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12“° ANNEE — N° 19 (Nouv.

série) JANVIER-FEVRIER 1949

CAHIERS ASTROLOGIQUES
Sous la direction de A. VOLGUINE

SOMMAIRE

A. Volguine . . . Le processus de l’initiation.


H. Beer ............ Homosexualité masculine.
Jean Legrand . Chirologie zodiacale.
XXX................ Observations sur quelques conjonctions
importantes.
F.-Xavier Kteffer . L’importance du MC dans la domification
égale.
P. Augier.............. La planète conjugale. .
Ernest Hentgès . . Miscellanées historiques.
à. H. Le Riche . . . . Hortus Astrologiæ : thème de j. Peladan.
Paul JSupas ..... L’Astrologie s’organise.
A. Volguine......... Le dictionnaire des constellations.
François Allæus . . Destin de l’Univers.
Paul-L.-Ed. Rayet. L’activité dans le monde astrologique.
Communiqués du G LA.
Les Nouveaux Livres.

EDITIONS DES CAHIERS ASTROLOGIQUES


15, rue Rouget-de-l’lsle, NICE

Prix: 100 Fr.


Iimnnil iWm) „m

ÉDITIONS DES CAHIERS ASTROLOGIQUES


18. Une Itougret-de-l’lMlc • NICK
G. C. P, Marseille 290-35

“ Les Maîtres de V Occultisme ”


Collection des textes fondamentaux et des travaux originaux
sur les diverses branches de la tradition occulte, dirigée par A. Volguine
♦ Vol. I. —. Gérard de Crémone : « Géomancie Astronomique >
(1661) ....................................... ......................... 150 fr.
♦ Vol, II. — Claude de Saint-Martin : « Des Nombres ». Précédé d'une
introduction inédite de Pierre Orletz.................. 180 fr,
♦ Vol. 111. — Ellphas Lévl : a Clef des Grands Mystères» .. 390 fr.
♦ Vol* IV. —• M.-C. Polnsot : « Le Banc du Silence » ............. 200 fr.
♦ Vol. V. — Dr Marc Haven: «La Magie d’Arbatel » ........... 130 fr.
♦ Vol» VI. — A. Volguine : « Astrologie chez les Mayas et les Aztè­
ques » ........................ .. .......................................... 200 fr.
♦ Vol* Vil. — Philippe d’Aquin : « Interprétation de l’Arbre de la Cabale »
(1625). Préfacé par le Docteur Marc Haven .. 120 fr.
♦ Vol. VIH. — Th. Terestchenko : « Initiation» .......................... 150 fr.
♦ Vol. IX. — Henri Rantzau : « Traité des jugements des Thèmes
Généthliaques (1657)............................ ........... 360 fr.
♦ Vol* X. — j.-M. Ragon ; « De la Maçonnerie Occulte et de l’ini­
tiation Hermétique », préface par A, Volguine 240 fr.
♦ Vol* XI. — Dr j.-H. Pnobst - Biraben : «Les Mystères des
Templiers « ......................................................... 240 fr.
♦ VoL XII. —Pezelius : «Préceptes Généthliaques» (1607), traduits
pour la première fois par P.-E.-A. Gillet et annotés
par Jean Hièroz,
♦ Vol. XIII. — Th. Terestchenko : « Les 33 voles de-la Sagesse » 180 fr.
★ Vol. XIV. — F.-Xavier Kieffer: «La Vérité sur la Domlfica-
tion », préfacé par A. Volguine .............. .. 200 fr.
Vol. XV. — «Le Rituel de la Maçonnerie Egyptienne de
Cagliostro », annoté par le docteur Marc
Haven et précédé d’une étude introductive
de Daniel Nazir.................... 275 fr.
♦ Vol. XVI. — Confucius : « L’Invariable Milieu », traduit du
chinois par Abel Remusa t, avec une intro­
duction de A. Volguine.
★ Volumes parus. ♦ Premier» à paraître.

Les Livres recommandés


Henry de Boulainviller. — Traité d'Astrologie :
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12,,,r Année — N" 19 (Nouvelle Série) Janvier-Février 1949

LES
Cahiers Astrologiques
REVUE D’ASTROLO CIE TRADITIONNELLE
Paraissant tous les deux mois sous la direction de
A. VOLGUINE
Rédaction et Administration : Abonnement (6 numéros) :
15, Rue Rouget-de-rislc France : 600 francs —Etranger : 700 francs
Prix du numéro : 100 et 120 fr. (Nns spéc.)
NICE (A.-M.) C. C. Postaux : Marseille 290-35.

Le cycle zodiacal, le cycle diurne et le cycle des saisons, — dif­


férentes faces du même cycle des 4 points cardinaux, — sont non
seulement les schémas qui nous permettent de comprendre les réalités
les plus diverses du monde visible, mais expliquent clairement cer­
taines vérités transcendantes qui, sans cela, resteraient bien énigma­
tiques. Ce cycle est une clef réellement primordiale, et certaines de
ses applications montrent la portée vraiment universelle du symbolisme
astrologique.
Voyons aujourd’hui le processus initiatique à la lumière de ce
cycle. Ce processus qui semble, en général, assez mystérieux, devient
clair dès qu’on l’examine au point de vue astrologique.
Tous tes systèmes de discipline religieuse ou initiatique se divi­
sent en trois ou quatre parties dont la Franc-Maçonnerie, avec ses
trois degrés d’Apprenti, de Compagnon et de Maître suivis des Hauts
Grades, est l’exemple le plus connu. Ces trois degrés se retrouvent dans
toutes les sociétés initiatiques du monde entier comme ceux du com­
mencement ou de la purification, de l’entendement et de la réalisation.
Ces trois grades peuvent être rapprochés et mis en parallèle avec
les trois bases du Christianisme qui sont, selon Saint Denys l’Aréopa-
gite : la purification par le baptême, l’illumination par l’eucharistie et
la perfection par la confirmation. Si le plan sur lequel se manifestent
ces graduations n’est pas le même, le contenu est visiblement semblable
ou analogue. -
D'autres systèmes chrétiens font ressortir quatre étapes, de pro­
gression et non trois. C’est le cas des quatre degrés d’oraison de Sainte
Thérèse et des quatre degrés de Marie des Vallées. Ces derniers sont :
la communion, l’union, la transformation et la déification. Le quatrième
2 LES CAHIERS ASTROLOGIQUES

terme est toujours si haut, si difficile à atteindre qu’il est compréhen­


sible qu’il fasse défaut dans certains systèmes. Chez les soufis, par ex.,
ce quatrième stade est nommé : la vérité, alors que les trois premiers
sont : l’humanité ou l’observance, la potentialité ou la contemplation,
et l’inspiration.
Cette division universelle du processus de l’initiation et de la dis­
cipline religieuse en 3 ou 4 parties fait penser aux divisions du cycle
diurne en trois parties visibles : le lever du Soleil, le’midi, le coucher
du Soleil, et la quatrième— invisible — le minuit. En effet, tout ce
qui vit sur la terre est assujetti à ce rythme universel du printemps,
de l’été, de l’automne et de l’hiver ou de l’enfance, de l’épanouisse­
ment, de la moisson et de la décrépitude, et il n'y a pas .de raison que
la vie mystique échappe à cette règle. Le lever du Soleil, qui fait naître
le jour, est le symbole de la naissance, et l’initiation est universellement
considérée comme la seconde naissance. Le terme de « deux fois nés »
n’appartient pas exclusivement aux Hindous. Le processus de l’initia­
tion est donc, sur le plan spirituel, cé que le rythme de la naissance,
du développement et de la mort est sur le plan physique, et c’est pour
cette raison que les textes grecs affirment que l’initiation aux Mystères
d’Eleusis se célébrait dans « le sanctuaire de toute la Terre » ( 1 ).
Le fait que les étapes de l’initiation se rattachent au symbolisme ’
du cycle diurne et annuel se trouve, par ex., assez clairement exposé
dans le passage suivant de Vettius Valens traitant du secret initia­
tique : « Je te demande le serment, à toi, mon frère très précieux, et
à ceux que je conduis comme mystagogues vers l’harmonie du ciel, je
te demande le serment, au nom de l’enveloppe céleste, du cercle aux
douze signes, du Soleil, de la Lune et des cinq astres errants qui guident
toute notre vie, par la* Providence elle-même et la nécessité sacrée,
de garder tout cela en secret... » (2) L’enveloppe céleste, le cercle
aux douze signes est avant tout toujours divisé en quatre parties
cardinales.
Ceci projette une lumière nouvelle sur ce domaine particulière­
ment mal connu et mal expliqué même par la plupart de ceux qui y
participent. Le troisième grade de tous les systèmes initiatiques cor­
respondant au coucher du Soleil fait ressortir généralement l’idée de
la mort. Le meurtre d’Hiram de la légende maçonnique en est un
exemple. Sans tomber dans les exagérations du «mythe solaire», il
est impossible de ne pas voir les rapports étroits entre la mort du jour
et la mort initiatique du Maître-Maçon.
Les deux Saint Jean fêtés par les maçons confirment le rattache­
ment de leur système aux quatre divisions cardinales du cercle.
Une allusion à ce symbolisme des points cardinaux se trouve éga­
lement dans le fait que certaines loges travaillent « à lorient », tandis
que les autres se réunissent «au zénith» ou dans « la vallée ». Evi­
demment, ce changement de l orientation ne correspond pas aux degrés
qu on doit rattacher au midi et au coucher du Soleil, mais ceci peut
s expliquer par le fait que la Franc-Maçonnerie confère une initiation
jÛ Ckv Victor Magnis. « Ixs Mystères d’FJeusis », Paris, 1020. p.'r.
IV’ ° KroîL RaPPtèJ<)ns Vettius' VaJens «était sur-
et ^UC Par,n* !es ^trologues initiés aux Mystères antiques
ircuiau-nt rirmicus Maternu» <1 Hipparquc.
LE PROCESSUS DE L’INITIATION

virtuelle et non effective, et que le passage de la première à la seconde


est une réalisation individuelle de chaque maçon.
•Ce symbolisme est surtout vivant dans la Franc-Maçonnerie
anglaise, où le Vénérable siégeant à l’orient ouvre les travaux ; le
deuxième surveillant placé au midi, les dirige, et le premier surveillant
se trouvant à l’ouest, les clôture.
Les. differentes formules du travail maçonnique se rattachent
aussi visiblement à ce symbolisme des points cardinaux, — ce qui n’ex­
clue point d autres explications (1). La formule la plus répandue que
« le maçon travaille de midi à minuit» constitue l’arc allant de l’illu­
mination (de Saint Denys l’Aréopagite), de l’union (de Marie des
Vallées) et de la contemplation (des soufis.) à la déification (de Marie
des Vallées) et à la vérité (des soufis), — ce qui est tout un pro­
gramme.
Ces correspondances du cycle diurne placent « les petits mystè­
res » dans l’arc diurne et « les grands mystères » dans l’arc nocturne.
Plusieurs formules comme, par ex.', celle du « soleil de minuit» qu’on
trouve dans certaines sociétés initiatiques, deviennent, de ce fait,
d’une clarté limpide, alors qu’avant, elles paraissaient très obscures.
C’est le sens évident du cri d’Apulée à |a suite de la description de
l’initiation dans L’Ane d’Of : « Au milieu de la nuit, j’ai vu le Soleil ».
Les Mystères Chthoniques célébrés en l’honneur de Génès Chtho-
nia, là Terre nocturne, se rattachent à cette notion du Soleil de minuit.
Rappelons qu’à Eleusis « les petits mystères » se célébraient au prin­
temps et les « grands » à l’automne, — ce qui, comme nous venons
de le dire, les fait correspondre à l’arc nocturne (2).
Le but de toute initiation et de toute ascèse religieuse est la fusion
avec la divinité (ou dans la divinité), et’ n’est-il pas curieux de rap­
peler que les Hindous considèrent le Capricorne, — expression zodia­
cale du nord et de minuit, — comme le symbole de pralaya qui est
pour l’Univers ce que la fusion avec la divinité est pour (’individu !
Ce que nous venons de dire se résume par le tableau suivant, plus
éloquent que tous les commentaires et pouvant être facilement com­
plété par les données concernant d’autres formes initiatiques ou reli­
gieuses:______________________ • .___________________ _________
Processus St Denys
Cycle diurne Zodiaque Saisons initiatiques Maçonnerie • l'Aréropagite

Lever du Bélier Printemps Apprenti Baptême,


Soleil, Est purification
Las
midi, Sud ' Cancer Eté petits Compagnon Eucharistie,
mystères illumination
Coucher du Balance Automne Maître Confirmation
Soleil, Ouest Perfection
minuit, Nord Capricorne Hiver
Les grands Les hauts
mystères grades -----

(i) Voir à ce propos ma préface à la dernière édition de De /a Afyiçoitnerie Occulte et


d« l'initiation Hermétique, de Ragon (Nice, 1947).
a)-« L’initiation seule peut nous permettre de contempler les yeux ouverts, ce qui
se produit dans le sein de la Terre lors du solstice d’hiver », dit Rudolf Steiner (Les quatre
fêles cardinales dans La Science Spirituelle, n* de janvier 1939, p. 15).
4 LES CAHIERS ASTROLOGIQUES

Sir ............Petes'"' : ’ "


Cvele oiurm' l\lllr<S • Soufisme (.'ht élÙ'HlU'S

l.vsvr 4ii : Communion 1 Humanité. Pâqu< " !


Soleil, b\î ! ( )h<vr\-îi-nec

midi, Sud i Cnion j P.'trniialitê, St-Jçan d’Eté


; ivnicmplation
' Ctwhrr du ! TranMor-mat. j Induration St-Mudud
Sofc’rf, Ouo
minuit., Nord | |.hdti<n! ion j Vérité St-Jean <!•'Hiv.
’ 1 Noid ;
.... . .... 1 .....................

Il y aurait encore beaucoup de choses à dire aussi bien au sujet du


processus initiatique qu’au sujet du symbolisme des points cardinaux
qui se rattache à son tour à celui des éléments. Certaines traditions
affirment que le but de l'initiation est «la rupture du Zodiaque»,
c'est-à-dire la sortie de l’individu du joug astral auquel nous sommes
assujettis, et il est logique et normal que pour parvenir- à ce but il
faille suivre les étapes du symbolisme zodiacal. « Le réveil de Kunda­
lini » comporte aussi le symbolisme ou l’explication astrologique, mais
ce sont des sujets qui nous entraîneraient trop loin.
• Nous avons démontré plusieurs fois l’universalité de l’Astrolo-
gie (1). Notre Science est une explication complète de tous les phéno­
mènes de la vie. C’est le ciment susceptible de lier entre elles les
sciences et les choses les plus diverses. Si, du chaos scientifique et
philosophique actuel' le XX' siècle arrive à créer une synthèse englo­
bant tout ce qui existe dans l’Univers, cette synthèse peut être faite
uniquement par l'Astrologie. Si nous insistons sur ce point, c’est-que
même les astrologues ne se rendent généralement pas compte de la
.réelle portée de notre Science. Combien doutent encore de l’existence
des horoscopes des choses, par ex. ?!... Ce que nous venons de dire à
propos du processus initiatique étend le domaine de l’Astrologie aux
disciplines spirituelles les plus intérieures et les plus hautes.

A. VOLCUINE.

<i) Voir notant n<-n! L '.hfru’ogù’ et «’< langage -n* 3), Lu (l^graphie astrologique
(îq-jô, n* 5) vt QiU'iqih ' u.'Tw’. ’y oublies symbolism.' ustrologi\j!>' (ki-|S, n* 13).

“DEMAIN”
lleviv» Internationale d'Aslrn.’ogio paraîssûut lous les mois
nirechnir : G.-L. BRAHY — Rédacteur en chef- : Paul-Ed. RAYET
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Homosexualité masculine

Chaque semaine, l’astrologue professionnel se voit en face de ce


Sphinx, de cet énigme homosexuel, présentant tantôt son visage violent
à caractère martien, tantôt sa douce figure. vénusienne. Dans Facte
charnel, l’un joue le rôle du mâle, l’autre celui de la femelle, tandis
que bien souvent, les rapports restent « platoniques », donc psychiques.
C’estl’attrait anormal de son propre sexe, bien que fréquemment tenu
caché, qui forme la note commune à tous, ce camouflage étant bien
compréhensible par suite des préjugés sociaiïx. En effets notre société
feint d’oublier que, d’après le texte hébreu de la Genèse,- l’homme est,
par ses origines androgyne, homme et femme dans une même personne,
« anormal ».
Pourtant, notre organisme nous rappelle par des témoins vivants
le~ double caractère de notre sexualité, à savoir par les mamelles de
l’être masculin, organes rudimentaires, cela est vrai, mais étonnants
quand même. Et comme le côté physique se prête mieux aux investi­
gations des secrets de notre nature humaine, scrutons ensemble ces
singulières collines comme symboles astraux. La poitrine à laquelle elles
appartiennent correspond au Cancer, tandis que la nature lymphatique
des mamelles est typiquement lunaire ; elles sont comme un symbole
vivant d’une lune prédominante parce qu’elle est dans son propre signe
du Cancer. Hypothèse hardie ou trop éloignée de notre problème ? On
verra bien par la suite la route nouvelle qu’elle nous a ouverte dans la
recherche des forces astrales efféminantes. Il va sans dire que je n’ai
pas non plus perdu de vue le côté sexuel, donc vénusien de la question.
Les anciens qui se sont penchés sur elle n’y ont vu'que le jeu de
Vénus et de Mars, mélangé à quelques signes doubles (Gémeaux, Sa­
gittaire, etc. ), sans arriver à des résultats tangibles, à des règles. Et
pourtant, l’importance du thème ne leur a pas échappé. En effet, les
anormaux n’ont-ils pas depuis les célèbres homosexuels d’Athènes,
depuis Michel Ange et Léonard de Vinci, jusqu’au couple Verlaine-
Rimbaud (pour taire les noms de nos contemporains) formé une élite,
une avant-garde de l’esprit ? Evidemment, la tradition, faute d’un
matériel massif et dans l’ignorance des planètes nouvelles, Uranus et
Neptune (Pluton reste encore à découvrir astrologiquement) ont dû
échouer dans ce domaine, comme dans tant d’autres aussi.
Mais voilà nos collègues modernes, l’Autrichien Frankenbach,
l’Anglais C.E.O. Carter et deux Allemands à l’œuvre, von Kloeckler
(partiellement connu par la traduction condensée de M. Verdier), et
le docteur bavarois K. J. Heimsoth. Ce dernier, devenu depuis victiipe
des nazis à cause de sa liaison trop intime avec le fameux Rpehm, a
consacré tout un livre à notre problème, sous le titre (neutre à dessein)
« Charakter-Konstellation ». Morinien à l’excès, il s’est souvent égaré
dans la théorie des maîtrises, mais d’accord en principe avec les
confrères cités, il croit tenir en Uranus le « grand coupable » quant aux
mâles, réservant Neptune plutôt aux femmes à tendance lesbienne.
6 LES CAHIERS ASTROLOGIQUES

Visiblement, il y a là quelque chose, cependant trop peu pour servir


d’explication que l’astrologue ne peut trouver que grace à la terre
ferme des sciences connexes. Exerçant la graphologie ainsi que la chiro-
logie. dont je compare tous les jours les résultats avec ceux de notre
art, j'ai donc fait un emprunt chez ces sœurs, méprisées à tort parce
que trop peu connues des astrologues. Au sujet des homosexuels, elles
me livraient ce résultat concordant : il existe chez eux le plus souvent
un dérèglement manifeste de la sécrétion glandulaire, révélé notam­
ment par la faiblesse des jambages des lettres J, etc... et aussi dans
la paume, par les rides prématurées sur un monticule aplati de Vénus.
Sur le plan astrologique, seule cette planète libidineuse contiendrait-
elle le secret ?
Naturellement non, car, nous l'avons vu, la sécrétion est déréglée,
et en ce domaine, la Lune est maîtresse, elle qui règle la menstruation
des femmes, l'humidité des plantes et des bois, les marées, etc... Donc,
elle serait à regarder comme un coefficient important pour les sucs des
homosexuels également, dont le complexe ... et voici mon hypothèse ...
serait dû au double jeu d'une psychose provoquée par Vénus et la
Lune lésées, et d’une névrose due à Uranus et à Neptune. Ma méthode,
dont j'offre ici quelques éléments d’étude, diffère, on le voit, essen­
tiellement de celle de mes devanciers.
Ne pouvant présenter ici (en raison de leur nombre et pour cause
de discrétion professionnelle) les cas de mes consultants, j’offre un
maximum de cas célèbres ayant ce double avantage d’être contrôlables
et plus plastiques que les thèmes d’inconnus. Fidèle au principe domi­
nant mon «Introduction à FAstrologie », je les présente dans l’ordre
zodiacal des Ascendants (sauf les deux anonymes).

PERSONNALITES CELEBRES
1. Blither Hans, né le 17 février 1888, 8 h. 30 m„ Fribourg, Bade. Auteur
de livres homo-érotiques, parmi lesquels « Le Rôle d’Eros dans la communauté
masculine >.
de Venus, notamment avec lu Lune : carré Lune, carré Mars, carré Uranus. —
.Upcns d'Ci anus, notamment avec l’AJS. : opposition AS, carré Vénus, opposition Lune.
4S 9* Bélier. — Remarques ; Soleil au Verseau.
2. Haarmann Fr., né le 25 octobre 1879, 18 h., Hanovre. Pédéraste, satyre-
assassin. indicateur de police, exécuté comme assassin en 1925.
Aspects de, Vénus, notamment avec la Lune : opposition Lune, trigone Mars. — Aspects
d'Cranus, Notamment avec VAS : carré AS. opposition Luno. — /IS : 2* Gémeaux. — Re­
marques : Soleil au Scorpion.
3. Frédéric II de Prusse, né le 24 janvier 1712, midi, Berlin. Homosexuel
dont les mœurs spéciales ont été dévoilées par Voltaire. Esthète génial.
. Aspects de Vénus, notamment avec la Lune : trigone Lune, carré Uranus — Aspects
•Vlranus, notamment avec VAS : carré As, carré Vénus. — 4S .• 4* Gémeaux. — Remaraucs :
Soleil au Verseau.
4. Louis H de Bavière, né le 25 août 1845, 1 h. 30 m., Munich. Amant de *
palefreniers et de jeunes militaires. Finit par le suicide. Amateur fou des
beaux arts.
avec iaJ^ne •' tri*000 Lune- opposition Uranus. - Aspects
vues , ao varre ivuuS. l AS : carrô AS< opposition Vénus. — .1S .• 70 Gancer. — Remar-

J’ GcÏÏSas d’A1*leterr<‘- né le 4 juin 1738 (thème n’ 730 des « 1.001 Na-


twites » dAlan Léo). Imbécile brutal, mystique, marié sans enfants.

Mercure et- Saturne. — 4S 3 Lion. — Remarques : Soleil aux Gémeaux.


HOMOSEXUALITÉ MASCULINE 7

6. Henri III de France, né le 10 septembre 1551 (thème de Junctin <r Spé­


culum ». Roi des « mignons », peut être bi-sexuel ; artiste de grand talent ;
assassiné.
Aspects de Vénus, notamment avec la Lune : opposition Lune, carré Saturne, oppos.
Neptune. — Aspects d’Uranus, notamment avec VAS : sextile AS. conjonction Mercure. —
.15 ; 5* Lion.
7. Wilde Oscar, né le 15 octobre 1856, 2 h. 38 m., Dublin. Homosexuel
prononcé ; condamné aux travaux forcés après avoir provoqué son procès.
Auteur remarquable.
Aspects de Vernis, notamment avec la Lune ' opposition Lune, oppos. Uranus, trigone
Neptune. — Aspects d’Uranus, notamment avec VAS : opposition Vénus, conjonction Lune.
— AS ; il* Vierge. -- Remarques : AS carré Mars.
8. ‘Rimbaud Arthur, né le 20 octobre 1854, 6 h., Charleville (selon « Le
Grand Nostradamus »). Amant de Verlaine, poète, aventurier, marchand d’armes
en Abyssinie ; mort d’une gangrène syphilitique.
Aspects tic Vénus, notamment avec la Lune : conjonction Lune, carré Jupiter, trigone
Saturno. — Aspects d’Uranus, notamment, avec VAS : opposition Mercure (Neptune trigone
Mercure, carré Saturne). — .45 : 2* Balance. — Remarques : Neptune en V*. Vénus en XII*.
9. VerkiiiL? Paul, né le 30 avril 1844, 21 h., Metz (selon Porché). Epoux
brutal, divorcé à cause de Rimbaud ; ivrogne ; mort dans la misère. Poète-
génial.
Aspects de Venus, notamment avec la Lune .- carré Lune, conjonction Mars, carre
Neptune. — Aspects <VUranus, notamment avec VAS : trigone Lune, trigone Soleil, carré
Jupiter. — AS .- 8° Scorpion. — Remarques r Soleil au Bélier en V*.
10. George St:cfan, né le 12 avril 1868 (thème de source allemande). Homo­
sexuel déclaré, chef d’une école ésotérique, poète d’envergure ; décédé récem­
ment.
Aspects de Venus, notamment arec ta Lune .- carré 'Lune, trigone Saturne, carné
Neptune. — Aspects d’Uranus, notamment avec VAS trigone AS, carré Lune, Neptune et
Jupiter. — AS .- 17* Scorpion. — Remarques .- Lune, Neptune et Jupiter en. V.
11. 'Nietzsche Fr., né le 15 octobre 1844, 10 h. 7 m., près Leipzig. Philosophe
célèbre ; presque asexuel, mais attiré par les hommes. Mort dément.
Aspects de Vénus, notamment aveo la. Lune carré Lune, carré AS. — Aspects d’Uranus,
notamment avec VAS : trigone AS, trigone Lune. — AS .- 1° Sagittaire. — Remarques :
Lune conj. AS.
12. L., théosophe connu, persécuté par la police comme suspect d’homo­
sexualité. Auteur de plusieurs. ouvrages remarquables.
Aspects <le Vénus, notamment avec lu Lune : conj. (large) Lune, conll. Saturne, carré
AS. — Aspects d’Uranus, notamment avec VAS : pas d’aspects d’Uranus. (Neptune conj.
Soleil et Mercure). — AS : G" Gémeaux. — Remarques ; Soleil au Verseau, 6 planètes
en XI*.
13. X., descendant d’une dynastie régnante ; suspecté par l’opinion de ten­
dances homosexuelles. Marié sans enfants.
Aspects de Vénus, notamment avec la Lune : carré Lune, opposition Uranus. — Aspects
d’Uranus, notamment avec VAS .- carré AS. — AS .• 3® Verseau. — Remarques : Soleil
en V*.

Le -trait commun le plus apparent de ces homosexuels si divers,


appartenant à des pays, siècles et niveaux sociaux différents, est le
rapport Vénus-Lune, désharmonieux 9 fois sur 13 (au lieu d’une fré­
quence générale de 3 fois environ). U y a donc déséquilibre psychique,
lutte des sens et du cœur, incompatibilité entre les sucs génitaux et la
lymphe, le sang blanc. 11 est comme si ce dernier s’entend mal avec le
sang rouge des veines (mot dérivé de Vénus). Voilà un aspect nouveau
dans le domaine de l’androphilie.
Cependant, nous ne tenons qu’un fils du tissu, car de Savonarole
et Pétrarque jusqu’à Kant, ce solitaire, de nombreux hommes frappés
par la mésalliance des planètes féminines étaient simplement malheu­
reux dans leurs rapports avec l’autre sexe, souffrant d’une froideur,
8 LES CAHIERS ASTROLOGIQUES

d’un malaise. Ici s’attache à une telle psychose l’autre facteur : la


névrose, représentée par Uranus et Neptune, énervant de façon diffé­
rente. Dans les deux cas des rois-artistes, où Vénus, harmonieusement
liée à la Lune, semble se moquer de notre règle, la planète érotique
est lésée par Uranus qui afflige, en outre, F Ascendant.
Quant à la mésentente cosmique de Vénus-Uranus, elle marque
les misogynes à la Savanarole, H. von Kleist, le roi-sergent
avec son fils Frédéric II, comme les homosexuels Shakespeare,
O. Wilde et Louis II. Neptune,' qui mérite une étude particulière, semble
"pousser vers des mœurs spéciales par ses mauvais aspects avec Mars.
M. Carter, dans son livre excellent « Les Aspects » ( dont nous espérons
voir paraître cette année notre traduction) attribue à leur désharmonie
la tendance aux imaginations « impures », tout en soulignant les nom­
breuses exceptions. En effet, si cette configuration peut expliquer l’ano­
malie des Verlaine, Louis II, Roehm, A. Beardsley, Frédéric II, etc...,
un autre groupe soudé par Mars en mauvais terme avec Neptune semble
contredire une telle influence sexuelle : les grands militaires.
Or, comment expliquer que ces mêmes angles appartiennent à
tant de chefs martiens, tels que Napoléon 1er, Mac Mahon et Gustav-
Adolph, Ludendorf et Mackensen, Nelson, French, Gordon et Montgo­
mery ? La solution est apparente : le même dynamisme martien qui
stimule l’imagination nerveuse des grands capitaines de guerre, peut
pousser aux forfaits sûr le champ homosexuel, si d’autres facteurs as­
traux indiquent la psychose.
Donc, aucun facteur isolé ne crée cette anomalie composée, ce
complexe, mais la coopération de plusieurs faits,.parmi lesquels jouent
un, rôle à déterminer entre les signes ascendentaux (presque jamais, à
mon avis, les signes vénusiens du Taureau et de la Balance), les
* aspects sur l’Ascendant (ceux d’Uranus et de Vénus notamment) et la
localisation dans les Maisons V et XI. Mais il me semble bien acquis
que » l’équilibre psycho-érotique, symbolisé par Lune-Vénus, ainsi que
celui des planètes nerveuses, Uranus et Neptune, crée l’ambiance de ce
que l’on appelle l’amour normal, et qui est normal sur le plan de la
reproduction physique, non dans le domaine de la production de
l’esprit.
H. BEER.

DESTIN
Direction : W.-H. HIRSIG (IX* année) — CLARENS (Vd. Suisse)
Revue internationale illustrée pour servir l’ASTROLOGIE, les sciences
conjecturales et d’observation. Paraît en Suisse le 15 de chaque mois,
avec lax collaboration de l’élite du mouvement astrologique.
Abonnements pour la France
On s’abonne pour une année en versant le montant de 500. fr. sur
le compte de W.-H. Hirsig, directeur de DESTIN : Compte D/E 74.129
Crédit Lyonnais, boulevard des Italiens, Paris. On est prié de confirmer
la souscription à l’abonnement auprès de la Direction de DESTIN
(Clos du Lac, Clarens Vd. Suisse).
Chirologie Zodiacale

La chirologie est, aussi bien que I’aslrologie généthliaque, une


science remarquable, en ceci qu’elle noué révèle le tempérament, le
caractère, les tendances de l’individu, et nous permet, dans une cer­
taine mesure, de vaticiner.
Hélas 1 on abuse trop souvent, non pas des possibilités de la chiro­
logie, qui sont immenses, mais dis ce que nous en savons, et les auteurs,
pressés de découvrir les signes révélateurs de l’avenir, oublient de re­
chercher les bases scientifiques d’une mancie traditionnelle dont ils igno­
rent les sources profondes.
La plupart 'des chirologues restent ainsi d'assez piètres chiroman­
ciens, de même que beaucoup d’astrologues demeurent de médiocres
astromanciens.
Nous avons essayé, dans de plus longues études ( 1 ), de découvrir
certaines règles méconnues et pourtant essentielles, de F Astrologie.
Nous voudrions, ici, rechercher brièvement celles de la chirologie
et, ce faisant, corriger certaines erreurs fondamentales que les auteurs
se transmettent, de génération en génération, sans y avoir jamais
réfléchi.
Certains d’entre eux, parmi les plus récents, ont effleuré le pro­
blème ; il -est regrettable que la comparaison qu’ils ont pu faire entre
l’horoscope et la main ne les ait pas conduits tout de suite à la solution
correctrice qui les aurait sortis de l’ornière d’une tradition déformée par
le temps.
Ils n’ont pas osé bousculer les-règles de la chirologie admise et ils
continuent de nommer l’annulaire : le doigt du Soleil et le Mont de la
percussion : le Mont de Mars, comme leurs prédécesseurs.
Nous allons démontrer que cela ne veut absolument rien dire et
que, par esprit de routine, des hommes (et des femmes) de grande
valeur, ont perpétué des erreurs qui sont vraiment des énormités.
Nous nous excusons auprès de tous de la violence du terme, parce
que nous admirons par ailleurs la sagacité de leurs recherches souvent
très remarquables. Mais nous constatons avec regret qu'ils se sont bornés
à des études empiriques, sur des données partiellement fausses, au lieu
de vérifier scientifiquement lés hypothèses de la tradition.

(i) u De quelques Symboles Traditionnels » (Ed. Griffon d’Or), « Dieu, le Zodiaque et


l’Homme » (à. .paraître).
10 LES CAHIERS ASTROLOGIQUES

La paume de notre main est véritablement notre horoscope, inscrit


par Dieu, dès notre naissance, dans le creux de cet instrument mer­
veilleux qui, seul, a permis à notre génie de se manifester dans la
matière ouvrée.
Lorsque Tentant commence à voir, le premier objet de son attention
est sa main. Il l'examine longuement, la tourne, la retourne comme s'il
avait conscience de l'inestimable valeur de cet outil de travail ; il la
contemple aussi comme il se contemplerait dans un miroir : avec elle,
il fait connaissance avec lui-même.
Tout ceci est inconscient, certainement, et n’est qu'un geste symbo­
lique, mais la main est vraiment le reflet de toute la personnalité. Chacun
de nous possède une main qui correspond exactement à ce qu'il est.
Le corps a une forme empreinte surtout de l'être physique ou
animique. Le visage est un reflet de Fame, où l’esprit se lit surtout
dans le regard.
La main, c’est notre égo tout entier, portant le poids de son
« Karma » ; c’est une image précise du point exact de notre évolution,
avec toutes les conséquences qui en découlent pour le temps de notre
présente incarnation.
Aussi les êtres qui n’ont rien à cacher tendent-ils leur main large­
ment ouverte, tandis que les autres la dissimulent. C’est la différence
que nous trouvons également dans le salut romain et dans celui du
poing fermé.
La poignée de mains, nous tenons à le souligner, par le contact
des paumes, est, joar excellence, le geste qui symbolise l’union de deux
êtres scellant par l'étreinte leur entente mutuelle. C’test un embrassement
total.
Si l’horoscope astrolo­
gique est le graphique
céleste de notre main, la
main est le graphique
humain de notre ciel de
naissance.
Aussi, devons-nous
étudier la main selon les
règles de T Astrologie.
Pour commencer, nous
devons comparer la main
au Zodiaque d’un thème,
afin de voir où se pla­
cent les Signes dans la
paume.
La figure 1 représen­
te schématiquement une
main dont les doigts
s ouvrent en étoile sur
Fig. 1 un canevas zodiacal, de
façon a les placer, ainsi
J. main, en correspondance avec les signes Æ&jj* C°nt°Ur
CHIROLOGIE ZODIACALE 11

La figure 2 donne
la même répartition,
non plus schématique,
mais sur la main dans
sa forme normale. Les
signes du Zodiaque
s’y suivent dans l’or­
dre cosmique, ce qui
prouve que cette ré­
partition est ration­
nelle.
Jusqu’ici la chirolo-
gie s’est fort peu oc­
cupée des correspon­
dances entre les di­
verses parties de la
mains et les signes du
Zodiaque. Les auteurs
se sont bornés, en gé­
néral, à ne considérer
que les correspondan­
ces planétaires et ils
ont, .en cela, suivi les
vieux grimoires, sans
jamais chercher les
erreurs qui avaient pu
s’y glisser.
Ces erreurs, pour­
tant, sont fréquentes
dans tous les domai­
nes et si nous en voulons un exemple frappant, nous rappellerons les
énormités astronomiques énoncées par Ptolémée, que quatorze siècles
se sont transmises, jusqu’à Copernic et même jusqu’à Galilée, sans
qu’aucun savant osât en faire la critique.
11 .est pourtant certain qu’Héradite, dans l’œuvre duquel Ptolémée
a puisée, connaissait l’héliocentrisme de notre monde, de même que
Platon, disciple de Pythagore et tant d’autres plus anciens.
Mais Ptolémée ayant mal compris son maître et ayant bénéficié
à son époque, de la même créance que certains de nos scientistes offi- .
ciels dont les affirmations matérialistes et absurdes ont force de loi, les
erreurs ptoléméennes ont pu se propager durant des siècles comme , si
elles eussent été paroles d’Evangile.
Il n’y a donc pas lieu de s’étonner de la perpétuation des erreurs
chirologiques.
Sur la même figure 2, nous avons dessiné les glyples des Planètes
(entre parenthèses), chacune se situant sur le lieu de correspondance
du signe où elle est en «trône».
Ceci nous permet de voir l’erreur fondamentale de la chirologie tra­
ditionnelle qui intervertit (on ne sait pourquoi ?) les monts du Soleil
et de Mars,
La répartition zodiacale, telle que nous l’avons établie, parait
incontestable, parce qu’elle est scientifique : elle suit la géométrie natu­
relle de la main.
12 LES CAHIERS ASTROLOGIQUES

Elle n’est d’ailleurs pas en contradiction avec l’interprétation des


chiromanciens, car ceux-ci semblent ignorer 1 astrologie, en acceptant
aveuglément les erreurs de Isurs prédécesseurs : erreurs de correspon­
dances, mais non de définition comme nous allons le voir.
Le Mont du Soleil, qu’ils nomment Mont de Mars est, pour eux,
le siège des signes de luttes plus ou moins vives, des réactions de l’indi­
vidu en présence de l’adversité. Or, ils devraient savoir que le Soleil
incline à ces luttes autant que Mars.
En Astrologie, le Soleil et son trône, le.Lion, apportent à ceux
qui en subissent l’influence, le goût de la domination.
Lorsque, pour montrer notre désir de dominer, nous frappons du
poing sur la table, c'est avec la percussion, le Mont du Soleil, celui des
ambitions. Mais nous pourrons frapper cent fois du poing sans le
moindre résultat si notre volonté n’est pas en proportion de nos aspi­
rations. Or, la volonté est marquée dans le pouce et elle se retrouve
dans le Mont de Mars qui est à la base de l'annulaire. Nous devrions
dire «lieu» plutôt que « Mont», car ce lieu est souvent en creux plutôt
qu’en saillie, de même que tous les autres lieux que, par habitude, on
nomme monts. Cette observation a d’ailleurs été faite par H. Mangin ;
elle devrait être généralisée.
Pourquoi notre volonté est-elle inscrite dans notre pouce ?. D’abord
parce que, par assimilation des maisons astrologiques aux signes du
Zodiaque, le pouce recevant l’influence du Bélier, correspond à la
Maison 1 qui représente la personnalité tout entière.
Nous avons placé le Bélier à la base du pouce, dans l’intervalle qui
le sépare de l’index, de même que la Balance est dans l’intervalle de
l'auriculaire .et de l’annulaire, le Sagittaire dans l’intervalle de l’annulaire
et du médius, le Verseau dans l’intervalle du médius et de l’index.
Cette place est rigoureusement exacte dans les limites du cercle
zodiacal ; mais l'influence de la planète, maîtresse du Signe, semble bien
se reporter au sommet du doigt qui se trouve immédiatement après.
Pour Mercure Céleste, c’est-à-dire les Astéroïdes, nous devons
chercher l’influence dans les rascettes, celle-ci étant transmise par la
ligne dite hépatique, et que nous qualifions plutôt d’hermétique ou
Ligne d’Hermès comm; nous le verrons plus loin.
Ce qui est très remarquable*dans cette répartition rationnelle, c’est
que les sept planètes traditionnelles trouvent leurs sièges' dans la paume
de la main, où la tradition chirologique dit que se révèlent les tendan­
ces matérielles de l’individu, tandis que les cinq planètes dites , invi­
sibles influencent les doigts où la chirologie découvre les tendances
spirituelles.
C’est ainsi que si Mars influence le pouce, .et principalement
croyons-nous, sa première phalange, il est ici représenté par son double
céleste : Pluton, ce qui ne lui donne que plus de force.
La volonté est là.
Et nous pouvons voir que plus la nature de l’individu est mâle
(ou masculine) plus la première phalange du pouce est forte, longue
et large.
Chez une nature plus féminine (et chez la.femïne en général), le
pouce est petit et c’est sa base, l’éminence thénar, lieu de Vénus, qui
est développée. Une certaine féminité que nous qualifierons plutôt de
délicatesse, se marque sur la seconde phalange du pouce, par un amin­
cissement. C’est alors le pouce « à taille ».
CHIROLOCIE ZODIACALE 13

Passons tout de suite à la base de l'annulaire où se trouvent les


lieux de Mars (terrestre) et de Vénus (céleste). Ceci, par la même loi,
nous oblige a considérer 1 annulaire comme le doigt de Vénus (céleste,
fa 1 erre ? ) et non pas du Soleil.
x Or, tous les chiromanciens vous disent que l’annulaire est le doigt
ou se marquent les dons artistiques.
_ Cela ^es empêche pas de répéter que l’annulaire est le doigt du
Soleil, ce qui est absurde en astrologie. Le soleil donne le goût du luxe,
du faste, de ,tout ce qui est beau, mais il n’apporte pas les dons de créer
de la beauté.
La deessé des arts est Vénus Astarté qui a son trône dans la
Balance.
Nous pourrons, à ce sujet, faire une remarque importante. Sur la
fig. 1, nous voyons que l’axe génésique traverse le Zodiaque depuis
l’intervalle Bélier-Taureau jusqu’à l’intervalle Balance-Scorpion. C’est
1 axe qui va des trônes conjoints de Mars (céleste) et Vénus (terrestre)
à ceux de Vénus (céleste) et Mars (terrestre). Dans la main il est
le .même.
Nous savons que Vénus (terrestre) qui trône dans l’éminence
thenar, est la Vénus Aphrodite, celle des jeux de l’amour charnel.
Mars (céleste), représenté par Pluton, la féconde, pour la conti­
nuité de la race.
Pluton, roi des Enfers, précipite, dans l’accouplement des sexes,
l’âme qui devra s’incarner pour subir les épreuves de la vie matérielle
et pour y évoluer.
A l’opposé de l’axe, à la base de l’annulaire, nous retrouvons le
couplé génésique inversé ; c’est Mars (terrestre) qui va féconder, par
sa volonté, Vénus Astarté. De cet accouplement vont naître les créa­
tions de l’esprit.
C’est la volonté (et aussi la virilité) de l’homme qui, fécondant
l’esprit, engendre des œuvres à tendance divine.
C’est pourquoi l’annulaire est le doigt des arts, et, en général,
de toutes les créations de l’esprit ; le lieu qui est à sa base est le
lieu de là volonté créatrice (lieu de ’J\4ars), et la ligne que l’on
nomme à tort «solaire» devrait être nommée ligne d*Astarté.
Nous pourrons constater, alors, que ce n’est nullement par empi­
risme, mais par la science astrologique, que les lignes principales de
la main furent nommées.
La. ligne de vie, qui entoure l’éminence thénar est celle' de notre
incarnation, par la fécondation de Vénus.. Aphrodite dans son accou-
plement-avec Pluton (Mars céleste). Ici, c’est Dieu qui a créé l’homme
en fécondant la matière.
Nous ferons remarquer aux astrologues et aux chirologues instruits
d’astrologie, que les âges, qui sont déterminés sur cette, ligne; se
resserrent peu à peu. Au début de la vie, de 0 a 10 ans, 1 espace est
grand, puis de 10 à 20 ans, il est peu moins grand, et ainsi de suite.
Or, ceci correspond non seulement a la théorie du ralentissement de la
cicatrisation des plaies, de Le Comte du Noüy reprise par Alexis
Carel, mais aussi à la « loi évolutive » de Dom Neroman ( l ).
Il y a là comme une preuve de la valeur de cette loi, bien que
celle-ci demande peut-être encore une mise au point.
(j) D. Neroman : « Les l'rés'igt*’. à la lumière des lois de l’évolution » et «Traité
il’Astrologie Ration nolle ».
LES CAHIERS ASTROLOGIQUES
14
La ligne de destinée, ou ligne de Saturne, correspond à l axe des
solstices, qui va du zéro du Cancer au zéro du Capricorne, et c est
pourquoi la destinée se lit de bas en haut de la main ; du solstice d ete
au solstice d’hiver : de la vie à la mort.
La ligne de tête part du début de la ligne de vie, car elle com­
mence avec notre incarnation, et se dirige vers 1 intervalle Lion-Cancer,
trônes conjoints des deux luminaires, c est-a-dire du Soleil (diurne ou
céleste) et de son reflet (terrestre ou nocturne) la Lune. Ce point de
jonction des deux Signes a été nommé très justement Horus, par
D. Néroman, puisque Soleil et Lune sont les deux yeux d Horus, le
dieu égyptien, vainqueur de Typhon et porteur de Ja civilisation, c est-
c’est-à-dire c^e l’intelligence et du savoir.
La ligne du cœur part de l’intervalle des Signes du Lion et de la
Vierge, parce que le cœur est en correspondance avec le Lion, du
point de vue organique, et de la Vierge (trône de Mercure) des
points de vue intellectuel et cérébral (positivement ou négativement,
s’entend, comme toujours).
Cette ligne se dirige vers les lieux de Jupiter ou de Neptune selon
les tendances de l’individu qui peuvent être de la jouissance des msns
de ce monde, ou bien des plus pures jouissances spirituelles.
Il arrive aussi qu’elle descende vers le lieu de Pluton et denote
dans ce cas une tendance aux excès, permettant de pronostiquer une
fatigue ou un accident cardiaque.
Notons, en passant, que nous avons trouvé avec plaisir dans
H. Mangin, la dénomination de «plaine de Terre», remplaçant-celle
ordinairement employée de «plaine.de Mars». Le creux de la mean
étant le centre de l’horoscope, c’est bien le lieu de la Terre qui s’y
trouve, et de son aspect dépend notre destinée terrestre.
La ligne hépathique est encore mal nommée, car on ne voit
pas trop ce que vient faire ici le foie. Elle est mieux nommée ligne
d'intuition et mieux encore : ligne d’Hermès. Elle doit déterminer
tous les dons mercuriens, puisqu'elle va du lieu de Mercure (terrestre)
sous T auriculaire au lieu de Mercure (céleste : les Astéroïdes) qui est
Hermès Trismégiste, à la base (racine) de la main, dont le reflet,
nous l’avons dit, se porte à la pointe de l’auriculaire.
C’est en tenant compte de ces données astrologiques qu’il est
possible de développer la chirologie dans un sens purement scienti­
fique et de corriger les erreurs d’une interprétation trop empirique.
Nous n’avons pas la compétence voulue pour refaire un traité de
chirologie ; c'est l’affaire des chirologues et nous n’avons voulu, par
cet aperçu, que les mettre sur la voie d'un redressement nécessaire.
La chirologie devrait permettre des pronostics plus faciles que
l’astrologie, mais les deux sciences sont sœurs, on ne. peut pas étudier
l’üne sans l’autre.
Nous signalerons encore aux chirologues l’intérêt d’une compa­
raison du thème astrologique avec la main : nous avons maintes fois
constaté, en effet, que l’ascendant ou un luminaire, ou encore un amas
de planètes sur un signe, ou même unè planète en trône, se traduit
toujours par une caractéristique dans le lieu correspondant de la main.
Avec un peu d’habitude, on peut, rien qu’en regardant une paume, dire
a son possesseur où se trouvent les points importants de son thème
astrologique.
Pour finir, nous ferons remarquer, même à l’usage des profanes,
que la Maison VII étant, en astrologie, celle des unions, et cette
CHIROLOCIE ZODIACALE 15

maison correspondant au Signe de la Balance, c’est à la base de l’annu­


laire que nous la retrouvons dans la main.
C est là que se fait le mariage de Mars et de Vénus pour les
créations futures. On comprend que ce n’est pas le hasard qui condui­
sit nos anciens à établir le rite de l’anneau symbolique du mariage et
d’en fixer le lieu à la base de l’annulaire.
Les modernes scientistes, qui croient avoir tout inventé, devraient,
bien, modestement, daigner se pencher sur les connaissances de l’anti­
quité.

Jean R. LEGRAND.

NOTE DE L’EDITEUR
LES CAHIERS ASTROLOGIQUES, tribune, libre, laissent à M. Jean
Legrand l’entière responsabilité de certaines de ses affirmations contraires aua
principes admis par la grande majorité des astrologues. En particulier, ceux-ci
placent le trône de Jupiter en Sagittaire, d’Uranus en Verseau (et non en Sagit­
taire) et celui de Neptune en Poissons (et non en Verseau). Ces détails ni
changent d’ailleurs que peu de choses aux très intéressantes suggestions de
M. Jean Legrand. ’

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Observations sur quelques
conjonctions importantes”1

X. CONJONCTION MARS-JUPITER

11 existe, sur les effets de cette intéressante configuration, une sorte


de légende qui montre bien à quelles simplifications outrancieres, smon
à quelles erreurs d’interprétation, peuvent conduire un petit nombre de
rapprochements hasardeux et d’observations moins soucieuses d établir
- des faits que de découvrir une apparente justification à certaines idees
préconçues. On cite volontiers à ce sujet les horoscopes de Boulanger
(où la conjonction est du reste assez lâche), de Clemenceau, et celui,
d’un intérêt si actuel, du général de Gaulle, et l’on parle de tempera­
ment sanguin, coléreux et orgueilleux (ou du moins sur de soi, de sa
force), autoritaire et ambitieux (mais peut-être porté à faire spontante-
ment acte de chef, à se mettre en avant comme par réflexe), enclin à
la dictature, épris d’ordre et de discipline quasi-militaire, bien que
personnellement très indépendant, dépourvu de souplesse, plutôt
combattit et intransige'ant, en somme animé d’une claire « volonté de
puissance.
Suivant une méthode assez usuelle en astrologie « expérimentale »,
toutes ces caractéristiques, loin d’être déduites d’une, analyse objective,
fut-ce seulement des quelques exemples retenus, paraissent de toute évi-^
dence inspirés de l’influence traditionnellement attribuée à Jupiter .et à
Mars, puis reconnues, isolées en quelques cas spéciaux qui serviront
d'illustrations commodes.
Or, il semble bien qu’un examen plus minutieux, et portant sur une
plus vaste collection de thèmes, sans contredire de manière formelle et
directe, si l’on veut, le diagnostic général (un peu sec et étroit) formulé
d’après les préceptes classiques, permet cependant de distinguer d’impor­
tantes nuances et modalités qui en changent, dans une large mesure,
la signification et la portée.
Par exemple, l’irritabilité et l’irascibilité (avec manifestation vio­
lentes, brutales, à l’occasion), qu’on pourrait croire essentielles au type
humain formé par cette conjonction, apparaissent bientôt, en réalité,
comme secondaires, accessoires et surtout facultatives, très aléatoires.
C’est l’émotivité, la susceptibilité, l’impressionnabilité, avec orientation
cérébrale et intellectualiste systématisée et, sur le plan physiologique,
la grande prépondérance du système sympathique et les tendances hyper-
thyroïdiennes, qui se révèlent ici comme l’élément primordial, le plus
^constamment visible en tout cas. Mais, cette acuité sensitive, cette inten­
sité de perception, ce profond retentissement mental de stimulé même
faibles, inefficaces sur d’autres, sont tantôt dissimulés derrière une cer­
taine raideur ou brusquerie d’attitude, tantôt transcrits dans une réserve
délicate, ou parfois une franche timidité (chèz les femmes et les jeunes
gens notamment).

< i) Voir les numéros b, ; et a de la première série, et 2*, 4, 6 et 8 de Ja nouvelle.


OBSERVATIONS SUR LES CONJONCTIONS 17

Et nous accédons par là à une note fondamentale et qui, d’abord,


eut été jugée paradoxale : cet aspect astrologique possède une valeur,
un accent pour ainsi dire plus féminin que masculin, il se rapporte
davantage aux facultés intuitives, aux dons artistiques, qu’à la volonté
réfléchie ou au raisonnement strict, plus aussi aux conceptions théoriques
et idéalistes qu’au réalisme précis et pratique. A cet égard, des personna­
lités telles que Shelley,' Edmond Rostand et Romain Rolland sont fort
représentatives d’un tempérament au fond lyrique, passionné et d’allure
parfaitement romantique. La nature est d’habitude inquiète, perpétuelle­
ment à la recherche de l’harmonie, de la justice, de la paix intérieure,
mais sans repliement sur soi, au contraire avec une bonté et une cordia­
lité (parfois une candeur) instinctives, expansives et susceptibles de se
développer en idées humanitaires, généreuses et chevaleresques, mais
marquant avant tout le désir de sympathie, d’amitié et d’affection, de
compréhension et d’approbation, et chez les asthéniques enfin, de pro­
tection. Des hommes comme Marat, Benjamin Constant ou Luther pré­
sentent ces mêmes traits poussés à quelque exagération, presque à la
çaricature, et qu’on retrouve sous une forme plus légère, plus aimable
chez un Lavigerie, un de Lesseps, voire un Roland de la Platière. Par
suite, le. rôle de l’entourage, du milieu social, de l’éducation est capital
pour la formation du caractère, des idées et même pour l’évolution
du destin : la solidarité avec la famille, le groupe, la classe reste d’ordi­
naire totale, absolue, et l’individualité, même lorsqu’elle semble bien
^affirmée, n’existe guère qu’en fonction de certains courants d’idées, d’une
certaine mode; en tant que protagoniste, porte-parole, simple symbole
quelquefois. Sans s’arrêter à Boulanger, qui démontre. trop facilement
cette thèse, on admettra peut être que, sur le terrain politique, un
Clemenceau, malgré tout son dynamisme, ne soit pas égalé à un Riche­
lieu ou à un Bismarck et soit regardé, à côté de tels collègues, un peu
comme un opportuniste à vues assez courtes, sans originalité transcen­
dante ? Nous voici loin ainsi de l’image du César tonnant et fulgurant
que suggérerait soi-disant cette combinaison astrale. On «constate néan­
moins, chez les sujets étudiés, un côté aventureux, imaginatif et instable
(exprimant souvent la fragilité nerveuse, le besoin confus d’échapper à
l’ennui, à une obsession, à une appréhension, de s’évader hors de soi-
même) qui, chose remarquable et symptomatique, existe non seulement
chez .des personnages à l’énergie bruyante comme Charette, le général
Malet, Latude, Persigny, mais aussi chez des êtres plus subtils,* mieux
faits pour la pensée que pour l’action (Shelley ou Calderon, en parti­
culier) et même chez les femmes (Hortense de Beauharnais, Marguerite
de Valois) (1). On relève encore assez souvent une espèce d’impossi­
bilité d’enracinement, de fluctuation continuelle, exprimées notamment
par la fréquence et l’importance des voyages, déplacements et séjours
en contrées diverses (Francis Garnier, Marchand, Lesseps, Downer,
etc.), malgré un atavisme sédentaire d’ordinaire sans ambiguïté.
La sensualité très éveillée constitue un facteur décisif de l’évolution
morale et intellectuelle (habituellement de mamere subconsciente) et
donne presque-toujours à la personnalité sa tonalité, son unite, sa seduc­
tion spéciales. C’est pourquoi l’on rencontre, parmi les cas retenus, tant
d’artistes (littérateurs : poètes, tels Hégésipe Moreau, Calderon, cnfa-

(û Une sorte de type mixte, à la fois rêveur et attiré vers l’action, dilettante et réalisa­
teur, s’observe également, tels le généraJ-poètc Dupont de l’Etang (le vaurien de Bayleu),.
ie philosophe-administrateur et publiciste Géraudo, le théologien Melauchton, dont le rôle
politique et diplomatique ne fut pas mince, et encore Roland, R. Constant, Romain Rolland,
Fr. Schlegel, etc ..
18 LES CAHIERS ASTROLOGIQUES

que», tels Ruskin, E. Gebhart, romanciers et essayistes, comme Washing­


ton Irvin, Romain Rolland, ... plutôt que peintres, sculpteurs ou musi­
ciens). On se rend compte sans peine du fait a propos de
Luther, de St-Augustin, de Boulanger lui-même, ou encore de Frederic
Schlegel, Maupassant, Shelley, E. Rostand Benjamin Constant, Brigham
Young, le prophète mormon, et pour les femmes, Marguerite d Angou­
lême, Hortense de Beauharnais, même Louise de la Valliere. Cette sen­
sualité pourtant raffinée, cérébrale, déjà plus voisine de la « sexualité
mentale», dénoncée par D.H. Lawrence, que de l’instinct de repro­
duction pur, peut provoquer à différentes époques de la vie (selon
l’hérédité nerveuse, et surtout l’hérédité maternelle) des perturbations
et crises de conscience plus ou moins violentes, (à partir de la trentaine)
et serait éventuellement responsable de l’affaiblissement et du dérègle­
ment des facultés intellectuelles (avec mégalomanie et psychoses de per­
sécution), menaçants, à partir de la cinquantaine (un peu plus tôt chez
la femme à cause du retour d’âge), risquant de conduire dans quelques
circonstances au suicide. Faut-il rappeler à cet égard les noms de Mau-
passant, Ruskin, Marat, Luther, peut-être Lesseps, celui du dessinateur
Grandville enfin.
Remarquons d’autre part la rareté des carrières vouées aux seulH
travaux scientifiques ou philosophiques, c’est-à-dire à l’exercice de la
raison pure (l’astronome Faye, l’une des rares exceptions, fut quelque
temps industriel et devint aussi homme politique). On dirait vraiment
2ue l’esprit a besoin, à courts intervalles, de délassement extérieur, de
istraction, de détente, dans une quelconque agitation physique par
exemple, et ne peut soutenir longtemps une forte concentration de
pensée... un effort prolongé d’abstraction.
La destinée est, à l’accoutumée, fort accidentés dès la jeunesse, par­
fois tumultueuse, avec d’appréciables compensations sentimentales et inti­
mes, pour l’homme surtout (la femme payant au contraire assez cher des
succès et un bonheur éphémères sur ce terrain, car sa réputation né
demeure pas à l’abri d’attaques au vrai injustes). Des amitiés fidèles
et. dévouées (jusqu’à l’indiscrétion ?) suivent et assistent les efforts, les
initiatives., mais les progrès sont loin d’être bien assurés et continus, en
raison soit d’hésitations, de scrupules et de répugnances, soit d’entête­
ments et d’intransigeances, également mal adaptés aux circonstances.
De toutes manières, si le talent se révèle de bonne heure (préco­
cité), la valeur vraie n’est reconnue que relativement tard, et non sans
luttes apres, (ce qui correspond bien à la signification traditionnelle de
la conjonction). La "réussite survient inopinément (pour ainsi dire par
accident et après une lente maturation) et paraît toujours difficile à
consolider ou à exploiter complètement De dures épreuves surviennent
habituellement vers l’âge de 50 ans ... qui s’avère un tournant capital ...
vers 64 ans, puis très tard, peu apres 75 ans (ainsi pour les présidents
Kruger et Doumer) et en somme, dans le domaine du concret, ce genre
d’individus est rarement créateur de formes très durables (1), quelque
brillante que puisse, paraître leur intervention momentanée, qui coïncide
souvent avec une situation ambiante troublée, une période de transition
ou de révolution. Signalons encore de sérieux risques d’accident vèrs
34 ans et 58 ans ; cependant longévité assez fréquente, quoique la santé
de l’adolescent et du jeune homme (entre 16 et 22 ans notamment)
aient pu inspiré des inquiétudes et des pronostics pessimistes.

(i> bns n encourent même pas finalement d’échecs flagrants et n’assistent pas à la
ruine de leurs espérance; (et â leur ruine pécuniaire ; les femmes sont A cet égard plus favo­
risées, probablement parce qu'elles o<ent moins).
L’importance de M. C.
dans la Domification ternaire égale

L, Article qv. en va lire a etc rédigé à Vintention des nombreux lecteurs


qui se sont adresses à l auteur pour avoir des précisions sur les questions
qui y sont exposées.

L importance du M.C. dans les horoscopes établis suivant la domifica­
tion antique égale est toute autre que dans les thèmes établis selon les
domifications inégales.
Ces dernières font commencer la dixième maison avec le M.C., et le
F.C. se trouve au début, ou mieux à la pointe de la quatrième maison.
Alors que dans la domification égale l’Ascendant forme comme point fixe
le milieu de la première maison horoscopique, et que le Descendant se
trouve au milieu de la septième maison horoscopique, le M.C. et le F.C.
peuvent se placer dans les maisons horoscopiques les plus diverses. Selon
la place occupée par le lieu de naissance, ces deux points arrivent à se
trouver dans différentes positions par rapport à l’horizon. Pour les lati­
tudes de nos zones, on trouvera (e M.C. ou bien dans la neuvième, dixième
et onzième maison horoscopique, alors que le F.C. tombe dans les troi­
sième, quatrième et cinquième maison.
Le M.C. indique dans l’interprétation astrologique les conditions de
vie du natif, ses aspirations et son-attitude vis-à-vis de la vie. Ce point
important décide donc de la façon dont un homme se comporte et déter­
mine si ses efforts et ses désirs se situent plutôt sur le plan intellectuel ou
spirituel, ou religieux, ou encore matériel.
Ce point détermine même les mœurs et la culture des, peuples aux
différentes latitudes du globe. Dans la zone arctique, qu'habitent par
exemple les Esquimaux et Lapons, le M.C. dans la domification égale
tombe souvent dans la huitième ou la douzième maison horoscopique. Et,
en effet, les aspirations et la vie des habitants de ces régions correspondent
tout à fait à la position du M.C. dans leurs horoscopes ; car la huitième
comme la douzième maison sont des maisons de la solitude èt de l’isole­
ment.
Ces peuples mènent effectivement une vie propre, solitaire ; ils vivent
retirés, loin du reste de la civilisation ; ils ont leur propre religion et culte
des morts, auxquels ne manquent pas les traits mystiques. Mais ces mai­
sons indiquent aussi de grands dangers, une vie difficile et la lutte avec
les forces de la nature. C’est bien là le sort de ces peuples isoles. Leur
existence n’est qu’une lutte continuelle avec le froid, la glace, la neige
et les tempêtes.
Le M.C. dans la douzième maison indique également une existence
très difficile et laborieuse pour conserver les biens, acquis, le F.C. se trouve
dans la sixième maison.
Aux indications de la douzième maison correspondent aussi les lon­
gues migrations des peuples nordiques à travers les mers et les terres de la
20 LES CAHIERS ASTROLOGIQUES

calotte polaire. Au cours de leurs migrations, dis sont continuellement


occupés à chasser le gibier de ces régions, car la douzième maison est
aussi celle du gros gibier.
Quelles précisions nous pouvons obtenir ainsi par des moyens logiques
et naturels et‘sans faire appel à des artifices, en examinant la position du
M.C. dans les différentes maisons 1
L’étude de la position du M.C. dans les horoscopes des différents
membres d’un peuple permettrait de connaître bien des détails intéressants
sur les usages, leurs mœurs, leurs aspirations et expliquerait ainsi avec
netteté quelles sont les causes cosmiques secrètes qui déterminent la situa­
tion de certains peuples.
Qu’on nous dise quelle méthode de domification autre que la méthode
égale permettrait de pareils résultats ! 11 n'est pas difficile de se rendre
compte où est la vérité.
Il est de la plus haute importance de combiner le M.C. avec la signifi­
cation de la maison où il se trouve situé. Nous-pouvons faire la même
remarque pour le F.C.
Si le M.C. se trouve dans la neuvième maison qui reflète les influences
intellectuelles, spirituelles et religieuses, mais indique aussi que la lutte
pour l’existence rencontrera de grandes difficultés, le natif aspirera à un
idéal très élevé, s’intéressera aux choses de l’esprit, à la religion, aux
sciences, suivra un développement éthique, mais il trouvera aussi beau­
coup de difficultés, d’obstacles, dé luttes et d’inquiétudes et les plus grands
efforts lui seront demandés.
Mais si’nous trouvons le M.C. dans la dixième maison, nous pouvons
en conclure que le natif progressera par sa propre assiduité et ses propres
efforts, qu’il arrivera à une existence assurée et une certaine popularité,
si les aspects sont favorables. Si les aspects sont mauvais, les moyens
employés pour parvenir au but seront condamnables et nocifs et le succès
ne sera nullement assuré.
Ici il importe de signaler une particularité : si le M.C. se trouve du
côté, droit de la dixième maison, l'activité, s'exercera plutôt sur le plan
, matériel ; s'il se trouve du côté gauche, l’activité se manifestera plutôt
sur le plan spirituel. L'exactitude de ces faits a été confirmée par des cen­
taines d’horoscopes.
La onzième maison représente le côté pratique, matériel dé la vie, le
développement est facilité. Si donc le M.C. se trouve dans cette maison,
le natif aura des dispositions à prédominence matérielle. Des amis appor­
teront leur aide et leur concours ; des personnes influentes agiront en sa
faveur et lui faciliteront la fatte pour 1 existence. Si les aspects sont mau­
vais, des deceptions attendent le natif dans ses espoirs et ses désirs.
Pour le F.C., nous pouvons faire les mêmes remarques : il forme, en
effet, le pole oppose. Sa signification intéresse les questions domestiques,
s aernières années de la vie. Comme il est également un point
occlseur, il permet de connaître le genre de mort, lorsque -les planètes
se trouvent à proximité.
On comprend sans peine que le foyer, la fortune, toutes les affaires
concernant la vie domestique et le domicile dépendent du genre d’exis­
tence!
tnaimn b,en asPeÇté» se trouve dans la troisième
a ’f fchan«e^.soukYent domicile, mais, à cause de ces
LES CAHIERS ASTROLOGIQUES 21

Mais si le Nadir est mal aspecté, le foyer sera pauvre, les cbnditions
domestiques seront modestes et correspondent aux difficultés de Texis-
tence courante.
Si le Nadir est bien aspecté dans la quatrième maison, il promet une
base d existence solide, des conditions domestiques cossues et conforta­
bles, la creation, le maintien et l’accroissement de la fortune, de même que
de 1 honneur et de la considération jusqu’à la mort.
L activité peut etre ou matérielle ou spirituelle, ce qui dépend de la
Posi^on, particulière du F.C. dans la quatrième maison. '
A Mais si ce point est mal aspecté, la conservation des biens acquis
coûtera les plus grands efforts. La fortune et le foyer courront souvent le
danger d etre dissous. Des dommages s ensuivront et les conditions de
domicile s en trouveront modifiées, ou un effondrement de l’existence
exposera le foyer aux plus graves ennuis.
Un bien aspecte dans, la cinquième maison donne une base
solide à 1 existence, ce qui se répercute sur le foyer. Le natif aura une
maison cossue, pourra recevoir et donner une bonne éducation à ses
enfants.
Mais si les aspects sont mauvais, la légèreté, le jeu ou le pari et des
spéculations osées compromettront la situation.
Ces brèves indications sur les deux points M.C. et F.C. résultent de
la domification égale avec facilité, clarté, simplicité et logique, sans arti­
fice, pour tous les horoscopes établis pour les habitants de nos lati­
tudes.
Des observations faites pendant des années avec soin et conscience
ont toujours confirmé l’exactitude de ces interprétations.
.Mais ces indications peuvent encore être approfondies et affinées, si
nous considérons la maison solaire qui est juxtaposée à celle dans laquelle
se trouve le M.C. et le F.C.
En plus de ces interprétations, les centres des quatrième et dixième
maisons horoscopiques gardent leur signification importante et se rappor­
tent aux indications données par ces maisons, de sorte qu’ils intensifient
ou rectifient en partie ces éléments d’interprétation.
Dans les domifications inégales, on trouvera le soleil dans la plupart
des cas dans d’autres maisons que là où il se trouve dans les horoscopes
selon- la domification égale, parce qu’aux heures tardives de la matinée
comme aux premières heures de l’après-midi et,dans les premières heures
de la nuit et dans les heures qui suivent minuit, le Soleil se trouve près de
la ligne méridienne qui, dans les horoscopes établis d’après la domification
inégale, déforme souvent considérablement les maisons.
Mais ne nous laissons pas déconcerter par la position du Soleil dans
les horoscopes établis d’après la domification égale. Ce ne sont pas les
maisons qui déterminent la position astronomique du Soleil et sa situation
au moment de la naissance, comme il arrive avec la domification inégale ;
seule importe la distance du Soleil par rapport au.M.C. et au F.C. L éloi­
gnement du Soleil à l’égard du M.C. est exactement le même dans la domi-
fication égale que la domification inégale. , .
Mais les observations et les faits ont prouvé de façon incontestable
que, du point de vue astrologique, il est faux de prétendre que chez toys
les individüs nés aux environs de 15 heures le Soleil se trouvg dans là hui­
tième maison. Les,faits ont toujours prouvé dans ces cas que les indications
données par la huitième maison ne jouent pour ainsi dire aucun rôle, alors
que le Soleil agit justement sur les maisons dans lesquelles il se trouve
selon la domification égale.
Ces lacunes de la domification inégale sont pour beaucoup cause de
nombreuses erreurs d’interprétation. F.-XAVIER KlEFFERi
Un élément de liaison des thèmes conjugaux
La Planète Conjugale

11 est permis de penser, et c’est même logique, que pour deux


individus qui lient leurs destinées à un titre quelconque, se trouve un
indice astral dans leurs ciels de nativité.
Je crois le découvrir dans un fait expérimental que je soumets ici
aux lecteurs des «C.A. » pour plus ample information. En considérant
les ciels de deux époux par exemple, on trouve toujours que : 1 axe
méridien, de l’un d’eux seulement, est sur la longitude d’une planète
située dans le del de l’autre.
Exemple : Jean et Simone sont deux époux. Supposons le MC de
Jean à 22° des Poissons. Nous cherchons immédiatement dans le ciel
de Simone si une planète se trouve sous cet axe de longitude : soit à
22* Poissons» soit à 22* Vierge.
Naturellement il faut tenir compte d’un orbe mais qui, sera très
restreint, environ un degré en plus ou en moins, comme pour les direc­
tions notamment. Il faut aussi être à peu près sûr de l’heure des nativités
qui oriente les MC en cause.
Si nous ne trouvons pas de planètes aux longitudes considérées
dans le ciel de Simone, c’est qu’il faut procéder inversement et consi­
dérer son MC, à elle, par rapport à une planète du ciel de son époux.
Supposons ce MC à 12* Verseau. C’est donc vers. 12° Verseau (ou
Lion) dans le ciel de Jean, que nous devons trouver une planète. C’est
cette planète que, faute de mieux, j’appellerai planète conjugale. En
effet, c’est elle qui, par son alignement sur le MC du conjoint, semble
être responsable de l'accouplement des destinées.
11 s'agit là d’un fait expérimental que chacun peut constater : il a
le mérite d'être simple et précis, ce qui est rare actuellement dans nos
donnés astrologiques où la complexité des facteurs peut tout expliquer
ou faire naître au contraire de nombreuses exceptions. Ici un seul aspect
est en cause : la conjonction, et aux extrémités d’un seul axe considéré :
le méridien. Et les exceptions paraissent être fort rares, du moins
d’après mes premiers relevés.
Examinons maintenant quelques aspects' de la question :
P La planète conjugale est unique pour le couple.
\ En effet, quand le couplage est obtenu par le MC de Jean avec
X planète de Simone, par exemple, on ne trouvera pas en réciproque
un alignement du MC Simone avec Y planète du ciel Jean. Et tant
mieux d’ailleurs pour la valeur personnelle accrue que cela donne à
l'unique liaison des deux thèmes.
2* La planète conjugale ne se rencontre; semble-t-il, que dans les
sept planètes traditionnelles.
LA PLANÈTE CONJUGALE 23

, En effet, mes observations, malheureusement trop restreintes, ne


m ont pas encore donne Uranus ou Neptune dans ce rôle, mais c'est
une chose a verifier.
3° Orbe de la planète conjugale.
Je crois que c est un degré en plus ou en moins. Comme tous les
orbes en astrologie» il peut être augmenté et s’étendre à 1 Yi ou même
plus.
Notons en passant que la valeur générale de lü plus ou moins
constitue une étendue de 2 degrés autour de chacune des sept planètes
possibles, ce qui fait 14 degrés pour tout le Zodiaque : 14 degrés où
doivent aboutir le MC ou le FC du conjoint, font à mon avis 28 chan­
ces. sur 360, soit une chance sur 12 environ pour le hasard d’une telle
rencontre.
e 4° La planète conjugale existe-t-elle ailleurs que dans les ciels de
conjoints ?
On peut supposer qu’elle doit exister dans tous les ciels de couples
qui lient leurs destinées au moins pour un temps ; des associés ou des
amis inséparables par exemple.
Mais je n’ài malheureusement aucune confirmation par l’expé­
rience, n’ayant ni associés ni amis dans ma collection de ciels.
5^ La planète conjugale a-t-elle un rôle particulier dans les deux
destinées qu’elle conjugue ?
Serait-il permis de supposer par exemple que :
Mars prédisposerait aux divorces, Saturne aux voyages, Mercure
aux unions d’intérêt, etc... ?
C’est une question à examiner encore. Je demande maintenant aux
chercheurs qui pourraient me fournir des observations sur les cinq
points ci-dessus, de bien vouloir me les communiquer et les en remercie
à l'avance.
Application pratique :
On peut déjà trouver une application de cette donnée au contrôle
ou à la correction de l'heure native, mais pour l’un des deux sujets du
couple seulement.
Revenons à nos deux époux, Jean et Simone.
Le méridien de Simone 12° Verseau Lion ne trouve dans le ciel
de Jean que Mercure à 15Q Lion. Si, d’autre part, les direct. P ou
autres nous incitent déjà à avancer 1 heure de Simone, nous n hésiterons
plus à le faire sous le coup de cette nouvelle constatation et nous orien­
terons son MC franchement vers 15“ Verseau.
Nous avons par là un nouveau procédé simple et précis pour nous
aider, dans quelques cas évidemment, a résoudre le difficile problème
dé l’heure originelle.
, P. AUGIER.

FIENT DE PARAITRE :
“ISIS”
Revue Mondiale d'initiation à l'Occultisme, le numéro contre
30 francs à : l’UNITÉ, SERIA, 62, Rue de Portugal — TUNIS.
Miscellanées Historiques 01

PEZELIUS Christophe
théologien allemand, qui prit une part très active daiis les discussions
thèologiques et 1‘organtsatlon de l’Êgllse réformée en Allemagne. Né le
5 mars 1539, à Plauen (Saxe), mort le 24 février 1604. à Brême.
Il étudia la théologie à léna, sous la direction de Vlctorln Strlgel, et
ensuite à Wittenberg, où il fut le disciple de Melanchthon. Ses études
terminées il retourna à Plauen, et, en 1567, il devint professeur à la
Facuté théologique de Wittenberg, après avoir pris le grade de magister
eh théologie.
Il adhéra de bonne heure au cryptocalvinisme — opinion des luthériens
qui cherchaient à réaliser un rapprochement avec les calvinistes — mouve­
ment qui fut très en vogue parmi les théologiens de Wittenberg.
Sous l’instigation des théologiens luthériens, le prince-électeur Auguste
sévit, en 1574, contre les cryptocalvinistes. Pezelius fut arrêté, soumis à la
torture à Torgau, et passa deux ans en prison en différents endroits.
Pour rétablir sa santé, après son élargissement, 11 se rendit avec sa
famille à Eger, en Bohême.
Au début de l’année 1577, le comte Jean, l’aîné de Nassau-Katzeneln-
bogen (frère du prince Guillaume d’Orange), le fit venir à sa cour, à Dil­
lenburg. où il séjourna, pendant plus d’un an pour propager la religion
réformée.
Le 2 novembre 1578, il fut institué pasteur de l’Eglise réformée à Her­
born. Il déploya une grande activité, comme prédicateur et comme écri­
vain, dans les discussions théologiques de l’Eglise réformée et s’érigea
. notamment contre les pratiques superstitieuses de l’Eglise romaine.
Sa réputation fut telle que différentes villes s’empressèrent pour le
gagner comme prédicateur et comme ministre du culte réformé. Notam­
ment la ville de Brême lui fit des offres réitérées. Finalement, le comte
Jean de Nassau-Kgtzenelnbogen lui accorda un congé de plusieurs semai­
nes pour prêcher la foi réformée.
Après sa rentrée à Nassau, le magistrat de la ville de Brême intercéda
de nouveau auprès du comte Jean, qui, finalement, consentit au départ
de Pezelius, qui devint surintendant de la communauté réformée de la cité
nanséatique.
Le 14 octobre 1584, TUniverslté de Brême fut inaugurée et Pezelius y
occupa la chaire de théologie, d’histoire et d’éthique.
Pezelius fut l’auteur d’un grand nombre d’écrits apologétiques et
polémiques.
Comme tous les intellectuels .du xvr siècle, il subit fortement l’em-
vnse de 1 astrologie, comme en témoigne son traité:
^.Prcecepta genethliaca, sive de prognosticandis hominum natiüita-
tibus», W. Richter. Francfort s/M. 1607, in 4Q de 4 ff. +'-227 pp.
que les astrologues français pourront bientôt apprécier par la traduction
Sue- de Jean Hièrcz pubUëe par les « Cahiers Astrologiques sous le
« Préceptes Généthliaques
Ernest HENTGÈS.

Voir 9 e: jj.
Hortus Astrologiae0’

PEL ADAN Joseph-Aimé, dit Joséphin, homme de Lettres, né à


Lyon, le dimanche 28 mars 1858, à 2 heures, mort à Neuilly-sur-
Seine, le jeudi 27 juin 1918, à 9 heures. Source des renseignements :
Etat civil (naissance et mort).
NOTICE
Peladan. père, catholique fervent et royaliste convaincu, donne
a ses deuxfils une éducation suivant ses idées particulières. Comme
son frère aîné, Joséphin fait ses études chez les jésuites ; mais, très
indépendant, il écoute peu ses maîtres et travaille suivant ses caprices.
Il lit beaucoup, principalement les œuvres anciennes. Devenu libre, il
s’oriente vers la littérature et la critique d’art.
.En 1882, il fait un,voyage en Italie. Il vient ensuite à Paris où
il fait la connaissance d’Arsène Houssaye et de Barbey d’Aurevilly.
Ce dernier paraît avoir sur lui une grande influence. Lorsque paraît,
en 1884, le premier roman de Joséphin Peladan, Le Vice Suprême,
Barbey d’Aurevilly en écrit la préface et le recommande au public
lettré par un article dans «Le Constitutionnel».
Sous le titre général de Ethopée de la Décadence latine, Peladan
écrit par la suite une vingtaine de romans dans lesquels il expose ses
idées esthétiques et mystiques.
En 1886, il fait la connaissance d’un groupe d’écrivains, réno­
vateurs d’un' mouvement sur la magie et l’occultisme. Il se lie avec
Papus et Stanislas de Guaïla mais il se sépare d’eux rapidemènt. •
En 1888, après avoir écrit la critique des « Salons » et en avoir
organisé lui-même quelques-uns, il publie l’Art ochlocratique, prend le
titre de Sar et fonde « la Rose-croix catholique » avec le comte de
Larmandie et le comte de La Rochefoucauld.
En 1891, il entreprend d’écrire une série d’ouvrages didactiques
sous la référence de «Amphithéâtre des sciences mortes», dans les­
quels il définit sa doctrine sur des sujets philosophiquss, artistiques,
politiques et religieux : Comment on devient mage, Comment on
devient fée, Comment on devient artiste, Le livre du sceptre, L’Occulte
catholique; La métaphysique.
En même temps, il compose un certain nombre de drames en
prose rythmée dont certains ont ete joues, avec succès : Babylon®, La
Prométhéide, Le prince de Byzance, Le fils des Etoiles. Œdipe et le
Sphynx, Orphée, Le Mystère du Graal, La naissance d’Eros.
Le l I janvier 1896, il épouse à Paris la comtesse Le Roy de la
Barde, dont il s’est séparé par divorce quelques années plus tard.
Le 24 février 1901, il épouse à Nîmes Christiana Pauline Taylor.
Peladan qui, au début de sa carrière, s’est fait remarquer par ses
allures outrancières, ses costumes extravagants et quelques gestes tapa­
geurs, s’était assagi avec le temps et il continua à écrire des ouvrages
(’i) Voir les numéros 5, 6, 8, 9, 11, 12, 14 cl 17.
26 LES CAHIERS ASTROLOGIQUES

intéressants à des titres divers. Incontestablement, c'était un grand


érudit ; l’art ancien et l’art moderne n’avaient pas pour lui de secret.
L’âme féminine avait trouvé en lui un psychologue subtil. Son style
est toujours attrayant. Ses descriptions de l’œuvre de Léonard de Vinci
sont pleines d’aperçus savoureux. 11 était également un admirateur sans
réserve de Wagner tant comme dramaturge que comme musicien.
ELEMENTS DES THEMES PRINCIPAUX
Naissance : Lat. géographique, .+ 45°46’. —Temps sidéral : 14 h. 21 m.
Long. Lat. Décl.
Soleil ................... .......... = 7- 6’26” + 2’49’ I = 278"
Lune ................... ......... = 170* 2’ — 0’14’ + 3’45’ II = 323’
Mercure ............. ......... = 9*38’ — 0’52’ + 3’2’ III = 6’
Vénus ................. ......... = 13’49’ — 1’ 4’ + 4’28’ IV = 38’
Mars ................... ........ = 241° 2’ _L 1” 6’ 19’18’ V = 60’
Jupiter ............... ......... = 46’40’ — 0’58’ .• + 15’54’ VI = 79’
Saturne ............... ......... = 111’28’ 4- 0’15’ + 21’59’ VII = 98’
Uranus ............... ......... = 56’29* -0’11’ + 19’12’ VIII = 143’
Neptune ............. ........ = 352’56’ — 1’10’ — 3’18’ IX = 186’
Nœud asc............ ........ = 346*55’ - x = 218’
Nœud desc........... ........ =166’55’ XI = 240’
XII = 259*
HORTUS ASTROLOGIÆ 27

PRINCIPAUX ASPECTS
Nentune I ^erc?re: Soleil carré Asc. — Lune opposition
cwVéX'c — ?unit^,^nî-1Ju(P,ter- ~ L-Une Se/tile Saturne- ~ Mercure
Neptune P te 3extl'e Caput et trigone Cauda. — Saturne trigone
Révolution solaire du 28 mars 1918 à 14 h. 40 m.
Lat. géographique, 4. 48»50'. — Temps sidéral : 3 h. I m.
Long. Lat. Décl.
Soleil ............................. 7" 6’ 4- 2*49’ I = 146"
Lune ............................. 197*38’ — 4*38’ — 11’13’ 11=167”
Mercure ....................... 21*59’ 4- 0*59’ -b 9*29’ III = 194*
Vénus ........................... 323*33’ 4 3* 8’ — 10*42’ IV = 228*
Mars................. .............. 168*52’ R -r 3*26’ 4- 7*34 V = 264”
Jupiter ......................... 67* 6’ • -0*28’ + 21° 3’ VI = 298"
Saturne ......................... 127*44’ R 4 0*55’ 4- 19*13’ VII = 326*
Uranus ............................ 326* 2’ — 0*42’ — 13*30’ VIII = 347”
Neptune......................... 124*23’ R —0* 9’ 4- 19° 1’ ix = 14”
Nœud asc....................... 266*24’ X = 48”
Nœud desc...................... 86*24’ XI = 84*
XII = 118*
PRINCIPAUX RAPPROCHEMENTS
FUne//ieV° ' °PPosltlon Vénus natal. — Lune révol. carré Saturne
natal. — Mercure révol. carré Saturne natal. — Vénus révol. carré Ura­
nus, natal.— Mars révol. transite Cauda natal. — Uranus révol. carré
mars natal.— Dragon révol. carré Neptune natal.
Mort : Lat. géographique, 4- 48°50\ — Temps sidéral : 3 h. 19 m.
Long. Lat. Décl.
Soleil .... ........... = 94*53’ 4- 23’22’ I = 151-
Lune .... ..................... = 312* 9’ 4 4* 2’ — 13’17’ II = 171’
Mercure. .. ..................... = 95*14’ 4- 1*14’ 4- 24*33’ III = 198”
Vénus .... ........................ = 57*43’ — 2" 0’ 4- 17*43’ IV = 232”
Mai's......... ................ = 181*40’ + 0*16’ — 0*26' V = 2790
Jupiter ... .....................: = 86*25’ — 0*17’ 4- 23’ 7’ VI = 303”
Sàturne .. ...................... = 132*33’ 4> 0*55’ 4- 17’55’ VII = .331*
Uranus ... ..................... = 327*28’ R — 0*45’ — 13* 4’ VIII = 351"
Neptune .. ...................... = 125*39’ — 0* 8’ 4- 18*45’ IX = 18*
Nœud asc. ..................... = 261*38’ X = 52*
Nœud desc ...................... = 81*38’ XI => 89*
XII = 123’
PRINCIPAUX RAPPROCHEMENTS
• Soleil mort carré Soleil natal et Mercure natal. — Lune mort opposi­
tion Saturne révol. Lune mort carré Jupiter natal. — Mercure mort carré
Soleil natal et Mercure natal. — Vénus mort transite Uranus natal. — Vé­
nus mort carré Urahus natal. —- Mars mort opposition Soleil natal. —
Jupiter mort transite Cauda révol. Saturne mort carré Jupiter natal. —
Uranus mort carré Mars natal. — Dragon mort carré Neptune natal.

H. LE RICHE»
Pour la Réforme du Calendrier

La Société des Nations avait été saisie à plusieurs reprises de diffé-


rents projets sur la réforme du calendrier. Là, comme sur plusieurs autres
points, la Société des Nations avait échoué devant l’impossibilité de mettre
tout le monde d’accord. . .
Quoi qu'il en soit, nous voulons soumettre à nos lecteurs les idées de
J. Chantrain sur la réforme du calendrier, publiées le 15 octobre 1946
dans la revue des Pères Blancs, intitulée LCs Grands Lacs.
Chantrain propose un système simple et ingénieux qu’il confie à Pétude
approfondie des spécialistes. Ils disposent de trois années à cet effet, car,
comme on va le voir, il conviendrait que le calendrier Chantrain entrât
en vigueur le 1" janvier 1950.
Voici les propositions de J. Chantrain :
« lu L'année compte 365 jours. Dans le nouveau calendrier que nous
proposons, elle serait divisée en treize mois de 28 jours, soit 364 jours, plus
un jour complémentaire.
« 2" Le 131* mois pourrait être appelé « Trédécimbre s (tredecim =
treize).
c 3" Le jour complémentaire est le dernier, le 365’ jour de l’année.
C’est un jour de repos, qui se trouve toujours placé entre le samedi 28 tré­
décimbre et le dimanche l”r janvier. Il a comme date le 29 trédécimbre,
mais il n’a pas de nom ; cela veut dire qu’il n’est ni dimanche, ni lundi,
ni. mardi, etc... Il est anonyme! Quand l’année est bissextile, il y a deux
jours anonymes : le 29 et le 30 trédécimbre J
« 4° Chaque mois compte 28 jours, partagés en quatre semaines inté­
grales. Chaque semaine, chaque mois, chaque année commence par un
dimanche et finit par un samedi. Les 7, 14, 21, 28 tombent toujours un
samedi (Sabbat = septième).
o Les 1, 8, 15, 22 sont ' toujours dimanche, etc...
« 5” Les fêtes, tant civiles que religieuses, tant fixes que mobiles, tom­
bent chaque année à la même date et au même jour de la semaine. Elles
pourraient rester dans le même ordre de succession et au même tantième
jour de l’année que dans le calendrier actuel. Seuls les termes qui dési­
gnent les dates seront changés. Par exemple : Saint-Français de Sales reste­
rait au 29” jour de l’année, quoique le 29 janvier serait devenu le 1er février !
Saint-Joseph resterait au 78" jour, mais le 19 mars s’appellerait le 22 mars
(toujours un dimanche). Noël resterait au 359’ jour, mais le 25 décembre
serait devenu le 23 trédécimbre (toujours un lundi).
« 6” L’année liturgique compte 52 dimanches qui reviendraient cha­
que année à la même date. Il pourrait y avoir toujours six dimanches après
l’Epiphanie, ét toujours vingt-quatre dimanches après la Pentecôte ; Pâques
serait toujours le dimanche 1er mai! (ce qui correspond au 23 avril actuel).,
« 7° Quand ce. nouveau calendrier entrerait-il en .vigueur?
« a) Il faudrait laisser assez de temps pour discuter, améliorer, mettre
au point et prévoir les conséquences.
« &) Il faudrait attendre une année dont le 1er janvier doit être un
dimanche.
« c) Il faudrait commencer à une date facile à retenir.
c Coïncidence heureuse ! Tout cela se réalise si l’on choisit comme date
initiale du nouveau calendrier le dimanche l,r janvier 1950. »

E. H.’
j_ L Astrologie s organise

L astrologie a fait ses preuves grâce au dévouement inlassable de ses


serviteurs qui ont multiplié leurs efforts à une époque où les hommes,
frappés de lassitude, de colère, d’inquiétude, voire de découragement,
cherchent à rétablir un rythme normal de’ vie. Ils ont fait entendre le
message astrologique. Ils ont été récompensés. Ils constatent, en effet,
avec plaisir^ qu’ils sont de moins en moins appelés à renvoyer l’éteuf lors­
qu’on parle des astres. L’ostracisme outrecuidant devient pour eux un fait
divers ; ce qui importe, c’est qu’on commence à se rendre compte chez
certains négateurs qu’Arago avait raison lorsqu’il disait : « Celui qui em­
ploie le mot impossible est pour le moins imprudent ». Et — résultat heu­
reux — dans les milieux cultivés on comprend de plus en plus le rôle de
premier plan que l’astrologie peut jouer en matière d’éducation et dans la
vie des hommes.
Nous vivons certes une période où le scepticisme fait encore école, et
ce n’est pas là un fait unique dans nos annales. Pascal, en effet, a jadis
écrit : « C’est une maladie naturelle à l’homme de croire qu’il possède la
vérité directement, et de là vient qù’il est toujours disposé à nier ce qui
lui est incompréhensible ». Peut-être nous a-t-il donné par anticipation
la raison pour laquelle d’aucuns essaient aujourd’hui d’expliquer certains
problèmes relatifs à.la destinée et aux événements humains au nom d’un
scientisme qui, bien entendu, ignore l’astrologie. Peu importe. L’astrolo­
gie s’organise. C’est la plus belle réponse circonstanciée.
Un lien unit Nice, foyer astrologique actif et fructueux à un autre
centre situé à l’autre extrémité de la France : le Nord. C’est en effet à
Lille, capitale des Flandres, « Terre de Mars » comme l’appelaient les an­
ciens (ce qui explique pourquoi le Nord est toujours à l’avant-garde lors­
qu’il s’agit des activités diverses) qu’est née le 13 octobre 1947 UAcadémie
Nationale. d Astrologie dont le siège est 7, rue Auguste-AngUlllen -Oon-or-
**grffïe, La France Astrologique, est paru pour la première fols en juillet 1948.
Un siège d’académicien revenait tout naturellement à M. Volgulne
dont le nom fait autorité en France et à l’étranger ; il a été élu membre
perpétuel constitué. Le Sud-Est de la France est en outre représenté à
l’Acadénire par MM. Ternier et Verdier qui occupent également un
siège de membre perpétuel constitué. L’Académie, qui a obtenu un succès
dépassant toutes nos prévisions, groupe actuellement des astrologues fran­
çais et des associés étrangers des plus éminents. Elle comprend des mem­
bres perpétuels constitués, des membres perpétuels, correspondants et
sympathisants.
A l’occasion de son inauguration solennelle, des
franco-belges ont eu lieu c.es manifestatlons (1es premlè-
ïeâtiâant en France denuis hômBrê
res ternie*: uVbrochur^souvenir d années); les
reproduisant ont obtenu un succès re
1*’ colonel Roy, les docteurs Hodiamont et Dewandel, et M. Horlcks^de
Bruxelles, est en voie d’impression.

lieu en décembre sont retardées de deux à trois mois. L Academie aecer


30 LES CAHIERS ASTROLOGIQUES

nera, au titre de 1948. les prix suivants : Prix’ de rAcadémie, Prix Paul-
Cholsnard, Prix Henry-de-Boulalnvillers, Prix Caslant (une notice est
envoyée sur demande).
Enfin, signalons que, lors de sa dernière réunion, le Conseil a arrêté
la liste des journaux astrologiques, adoptés et conseillés par l’Académie.
Pour la France, il a fixé son choix sur les Cahiers Astrologiques de Nice.
Terminons en disant comme Molière : « L’avenir est un travail sur le
chantier ».
Paul ^UPAS
secrétaire générantes Facultés
de ^Université de Lille,
président perpétuel de VAcadémie
Nationale d’Astrologie.

la Revue Mensuelle

“ESPRIT - force - MATIÈRE”


CAHIERS DE LA PENSEE ET DE L’ACTION
Directeur: Marlno-Bertll ISSAUTŒR
185, Route de Choisy, IVRY (Seine)
Abonnement, 10 numéros: 450 fr, ... Le numéro j 50 fr.

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et « LES CAHIERS DE L'ERMITE »
(périodique hors commerce de documentation)
Le Dictionnaire des Constellations1,1

x il Con,t'llation de l’Equerre et de la Règle est une petite cons-


tellation australe imaginée par La Caille et composée de 15 étoiles
faibles. Ce célébré astronome appartenait à la Franc-Maçonnerie, et le
de cette constellation, comme d ailleurs celui de la constellation
du Compas et du Cercle, créée également par lui, est visiblement ins­
pire par le symbolisme maçonnique, car il faut beaucoup d'imagina-
trouver dans le dessin de ce petit groupe stellaire l'image
de 1 équerre et de la règle. Notons aussi que La Caille a voulu y voir
d abord deux, constellations distinctes : celle de l’Equerre et celle de
la Règle ; mais, vu leur voisinage, on a pris F habitude de les. réunir.
, Elle se place au-dessous de la queue du Scorpion, à côté du
Triangle Austral, et vu les étoiles fixes autrement plus puissantes qui
se trouvent dans cette partie du Ciel, son influence particulière (si
elle en a) est vraiment difficile à déceler. E. Caslant ne mentionne
meme pas cette constellation dans ses Ephemerides Perpétuelles, en
suivant en cela la tradition astrologique complètement muette à son
sujet. Seul Fr. Rolt-Wheeler lui attribue le 7e degré du signe du Sagit-
• taire, en disant qu’elle confère l’honnêteté, la sincérité, la justice et
l'intérêt pour la géométrie, les mathématiques et l'architecture.
La Constellation de l’Eridan — voir plus loin celle du Fleuve.
» La'Constellation de la.Flèche est un petit astérisme traditionnel
de F hémisphère boréal, qui se situe à 37-38° Nord et de 25° du signe
du Capricorne au 14’ du Verseau. Elle se compose de 15 étoiles (2)
dont les plus brillantes sont de quatrième grandeur, et, de ce fait, ne
semble pas jouer un grand rôle en Astrologie, bien que les documents
zau sujet ’de son influence ne manquent pas. On doit lui attribuer prin­
cipalement 5* et 6e du signe du Verseau et, plus faiblement, 0° et 3°
du même signe. Fr. Rolt-Wheeler lui attribue 1 7° et 29° du Capri­
corne, mais si ce dernier degré marque, à peu près, le début de cette
constellation et se trouve non loin de l'alpha (dont la . longitude en
1948 est 0x,22, du Verseau), le premier ne correspond à rien au
point de vue astronomique.
La Mythologie voit dans cette constellation soit la flèche dont* se
servit Hercule pour tuer le vautour qui dévorait le foie de Prométhée,
soit celle dont Apollon fit usage contre les Cyclopes, et la plaça
ensuite dans la sphère céleste en signe de sa victoire.
Une collection, malheureusement trop restreinte, de themes ayant
les luminaires ou F Ascendant dans les quatre degrés influencés par
cette constellation, permet de déceler chez les natifs la vivacité des
réactions et une certaine combativité ou révolte contre les injustices,

(i) Voir les Cahiers Astrologiques à partir du numéro 5 de la première série.


<2) D'après le Catalogue Britannique. Ce nombre varie évidemment pour toutes les
.constellations d’un auteur à l’autre. A l’œil nu, on .distingue généralement dans la Flèche
quatre ou cinq étoilés; C’est pourquoi Hygin (1, III, c. 14) lui compte quatre étoiles et
..Âlfragan (e. 22) cinq.
32 LES CAHIERS ASTROLOGIQUES

ce qui semble être l’analogie astrologique de ces données mytholo? ,


tiques.
D’autre part» la flèche est le symbole de la pénétration, et la
présence de Mercure dans ces degrés accentue la pénétration men­
tale, comme celle de Saturne accentue la profondeur de la pensée et
la droiture de la nature (le Rig-Véda (1) parle des. flèches .droites
et, à un autre endroit (2), emploie l’expression.: qui va droit aussi
bien par rapport à la flèche que par rapport à T archer qui s’identifie
symboliquement avec elle), tandis que la position de Mars et de
Vénus semble être en rapport avec l’acuité sensorielle.
Après ces remarques personnelles, voyons ce que dit la tradition
au sujet de cette constellation.
D'après Manilius, elle donne l’art de lancer le javelot avec la
main, la flèche avec l’arc, le caillou avec la fronde, d’atteindre un
oiseau dans le plus haut de son vol, de percer avec un harpon le
poisson.
D’après V. Robson, elle donne un esprit aigu avec aptitude aux
pensées abstraites, à l’enseignement, à écrire,, ainsi qu’irritabilité,
jalousie et menace d’hostilité ^et de préjudice corporel.
Fr. Rolt-Wheeler s’inspire visiblement de V. Robson en lui attri­
buant une .mentalité profonde et très attirée par la philosophie, la litté­
rature et l'instruction, mais aussi une.nature souvent irritable et prête
à la violence.
Enfin., R. Ambelain dit que la Flèche marque Jes emportements
violents, l’hostilité, l’agressivité et la brusquerie et présage des voya­
ges lointains et soudains ; au Milieu du Ciel, elle promet le succès par
le* sport ou les armes; avec les luminaires (toujours d’après cet
auteur), elle annonce des dangers pour les yeux (3) et un risque
d'accident imprévisible.
Notons, pour finir, que Ptolémée lui attribue la nature de Saturne
et de yénus — ce qui logiquement doit correspondre à un tempéra­
ment fidèle,, impressionnable et réservé en même temps, sensuel et
sujet aux désappointements ou malchance dans la vie sentimentale,
modeste, etc...
•n fTeur du Lys est encore une des «trou­
vailles» de.U Caille, lors de son voyage au Cap, une de ces créa­
tions artificielles dont meme les astronomes postérieurs ne tiennent
plus compte et que nous citons ici uniquement pour rendre ce Diction­
nave complet.
A. VOLGUINE.
(A suivre.)

(t» u, 34. X.
(2) 1, 70. 6.

onze mille nébuleuses et il ne/nmiMhu ^ora,)1^n’ On connaît aujourd’hui plus de


.a,™ SS 1
- .4,...... ”
Deslin de l’Univers(U
Observé par
François ALLAEUS
Arabe Chrétien
•n l’année 1654

FIGURE DE LA FRANCE
Dans la copte du P. Vues de Poris, dont nous nous servons pour ceitc
réimpression, se place ici la FIGURE DE LA GAULE ajoutée par le
copiste et n existant pas dans I edition originale. Cette figure est absolu­
ment identique à la FIGURE DE HENRI IV, ROI DE FRANCE donnée
en hors-texte au numéro 6 de novembre-décembre 1938 (2), avec toute­
fois cette différence que LA FLECHE DU CERCLE CENTRAL MOBILE
SE TROUVE AU DEBUT DU SIGNE DU CANCER et non pas au début
de Vierge.
JUGEMENT GENERAL
Nous avons dit dans la figure.de l’Univers qu’on peut conjecturer
la félicité de la France, en ce que principalement elle a une situation
des signes et des planètes, quatre pareilles à cette demande, car elle
a le 6° de l’Ecrevisse en (’Horoscope. De là, on espère que ce royaume
sera immortel, vu que comme le monde il est fertile en toutes choses,
qu’il se suffit à lui-même, et qu’il renaît plus vigoureusement dans
ses cendres. Il souffre aussi de maux dangereux, parce qu’il suit les
mouvements et les alternatives de l’Univers.
Quatre signes mobiles dans les quatre angles de la figure et sur­
tout l’Ecrevisse, maison de la Lune dans la 1rc, signifie une grande
diversité de mœurs dans le vivre, dans les habillements, dans les opi­
nions, dans la douceur et dans les autres devoirs de la vie civile, et
comme il ne se fait point de progression jusqu’à l’infini,' ayant couru
certaine période, il retournera sur ses pas,' et les choses anciennes
reviendront sous l’apparence de la nouveauté. Le cœur du Lion dans
la 1r maison, fait ses habitants forts et magnanimes ; le 6e de l’Ecre-
visse pareillement qui est le terme de Mars.
La Lune dans la 2*, duquel le Soleil qui est dans la 9’ ast dispo-
siteur, signifie des acquisitions splendides, et peut-être des royaumes
qui sont soumis au Lion et l’accroissement de son Empire par les expé­
ditions guerrières courageusement entreprises contre les étrangers,
surtout pour la religion.

(i) Voir Les Qalûers Aslrologiqiws. n** 7-15 de la première série rt 3. 4. b. 8, 9. 11.
14 cl 17 Je la nouvelle.
’ (2) Nous expédions ce numéro contre un mandat de 75 fr. Rappelons que nous somme*
encore en mesure de fournir la collection complète de notre revue aux prix suivant : collec­
tion d‘avant-guerre (15 numéros) : 750 fr. ; collection 1946 : 400 fr. ; collection 1947 .:
450 fr. ; collection 1948 : 580 francs;
34 LES CAHIERS ASTROLOGIQUES

Dans la 3 \ la Vierge, maison de Mercure, qui est dans la 9' avec


le Soleil et Mars, semble signifier la même chose et de grands profits
par les voyages ; ce que promet aussi l’Epi dans la même 3\ et pareil­
lement dans la Lune.
Dans la 4°, Libra, signe mobile, marque dans ce royaume héré­
ditaire des défauts de famille et plusieurs translations du royaume
d’une famille à une autre, non pas même sans que à cause de l’oppo­
sition de Mars et parce que le génie et le carré de (’Horoscope sont
ensemble au commencement de la Balance.
Le Scorpion dans la 5e, signe fertile et maison de Mars, signifie
que ce royaume aura plusieurs enfants belliqueux ; il sera toujours et
toutetfois en danger par la perfidie de quelques-uns, parce que Mars
dispositeur est joint à Mercure.
Dans la 6°, le Sagittaire a deux corps, maison de Jupiter, signifie
une religion mêlée, et que partie des peuples suivra la foi, partie l’hé­
résie, qui semble la principale cause de ses maladies.
Dans la 7° maison des mariages, le Capricorne, maison de Saturne,
qui est dans la même septième, et pareillement seigneur de la 8*,
menace le royaume d’une ruine presque totale à causé de la foi conju­
gale violée. Aquarius, dans la 8°, maison de Saturne, signifie que les
Français seront ennemis des Saturniens, comme les Juifs, qu’ils chas­
sent quasi de tous leurs pays. Jupiter occupant la dernière partie de
cette maison, signifie que la religion dans ce royaume sera riche par
les legs pieux et par la succession des morts. Elle sera toutefois en
grand danger parce que le signe des Poissons est dans la 9°, dont
Jupiter est le dispositeur dans la 8*. Mais la piété sera la plus forte
parce que Jupiter, voisin de la 9e, lui applique, et parce que Merciire,
dans la même maison avec le Soleil et Mars, promet une religion illustre
par les armes, par la science et par la domination. La France‘la recevra
chez soi quand elle sera affligée et chassée de son pays par les autres,
et elle aura chez soi le chef du monde, parce que Mercure, disposi­
teur de la religion chrétienne, qui comme nous avons dit, devait com­
mander au monde à son tour, et qui: occupe dans la figure du monde
la 10e maison, est dans la 9" de la France. Il signifie aussi que les
ecclésiastiques ne tiendront pas malheureusement les rênes de ce
royaume. Ce que l’on peut plus amplement conjecturer en ce que la
France naissant dans la figure de (’Univers, Jupiter passait dans la 9"
par le 5* des Poissons, trine de la France.
Ariès dans la 10°, duquel Mars est seigneur, joint dans la 9° au
Soleil et à Mercure, promet uné guerre heureuse entreprise bien à
propos et avec -choix pour la religion. Mercure avec le Soleil et Mars
blessant par leur opposition la Lune au fond du ciel, lui promet l’em­
pire sur les Mahométans. Ils signifient aussi que les femmes ne par­
viendront point à la couronne dans ce royaume, ce qui est plus ample­
ment confirmé, en ce que la France naissant dans la figure de l’uni­
vers, la Lune passant par la 6 de Libra, quadrat de la France.
J?ureaü ^ans k 11’» e* Vénus, qui en est dispositrice dans la
1 Ie, signifient que les traités se feront heureusement par les mariages,
et que le royaume en sera très bien fortifié ; quoique l’œil du Taureau
DESTIN DE L’UNIVERS . 35 -

et les autres étoiles violentes qui sont dans cette maison le menacent
pour ce sujet de grands troubles.
Le signe des Cerneaux dans la 12°, et Mercure son dispositeur
dans la 9°, signifie que ce royaume sera beaucoup favorable à la reli­
gion chrétienne. Il aura toutefois quelques-uns de ses prélats pour
ennemis, desquels sa liberté sera blessée.

JUGEMENT PARTICULIER
L’an 542, Childebert entre en Espagne, qu’il pille, et retourne
victorieux au terme de Jupiter, à la rencontre du Grand Chien, de nature
de Jupiter et de Mars, et Vénus passant aussi par la 10e.
L’an 555 et 560, grand trouble en France à cause de Chramnus,
fils du roi Clotaire, opiniâtre et prenant les armes avec impiété contre
son père qui- ayant été pris fut brûlé par son commandement dans
une caverne ; (’Horoscope vient alors à la pointe de la 12' ; le quadrat
de Saturne passe par la Lune dame de l’Horoscope, Saturne même
par la partie de fortune ; Vénus dame de la 4” maison des parents,
passe par la 10°, et elle rend le père victorieux.
'L’an 570 et les suivants, guerre civile entre les frères régnants
ensemble, et alors grande corruption des mœurs au passage de Mars
par Jupiter, et de Jupiter par Saturne. Ces passages se rapportent aux
grandes conjonctoins qui ont coutume d’être cause des grands chan­
gements. L’Eduction du col du serpent courait aussi alors la 3e maison
des frères. Ces grànds mouvements ont été environ l’an 600, quand
le passage se fit d’une signe aérien en un terrestre contraire en deux
qualités.
L’an 720 au T du Taureau, et son œil, sextile de (’Horoscope,
Charles Martel défait les Sarrazins. En ce temps, Charles Martel gou­
vernait tout seul le royaume pendant que les rois menaient une vie
honteuse et fainéante, à l’ombre de leur palais. Ce qui semble être
signifié par le terme et corps de Vénus voisin, Mars, le Soleil et la ,
10? maison des Empires, passaient aussi par la 8°, et par le corps de
Saturne, et la Lune dame de l’Horoscope, par I opposition de Saturne.
Childéric alors est tondu et fait moine ; on ôte la couronne aux Méro­
vingiens, et on la transfère à 'Pépin l’an 753, lorsque le passage.se
fait du Taureau, signe terrestre, en Ariès signé igné.
•L’an 771 et les suivants, pendant qu’on court la 10° maison des
Empires, on rencontre la tête de Méduse, qui, dans la 1O3, signifie droit
de vie et de mort ; pendant que le grand chien passe aussi par la pointe
de la 10e, Charlemagne règne, il surmonte les Lombards, et est après
cela couronné empereur.
L’an 870 d’Ariès, qui est le sommet du ciel, et le 10e de la France,
Louis le Bègue surmonte les Sarrazins en Italie, et resserre le duc de
Bénévent. Toutefois Vénus passant alors le corps de Saturne, signifiait
l’infâme luxure de son frère Lothaire, à cause de laquelle il meurt par
une juste punition de Dieu.
L’an 900, au corps de Mars, du Soleil et de Mercure, Charles le
Simple, homme pacifique, règne, les gouvernements de la France ayant
régné jusqu’alors tyranniquement.
36 LES CAHIERS ASTROLOGIQUES

L'an 920, Charles le Simple est dépouillé, le Col du Serpent pas­


sant par ('Horoscope ; il meurt après beaucoup de misères, la tête
d’Algol passant par la partie de fortune et par l’opposition de (’Ho­
roscope.
L’an 991, au 11 des Poissons, pendant que l’opposition de Saturne
passe par la 10' et son quadrat par la 1" et la Lune dame de (’Horos­
cope par la 12", on ôte la couronne aux Carlovingtens et on la trans­
fère à la famille des Capets, Saturne passant par la 4' maison du
patrimoine.
L’an 1035 environ, le trine de (’Horoscope au terme et corps de
Jupiter, le roi Robert régnait avec une piété insigne ; il composa plu­
sieurs hymnes que l'Eglise a approuvés, et les chante pieusement
comme un autre David qui semblait revivre en lui, ayant vécu au même
2“ degré des Poissons, comme il est marqué dans la figure de l’Univers.
L’an 1200, au corps de Saturne, les Anglais font la guerre à Phi­
lippe-Auguste, et font souffrir une grande peste aux Français.
L’an 1227, Saint-Louis règne au passage de Jupiter par l’Epi. Il
meurt l’an 1269, par delà la mer lors de la rencontre du dauphin,
étoile tempestueuse, et que l’aigne passe pareillement par (’Horos­
cope, dans la figure de l’Univers, la tête de Méduse passe par la racine
de la France.
L’an 1320, et les suivants, en l’opposition de (’Horoscope, toutes
les planètes passent par leurs oppositions : les Anglais pillent la
France et l’occupent‘quasi toute.
L’an 1430, la seule province de Berry, restant au roi Charles VII,
la tête de Méduse passait par la Lune, dame de (’Horoscope. La France
courait un signe igné contraire en deux qualités à son Ecrevisse, et
sympathique au Lion des Anglais ; Saturne passait aussi malheureuse­
ment alors par I*Horoscope. Ils furent repoussés l’an 1453, Jupiter
passant par la 2* maison des acquisitions.
L’an 1495 et les suivants, au changement de signe, et au passage
du Sagittaire au Scorpion, sympathique à l’Ecrevisse de la France,
Charles VIII subjugue l’Italie, Rome et Naples.
L’an 1525, au terme de Saturne, le roi François fut fait prison­
nier de guerre, le monde alors courant le quadrat de la France, et pour
le bonheur des Espagnols, dans la figure desquels le corps de Jupiter
se rencontrait alors. Charles-Quint, empereur, comme remarque Cau-
ricus, avait dans (’Horoscope le 5e du Capricorne, opposé à (’Horoscope
de la France et de François Ier.
L’an 1504 aussi, la grande conjonction de Saturne et de Jupiter
se fît en l’Ecrevisse, (’Horoscope de la France et de François |cr.
u .Lan '589, à la rencontre de la tête d’Hercule, étoile violente,
Henri III fut tué par un traître. Henri IV obtint le royaume qui avait
été ruiné par une longue guerre civile ; le quadrat de Saturne passait
alors par la 9e, et Saturne par la 12". Tout se passait toutefois heureu­
sement, et la religion fut la plus forte caution, l’an 1595 Jupiter cas­
sant par I Horoscope. r
L’an 1615 et le, suivants, bonheur, parce que la France court le
tngone de son Horoscope, a savoir le 6 du Scorpion.

(4 suivre.)
L Activité Astrologique dans le Monde

L’AVENIR DES ETATS-UNIS


Il me semble utile de faire ici mention de l’étude signée Berenice
Stockland, parue dans le numéro suivant de la même Americ. Astrology
Magazine (juillet 1948, page 6), où l’auteur, se basant sur le « ciel de nais­
sance » des Etats-Unis montrant les Gémeaux à l’Ascendant, nous fait par:
de ses intéressantes déductions (1).
Selon Mrs Stockland, qui utilise les progressions (2), de favorables notes
de Vénus apporteraient dans le proche d’inattendues et surprenantes « bonnes
fortunes » au peuple américain, notamment dans les quinze prochaines
années.
Mais, concernant les progressions dissonantes affectant d’autre part Soleil,
Vénus et Mars, l’Auteur ajoute que ...ces aspects sont d’une nature guerrière ;
ils exigent une tête froide et un honnête sens critique, spécialement lorsqu’ils
s’accomplissent en même temps qu’un transit d’Uranus sur le Soleil radical,
avec toutes lés tendances d’énervement qui en résultent...
Mrs Stockland remarque également que cela est défavorable aux chefs
d’entreprises ainsi qu’au gouvernement.
Sa conclusion, enfin, concernant en particulier le passage de Saturne en
maison IV, depuis août 1948 jusqu’environ septembre-octobre 1949, avec pas­
sage dans la Vierge vers septembre 1948, a trait aux questions de santé
publique, de ravitaillement, de céréales et de « services ».
Il m’apparaît cependant étonnant que Mrs Stockland n’ait point fait
état de l’opposition Jupiter-Uranus, actuellement « dans le Ciel », et prenant
place dans le voisinage immédiat de l’axe des maisons II-VIII du ciel retenu
par elle et, plus particulièrement encore, de la conjonction Mars-Jupiter, de
fin novembre 1948, l’ensemble étant encore à ce moment sous l’action de
Jupiter et d’Uranus opposés, comme on le vérifiera aisément.
Ces éléments, je crois, semblent bien de nature à jouer un rôle important
dans le domaine monétaire'et financier pour les Etats-Unis, si le thème retenu
est correct, naturellement (3).
(1) II v a aux Etats-Unis des divergences sensibles concernant le ciel de « -nais­
sance» des lEîats-Unis. Certains admettent l’Ascendant dans le Sagittaire, d’autres l’ad­
mettent dans la Balance tandis que, d’autres encore, le prennent dans les Gémeaux.
Rappcdons que :
a) La Déclaration d’Indépcndaticc des U.S.A. eut lieu Je 4 juillet 1776, o h. 10 du
soir (après-midi) la Philadelphie. Quelques -auteurs conseillent de prendre o h. 20
(As = 1*3* Balance. environ).
-b) Celle déclaration fut signée le jour meme, mais à 3 h. 04 du matin, 'à Philadelphie
également. As-=2ÿ' 12 -Bélier, environ).
cl La Sécession des Etats du Sud : vote intervenant le 20 décembre i860, à Columbia
(South Carolina), à 1 h. 15 après-midi (As^ai” Gémeaux, environ). Mme Stockland
prend 10’27 des Gémeaux, comme ascendant du thème d'iiidtycndance (à ci-dessous).
(2) A noter que la « National Astrological Library » de Washington a publié des
éphémérides pour les années 1776, 1777. 1781, 1787 <’i «7*9- l^les sont actuellement
disponibles, croyons-nous.
(}) D’autant plus que; dans k thème retenu par l’auteur, Jupiter occupe la mai­
son II, dans Je Cancer. C'est-à-dire oit il sc trouve sous l’opposition de Jupiter transit
actuel.'Mars, d’autre part, se trouva cji tr radicale et Uranus e>l conjoint à l’Ast. maî>
en maison XII, probablement (pour trancher avec certitude le dout?, on le verra faci­
lement, il conviendrait, je crois, de comparer les S.A. et D.M. d’Uranus, ce qu- je
n’ai |x»int eu l’opportunité de faire).
38 LES CAHIERS ASTROLOGIQUES

On rapprochera de ceci avec intérêt, j'imagine, la récente déclaration


faite par le président Truman devant le Congrès : « Si nous n’arrêtons point
l'inflation, a-t-il dit en substance, nous courons à la catastrophe.. .>
Dans le cours de correspondances et échanges d’idées avec des confrères
d’Outre-Atlantique, j'ai, bien entendu, fait état à plusieurs reprises, de l'éven­
tualité économique et monétaire pouvant résulter sous peu, dans leur pays si
sensible aux influences d'Uranus, de l'opposition de cette planète avec Jupiter,
de telle sorte que, à mon avis, les parités actuelles se trouveront éventuelle­
ment modifiées et ils étaient parfaitement d’accord avec moi à ce point de
vue, je dois le remarquer.
Notons accessoirement que les mesures monétaires particulièrement
complexes — et dont le caractère de brusquerie n’échappa à personne —
récemment appliquées en Allemagne occupée, ont été prises lors d’une vitali­
se tion par « transmission > de la dite opposition Jupiter-Uranus, comme on le
vérifiera sans peine.
EVENEMENTS HUMAINS,
CYCLES ET CONDITIONS EXTERIEURES
Dans le «AFA» Bulletin de juin 1948 (vol. 10, n° 6) est reproduite une
conférence prononcée par le Professeur Ellsworth Huntington, de la Yale
University. Cette conférence, qui fut prononcée devant une assemblée d’Astro-
logues (le «Astrologers Guild of America*), en février 1945, présente le très
grand intérêt d’émaner d’un «Officiel», le Professeur Huntington n'apparte­
nant point à l’école des Astrologues (4) et qui, en dépit de sa renommée
d’« homme de science officielle », ne craignit point de s’adresser publiquement,
nommément à des Astrologues, dans une assemblée d’Astrologues. Il n’hésita
pas non plus d'y formuler sa loyale et franche opinion :
« ...Je crois que vos recherches et les miennes sont, les unes et les autres,
dans leurs débuts... *
De même, les phrases suivantes apparaissent à retenir :
« ...Je pense que VAstrologie est comme l’Atchimie. Elle a possédé des
germes de quelque chose qui est important mais, franchement, je crois que
vous n’êtcs pas plus avancés que les alchimistes ne Vêtaient, il y a quatre
ou cinq cents ans, quand ils s’essayaient à transmuer les métaux en or... »
« Nous avons découvert, au moins, comment un élément peut être changé
en un autre, mais cela, après un long, très long temps, et il a fallu les pro­
grès de toutes les sciences de la chimie pour le faire. Je pense, indubitablement,
qu’il y a de nombreuses influences extra-terrestres qui exercent un grand
effet sur nous. *
«Je vous ai montré ce que je pense très fortement. »
« Ma critique d votre égard est ce que je fais avec de très nombreuses per-
sonnes. Vous avez le commencement de quelque chose et vous croyez tenir
l ensemble. Cela est vrai, aussi, des hommes de science.
« J'ai été critiqué, jadis et le suis encore actuellement, mais fen ai proba­
blement retire un grand parti... »

Ÿ ,e 16 sePtCTnb« '876. à Galesburg (ïlii-


T'x’ k 1 deceJy- en 1947. Heure de naissance inconnue.
a ifaPv 1 trT’ ?snn^’ 11 voyagea dans Je monde entier et devint «Research Asso-
€ut de profes‘cur

II écrivit plusieurs ouvrages qui font autorité. Notamment :


Eccnomic Geography ten collab. avec William et Van Valdenber-ri
Europe (en codab. avec Valdenberg). . ’
Mainsprings of Civilisation. „
Principles of Economie Geography.
Principles ôf Human Geography.
Season of Birth'.
Tous les'ouvrages d’Huntington sont certes intéressants pour l’Astrologue modem?
Ct Of Birth mërilent d’être lus. Leur traductionen
. ança.s ne semble malheureusement point avoir été faite, pour autant que je sache.
L’ACTIVITÉ ASTROLOGIQUE 39

JUPITER, URANUS, L'ECONOMIE ET LES PRIX


Dans le même numéro de l’AFA Bulletin, Mr Dollins, poursuivant la
publication de son étude « Astrology and Science - Economie Cycles » (5).
fait état de la corrélation frappante qui se manifeste entre le cours du cycle
de Jupiter et d’Uranus, les fluctuations boursières, la production économique,
l’activité de celle-ci, les prix, etc. Et les graphiques reproduits par l’Auteur
mettent celle-ci bien en évidence (6).
Bien entendu, l'Auteur traite de cet aspect d’opposition Jupiter-Uranus,
dont l’échéance actuelle, exacte trois fois en cette année 1948 (fin janvier, fin
maidébut juin et fin novembre) et qui reste, en fait, pratiquement valable •
durant l’année entière, ne serait-ce qu’en orbe.
Il est peut-être bon de rappeler que ce cycle possède une durée de
14 années, environ, c’est-à-dire que 3 années et demie séparent, approximati­
vement, la formation d’un des aspects : opp. carré, conj. et, de nouveau, carré,
pour recommencer ensuite indéfiniment.
Il n’est évidemment pas possible — et pas prudent du tout ! — de se
livrer à l’étude de telles questions en isolant un facteur, ce que Mr Dollins
dit avec juste raison, d’ailleurs, puisque l’influence de facteurs, jamais les
mêmes, fait que deux circonstances identiques ne ramènent jamais identi­
quement les mêmes phénomènes. Toutefois, il n’en demeure pas moins que
le cycle Jupiter-Uranus constitue vraisemblablement l’un des plus importants
éléments d’orientation des marchés, de la production, des prix, etc. Ceux qui
en douteraient n’ont qu’à expérimenter, dans le passé ou dans' le présent, pour
s’en convaincre très facilement.
Il reste maintenant à savoir ce que donnera la troisième et dernière oppo­
sition de l’année 1948, y compris la conjonction Mars-Jupiter, de fin novem­
bre 1948, facteur très important, aussi bien par lui-même que par le point
sensible qui se trouve ainsi créé sur le lieu de la rencontre, comme le fit
voir naguère G.-L. Brahy (dans ses « Fluctuations Boursières »).

PLANETES HYPOTHETIQUES
Décidément, l’idée est dans l’air — c’est bien le cas de le dire ! — qu’une
(ou que « des ») planètes transplutoniennes existent... Il faudra bien, dans
l’affirmative, que cette ou ces planète(s) finisse(nt) éventuellement par se
laisser saisir, soit par l’observation tout d’abord, soit par le calcul.
Après que des Astrologues de divers pays se soient penchés sur les pro­
blèmes ainsi soulevés et aussi que certains astronomes y aient consacré quel­
que attention (7), voici que Mr Em. Servin, dans une communication à l’Aca-
démie des Sciences, en date du 23 septembre 1946, estime que l’existence d’une
planète transplutonienne est probable. Sa masse serait importante et sa longi­
tude héliocentrique tropique serait de 130°,3 (au rr janvier 1947).
Mr. Em. Servin, qui est astronome, pour arriver à de telles conclusions;
utilise les résidus des perturbations produites sur la marche d’Uranus (rap­
porté par le Bulletin de la Société Astronomique de France, mai 1948,
page 160).
On remarquera non sans intérêt, j’imagine, que c’est exactement un siècle,
après la communication de U. JJ. Le Verrier, concernant Neptune, et entiè­
rement basée sur le calcul, devant la même Académie des Sciences — qui
conduisit à la découverte de la planète par l’observation — que Mr Servin
présenta son mémoire...
Aurait-il choisi cette date à dessein ?

(5) Il a été rendu compte des précédents articles de cette étude (Voir les C.A. de
juillet-août 19-18, pages 233 et 234).
(6) Entre autres indications de source bibliographiques, rapportées par l’auteur, notons
spécialement Turning Points in Business Cycles, publié en 1939 par -les Editions Mc
Millan Cy. ;
(7) Voir les C.A. n* 13 (Janvier-Février 1948), page 60, note 12, vt n’ 16 (Juillet-
Août 1948), pages 236 et 237.
LES CAHIERS ASTROLOGIQUES
40
VERS LA RECONNAISSANCE OFFICIELLE DE L’ASTROLOGIE
EN GRANDE-BRETAGNE ?
Sous ce titre, dans divers numéros des C.A. (et notamment dans le n* 18
(Nov-Déc 1948, page 348), j’ai attiré l’attention des lecteurs sur 1 activité
déplovée par la Federation of British Astrologers (London), vis-à-vis des
pouvoirs publics, dans le but de faire abroger ou rapporter le « Vagrancy
Act », texte légal, outre-Manche. se rapportant plus ou moms a 1 Astrologie et
la Chirologie, faute de textes plus récents.
Dans les numéros 95-96 et 97 (août, septembre et octobre 1948) du « New
World Astrologer » (organe officiel de la F.B.A.), vient de paraître le résume
d'une étude d’ordre juridique fort intéressante et, dans le numéro 98 (nov.
1948), une lettre de Mr G. Mc Cormack revient sur la question et commente
quelque peu les faits discutés (Mr Mc Cormack est. un spécialiste d’Astro-Météo
des Etats-Unis).
Je crois utile et documentaire pour les lecteurs de reprendre ici in-extenso
ies textes des trois numéros du et, si la place qui m’est impartie le per­
met, la lettre de Mr Mc Cormack.
1. Opinions, legales les plus récentes sur l’Aslrologue et ses incapacités.
iN.D.T. ; au sens légal du terme). Etat actuel de la loi.
Les résultats des décisions rapportées dans les précédents numéros du N.W.A.
peuvent être résumés comme suit :
La profession de « dire la bonne aventure > est un délit, que le destin de
quelque personne soit dit ou non.
Ainsi, annoncer que des horoscopes individuels peuvent être construits
peut constituer un délit ; c’est certainement un délit de communiquer avec une
personne qui répond à une annonce en offrant de dire l’avenir à cette. per­
sonne.
2. En Angleterre, au moins, c’est un délit — sans que la preuve soit cepen­
dant faite d’une intention détromper — que de faire profession de dire l’avenir.
3. Un article de journal de prédiction, en termes généraux, non limité^
aux individus, ne tombe pas sous le coup de la loi.
4. Une claire affirmation peut être faite, d’après les lignes suggérées par
M. Justice Darling, dans l’affaire Rox contre Entwistle (N.D.T. : rapportée dans
vn précédent numéro du N.WJ1.), qu’une certaine "protection peut être estimée,
mais cela apparait douteux pour deux raisons, à savoir
A) Le Lord Chief Justice, dans l’affaire Stonehouse contre Masson (N.D.T.
comme ci-dessus), apparut différer de l’opinion précédente;
B) D’autres juges ont conclu que dire l’avenir implique une intention de
tromper.
Je pourrai ajouter ici que je ne pense certainement pas qu’une déclaration
telle que celle qui fut faite par les personnes qui consultèrent Mrs Farmer, dans
une affaire récente, en Ecosse, peuvent avoir beaucoup de valeur. Le grief de
délit tient dans l’intention présumée de tromper et d’en imposer, et je pense que
si des personnes paient des honoraires pour obtenir des informations dans Ie
même temps qu’elles signent une déclaration par laquelle^ elles disent ne pas
croire que lesdites informations sont vraies, il pourrait bien être admis qu’au
leur en a « imposé »...
- (Du numéro suivant 96, sept. 1948.)
Considérant l’état de la loi, tel qu’il a été mis en évidence dans le précé­
dent résumé (ND.T. : ci-dessus, ici), il peut être dit, à l’un des deux extrêmes,
que la pratique qui consiste à donner des prédictions générales, dans un jour­
nal, est legale, cependant que, à l’autre extrême, dire l’avenir individuellement
est illegal.
• H entendu considéré comme légal d’écrire un livre sur l’Astrolo-
* gie ou ta Chirologie ; de tels écrits sont nombreux et peuvent être consultés dans
les bibliothèques publiques.
Pour notre présent but, le point important est de préciser le point à partir
duquel on passe de la légalité à l’illégalité. , V
L'ACTIVITÉ ASTROLOGIQUE 41

La difficulté de telle précision peut être mise en évidence d’après les étu­
des raisonnées des cas (N.D.T. : juridiques) analysés récemment et où l’on
voit que les juges ont eux-mêmes tenu des opinions différentes.
Si un Astrologue préparait un horoscope pour un client, à su demande, et
le lui vendait sans faire un quelconque état de l'avenir du client, cela pourrait
ne pas être illégal.
Si, en même temps, l'horoscope était accompagné des règles bien connues,
lesquelles pourraient être appliquées aux buts de l'interprétation, cela aussi
pourrait demeurer dans les limites de la loi, d'après le même raisonnement qui
/oit Que la vente d’un livre serait dans les limites de la loi.
Une explication personnelle des règles (N.D.T. : astrologiques) sur le pro­
pre cas du client pourrait être légalement donnée sans honoraires ; mai*
j’avance cette vue sans confiance, car il est concevable qu’il pourrait être main­
tenu qu’une telle pratique est, malgré cela, dire Vavenir.
Je considère que quelque chose de plus individuel ou personnel one le
cours juste mentionné serait illégal.
(Du numéro suivant, 97, oct. 1948.)
La Chirologie est, par nécessité matérielle, plus personnelle que VAstro­
logie (N.D.T. : Dans l’esprit du juriste rédacteur de ce texte, ceci signifie que.
matériellement, la main est plus personnelle que telle ou telle disposition des
astres, etc. L’homme de loi, en effet, ne peut et ne veut, sous toutes les législa­
tions, que considérer la matérialité des choses, faits ou autres dont il a a enten­
dre, et c’est sur cette matérialité, s’il l’a reconnue, qu’il appuiera ses raison­
nements et décisions).
Suivre, dans un cas analogue, le même raisonnement que nous avons
suivi concernant l’Astrologie, est une lâche plutôt difficile'; mais, ici encore,
je dirai que si tin' Chirologue vendait un travail, qu’il soit ou non prépare,
par lui-même, en termes généraux, poxir un montant à honoraires fixé, et offrait
de conseiller son client, comme par l’application des règles, sans frais, cela
pourrait être tin argument solide.
On doit toutefois observer que le délit ne réside pas dans le fait de deman­
der des honoraires et, conséquemment, dire l'avenir sans frais tombe sous le
coup du « Vagrancy Act » ; ainsi, il est difficile de dire juste où se trouve
située la différence entre l’explication d'un travail de Chirologie, en ce qu’il
affecte un individu, et'dire l’avenir. Probablement la solution serait trouvée
dans ufte coopération convenable entre le praticien et la personne qui le
consulte ; mais un provocateur pourrait réussir à faire dévier wif discussion du
général à l’individuel, et alléguer alors que l’avenir a été dit.
Je regrette de ne pouvoir donner quelques suggestions d'une nature plus
constructive, aucune voie ne pouvant demeurer libre de tout doute jusqu’à ce
qu’elle soit « testée » devant un tribunal.
z'At
Je crois maintenant necessaire de dire, à l’usage des lecteurs, qv? la
législation, en France, ne présente point les lacunes qui se sont manifestées en
Angleterre. Ceci provient du fait que, pou avant-guerre, des jugements impor­
tants ont été rendus et qui condamnèrent divers soit-disant astrologues, et qui,
jusqu’ici au moins, peuvent être considérés comme faisant jurispiudence, faute
de texte légal bien approprié.
Il appert des décisions rendues, pour autant qu’il n’y ait rien eu de changé
depuis lors, que les juges ont estimé qu’ils devaient, dans leurs attendus parfai-'
tement clairs et explicites, condamner le fait d’avoir remis au client des textes
mécanisés et non réellement établis individuellement. Ceci constitue bien évi­
demment un délit tombant, sous le coup de la loi, mais absolument étrange!
au fait que l’Astrologie — la vraie — s’y trouve mêlée de quelque façon que e.-
soit.
D’ailleurs, et si les possibilités de place dans celte rubrique le permettent,
je donnerai quelques indications complémentaires sur les jugements français
dans le prochain numéro des jC.A., et terminerai par des citations extraites du
. N.W.A. (y compris la lettre de Mr Mc Cormack, fort intéressante).
Paul L.-Ed. RÂyET.
Communiqués du C. I. A.

Le C.I.A, a recommencé le 10 novembre 1948, le cycle de ses séances


de. travail à la salle des Sociétés Savantes.
Réunion du 10 novembre 1948
Le président Informe les membres présents de la convention défitinive
avec Les Cahiers Astrologiques et de ses répercussions sur les cotisations.
Cotisation C.I.A............. ............................................... 500 frs
Abonnement aux Cahiers transmis par C.I.A............ 400 frs
Par réciprocité pour les abonnés des Cahiers devenant membres du
C.I.A. :
Abonnement aux Cahiers ............................... . 600 frs -
Cotisation transmise par les Cahiers .......................... 300 frs
Après cela il cède la parole à M. Malagié qui Interprète longuement
le thème masculin du 27 octobre 1910, 7 h. du soir (45° N, Om. E), soumis
d’avance à l’étude des membres auxquels on a fourni les données biographi­
ques suivantes : mi-avril 1929, engagement dans l’armée ; mi-juillet 1929,
congestion pulmonaire et pleurésie ; début d’août 1937, mariage. On a
aemandé de déterminer les événements qui se sont produits fin janvier
1931 et mi-novembre 1933. M. Malagié a proposé comme solution : le décès
dé la mère et l'amélioration de situation, la solution exacte étant la
réforme au service militaire, le décès de la mère et la réussite à un concours.
Le président félicite M. Malagié pour la solution presque parfaite et
passe ensuite la parole à André Barbault qui fait une conférence sur les
cycles planétaires dont on trouvera le résumé dans notre prochain numéro
consacré à l’astrologie mondiale.
Séance du 24. novembre 1948
Conformément à la décision prise à la réunion précédente, la pre­
mière partie de la réunion est consacrée à l’étude de la lunaison du 30 dé­
cembre 1948.
Plusieurs interprétations de ce thème ont, après lecture, été remises
’au debater qui les conserve sous pli cacheté. A la prochaine séance de
mondiale (5-1-49), le debater comparera les événements prédits et les faits
réels.
La parole est ensuite donnée à M. Assir qui parla des configurations
planétaires en 1949. Le conférencier nous prédit, d’après son étude per­
sonnelle des lunaisons, une offensive russe pour, août, la destruction mas­
sive de la Russie (et de Staline) par bombe atomique pour septembre;
de funestes conséquences radioactives pour l’Occldent en octobre. Un
membre du CJ.A. intervient alors en reprochant au conférencier la har­
diesse de ses interprétations, les aspects planétaires soulignés par M. Assir
ne lui paraissant pas correspondre traditionnellement aux faits prédits
PROGRAMME DES PROCHAINES SEANCES
Le 8 décembre 1948 : Etude du thème du président Roosevelt. Recherche
astrologique de la crise de polyomyélite. Conférence de M. Guy Fra-
din : Une méthode prognostique méconnue, les Transits.
Le 5 janvier 1949 : Etude de la lunaison du 30 décembre 1948. Conférence
lel^èmTdStaàuT Caratérlstl<jue astrologique commune à tous
Le 1?49«LEtudJe du Thème 4u eénéraI Leclerc. Conférence de
««uniques tMm> d“ général Leclerc expliqué par les transits loga-
COMMUNIQUÉS DU C.I.A. 43

AVIS IMPORTANT
adhérents'd^MsoumetUe iTplus rapidement He leTsuj^de confé-
Kes* eXP°SéS QU11S SMalent dlsposés à tra‘ter lors de nos pFochaînt

Les adhérents éloignés peuvent efficacement participer à nos travaux


Jenaett.anfc 1J urs conférences, préalablement écrites, à tel adhérent
?leur c^°|x ou» à défaut, au Bureau, afin que ces exposés soient
lus, en leur nom, lors de notre plus prochaine séance de travail.
Par ailleurs, le Bureau prie instamment les adhérents, éloignés ou non,
de lui communiquer des cas d’étude intéressants pour les études en séance
de travail (applications pratiques). Ces cas doivent être communiqués
comme suit :
1° Date, lieu, heure de naissance et sexe.
j - * ?? ®J°i’ra'Phlp complète, datée, avec toute la précision possible. Les
details devant être donnés répartis sur une période de temps aussi longue
que possible.
COURS D’ASTROLOGIE
Les cours commencés l’an dernier reprendront incessamment. Les
adhérents désireux de s’inscrire sont priés de s’adresser à M.- Malaglé 22.
avenue Gallieni, Courbevoie, Seine.
CONGRÈS
La réalisation d’un congrès avait été envisagée l’an dernier. Sa réali­
sation en 1949 dépend du nombre des astrologues français disposés à y
participer. Le Bureau du C.I.A. prie donc les lecteurs des Cahiers adhé­
rents .ou non au C.I.A. intéressés par le congrès, de lut faire connaître
avant fin janvier, leurs noms et le sujet qu’ils se proposent de traiter.
MANIFESTE IDE LA SECTION PSYCHOLOGIQUE DU C.I.A.
APPEL A LA COLLABORATION
Où en sommes-nous ?
Encore à la forme individualiste et subjective de la connaissance as­
trologique. Chaque auteur apporte des interprétations nouvelles appro­
priées à son univers personnel, à son appréhension individuelle de la vie.
Son travail est beaucoup plus « son » astrologie que l'astrologie « de tout
le monde ». L’effort est louable, certes, mais il y a mieux à faire, car si
l’on ne sort pas de ce subjectivisme, l’astrologie tournera en rond .
Dans un récent article : « Les nouvelles théories astrologiques », Gou-
chon constate justement que chacun cherche à forger une méhode d’intei -
prétatlon plus propice au travail de son intuition personnelle. Mais il re­
grette de voir que « les inventions sont bonnes pour ceux qui les inven­
tent, mais sans valeur pour ceux qui ont une formation ou une tournure
d’esprit différentes ». Notre confrère touche là à un problème central de
toute connaissance humaine.
Précisément, on doit juger la valeur d’un enseignement, d’une mé­
thode, à la généralisation de son application. Si telle méthode n’est vala­
ble que pour son auteur et s’avère nulle au delà, considérons-là inopérante.
Un enseignement est d’autant plus fondé qu’il peut être appliqué effica­
cement par le plus grand nombre. La crise dont souffre l’astrologie actuel­
lement est liée à ce problème de la « socialisation » de la‘connaissance. Il
s’agit esentiellement d’établir une doctrine qui gagne l’adhésion du plus
grand nombre et de présenter une connaissance qui s’insère dans la pen­
sée et l’ensemble de la communauté.
Comment y parvenir ?
Voilà ce qu’étudie actuellement la section psychologique du C.I.A.
Les données du problème se posent clairement : d’un côté il y a l’uni­
vers, et, de l’autre, il y a l’homme ; deux sciences se trouvent confrontées :
44 LES CAHIERS ASTROLOGIQUES

l'astrologie et la psychologie; Il est indispensable que l’on parle tous le


»nôme langage ; d’où la nécessité d’adopter le vocabulaire et la matière
du corps psychologique.
Ce réglage de l’astrologie à la discipline psychologique fait, comment le
problème d’étude se présente-t-il ?
En psychologie, l’accès à là connaissance humaine s’effectue en deux
é’apes II ÿ a d’abord la connaissance de la typologie de l’individu, de la
structure typique, et. lui faisant suite, la connaissance de la constitution
propre, originale de la personne, de la structure personnelle. Il s’agit en
premier lieu de dégager des types suffisamment constants et compréhen-
sits, pour rendre compte d’un grand nombre de cas ; la psychologie ne
peut se dispenser du secours de la typologie. Mais le type n’est qu’une ap­
proximation, une généralisation de l’individu ; il existe sous le type des
structures propres à l’être individuel, etv c’est ce dont s’efforce de rendre
compte l’étude plus poussée de la structure personnelle.
En astrologie le problème ne se pose pas différemment.
Chaque facteur astrologique est une unité Irréductible qui a une valeur
universelle et constante ; ce facteur est commun à tout une espèce d’in­
dividus et classe un personnage dans un groupe donné. Il y a, par exem­
ple, le type « Soleil-Bélier », le type « Jupiter en X », le type « conjonction
Mercure-Vénus*... Ces unités, facteurs universels, correspondent en psy­
chologie à la structure typique. C’est l’interférence des différents facteurs,
leur composition variée, avec la disposition générale originale de chaque
thème, qui correspond à la structure personnelle, synthèse unique de la
personne.
En toute logique, avant de dégager la structure personnelle, il faut
s’attacher à l’étude de la structure typique. On ne voit d’ailleurs pas très
bien comment on peut analyser l’assemblage-d’un thème sans bien connaî-
tre. la signification des facteurs qui le constituent. Mais la meilleure façon
de « valoriser objectivement » les facteurs typiques de l’astrologie, c’est
d’en établir la correspondance avec les différentes typologies psychiques.
Il s’agit en somme de savoir ce que signifie tel élément, tel signe, telle pla­
nète ou telle configuration- au point de vue de telle typologie ou de telle
psychologie.
Le programme de travail est ainsi tout tracé : convertir les facteurs
typiques astrologiques en valeurs typologiques, établir la correspondance
entre éléments célestes et éléments typo-psychologiques.
Pour cette tâche édificatrice, nous faisons appel à la collaboration d^
tous.
Une *mise à jour est déjà faite en ce qui concerne la psychologie géné­
rique de Freud (étude des instances : moi, surmoi, ça, soi, imago... des ty­
pes : oral, sado-oral, anal, sado-anal.. et des complexes : sevrage castra­
tion, infériorité, œdipe.,.).
Une analyse est actuellement en cours sur la psychologie effective (les
tendances) de Ribot.
La typologie de Jung (les types d’attitude : extraversion, introversion
Psychiques : pensées, sensation, intuition, sentiment) fait
déjà 1 objet d’une enquête auprès de psychologues.
Nous attirons l'attentioi} sur les ‘études à faire :
, . tempéraments ; ceux d'Allendy et de Pende (types anabolique ca­
tabolique, atoni-plastlque, toni-plastique, toni-aplastique et atoni-aplasti-
rént' hÏwvJînh,gaud» type? ®usculaire- respiratoire, digestif, cérébral'.
™Îvaiu t^^c^mer /type® leptosome, athlétique, psychique), ceux de la-
nouvelle typologie embrayologique (Dr Martigny).
. constitutions : les tempéraments psychiques de Bleuler (svntoni?
de Kretschmer (cyclothymie et schizothymie) Les constitu­
ions psychopathiques (pshychasténie, hystérie,Ænaoïa, sÆptataie ).
COMMUNIQUÉS DU C.I.A* 45

La caractérologie : études de Heymans, Wiersma, Le Senne (types


amorphe, apathique, sanguin, flegmatique, nerveux, sentimental, colérique,
passionné).
Les tests : ceux de Léone Bour'del notamment (rythmique, mélodique,
harmonique) doivent passer à l’étude.
La liste reste ouverte ; d’autres typologies .peuvent être proposées.
Il n’est pas forcé que ces classifications modernes s’accordent en tout
point avec les facteurs typiques astrologiques. Mais du moment qu’elles
expriment un aspect de la réalité, 11 doit toujours êtbe possible de discer­
ner des composantes dans les rapports astro-psychologiques. II est déjà
établi que les typologies psychologiques concordent d’autant mieux avec
les types astrologiques, qu’elles reposent sur l’affectivité (cas des types psy­
chanalytiques où la ressemblance est totale) et d’autant moins avec ces
mêmes types qu’elles partent de la structure mentale (cas des types psy­
chotechniques) .
Rendons hommage aux astrologues qui ont déjà défriché le terrain :
Klôckler, Allendy, Gastln, Wllczowskl, Bretéché et les autres... En partant
de leurs travaux, nous aurons une économie de travail qui nous permettra
d’aller plus loin.
La section se met à la disposition des chercheurs pour leur donner
toute documentation (recherche d’ouvrages de psychologie ou d’astrolo­
gie) et les aider dans leur études. Le C.I.A. publiera des listes de dates de
naissances et favorisera la collaboration afin de permettre aux chercheurs
d’asseoir leurs travaux sur un matériel expérimental aussi vaste que possi­
ble.
De réunions et communications permettront de centraliser les travaux,
de coordonner les recherches et de tenir le C.I.A. au courant de l’activité
de la section.
Celle-ci reste ouverte à toute suggestion, toute critique, et fait appel
à tous les concours.
Adresser les communications au secrétariat de la Section : André Bar-
baut, 77, rue Mouffetard, Paris


DONNÉES DE NAISSANCES INTÉRESSANTES
M. Ed Symours communique les données des sept présidents de la III
république (la première est celle de la naissance, la seconde celle de l’élec­
tion) :
1° Thiers : le 15 avril 1797, 14 h., Marseille (le 17 février 1871).
2° Mac-Mahon : le 13 juin 1808, 12 h., Sully-sur-Loire (le 24 mai 1873).
3° Grevy : le 15 août 1807, 23 h., Mont-Saint-Vaudrey, Jura (le 30 jan­
vier 1879).
4° Sadi Carnot : le 11 août 1837, 18 h.; Limoges (décembre 1887).
5° Casimir Perler : le 8 novembre 1847, 8 h., Paris (le 27 juin 1894).
6° Loubet : le 30 décembre 1938, 20 h., Marsanne» Drôme (le 8 février
1899).
7° Armand Fallières : le 6 novembre 1841, 14 h.. Mezin, Lot-et-Garonne
(le 17 janvier 1906).
Rappelons que les thèmes et le biographies de MM. Lebrun, Downer.
Doumergue, Millerand, Paul Deschanel, Polncarré et Félix-Faure ont été
publiées par M. J. Gouchon dans les n°* 10, 11, et 13-14 d’avant-guerre.
Le Bureau du C.I.A. a à sa disposition de très nombreuses collections
et se fera un devoir de communiquer tout renseignement en sa possession
aux astrologues qui lui en feront la demande : Il compte d’autre part sut
l’aimable contribution des lecteurs pour lui en fournir les éléments qui lui
manquent.
4

Les Nouveaux Livres

Ournnns : « Le» Directions Horaires » (Ed. Adyar, Paris, 150 fr).


Après avoir noté très justement que « la pratique soûle peut décider,
hn définitive, de la valeur d’un svstème de directions » (p. 18), l’auteur
préconise les directions de l'Ascendant et du Milieu du Ciel basés
sur les correspondances 24 h = 60 ans, ainsi que les directions du point
vernal de J. Maxwell. Mal heureusement, la démonstration appliquée à
quelques trop rares exemples dé ce système de directions n’est pas
très convaincante. Si l'auteur avait choisi des thèmes historiques
connus, son petit livre gagnerait en profit.
Louis Gastiii : « Manuel Pratique d’Astro log le Généthl laque » (Ed.
Dangles, Paris ; prix, 240 fr.). Voici le premier livre d’un cours d’Astro-
Jogie en perspective ; il ne fait que répéter les brochures précédentes
du même auteur qui rapetisse. l'Astrologic au niveau d’une « Météoro­
logie biologique » en affirmant, par exemple, que « l’horoscope de
naissance ne saurait nous dire quand le sujet so mariera, ni même s’il
se mariera » (p. 80). L’auteur, avec la bonne intention de faire un
traité répondant aux conditions d’un enseignement scientifique, n’arri­
ve à produire qu'un livre désordonné, n'apportant aucun élément nou­
veau. sauf lu publicité personnelle : N. Louis Gaslin pose à un Sacha
Guitry de l'Astrologio. Nous souhaitons que les suivants volumes de
ce cours soient plus constructifs.
Henri-.l. Gouchon : « Prévisions mondiales pour 1949 » (chez l’au-
trur ; prix. 200 fr.). Il est regrettable que l'auteur ait rendu public
>eÿ Prévisions en une centaine d'exemplaires dactylographiés, au lieu
dauiv brochure imprimée, car ces prévisions sont parmi les meilleures
que nous ayons lues en cette fin d'année. C’est une étude très conscien­
cieuse et aussi solide que ses précédents ouvrages.
A. V.
La Recherche Scientifique, Auguste Lumière (Sedes, éditeur, 99,
boulevard St-Mivhel, Paris (V*).' Ce grand savant est l’une des gloires
de la France, non seulement parce qu’il est associé avec son frère Louis
Lumière à la découverte du cinéma, mais .par ses études biologiques
d’une exceptionnelle ampleur, ses travaux s.urja floculation liée avec
les maladies et la mort, ses recherches sur la tuberculose qui établirent
que cette affection n’était pas conlagieuse. C’est un éminent éclair-
eisseur de problèmes, venu par la chimie au laboratoire et à la
médecine.
Cet amateur d'envergure, qui a poursuivi son œuvre avec une
noblesse enviable, était plus qualifié que tout autre pour exposer les
principes de la Recherche Scientifique, ses méthodes et ses buts. Il
le fai (avec sa coutumière clarté, la bonne foi qui est sa parure, l’amour
des idees, la foi dans l’homme, une bonté profonde.
Or, la recherche scientifique ayant été nationalisée, au lieu de
servir à aider des travailleurs curieux, est devenue la proie des univer­
sitaires et d une caste qui encouragent des productions de mémoires ne
rnmV-l str‘cleine,J| à. rie.n- Pa démonstration qu’en fait Auguste
l.umiere est accablante. Au lieu de viser à l’original on nréfère les
sentiers battus, gaspillant ainsi des ressources considérables^sans pro-
LES NOUVEAUX LIVRES 47

fit pour la collectivité ou la connaissance, encore moins pour la solu­


tion do grands problèmes.
Los créateurs qui ont permis à la science d’évoluer furent des ama­
teurs. II faut aider leurs émules à réaliser leurs reves, môme s’ils sont
en dehors des préoccupations du moment. Dans l’intérêt général. Si
leurs thèses choquent ce qui paraît incontestable, ils peuvent avoir
raison. Cela s’est vu si fréquemment qu’on-ne devrait pas avoir besoin
de l’e dire. En art, en littérature, «en science, la nouveauté effraie les
« maîtres », cristallisés dans leur acquis. Confier la Recherche Scien­
tifique aux installés est dérisoire.
Les nôtres, de plus, appartiennent à un parti politique, ce qui les
rend .encore davantage' imperméables.
Auguste Lumière rend un service digne de lui à la véritable science,
en montrant, comment ces féodaux lèsent les recherches sérieuses.
Son passionnant et digne ouvrage est à lire autant qu’à méditer.
Il contient une mine de renseignements et de faits, ainsi que des plans
de travail qu’on ne saurait’ trop utiliser.
Tl est évidemment regrettable que cette intelligence d’envergure
ignore l’atrologie et ses vastes ressources. Ses arguments valent pour
notre science, qui subit un ostracisme dont l’humanité est victime.
AL P.
Georges Gonzalès : « L’Evolution Spirituelle» (chez l’auteur ; prix.
150 fr.). Cet ouvrage porte en sous-titre : « Compléments d’enseigne­
ment spiritualiste ». Les buts que se propose l’auteur, et dont il nous
fait part dès le premier chapitre, sont les suivants : « Montrer les
possibilités évolutives, donner à’ lous le désir de progresser davantage
pour aller au sommet ».
Partant donc de ces données, l'auteur évoque les différentes theses
concernant l’évolution, tanj matérielle que spirituelle, et nous pro­
pose dos solutions quant aux fins de cette double évolution. Malheureu­
sement, ces solutions ressortent de ce que d'aucuns ont taxé de « mora­
lisme », c’est-à-dire de principes purement moraux, abstraction faite
de l’initiation dont l’auteur semble ignorer jusqu’à l’existence. Enfin,
chose qui n’est pas faite pour nous rassurer, les « communications »
essentielles de l’ouvrage seraient le.fait d’une entile désincarnée répon­
dant au nom pour le moins inattendu de modeste !
Il est encore beaucoup question de Karma, de réincarnation, d’au­
xiliaires psychiques, d’aides invisibles, du régime végétarien, etc., ce
qui rend ce livre typiquement spirite. 11 pourra rendre certains services
aux esprits- justement peu évolués — les conseils donnés sont bons
et bien souvent judicieux.— mais il ne sera plus d’aucune .utilité pour
ceux qui ont su s'élever sur un plan que les dissertations pseudo­
initiatiques de M. Gonzales n'atteindront plus. '
Pierre SOLIS.
Le Symbolisme Maçonnique, de Jules Boucher (Editions Dervy).
Alexandre Volguine a déjà dit tout l’intérêt du Symbolisme Maçonniqye,
ouvrage capital de Jules Boucher. Qu’il nous soit permis d’insister à
son sujet. Il n’y a qu’un symbolisme, plus ou moins altéré, toujours
d'origine astrologique, où l'on retrouve certains de ses principes. Jules
Boucher est l’un des rares qui en possède, le mécanisme et la raison, qui
excelle à en tirer parti. Ses travaux sur la Magie Pratique font juste­
ment autorité : il se rendit célèbre en signant de. ses initiales : J .B.
Un autre motif conseille de recourir à ce beau travail, c'est i'élat
de pré-réconciliation où se trouvent la Franc-Maçonnerie et l'Egbse.
Le dernier ouvrage du Révérend Père J. Berteloot, l’un dos meil­
leurs historiens, est intitulé, en effet, Vers la Réconciliation. Des grou-
48 LES CAHIERS ASTROLOGIQUES

Kmcnb maçonnique^. en E rance, ni» carhent pas leur adhesion a des


cukes établis. Comment ne pas trouver essentiel do savoir re qu ils
i epréseuleiH. lo fond d'idées auxquelles ils se dévouent. Or, le symbo­
lisme est à la hase <ie ’.ours préoccupations et de leurs travaux. Symbo­
lisme eufivux, 1res attachant. couforme ù la façon d’inlerpréior, clef de
raslrologii-,
(.’es! donc moins du point Je vue historique que nous conseillons
dr ......... à cet important travail que par rapport au symbolisme.
Môme pour celui qui demovre «m dehors de (‘elle aftilialion. la doru-
menh’Hmn du Symbolisme Maçonnique de Jules Boucher est. pour l'in-
1 el 1 igvnrr, dimir <!e la plus haute estime.

M. P.

Au moment de mettre sous presse nous recevons des Editions de la


Technique Moderne une toute, petite brochure de À. Baver: «Guide et
Conseils Astrologiques >. consacrée à la comparaison des thèmes, qui va bien
au-delà des « astralitcs * données généralement dans les ouvrages similaires,
car l'auteur ne se base pas seulement sur la position de deux soleils, 7nais
donne une table des positions des planètes lentes de 1915 à 1935 et insiste
sur la nécessité de comparaison de tous les éléments de deux thèmes.

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contenant la suite des tableaux horaires du monde entier. S
1947 .......... 50 fr. (franco 56 fr.). §
contenant la fin des tableaux horaires et une note de L. Ter­
mer sur « Le Calcul des Révolutions Solaires à l’aide de
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complétées par un article de L. Ternier sur « Le Calcul
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