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Le glaive et la balance
Droits de l’homme, justice constitutionnelle et démocratie
en Amérique latine
Arnaud MARTIN
des critères optimaux pour leur satisfaction. C’est ainsi que, par
exemple, dans le cas de la Colombie, la Cour constitutionnelle a
spécifié les conditions structurelles que les prisons doivent
remplir pour garantir les droits des prisonniers (sentence SU-
995 de 1999), elle a indiqué que le salaire des fonctionnaires
publics ne peut pas être gelé, mais doit être augmenté chaque
année en fonction de l’inflation (sentences C-1433 2000, C-
1064 de 2001, de C-1017 de 2003 et C-931 de 2004), et elle a
déclaré inconstitutionnelles des normes instaurant un système
de financement de logement qu’elle considérait incommode et
contraire au droit au logement décent (sentences C-383, C-700,
C-747 et C-995 de 1999), elle a établi que le gouvernement ne
pouvait remettre en cause les conditions salariales et les presta-
tions sociales établies dans des conventions collectives au profit
des employés du secteur public (sentences C-038 et 754 de
2004), elle a protégé le droit des vendeurs ambulants de travail-
ler de façon informelle dans la rue (sentence T-772 de 2003), et
elle a estimé insuffisante la protection que le gouvernement a
donnée aux populations déplacées du fait d’actes de violence
(sentence T-025 de 2004). Pour cacher la nature politique de ses
appréciations, la Cour constitutionnelle a observé, dans cer-
taines de ces sentences, l’existence d’une « situation inconstitu-
tionnelle ». Cet aspect, que la Cour revêt sous des apparences
d’interprétation juridique, n’est rien de plus que l’affirmation
que la réalité n’est pas encore ce qu’elle devrait être selon la
Constitution, ou, pourrait-on dire, que la réalité n’est pas encore
ce qu’elle devrait être selon ce que la Cour pense que la Consti-
tution établit.
Javier EL-HAGE
tions [établies par les États] ne doivent pas restreindre les droits
en question de telle sorte qu’elles portent atteinte à leur essence
et les privent d’effectivité. » De même, la Cour a établi que ces
conditions doivent être « imposées pour atteindre une finalité
légitime », et que les « moyens utilisés ne doivent pas être dis-
proportionnés ». En particulier, selon la Cour, « lesdites condi-
tions ne doivent pas entraver “la libre expression de l’opinion
du peuple pour le choix de ses législateurs”50 ».
De même, dans ses observations générales sur l’article 25 du
Pacte, le Comité des droits de l’homme de l’ONU a déclaré51 :
Toute condition qui s’impose à l’exercice des droits protégés
par l’article 25 devra se fonder sur des critères objectifs et
raisonnables. […] L’exercice de ces droits par les citoyens ne
peut être suspendu ni nié, sauf pour les motifs prévus par la lé-
gislation et qui soient raisonnables et objectifs. Par exemple,
l’incapacité mentale vérifiée peut être un motif pour nier à une
personne le droit de vote ou celui d’occuper une charge publi-
que.
Cette similitude avec le cadre européen et universel découle
de la compréhension commune que ni dans le cadre interaméri-
cain, ni dans le cadre européen, ni dans le cadre universel, on
n’établit un « système électoral déterminé ni une modalité spé-
cifique pour l’exercice des droits de vote et d’éligibilité ». Se-
lon la Cour elle-même, dans l’affaire Castañeda Gutman52 :
[…] La Cour européenne des droits de l’homme, depuis sa
première affaire dans laquelle fut demandé un avis sur le droit
de vote et d’éligibilité qui découle de l’article 3 du Protocole
additionnel n° 1 à la Convention européenne de sauvegarde des
droits de l’homme et des libertés fondamentales a signalé que
ladite disposition ne crée aucune obligation qui établisse un
système électoral spécifique. De même, elle a signalé qu’il
existe de nombreuses manières d’organiser et de mettre en
œuvre des systèmes électoraux et une grande variété de diffé-
rences fondées sur le développement historique, la diversité
culturelle et la pensée politique des États. La Cour européenne
a souligné la nécessité d’évaluer la législation électorale à la
64 Le glaive et la balance
L’article 21 sur les droits politiques (qui a fini par être ap-
prouvé en tant qu’article 23) de l’avant-projet de Convention,
présenté par la Commission interaméricaine des droits de
l’homme en octobre 1869, établissait61 :
Article 21.
1. Tous les citoyens jouiront, avec les exceptions qu’établissent
leurs lois nationales, des droits et opportunités parmi les sui-
vants qui ne peuvent comprendre aucune des distinctions men-
tionnées dans l’article 22 de la présente Convention [62 63] :
a) participer à la direction des affaires publiques, directement
ou par l’intermédiaire de représentants librement élus ;
b) voter et être élus dans des élections périodiques, authenti-
ques, réalisées au suffrage universel et égal, et au scrutin secret
qui garantit la libre expression de la volonté des électeurs ;
c) accéder, dans des conditions générales d’égalité, aux
fonctions publiques de leur pays.
Après que des observations furent produites par écrit à la
charge de l’Uruguay, du Chili, de l’Argentine et de la Républi-
que dominicaine qui portaient sur l’article 21, les États-Unis ont
proposé que cet article soit modifié ainsi64 :
Article 21. Liberté de prendre part au Gouvernement
La protection des droits politiques en Amérique latine 71
1. Tous les citoyens d’un État Part jouiront des droits et oppor-
tunités suivants :
(a) - (c) (sans changement)
2. (nouveau) Pour promouvoir l’exercice éclairé et effectif de
ces droits, les États parties pourraient établir par des lois des
conditions raisonnables, comme celles relatives à l’âge, à la ré-
sidence, à la langue, à l’instruction et à la capacité civile et
mentale65.
3. (nouveau) En appliquant les dispositions de cet article,
chaque État partie essayera de rendre possible la participation
du citoyen à tous les niveaux du gouvernement, y compris au
niveau local.
Les États-Unis ont expliqué par écrit que leur amendement
essayait d’éviter que les États utilisent le terme « exceptions »
pour s’arroger « la liberté illimitée de restreindre la participa-
tion au gouvernement », et ils ont proposé que toute exception
établie soit limitée et spécifique. Les États-Unis ont justifié par
écrit leur proposition66 :
La reconnaissance qui est faite dans le paragraphe principal
« des exceptions qu’établissent leurs lois nationales » est très
large [sic] ; elle permettrait la liberté illimitée de restreindre
la participation au gouvernement avec la seule condition qu’ils
ne violent pas le principe de non-discrimination. De la même
manière, cette clause de réserve ne reconnaît pas les conditions
normales du suffrage, comme l’âge, la résidence, la langue,
l’instruction et la capacité civile et mentale. Par conséquent,
nous proposons que les exceptions soient limitées et spéci-
fiques. À la fois, on ne devrait pas mentionner le principe de
non-discrimination, puisque sa répétition dans tout article spé-
cifique tend à affaiblir l’application d’un tel principe dans
d’autres articles où il n’est pas mentionné. Paragraphe 3 (nou-
veau) : On propose un nouveau paragraphe 3 dans le but de re-
connaître que la liberté de prendre part au gouvernement doit
inclure non seulement la liberté de participer aux élections na-
tionales, mais aussi celle de participer aux unités locales du
72 Le glaive et la balance
Concept et classification
L’Argentine
Le code pénal
L’article 5 du Code pénal prévoit comme peines « la réclu-
sion, la prison, l’amende ou l’incapacité ». L’incapacité peut
La protection des droits politiques en Amérique latine 89
La Bolivie
Dispositions constitutionnelles
Dispositions légales
Le Code pénal
Selon l’article 26 du Code pénal, la déclaration d’incapacité
spéciale est une peine accessoire. Pour sa part, l’article 34 éta-
blit que la déclaration d’incapacité consiste en :
1. la perte du mandat, de la charge, de l’emploi ou
de la commission public,
2. l’incapacité d’obtenir des mandats, des charges,
des emplois ou des commissions publics, par élection
populaire ou par nomination,
3. l’interdiction d’exercer une profession ou une ac-
tivité dont l’exercice dépend d’une autorisation ou
d’une licence des pouvoirs publics,
L’article 36 réglemente l’application de la déclaration
d’incapacité spéciale en tant que peine accessoire qui peut être
prononcée pour une durée de six mois à dix ans124.
92 Le glaive et la balance
La loi-cadre d’autonomies
Le Chili
La Colombie
Le Code pénal
Les articles 51 et 52 du Code pénal colombien établissent :
Article 51. La durée des peines privatives d’autres droits. La
déclaration d’incapacité d’exercer des droits et des fonctions
publiques est prononcée pour une durée de cinq (5) à vingt (20)
années, sauf dans le cas prévu par l’alinéa 3 de l’article 52.
Sont exclues de cette règle les peines prononcées contre des
agents publics condamnés pour des infractions affectant le pa-
trimoine de l’État, auquel cas on appliquera l’alinéa 5 de
l’article 122 de la Constitution politique.
[…]
Article 52. Les peines accessoires. Les peines privatives
d’autres droits, qui peuvent être prononcées comme peines
principales, seront accessoires et seront prononcées par le juge
quand elles auront un lien direct avec la réalisation de la con-
duite répréhensible, pour avoir abusé desdits droits ou pour
avoir facilité la commission [de l’abus], ou quand la restriction
du droit contribuera à la prévention de conduites semblables à
celle qui a fait l’objet de la condamnation.
Dans le prononcé des peines accessoires, les dispositions de
l’article 59 seront strictement observées. En tout cas, la peine
98 Le glaive et la balance
Le Code électoral
L’alinéa 4 de l’article 1er du Code électoral établit le principe
dit de la capacité électorale qui affirme que tout citoyen « peut
élire et être élu tant qu’il n’existera pas de norme qui limite
expressément son droit. Par conséquent, les causes d’incapacité
et d’incompatibilité sont d’interprétation restreinte ».
L’article 4 indique que la qualité de citoyen « est [la] condi-
tion préalable indispensable pour élire et être élu et pour occu-
per des emplois publics qui portent exercice d’une autorité ou
d’une fonction juridictionnelle ».
Sur les causes de la perte de la citoyenneté, la réglementa-
tion électorale se limite à indiquer dans son article 3 que « la
citoyenneté est perdu de facto quand est perdue la nationalité.
Elle est aussi perdue ou est suspendue en vertu d’une décision
judiciaire, dans les cas que déterminent les lois. »
Le Mexique
Le Pérou
Le Code pénal
Selon le Code pénal, la déclaration d’incapacité est une
« peine limitative de droits » (article 31). Pour sa part,
l’article 36 indique :
La déclaration d’incapacité produira, comme le dispose le ju-
gement :
1. la privation de la fonction, de la charge ou de la commission
qu’exerçait le condamné, même si elle provient d’élections po-
pulaires ;
2. l’incapacité d’obtenir un mandat, une charge, un emploi ou
une commission de caractère public ;
3. la suspension des droits politiques qu’indique le jugement ;
4. l’incapacité d’exercer, à titre personnel ou d’intermédiaire,
une profession, un commerce, un art ou une industrie, qui doi-
vent être spécifiés dans le jugement ;
5. l’incapacité d’exercer l’autorité parentale, la tutelle ou la cu-
ratelle ;
6. la suspension ou l’annulation de l’autorisation de port ou
d’usage d’armes de feu ;
7. la suspension ou l’annulation de l’autorisation de conduire
tout type de véhicule ; ou
8. la privation de grades militaires ou policiers, de titres hono-
rifiques ou d’autres distinctions qui correspondent à la charge,
à la profession ou à l’office qui a servi à l’agent à commettre
l’infraction.
La peine de déclaration d’incapacité peut être prononcée
comme peine principale ou accessoire (article 37). Comme
peine principale, elle est prononcée pour une durée de six mois
à cinq ans. Pour sa part, l’article 39 précise que la déclaration
d’incapacité « sera imposée comme peine accessoire quand le
fait punissable commis par le condamné constituera un abus
d’autorité, de charge, de profession, d’office, de pouvoir ou la
violation d’un devoir inhérent à la fonction publique, au com-
La protection des droits politiques en Amérique latine 103
Le Venezuela
Le Code pénal
L’article 10 du Code pénal établit que la déclaration
d’incapacité politique est une peine non corporelle. La déclara-
tion d’incapacité politique est une peine accessoire à la peine de
prison, pour la durée de la condamnation (article 13).
L’article 24 affirme que « la déclaration d’incapacité politique
ne pourra pas être prononcée comme peine principale, mais
comme une peine accessoire à une peine de prison et produit
comme effet la peine de privation des charges ou des emplois
publics ou politiques du condamné et l’incapacité, pendant la
condamnation, d’obtenir d’autres charges ou fonctions et de
jouir du droit de suffrage actif et passif ».
sont produits les faits pour qu’il effectue les démarches néces-
saires.
Dans les cas où la responsabilité administrative de la plus haute
autorité est déclarée responsable, la sanction est exécutée par
l’organe chargé de sa nomination, de son retrait ou de sa desti-
tution.
Les plus hautes autorités des organismes et services prévus aux
alinéas 1er et 11 de l’article 9 de la présente loi devront, avant
de procéder à la nomination de tout fonctionnaire public, con-
sulter le registre des incapables qui sera créé à cet effet et tenu
par l’inspection générale des finances de la République. Toute
nomination réalisée en marge de cette norme sera nulle.
*
* *
l’homme, autres
conduites
criminelles
évoquées par le
Statut de Rome
comme crimes
relevant de la
compétence de
la Cour pénale
internationale
(article 33 de la
loi organique
relative aux
partis politi-
ques)].
Rébellion en La déclaration L’exclusion
matière pénale de rébellion des listes
jusqu’à la électorales
cessation de la
rébellion ou
prescription
Déclaration N’envisage pas la possibilité d’une déclaration
d’incapacité d’incapacité par le pouvoir législatif
législative
Déclaration N’envisage pas la possibilité d’une déclaration
d’incapacité d’incapacité par un organe administratif
administra-
tive
Condamnation Sentence Suspension
pour délit de : exécutoire des droits
1. Prise pendant toute politiques
d’arme et la durée de la
service rendu condamnation
à des forces
Déclaration
armées enne-
Bolivie d’incapacité
mies en temps
judiciaire
de guerre
2. Fraude aux
finances
publiques
3. Trahison à
la patrie
La protection des droits politiques en Amérique latine 117
tive
1. Condamna- Condamna- Perte de la
tion à une tion pénale qualité de
peine afflic- citoyen
tive [inclut les
délits qualifiés
par la loi de
conduite terro-
riste et qui
auraient mérité
une peine
afflictive].
2. Avoir Déclaration Suspension du
participé à un d’inconstitutio droit de vote
parti, un nnalité par le
mouvement Tribunal
ou une autre constitution-
forme nel
d’organisation
déclaré in-
Déclaration constitution-
Chili d’incapacité nel par le
judiciaire Tribunal
constitution-
nel [pour la
déclaration
d’inconstitution
nalité à la
charge du
Tribunal consti-
tutionnel, le
parti, le mou-
vement ou
l’autre forme
d’organisation
doit avoir des
objectifs ou
réaliser des
actes ou des
conduites qui ne
respectent pas
les principes
fondamentaux
du régime
La protection des droits politiques en Amérique latine 119
démocratique et
constitutionnel,
prône
l’établissement
d’un système
totalitaire, ainsi
que ceux qui
usent de la
violence, la
défendent ou
incitent à recou-
rir à elle comme
méthode
d’action poli-
tique].
Accusation Procédure Suspension du
pour délit d’ouverture droit de vote
passible d’une d’un procès
Déclaration peine afflic- oral
d’incapacité tive, y com-
procédurale pris pour les
judiciaire délits que la
loi qualifie de
conduite
terroriste
Déclaration Ne prévoit pas la possibilité d’une déclaration
d’incapacité d’incapacité par le pouvoir législatif
législative
Déclaration Ne prévoit pas la possibilité d’une déclaration
d’incapacité d’incapacité par un organe administratif
administra-
tive
1. Condamna- Sentence Impossibilité
tion, à toute judiciaire d’être candi-
époque, pour exécutoire dat à une
la commission élection popu-
Déclaration de délits qui laire
Co-
d’incapacité affectent le
lombie
judiciaire patrimoine de
l’État.
2. Les agents
publics qui,
par leur con-
120 Le glaive et la balance
duite dolosive
ou gravement
coupable, ont
entraîné la
condamnation
de l’État à
réparation
patrimoniale,
sauf s’ils
assument sur
leur propre
patrimoine la
réparation du
dommage
3. La peine de Sentence L’interdiction
prison im- judiciaire de droits et de
plique la peine exécutoire fonctions
accessoire pour une publiques
d’interdiction période égale prive des
de droits et à la peine droits de vote
fonctions principale et d’éligibilité,
publiques de l’exercice
de toute autre
droit poli-
tique, fonction
publique ou
officielle et
dignités que
confèrent les
autorités
officielles
Déclaration Ne prévoit pas la possibilité de déclaration
d’incapacité d’incapacité en conséquence d’un procès pénal
judiciaire
procédurale
Déclaration Ne prévoit pas la possibilité de déclaration
d’incapacité d’incapacité par le pouvoir législatif
législative
Déclaration Fautes disci- Décision L’impossibilit
d’incapacité plinaires administrative é d’exercer la
administra- réalisées par ferme fonction
La protection des droits politiques en Amérique latine 121
de six mois à
cinq ans]
Déclaration Ne prévoit pas la possibilité d’une déclaration
d’incapacité d’incapacité comme conséquence d’un procès
judiciaire pénal
procédurale
Les fonction- Sanction Déclaration
naires soumis prononcée par d’incapacité
à un procès le Congrès d’exercer une
politique, pour fonction
infraction à la publique pour
Constitution une durée
ou délit com- pouvant aller
mis dans jusqu’à dix
l’exercice de ans
ses fonctions
et jusqu’à cinq
ans après leur
cessation
[article 99 : Il
revient à la
Commission
permanente de
Déclaration procéder à
d’incapacité l’accusation
législative devant le Con-
grès : du prési-
dent de la
République, des
représentants du
Congrès, des
ministres d’État,
des membres du
Tribunal consti-
tutionnel, des
membres du
Conseil national
de la magistra-
ture, des juges
de la Cour
suprême, des
procureurs
généraux, du
Défenseur du
124 Le glaive et la balance
peuple, du
Contrôleur
général des
Finances, pour
infraction à la
Constitution et
pour tout délit
commis dans
l’exercice de
leurs fonctions
et jusqu’à cinq
ans après leur
cessation.
Après une Décision Être déclaré
procédure administrative incapable
disciplinaire, ferme d’exercer une
un agent fonction
Déclaration
public destitué publique sous
d’incapacité
peut demeurer toute forme ou
administra-
incapable modalité, pour
tive
une période
qui ne peut
être inférieure
à trois ans
Condamnation Sentence Ne peuvent
pour un délit judiciaire être candidats
commis du- exécutoire à une élection
rant l’exercice populaire
de ses fon-
cions ou un
autre délit qui
porte préju-
Déclaration dice au patri-
Vene-
d’incapacité moine public
zuela
judiciaire Peine acces- Sentence La privation
soire de décla- judicaire des charges ou
ration exécutoire emplois pu-
d’incapacité blics ou poli-
politique tiques
[peine acces- qu’occupait le
soire à une condamné,
peine de prison] incapacité
durant la
La protection des droits politiques en Amérique latine 125
condamna-
tion, pour en
obtenir
d’autres et
pour la jouis-
sance du droit
actif et passif
de suffrage
Déclaration Ne prévoit pas la possibilité d’une déclaration
d’incapacité d’incapacité en conséquence d’un procès pénal
judiciaire
procédurale
Déclaration Ne prévoit pas la possibilité d’une déclaration
d’incapacité d’incapacité par le pouvoir législatif
législative
Selon Déclaration de
l’irrégularité responsabilité
commise, administrative
imposer la à la charge du
déclaration Contrôleur
Déclaration
d’incapacité général des
d’incapacité
pour finances de la
administra-
l’exercice de République
tive
fonctions
publiques
jusqu’à un
maximum de
quinze ans
La protection des droits politiques en Amérique latine 127
Le contexte historique
Il convient de situer l’analyse des droits de l’homme dans la
jurisprudence du Tribunal constitutionnel chilien dans un cadre
d’idées générales, afin de révéler toute sa portée et sa réelle
importance. Pour cela, nous allons aborder, dans un premier
temps, les facteurs historiques.
Un regard porté sur le dernier demi-siècle permet d’affirmer
que le Chili a commencé plus tardivement que d’autres pays
latino-américains le processus d’incorporation, dans son sys-
tème juridique, de la thématique de la dignité humaine et des
droits fondamentaux. En effet, dans les années cinquante et
soixante, la question était totalement ignorée par la doctrine,
mis à part certaines exceptions notables141, et elle ne constituait
pas le fondement des considérants des jugements rendus. Une
telle négligence – ou ignorance – s’expliquait peut-être par le
fait que la dignité et les droits fondamentaux étaient présumés
respectés sur un plan formel, bien que, dans la Constitution de
1925, le catalogue desdits droits fût à la fois réduit et anachro-
nique et, surtout, privé des garanties juridictionnelles permettant
leur mise en pratique.
128 Le glaive et la balance
Le nouveau constitutionnalisme
Voilà comment on peut synthétiser, sans doute de façon par-
tielle, ce que l’on appelle le néoconstitutionnalisme ou, à notre
avis, de façon plus adéquate, le nouveau constitutionnalisme.
Quels sont les grands traits d’une telle doctrine ?
La délimitation thématique
Le processus historique
Le renouvellement de la théorie
Études de cas
Les cours ou les tribunaux constitutionnels existent pour ré-
soudre des cas difficiles, non seulement de ces cas qui sont ni
nombreux ni fréquents, mais aussi pour apporter une solution
aux grands conflits politiques, par l’application et pour la dé-
fense de la Charte fondamentale.
Le Tribunal constitutionnel chilien n’échappe pas à cette
règle. Dans sa première période, la crise qui a culminé le
11 septembre 1973 s’est précipitée après la sentence qu’a pro-
noncée le tribunal constitutionnel le 30 mai 1973, dans laquelle
il a fait valoir l’exception d’incompétence absolue sur la saisine
de la majorité des deux Chambres du Congrès national pour
connaître et se prononcer sur le projet de réforme constitution-
nelle dite « des secteurs de l’économie ». Autour de cette initia-
tive se cristallisait le grand conflit entre le mouvement de
transformation socialiste des activités économiques, par voie
administrative, soutenu par le Gouvernement, et l’exigence de
procéder à cette transformation avec l’assentiment du Congrès,
exprimée par une loi conforme au Code politique, comme
l’exigeait l’opposition173.
Durant la deuxième période, le Tribunal eut aussi à traiter
des cas difficiles et le fit avec une telle détermination, une telle
lucidité et un tel succès que ses jugements ont sans doute joué
un rôle décisif dans la transition du régime autoritaire à la dé-
mocratie. Par chance, le service de sa mission institutionnelle a
suscité un large appui dans les secteurs politiques, donnant à ses
sentences une grande légitimité. Le régime militaire ne les a pas
contestées, et ne fit à leur sujet aucune déclaration publique174.
De façon similaire, on peut qualifier la troisième et dernière
période du Tribunal, commencée avec la réforme constitution-
nelle de 2005, entrée en vigueur le 26 février 2006175. Durant
cette période, parmi les affaires difficiles, on peut citer celles
relatives à la contraception d’urgence, dite « pilule du lende-
Droits de l’homme et tribunal constitutionnel chilien 145
Ce qui manque
De nombreux droits essentiels n’ont toujours pas fait l’objet
de requêtes devant le Tribunal constitutionnel. Ainsi en est-il de
la propriété industrielle, de la liberté intellectuelle, de la liberté
de conscience et du libre exercice de n’importe quel culte. Em-
pêchés d’agir d’office, nous devons attendre une impulsion
provenant des parties à un procès ou du traitement d’une procé-
dure juridictionnelle en suspend178.
Divers droits essentiels ont fait l’objet de requêtes et, dans
certains cas, la jurisprudence du Tribunal constitutionnel a été
réticente à les admettre. Ce fut le cas du projet de loi qui éten-
dait la négociation collective aux sous-traitants d’une entreprise
pour laquelle ils travaillent179. Et, dans d’autres cas, il les a ad-
mis, mais dans des termes très mesurés, comme en ce qui con-
cerne la charge publique réelle imposée aux avocats, en tant
qu’avocats commis d’office, pour la défense gratuite des af-
faires qui leur sont imposées par un juge180.
Actuellement, le Tribunal constitutionnel s’apprête à définir
s’il déclare ou non l’inconstitutionnalité abstraite et erga omnes
de la disposition législative qui autorise le réajustement, par
Isapres181, des plans de santé selon les variables du sexe ou de
l’âge182. Un tel examen, engagé d’office, est fondé sur les sen-
tences Rol. n° 976, 1218, 1273, 1287 et 1348.
Le Tribunal a déjà déclaré, à trois autres occasions,
l’inconstitutionnalité de dispositions législatives en ce qui con-
cerne la juridiction fiscale, l’obligation du versement d’un
pourcentage d’une contravention pour pouvoir engager une
procédure d’appel contre elle, et la gratuité de la fonction
d’avocat commis d’office183. Dans un quatrième cas184, le quo-
rum exigé pour déclarer l’inconstitutionnalité n’a pas été réuni.
En réalité, il a été difficile de suivre cette voie qui conduit à
l’abrogation d’une disposition législative, peut-être parce que la
majorité requise pour cela est très large185 ou, qui sait, en raison
Droits de l’homme et tribunal constitutionnel chilien 147
*
* *
César LANDA
culture, qui sont établis par les lois et les traités interna-
tionaux,
- Les droits fondamentaux innomés, comme le minimum
vital,
- Les droits fondamentaux connexes, comme le droit à la
vérité, à la justice et à la réparation (sentence T-821-
2207),
- Les droits fondamentaux provenant des traités relatifs
aux droits de l’homme et du droit international humani-
taire202.
Un contrôle large
Un contrôle intermédiaire
Un contrôle limité
*
* *
Arnaud MARTIN
aussi et surtout quelles sont celles qui doivent l’être par les
gouvernants, quelle que soit la majorité politique à laquelle ils
appartiennent. Elle soumet ainsi ces derniers à des obligations
négatives, fondées essentiellement sur les droits-libertés qui ne
peuvent être violés, et à des obligations positives qui, elles,
trouvent leur raison d’être dans l’obligation de satisfaire des
droits-créances. Ainsi, comme le note Giuseppe de Vergottini :
À côté d’une conception substantielle de la démocratie, qui in-
clut comme valeurs spécifiques les libertés individuelles et col-
lectives et les institutions représentatives caractérisées par la
responsabilité à travers le contrôle et la possibilité de
l’alternance, il existe une conception procédurale de celle-ci
[selon laquelle] la démocratie permet de prédisposer des règles
juridiques par lesquelle on peut canaliser les conflits politiques,
choisir les gouvernants, mettre en cause leur responsabilité et
assurer la garantie des libertés individuelles236.
On ne peut donc pas réduire la démocratie à ce système poli-
tique où les gouvernants sont élus périodiquement par le peuple
et où les pouvoirs sont séparés et équilibrés, se contrôlent mu-
tuellement et sont politiquement responsables. La démocratie,
c’est aussi, et surtout, le régime politique qui se fixe comme
projet de garantir les droits fondamentaux que la Constitution
reconnaît. Tel est le sens de la Déclaration des droits de
l’homme et du citoyen du 26 août 1789 qui, dans son article 16,
en proclamant que « Toute Société dans laquelle la garantie des
droits n’est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs détermi-
née, n’a point de Constitution », place la garantie des droits
avant la séparation des pouvoirs, le but avant le moyen, la dé-
mocratie substantielle avant la démocratie matérielle.
En fait, sans aller jusqu’à prétendre qu’un régime peut être
démocratique simplement parce que les droits fondamentaux
sont proclamés et garantis, alors même que la participation des
citoyens à la décision politique – soit directement, soit indirec-
tement – fait l’objet de restrictions plus ou moins sévères, il
semble évident qu’un régime n’est pas totalement démocratique
182 Le glaive et la balance
*
* *
Jorge BARRIENTOS-PARRA
Par la suite, dans son vote, le ministre Eros Grau cite le ju-
riste Dalmo Dallari, héros de la restauration démocratique, qui
affirme :
Nous savions que nous devrions inévitablement accepter des
limitations et d’admettre que les criminels ayant participé au
gouvernement ou protégés par lui échappent à la punition qu’il
méritaient par la justice, mais nous considérions souhaitable
d’accepter ce travers, pour le bénéfice qu’il en résulterait pour
les personnes faisant l’objet de poursuites politiques, en disant
que nous devrions amnistier ceux qui avaient commis des
« crimes de sang ». Cela a été finalement synthétisé dans une
énumération de crimes qui ne seraient pas amnistiés, compre-
nant, selon la loi de l’amnistie, les personnes qui avaient été
condamnées « pour crimes de terrorisme, d’agression, de sé-
questration et d’attentat à la personne ». Dans le sens opposé, il
a profité à ceux qui avait commis des crimes d’abus d’autorité
publique, notamment ceux qui avaient commis des crimes poli-
tiques ou « connexes » de ceux-ci. Ainsi, celui qui a tué
quelqu’un durant une séance de torture serait amnistié parce
que son objectif principal était de combattre un adversaire poli-
tique. L’homicide serait juste connexe d’un autre crime,
l’action arbitraire pour des raisons politiques, qui serait le
crime principal. On est ainsi arrivé à la loi d’amnistie337.
*
* *
seur français Jacques Ellul selon lequel les sociétés qui ont at-
teint un certain degré d’évolution juridique font passer la finali-
té et le fondement du droit de l’idée d’ordre et de sécurité à
celle de justice.
Références
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http://www.ifch.unicamp.br/ael/ anistia/index.php (accessibles
le 7 juin 2011).
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Mortos e Desaparecidos Políticos. Secretaria Especial dos Di-
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hia das Letras, 2003.
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tia. Compromissos Políticos, Sociais e Econômicos do MDB,
Coleção Alberto Pasqualini, Volume XV. Diretório Nacional
Movimento Democrático Brasileiro, Brasília, 1978, p. 26-27.
246 Le glaive et la balance
y acordarme de ti
de tu carita
La loi d’amnistie brésilienne 249
lo ayudaba a callar
una cosa es morirse de dolor
y otra cosa es morirse de verguenza
llorá
pero no olvides.
LE « JUGE CONSTITUTIONNEL » EN URUGUAY
nement, les juges ont, dans la vie du droit, une grande respon-
sabilité inconnue dans les ordres juridiques de l’État de droit
législatif. Mais les juges ne sont pas les seigneurs du droit
comme l’était le législateur durant le siècle passé. Ils sont plus
précisément les garants de la complexité structurelle du droit
dans l’État constitutionnel, c’est-à-dire les garants de la coexis-
tence nécessaire et souple entre la loi, les droits et la justice. De
plus, nous pourrions affirmer en conclusion qu’il y a une in-
compatibilité radicale entre l’État constitutionnel et tout
« homme de loi ». Le droit n’est pas la propriété de quelqu’un,
mais doit faire l’objet des soins de tous394.
Le passage de ce que quelques auteurs ont appelé l’État « lé-
gislatif » de droit à l’État « constitutionnel » de droit, le nou-
veau rôle de la Constitution, les principes, les valeurs, les
nouvelles techniques interprétatives (la pondération qui s’ajoute
à l’interprétation des règles traditionnelles), le nouveau rôle du
juge, constituent des éléments incontournables pour comprendre
l’évolution jurisprudentielle dans le domaine faisant l’objet de
nos analyses.
Dans notre pays, la lecture du texte constitutionnel suffit
pour signaler que nous nous rapprochons indiscutablement au
modèle américain avec de nettes similitudes avec l’État de droit
constitutionnel européen. Mais il suffit de voir la jurisprudence
pour constater que, majoritairement, les juges se déplacent sur
la base des coordonnées de l’État « législatif » de droit.
est nécessaire que chaque norme et chaque acte soit placé sous
la loupe de la Constitution, premièrement, pour être interprété
conformément à toutes les dispositions constitutionnelles, deu-
xièmement, pour en écarter l’application si une opposition à la
Constitution ou une incompatibilité avec elle est détectée, troi-
sièmement, pour que, quand plus d’une interprétation est pos-
sible – une conforme à la Constitution, et une ou plusieurs
autres discordantes –, on fasse valoir celle qui est conforme à la
Constitution.
Tout ceci signifie que de l’ordre juridique dans son ensemble
doit être apprécié « depuis » la Constitution considérée dans sa
globalité, se laissant imprégner, dans ses moindres détails, par
son interprétation et son application435.
Bien qu’il soit admis que l’interprétation « depuis » la Cons-
titution n’habilite ni le juge, ni plus généralement l’interprète, à
donner à la loi un sens différent quand la teneur littérale est
claire, ou une finalité distincte de celle visée par le législateur,
on accepte, sans que cela soulève de critique majeure, que la loi
soit interprétée conformément à sa propre méthode, mais que
l’interprétation doive être guidée ou influencée par :
a.- toutes les dispositions constitutionnelles, quel qu’en soit
le type (obligatoires, programmatiques, organisation-
nelles, etc.), pourvu que celles-ci s’avèrent applicables en
l’espèce,
b.- les principes et les valeurs constitutionnels,
c.- en ce qui concerne les droits de l’homme (constitution-
nels ou émanant de l’ordre juridique international), non seule-
ment en tant que droits, mais aussi en tant que principes
objectifs de l’ordre juridique suprême, par le fait que ces droits
doivent être dûment délimités quant à leur concept et leur por-
tée et être correctement pondérés et, en cas de plusieurs inter-
prétations possibles, en recourant à celle qui donne la plus
grande effectivité au droit de l’homme en jeu,
Le « juge constitutionnel » en Uruguay 283
*
* *
Bibliographie
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Aires, Edit. Ciudad Argentina, 1995.
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Louis MESTRE, Otto PFERSMANN, André ROUX, Guy
SCOFFONI, Droit constitutionnel, Paris, Dalloz, 2e éd., 1999.
Le « juge constitutionnel » en Uruguay 285
Ricardo HARO
mique, que les causes d’« utilité publique » et d’« intérêt so-
cial », et ce que l’on entend par « une juste indemnisation »).
Dans le troisième paragraphe, d’une importance capitale, il
est également clairement affirmé : « De même, il demeure cons-
tant que les obligations contractées en vertu de la Convention
auront des effets seulement à l’égard des faits survenus posté-
rieurement à la ratification de l’instrument mentionné » ; et le
quatrième paragraphe déclare, avec une certaine constance :
« Le présent pacte sera interprété conformément aux principes
et aux clauses de la Constitution nationale en vigueur ou à ceux
qui résulteront des réformes faites en application de celle -ci. »
Carla HUERTA
qu’elle doit le faire, ainsi que quand elle accepte une caution
qui semble illusoire ou insuffisante. Dans ces deux derniers cas,
la responsabilité civile de l’autorité est considérée comme soli-
daire de celle de la personne qui offre la caution et de celle de la
personne qui la prête474.
La suspension doit être demandée à l’autorité responsable
quand il s’agit d’amparos directs soulevés devant les tribunaux
collégiaux de circuit, et celle-ci se prononce elle-même sur cette
demande475. Dans tous les cas, la personne lésée doit présenter
la demande d’amparo à l’autorité responsable, en y joignant des
copies de la demande pour les autres parties au procès, y com-
pris le ministère public. Dans les autres cas, les tribunaux de
district ou les tribunaux unitaires de circuit connaissent de la
suspension et se prononcent sur elle.
Le jugement qui accorde l’amparo a pour effet de rétablir la
personne lésée dans la pleine jouissance du droit fondamental
affecté, en rétablissant les choses dans l’état antérieur à sa vio-
lation ; il peut aussi obliger l’autorité à effectuer certains actes
afin d’assurer le respect du droit concerné. L’amparo est lié à
une sanction coercitive qui permet d’assurer son efficacité,
puisque si, alors qu’il a été accordé, l’autorité responsable ré-
pète l’acte ayant fait l’objet du recours, ou essaye de se dérober
au jugement de l’autorité fédérale, et si l’inaccomplissement est
jugé inexcusable, l’autorité responsable peut être relevée de ses
fonctions et déférée au juge de district compétent. Par contre, si
le comportement est excusable, la Cour suprême peut requérir
l’autorité responsable et lui accorder un délai raisonnable pour
qu’elle exécute le jugement. Quand, malgré cela, celle-ci
n’exécute pas le jugement dans le délai accordé, la Cour su-
prême peut destituer l’autorité. Si la nature de l’acte le permet,
la Cour suprême peut également ordonner l’application de me-
sures de substitution au jugement d’amparo lorsque son exécu-
tion affecterait la société ou les tiers proportionnellement plus
gravement que les bénéfices économiques que pourrait en tirer
328 Le glaive et la balance
dée sur un cas concret, mais n’affecte pas les résolutions qui ont
servi pour intégrer la jurisprudence qui est modifiée. En raison
de sa nature d’acception des énoncés constitutionnels, la juris-
prudence peut aussi changer par l’« interruption ». Cet aspect a
pour principal effet de priver la jurisprudence existante de son
caractère obligatoire et, par conséquent, les organes soumis à la
jurisprudence peuvent trancher conformément à n’importe quel
critère, y compris celui qui interrompt la jurisprudence en vi-
gueur, dans la mesure où se forme une nouvelle jurisprudence.
Comme source du droit, la jurisprudence est une interpréta-
tion obligatoire et, en précisant la signification d’une norme,
elle est considérée comme la norme elle-même, et elle s’intègre
donc à elle. Dans le cas d’une sentence interprétative, c’est-à-
dire qui détermine le sens d’un énoncé normatif, l’interprétation
s’intègre à la norme interprétative comme partie d’elle-même,
de telle sorte qu’elle acquiert automatiquement le même rang
que la norme interprétée. En d’autres termes, la jurisprudence
acquiert le rang et l’efficacité de la norme interprétée. L’organe
qui réalise l’interprétation acquiert ainsi un caractère de législa-
teur parce qu’il modifie la norme. La jurisprudence est l’outil
conféré aux juges pour intégrer le système juridique et le trans-
forme de façon obligatoire, et l’interprétation juridique est le
moyen de réaliser le travail pratique de la jurisprudence.
La jurisprudence peut aussi être entendue comme un proces-
sus d’interprétation et d’argumentation que réalisent les juges
pour établir le sens d’une norme. L’un des problèmes qui se
posent est qu’en général le système n’établit pas de règle
d’interprétation, et normalement ne détermine que les organes
compétents, le caractère obligatoire de l’interprétation, et
énonce les limites de cette dernière520. C’est pour cela qu’au
Mexique, la jurisprudence a établi quelques critères complé-
mentaires à ceux prévus à l’article 14 de la Constitution521. Un
autre problème est que la doctrine a reconnu qu’il n’est pas
possible d’établir une liste de principes d’interprétation qui
Les droits fondamentaux au Mexique 341
*
* *
1
Sur la question, voir notre étude : « La consolidation démocratique
en Amérique latine à l’aube du XXIe siècle, une quête inaboutie », in
Démocratie et liberté : tension, dialogue, confrontation. Mélanges
offerts à Slobodan Milacic, Bruxelles, Bruylant, 2007, p. 551-570.
2
Sur cette question, voir notre étude : « Mémoire, vérité et réconcilia-
tion », in Arnaud MARTIN (dir.), La mémoire et le pardon. Les com-
missions de la vérité et de la réconciliation en Amérique latine, Paris,
L’Harmattan, 2009, p. 119.
3
Sur le concept de néoconstitutionnalisme, voir Carlos BERNAL
PULIDO, El neoconstitucionalismo y la normatividad del derecho,
Bogotá, Universidad Externado de Colombia, 2009.
4
Sur le concept de juristocratie, voir Ran HIRSCHL, Towards Juristo-
cracy. The Origins and Consequences of the New Constitutionalism,
Cambridge Mass., Harvard University Press, 2007.
5
Hans KELSEN, « Wesen und Entwicklung der Staatsgerichtbarkeit »,
VVDStRL, n° 5, 1929, p. 37 s..
6
Cf. Corte Constitutional de Colombia, Sentencia C-141 de 2010. M.
P. Humberto Sierra Porto.
7
Dieter GRIMM, « Die Zukunft der Verfassung », in Staatswissen-
schaften und Staatspraxis, I, 1990, p. 5-22 ; publié également in Diet-
er GRIMM, Die Zukunft der Verfassung, Frankfurt am Main, 1991,
p. 397-473 ; et la version italienne in Gustavo ZAGRABELSKY,
Pier Paolo PORTINARO et Jörg LUTHER (éd.), Il Futuro della Costitu-
zione, Torino, Einaudi, 1996, p. 129-163. Nous avons retenu les réfé-
rences de cette version italienne.
8
Michel BORGETTO, La notion de fraternité en droit public français,
Paris, LGDJ, 1993, p. 349.
9
Niklas LUHMANN, Teoria Politica Nello Stato del Benessere, Mi-
lano, Franco Angeli, 1987
348 Le glaive et la balance
10
François EWALD, L’État Providence, Paris, Grasset, 1985.
11
Ernst FORSTHOFF, « Concepto y esencia del Estado Social de Dere-
cho », in AA.VV., El Estado Social, Madrid, Centro de Estudios
Constitucionales, 1986.
12
Manuel GARCÍA PELAYO, Las transformaciones del Estado contem-
poráneo, Madrid, Alianza Editorial, 1987.
13
Dieter GRIMM, op. cit., p. 160.
14
Ibid..
15
Konrad HESSE, « Interpretación Constitucional », in Escritos de
Derecho Constitucional, (Traducción al castellano de P. Cruz Villa-
lón), Madrid, Centro de Estudios Constitucionales, 1992, p. 45.
16
Carlos BERNAL PULIDO, El principio de proporcionalidad y los
derechos fundamentales, Madrid, Centro de Estudios Políticos y
Constitucionales, 2003, p. 797 et s..
17
Voir Robert ALEXY, « On Constitutional Rights to Protection »,
manuscrit, 2004.
18
Manuel GARCÍA PELAYO, Las transformaciones del Estado contem-
poráneo, Madrid, Alianza Editorial, 1987.
19
Peter HÄBERLE, Libertad, igualdad, fraternidad. 1789 como histo-
ria, actualidad y futuro del Estado constitucional, Madrid, Trotta,
1998, p. 67.
20
Niklas LUHMANN, « La costituzione come acquisizione evolutiva »,
in AAVV, Il Futuro della Costituzione..., op. cit., p. 83.
21
Jürgen HABERMAS, Facticidad y Validez, (Traducción al castellano
de M. JIMÉNEZ REDONDO), Madrid, Trotta, 1998, p. 147 y s.
22
Ernst-Wolfgang BÖCKENFÖRDE, « Teoría e interpretación de los
derechos fundamentales », in Ernst-Wolfgang BÖCKENFÖRDE, Escri-
tos sobre derechos fundamentales, Baden-Baden, Nomos Verlags-
gesellschaft, 1993, p. 63 et s..
23
Ernst BENDA, « El Estado Social y Democrático de Derecho », in
AAVV, Manual de Derecho Constitucional, Madrid, Marcial Pons,
1996, p. 495.
24
Nous soulignons.
Notes et indications bibliographiques 349
25
Cour IDH, Affaire Yatama Vs. Nicaragua, sentence du 23 juin
2005. Serie C n° 127, paragr. 194, 197, 198, 199 et 200.
26
Cour IDH, affaire Yatama, paragr. 32.
27
Article 3 du Protocole additionnel n° 1 à la Convention de sauve-
garde des droits de l’homme et des libertés fondamentales : « Droit à
des élections libres. Les hautes parties contractantes s’engagent à
organiser, à intervalles raisonnables, des élections libres au scrutin
secret, dans des conditions qui assurent la libre expresssion de
l’opinion du peuple sur le choix du corps législatif. »
28
Article 25 du Pacte international relatif aux droits civils et politi-
ques : « Tout citoyen a le droit et la possibilité, sans aucune des dis-
criminations visées à l’article 2 et sans restrictions déraisonnables :
« de prendre part à la direction des affaires publiques, soit directe-
ment, soit par l’intermédiaire de représentants librements choisis ;
« de voter et d’être élu, au cours d’élections périodiques, honnêtes, au
suffrage universel et égal et au scrutin secret, assurant la libre expres-
sion de la volonté des électeurs ;
« d’accéder, dans des conditions générales d’égalité, aux fonctions
publiques de son pays. »
29
Cour EDH 2 mars 1987, Mathieu-Mohin and Clerfayit v. Belgium,
A 113, paragr. 52.
30
Comité des droits de l’homme de l’ONU, Observations générales
adoptées par le Comité des droits de l’homme. Observation générale
n° 25, 57e session (1996), paragr. 1.
31
Cour IDH, 6 août 2008, Castañeda Gutman Vs. México. Exceptions
préliminaires, fond, réparations et dépens. Serie C n° 184, paragr. 155.
32
Nous soulignons.
33
Cour IDH, affaire Castañeda Gutman, paragr. 156 et 157.
34
Nous soulignons.
35
Ibid., paragr. 181: « À la différence d’autre droits qui établissent
spécifiquement dans le texte les finalités légitimes qui pourront justi-
fier les restrictions d’un droit, l’article 23 de la Convention n’établit
pas explicitement les causes légitimes ou les finalités permises pour
lesquelles la loi peut réglemener les droits politiques. En effet, ledit
350 Le glaive et la balance
44
Cf. Colegiación Obligatoria de Periodistas (articles 13 et 29 de la
Convention américaine relative aux droits de l’homme). Avis consul-
tatif OC-5/85 du 13 novembre 1985. Série A n° 5, paragr. 39 ; et affai-
re Kimel, supra note 4, paragr. 52.
45
Voir supra note 10.
46
Cour IDH, Castañeda Gutman, paragr. 176 et suiv..
47
Ibid., paragr. 180 et suiv..
48
Ibid., paragr. 185.
49
Ibid., paragr. 186 et suiv..
50
Cour EDH, Mathieu-Mohin and Clerfayt, paragr. 46 et 52 (« 46.
Puisque la cour est invitée pour la première fois à qualifier des plain-
tes en vertu de l’article 3 du protocole n°1 (P1-3), elle juge nécessaire
d’indiquer la signification qu’elle attribue à cet article (P1-3) dans le
cadre du cas pendant. […] 52. Les droits en question ne sont pas abso-
lus. Puisque l’article 3 (P1-3) les identifie sans les présenter en des
termes exprès, encore moins en les définissant, il y a une place pour
des limitations implicites (voir, mutatis mutandis, l’arrêt Golder du
21 février 1975, série A n° 18, p. 18-19, § 38). Dans leurs ordres juri-
diques internes, les États parties soumettent les droits de vote et de se
présenter à une élection aux conditions qui en principe ne sont pas
exclues en vertu de l’article 3 (P1-3) (édition rassemblée des « Tra-
vaux Préparatoires », vol. III, p. 264, et vol. IV, p. 24). Ils ont une
importante marge d’appréciation dans cette sphère, mais il revient à la
Cour de déterminer en dernier ressort si les conditions requises par le
protocole n° 1 (P1) ont été respectées ; elle doit se satisfaire que les
conditions ne restreignent pas les droits en question jusqu’à un degré
tel qu’elles affectent leur essence même et les privent de leur efficaci-
té ; qu’elles sont imposées à la poursuite d’un but légitime ; et que les
moyens utilisés ne sont pas disproportionnés (voir, entre autres et
mutatis mutandis, l’arrêt Lithgow and Others du 8 juillet 1986, série
A n° 102, p. 71, § 194). En particulier, de telles conditions ne doivent
pas entraver la libre expression de l’opinion des personnes dans le
choix du législateur »).
51
Comité des droits de l’homme de l’ONU, supra note 6, paragr. 4.
352 Le glaive et la balance
52
Cour IDH, affaire Castañeda Gutman, paragr. 165 et 166.
53
Comité des droits de l’homme de l’ONU, supra note 6, paragr. 21.
54
Cour IDH, affaire Castañeda Gutman, paragr. 157 (« Cette obliga-
tion positive consiste en la détermination d’un système qui permette
que soient élus des représentants pour qu’ils conduisent les affaires
publiques. En effet, pour que les droits politiques puissent être exer-
cés, la loi doit nécessairement établir des réglementations qui vont
plus loin que celles qui sont mises en pratique dans certaines limites
par l’État pour restreindre ces droits, établis à l’article 23.2 de la
Convention. Les États doivent organiser les systèmes électoraux et
établir un certain nombre de conditions et de formalités pour permet-
tre l’exercice du droit de vote et d’éligibilité. »)
55
Voir Diccionario de la Real Academia Española (2001) [ci-après
DRAE] (« Priver : [1e acception] Dépouiller quelqu’un de quelque
chose qu’il possédait ; Suspendre : [1e acception] Arrêter our différer
pour un certain temps une action ou une œuvre ; [4e acception] Priver
temporairement quelqu’un de son salaire ou de l’emploi qu’il occu-
pe »).
56
Article 31 de la Convention de Vienne sur le droit des traités (qui
codifie les règles générales d’interprétation des traités) : « 1. Un traité
doit être interprété de bonne foi suivant le sens ordinaire à attribuer
aux termes du traité dans leur contexte et à la lumière de son objet et
de son but.
« 2. Aux fins de l’interprétation d’un traité, le contexte comprend,
outre le texte, préambule et annexes inclus :
« a) Tout accord ayant rapport au traité et qui est intervenu entre tou-
tes les parties à l’occasion de la conclusion du traité ;
« b) Tout instrument établi par une ou plusieurs parties à l’occasion de
la conclusion du traité et accepté par les autres parties en tant
qu’instrument ayant rapport au traité.
« 3. Il sera tenu compte, en même temps que du contexte :
« a) De tout accord ultérieur intervenu entre les parties au sujet de
l’interprétation du traité ou de l’application de ses dispositions ;
Notes et indications bibliographiques 353
84
Ibid., p. 1134 et suiv..
85
Affaire Lori Berenson Mejía, paragr. 144 ; affaire Castillo Petruzzi
y otros, paragr. 131 ; Garantías judiciales en estados de emergencia
(arts. 27.2, 25 y 8 de la Convención Americana sobre Derechos Hu-
manos), paragr. 20, et El hábeas corpus bajo suspensión de garantías
(arts. 27.2, 25.1 y 7.6 de la Convención Americana sobre Derechos
Humanos), paragr. 30. Dans le même sens, voir l’affaire Las Palme-
ras, paragr. 53, et l’affaire Tribunal Constitucional, paragr. 77.
86
Affaire Lori Berenson, paragr. 143, et affaire Castillo Petruzzi y
otros, paragr. 129. Dans le même sens, voir l’affaire affaire 19 comer-
ciantes, paragr. 165 ; l’affaire Las Palmeras, paragr. 51-53 ; l’affaire
Carpio Nicolle y otros, paragr. 131-133, et les principes de base rela-
tifs à l’indépendance de la magistrature, adoptés par le septième Con-
grès des Nations unies pour la prévention du crime et la justice pénale,
qui s’est tenu à Milan du 26 août au 6 septembre 1985, et confirmés
par l’Assemblée générale des Nations unies par les résolutions 40/32
du 29 novembre 1985 et 40/146 du 13 décembre 1985.
87
Sergio GARCÍA RAMÍREZ, op. cit., p. 1137 et suiv..
88
Cf. affaire Ricardo Canese, paragr. 153, et affaire Suárez Rosero,
paragr. 77.
89
Affaire Ricardo Canese, paragr. 153, et affaire Cantoral Benavides,
paragr. 120.
90
Affaire Ricardo Canese, paragr. 154.
91
Sergio GARCÍA RAMÍREZ, op. cit., p. 1138.
92
Condición jurídica y derechos humanos del niño, paragr. 132. Dans
le même sens, voir Meftah and others v. France, n° 32911/96,
35237/97, 51, ECHR 2002-VII.
93
Cf. entre autres l’affaire Acosta Calderón, paragr. 40 ; l’affaire
Yatama, paragr. 106 ; l’affaire Fermín Ramírez, paragr. 43 ; l’affaire
Comunidad indígena Yakye Axa, paragr. 29 ; et l’affaire Comunidad
Moiwana, paragr. 76.
94
Sergio GARCÍA RAMÍREZ, op. cit., p. 1140 et suiv..
95
Affaire Herrera Ulloa, paragr. 158.
Notes et indications bibliographiques 357
96
Affaire Lori Berenson, paragr. 192 ; et affaire Castillo Petruzzi y
otros, paragr. 161.
97
Affaire Herrera Ulloa, paragr. 165.
98
Sergio GARCÍA RAMÍREZ, op. cit., p. 1141 et suiv..
99
Cf. Affaire 19 comerciantes, paragr. 192 ; affaire Baena Ricardo y
otros. Competencia, paragr. 77 ; affaire Maritza Urrutia, paragr. 117 ;
affaire Juan Humberto Sánchez, paragr. 122 ; affaire Cinco pensionis-
tas, paragr. 126 ; affaire Cantos, paragr. 126 ; affaire Hilaire, Cons-
tantine y Bejamin y otros, paragr. 150 ; affaire Las Palmeras,
paragr. 58 ; affaire Comunidad Mayagna (Sumo) Awas Tingni, pa-
ragr. 113 ; affaire Ivcher Bronstein, paragr. 136 ; affaire Tribunal
Constitucional, paragr. 90 ; affaire Cantoral Benavides, paragr. 164 ;
affaire Durand y Ugarte, paragr. 102 ; affaire Niños de la calle (Villa-
grán Morales y otros), paragr. 235 ; affaire Cesti Hurtado, pa-
ragr. 125 ; affaire Castillo Petruzzi y otros, paragr. 185 ; affaire Panel
Blanca (Paniagua Morales y otros), paragr. 164 ; affaire Suárez Rose-
ro, paragr. 61 ; affaire Fairén Garbi y Solís Corrales, paragr. 87 ;
affaire Godínez Cruz, paragr. 66 ; affaire Velásquez Rodríguez, pa-
ragr. 63, et Garantías judiciales en estados de emergencia (arts. 27.2,
25 y 8 de la Convención Americana sobre Derechos Humanos), pa-
ragr. 24.
100
Cf. affaire 19 comerciantes, paragr. 192 ; affaire Baena Ricardo y
otros. Competencia, paragr. 77 ; affaire Maritza Urrutia, paragr. 111 ;
affaire Juan Humberto Sánchez, paragr. 122 ; affaire Cinco pensionis-
tas, paragr. 126 ; affaire Las Palmeras, paragr. 58 ; affaire Ivcher
Bronstein, paragr. 136 ; affaire Cesti Hurtado, paragr. 125, et Garan-
tías judiciales en affaire de emergencia (arts. 27.2, 25 y 8 de la Con-
vención Americana sobre Derechos Humanos), paragr. 24.
101
Segio GARCÍA RAMÍREZ, op. cit., p. 1162 et suiv..
102
Affaire Yatama, paragr. 153.
103
Cour IDH, Affaire Caesar Vs. Trinidad y Tobago. Fondo, Repara-
ciones, y Costas. Sentence du 11 mars 2005. Serie C n° 123, pa-
ragr. 74.
358 Le glaive et la balance
104
Cour EDH, Paksas v. Lituania, 6 janvier 2011 (n° 34932/04), pa-
ragr. 59 et suiv..
105
Nous soulignons.
106
Comité des droits de l’homme de l’ONU, Compilación de obser-
vaciones finales del Comité de Derechos Humanos sobre países de
América Latina y el Caribe (1977-2004), paragr. 316, 318 y 319.
107
Nous soulignons.
108
Ibid., paragr. 422 y 425.
109
Nous soulignons.
110
Cour EDH, Hirst v. Reino Unido, 6 octobre 2005 (n° 74025/01),
paragr. 32 et suiv..
111
Comité des droits de l’homme de l’ONU, supra note 7, paragr. 14
y 27.
112
Nous soulignons.
113
« Article 29. Normes d’interprétation. Aucune disposition de la
présente Convention ne peut être interprétée dans le sens de : a) per-
mettre à l’un des États parties, groupes ou personne, de supprimer la
jouissance et l’exercice des droits et libertés reconnus dans la Conven-
tion ou les limiter dans une plus grande mesure que celle prévue dans
celle-ci ; […] c) d’exclure d’autres droits et garanties qui sont inhé-
rents à l’être humain ou qui dérivent de la forme démocratique repré-
sentative de gouvernement. »
114
Voir Javier EL-HAGE, Escrito de amicus curiae presentado ante la
Corte Interamericana de Derechos Humanos, en representación de la
Human Rights Foundation. Ce texte, sur lequel se base la partir du
présent travail consacrée au droit international, est disponible à
l’adresse http://www.scribd.com/doc/49618310/Amicus-Curiae-Corte-
I-D-H-Affaire-12-688-HRF. Voir également, Javier EL-HAGE, « Leo-
poldo López v. Venezuela: A case not about Venezuela », Americas
Quarterly, l4 avril 2011. Disponible à l’adresse
http://www.americasquarterly.org/user/10344.
115
Voir supra note 45.
116
Manuel OSSORIO, Diccionario de Ciencias Jurídicas, Políticas y
Sociales, Buenos Aires, Editorial Heliasta, 1994, p. 515.
Notes et indications bibliographiques 359
117
Héctor JORGE ESCOLA, Compendio de Derecho Administrativo,
vol. II, Buenos Aires, Ediciones Depalma, p. 806.
118
Julio ALBERTO D’AVIS, Curso de Derecho Administrativo, La Paz,
Editorial Letras, 1960, p. 346.
119
Une version résumée de cet examen peut être consultée en annexe,
cadre 2.
120
L’article 36 de la Constitution argentine établit expressément que
les auteurs qui entravent l’autorité de la Constitution « par des actes
d’autorité contre l’ordre institutionnel et le système démocratique
seront déclaré incapable à perpétuité d’occuper des charges publi-
ques ». La même sanction sera prononcée contre ceux qui, « comme
conséquence de ces actes, ont usurpé les fonctions prévues par les
autorités » constitutionnelles des provinces. Pour sa part, « celui qui
commettra un acte dolosif contre l’État entraînant un enrichissement »
sera déclaré incapable d’occuper des emplois ou des charges publics
pour une durée déterminée par les lois.
121
Le registre électoral est le rôle des personnes habilitées à participer
à un acte électoral. Il contient les personnes capables d’exercer le droit
de vote. L’exclusion du registre électoral entraîne l’impossibilité de
participer à l’acte électoral.
122
Liste de fautes relevées contre un fonctionnaire [NDT].
123
À ce jour, le nouveau code électoral n’a toujours pas été adopté.
124
L’incapacité spéciale sera prononcée pour six mois à dix ans, après
l’exécution de la peine principale, quand le délit commis emporte
violation ou non-respect des droits et des devoirs correspondant au
mandat, à la charge, à l’emploi ou à la commission, l’incompétence ou
l’abus des professions ou des activités auxquelles l’article 34 fait réfé-
rence et il s’agit de délits commis : 1. par les fonctionnaires publics,
les mandataires, les commissionnaires, dans l’exercice de leurs
fonctions ; 2. par les médecins, les avocats, les ingénieurs, les audi-
teurs financiers et autres professionnels dans l’exercice de leur profes-
sion ; ou 3. par ceux qui exercent une activité industrielle,
commerciale ou d’autre type. Dans ces cas, l’incapacité spéciale est
inhérente à la période d’exécution de la peine privative de liberté. Le
360 Le glaive et la balance
128
Voir supra note 3.
129
Au contraire, la loi organique sur les élections populaires et les
scrutins établit les conditions formelles que doit observer l’inscription
des candidatures.
130
L’article 25 de la Constitution chilienne établit les conditions
d’élibilité à la fonction présidentielle : 1) avoir la nationalité chilienne
(être né sur le territoire chilien ou être né sur un territoire étranger de
père ou de mère chilien), 2) être âgé de trente-cinq ans, 3) jouir des
autres qualités pour être citoyen jouissant du droit au suffrage.
131
L’article 44 de la Constitution chilienne établit les conditions pour
être élu député : 1) être citoyen et jouir du droit de suffrage ; 2) être
âgé de ving-et-un ans ; 3) avoir fait des études secondaires ou équiva-
lentes ; 4) avoir une résidence dans la région à laquelle appartient la
circonscription électorale durant au moins deux ans.
132
L’article 46 de la Constitution chilienne établit les conditions pour
être élu sénateur : 1) être citoyen et jouir du droit de suffrage ; 2) avoir
fait des études secondaires ou équivalentes ; 2) être âgé de trente-cinq
ans.
133
L’article 56 de la Constitution chilienne énumère les incompatibili-
tés avec la fonction de député ou de sénateur.
134
Pourront faire l’objet d’un procès politique les sénateurs et les
députés du Congrès de l’Union, les ministres de la Cour suprême de
justice de la Nation, les conseillers de la magistrature fédérale, les
secrétaires de bureau, les chefs de département administratif, les dépu-
tés de l’assemblée du district fédéral, le chef de Gouvernement du
district fédéral, le procureur général de la République, le procureur
général de justice du district fédéral, les magistrats de circuit et les
juges de district, les magistrats et les juges de droit commun du dis-
trict fédéral, les conseillers de la magistrature du district fédéral, le
conseiller présidént, les conseillers électoraux, et le secrétaire exécutif
de l’Institut fédéral électoral, les magistrats du tribunal électoral, les
directeurs généraux et leurs équivalents dans les organismes décentra-
lisés, les entreprises dans lesquelles la participation de l’État est majo-
362 Le glaive et la balance
157
Un célèbre résumé du thème est proposé par John Henry
MERRYMAN, Sistemas Legales en América Latina y Europa, Tradición
y Modernidad, México DF., Ed. Fondo de Cultura Económica, 1995.
158
Alfonso SANTIAGO, op. cit., p. 257 et s..
159
En ce qui concerne la valeur de la dignité humaine comme source
de droits, voir les sentences Rol. n° 226, du 30 octobre 1995 ; n° 433,
du 25 janvier 2005 ; n° 834, du 13 mai 2008 ; n° 1365, du 8 avril
2010.
160
En ce qui concerne l’humanisme comme élément du teleos consti-
tutionnel, voir par exemple les sentences Rol n° 1185, du 16 avril
2009, et n° 943, du 10 juin de 2008.
161
En ce qui concerne la relation entre la Constitution et les traités
internationaux, voir les sentences Rol. n° 282, du 28 janvier 1999 ;
n° 288, du 24 juin 1999 ; n° 383, du 5 septembre 2003 ; n° 346, du
8 avril 2002 ; n° 804, du 28 décembre 2007 ; n° 786, du 13 juin 2007 ;
n° 1288, du 25 août 2009.
162
Voir les sentences Rol. n° 228, du 15 décembre 1995 ; 288, du
24 juin de 1999, et 325, du 26 juin 2001. Aux affaires citées, on peut
en ajouter plus de cinquante, le dernier étant le Rol. n° 1348, du
27 avril 2010.
163
Sentences sur le droit à la vie : Rol. n° 220, du 13 août 1995 ; et
n° 740 du 18 avril 2008.
164
Sentences Rol. n° 1340, du 29 septembre 2009 ; n° 834, du 13 mai
2008 ; n° 786, du 13 juin 2007.
165
En ce qui concerne droit au procès administratif, voir Rol. n° 244,
du 26 août 1996 ; n° 479, du 8 août 2006, n° 480, du 27 juin 2006.
166
En ce qui concerne l’examen de l’ADN, voir les sentences Rol.
n° 419, du 18 août 2004 ; n° 834, du 13 mai 2008 ; n° 1365, du 8 avril
2010.
167
En ce qui concerne le droit à l’honneur, les atteintes à celui-ci et
les éventuelles indemnisations, voir les sentences Rol. n° 1247, du
14 juillet 2009 ; 1185, du 16 avril 2009 ; et n° 943, du 10 juin 2008.
168
En ce qui concerne la protection du droit à la santé et le facteur de
l’âge, voir, par exemple, les sentences Rol. n° 976, du 26 juin 2008 ;
366 Le glaive et la balance
182
Procès en inconstitutionnalité Rol. n° 1710-2010.
183
En ce qui concerne les sentences d’inconstitutionnalité, voir les
Rol. n° 681, du 26 mars 2007 ; n° 558-590, du 5 juin 2007 ; n° 1254,
du 29 juillet 2009 ; et n° 1345, du 25 mai 2009.
184
Rol n° 1173, du 16 avril 2009.
185
L’article 93 alinéa 1er n° 7 de la Charte politique exige la réunion
du vote des quatre-cinquièmes des membres en exercice du Tribunal.
186
Voir, par exemple, les sentences déjà citées n° 558 et 1173.
187
Voir Humberto NOGUEIRA ALCALÁ, « La sentencia del Tribunal
Constitucional de Chile », Revista de Estudios Constitucionales, VIII,
n° 1, 2010, p. 79 et s..
188
Voir Enrique SILVA CIMMA, « El Tribunal Constitucional de Chile
(1971-1973) », Santiago de Chile, Cuadernos del Tribunal Constitu-
cional, n° 38, 2008, p. 20 et s. ; et Lautaro RÍOS ALVAREZ, « El Nuevo
Tribunal Constitucional », in Francisco ZÚÑIGA URBINA (coord.),
Reforma Constitucional, Santiago de Chile, Ed. Lexis Nexos, 2005,
p. 627 et s..
189
Le changement est celui du sens et de la portée de certaines clauses
de la Charte politique sans en altérer le texte. Il représente un mode
d’adaptation aux demandes de transformations sociales, politiques et
économiques. Il est effectué à travers la jurisprudence et, plus excep-
tionnellement mais plus largement, au moyen des altérations du texte
auxquelles se livrent les partis représentés au Parlement. L’étude clas-
sique sur cette question est celle Georg JELLINEK, Mutación y Refor-
ma Constitucional (1920), Madrid, Centro de Estudios
Constitucionales, 1983.
190
Gerhard LEIBHOLZ, Problemas fundamentales de la democracia
moderna, Madrid, Instituto de Estudios Políticos, 1971, p. 145-174 ;
Pedro DE VEGA, Estudios político constitucionales, México, Universi-
dad Nacional Autónoma de México, 1987, p. 283-309.
191
César LANDA, « La vigencia de la Constitución en América Lati-
na », in César LANDA et Julio FAÚNDEZ, Desafíos constitucionales
contemporáneos, Lima, Pontificia Universidad Católica del Perú -
Fondo Editorial, 1996, p. 13-23.
368 Le glaive et la balance
192
Herbert HART, « Una mirada inglesa a la teoría del derecho ameri-
cana: la pesadilla y el noble sueño », in Pompeu CASANOVA et Jo-
sé Juan MORESO (eds.), El ámbito de lo juridico, Barcelona, Crítica,
1994, p. 327-350.
193
Ignacio DÍEZ-PICAZO, « Reflexiones sobre el contenido y efectos
de las sentencias dictadas por el Tribunal Constitucional en recursos
de amparo », in Ignacio Díez-Picazo, Juan Antonio XÍOL RÍOS et al.,
La sentencia de amparo constitucional. Actas de las I Jornadas de la
Asociación de Letrados del Tribunal Constitucional, Madrid Centro
de Estudios Constitucionales, 1996, p. 17-74 ; voir également
Juan MONTERO AROCA (coord.), Proceso e ideología: un prefacio,
una sentencia, dos cartas y quince ensayos, Valencia, Tirant lo
Blanch, 2006, 438 p..
194
Juan Antonio XÍOL-RÍOS, « Algunas reflexiones al hilo de la po-
nencia de Ignacio Díez-Picazo: “reflexiones sobre el contenido y efec-
tos de las sentencias dictadas en procesos constitucionales de
amparo” », in Ignacio DÍEZ-PICAZO, Juan Antonio XÍOL RÍOS et al.,
La sentencia de amparo constitucional…, op. cit., p. 75-107 ; voir
également, Jania Maria LOPES SALDANHA, Angela ARAÚJO
ESPINDOLA, « A Jurisdicão constitucional e o caso da ADI 3510 »,
Anuario de Derecho Constitucional Latinoamericano, 2009, Uruguay,
Konrad Adenauer Stiftung, 2009, p. 311-328.
195
Gustavo ZAGREBELSKY, ¿Derecho Procesal Constitucional? Y
otros ensayos de justicia constitucional. México, FUNDAP, 2004,
p. 18.
196
Gustavo ZAGREBELSKY, La giustizia costituzionale, Milano, Il
Mulino, 1977, p. 39-69.
197
Peter HÄBERLE, « El recurso de amparo en el sistema germano-
federal de jurisdicción constitucional », in Domingo GARCÍA
BELAUNDE et Francisco FERNÁNDEZ SEGADO (coord.), La jurisdicción
constitucional en Iberoamerica, Madrid, Dykinson, 1997, p. 256.
198
Francisco RUBIO LLORENTE, « La configuración de los derechos
fundamentales en España », in Liber Amicorum Héctor Fix Zamudio,
Notes et indications bibliographiques 369
prême ait eu des défenseurs, mais plus encore des détracteurs de ses
jugements, pour prendre en considération le droit des justiciables dans
le cadre de la stabilité économique et financière avant la stabilité de la
situation juridique des personnes lésées.
208
Néstor SAGÜÉS, Compendio de derecho procesal constitucional,
Buenos Aires, Editorial Astrea, 2009, p. 425-436 ; de même, voir
CORTE SUPREMA DE JUSTICIA DE LA NACIÓN, Emergencia económica
II, op. cit., p. 28-32, 39-73, 83-94, 129-144, 230-243.
209
Allan BREWER-CARÍAS, « Ensayo de síntesis comparativa sobre el
régimen del amparo en la legislación latinoamericana », Revista Ibe-
roamericana de Derecho Procesal Constitucional n° 9, p. 311-321.
210
César LANDA, Tribunal Constitucional y Estado Democrático,
Lima, Palestra, 3e éd., 2007, p. 796-804.
211
Julio César ORTIZ, « La acción de tutela en la Carta Política de
1991. El derecho de amparo y su influencia en el ordenamiento consti-
tucional de Colombia », in El Derecho de Amparo en el mundo,
p. 237-240 ; voir également Catalina BOTERO, « La acción de tutela en
Colombia: Ajustes necesarios y cautelas indispensables », op. cit.,
p. 142-145.
212
Jorge CARPIZO, José COSSÍO, Héctor FIX-ZAMUDIO, « La jurisdic-
ción constitucional en México », in La jurisdicción constitucional en
Iberoamerica, op. cit., p. 762-771 et 779-785.
213
Luiz PINTO FERREIRA, « Os instrumentos processuais protetores
dos direitos no Brasil », in La jurisdicción constitucional en Iberoa-
merica, op. cit., p. 427-429.
214
Virgilio AFONSO DA SILVA, « Supremo Tribunal Federal (Brasil) »,
in Crónica de Tribunales Constitucionales en Iberoamérica, op. cit.,
p. 95.
215
Juan MONTERO AROCA, Juan GÓMEZ COLOMER, Alberto MONTÓN
REDONDO, Silvia BARONA VILAR, Derecho Jurisdiccional. II Proceso
Civil, Valencia, Tirant lo Blanch, 9e éd., 2000, p. 53-79.
216
Julio César ORTIZ, « La acción de tutela en la Carta Política de
1991. El derecho de amparo y su influencia en el ordenamiento consti-
tucional de Colombia », op. cit..
Notes et indications bibliographiques 371
217
Néstor SAGÜÉS, Compendio de derecho procesal constitucional,
op. cit., p. 507-524.
218
Eduardo FERRER MAC-GREGOR, La acción constitucional de am-
paro en México y España, México, Editorial Porrúa, 2000, p. 228-261.
219
Luiz PINTO FERREIRA, « Os instrumentos processuais protetores
dos direitos no Brasil », in La jurisdicción constitucional en Iberoa-
mérica, op. cit., p. 419-420.
220
Juan Antonio XIOL RÍOS, « Alguna reflexiones al hilo de la ponen-
cia de Ignacio Díez-Picazo, “reflexiones sobre el contenido y efectos
de las sentencias dictadas en procesos constitucionales de amparo” »,
in La sentencia de amparo constitucional. Actas de las I Jornadas de
la Asociación de Letrados del Tribunal Constitucional, Madrid, Cen-
tro de Estudios Constitucionales, Cuadernos y Debates, n° 63, 1996,
p. 85.
221
César LANDA, « Los precedentes constitucionales », Justicia Cons-
titucional, año III, n° 5, enero-junio, Lima, Palestra, 2007, p. 29-69 ;
voir notamment, dans le même volume, Víctorhugo MONTOYA, « El
stare decisis constitucional. Entre la vinculación de las sentencias
constitucionales y las sentencias vinculantes constitucionales », op.
cit., p. 71-100.
222
César LANDA, « Autonomía procesal del Tribunal Constitucional »,
Justicia Constitucional, año II, n° 4, julio-diciembre, Lima, Palestra,
2006, p. 63-95 ; voir également dans le même volume, entre autres,
Jorge LEÓN, « El Tribunal Constitucional y la configuración de su
Derecho Procesal », p. 29-61.
223
Catalina BOTERO, « La acción de tutela en Colombia: Ajustes ne-
cesarios y cautelas indispensables », op. cit..
224
Alexei JULIO ESTRADA, « Corte Constitucional (Colombia)… »,
op. cit., p. 139. En effet, la guerre civile qui a déchiré la Colombie
durant plus de quarante ans a causé le déplacement sur le territoire
national de plus de deux millions et demi de personnes, créant un état
de fait institutionnel découant de l’absence d’exécution d’un ensemble
de politiques publiques par les autorités publiques, dont la Cour a
372 Le glaive et la balance
239
Ibid., p. 5.
240
Luigi FERRAJOLI, Derechos y garantías : la ley del más debil,
Madrid, Trotta, 2e éd., 2001, p. 23-24.
241
Abraham SILES VALLEJOS, « El rol de la jurisdicción constitucional
en el Estado democrático de Derecho : algunas consideraciones sobre
el modelo de ECDD y referencias al caso peruano », p. 6, consultable
à l’adresse http://www.dplf.org/uploads/1294082352.pdf.
242
Sur la question, voir M. CAPPELLETTI, « ¿Renegar Montesquieu?
La expansión y legitimidad de la justicia constitucional », Revista
Española de Derecho Constitucional, n° 17, 1986, p. 36-41.
243
Ibid., p. 40-41.
244
Carl SCHMITT, Der Hüter der Verfassung, reprint de l’édition de
1931, Berlin, Duncker & Humblot, 1996 ; Hans KELSEN, « Wer soll
Hüter der Verfassung sein ? », Die Justiz, vol. 6, p. 5-56. Sur la ques-
tion, voir Carlos Miguel HERRERA, « La polémica Schmitt-Kelsen
sobre el guardian de la Constitución », Revista de Estudios Políticos,
n° 86, 1994, p. 195.
245
R. HERNÁNDEZ VALLE, « El principio democrático como límite de
la jurisdicción constitucional », Boletín mexicano de derecho compa-
rado, n° 88, 1997, p. 221.
246
H. P. SCHNEIDER, « Jurisdicción constitucional y separación de
poderes », Democracia y Constitución, Madrid, Centro de Estudios
Políticos y Constitucionales, 1991, p. 198.
247
R. HERNÁNDEZ VALLE, op. cit., p. 226.
248
F. RUBIO LLORENTE, « La Constitución como fuente de derecho »,
in E. ANGULO RODRIGUEZ, A. ARGULLOL MURGADAS, J.
AROZAMENA SIERRA, La Constitución y las fuentes del derecho, Ma-
drid, Instituto de Estudios Fiscales, 1979, p. 61.
249
M. ARAGÓN REYES, Constitución y democracia, Madrid, Ed.
Tecnos, 1989, p. 53.
250
Voir Gustavo ZAGREBELSKU, « Jueces constitucionales », in Mi-
guel CARBONELL (ed.), Teoría del neoconstitucionalismo, Madrid,
Trotta, 2007, p. 101-102.
374 Le glaive et la balance
251
Sur la question, voir notre étude : « La consolidation démocratique
en Amérique latine à l’aube du XXIe siècle, une quête inaboutie », in
Démocratie et liberté : tension, dialogue, confrontation. Mélanges
offerts à Slobodan Milacic, Bruxelles, Bruylant, 2007, p. 551-570.
252
Marina GASCÓN ABELLÁN et Alfonso GARCÍA FIGUEROA, La ar-
gumentación en el Derecho, Lima, Palestra, 2e éd., 2005, p. 282.
253
Anuario de Derecho Constitucional Latinoamericano, 1994.
254
Sur cet événement, voir notamment J. M. GARCÍA LAGUARDIA,
« La jurisdicción constitucional en Guatemala », in R. HERNÁNDEZ
VALLE et P. PÉREZ TREMPS, La justicia constitucional como elemento
de consolidación de la democracia en Centroamérica, Valencia, Ti-
rant lo blanch, 2000, p. 129-151.
255
Rappelons que l’opération Condor était un plan concerté de six
dictatures sud-américaines, l’Argentine, la Bolivie, le Brésil, le Chili,
le Paraguay et l’Uruguay, pour éliminer leurs principaux opposants
politiques.
256
« Effets vis-à-vis des tiers ».
257
Affaire 239:459, 27 décembre 1957.
258
http://falloscsn.blogspot.com/2005/08/siri-angel-1957.html.
259
Ibid.
260
Affaire 241:291.
261
Article 14 de la Constitution.
262
Article 17 de la Constitution.
263
Article 19 de la Constitution.
264
http://falloscsn.blogspot.com/2005/08/samuel-kot-1958.html.
265
Voir notamment J. R. A. VANOSSI, Teoría Constitucional II. Su-
premacía y control de constitucionalidad, Buenos Aires, Ediciones
Depalma, 2000, p. 283 et s..
266
Jugement 265:215 du 29 mars 1967.
267
Voir A. DALLA VIA, « Justicia Constitucional en Iberoamérica »,
Anuario Iberoamericano de Justicia Constitucional, 1997.
Notes et indications bibliographiques 375
268
Cour suprême de justice de la nation argentine, 21 décembre 1978,
Pérez de Smith, Ana M. y otros, http://www.surderecho.com.ar/mail/
PDF/perez.pdf.
269
Sur la question, voir notamment N. P. SAGÜES, « Instrumentos
procesales protectores de los derechos humanos en Argentina », in D.
GARCÍA BELAUNDE, F. FERNÁNDEZ SEGADO et R. HERNÁNDEZ VALLE
(coord.), Los sistemas constitucionales iberoamericanos, Madrid,
Editorial Dykinson, 1992, p. 329.
270
Voir notamment P. PLANAS, El Fujimorato. Estudio Político-
Constitucional, Lima, 1999, p. 157-158.
271
Ibid., p. 162-163.
272
Voir N. LÖSING, op. cit., p. 308-309.
273
E. ORELLANA, « La jurisdicción constitucional en Honduras », in
R. HERNÁNDEZ VALLE et P. PÉREZ TREMPS, La justicia constitucional
como elemento de consolidación de la democracia en Centroamérica,
Valence, Tirant lo blanch, 2000, p. 192.
274
http://www.hoy.com.ec/noticias-ecuador/asesinan-a-presidente-de-
la-corte-de-constitucionalidad-64134-64134.html.
275
J.-M. SIMON, « La comisión para el esclarecimiento histórico,
verdad y justicia en Guatemala », Boletín mexicano de derecho com-
parado, n° 106, 2003, p. 180.
276
The New York Times, 1er août 2003.
277
Article 198 de la Constitution de 2009.
278
Article 199 de la Constitution de 2009.
279
Article 182 de la Constitution de 2009.
280
Article 119 § II de la Constitution de 1967, révisé par la loi
n° 1585 du 12 août 1994.
281
Article 92 de la Constitution de 1980.
282
Article 81 de la Constitution de 1980 dans sa rédaction antérieure à
la révision constitutionnelle de 2005.
283
Article 239 de la Constitution de 1991.
284
Article 240 de la Constitution de 1991.
285
Article 434 de la Constitution de 2008.
376 Le glaive et la balance
286
Article 275 de la Constitution de 1998.
287
Article 269 de la Constitution de 1985.
288
Article 264 de la Constitution de 1999.
289
Article 201 de la Constitution de 1993.
290
Article 269 de la Constitution de 1985.
291
Article 201 de la Constitution de 1993.
292
Article 183 de la Constitution de 2009.
293
Article 239 de la Constitution de 1991.
294
Article 92 de la Constitution de 1980.
295
Article 432 de la Constitution de 2008.
296
Article 264 de la Constitution de 1999.
297
Voir l’article 119 § V de la Constitution de 1967, et l’article 15 de
la loi sur le Tribunal constitutionnel.
298
Voir l’article 239 de la Constitution dans sa rédaction antérieure à
la révision constitutionnelle de 2005, et article 44 de la loi statutaire
de l’administration de la justice.
299
Article 201 de la Constitution de 1993, et article 8 de la loi organi-
que n° 26435 relative au Tribunal constitutionnel.
300
Article 264 de la Constitution de 1999.
301
Article 81 de la Constitution de 1980, dans sa rédaction antérieure
à la réforme constitutionnelle de 2005. Le projet de réforme constitu-
tionnelle prévoyait que le mandat des magistrats élus par les membres
de la Cour suprême de justice ne serait que de trois ans.
302
Voir l’article 275 alinéa 1er de la Constitution de 1998.
303
Article 183 alinéa 1er de la Constitution de 2009. On peut noter que
la question du non-renouvellement du mandat et abordée avant celle
de sa durée, ce qui est significatif de l’importance qu’accorde le cons-
tituant à cette question.
304
Article 239 alinéa 2 de la Constitution de 2009.
305
Article 432 alinéa 2 de la Constitution de 2008.
306
Article 201 alinéa 3 de la Constitution de 1993.
307
Article 92 alinéa 2 de la Constitution de 1980.
308
Article 275 alinéa 1er de la Constitution de 1998.
Notes et indications bibliographiques 377
309
Article 119 § V de la Constitution de 1967.
310
Article 201 alinéa 1er de la Constitution de 1993.
311
Article 199.1 de la Constitution de 2009.
312
Article 433 de la Constitution de 2008.
313
Article 201 de la Constitution de 1993.
314
Article 270 de la Constitution de 1993.
315
Article 263 de la Constitution de 1999.
316
Recours permettant de remettre en cause la constitutionalité de
normes antérieures à la promulgation de la Constitution en vigueur
[N.D.T].
317
En ce sens, Maria Victória Benevides a affirmé que « l’empire de
Vassoura a préparé le chemin pour la domination de l’épée », et a
conclu : « Le personnalisme autoritaire de Jânio, le bonapartisme, le
moralisme qui reprend le thème du golpisme, atténué durant la secon-
de moitié du gouvernement JK, a contribué au coup d’État. » Voir
Pesquisa FAPESP, n° 182, p. 82. Comme l’a noté Maria Teresa
Sadek, le caractère obscur du renoncement a toujours intéressé Jânio
lui-même pour entretenir l’image de l’« homme juste et inflexible qui
promettait de revenir un jour au combat contre les puissants », Pesqui-
sa FAPESP, nº 182, p. 80.
318
Rappelons que João Goulart a cherché à restreindre les alliances
entre le mouvement syndical et les secteurs nationaux-réformistes.
Entre autres faits, son Plan triennal de développement économique et
social a servi de fondement aux réformes de base qui ont fait naître
une crainte de la bourgeoisie et des États-Unis.
319
Direito à Memória e à Verdade: Comissão Especial sobre Mortos
e Desaparecidos Políticos, Brasília, Secretaria Especial dos Direitos
Humanos da Presidência da República, 2007, p. 19.
320
Ibid., p. 22
321
« Avec AI-5 s’est renforcée une dynamique de radicalisation… Le
général Costa e Silva assuma la présidence, en 1967, en tant que re-
présentant de l’appel Linha Dura, c’est-à-dire des secteurs des trois
armes qui rejetaient toute modération ou tolérance à l’égard de
l’opposition. » Ibid., p. 26.
378 Le glaive et la balance
322
Ibid., p. 27.
323
Ibid., p. 26.
324
Ibid., p. 27.
325
Cour interaméricaine des droits de l’hommes, affaire Gomes Lund
e Outros (“Guerrilha do Araguaia”) vs Brasil, sentence du 24 nove-
mbre 2010, § 86. Dans une conversation avec le président Geisel, le
18 janvier 1974, le lieutenant-colonel Germano Pedrozo déclara :
« Oui, ce que vous avez à faire à l’heure actuelle est d’agir très intelli-
gemment, de ne laisser aucune trace de cette chose. » Voir Elio
GASPARI, A Ditadura Derrotada, São Paulo, Companhia das Letras,
2003, p. 387.
326
Direito à Memória e à Verdade, p. 30.
327
Cour interaméricaine des droits de l’hommes, affaire Gomes Lund
e Outros (“Guerrilha do Araguaia”) vs Brasil précitée, § 87. D’après
Elio GASPARI, la dictature brésilienne conduisit 2 500 à 5 000 Brési-
liens à l’exil. Voir Elio GASPARI, op. cit., p. 358.
328
Archive Edgard Leuenroth, http://www.ifch.unicamp.br/ael/anistia
/index.php (accessible le 7 juin 2011).
329
Rosalina SANTA CRUZ, « Elas se revelam na cena pública e priva-
da: as mulheres na luta pela anistia », in Haike Kleber DA SILVA
(org.), A luta pela anistia, São Paulo, Editora Unesp, Arquivo Público
do Estado de São Paulo e Imprensa Oficial do Estado de São Paulo,
2009, p. 118.
330
Ibid., p. 119.
331
Direito à Memória e à Verdade, p. 30.
332
« Constituinte com Anistia », Compromissos Políticos, Sociais e
Econômicos do MDB, Coleção Alberto Pasqualini, Volume XV, Bra-
sília, Diretório Nacional Movimento Democrático Brasileiro, 1978,
p. 26-27.
333
Voir l’Argüição de Descumprimento de Preceito Fundamental
(ADPF) nº 153 du 29 avril 2010, déposée par le Conseil fédéral de
l’ordre des avocats du Brésil, qui prétendait exclure de l’application
de la loi les agents de l’État qui avaient commis des crimes contre les
opposants politiques durant la dictature militaire.
Notes et indications bibliographiques 379
334
Deux membres du Tribunal ont estimé la plainte fondée : Ricardo
Lewandowski, qui a publié en partie les termes de son vote, et Ayres
Britto, qui estima qu’une amnistie partielle conduisait à exclure de
l’amnistie les crimes prévus à l’article 5 alinéa XLIII de la Constitu-
tion.
335
Vote du ministre Eros Grau, ADPF n° 153, § 36.
336
Ibid., § 21.
337
Témoignage de la Fondation Perseu Abramo :
http://www2.fpa.org.br/conteúdo/dalmo-dallari.
338
Vote du ministre Eros Grau, ADPF n° 153, § 28.
339
Ibid., § 32.
340
Ibid., § 39.
341
Ibid..
342
Ibid., § 44.
343
Par exemple, dans l’action directe d’inconstitutionnalité par omis-
sion qui a soulevé la question de l’union de personnes du même sexe,
bien que le pouvoir constituant ne lui ait pas accordé une telle compé-
tence (voir l’article 103, § 2 de la Constitution fédérale), les membres
de la juridiction suprême ont accepté un type d’union non prévue par
la Constitution brésilienne. Ils ont agi en pouvoir législatif, ils ont
cessé d’être les gardiens de la Constitution et se sont transformés en
pouvoir constituant dérivé. Un autre exemple est la décision récente
du tribunal fédéral suprême qui a fixé les règles sur l’avis préalable
proportionnel sur le temps de travail de l’ouvrier, une fois que l’alinéa
XXI de l’article 7 de la Constitution n’a toujours pas été réglementé
par le législatif.
344
Vote du ministre Eros Grau sur l’ADPF n° 153, § 47.
345
Vote du ministre Eros Grau sur l’ADPF n° 153, § 44.
346
Eros GRAU, Ensaio e discurso sobre a interpretação/aplicação do
direito, São Paulo, Malheiros, 5e éd., 2009, p. 86.
347
Jacques ELLUL, La Technique ou l’enjeu du siècle, Paris, Econo-
mica, 1990, p. 267-268.
380 Le glaive et la balance
348
Luis Recasens SICHES, Tratado General de Filosofia del Derecho,
p. 653.
349
Vote du ministre Eros Grau sur l’ADPF n° 153, § 55.
350
Introdução ao Estudo do Direito, São Paulo, Atlas, 2ª edição,
1996, p. 193-194.
351
Tercio Sampaio FERRAZ Jr, op. cit. p. 196.
352
Miguel REALE, Teoria geral do direito e do estado, São Paulo,
Saraiva, 1972, p. 137.
353
Épitre de saint Paul aux Corinthiens 3:6.
354
Vote du ministre Eros Grau sur l’ADPF n° 153, § 59 et 60.
355
Voir l’intégralité du poème en annexe du présent article.
356
« Le Gouvernement de la République fédérale du Brésil déclare
qu’il reconnaît, pour un certain temps, comme obligatoire et de plein
droit la compétence de la Cour interaméricaine des droits de l’homme,
dans toutes les affaires liées à l’interprétation ou à l’application de la
Convention américaine relative aux droits de l’homme, conformément
à l’article 62 de cette même Convention, sous réserve de réciprocité et
pour les faits ultérieurs à cette déclaration. » (10 décembre 1998).
Disponible sur http://www.oas.org/juridico/spanish/firmas/b-32.html
(consultable le 14 juin 2011).
357
Cf. le paragraphe 12 de la sentence Gomes Lund e outros.
358
La Convention interaméricaine sur la disparition forcée de person-
nes qualifie de crime « la privation de liberté d’une ou plusieurs per-
sonnes, quelle que soit la forme, pratiquée par les agents de l’État ou
par les personnes ou les groupes de personnes qui agissent avec
l’autorisation, l’appui ou le consentement de l’État, suivie du manque
d’information ou du refus de reconnaître la privation de liberté ou
d’informer sur la localisation de la personne, empêchant ainsi
l’exercice des recours légaux et des garanties procédurales pertinen-
tes ».
359
Voir entre autres : Velásquez Rodríguez vs Honduras. Mérito.
Sentence du 29 juillet 1988. Série C nº 4, § 155 ; Chitay Nech e outros
vs Guatemala. Exceções Preliminares, Mérito, Reparações e Custas.
Sentence du 25 mai 2010. Série C nº 212, § 81 et 87, et Ibsen Cárde-
Notes et indications bibliographiques 381
382
Je me réfère à Francisco FERNÁNDEZ SEGADO, « “Fétichisme de la
loi, séparation des pouvoirs et gouvernement des juges”. Tres ideas-
fuerza para el rechazo del control jurisdiccional de la constitucionalidad
de las leyes en Francia (1789-1958) », Teoría y realidad constitucional,
n° 19, septembre 2007, Universidad Nacional de Educación a Distancia,
Editorial Centro de Estudios Ramón Areces, p. 46 et s..
383
Jean-Jacques ROUSSEAU, El contrato social, Buenos Aires, edit.
Aguilar, 1965. L’auteur signale à la page 66 que « chacun de nous met
en commun sa personne et toute sa puissance sous la suprême direc-
tion de la volonté générale ; et nous recevons en corps chaque membre
comme partie indivisible du tout ».
384
Ibid., p. 79 : la volonté générale est celle du corps du peuple, et
cette volonté déclarée est un acte de souveraineté et fait la loi. Plus
loin, il distingue la volonté générale (qui se réfère à l’intérêt commun)
de la volonté de tous (qui correspond à un intérêt privé) et qui n’est
que la somme des volontés individuelles (p. 82). Il ajoute par la suite
que ce qui donne un caractère général à la volonté générale n’est pas
tant le nombre de votes que l’intérêt commun qui les unit (p. 87), pour
ensuite parler des limites que ne peut excéder le souverain. Après
avoir mis l’accent sur les extraordinaires qualités que doit avoir le
législateur, il signale que le législateur « prudent » ne commence pas
par rédiger de bonnes lois en elles-mêmes, mais qu’il examine d’abord
si le peuple auquel elles sont destinées est capable de les supporter
(p. 104).
385
MONTESQUIEU, El espíritu de las leyes, Grandes Clásicos del
Derecho, vol. 5, México, Oxford University Press, 1999, p. 108.
386
Ibid., p. 109 et 110.
387
Francisco FERNÁNDEZ SEGADO, Fétichisme de la loi…, op. cit., p. 58
et s..
388
On reviendra plus loin sur cette affaire.
389
Manuel ARAGÓN, Constitución y control del poder, Buenos Aires,
Edit. Ciudad Argentina, 1995, p. 21-28.
390
Évidemment, la formulation moderne du principe de séparation des
pouvoirs est beaucoup plus complexe. Par exemple, la collaboration et
384 Le glaive et la balance
404
Nous avons mentionné précédemment que ROUSSEAU invitait à la
prudence cet être, à son avis exceptionnel, qui agissait comme législa-
teur.
405
On a également mentionné précédemment l’effet paralysie que ce
concept mythique a éveillé. Le pouvoir politique a de nombreuses fois
utilisé la notion vague de « gouvernement des juges » pour obtenir que
les magistrats rétrocèdent et laissent un plus grand espace d’action ou
d’inaction aux politiques.
406
Nous nous référons aux idées développées in Algunas garantías…,
op. cit..
407
Sentences de la Cour suprême de justice du 21 juin 2010.
408
Sentences 73/2010, 79/2009, 122/2007, etc. Contre ces critères,
voir Martín RISSO FERRAND, « Algunas reflexiones sobre el principio
de igualdad en la jurisprudencia de la Suprema Corte de Justicia del
Uruguay », Revista de Derecho, Montevideo, Universidad Católica
del Uruguay, n° 5, 2010, p. 171-192.
409
Pour citer seulement les sentences les plus récentes : 79/2009,
122/2007, 28/2006, 720/96, 323/94.
410
Y compris pour les références nationales – très anciennes – et ce-
lles faites à la jurisprudence nord-américaine, nous pouvons conclure
que le vieux cas de la Cour suprême des États-Unis, Plessy v. Fer-
guson, de 1896 (considéré aux États-Unis comme l’un des trois « anti-
précédents » ou un exemple de ce qu’une Cour ne doit pas faire), est à
la base du raisonnement jurisprudentiel.
411
Martín RISSO FERRAND, Derecho… op. cit., tomo I, p. 503/509.
412
Sentences 371/2004, 212/2004, 61/2004, 466/2002, etc..
413
Contre cette notion, voir Augusto DURÁN MARTÍNEZ, « La presun-
ción de legitimidad del acto administrativo. Un mito innecesario y
pernicioso », Revista de Derecho, n° 2, 2007, Montevideo, Universi-
dad Católica del Uruguay, p. 119/151.
414
Conformément à ce raisonnement, quand l’interprète se trouve face
à deux normes qui régulent différemment un droit de l’homme, il doit
résoudre la contradiction en appliquant la norme la plus favorable au
Notes et indications bibliographiques 387
430
Sur les thèses transpersonnalistes qui postulent la suprématie des
intérêts généraux ou sociaux sur les droits de l’homme, nous nous
référons à Algunas garantías básicas de los derechos humanos, Mon-
tevideo, FCU, 2008, p. 93 et s..
431
Par exemple, en matière de santé, Cour de justice administrative de
première instance de troisième tour, sentence 2/2007 ; Cour de justice
de première instance de Floride, sentence n° 50/2009 ; Cour de justice
administrative de première instance de quatrième tour, sentence
n° 4/09, etc.. En seconde instance, des amparos de ce type ont été
rejetés : Cour civile d’appel de cinquième tour, sentence du 17 août
2007 ; Cour d’appel de premier tour, sentence 104 du 6 juillet 2009,
etc..
432
Cour de justice administrative de première instance de quatrième
tour, sentence n° 39 du 13 août 2010. Cour de justice administrative
de première instance de quatrième tour, sentence n° 8 du 11 mars
2010. Il convient également de mentionner l’évolution du juge Pa-
blo EGUREN sur cette question, qui a admis une action d’amparo par la
sentence du 14 juillet 2009.
433
Voir également la sentence de la Cour civile d’appel de second
tour n° 159 du 30 juin 2008. Sur ce jugement, voir Daniel OCHS,
« Una encrucijada jurídica y bioética superada por un encomiable fallo
de amparo sanitario »n et Alicia RODRÍGUEZ, « El alcance del Derecho
Fundamental a vivir una vida digna », Estudios Jurídicos de la Uni-
versidad Católica del Uruguay, n° 9, año 2009, respectivement p. 281
et s, et 295 et s.).
434
Autres sentences de seconde instance en matière de protection du
droit à la santé : Cour d’appel de quatrième tour, sentence du 13 avril
2010 ; Cour d’appel de cinquième tour, sans écarter le critère anté-
rieur, a confirmé un amparo par la sentence du 9 novembre 2011.
435
Germán J. BIDART CAMPOS, El derecho…, op. cit., p. 382. Il pour-
suit : « Il s’agit dans toute cette opération de projeter la Constitution
dans et pour tous les interstices de l’ordre juridique inférieur, et de
donner une application à la nature informante qu’a l’unité de sens de
la Constitution eu égard à l’unité de sens dudit ordre juridique, tout
390 Le glaive et la balance
440
Cette autonomie fonctionnelle a été explicitement ratifiée par l’avis
consultatif 1/82 et à la demande du Pérou.
441
Affaire Almonacid Arellano y otros vs. Chile, sentence du
26 septembre 2006, § 14.
442
Affaire Trabajadores Cesados del Congreso (Aguado Alfaro y
otros) vs. Perú, du 24 novembre 2006, § 128.
443
Néstor P. SAGÜES, « El “control de convencionalidad”, en particu-
lar sobre las constituciones nacionales », La Ley, 2009-B, p. 761.
444
Juan Carlos HITTERS, Derecho Internacional de los Derechos
Humanos, Buenos Aires, Editorial Ediar, 1993, t. II p. 509.
445
Germán ALBAR et Antonio CANÇADO TRINDADE, « Reflexiones
sobre el futuro del sistema interamericano de derechos humanos », in
El futuro del sistema interamericano de protección de los derechos
humanos, Costa Rica, Cox Editores, 1998, cité in Juan Carlos
HITTERS, « Control de constitucionalidad y control de convencionali-
dad. Comparación », La Ley, 27 juin 2009.
446
Dans le même sens, voir entre autres l’affaire Hilaire, Constantine
y Benjamin y otros vs. Trinidad Tobago, sentence du 21 juin 002,
§ 101 ; affaire Bámaca Velásquez vs. Guatemala, sentence du
25 novembre 2000, § 174 ; affaire Caso Durand y Ugarte vs. Perú,
sentence du 16 août 2000, § 69.
447
Dans le même sens, voir entre autres l’affaire Gutiérrez Soler vs.
Colombia, sentence du 12 septembre de 2005, § 98, et affaire Genie
Lacayo vs. Nicaragua. Solicitud de Revisión de la Sentencia de 29 de
enero de 1997, résolution du 13 septembre de 1997, § 10 et 12.
448
Dans le même sens, voir entre autres l’affaire Masacre de Mapiri-
pán vs. Colombia, sentence du 15 septembre 2005, § 198, affaire Co-
munidad Moiwana vs. Surinam, sentence du 15 juin 2005, § 143, et
affaire Hermanas Serrano Cruz vs. El Salvador, sentence du 1er mars
2005, § 57.
449
Sergio GARCÍA RAMIREZ, « El Futuro del Sistema interamericano
de Protección de los Derechos Humanos », in Eduardo FERRER MAC-
GREGOR, op. cit..
392 Le glaive et la balance
450
Sur ce point, il est de la plus grande utilité de consulter le travail de
Carlos Ayala Corao, « Recepción de la Jurisprudencia Internacional
sobre Derechos Humanos por la Jurisprudencia Nacional », in Eduar-
do FERRER MAC-GREGOR (coord.), Derecho Procesal Constitucional,
Porrúa, México 2003, t. II.
451
Juan Carlos HITTERS, « ¿Son vinculantes los pronunciamientos de
la Comisión y de la Corte Interamericana de Derechos Humanos?
Control de Constitucionalidad y Convencionalidad », La Ley, t. 2008-
E-1169.
452
Juan Carlos HITTERS, op. cit. note 12.
453
Eduardo J. COUTURE, Fundamentos del Derecho Procesal Civil,
Buenos Aires, Depalma, 1987, p. 169 et s., dans lequel on se réfère
également à l’« instance » comme requête, ou comme l’exercice et
l’impulsion de l’action procédurale devant le juge lui-même.
454
Juan Carlos HITTERS, « Control de Constitucionalidad y Control de
Convencionalidad. Comparación », La Ley, 27 juillet 2009 ; voir aus-
si, du même auteur, « ¿Son vinculantes los pronunciamientos de la
Comisión y de la Corte Interamericana de Derechos Humanos? », La
Ley, t. 2008-E-1169.
455
« Los Tribunales Supranacionales », La Ley, t. 2006-E-818.
456
« La última tentación de Cristo », Caso Olmedo Bustos y otros vs.
Chile, jugement du 5 février 2001.
457
Cette expression est d’Eduardo FERRER MAC GREGOR, « La Corte
Interamericana de Derechos Humanos como Intérprete Constitucio-
nal », in Eduardo FERRER MAC GREGOR (coord.), Derecho Procesal
Constitucional, México, Porrúa, 2003, t. II.
458
Humberto NOGUEIRA ALCALÁ, « La Soberanía, las Constituciones
y los Tratados Internacionales en materia de Derechos Humanos:
América Latina y Chile », in Eduardo FERRER MAC GREGOR (coord.),
op. cit..
459
Ernesto REY CANTOR, Control de Convencionalidad de las Leyes y
Derechos Humanos, México, Porrúa, 2008, p. 199.
460
Sur la vision classique des garanties individuelles, ainsi que son
origine et la signification du concept, voir Ignacio BURGOA
Notes et indications bibliographiques 393
479
La Cour suprême a signalé : « Il est certain que, pour apprécier la
constitutionnalité d’un acte dans le jugement d’amparo, il est néces-
saire de fixer la portée et les limites du texte constitutionnel concerné ;
mais il est également certain que cette interprétation ne doit pas être
directe dans tous les cas, comme l’exige le paragraphe IX de
l’article 107 de la Constitution et le paragraphe V de l’article 83 de la
loi d’amparo. Il faut ajouter que c’est précisément (l’interprétation
directe) que le législateur a réservé exclusivement à la connaissance
de ce haut tribunal, et non à l’interprétation indirecte qui est est
donnée, entre autres nombreux cas, dans les hypothèses où il s’agit
simplement d’apprécier si un acte déterminé est conforme ou non à la
disposition constitutionnelle qui le régit. » Cf. « Precepto constitucio-
nal. Interpretación directa reservada a la suprema corte de justicia de
la Nación. Procedencia del recurso de revisión », Semanario Judicial
de la Federación, Séptima Época, Segunda Sala, 193-198, Tercera
Parte, p. 85.
480
Sur les interprétations possibles de l’article 133 et le contrôle de
constitutionnalité par les entités fédérées, voir Carla HUERTA, « Las
constituciones locales en el sistema jurídico mexicano », Teoría del
derecho. Cuestiones relevantes, México, UNAM, 2009, p. 313 et s..
481
« Control difuso de la constitucionalidad de las normas generales.
No lo autoriza el artículo 133 de la Constitución », Semanario Judicial
de la Federación y su Gaceta, Novena Época, Pleno, tomo X, agosto
de 1999, tesis : P./J. 74/99, p. 5.
482
La juridiction contentieuse constitutionnelle a été réformée dans
vingt des trente-deux entités fédératives, mais seulement deux ont
introduit des moyens de protection des droits fondamentaux : Tlaxcala
par le jugement de protection constitutionnelle, et Veracruz par le
jugement de protection des droits de l’homme.
483
Dans le cas de Veracruz, l’argument consiste à distinguer les droits
fondamentaux des droits de l’homme, et à soutenir que l’amparo peut
intervenir seulement pour protéger les premiers. Cette décision devrait
être modifiée si le projet de reforme constitutionnelle préalablement
mentionné était adopté, si l’on accepte d’inclure les traités internatio-
Notes et indications bibliographiques 397
naux sur les droits de l'homme dans le titre qui régule les droits fon-
damentaux. « Controversia constitucional. La facultad otorgada a la
sala constitucional del tribunal superior de justicia del estado de Vera-
cruz-Llave para conocer y resolver el juicio de protección de derechos
humanos, previsto en la Constitución política de esa entidad federati-
va, no invade la esfera de atribuciones de los tribunales de la Federa-
ción, pues aquél se limita a salvaguardar, exclusivamente, los
derechos humanos que establece el propio ordenamiento local », Se-
manario Judicial de la Federación y su Gaceta, XVI, Novena época,
Pleno, agosto de 2002, p. 903, tesis : p. XXXIII/2002, tesis aislada,
materia : constitucional.
484
En vertu de la supposée différence entre l’objet de contrôle à Vera-
cruz et les droits fondamentaux, la Cour suprême considère que
l’amparo ne peut être intenté contre ce type de résolution. « Senten-
cias dictadas por la sala constitucional del tribunal superior de justicia
del estado de Veracruz. Los tribunales de amparo carecen de compe-
tencia para conocer de la impugnación de las resoluciones emitidas
por aquélla al resolver el juicio de protección de derechos humanos
previsto en la constitución de dicha entidad federativa », Semanario
Judicial de la Federación y su Gaceta, Novena época, Tribunales
Colegiados de Circuito, XXVI, noviembre de 2007, p. 762, te-
sis : vii.2o.a.22 k, tesis aislada, materia : común.
485
« Les juges et les organes liés à l’administration de justice à tous
les niveaux sont dans l’obligation d’exercer ex officio “contrôle de
conventionnalité” entre les normes internes et la Convention améri-
caine, évidemment dans le cadre de leurs compétences respectives et
des réglementations procédurales correspondantes. Dans cette tâche,
les juges et les organes liés à l’administration de la justice doivent
prendre en compte, non seulement le traité, mais aussi l’interprétation
qu’a fait de celui-ci la Cour interaméricaine, interprète ultime de la
Convention américaine. » Corte Interamericana de Derechos Huma-
nos, 26 novembre 2010, Caso Cabrera García y Montiel Flores vs.
México, § 225.
http : //www.corteidh.or.cr/docs/casos/articulos/seriec_220_esp.pdf.
398 Le glaive et la balance
486
« Control de convencionalidad en sede interna. Los tribunales
mexicanos están obligados a ejercerlo », Semanario Judicial de la
Federación y su Gaceta, Novena época, Tribunales Colegiados de
Circuito, XXXI, mayo de 2010, p. 1932, tesis : XI.1o.A.T.47 K, tesis
aislada, materia : común.
487
Hans KELSEN, Teoría pura del derecho, op. cit., note 4, p. 167 y ss.
488
Hans KELSEN, Teoría pura del derecho, traducción de Roberto J.
VERNENGO, Mexico, Porrúa, 2000, p. 350.
489
La Cour suprême a signalé à plusieurs reprises qu’aucun droit
fondamental n’est absolu et que tout droit fondamental peut être res-
treint pourvu que ce ne soit pas de façon abusive, arbitraire ou dispro-
portionnée; voir par exemple Amparo directo en revisión 2044/2008.
490
Ainsi, en matière de liberté d’expression, la Cour suprême a signa-
lé que « La légalité des restrictions à la liberté d’expression dépendra,
par conséquent, de ce qu’elles sont destinées à satisfaire un intérêt
public impératif et que, quand il existe diverses options pour atteindre
cet objectif, on choisit celle qui restreint dans une moindre mesure le
droit protégé. La restriction doit être proportionnelle à l’intérêt qui la
justifie et viser strictement la réussite de cet objectif légitime. » Ac-
ción de inconstitucionalidad 45/2006 et 46/2006.
491
Konrad HESSE, « Concepto y cualidad de la Constitución », in
Escritos de Derecho constitucional, Madrid, Centro de Estudios Cons-
titucionales, 1992, p. 3-29.
492
Ainsi, on adopte une conception sémantique de la norme. Sur le
concept de norme, voir BULYGIN et MENDONCA, Normas y sistemas
normativos, Madrid, Marcial Pons, 2005, p. 11 et s..
493
Dans la Constitution mexicaine, l’article 14 réglemente les grands
traits de l’interprétation et est présenté comme un droit fondamental
garanti par le jugement d’amparo.
494
Ricardo GUASTINI signale que la clarté n’est pas une qualité in-
trinsèque d’un texte qui préexiste à l’interprétation, mais au contraire
qu’elle est le résultat de celle-ci. Ce n’est que par l’interprétation que
l’on peut affirmer qu’un texte est clair ou obscur. Cf. Ricardo
Notes et indications bibliographiques 399
504
JERZY Wrmóblewski, Sentido y hecho en el derecho, op. cit., note
37, p. 153.
505
Han KELSEN, Teoría pura del derecho, op. cit., note 3, p. 354.
506
ALEXY, « Die juristische Interpretation », op. cit., note 44, p. 77.
507
Guastini signale qu’ « une “interprétation” en faveur de celle qui
ne nécessite pas qu’on apporte des arguments n’est pas une véritable
interprétation », Estudios jurídicos sobre la interpretación jurídica,
op. cit., note 35, p. 5.
508
Sur cette différenciation, voir Hans KELSEN, Teoría pura del dere-
cho, op. cit., note 29 ; Aulis AARNIO, Lo racional como razonable,
op. cit., note 43 ; Herbert L. A. HART, El concepto de derecho, traduc-
ción de Genaro R. CARRIÓ, Buenos Aires, Abeledo-Perrot, 1992.
509
Jerzy WRÓBLEWSKI, Constitución y teoría general de la interpre-
tación jurídica, Madrid, Cuaderno Civitas, 1988, p. 33
510
Jerzy WRÓBLEWSKI, ibid, p. 111, 112.
511
Jerzy WRÓBLEWSKI, Constitución y teoría general de la interpre-
tación jurídica, op. cit., note 50, p. 33.
512
Sur la question de l’interprétation de dispositions constitution-
nelles, la Cour suprême signale que « … l’interprétation d’une dispo-
sitions de la Constitution politique des États unis mexicains doit se
fonder essentiellement sur ce que prévoient les diverses dispositions
qu’elle comporte et sur les précédents qui la précisent ; ainsi, la portée
des disposions de cette hiérarchie ne doit pas s’appuyer sur les dispo-
sitions établies par le législateur ordinaire… » ; in « Interpretación
constitucional. El alcance de un precepto de la Constitución Política
de los Estados Unidos Mexicanos debe basarse, esencialmente, en lo
dispuesto en ésta y no en las disposiciones generales emanadas de
ella », Novena Época, Pleno, fuente : Semanario Judicial de la Fede-
ración y su Gaceta XXIV, agosto de 2006, p. 13, tesis : P. LVII/2006,
tesis aislada, materia : constitucional.
513
Sur cette question, l’assemblée plénière de la Cour suprême a
soutenu : « Du fait que chacun des préceptes contenus dans la norme
fondamentale fait partie d’un système constitutionnel, il faut, pour les
interpréter, partir de la reconnaissance du principe général selon lequel
Notes et indications bibliographiques 401
le sens qui leur est attribué doit être approprié à ce qui est établi dans
les diverses dispositions qui intègrent ce système… » ; voir « Interpre-
tación constitucional. Al fijar el alcance de un determinado precepto
de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos debe
atenderse a los principios establecidos en ella, arribando a una conclu-
sión congruente y sistemática », Novena Época, Pleno, Semanario
Judicial de la Federación y su Gaceta XXIII, febrero de 2006, p. 25,
tesis : P. XII/2006, tesis aislada, materia : constitucional.
514
Sur les propriétés formelles du système juridique et sur sa fonction
dans l’interprétation, voir Carla HUERTA, Conflictos Normativos,
México, UNAM, Instituto de Investigaciones Jurídicas, 2e éd., 2007,
p. 130-135, et p. 176-182.
515
« Constitución. Todas sus normas tienen la misma jerarquía y nin-
guna de ellas puede declararse inconstitucional », Semanario Judicial
de la Federación y su Gaceta, enero-junio 1990, tomo V primera
parte, tesis XXXIX/90, p. 17.
516
Wróblewski considère les règles de conduite au sens strict, les
règles d’organisation les règles téléologiques et les règles directives
comme les types de normes constitutionnelles ;
cf. Jerzy WRÓBLEWSKI, Constitución y teoría general de la interpre-
tación jurídica, op. cit., note 50, p. 104-106.
517
La controverse constitutionnelle et l’action en inconstitutionalité
produisent une jurisprudence avec une seule résolution quand celle-ci
est approuvée à une majorité qualifiée de huit voix.
518
Par ce moyen, on tente non seulement d’uniformiser la jurispru-
dence obligatoire, mais aussi d’éviter que les droits fondamentaux
soient restreints en appliquant une thèse limitative qui s’oppose une
autre plus protectrice, car tant que la contradiction n’est pas résolue,
les deux thèses sont applicables.
519
Les chambres de la Cour suprême de justice et les ministres qui les
composent, les tribunaux collégiaux de circuit et les magistrats qui en
font partie, et le procureur général de la République.
520
L’article 14 de la Constitution prévoit seulement que « concernant
les procès de l’ordre pénal, il est interdit d’infliger une peine sur la
402 Le glaive et la balance
527
Amparos en révision : AR. 2137/93, rendus le 10 janvier 1997, et
AR. 3137/98, fallado el 2 de diciembre de 1999.
528
Une réforme postérieure a ajouté un second paragraphe à l’article 6
de la Constitution en 2007, pour préciser la forme et la portée de
l’exercice du droit à l’accès à l’information, ainsi que l’obligation de
l’autorité dans ses diverses compétences de permettre l’accès à
l’information, et pour prévoir les principes et les bases de l’exercice
de ce droit; voir le décret publié au Diario Oficial de la Federación le
20 juillet 2007.
529
Georg JELLINEK, Reforma y mutación de la Constitución, Madrid,
Centro de Estudios Constitucionales, 1991, p. 16.
530
Sur cette relation, voir « Interpretación y reforma. Dialéctica o
dilema », in Teoría del derecho. Cuestiones relevantes, op. cit., note
21, p. 293 et suiv..
531
Riccardo GUASTINI, Estudios jurídicos sobre la interpretación
jurídica, op. cit., note 35, p. 44.
532
Voir Hans KELSEN, « Law as a Specific Social Technique », Uni-
versity of Chicago Law Review, 1941, p. 87.
533
Jerzy WRÓBLEWSKI, Constitución y teoría general de la interpre-
tación jurídica, op. cit., note 50, p. 114.
534
Riccardo Guastini considère qu’en droit, l’interprétation est la
reformulation des textes normatifs, comme celle d’un texte qui est
traduit dans la langue de l’interprète. Pour cette raison, il convient de
distinguer le texte normatif interprété de la norme qui résulte de
l’interprétation. Estudios jurídicos sobre la interpretación jurídica,
op. cit., note 35, p. 6.