exercices qu’un litre d’eau a une masse
de 1 kg, Pierre devra donc faire couler 76 L d’eau froide.

Corrigé de la séquence 7 – SP12 143

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Activité 10 Retour au solide
L’énergie passe spontanément des corps les plus chauds vers les corps les plus
froids, donc lorsqu’on cessera de chauffer le corps pur, il va céder son énergie au
milieu extérieur.
Dans un premier temps, les particules gazeuses vont ralentir, donc elles vont pos-
séder de moins en moins d’énergie cinétique. Macroscopiquement, cette dimi-
nution d’énergie cinétique se traduit par une baisse de la température du gaz.
Quand une particule gazeuse aura perdu suffisamment d’énergie cinétique, elle
va venir se coller à une autre particule gazeuse. La force de cohésion entre ces
deux particules va alors être beaucoup plus importante et cela va se traduire par
une diminution d’énergie potentielle.
Progressivement, toutes les particules gazeuses vont se coller les unes aux autres,
ce qui va considérablement diminuer l’énergie potentielle du corps pur. Pendant
tout le temps, que l’énergie potentielle des particules diminue, leur énergie ciné-
tique ne varie pas. Macroscopiquement, on voit donc le gaz se transformer en
liquide mais sa température reste constante pendant tout le changement d’état.
Quand la dernière particule a diminué son énergie potentielle, le gaz s’est entièrement
transformé en liquide et l’énergie qu’il continue à perdre va de nouveau entraîner,
pour les particules du corps pur, une perte d’énergie cinétique. Macroscopiquement,
cette perte d’énergie cinétique se traduit par une baisse de la température du liquide.
Mais, à force de voir son énergie cinétique diminuer, une première particule du
liquide va vouloir arrêter de se déplacer. Pour cela, il faut qu’elle fasse varier
son énergie potentielle puisque cela implique une augmentation de la force de
cohésion. Ainsi, successivement, toutes les particules qui constituent le liquide
vont devoir faire varier leur énergie potentielle pour adopter une position fixe.
Pendant tout le temps, que l’énergie potentielle des particules diminue, leur éner-
gie cinétique ne varie pas. Macroscopiquement, on voit donc le liquide devenir
solide mais sa température reste constante pendant tout le changement d’état.
Finalement, l’énergie cinétique de chacune des particules du corps pur diminue
et, macroscopiquement, cette diminution d’énergie cinétique se traduit par une
baisse de la température de ce solide. La température du corps pur solide dimi-
nuera jusqu’à ce que l’équilibre thermique soit atteint, c’est-à-dire que la tempé-
rature du corps pur solide devienne égale à celle du milieu extérieur.

Activité 11 Étude du saut


Au départ, l’athlète ne possède que de l’énergie cinétique si, pour l’énergie poten-
tielle de pesanteur, on prend comme état de référence, l’horizontale située à 1 m
au-dessus du sol. Quand il plante sa perche dans le butoir, il transforme une grande
partie de son énergie cinétique, en énergie potentielle élastique car la perche se
plie. Ensuite, lorsque la perche se déplie, cette énergie potentielle élastique se
transforme en énergie potentielle de pesanteur. Enfin, quand le sauteur a franchi la
barre, son énergie potentielle de pesanteur se retransforme en énergie cinétique.
Lorsqu’il plante sa perche dans le butoir, l’énergie cinétique du sauteur est don-
née par :
1
Ec = .m.v 2 = 0,5 × 80 × 92 = 3240 J.
2

144 Corrigé de la séquence 7 – SP12

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Si l’énergie mécanique se conservait, toute l’énergie cinétique se transforme-
rait finalement en énergie potentielle de pesanteur. On pourrait donc écrire :
Epp = m.g.zG = 3240 J.
3240
On trouverait alors que zG = = 4 , 05 m.
80 × 10

Attention ! Le centre de gravité du sauteur doit passer 10 cm au-dessus de la barre.

Comme on a choisi pour état de référence, l’horizontale située à 1 m au-dessus


du sol, cela signifie que le sauteur ne pourrait franchir qu’une hauteur égale à :
1 + 4,05 – 0,10 = 4,95 m.
Evidemment, l’athlète n’est pas resté inactif pendant le saut et il a transformé
de l’énergie interne en énergie mécanique, c’est pour cela qu’il a réussi son saut
à 5,80 m.
Quand il redescend vers la fosse de réception, l’énergie potentielle de pesan-
teur du sauteur se retransforme en énergie cinétique. On peut donc écrire :
1
Epp = m.g.zG = .m.v 2 (on peut écrire cela puisque, quand il prend contact avec
2
la fosse, son centre d’inertie se trouve, de nouveau, à 1 m au dessus du sol).
On a donc : v = 2.g.zG , mais attention, zG = 5, 80 − 1+ 0,10 = 4 , 90 m.
On trouve alors : v = 9, 9  m.s−1.
On s’aperçoit alors que la vitesse du sauteur à la fin du saut est supérieure à
sa vitesse lorsqu’il a planté la perche dans le butoir. Il possède donc bien plus
d’énergie mécanique à la fin qu’au début, ce qui prouve bien qu’il a transformé
de l’énergie interne en énergie mécanique.

Activité 12 Fonte de la glace


Puisque le pain de glace glisse à vitesse constante sur le plan incliné, il perd de
l’énergie potentielle de pesanteur sans gagner d’énergie cinétique. Il perd donc
de l’énergie mécanique qui doit se transformer en énergie interne. Comme la
température reste constante à 0°C, on en déduit que le pain de glace doit fondre.
On peut calculer la perte d’énergie mécanique : ∆Epp = m.g.h.
Il faut calculer la hauteur de chute h.
Dans le triangle rectangle 10 m
ci-contre, on peut voir que h
la hauteur h est donnée
par : h = 10 × sin 30 = 5 m. 30°

Avec m = 50 kg, on trouve alors :


∆Epp = 50 × 10 × 5 = 2500 J.

Une perte d’énergie mécanique de 2500 J convertie en énergie interne permet-


2500 2500
trait de faire fondre une masse de glace égale à : m = = = 8 g.
Lf 3,3.105

Corrigé de la séquence 7 – SP12 145

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1
Cette perte de masse est très inférieure à 1 % puisque : 50.103 × = 500 g.
100
Or, en sciences physiques, on admet que la variation d’une grandeur est négli-
geable quand cette variation est inférieure à 1 %, ce qui est le cas, dans cet
exercice.

Activité 13 La synthèse chlorophyllienne


La réaction qui correspond à la synthèse chlorophyllienne du glucose s’écrit :
lumière
6 CO2 + 6 H2O → C6H12O6 + 6 O2.
chlorophylle
Il faut dresser le tableau d’avancement de cette réaction :

6 CO2 6 H2O C6H12O6 6 O2

Avancement = 0 n1 n2 0 0

Avancement quelconque n1 − 6.X n2 − 6.X X 6.X

Avancement final 0 0 Xf 6.X f

On calcule le nombre de moles qui correspond à 10 g de glucose :


10 10
Xf = = = 5.5.10−2 mol.
M (72 + 12 + 96 )
On en déduit les nombres de moles d’eau et de dioxyde de carbone :
n1 = n2 = 6.X f = 0, 33 mol.
Ce qui donne finalement pour le dioxyde de carbone : v1 = 0, 33 × 24 = 7, 92 L.
Pour l’eau qui n’est pas gazeuse, il faut d’abord calculer la masse :
m2 = 0, 33 × 18 = 6 g, ce qui correspond à 6 cm3 , puisque la masse volumique
−3
de l’eau liquide est de 1g.cm .
Pour le dioxygène, on trouvera le même volume que le dioxyde de carbone :
v 3 = 0, 33 × 24 = 7, 92 L.

Activité 14 Panneaux solaires

Une puissance de 1200 MW est égale à : 1, 2.109 W . Pour obtenir une pareille
puissance électrique avec des panneaux solaires, il en faudrait donc une surface :
1,2.109
S= = 9,2.106 m2 = 9,2 km2.
130
Cela représente une surface de panneaux solaires d’environ 3 km sur 3 km. Il
n’est pas absurde de penser qu’on pourra, un jour, réaliser une telle installation,

146 Corrigé de la séquence 7 – SP12

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dans un désert, comme le Sahara, qui jouit, de plus, d’un excellent ensoleillement.
Bien entendu, une telle installation ne peut pas fonctionner la nuit et cela posera
deux gros problèmes : le stockage de l’énergie diurne, et le transport de l’électri-
cité des zones désertiques vers les zones habitées.

Activité 15 Énergie éolienne

Volume d’air qui passe en une seconde dans le cercle engendré par
la rotation des pales : π R 2L = 4 , 2.104  m3 , ce qui correspond à une
 

masse : m = 4 , 2.10 × 1,18 = 5, 0.104  kg et à une énergie cinétique :


4
1
Ec = mV2 = 5, 6.106  J.
2
L’éolienne fournira donc (au maximum) une énergie de 5,6.106 J par seconde,
donc une puissance de 5600 kW.
Pour obtenir une puissance de 1200 MW, il faudrait donc au moins 210 éoliennes :
1, 2.109
N= = 210.
5, 6.106
Evidemment, ce nombre est minimal car le fonctionnement des éoliennes
demande des conditions météo et un emplacement optimum. De plus comme
dans l’exercice précédent (et l’exercice suivant), nous n’avons pas tenu compte
des rendements de conversion en énergie électrique (voir séquence n°8).

Activité 16 Barrage hydro-électrique


À chaque seconde, l’énergie potentielle de pesanteur perdue par l’eau est celle
que possédait une masse de 100 tonnes (m =100.103 kg) située à une hauteur
de soixante mètres : E = mgh = 100.103 × 10 × 60 = 6, 0.107 J.
À chaque seconde, on admet donc que l’énergie électrique fournie par le barrage
vaut 6,0.107 J, ce qui correspond à une puissance P = 6, 0.107  W , soit  60  MW.
Pour obtenir une puissance de 1200 MW, il faudrait donc au moins 20 barrages :
1, 2.109
N= = 20.
6.107

Activité 17 Transformation de l’uranium


Dans un premier temps l’uranium 238 capte un neutron : 238 1 239
92 U + 0n → 92 U

L’uranium 239 est radioactif β −  : 239 239 0


92 U → 93 Np + −1e

Le neptunium est lui aussi radioactif β −  : 239 239 0


93 Np → 94 Pu + −1e

Corrigé de la séquence 7 – SP12 147

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Physique Corrigé des exercices

Exercice 1 Faire bouillir de l’eau


1 Pour passer de 15°C à 100°C (température d’ébullition de l’eau sous la pres-
sion atmosphérique normale), il faut fournir aux 2 litres d’eau une énergie :
Q = 2 × 4 ,18.103 × (100 − 15) = 7,1.105 J.
On a admis que 2 L d’eau avaient une masse de 2 kg.
75
Comme l’eau reçoit de la plaque électrique : q = 1000 × = 750 J
100
à chaque seconde, il faudra donc chauffer l’eau pendant :
7,1.105
∆t = = 947 s soit 15 min et 47 s. pour qu’elle commence à bouillir.
750
2 Quand on a chauffé l’eau plus d’un quart d’heure, elle se met à bouillir et sa
température va rester égale à 100°C puisqu’elle change d’état et se trans-
forme en vapeur d’eau (on suppose que l’eau est pure !).
À partir de 15 min et 47s , l’eau va recevoir une énergie :
Q' = 750 × ( 3600 − 947) = 2, 0.106 J.
Sachant qu’il faut 2257 kJ (soit 2, 257.106 J ) pour vaporiser 1 kg d’eau, on en
déduit la masse d’eau qui va passer à l’état gazeux :
2, 0.106
m= = 0, 89 kg.
2, 257.106
En admettant toujours qu’un litre d’eau a une masse de 1 kg, il ne restera
donc plus dans la casserole que 1,11 L sur les 2 L que la ménagère avait mis
au début.

Exercice 2 Du fer rouge dans l’eau


Le morceau de fer rouge cède à l’eau du baquet une énergie :
Q1 = m1.c fer .∆θ1.

L’eau du baquet reçoit de la part du fer rouge une énergie :


Q2 = m2.c eau .∆θ2.

On doit donc écrire : Q1 = Q2


m1.c fer .(θ1i − θf ) =  m2.c eau .(θf − θ2i ).

On en déduit que la température finale est donnée par :


θf .(m1.c fer + m2.c eau ) = m1.c fer .θ1i + m2.ceau .θ2i
m .c .θ + m2.c eau .θ2i
Soit : θf = 1 fer 1i .
(m1.c fer + m2.ceau )

148 Corrigé de la séquence 7 – SP12

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L’application numérique donne :
0, 5 × 460 × 1100 + 200 × 4 ,18.103 × 16
θf = = 16, 3°C.
(0, 5 × 460 + 200 × 4 ,18.103 )
On peut être surpris par la faible élévation de température ; elle est due à deux
facteurs : la différence des masses et la différence de valeur entre les deux capa-
cités thermiques massiques.

Exercice 3 Capacité thermique massique du plomb


1 Le morceau de plomb cède à l’eau du récipient une énergie :
Q1 = m1.cPb .∆θ1.

L’eau du récipient reçoit de la part du morceau de plomb une énergie :


Q2 = m2.c eau .∆θ2.

On doit donc écrire : Q1 = Q2


m1.cPb .(θ1i − θf ) = m2.c eau .(θf − θ2i ).

On en déduit que la capacité thermique massique du plomb est donnée par :


m .c .(θ − θ2i )
cPb = 2 eau f .
m1.(θ1i − θf )
L’application numérique donne :
0, 5 × 4 ,18.103 × (18 − 17)
cPb = = 130 J.kg−1.K −1 .
0,157.(120 − 18 )

2 On va faire le calcul en ne tenant pas compte du morceau de plomb qui se


trouve dans l’eau, étant donné la faible chaleur massique du métal.
L’eau du récipient cède à l’eau froide ajoutée une énergie :
Q1 = m1.c eau .(θ1i − θf ).

L’eau ajoutée reçoit de la part de l’eau du récipient une énergie :


Q2 = m2.ceau .(θf − θ2i ).

On doit donc écrire : Q1 = Q2


m1.c eau .(θ1i − θf ) = m2.c eau .(θf − θ2i ).

On en déduit la masse de l’eau froide ajoutée :


m .(θ − θ )
m2 = 1 1i f .
(θf − θ2i )
0, 5.(18 − 17)
L’application numérique donne : m2 = = 0, 25 kg.
(17 − 15)
Il faudrait donc rajouter 0,25 L d’eau à 15°C.

Corrigé de la séquence 7 – SP12 149

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E Remarque Si l’on n’avait pas fait l’approximation, il aurait fallu écrire :
Q1 = (m1.c eau + m.cPb ).(θ1i − θf ).

On aurait alors trouvé que :


(m1.c eau +m.cPb ).(θ1i − θf ) (0, 5 × 4,,18.103 + 0,157 × 130 ).1
m2 = = = 0, 252 kg.
c eau .(θf − θ2i ) 4 ,18.103 × 2
On voit que si l’on ne conserve que 2 chiffres significatifs, on trouve le même
résultat avec et sans approximation, ce qui montre bien que ne pas tenir compte
du morceau de plomb était une approximation tout à fait justifiée.

Exercice 4 La fonte des glaces


1 Une surface de 1 ha correspond à 10 000 m2. Or 1 cm2 = (10−2 )2 = 10−4 m2.
On en déduit finalement que 1 ha = 104 × 104 = 108 cm2.
Comme il y a 60 minutes dans 1 heure et qu’une surface terrestre de 1cm2 peut
recevoir une énergie qui peut aller jusqu’à 6 J par minute, on en déduit qu’une
surface de 1 ha peut recevoir une énergie de : E = 6 × 60 × 108 = 3, 6.1010 J.

2 Avec une telle énergie, on peut faire fondre une masse de glace égale à :
E 3,6.1010
m= = = 1,08.105 kg.
L f 3,33.105

On sait que la densité s’exprime par le même nombre que la masse volumique
en g.cm−3 . On en déduit le volume de glace qui peut fondre :
m 1,08.105 × 103
V= = = 1,2.108 cm3 .
ρ 0,92
E Remarque On a multiplié la masse par 1000 pour passer des kg au g.

Pour une surface de base de 1 ha, c’est-à-dire 108 cm2 , on voit que ce volume
correspond à une épaisseur de 1,2 cm.
En 1 heure, un glacier peut perdre environ 1 cm d’épaisseur de glace lorsqu’il
bénéficie d’un bon ensoleillement ; on comprend mieux le rôle que peut jouer le
réchauffement climatique sur la fonte des glaces aux pôles de la Terre.

Exercice 5 Changement d’état


Sur le graphe, on voit qu’à l’état solide, la température du corps pur augmente de
40°C en 3 minutes. On en déduit que : Q = q.∆t = m.c sol .∆θ.
q.∆t 2.103 × 3
On en déduit que : csol = = = 150 J.kg−1.K −1.
m.∆θ 1× 40
On constate que la température reste constante pendant 4 minutes, on en conclut
que la température de fusion du corps pur est de 40°C.

150 Corrigé de la séquence 7 – SP12

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Pendant ces 4 minutes, 1 kg de corps pur reçoit une énergie de
Q = 3 × 2.103 = 6.103 J ; on peut donc dire que l’enthalpie de fusion massique
du corps pur est : L f = 6.103 J.kg−1.
Sur le graphe, on voit qu’à l’état liquide, la température du corps pur augmente
de 40°C en 4 minutes. On en déduit que : Q = q.∆t = m.cliq .∆θ.
On en déduit que :
q.∆t 2.103 × 4
cliq = = = 200 J.kg−1.K −1.
m.∆θ 1× 40

Exercice 6 À coups de marteau


1 Si l’énergie mécanique se conservait, l’énergie potentielle de pesanteur du
marteau se transformerait en énergie cinétique. On pourrait alors écrire : ce
qui implique :
v = 2.g.h = 2 × 10 × 0,5 = 3 m.s−1.
On est bien loin des 15 m.s−1 . On doit donc penser que l’ouvrier, par les efforts
accomplis, a transformé de l’énergie interne en énergie mécanique.

2 L’énergie qui n’a pas servi à déformer le morceau de fer, a été transformée en
1
chaleur. On en conclut que E1 = 0,4 × .m.v 2 = 0,2 × 1× 152 = 45 J a servi à
21
déformer le morceau de fer et E2 = 0,6 × .m.v 2 = 0,3 × 1× 152 = 67,5 J a servi
2
à augmenter la température du morceau de fer.
3 Au bout des 10 coups de marteau, le morceau de fer a reçu 10 x 67,5 = 675 J
qui ont a servi à augmenter sa température.
Or, on sait que : Q = m'.c fer .∆θ = 675 J.
675
On en déduit que : ∆θ = = 3°C.
0,5 × 460
La température du morceau de fer passera donc de 19°C à 22°C après le
dixième coup de marteau.

Exercice 7 Projectile en plomb


On suppose que le plomb va rester solide après s’être écrasé sur la cible. On
pourra alors écrire que :
1 1
.E = .m.v 2 = Q = m.cPb .∆θ.
2 c 4
On peut ainsi calculer l’augmentation de température et trouver :
v2 5502
∆θ = = = 586 K.
4.cPb 4 × 129
Si la température augmente de 586°C, on passe bien au-dessus de la tempéra-
ture de fusion du plomb et l’on va donc supposer que le projectile fond complè-
tement, avant que sa température ne continue à s’élever.

Corrigé de la séquence 7 – SP12 151

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1 1
.Ec = .m.v 2 = Q = m.cPb
(sol)
.(θfus − θi ) + m.L fus + m.cP(liq)
b .(θf − θfus ).
2 4

Pour calculer Q, il faut décomposer le calcul en 3 étapes, le plomb solide voit sa


température augmenter jusqu’à 327°C, il fond en restant à cette température,
puis la température du plomb liquide continue à s’élever.
On s’aperçoit alors que la masse du projectile n’intervient pas dans le calcul
puisqu’on peut simplifier par m et écrire :
v 2 (sol) (liq)
− cPb .(θfus − θi ) − L fus = cPb .(θf − θfus ).
4
5502
− 129 × ( 327 − 40 ) − 2, 46.104
On calcule alors : (θf − θfus ) = 4 = 99 K.
142

On en conclut, qu’après s’être écrasé sur la cible, le projectile se trouve dans l’état
liquide et que sa température est de : θf = 327 + 99 = 426°C.

Exercice 8 Étude d’un glaçon


Le volume d’eau contenue dans le petit cube est de : V = 33 = 27 cm3 , ce qui
représente une masse de 27 g puisqu’on admet que la masse volumique de l’eau
est de 1g.cm-3 .
Quand l’eau se transforme en glace, la masse (qui représente une quantité de
matière) ne change pas ; par contre, le volume augmente puisque la densité de la
glace est de 0,92, ce qui veut dire que sa masse volumique est de 0, 92 g.cm−3 .
27
Le volume du glaçon est donc de : V' = = 29 cm3 .
0,92
Comme la surface de base est toujours de 3 x 3 = 9 cm2 puisque le cube de glace
ne s’est pas déformé, on en déduit que la hauteur du glaçon est de :
29
h = = 3,25 cm.
9
E Remarque Si on se servait d’un décimètre, gradué en millimètres, pour mesurer la hauteur
du glaçon, on pourrait apprécier la demi graduation. C’est pour cela que l’on a
conservé le résultat avec 3 chiffres significatifs.
Pour calculer l’énergie cédée par l’eau, on doit décomposer le calcul en 3 étapes,
l’eau liquide voit sa température diminuer jusqu’à 0°C, elle se solidifie en restant
à cette température, puis la température du glaçon continue à diminuer jusqu’à
–15°C.
Q = m.c(liq) (sol)
eau .(θi − θsol ) + m.L fus + m.c eau .(θsol − θf ).
Pour être cohérent, il faut faire ce calcul en valeur algébrique et donc compter
négativement la deuxième étape puisque, lors de la solidification, l’eau cède de
l’énergie au milieu extérieur.
L’application numérique donne avec m = 27 g = 2,7.10−2 kg.
Q = 2,7.10−2 × 4,2.103 .(18 − 0) + 2,7.10−2 × 3,33.105 + 2,7.10−2 × 2,1.103 .(0 + 15) = 1,1.104 J.

152 Corrigé de la séquence 7 – SP12

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Exercice 9 Rafraîchissement estival
1 L’eau contenue dans le verre cède aux glaçons une énergie :
Q1 = m1.c(liq)
eau .(θf − θ1i ).

Les glaçons reçoivent de la part de l’eau contenue dans le verre une énergie :
Q2 = m2.c(sol) (liq)
eau .(θfus − θ2i ) + m2.L fus + m2.c eau .(θf − θfus ).

On doit donc écrire : Q1 = Q2


m1.c(liq) (sol) (liq)
eau .(θ1i − θf ) = m2.c eau .(θfus − θ2i ) + m2.L fus + m2.c eau .(θf − θfus ).

On en déduit que la température finale est donnée par :


θf .(m1.c(liq) (liq) (liq) (sol) (liq)
eau + m2.c eau ) = m1.c eau .θ1i − m2.c eau .(θfus − θ2i ) − m2.L fus + m2.c eau .θfus

m .c(liq) .θ − m2.c(sol) (liq)


eau .(θfus − θ2i ) − m2.L fus + m2.c eau .θfus
Soit : θf = 1 eau 1i
(m1.c(liq) (liq)
eau + m2.c eau )
L’application numérique donne :
0, 2 × 4 , 2.10 × 20 − 0, 02 × 2,1.103 × (0 + 12) − 0, 02 x 3, 33.105 + 0, 02 × 4 , 2.103 × 0
3
θf = = 10, 4°C.
(0, 2 × 4 , 2.103 + 0, 02 × 4 , 2.103 )

2 On peut considérer que l’énergie cédée par le milieu extérieur a permis de
faire passer la température du contenu du verre de 10,4°C à 13,5°C. Ce qui
veut dire que le milieu extérieur a fourni au contenu du verre de Céline :
Q = (m1 + m2 ).c(liq)
eau .∆θ
On fait l’application numérique :
Q = (0, 2 + 0, 02) × 4 , 2.103.(13, 5 − 10, 4 ) = 2, 86.103 J.

Exercice 10 Température d’un four


1 Il existe deux raisons pour choisir le platine : premièrement, le platine est
chimiquement inerte donc il ne s’oxydera pas même à haute température
comme pourrait le faire le fer, par exemple, deuxièmement, il a une tempé-
rature de fusion élevée et il ne fondra pas vers 1100°C, comme le ferait l’or,
par exemple.
2 Le morceau de platine cède aux glaçons une énergie : Q1 = m1.cPt .(θ1i − θfus ).

Les glaçons reçoivent de la part du morceau de platine une énergie :


Q2 = +m2.L fus .

On doit donc écrire : Q1 = Q2


m1.cPt .(θ1i − θfus ) = m2.L fus .

Corrigé de la séquence 7 – SP12 153

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On en déduit que la température du four est donnée par :
m1.cPt .θ1i = m1.cPt .θfus + m2.L fus

m .c.θ + m2.L fus


Soit : θ1i = 1 fus
m1.cPt
L’application numérique donne :
0,1× 135 × 0 + 0, 045 × 3, 33.105
θ1i = = 1110°C.
0,1× 135
La température du four est donc de 1110°C.

Exercice 11 C’est dur de pédaler


1 Puisqu’il conserve une vitesse constante, la perte d’énergie mécanique pour
100 m de descente parcourue est égale à la perte d’énergie potentielle :
∆E = m.g.h = 75 × 10 × 3 = 2,25.103 J.

2 L’énergie mécanique calculée en prenant pour état de référence le point le


plus bas de sa trajectoire, est donnée par :
1 1
E = .m.v 2 + m.g.h = × 75 × 102 + 75 × 10 × 3 = 6,0.103 J.
2 2
E Remarque Il ne faut pas oublier de convertir la vitesse de km.h−1 en m.s−1 , en divisant par 3,6.
On en déduit que le pourcentage de l’énergie mécanique perdue est égal à :
2, 25.103
× 100 = 37,5%.
6, 0.103

3 Quand le cycliste pédale pendant 100 m, sur une route plate, à la vitesse
constante de 15 km.h−1, son énergie potentielle et son énergie cinétique res-
tent constantes et si l’on calcule l’énergie mécanique comme indiqué, on trouve :
2
1  15 
E = .m.v 2 = 0,5 × 75 ×   = 6,5.102 J.
2  3,6 
En faisant son hypothèse, le cycliste aurait dû perdre 37,5% × E = 244 J et
donc il a fourni une énergie musculaire de 244 J sur un parcours de 100 m.
On recommence le même calcul quand il roule à 30 km.h−1 :
2
1  30 
E = .m.v 2 = 0,5 × 75 ×   = 2,6.103 J.
2  3,6 
En faisant son hypothèse, le cycliste aurait dû perdre 37,5% × E = 977 J et
donc il a fourni une énergie musculaire de 977 J sur un parcours de 100 m.

4 L’énergie mécanique calculée en prenant pour état de référence le point le


plus bas de sa trajectoire, est donnée2 par :
1 1  15 
E = .m.v 2 + m.g.h = × 75 ×   + 75 × 10 × 2 = 2,15.103 J.
2 2  3, 6 

154 Corrigé de la séquence 7 – SP12

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En faisant son hypothèse, le cycliste aurait dû perdre 37,5% × E = 806 J et
donc il a fourni une énergie musculaire de 806 J sur un parcours de 100 m.
On recommence le même calcul quand 2
il roule à 30 km.h-1  :
1 1  30 
E = .m.v 2 + m.g.h = × 75 ×   + 75 × 10 × 2 = 4,1.103 J.
2 2  3,6 
En faisant son hypothèse, le cycliste aurait dû perdre 37,5% × E = 1540 J et
donc il a fourni une énergie musculaire de 1540 J sur un parcours de 100 m.

5 Les résultats montrent qu’il faut fournir peu d’énergie pour rouler à 15 km.h−1
sur une route plate. Il faut fournir presque autant d’énergie pour rouler à 15
km.h−1 dans une côte à 2% qu’à 30 km.h−1 sur une route plate. Enfin, il faut
fournir beaucoup plus d’énergie pour rouler à 30 km.h−1 dans une côte à 2%.
Tous ces résultats paraissent assez conformes à l’impression que l’on peut
ressentir quand on pédale sur un vélo, donc l’hypothèse du cycliste ne semble
pas absurde.

Exercice 12 Réaction de fusion


m 1000
1 Dans 1000 g d’eau, il y a : n = = = 55,55 mol de molécules H2O .
M 18
Il y a donc 111,11 mol d’atomes d’hydrogène. Comme une mole renferme
6, 02.1023 entités, il y a donc dans 1 kg d’eau :

N(H) = 111,11 x 6,02.1023 = 6,69.1025 atomes d’hydrogène.


Comme la proportion en nombre d’atomes de deutérium existant dans l’hy-
drogène naturel est estimé à 0,015%, on en déduit :
0,015
N(D) = 6,69.1025 × = 1,00.1022 atomes de deutérium.
100
Comme il faut deux atomes de deutérium pour donner la réaction nucléaire,
on en déduit que l’énergie qu’un kg d’eau est susceptible de libérer est don-
née par :
1, 00.1022
E = 4 , 05 × = 2,03.1022 MeV.
2
On tient compte de la conversion qui figure dans les données :
E = 2, 03.1022 × 1,6.10−13 = 3,25.109 J.
On vient de voir que potentiellement si l’on savait faire réagir les atomes de
deutérium entre eux, dans l’eau, on pourrait tirer une énergie de 3,25.109 J.
Comme un kg d’essence peut libérer lors de sa combustion une énergie de
3,25.109
5.107 J , on peut trouver qu’il faudrait : m = = 65 kg d’essence pour
5.107
libérer autant d’énergie qu’un kg d’eau.

E Remarque Ce calcul restera purement théorique car les atomes de deutérium sont beaucoup
trop disséminés dans l’eau naturelle pour qu’ils puissent donner une réaction
nucléaire. Il faudrait transformer l’eau naturelle en eau lourde ( D2O ) pour qu’une
telle réaction devienne envisageable.

Corrigé de la séquence 7 – SP12 155

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Exercice 13 Coût de l’énergie
1 Dans le nucléaire, le prix d’achat du combustible intervient très peu dans le
prix de revient du kilowattheure. Quelles que soient les fluctuations des mar-
chés (prix de l’uranium et conversion euro-dollar), il est donc facile de prévoir
avec une très bonne précision le prix de revient du kilowattheure.
Ce n’est pas du tout le cas pour les deux autres énergies ; dans le cas du gaz,
on sait bien que les fluctuations des cours qui suivent ceux du baril de pétrole
peuvent être très importantes et comme c’est le prix d’achat du combustible
qui est essentiel, il devient très difficile de prévoir avec une très bonne préci-
sion le prix de revient du kilowattheure.

2 Quelles que soient les fluctuations des marchés, on voit que c’est le gaz qui
sera l’énergie la plus rentable pour une durée d’utilisation inférieure à 4 000 h
dans l’année.

3 Quelles que soient les fluctuations des marchés, on voit que c’est le nucléaire
qui sera l’énergie la plus rentable pour une durée d’utilisation supérieure à
6 000 h dans l’année.

4 Dans une année de 365,25 jours il y a : 365, 25 × 24 = 8766  h.


50
Une utilisation à 50% du temps correspond donc à : 8766 × = 4383 h.
100
Sur les courbes prévisionnelles, on constate que pour ce nombre d’heures, la
courbe « nucléaire » croise la courbe « gaz ». On ne peut donc pas répondre
précisément à la question posée : tout dépendra des fluctuations du marché
qui fixera le prix du gaz. Si le prix du gaz se situe en haut de la fourchette, c’est
le nucléaire le plus rentable, par contre, si le prix du gaz se situe en bas de la
fourchette, ce sera le gaz le plus rentable.

156 Corrigé de la séquence 7 – SP12

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Chimie Corrigé des activités
Activité 1 L’équation chimique de la combustion dans le dioxygène de :
1 CH + 2 O → CO + 2 H O
4 2 2 2

2 C H O + 3 O → 2 CO + 3 H O


2 6 2 2 2
13
3 C H +  O → 4  CO + 5 H O
4 10 2 2 2 2

Activité 2 La chaleur dégagée par la réaction entre 1 mol de dihydrogène et 1 mol de dioxy-
gène correspond à celle de la réaction entre 1 mole de dihydrogène et 0,5 mole
de dioxygène soit 241 kJ car il y a 0,5 mole de dioxygène en excès.

Activité 3 Chaleur dégagée par la réaction : Qr = n × Emol = 3 × 1244 = 3732 kJ

Activité 4 L’équation chimique de la réaction de combustion de la paraffine s’écrit :


C25H52(g) + 38  O2(g) → 25 CO2(g) + 26  H2O(g)

Activité 5 Qcomb = Qvap +


M
( )
. m .c + µ .( T' − T
m2 1 eau
)
352
           = 500.103 +
0, 40
)
.(150 × 4 ,18 + 12 × ( 46 − 26 )
           = 12.103  kJ.

Activité 6 Ces carburants sont appelés « biocarburants » car ils ne proviennent pas du
pétrole ou de toute autre origine fossile.

Activité 7 La formule brute de l’octane : C8H18.

Activité 8 1 L’équation chimique de la combustion complète de l’octane :


25
C8H18 +  O → 8  CO2 + 9  H2O
2 2
2 À partir d’un tableau d’avancement, on déduit la quantité de CO2 formé par la
combustion d’une mole d’octane : n = 8  moles soit m : n × M = 8 × 44 = 352 g.

3 Cette masse est dégagée pour une énergie de 5 MJ donc la masse de CO2
dégagé par MJ d’énergie produite est égale à : 352 / 5 = 70 g.

Corrigé de la séquence 7 – SP12 157

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Activité 9 1 Le diester est le carburant le plus écologique puisqu’il émet le moins de gaz
à effet de serre.

2 Le dioxyde de carbone est appelé gaz à effet de serre car il favorise l’augmen-
tation de température de l’atmosphère terrestre.

3 Diester et bioéthanol sont des biocarburants.

158 Corrigé de la séquence 7 – SP12

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Chimie Corrigé des exercices

Exercice 1 Une réaction chimique exothermique

1 Comme les deux solutions sont à la même température, si on les mélange,


elles sont tout de suite en équilibre thermique ; la température du mélange
devrait donc être de 19,8°C.

2 Les 100 mL de mélange ont vu leur température passer de 19,8°C à 22,8°C.


Ils ont donc reçu une énergie :
Q1 = m.c eau .(θf − θi ) = 0,1× 4,2.103 × (22,8 − 19,8) = 1,26.103 J.
Cette énergie a été cédée par les ions qui ont réagit et on peut écrire Q = Q
1 2
avec Q2, l’énergie thermique cédée par les ions lors de la réaction chimique ;
donc Q2 = 1,6.103 J

3 Comme ce sont les mêmes concentrations et les mêmes volumes, on obtient


pour les deux :
n = c.V = 0, 5 × 0, 050 = 2, 5.10−2  mol

4 En faisant réagir 2, 5.10−2 mol de chacun des deux réactifs, on récupère une
énergie de 1,26.103 J . On en déduit que si l’on faisait réagir une mole de
chacun des deux réactifs, on récupèrerait une énergie de :
1,26.103
E= = 5,0.104 J = 50 kJ
−2
2,5.10
On a donc E = 5.104 J.mol–1 = 50 kJ.mol–1

E Remarque Dans les tables, cette énergie sera notée négativement car elle est perdue par le
système réactionnel.

Exercice 2 Une réaction endothermique


1 D’une part, un solide a une capacité thermique massique faible devant celle
de l’eau, et, d’autre part, la masse de nitrate d’ammonium est nettement plus
petite que celle de l’eau. Enfin, la température du solide est certainement
voisine de 20°C. C’est pourquoi, si la dissolution du solide n’apportait pas, ni
ne prenait pas d’énergie, la température de l’eau dans le bécher devrait rester
égale à 18,3°C.

2 L’équation de la réaction qui se produit s’écrit :


NH4NO3 (s ) → NH+4 (aq) + NO−3 (aq)

Corrigé de la séquence 7 – SP12 159

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3 Les 180 mL de solution ont vu leur température passer de 18,3°C à 14,2°C. Ils
ont donc cédé une énergie :
Q1 = m.ceau .∆θ = 0,18 × 4,2.103 × (18,3 − 14,2) = 3,10.103 J.

Cette énergie a été reçue par le solide qui s’est dissous et on peut écrire
Q1 = Q2 avec Q l’énergie thermique reçue par le nitrate d’ammonium lors de
2
sa dissolution ; donc Q2 = 3,10.103  J.

4 On calcule la masse molaire du nitrate d’ammonium :

) ) )
M = ( 2 × 14 + ( 4 × 1 + ( 3 × 16 = 80 g.mol−1.
m 10
On en déduit le nombre de moles : n = = = 0,125 mol.
M 80
5 En faisant réagir 0,125 mol de nitrate d’ammonium, on cède au milieu exté-
rieur une énergie de 3,1.103 J . On en déduit que si l’on faisait réagir une mole
de nitrate d’ammonium, on céderait au milieu extérieur une énergie de :
3,1.103
E= = 2,48.104 J.
0,125
On a donc E = 2,48.104 J.mol–1 = 24,8 kJ.mol–1

Exercice 3 Réactions de combustion


1 CH + 2 O → CO + 2 H O
4 2 2 2
7
2 C H +  O → 2 CO + 3 H O
2 6 2 2 2 2

3 C H + 5 O → 3 CO + 4  H O
3 8 2 2 2
13
4 C H +  O → 4  CO2 + 5 H2O
4 10 2 2

Exercice 4 Énergie molaire de combustion


Q 72,1
Emol = r = = 2, 06  MJ.mol−1
n 0, 035

Exercice 5 Combustion de l’éthanol


1 C H O + 3 O → 2 CO + 3 H O
2 6 2 2 2
m 9, 2
2 Calculons la quantité d’éthanol dans 9,2 g : n == = 0, 2 mol.
M 46
L’énergie produite par la combustion de ces 0,2 mol d’éthanol est donc :
E = n × Emol = 0, 2 × (1244 ) = 248, 8  kJ.

160 Corrigé de la séquence 7 – SP12

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Exercice 6 Combustion du gazole
1 Hexadécane : C16H34.

2 L’équation chimique de la combustion complète de l’hexadécane : 


49
C16H34 +  O → 16  CO2 + 17 H2O.
2 2
3 À partir d’un tableau d’avancement, on déduit la quantité de CO2 formé par
la combustion d’une mole d’hexadécane :
n = 16  moles soit m = n × M = 16 × 44 = 704  g.

4 Cette masse est dégagée pour une énergie de 9,8 MJ donc la masse de CO2
dégagé par MJ d’énergie produite est égale à : 704 / 9,8 = 72 g.

5 Le résultat est presque identique à celui de l’essence. Les moteurs diesel
nécessitent un filtre à particule car ils émettent beaucoup de particules fines
nocives pour la santé.

6 Le véhicule consomme 6 L de gazole aux 100 km donc la consommation pour
les 350 km parcourus sera de 6 × 3, 5 = 21 L de gazole.

Cela correspond à une masse m = ρ × V = 850 × 21 = 17 850  g d’hexadécane


 

M 17850
soit une quantité : nhexa = = = 79, 0  mol.
m 226
D’après l’équation chimique de la réaction de combustion (en utilisant éven-
tuellement un tableau d’avancement) on déduit la quantité nCO2 de dioxyde
de carbone formé : nCO = 16 nhexa = 16 × 79,0 = 1264 mol.
2
Ce qui correspond à une masse de CO2 : mCO = n × MCO = 1264 × 44 = 55,6 kg.
2 2
La masse de gaz à effet de serre émis par un véhicule particulier est très
élevée. Il est nécessaire de réfléchir à des solutions alternatives (véhicule élec-
trique ?). n

Corrigé de la séquence 7 – SP12 161

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Corrigés de la séquence 8
Physique Corrigés des activités
Activité 1 Deux matériaux conducteurs de l’électricité: le cuivre, le fer, l’eau salée…
Deux matériaux isolants: le plastique, le verre…

Activité 2 Schéma du circuit :

Activité 3

Période T

1 On calcule la période en multipliant la distance horizontale entre deux maxi-


mas successifs de la courbe en divisions, par la valeur du balayage (en ms/div).
Sur l’oscillogramme ci-dessus on mesure une longueur de motif de 5 divisions.
Si le temps de balayage est 5 ms/div, la période est obtenue en multipliant 5
par 5 ms/div : T = 25 ms.

2 La fréquence f d’une tension périodique est le nombre de périodes par seconde.

Corrigé de la séquence 8 – SP12 163

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C’est l’inverse de la période. On l’exprime en hertz (symbole: Hz).
1
La fréquence du signal s’exprime par : f = soit f = 40 Hz.
T

Activité 4

Amplitude Um V 500
1 200
Voie A 2
100
50
5 20
AC 10 mV
GND
DC

On la calcule en multipliant le déplacement vertical maximal du spot (en divi-


sions) par la sensibilité verticale de la voie considérée (en V/div). Ci-dessus on
observe une déviation maximale de 3 divisions.
La sensibilité est 5 V/div, la tension maximale est obtenue en multipliant 3 (3
divisions) par 5 V/div : Um = 15 V . 

Activité 5

W GW mW MW TW kW

watt gigawatt milliwatt mégawatt térawatt kilowatt

1 109 W 10–3 W 106 W 1012 W 103 W

centrale Ville de 500 000 Radiateur


éclairage calculatrice moteur TGV
électrique habitants électrique

Activité 6 Les deux centrales sont constituées d’un circuit d’eau qui est chauffée permet-
tant de faire tourner la turbine; elles comportent toutes les deux un circuit de
refroidissement ; la partie turbine-alternateur est la même sur les deux centrales.
La seule différence concerne la chaudière à combustibles fossiles qui est rempla-
cée par le réacteur nucléaire pour chauffer l’eau.

164 Corrigé de la séquence 8 – SP12

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Activité 7
Type de transformation
centrale au fioul 1
centrale utilisant la fission de l’uranium 3
usine marémotrice 2
centrale au charbon 1
éolienne 2
centrale hydraulique 2

Activité 8 1 U(V)

1,4

1,2

0,8

0,6

0,4

0,2

0 0,02 0,04 0,06 0,08 0,1 0,12 0,14 I (A)

2 L’équation de droite obtenue est de la forme : y = ax soit ici : U = aI.

Le coefficient directeur de la droite donne a : a = 11.V.A–1


Ce coefficient correspond à la valeur de la résistance : a = R = 11 Ω.

Activité 9 L’énergie Q échangée par transfert thermique avec l’air extérieur s’exprime par :
Q = RI 2∆t .
Application numérique: Q = 100 x (10.10–3)2 x 120=1,2J.

Activité 10 Effet Joule utile: dans les radiateurs électriques, les plaques de cuisson…
Pertes par effet Joule: dans les lignes de transport de l’énergie électrique, dans
les moteurs…

Activité 11 Le mode de transfert d’énergie de ces convecteurs est le rayonnement.

Corrigé de la séquence 8 – SP12 165

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Activité 12 1 Tracé de la la courbe U = f(I ).

UAB (V)

Dipôle linéaire(V)

U1 4,0

U2

3,0

2,0

1,0

I(A)

0 0,2 I1 I2 1,0

2 Équation de droite de la partie linéaire.

La partie linéaire de la caractéristique correspond à une intensité I inférieure à


0,8 A (la pile ne doit d’ailleurs pas être utilisée pour des intensités trop élevées
qui limiteraient son utilisation).
La portion de droite a pour équation : U AB = aI + b . Ici b = 4,5 V.
a s’obtient en prenant deux points sur la portion de droite :
U −U
a = 1 2 ⇒  a = −1, 2  V.A −1.       a = 1, 2 Ω.
I1 − I 2
On obtient : U AB = −1, 2 I + 4 , 5.
 

Activité 13 Une pile transforme partiellement de l’énergie chimique EI ∆t en énergie élec-


trique disponible UPN I ∆t . Le complément rI 2∆t est « dissipé » sous forme d’ef-
fet Joule.
disp = UPN I ∆t ; application numérique  :
E Énergie électrique disponible: E
Edisp = 50,4 J.
E Énergie électrique dissipée par effet Joule: Q = rI 2 ∆t ; application numé-
rique: Q = 3,6 J.

166 Corrigé de la séquence 8 – SP12

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E É nergie chimique transformée : E gén = EI ∆t ;
application numérique : E gén = 54,0 J.

On peut évaluer la rapidité du transfert d’énergie de la pile au circuit en calculant


la puissance électrique du transfert qui s’exprime par: P = UPN I  ; application
numérique: P = 0,84 W.

Activité 14 1 Tracé de la la courbe U = f(I ).

U(V)
3,0

U2

U1 2,0

1,0

I (mA)

0 25 I1 100 I2

2 Équation de droite de la partie linéaire.

La partie linéaire de la caractéristique correspond à une intensité I supé-


rieure à 45 mA (domaine de fonctionnement intéressant de l’électrolyseur).
La portion de droite a pour équation : U AB = aI + b.
Le coefficient b correspond à l’ordonnée à l’origine de la droite ; b = 1,8 V (on
l’obtient pour I = 0 A).
Le coefficient a correspond au coefficient directeur de la droite ;
U −U
a = 1 2 ⇒ a = 4 , 2  V.A −1.      a = 4 , 2 Ω.
I1 − I 2
On obtient : U AB = 4 , 2 I + 1, 8.
 

Activité 15 Le moteur absorbe une énergie électrique U AB I ∆t , convertit une partie de cette
énergie sous forme d’une énergie mécanique E 'I ∆t . Le complément rI 2∆t est
« dissipé » sous forme d’effet Joule.

Corrigé de la séquence 8 – SP12 167

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E Énergie électrique absorbée : E abs = U AB I ∆t  ;
application numérique : E abs = 3,0.102 J.
E É nergie électrique dissipée par effet Joule : Q = rI 2∆t ;
application numérique : Q = 1,9.102 J.
E É nergie électrique convertie sous forme mécanique : E mot = E abs − Q ;
application numérique : E mot = 1,1.102 J.
On peut évaluer la rapidité du transfert d’énergie du circuit au moteur en calcu-
lant la puissance électrique du transfert qui s’exprime par: P = U AB I  ; applica-
tion numérique : P = 60 W.

Activité 16 La valeur de l’énergie consommée par les différents appareils électriques s’ex-
prime par : E = P ∆t.
75
Exemple de calcul : le sèche-linge E = 3, 400 × = 4 , 25 kWh.
60

Appareils Radiateur électrique Sèche-linge Micro-onde Plaque électrique

Puissance 1,0 kW 3400 W 750 W 1,6 kW

Durée de fonctionnement 8h 1 h 15 mn 5 mn 40 mn
Énergie consommée
8,0 4,25 0,062 1,07
en kilowattheure
Énergie consommée
2,88.107 1,53.107 2,25.105 3,84.106
en Joule

Activité 17

Puissance consommée Énergie annuelle consom- Coût annuel


Appareils
en veille (Watt) mée par cette veille (kWh) (arrondi à 1 euro près)

Réfrigérateur 30 30 × 365 × 24 = 263 263 × 0,129 = 34

Four micro-ondes 9 78,8 10

Four encastré
9 78,8 10
programmable

Téléphone sans fil 6 52,6 7

Répondeur 6 52,6 7

Téléviseur 22 193 25

Magnétoscope 30 263 34

Décodeur Canal+ 16 140 18

Ordinateur de bureau 100 876 113


Coût total : 258 €.

168 Corrigé de la séquence 8 – SP12

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Activité 18 L’énergie électrique reçue par la lampe s’exprime par : E reçue = P ∆t .

Le rendement de conversion est égal au rapport de l’énergie utile sur l’énergie


E rayonnement
consommée : η = .
E reçue
16, 2.103
Application numérique : η = = 0, 30 soit 30%.
15 × 3600
Le pourcentage d’énergie dégradée est égal au rapport du transfert thermique
sur l’énergie électrique reçue par la lampe soit 70%.

Transfert Rayonnement
d’énergie électrique Lampe 30 %
à basse Environnement
consommation

Transfert
thermique 70 %

Environnement

Activité 19 Énergie électrique consommée dans une lampe basse consommation


Le tableau ci-dessous permet de comparer la puissance électrique consommée
par une lampe à incandescence et par une lampe basse consommation de même
luminosité.

Lampe basse
Lampe à incandescence
consommation
Durée de vie 1000 h 10 000 h
Prix d’une lampe 0,5 € 10 €
Puissance électrique 75 W 20 W
Nombre de lampes utilisées
10 1
pour 10 000 h d’éclairage
Prix des lampes pour 10 000 h 10  0,5 = 5 € 10 €
Énergie consommée en une heure (en kW.h) 0,075 kW.h 0,020 kW.h
Énergie consommée en 10 000 h (en kW.h) 0,075  10000 = 750 kW.h 0,020  10000 = 200 kW.h
Coût de l’énergie pour 10 000 h
750  0,12 = 90 € 200  0,12 = 24 €
(prix moyen du kW.h : 0,12 €)
Coût total pour 10 000 h d’éclairage 5 + 90 = 95 € 10 + 24 = 34 €

Corrigé de la séquence 8 – SP12 169

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Les lampes basse consommation coûtent près de 20 fois plus chère qu’une lampe
à incandescence à l’achat mais cette différence de prix est vite amortie grâce
aux économies d’énergie. Une somme de 10 € investie dans une lampe basse
consommation permet de gagner 60 € au bout de 10 000 h d’utilisation, c’est-à-
dire au bout de 13 ans si on prend une utilisation moyenne de 2 h par jour.

Activité 20 Batteur de cuisine

Transfert Transfert
d’énergie électrique Batteur d’énergie mécanique
de cuisine œufs

Transfert
thermique

Environnement

170 Corrigé de la séquence 8 – SP12

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Physique Corrigés des exercices

Exercice 1 Vrai ou faux


1 Vrai ; la puissance est l’énergie fournie ou consommée pendant une seconde :
E = P ∆t.
2 Faux ; la puissance électrique moyenne est égale au produit de la tension effi-
cace, de l’intensité efficace et d’un facteur k qui dépend de l’appareil utilisé.
3 Faux ; l’unité de la puissance est le watt (et kilowatt).

Exercice 2 Unité d’énergie


)
E = ( 200 × 1000 × 3600 = 7, 2.108  J (Joule).
Pour passer d’un kilowattheure à un joule, il faut multiplier par :
1000 × 3600  soit 3, 6.106.
Pour passer d’un joule à un kilowattheure, il faut diviser par : 3,6.106.

Exercice 3 Énergie consommée


La valeur de l’énergie consommée par les différents appareils électriques s’ex-
prime par : E = P ∆t.
12
Exemple de calcul : le gaufrier E = 0, 750 × = 0,15 kWh.
60

Appareils Radiateur électrique Lampe Gaufrier Four

Puissance 1,5 kW 100 W 750 W 2 kW

Durée de fonctionnement 100 h 15 h 12 mn 45 mn

Énergie consommée 150 1,5 0,15 1,5


en kWh

Exercice 4 Pour une même puissance transportée, il y a moins de pertes en ligne dans une
ligne à 400 000 V que dans une ligne à 20 000 V.

Exercice 5 Ordres de grandeur de consommation annuelle en énergie électrique :


E ville de 500 000 habitants : 1 TWh soit 1012 Wh
E la France : 5.102 TWh.

Corrigé de la séquence 8 – SP12 171

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Exercice 6 Effet Joule
Le transfert thermique dégagé par une résistance R, plongé dans un calorimètre,
parcouru par un courant d’intensité I pendant une durée ∆t s’exprime par :
Q = RI 2∆t .
Application numérique : Q = 9000 J.

Exercice 7 Tracé d’une caractéristique


1 Allure de la caractéristique :

U (V)

U1
U2
1,0

0,5

I (mA)
I1 I2
5 40

2 Ce générateur est linéaire pour U > 1,0 V.


3 La portion de droite a pour équation : U = aI + b  ; ici b = 1,4 V ; c’est la
f.é.m. de la pile : E = 1,4 V.
a s’obtient en prenant deux points sur la portion de droite :
U −U
a = 1 2 ⇒ a = −14  V.A −1.
I1 − I 2
La résistance interne r est égale à 14 Ω.

4 Lorsque la pile est parcourue par une intensité de 18 mA, la chute de tension

s’exprime par : E − U = rI .
Application numérique : E − U = 13, 8 × 0, 018 = 0, 25 V.

Exercice 8 Le rendement de conversion est égal au rapport de l’énergie utile sur l’énergie
UI ∆t U
consommée : η = = .
EI ∆t E
La tension aux bornes d’une pile ne peut pas être supérieure à la force électromo-
trice de la pile d’après le principe de la conservation de l’énergie ; le générateur
ne peut pas fournir plus d’énergie qu’il n’en reçoit.
La tension U serait égale à la force électromotrice de la pile si la résistance de la
pile était négligeable.

172 Corrigé de la séquence 8 – SP12

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Exercice 9 Cette affirmation est fausse pour des intensités élevées.
La tension aux bornes de la batterie d’accumulateurs n’est pas constante parce
que la résistance interne intervient : U = E − rI .
A.N. : U = 9,0 V.

Exercice 10 Association de générateurs


1 Le schéma équivalent du circuit est le suivant :

E rI E rI E rI

RI

2 La modélisation est la suivante :

3E 3 rI

RI

3 Utilisons le schéma équivalent ci-dessus : U = E − r I = RI avec : E = 3E


éq éq éq
3E
et réq = 3r  ; d’où l’intensité I du courant traversant le circuit : I = .
3r + R
Application numérique : I = 2,2A.

Corrigé de la séquence 8 – SP12 173

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Exercice 11 Tracé d’une caractéristique
1 Allure du tracé de la caractéristique de l’électrolyseur :

U (V)

U2
U1

I (mA)

I1 I2

2 Le récepteur est linéaire pour U > 3,1 V.


La force contre électromotrice est obtenue en recherchant graphiquement
l’ordonnée à l’origine de la portion de droite , E’=2,95 V.
U −U
La résistance interne s’obtient en calculant : r ' = 1 2 => r’ = 7,5 Ω.
I1 − I 2

Exercice 12 Modélisation
1 Schéma du circuit.

I (E, r)

M
(E’, r’)

2 Schéma équivalent de ce circuit en utilisant la modélisation et le fléchage des


tensions.
I

E rI

I r’I
E’

La f.c.é.m. E’ est modélisée par un cercle ; cette modélisation n’est pas à


connaître.

174 Corrigé de la séquence 8 – SP12

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3 La tension U aux bornes du générateur est égale à : U = E − rI ; le schéma équi-
valent nous montre qu’elle est aussi égale à: U = E '+ r 'I .
E −E '
L’intensité I du courant s’exprime par : I = .
r +r'
Application numérique : I = 0,47 A.

4 La tension U est égale à : U = E '+ r 'I soit 3,9 V.

Le rendement de conversion du moteur est égal au rapport de l’énergie utile


E 'I ∆t E '
sur l’énergie consommée : ηmoteur = = .
UI ∆t U
Application numérique : ηmoteur = 0, 77 soit 77 %.

Le rendement de conversion de la pile est égale au rapport de l’énergie utile


UI ∆t U
sur l’énergie consommée : ηpile = = .
EI ∆t E
Application numérique : ηpile = 0, 87 soit 87 %.

Exercice 13 Pile Daniell


1
U (V)

récepteur

1,0
générateur

I (mA)

2 Les valeurs des f.é.m. E et f.c.é.m. E’ sont identiques E = E’ = 1,1 V.

Les résistances internes sont identiques : r = r’ = 8,4 Ω.

Corrigé de la séquence 8 – SP12 175

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Exercice 14 Rendement d’un moteur
1 Allure du tracé de E’ en fonction de ω :
E’ (V)

 (tr. mn–1)

Relation entre E’ et ω : E ' = k ω = 2,2 . 10-3 ω avec E en Volt et ω en


tr/min.

2 a. La tension aux bornes du moteur s’exprime par : U = E '+ r 'I avec ; d’autre
E − E ' E − kω
part : U = E − rI , ce qui donne : I = = .
r +r' r +r'
Application numérique : I = 0,5 A.

b. Le rendement de conversion du moteur est égal au rapport de l’énergie


E 'I ∆t E ' k ω
utile sur l’énergie consommée : ηmoteur = = = .
UI ∆t U U
Application numérique : ηmoteur = 0, 68 soit 68 %.

Exercice 15 Chaîne énergétique d’une lampe à tungstène


1 Le schéma de la chaîne énergétique est le suivant.

Transfert
d’énergie électrique Lampe à Rayonnement
Environnement
incandescence

Transfert
thermique

Environnement

cons = P ∆t .
2 L’énergie électrique reçue par la lampe s’exprime par : E

Application numérique : Econs = 60 × 3600 = 216 kWh.

176 Corrigé de la séquence 8 – SP12

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3 Le rendement de conversion est égal au rapport de l’énergie utile sur l’énergie
E rayonnement
consommée : η = .
Econs
Le convertisseur reçoit autant d’énergie qu’il consomme :
Econs = E Joule + Erayonnement soit : E rayonnement = Econs − E Joule .
216 − 205
Application numérique : η = = 0, 05 soit 5 %.
216
Le pourcentage d’énergie dégradée est égal au rapport du transfert thermique
sur l’énergie électrique reçue par la lampe soit 95 %.

Exercice 16 Pertes par effet Joule dans un circuit


1 L’énergie transférée par le générateur au circuit correspond à l’énergie élec-
trique absorbée par le moteur; elle s’exprime par :
E géné = UI ∆t .
Application numérique: E géné = 1, 8.103  J.

I P N

A B
M

2 L’énergie dissipée par effet Joule dans tout le circuit est égale à l’énergie per-
due par effet Joule dans le moteur et dans la pile et s’exprime par :

Qtot = rI 2∆t + r 'I 2∆t soit Qtot = (r + r ')I 2∆t .

Application numérique: Qtot = 1,2.103 J.

3 L’énergie convertie sous forme mécanique s’exprime par :

E méc = Ereçue − Qmot = UI ∆t − r 'I 2∆t .

Qmot est l’énergie électrique dissipée par effet Joule dans le moteur.

Application numérique: E méc = 9,8.102 J.

Corrigé de la séquence 8 – SP12 177

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Chimie Corrigé des activités
Activité 1 a. La formule des acides carboxyliques : acide propanoïque : CH3 - CH2 - COOH
acide 2-méthylpentanoïque : CH3 CH2 CH2 CH C OH

CH3 O

b. Le nom de l’acide est l’acide 3-méthylpentanoïque 

Activité 2 La valeur du pH d’une eau minérale est indiquée sur l’étiquette : de l’ordre de 7.
La valeur du pH d’un shampooing pour bébé doit être de 7,0 ou proche de 7,0 car
on parle dans de nombreux cas de « pH neutre ».

Activité 3 Vinaigre : pH = 3 ; acide


Vinaigre dilué : pH = 5 ; peu acide
Vinaigre très dilué : pH = 7 neutre
La dilution d’un acide diminue l’acidité de la solution et le pH se rapproche de 7
par valeur inférieure.

Activité 4 1 Il faut choisir un solvant non miscible avec l’eau et dans lequel l’espèce à
extraire soit très soluble : c’est le cas de l’éther éthylique.

2 Laisser décanter signifie qu’on laisse le mélange retrouver ses 2 phases.

3 L’éther a une densité (0,6) inférieure à celle de l’eau (1,0), donc l’éther consti-
tue la phase supérieure.

Acide benzoïque
dans l’éther éthylique

Eau

178 Corrigé de la séquence 8 – SP12

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Activité 5 1 Une tâche de E1 est au même niveau que la tâche correspondant à E3 qui est
celle de l’acide benzoïque  1 donc l’acide benzoïque est bien contenu dans la
boisson.

2 La présence de plusieurs taches indique la présence de plusieurs autres


espèces chimiques dans la boisson. Aucune de ces espèces chimiques est de
l’alcool benzylique

3 et 4 Les cristaux blancs contiennent de l’acide benzoïque mais aussi une


autre espèce chimique car on note la présence de 2 taches pour le dépôt
E2. Cette espèce chimique est de l’alcool benzylique qui n’a pas réagit
car sa tâche est au même niveau que celle de E4.

Activité 6 1 En milieu acide, on obtient :

C6H5CH2OH + H2O = C6H5COOH + 4 H+ + 4 e −


         

MnO−4 + 4 H+ + 3 e − = MnO2 + 2 H2O


         

Si on écrit ces demi-équations en milieu basique, on a :


C6H5CH2OH +5 HO− = C6H5COO− + 4 H2O + 4 e − et
         

MnO−4 + 2 H2O + 3 e − = MnO2 + 4 HO−


     

D’où l’équation chimique :


3 C6H5CH2OH + 4 MnO−4 → 3 C6H5COO− + 4 MnO2 + 4 H2O + HO−
         

2 Calculons les quantités initiales :


m 4,5 m 2, 2
nMnO = = = 2, 8.10−2  mol et nalcool = = = 2, 0.10−2  mol.
4 M 158 M 108
Un tableau d’avancement nous donne :
réactif limitant : alcool et xmax = 6,67.10–3 mol.

3 On peut obtenir au maximum 2,0.10–2 mol d’acide benzoïque soit :


m = n × M = 2, 0.10−2 × 122 = 2, 4  g.

Activité 7 1 Le rôle du sulfite de sodium est de détruire le dioxyde de manganèse formé


pour obtenir une espèce chimique soluble.

2 L’acide benzoïque ne précipite qu’en milieu acide car il est peu soluble dans
l’eau et en milieu basique se transforme en ion carboxylate correspondant.

3 Le carbonate de calcium a pour rôle de mettre le mélange en milieu basique.

4 L’oxydation de l’alcool benzylique se fait en 2 étapes. Le produit intermédiaire 


est l’aldéhyde correspondant : le benzaldéhyde.

Corrigé de la séquence 8 – SP12 179

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5 L’alcool benzylique  est un alcool primaire.
mexp 1, 7
6 r= = = 0, 71 soit 71%.
mtheo 2, 4

Activité 8 Étude quantitative de l’hémisynthèse


5 5
Dans 5 g d’acide salicylique, il y a : n1 = = = 3,6.10−2 mol.
(7 × 12 + 3 × 16 + 6) 138
8
8 mL d’anhydride acétique correspondent à une masse de : m = = 7,4 g. En
1,08
effet, une densité de 1,08 équivaut à une masse volumique de 1, 08 g.mL−1. On
peut donc calculer le nombre de moles d’anhydride :
7,4 7,4
n2 = = = 7,2.10−2 mol.
(4 × 12 + 3 × 16 + 6) 102
On peut maintenant dresser le tableau d’avancement de la réaction :

acide salicylique anhydride acétique aspirine acide acétique

Avancement = 0 n1 n2 0 0

Avancement quelconque n1 − X n2 − X X X

Avancement final 0 3, 6.10−2 mol 3, 6.10−2 mol 3, 6.10−2 mol

Dans ce cas, il est évident que c’est l’équation : n1 − X f = 0 qui est solution du
problème puisque n1 est la moitié de n2 .
On déduit, du tableau d’avancement, la masse maximale d’aspirine que l’on peut
synthétiser :
masp = 3,6.10−2 × (9 × 12 + 4 × 16 + 8) = 3,6.10 −2 × 180 = 6,5 g.

Activité 9 Nécessité de la synthèse industrielle


Masse de bois de saule nécessaire :
M= 4.104 x 103 x 50 = 2.109 tonnes soit l’ordre de grandeur de la production
annuelle totale de bois toutes essences confondues !
Même si l’estimation est très approximative, il serait impossible de fabriquer l’as-
pirine nécessaire à partir du bois de saule.
La production industrielle de l’aspirine à partir d’une autre matière première est
indispensable.

180 Corrigé de la séquence 8 – SP12

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Activité 10 Étude quantitative de la synthèse du paracétamol
Dans 5,45 g de 4-aminophénol, il y a :
5,45 5,45
n1 = = = 5,0.10−2 mol.
(6 × 12 + 16 + 14 + 7) 109
7
7 mL d’anhydride acétique correspondent à une masse de : m = = 6,5 g. En
1,08
effet, une densité de 1,08 équivaut à une masse volumique de 1, 08 g.mL−1. On

peut donc calculer le nombre de moles d’anhydride :


6,5 6,5
n2 = = = 6,4.10−2 mol.
(4 × 12 + 3 × 16 + 6) 102
On peut maintenant dresser le tableau d’avancement de la réaction :
4-aminophénol anhydride acétique paracétamol acide acétique

Avancement nul n1 n2 0 0

Avancement quelconque n1 − X n2 − X X X

Avancement final 0 1, 4.10−2 mol 5, 0.10−2 mol 5, 0.10−2 mol

Dans ce cas, il est évident que c’est l’équation : n1 − X f = 0 qui est solution du
problème puisque n1 est plus petit que n2 .
On déduit, du tableau d’avancement, la masse maximale de paracétamol que
l’on peut synthétiser :
mpara = 5,0.10−2 × (8 × 12 + 2 × 16 + 14 + 9) = 5,0.10−2 × 151 = 7,5 g.

Activité 11 Efficacité des nanoparticules


1 Un cube de 2 mm de côté possède un volume : V = 23 = 8 mm3 .

Or 1 mm = 10−3 m = 106 nm ; on en déduit que : 1 mm3 = (106 )3 = 1018 nm3 .

Dans ce cube de 2 mm de côté on peut donc, au maximum, trouver :


8.1018
n= = 4.1018 entités élémentaires.
2
Un cube de 20 nm de côté possède un volume : v = 203 = 8.103 nm3 .

Dans ce cube de 20 nm de côté on peut donc, au maximum, trouver :


8.103
n' = = 4.103 entités élémentaires.
2
Sur cet exemple, on voit que la nanochimie s’intéresse à des édifices qui com-
portent 1015 soit un million de milliards de fois moins de briques élémen-
taires que la chimie classique.

Corrigé de la séquence 8 – SP12 181

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2 Sur la face d’un cube de 2 mm de côté et dont chaque face possède une surface
de : 232=4 mm2 = 4.1012 nm2, on peut esitmer à 2.1012 le nombre d’entités
élémentaires présentes sur chaque face soit, au total : N = 6 3 2.1012 = 1,2.1013
entités présentes à la surface du cube.
Comme ce cube contenait 4.1018 entités, on peut dire qu’il n’y a que :
1,2.1013
× 100 = 3.10-4 % d'entités présentes à la surface du cube.
18
4.10

Sur la surface du cube de 20 nm de côté et dont chaque face possède une


surface de  : 20 320 = 400 nm2, on peut estimer à 200 le nombre d’entités
élémentaires présentes sur chaque face soit, au total  : N = 6 3 200 = 1 200
entités présentes à la surface du cube.
Comme ce cube contenait 4.103 entités, on peut dire qu’il n’y a que
1200
× 100 = 30 % d'entités présentes à la surfaace du cube.
4000

La proportion des particules qui se trouvent à la surface, et qui sont donc


30
susceptibles de réagir, est incomparablement plus importante ( = 105 )
−4
3.10
dans le cas des nanoparticules que pour les autres grains de matière. C’est une

raison de la réactivité supérieure des nanoparticules.

Activité 12 Utilisation des nanoparticules


Le monoxyde de carbone réagit sur le dioxygène de l’air suivant :
1
CO + O2 → CO2.
2
Le monoxyde de carbone qui se forme, à température élevée, lorsqu’il n’y a pas
suffisamment de dioxygène est un gaz très dangereux qui entraîne, en hiver,
le décès de nombreuses personnes. En effet, il est sans odeur et si un appa-
reil de chauffage dégage du monoxyde de carbone, on peut très bien ne pas
s’en apercevoir. S’il était possible de munir les appareils de chauffage d’un filtre
(semblable au pot catalytique des autos) contenant des nanoparticules d’or, on
pourrait ainsi sauver de nombreuses vies.

182 Corrigé de la séquence 8 – SP12

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Chimie Corrigé des exercices
Exercice 1 QCM 1
La molécule de formule : CH3 - CH2 - CH2 - CH2 - CH2OH
b. est un alcool primaire.
d. s’appelle le pentan-1-ol.

Exercice 2 QCM 2
La molécule de formule : CH3-CH2-CH2-COOH
a. est un acide carboxylique.
e. s’appelle l’acide butanoïque.

Exercice 3 QCM 3
La molécule de formule : CH3-CH2-CO-CH2-CH3
e. s’appelle la pentan-3-one.
f. est une cétone.

Exercice 4 QCM 4 O
La molécule de formule : CH3 CH2 CH CH2 C
a. est un acide carboxylique. OH
CH3
c. s’appelle l’acide 3-méthylpentanoïque.

Exercice 5 QCM 5
Une solution aqueuse de pH = 4,0 :
b est une solution acide.

Exercice 6 QCM 6
La solution A est la plus acide car son pH est le plus faible.

Exercice 7 À propos d’une boisson à consommer avec modération


1. La fermentation malolactique
1 La fermentation malolactique transforme l’acide malique en acide lactique
avec dégagement de dioxyde de carbone donc :
HO2C-CH2 -CH(OH)-CO2H  →  HO2C-CH(OH)-CH3 + CO2
acide malique acide lactique

Corrigé de la séquence 8 – SP12 183

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2 Le pétillement et les bulles sont dus à l’apparition de dioxyde de carbone
gazeux.

2. Suivi par chromatographie de la fermentation malolactique


1 Les principales étapes de réalisation du chromatogramme :
E Tracer la ligne des dépôts au crayon papier.
E Saturer la cuve en éluant.
E Effectuer les dépôts à l’aide de micropipettes (une par dépôt).

E Sécher les dépôts.

E Placer la plaque debout dans la cuve.

E Retirer la plaque lorsque l’éluant se trouve à 1 cm du bord supérieur de la


plaque.
E Sécher la plaque.

E Révéler les taches.

2 Le vin A possède encore de l’acide malique, donc sa fermentation malolac-


tique est commencée mais n’est pas terminée.
Le vin B ne possède plus d’acide malique : sa fermentation est achevée.
Le vin C ne possède pas d’acide lactique : sa fermentation malolactique n’est
pas commencée.

Exercice 8 Oxydation du benzaldéhyde

1 MnO− − −
4 +   3 e +  2 H2O  =   MnO2 +   4  OH et
C6H5CHO + 3 HO− =  C6H5COO− +  2 H2O +  2 e −

3 C6H5CHO + 2 MnO4− +  HO− →  3 C6H5COO− +  2 MnO2 + 2 H2O

Quantité de matière initiale des réactifs :


C6H5CHO : masse molaire = 106 g/mol donc :
m = V (mL) x  (g/mL) = 21,04 = 2,08 g
m 2, 08
d’où : nald = = = 1, 96.10−2  mol.
M 106
MnO4  : n = C × V = 0, 25 × 0, 06 = 1, 5.10−2  mol.

Un tableau d’avancement donne l’avancement : xmax = 6,5 mmol , or on dis-


pose de 15 mmol d’ion permanganate (soit 2 mmol en excès).

2 Réaction initiale :

MnO−4 +  e − = MnO24− et C6H5CHO  +  3 HO− =  C6H5COO− +  2 H2O +  2 e −

C6H5CHO +  2 MnO4− + 3 HO− →  C6H5COO− +  2 MnO24− +  2 H2O

184 Corrigé de la séquence 8 – SP12

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3 Réduction excès ion permanganate :

MnO−4 +  3 e − + 2 H2O = MnO2 + 4  HO− et


CH3CH2OH  +  5 HO− =  CH3COO− +  4  H2O +  4  e −

3 CH3CH2OH +  4  MnO−4 →  3 CH3COO− +  4  MnO2 +  4  H2O  +  HO−


L’ion acétate (éthanoate) va réagir avec l’acide chlorhydrique ajouté pour donner
l’acide éthanoïque, soluble dans l’eau alors que l’acide benzoïque formé est qua-
siment insoluble dans l’eau à 20°C.
Cet ion acétate n’est pas gênant puisqu’il ne possède pas de propriétés oxydo-
réductrices.

4 En présence d’acide chlorhydrique l’ion benzoate, soluble dans l’eau conduit à
l’acide benzoïque : CH3COO− +  H+ =  CH3COOH +  H2O.
L’acide benzoïque est d’autant moins soluble dans l’eau que la température
est plus basse.

5 La masse théorique d’acide est : mthéo = n × M = 1, 96.10−2 × 122 = 2, 4  g.


mexp 1, 94
r= = = 0, 81 soit 81%.
mtheo 2, 4

6 a. : C H COOH ; b. : C H CHO  ; c. : produit.


6 5 6 5

front du solvant 0

0,7

0,25

ligne de dépôt 0
A B C A B C

impur

Corrigé de la séquence 8 – SP12 185

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Exercice 9 Dans l’industrie chimique
1 D’après les données, on peut dissoudre jusqu’à 200 kg de soude dans 200 L
d’eau, la solution de soude n’est donc pas saturée.

On calcule le nombre de moles d’hydroxyde de sodium :


m 135.103
n= = = 3,375.103 mol.
MNaOH 40

On en déduit la concentration de la solution :


n 3,375.103
CNaOH = = = 16,9 mol.L−1.
V 200

2 Dans l’autoclave, il se produit la réaction :

O H O–Na+

+ Na++ HO– + H2O

On peut dresser le tableau d’avancement de cette réaction :

avancement phénol soude phénate de sodium

300.103
X=0 n' = = 3,19.103 mol n = 3,375.103 mol 0
94

X quelconque n’ – X n–X X

X final 0 1, 85.102 mol 3,19.103 mol

Le calcul de X final est évident puisque les coefficients stœchiométriques des


réactifs sont égaux à 1.
On pourrait donc obtenir une masse de poudre qui est du phénate de sodium
égale à :
)
m = 3,19.103 × ( 93 + 23 = 3,70.105 g = 370 kg.

3 Il se produit maintenant la réaction :

O–Na+ OH
CO–2 Na+
4 à 7 bars
+ CO2
120 - 140 ˚C

186 Corrigé de la séquence 8 – SP12

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Tant que la réaction se produit, le dioxyde de carbone se fixe sur le noyau ben-
zénique et le nombre de moles gazeuses présentes dans l’autoclave n’augmente
pas, donc la pression reste constante. Par contre, dès que la réaction ne se produit
plus, le nombre de moles gazeuses présentes dans l’autoclave commencera à
augmenter et, de ce fait, la pression, elle aussi, augmentera.
D’après l’équation de la réaction, il est évident qu’avec 3,19.103 mol de phé-
nate de sodium, on peut obtenir au maximum 3,19.103 mol de salicylate de
sodium, soit une masse maximale de :
)
m = 3,19.103 × ( 93 + 44 + 23 = 5,10.105 g = 510 kg.

Exercice 10 L’aspirine au laboratoire


1 Sur le schéma, on a rajouté le réfrigérant qui est indispensable lorsqu’on
chauffe le milieu réactionnel.

réfrigérant à boule

erlenmeyer
contenant les réactifs

agitateur
magnétique chauffant

2 On donne ci-contre le dispositif de filtration sur büchner :

büchner trompe à eau

fiole à vide fiole de garde

Corrigé de la séquence 8 – SP12 187

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3 L’équation qui correspond à l’hémisynthèse de l’aspirine s’écrit :

C
OH O CH3
O
CO2H O CO2H
H3C C H2SO4
+ O H3C C +
H3C C OH
O

4 Lors de l’hémisynthèse de l’aspirine, il se forme de l’acide acétique ; tant que


l’eau de lavage est acide, c’est qu’il reste encore des traces d’acide acétique
dans l’aspirine. En regardant le pH de l’eau de lavage, on vérifie qu’il ne reste
plus d’acide acétique dans l’aspirine.

5 Dans 4 g d’acide salicylique, il y a :


4 4
n1 = = = 2,9.10−2 mol.
(7 × 12 + 3 × 16 + 6) 138
7
7 mL d’anhydride acétique correspondent à une masse de : m =
= 6,4 g.
1,1
En effet, une densité de 1,1 équivaut à une masse volumique de
1,1 g.mL−1. On peut donc calculer le nombre de moles d’anhydride :
6,4 6,4
n2 = = = 6,2.10−2 mol.
( 4 × 12 + 3 × 16 + 6 ) 102

On peut maintenant dresser le tableau d’avancement de la réaction :

acide salicylique anhydride acétique aspirine acide acétique


Avancement = 0 n1 n2 0 0
Avancement quelconque n1 − X n2 − X X X
Avancement final 0 3, 3.10−2 mol 2, 9.10−2 mol 2, 9.10−2 mol

Dans ce cas, il est évident que c’est l’équation : n1 − X f = 0 qui est solution du
problème puisque n1 est plus petit que n2 .
On déduit, du tableau d’avancement, la masse maximale d’aspirine que l’on peut
synthétiser :
)
masp = 2,9.10−2 × ( 9 × 12 + 4 × 16 + 8 = 2,9.10−2 × 180 = 5,2 g. n

188 Corrigé de la séquence 8 – SP12

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