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9 – Chimie Organométallique
9 - Chimie Organométallique
I. Chimie Organométallique
1. Une brève histoire de la chimie organométallique
2. Etudier la chimie organométallique
3. Règle des 18 électrons
4. Nature de la liaison M-C
H R
R PMe3
PPh3
Rh Pt
PPh3
PMe3
CO R
I.1. – Brève histoire de la chimie organométallique
1840 : Bunsen découvre et goûte les « alkarsines »
+ HSiMe3 SiMe3
0 3 ligands
Pt
¾ liaison multiple M-C
HSiMe3 ¾ DO multiples des métaux
+
- ¾ applications en chimie organique,
catalyse, matériaux
¾ nombre de ligands ?
II SiMe3
Pt
0
Pt ¾ chimie très extensible…
2 ligands H
4 ligands Comment s’en sortir ?
+
II SiMe3 ¾ règle des 18 électrons
SiMe3 ¾ compréhension de la liaison M-L
Pt
1. Insertion migratoire ¾ étapes réactionnelles élémentaires
2. Addition du ligand
I.3. – Règle des 18 électrons
Chimie organique : règle de l’octet 8 e- sur la couche de valence (ns 2np 6) = gaz rare
SnBr4 Br
Sn : 3s 23p 2 = 4 OAH sp3
Br : 4s 23p 5
Br Sn Br
Br
Chimie organométallique : règle des 18 e-
18 e- sur la couche de valence ((n-1)d 10 ns 2 np 6) = gaz rare
Électrons qui comptent : électrons (n-1)d xns y du métal de transition
électrons des ligands
charge totale du complexe
Complexes 18 e- : saturés, pas d’OM (du métal) vide et accessible pour L sup
H H
Ph3P H Ph3P H
Rh
R
Rh réaction de
Ph3P Cl -S Ph3P Cl substitution
S
R
Complexes < 18 e- (en général 16 e-) : insaturés, OM accessibles pour L sup.
H
R
H PPh3 R PPh3 réaction de
Rh Rh
OC CO PPh3 coordination
CO
Compter les électrons du métal de transition
(n-1)d x ns y=
Compter les électrons des ligands
η4
η5 η3
Me Me
Me Me η6 η6 η8
Me Me
Ru
4
η
Me
Me
x = nombre d’atomes impliqués dans la liaison
Me organométallique
Compter les électrons des ligands
O2- : pontant
tet : chélate
(tétradentate) Fe2(µ-O)(tet)2Cl2
CH3
PR3 CO
Re
PR3
CO
Exceptions à la règle
¾ complexes à moins de 18 e-
fréquent pour les 1ers métaux d 3 à d 6
dûs à des facteurs stériques et électroniques en compétition
H3C CH3
O O
Cr Cr
4
W6+ d 0 V0 d 5 Cr+ d 5
12 e- 17 e- Cr2+ d 4
17 e-
16 e- avec une liaison M-M quadruple !
I. 4 – Nature de la liaison M-C
Composés organométalliques = contiennent au moins une liaison M-C
ENC = 2.55 Sc Ti V Cr Mn Fe Co Ni Cu Zn
EN (Pauling) : 1.20 1.32 1.45 1.56 1.60 1.64 1.70 1.75 1.75 1.66
Pauling
Composés ioniques
Ph3C-Na+
Types de liaison M-C : influence du métal sur le groupe organique
Composés ioniques
Nouvelle façon de compter les 18 électrons !
Pt
SiMe3
Pt Pt
H
+ adsorption
SiMe3 de l’alcène
SiMe3
Pt
désorption du
produit silylé
hydrosilylation
II – Cycles catalytiques
Pt
Addition oxydante :
élimination réductrice
HSiMe3
+
insertion migration
-
SiMe3
Pt Pt
H
+
SiMe3
SiMe3
Pt
II. 1 – Addition oxydante
-
1. oxydation du métal
(général 2e-) Pt2++ 2e-
SiMe3
Pt 2. transfert 2e- M → L
H Me3SiH →H+ + Me3Si-
+ 2e- → H- + Me3Si-
Ligands : H2, liaisons C-H, Si-H, S-H, N-H, S-S, C-C, etc…
nécessitent une OA vide du métal pour se lier avant d’être activé pour l’addition
oxydante ⇒ complexe à < 18 e-
OC PPh3 H2 H H H
OC PPh3 OC PPh3
Ir Ir Ir
Ph3P Cl Cl Ph3P H
Ph3P
Cl
IrI IrI IrIII
16 e- 18 e- 18 e-
H2 → 2H• + 2e- → 2H-
2 nouveaux ligands hydrures H -
Ligands électrophiles (classe B)
δ+ δ- Ph3P OC H
type SN2 OC PPh3
H3C Br H
Ir Ir Br
Ph3P Cl
H
IrI Cl PPh3
réactivité classique :
16 e-
1° > 2° > 3° 2 nouveaux ligands
R-OTs > RI > RBr> RCl > RF anioniques
OC
CH3 PPh3 + Br OC
CH3 PPh3
+
Ir
Ph3P Cl
Ph3P
Ir
Cl
+ Br
Br IrIII
IrIII
complexe trans 16 e-
18 e-
Ligands intacts (classe C)
PMe3 R
R R PMe3
Me3P Pt Pt
PMe3 - PMe3
PMe3
R
II. 2 – Elimination réductrice
H H H OC PPh3
OC PPh3 OC PPh3
Ir Ir Ir + H2
Ph3P Ph3P Cl Ph3P Cl
H
Cl
IrIII IrI IrI
18 e- 18 e- 16 e-
intermédiaire rarement observé
+ métal déficient en e-
+ ligands électro-attracteurs (CO) + élimination est facile
Couplage oxydant – découplage réducteur
couplage oxydant
M M
découplage réducteur
Mn M n+2
Zr2+ d 2 Zr4+ d 0
14 e- 16 e-
II. 3 – Insertion-migration
insertion migration
CH3 O CH3
O
CO CO
OC CO OC CO OC
L
Mn Mn Mn
OC CH3 OC OC L
CO CO CO
MnI MnI MnI
18 e- 16 e- 18 e-
élimination
II. 4 – (rétro-)élimination
pas de changement DO formel du M
élimination
H δ+ H H H H
H
H
H H H H H
H
M+ M H δ− M H M M+
insertion migration
addition oxydante intramoléculaire du métal dans une liaison C-H
nécessité d’un site vacant cis ⇒ pas d’élimination avec les complexes à 18 e-
H H R H
α-élimination R alkylidène
M M H
H H H
β-élimination H
H
H H H
H
M M H
+ PPh3
+ Br
(- PPh3)
Br PPh3
Pd Br PPh3
Ph3P H Pd
Ph3P
Propriétés périodiques
Classement selon les ligands
OC
CO H
OC Ph3P H
Co Rh
H Ph3P Cl
OC S
carbonyles phosphines hydrures
Pt
d3àd4
géométrie :
il faut 12 à 13 électrons ⇒ Td, pentavalent avec des L de + de 2 e-
en général complexes à moins de 18 e-
réactivité :
très électrophiles et oxophiles, pas de propriétés réductrices
liaisons M-C très polaires et très réactives
peu d’électrons d, rayon et électronégativité faibles : acides de Lewis durs
⇒ préférence pour les σ-donneurs durs,
⇒ faible coordination avec les π-accepteurs (pas ou peu de rétrodonation)
Catalyse typique :
polymérization (Ziegler-Natta)
époxydation (Sharpless)
III.1. – Propriétés périodiques
d5àd7
géométrie :
il faut 9 à 11 électrons ⇒ pentavalent, octaédrique
complexes à 18 e-
réactivité :
beaucoup de DO accessibles
ligands fortement liés
liaisons M-C fortes et peu réactives
rayon et électronégativité faibles : acides de Lewis durs
⇒ préférence pour les combinaisons σ-donneurs durs/π-accepteurs (bonne rétrodonation)
Catalyse typique :
métathèse des alcènes et alcynes
III.1. – Propriétés périodiques
d 8 à d 11
géométrie :
il faut 5 à 8 électrons ⇒ bivalent, tétraédrique, plan carré
complexes typiques à 16 e-
réactivité :
beaucoup de DO accessibles
association/dissociation aisées des ligands
liaisons M-C faibles mais pas trop réactives
Liaisons M-O/M-N très faibles et très réactives
rayon et électronégativité élevés : acides de Lewis mous
⇒ préférence pour les combinaisons σ-donneurs/faibles π-accepteurs (phosphines)
Catalyse typique :
hydroformylation,
hydrogénation,
hydrosilylation, etc…
III.1. – Propriétés périodiques
1ère série :
plusieurs états de spins possibles (HS/BS)
souvent paramagnétiques (e- non appariés)
DO le plus élevé le moins stable
2ème/3ème séries :
état de spin BS
2ème série souvent + réactive que 3ème
DO le plus élevé assez stable
recherche/développement :
2ème série : catalyseurs existants souvent trop réactifs pour être étudiés
3ème série : catalyseurs existants faciles à étudier, moins intéressants pour l’industrie
III.2. – Classement selon les ligands
OC
CO H
OC Ph3P H
Co Rh
H Ph3P Cl
OC S
carbonyles phosphines hydrures
Pt
OM π vide d’e- :
interaction stabilisante
avec OA d diagonales (π)
rétrodonation
OM σ pleine d’e- :
interaction déstabilisante
avec OA d axiales (σ)
donation
+ forte - forte
νMC νCO
bon σ donneur
Lorsque l’on chauffe Mo(CO)6 en présence d’un large excès de PMe3, la réaction se
poursuit jusqu’à ce que trois ligands carbonyles aient été substitués. Cette substitution
est progressive et se fait plus difficile à chaque substitution de CO.
b- Indiquer comment cette réaction évoluera si on remplace PMe3 par PF3 ou PPh3.
III.2.3. – Complexes alcènes
Modèle Dewar-Chatt-Duncanson
Modes de liaisons
(n) (n+2)
9 du métal
¾ Energie de promotion :
EP ↘ : métal donne facilement des e- :
rétrodonation ↗
¾ Affinité électronique :
AE ↗ : métal avide d’e- :
σ-donation ↗ Complexe d’éthylene νC=C (cm-1)
Ethylene libre 1623
Pt0 : d 10 PtII : d 8
C=C : 1.43Å C--C : 1.49Å
Stabilité thermodynamique des complexes
¾ alcènes cis + stables que trans
¾ conformation M-alcène
¾ diènes stabilisants σ∗
π∗
M
M
stabilisation :
combinaison des 4 e- π de cBut avec π
2 e- du métal de même symétrie
σ
III.2.4. – Métallocènes : complexes de cyclopentadiène
fort donneur
6 e-
Liaison M-Cp Cp : champ de ligands
aussi fort que CN-
Propriétés des métallocènes
terminal pont
donneur 2 e- 1 e- / M
νM-H (cm-1) 2200-1600 1600-800 (large)
(f ou abs)
RMN 1H : -5 à -25 ppm selon le métal (d 1 vers d 9) H- : forte densité électronique
δ négatifs (champs forts)