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Service Hygiène
& Sécurité n°1
Janvier 2005
Le décret n°92-158 du 20 Février 1992 et la loi 93-1418 du 31 Décembre 1993 (décret n°94-1159
du 26 décembre 1994) ont tous deux pour objectif de limiter les risques liés à la Co-activité de
plusieurs entreprises.
On appellera entreprise extérieure toute entreprise amenée à faire travailler son personnel pour la
collectivité territoriale et dans les locaux de celle-ci.
A partir de ces textes, il faudra alors distinguer le Plan de prévention (hors travaux du bâtiment et
de Génie civil) et la Coordination de chantier. Les différences se situent au niveau des champs
d’application et des mesures à mettre en œuvre.
Réf : - Décret n°926158 du 20/02/1992 et la Circulaire DRT n°93/14 du 18/03/1993 pour application
- Arrêté du 19/03/1993 fixant la liste des travaux dangereux pour lesquels il est établi, par écrit, un
plan de prévention
Les dispositions de ce texte s’appliquent aux travaux effectués dans un établissement par une ou
plusieurs entreprises extérieures, y compris par les entreprises sous traitantes auxquelles elles
peuvent faire appel.
Le risque considéré est le risque de co-activité entre les travaux de l’entreprise extérieure et les
activités de la collectivité dans laquelle l’entreprise intervient.
Un plan de prévention doit être établi par écrit, avant le commencement des travaux sur le
site (1), dés lors que la tâche à effectuer comporte des travaux dangereux (liste ci-jointe en
annexe, définie par l’arrêté du 19 mars 1993), ou que l’opération représente un total d’heures
de travail prévisible d’au moins 400 heures sur une période 1 an. Il en est de même dés
l’instant où, en cours d’exécution des travaux, il apparaît que le nombre d’heures de travail doit
atteindre 400 heures.
Si plusieurs entreprises interviennent, en même temps, sur la même opération, avec le même
objectif final de réalisation, le seuil de 400 heures est calculé en faisant masse de l’ensemble des
contrats conclus pour la réalisation d’une même opération, et non pas entreprise extérieure par
entreprise extérieure. Pour la détermination du seuil, il convient donc d’additionner le nombre
d’heures de travail effectuées par tous les salariés des entreprises participant à l’opération
sur le site (1). (Circulaire DRT n°93/14 du 18 mars 1993)
Néanmoins, lorsque le nombre total d'
heures d'
intervention est inférieur à 400 heures, il est tout de
même recommandé de mettre l' ensemble des dispositions prises par les entreprises, par écrit.
(1)
La collectivité étant l’entreprise utilisatrice, elle constitue un site en elle-même, avec un risque de co-activité entre entreprise(s)
extérieure(s)/Riverains, entreprise(s) extérieure(s)/Agent(s) de la collectivité, et entreprise(s) extérieure(s)/ entreprise(s) extérieure(s).
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1- Contenu du plan de prévention :
Les parties s’informent mutuellement de tous les éléments nécessaires à la prévention des risques
professionnels, liés à l’intervention d’une entreprise extérieure pour le compte de la commune, et
s’engagent à mettre en œuvre les mesures de prévention définies en fonction des phases d’activité
dangereuses.
Convocation des responsables de(s) l’entreprise(s) concernée(s) et mise au point sur les
travaux que doi(ven)t réaliser l(es)’entreprise(s) extérieure(s), et sur les activités effectuées par
les agents de la collectivité
Inspection ou visite commune des lieux de travail et des équipements de travail, par les
représentants de la collectivité et de l’entreprise extérieure, et ceci, préalablement à toute
intervention. Elle doit permettre de définir le secteur d’intervention, les voies de circulation et les
zones présentant un danger.
Les membres désignés des CHS** (Comite Hygiène Sécurité) des deux parties peuvent
participer à cette inspection et leurs remarques seront consignées sur le plan de prévention.
** Les collectivités territoriales de l’Eure ayant moins de 50 agents sont directement rattachées au CHS du CDG27
Faire connaître aux salariés les dangers auxquels ils seront exposés et les mesures prises
pour les prévenir.
Préciser les zones dangereuses et les moyens adoptés pour les matérialiser.
Expliquer l’emploi des dispositifs individuels de protection
Montrer les moyens d’accéder aux lieux de travail et aux locaux mis à disposition
(Installations sanitaires ; vestiaires ; locaux de restauration….) ainsi que les moyens pour
les quitter.
2
Par ailleurs, l’intervention de salariés dans un lieu isolé, de nuit, ou lorsque l’activité de l’entreprise
utilisatrice est interrompue, doit faire l’objet de la part du chef de l’entreprise extérieure de mesures
particulières pouvant s’intégrer au plan de prévention.
La collectivité doit alors veiller à la mise en œuvre des mesures définies dans le plan de prévention et
doit s’assurer que le chef de l’entreprise extérieure a bien fait passer les instructions appropriées à
ses salariés.
NB : La collectivité doit tenir à disposition de l’ACFI (Agent Chargé de la Fonction d’Inspection), du médecin du travail, du CHS, de
l’inspecteur du travail, des agents des services de prévention de la caisse régionale d’assurance maladie, et éventuellement de
l’OPPBTP, le plan de prévention et la date de début des travaux.
Pour plus de renseignements sur le plan de prévention et l’analyse des risques pouvant exister, veuillez
contacter votre conseiller Hygiène&Sécurité du CDG27.
En cas de besoin, vous pouvez demander des modèles de plan de prévention au service Hygiène et Sécurité
du CDG27.
Depuis le 1er janvier 1996, le maître d’ouvrage (personne qui commande et paye les travaux) a
obligation de désigner un coordinateur de chantier compétent, dès qu’interviennent au moins
deux entreprises (y compris les sous-traitants et les services de la collectivité), sur un chantier de
bâtiment ou de génie civil pour la construction ou la rénovation des structures. Il s’agit d’un
médiateur qui planifie et coordonne les mesures de sécurité depuis la conception jusqu’à la
réalisation et pour la maintenance future de l’ouvrage.
Réf :
Directive européenne n°92/57/CEE du 24/06/1992
Loi n°93-1418 du 31/12/1993
Décret n°94-1159 du 26/12/1994 relatif à l'
intégration de la sécurité et à l'
organisation de la
coordination en matière de sécurité et de protection de la santé lors des opérations de
bâtiment ou de génie civil
Sont exclus du champ d’application de la loi du 31 décembre 1993 les travaux suivants :
3
Les interventions isolées pour étude ( relevés de terrain, de balisage de voies pour
signalisation, …) ;
L’entretien des réseaux d’assainissement ;
Le nettoyage des équipements routiers ;
Le nettoyage des abords ;
La réparation des glissières ;
Les travaux de niveau 3 pour lesquels l’analyse préalable des risques ne fait apparaître
aucun risque de co-activité BTP et aucun risque d’exploitation.
Pour les opérations de catégorie 1 et 2, le maître d’ouvrage doit rédiger une déclaration préalable
qu’il transmet au moins 30 jours avant le début des travaux à l’inspection du travail, à la CRAM et à
l’OPPBTP. De plus, pour ces catégories, le coordonnateur établi un Plan Général de
Coordination en matière de Sécurité et de Protection de la Santé (PGCSPS) qu’il communique
aux entreprises avant le début des travaux. Par la suite, les entreprises disposent de 30 jours pour
rédiger chacune un Plan Particulier de Sécurité et de Protection de la Santé (PPSPS) qu’elles
transmettent au coordonnateur.
Pour les chantiers de plus de 762 245 € (5 millions de francs), il faut prévoir des mesures
complémentaires pour le personnel, relatives à l’aménagement des VRD (Voies et Réseaux
Divers) : desserte en voirie, raccordement en eau potable et en électricité, évacuation des
déchets, …
ANNEXE
Arrêté du 19 mars 1993 fixant, en application de l'article R.237-8 du code du Travail, la liste
des travaux dangereux pour lesquels il est établi par écrit un plan de prévention
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(J.O. du 27 mars 1993)
Le ministre du Travail, de l'
emploi et de la formation professionnelle,
Vu le code du Travail, et notamment l' article R.237-8 ;
Vu l'
avis du Conseil supérieur de la prévention des risques professionnels ;
Sur le rapport du directeur des relations du travail, Arrête :
Article 1er.- Un plan de prévention est établi par écrit dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l'
article R.237-8 du code du
Travail pour les travaux dangereux ci-après énumérés :
1. Travaux exposant à des rayonnements ionisants.
5. Travaux de maintenance sur les équipements de travail, autres que les appareils et accessoires de levage, qui doivent faire
l'
objet des vérifications périodiques prévues à l'
article R.233-11 du code du Travail, ainsi que les équipements suivants :
• véhicules à benne basculante ou cabine basculante ;
• machines à cylindre ;
• machines présentant les risques définis aux deuxième et troisième alinéas de l' article R.233-29 du code du
Travail.
6. Travaux de transformation au sens de la norme NF P 82-212 sur les ascenseurs, monte-charge, escaliers mécaniques,
trottoirs roulants et installations de parcage automatique des voitures.
9. Travaux comportant le recours aux treuils et appareils assimilés mus à la main, installés temporairement au-dessus
d'une zone de travail ou de circulation.
10. Travaux exposant au contact avec des pièces nues sous tension supérieure à la T.B.T.
12. Travaux du bâtiment et des travaux publics exposant les travailleurs à des risques de chute de hauteur de plus de 3
mètres, au sens de l'article 5 du décret n°65-48 du 8 janvier 1965.
13. Travaux exposant à un niveau d'exposition sonore quotidienne supérieure à 90 dB (A) ou à un niveau de pression
acoustique de crête supérieure à 140 dB.
18. Travaux dans ou sur des cuves et accumulateurs de matière ou en atmosphère confinée.