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Cours marchés des capitaux Mohamed LOULID
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Cours marchés des capitaux Mohamed LOULID
Introduction
Les définitions classiques ont alors été battues en brèche ; la vague multinationale de
libéralisation a supprimé la plupart des cloisonnements qui permettaient une distinction
précise des différents marchés de capitaux tant au niveau de leur nature que de leur durée.
Désormais, il faut qu'un agent économique puisse choisir d'emprunter ou de placer des
capitaux librement à très court, moyen ou long terme, avec la possibilité de passer aisément
d'un marché à l'autre, dans telle ou telle monnaie, tout en pouvant recourir à des formules
hybrides, sortes de centaures financiers, à la fois valeurs mobilières et crédits.
Tout d'abord, il faut avoir présent à l'esprit que les deux grandes notions que l'on pouvait
opposer voici peu d'années, à savoir le marché monétaire international, caractérisé par des
opérations de courte durée, souvent inférieure à un an, et le marché financier international,
concernant des capitaux à moyen et à long terme, se trouvent aujourd'hui dans une certaine
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Si l'on veut cerner l'ensemble des éléments constitutifs de la nouvelle finance internationale,
au sens de technique de marché, tributaire avant tout de la loi de l’offre et de la demande, on
peut la définir comme un arbre à trois branches principales (rattachées au tronc commun
qu'est la "trading room") chacune d'elles utilise une technique spécifique dont l'ordre
chronologique de création est le suivant techniques cambiaires classiques, techniques de
financement, techniques de couverture des risques. L'objectif est ici de donner des
définitions et non de décrire dans le détail les modalités de fonctionnement qui seront
analysées dans les séries suivantes. Néanmoins nous vous conseillons de commencer à
mémoriser les nombreuses définitions qu'il faudra parfaitement connaître pour comprendre
ensuite les mécanismes précis.
Elles reposent d'une part sur le marché des changes, d'autre part sur le marché des
eurodevises. Dans les deux cas il s'agit de marchés à court terme (en principe moins d'un an)
et l'une de leurs utilisations permettra la couverture du risque de change.
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Sur cette notion importante de salle des marchés, voir, par exemple, pour son fonctionnement, ouvrage Finance
internationale, chapitre 111, point 12., ou, pour les gains des opérateurs, Option Finance n0 293, p. 14 à 17.
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♦ Première catégorie : les opérateurs professionnels ; ils regroupent d'une part les
institutions financières, comme les banques, qui interviennent sur ce marché pour leur
propre compte ou pour celui de leurs clients, et d'autre part les courtiers (brokers),
intermédiaires non obligatoires permettant de préserver l'anonymat des intervenants.
♦ Deuxième catégorie : les opérateurs non professionnels représentés surtout par les
entreprises qui devraient essentiellement intervenir pour leur activité liée au commerce
international ou pour leurs financements en devises et non pour spéculer, même Si
certains faits prouvent le contraire ; la notion de risque de change est aujourd'hui
fondamentale pour l'entreprise.
♦ Troisième catégorie: les banques centrales qui appliquent les décisions des autorités de
leur pays (contrôle et défense de la valeur de la monnaie nationale). L'intervention de la
banque centrale était automatique en régime de parités de changes fixes, dès qu'une
monnaie semblait devoir franchir une limite préalablement fixée (dans le cadre du SMI,
du SME...). L'abandon du système des parités fixes au profit des changes flottants ainsi
que des régimes de contrôle des changes dans la quasi-totalité des pays industrialisés a
réduit le rôle coercitif des banques centrales. Actuellement, le marché des changes peut
être considéré comme un marché essentiellement de gré à gré, c'est-à-dire libre ; il est
d'ailleurs le plus important et le plus actif de tous les marchés financiers de gré à gré. Par
exemple, au début des années 1990, le volume quotidien d'activité sur le marché des
changes était d'environ USD 190 milliards au Royaume-Uni (grâce à l'importance de la
"City"), 130 milliards aux Etats-Unis, 120 milliards au Japon, 60 milliards en Suisse, 30
milliards en France... Ces chiffres sont très nettement supérieurs à ceux de l'activité du
commerce international du fait des importants mouvements spéculatifs (conflit entre
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Il faut constamment avoir présent à l'esprit que l'actuel marché des changes n'a pas de limite
géographique (phénomène de mondialisation) : l'euro peut s'échanger à Tokyo, le dollar à
Paris, le yen à Londres... En revanche, le marché des changes comprend deux
compartiments(2) complémentaires et étroitement imbriqués le change au comptant (en
anglais "spot") et le change à terme ("forward"). Examinons le premier des deux. Rappelons
sa définition le change au comptant consiste en des achats et ventes de devises qui doivent
être livrées au plus tard deux jours ouvrables après la date de conclusion du contrat.
Sur le marché des changes au comptant, il faut distinguer, dans certains pays, le marché
officiel et le marché de gré à gré en continu. La cotation officielle (en anglais "fixing",
que l'on a traduit par fixage) s'effectuait en France jusqu'en 1992, date de sa suppression, dans
les locaux de la Bourse de Paris, sous la surveillance de la Banque de France et durait moins
d'une heure. Toutefois, la cotation au marché officiel a partout perdu de son importance
depuis l'apparition de la cotation en continu. A Londres, New York, Zurich..., il n'a d'ailleurs
jamais existé de cotation officielle mais uniquement des cotations de gré à gré. En revanche,
une cotation officielle a existé à Bruxelles, Francfort, Amsterdam, Tokyo... Certains disent
que l'existence d'un fixing était une sécurité pour la clientèle car il est alors difficile pour une
banque d'appliquer un cours discriminatoire, trop éloigné du cours officiel. Cependant, rien
n'empêche un client de faire jouer la concurrence et c'est ce qui s'est toujours passé pour les
entreprises. En outre, il ne faut pas confondre ce change au comptant scriptural avec le
change manuel, les billets de banque faisant l'objet d'une cotation à part et d'une fourchette
de cours plus large que le change scriptural.
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Pour être complet, il faudrait ajouter les swaps cambistes, opérations de prêts et d'emprunts à court terme entre
banques, opérations différentes des swaps d'entreprises dont nous parlerons dans la fin du cours.
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Les cours de change au comptant sont fonction de la loi de l'offre et de la demande, sauf en
cas de contrôle des changes (supprimé dans tous les pays industrialisés depuis longtemps).
Nous verrons que le change à terme revêt un caractère plus "arithmétique". Les cours de
change peuvent être établis de deux manières : au certain ou à l'incertain.
Dans la cotation au certain, on définit les autres devises par rapport à sa monnaie ; en d'autres
termes, la cotation au certain indique le nombre d'unités de la devise (étrangère) dans UNE
unité de la monnaie (nationale), dont on est certain (puisque ce sera toujours UNE unité).
Dans la cotation à l'incertain, on définit sa monnaie par rapport aux autres devises, c'est-à-
dire que l'on indique le nombre d'unités de sa monnaie dans UNE unité de la devise
(étrangère) ; on est donc incertain quant au nombre d'unités de sa monnaie.
Avant 1999, toutes les principales devises cotaient à l'incertain, la grande exception étant le
Royaume-Uni (et les pays liés au Commonwealth). Historiquement, cette situation s'explique
par l'hégémonie de la livre sterling au XIXe siècle et au début du XX. On disait et on écrivait
par exemple : GBP/USD ou GBP/FRF, c'est-à-dire nombre de dollars dans une livre sterling
ou nombre de francs dans une livre. La livre sterling est surnommée, en outre, le "cable"
dans le jargon cambiste, par référence au câble marin qui reliait New York à Londres. Pour
les autres devises l'ordre était inversé ; ainsi à Paris on écrivait USD/FRF, JPY/FRF, c'est-à-
dire nombre de francs pour un dollar, nombre de francs pour un yen... Ainsi le cours du dollar
à Paris (soit USD/FRF) pouvait être dans une cotation à l'incertain de : 1 USD = 5,22 FRF
Après 1999 et la création de l'euro, il a été décidé que la monnaie unique européenne (EUR)
coterait au certain, comme la livre sterling. On dit donc :1 EUR = 1,12 USD (et non pas : l
USD = 0,89 FUR qui serait une cotation à l'incertain). On ne devra donc jamais écrire USD /
EUR ou JPY/EUR, mais toujours EUR/USD ou EUR/JPY.
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En pratique, il faut savoir que les cambistes américains cotent leur monnaie parfois au certain,
estimant que leur dollar est la devise de référence pour le monde entier... Les cours sont le
plus souvent donnés avec au moins quatre chiffres après la virgule :1,8850 ; 6,3800... Le
deuxième chiffre après la virgule s'appelle la "figure" (pour 6,3800 on dira six trente-huit
figures ou tout simplement figure car chaque cambiste connaît les trois premiers chiffres sans
qu'on les lui rappelle).
Le quatrième chiffre se nomme le "point" ou "pip" (pour 1,8850 on dira 50 pips au-dessus
de un quatre-vingt huit figures ou tout simplement 50 points au-dessus de la figure). Par
ailleurs on ne dit pas soixante-dix mais septante, ni quatre-vingt dix mais nonante pour éviter
toute confusion en français.
♦ Cours croisés
C'est le cours d'une devise sans référence à la monnaie nationale. Par exemple, dans
l'Euroland, le cours du dollar contre yen se réalisera par le croisement des monnaies
EUR/USD = EUR/JPY
USD/JPY
Le cours bid (bid rate) ou cours acheteur est celui qui est le moins élevé : c'est le cours
auquel la banque (via son cambiste) achète la devise.
Le cours ask (ask on offer rate) ou cours vendeur est celui qui est le plus élevé : c'est le cours
auquel la banque vend la devise.
Test: Un client de la banque veut acheter des devises. Les achète-t-il au cours ask ou bid?
Réponse:
Le client achète les devises au cours vendeur (cours auquel la banque les vend).
Quand les cambistes s'interrogent, ils ne donnent jamais le sens de l'opération (bid ou ask)
avant la transaction. Ils diront par exemple:
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- cambiste : il s'engage à acheter 3 millions (on dit seulement "3" car c'est un marché de gros
!) de sterling contre dollar à 1,6810. "Vous" (vous) implique le cours acheteur. Si le cambiste
avait dit "moi" (mine) le cours aurait été vendeur.
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Sur le marché des changes à terme, les opérateurs s'engagent à vendre ou à acheter une
monnaie à un cours fixé mais la livraison et le paiement s'effectueront à une date ultérieure.
Ce marché permet donc de réaliser une couverture contre le risque de change. Le cours de
conversion à terme est déterminé en fonction des taux d'intérêt respectifs des monnaies. Le
cours à terme sera égal au cours au comptant auquel viendra en principe soit s'ajouter un
report, soit se retrancher un déport. Une monnaie est dite en report par rapport à une autre
quand son taux d'intérêt pour une période déterminée est plus faible que celui de l'autre
monnaie. A l'inverse, elle est en déport Si son taux est plus élevé. Autre formulation : en cas
de report, le cours à terme est supérieur au cours comptant et en cas de déport le cours à terme
est inférieur au cours comptant.
Prenons un exemple concret pour mieux comprendre cette notion de PTI, fondamentale pour
la théorie financière et la théorie de l'équilibre des marchés financiers. Soit le cas d'une
entreprise française qui, dans 6 mois, devra importer des marchandises qu'elle réglera pour
un montant de USD 1 million. Ne voulant prendre aucun risque de change (crainte d'une
hausse des cours du dollar), elle demande à son banquier de lui faire une opération de change
(achat) à terme (6 mois) de dollars (1 million). Le prix du dollar étant alors fixé (cours à
terme), le risque de change est couvert. Mais que va faire de son côté le banquier Si, à son
tour, il ne veut pas courir un risque de change? il va procéder de la manière suivante en allant
sur trois marchés différents
- deuxièmement le marché des changes : avec les euros empruntés, la banque achète
immédiatement sur le marché au cours de vente et au comptant USD 1 million environ;
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intérêts, pour éviter un éventuel risque de change sur ces intérêts, il ne faut être en possession
que d'un montant x résultant de l'équation
Si Id est le taux d'intérêt annuel sur le USD, les intérêts sur x après 6 mois se montent à:
X * Id * 180 / 36 000 d’où X + X * Id * 180 / 36 000 = X(1+Id * 180 /36 000)= USD 1
million
Six mois après, l'opération se déboucle ainsi : le client livre les euros à la banque pour une
contre-valeur de USD 1 million au cours à terme fixe depuis 6 mois ; la banque rembourse
son emprunt en
EUR et recouvre son prêt en USD ; la banque livre le USD I million à son client. Le fait que
la banque, pour cette opération, ait payé des intérêts sur l'euro et en ait perçus sur l'USD,
explique la détermination du cours à terme qui est bien fonction de la formule suivante:
Dans le cas d'une vente à terme, la démarche sera inversée : la banque emprunte les dollars,
achète avec ces dollars des euros et place ces euros sur le marché. La formule devient alors
Dans beaucoup d'ouvrages de théoriciens, on dira que ce cours de vente à terme concerne les
exportations. En pratique c'est souvent inexact, car l'exportateur tend à vendre dans sa
monnaie (l'exportateur français en euro, japonais en yens...). Seuls certains produits, comme
le pétrole, Sont systématiquement vendus en USD par des exportateurs non américains.
Rappelons que jusqu'en 1998 et la cotation du franc à l'incertain, on notait USD/FRF (et non
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dans le sens inverse) la parité du dollar contre franc à Paris où le dollar est la devise cotée et
le franc la monnaie de cotation. A partir de 1999 et la cotation de l’euro au certain, on note
EUR / USD la parité du dollar dans l'Euroland.
Dans notre exemple d'importation, il y a report Si le taux d'intérêt de la devise est inférieur au
taux d'intérêt de la monnaie et ce report s'ajoute logiquement au cours au comptant; s'il n'en
était pas ainsi, la banque serait perdante puisqu'elle a reçu (sur le USD) moins d'intérêts
qu'elle n'en a perçus (sur l'euro) : ce report "équilibre". Inversement il y aurait déport Si le
taux de la devise est supérieur au taux d'intérêt de la monnaie et, toujours pour "équilibrer", le
déport se retranchera du cours au comptant.
On comprend maintenant, même Si en pratique c'est exceptionnel, que sur une même devise il
est possible d avoir un report à un mois et un déport à dix mois : tout dépend de la forme des
courbes de taux respectives.
D'une façon générale vous rencontrez dans les ouvrages deux méthodes possibles de calcul
- soit une méthode "simplifiée" qu'on peut aussi qualifier d'approchée ou d'approximative, ne
tenant pas compte des intérêts du placement par la banque qui réalise l'opération ; il s'agit
alors d'une formule avec risque résiduel de change que nous utiliserons pour l'exercice n° 1
- soit une méthode plus complexe mais qui concerne la formule exacte utilisée par les
praticiens et qui est :
im x n
1+
36 000
CT = CC x ( )
id x n
1+
36 000
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où
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Le Netting « Compensation »
Beaucoup plus récent puisque son développement remonte aux années 1960, ce marché n'est
pas un marché de transactions comme précédemment mais un marché de "crédits" à court
terme ; il consiste en des prêts et emprunts, essentiellement entre banques, d'eurodevises pour
des durées allant d'une journée à quelques mois.
[1] L'expression d'euro (eurodevises, euromarché, euro-obligations) signifie ici marché
international et n'a rien à voir avec la monnaie européenne du même nom. En consêquénce, il
y a des eurodollars comme des euro-euros (c'est-à-dire des euros sur le marché intemational).
Le taux de référence repose essentiellement sur le IBOR (Inter Bank Offered Rate) qui se
nomme LIBOR à Londres, PIBOR à Paris jusqu'en 1999 (sa francisation est TIOP, taux
interbancaire offert à Paris), SIBOR à Singapour,... Si le taux n'est plus offert mais demandé,
on parle alors de IBID (LIBID à Londres...), c'est-à-dire Inter Bid Rate.
A partir de 1999 a été créé l'EURIBOR défini comme le taux offert par les banques de
première catégorie sur les dépôts allant de 1 semaine à 2 ans en euros. Dès l'origine, plus de
50 banques de diverses nationalités ont participé à la cotation de l'EURIBOR permettant de
refléter correctement l'état du marché.
EURIBOR signifie Euro Interbank Offered Rate et sa traduction française est TIBEUR (Taux
Interbancaire offert en Euros). L'Euribor a remplacé le Pibor dès 1999 (ainsi que le Fibor en
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Le marché monétaire ouvert à tous les agents économiques grâce à la création des TCN
Les Titres de Créances Négociables (TCN) constitue l'essentiel des réformes sur le marché
monétaire. Ils peuvent être définis comme ceux émis sous la forme de billets ou de bons à
échéance, matérialisés par des titres ou simplement inscrits en comptes et qui, sans être cotés
en bourse, confèrent à leur porteur un droit de créance, librement négociable et portant intérêt.
A l'origine quatre TCN ont été créés. Si l'on fait une classification selon la durée actuelle de
ces titres, on peut distinguer trois catégories :
- Les titres à court terme (de 10 jours à 1 an maximum), réservés à des émetteurs précis,
sont au nombre de un : les billets de trésorerie émis par les seules entreprises,
- Les titres à court terme et moyen terme (de 10 jours à 7 an maximum), les Certificats
de dépôts négociables (CDN) émis uniquement par les banques, Les Bons du Trésor
négociables (BTN). ayant des formules, à 6 mois, à 1 an, à 2 ans et à 5 ans
- Les titres à moyen terme (de 2 ans au moins à 7 ans au plus), les Bons des sociétés
financières ou BSF ;
- Les TCN ne sont pas directement destinés à être placés auprès du grand public puisque
leur valeur unitaire est élevée : leur nominal minimum est de 250 000 Dh . Toutefois
les particuliers peuvent y avoir accès à travers les OPCVM (SICAV et FCP). En
fonction des catégories, les TCN sont à intérêts précomptés (c'est-à-dire intérêts
payables d'avance) ou à intérêts postcomptés (payables à échéance).
L'encours global des TCN montre la prédominance comme émetteurs du Trésor public et des
banques. Contrairement à ce qui se passe aux Etats-Unis, le volume des billets de trésorerie
émis par les entreprises est plutôt modéré, même s'il n'est pas négligeable.
-
Les BSF - Bons des sociétés financières
C'est la formule qui a l'encours le plus faible de tous les TCN.
- les BSF (bons des sociétés financières).
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La durée initiale est deux ans au moins . A part la durée minimum, rien ne distingue les BSF
des certificats de dépôt.
- Mécanisme
Le CDN peut être défini comme un dépôt à terme négociable. Il se matérialise sous la forme
d'un billet à ordre ou au porteur représentant une créance née du dépôt à terme. Les émetteurs
sont exclusivement les banques et les établissements de crédit habilités à recevoir des dépôts à
moins de deux ans.
Le montant minimum de chaque CDN est de 250 000 Dh. Sa durée est de 10 jours à 7 ans au
plus. Il doit être émis à taux fixe et le taux d'intérêt servi peut être postcompté comme
précompté.
- Principes
Ces titres, désormais à court terme, ne peuvent être émis que par les entreprises industrielles
et commerciales, ayant cependant au moins trois ans d'existence et disposant de fonds propres
d’un montant minimal de 5 000 000 Dh .
Le montant unitaire minimum de chaque titre est de 250 000 Dh. La durée minimum est de 10
jours. La durée maximum a été successivement de 180 jours en 1985, 2 ans en 1986, 7 ans en
1987 avant d'être ramenée à 1 an en 1992. Le taux d'intérêt est obligatoirement fixe et l'intérêt
servi est en principe précompté.
Mécanisme
Une entreprise désire par exemple financer un besoin de trésorerie à six mois. Plusieurs
possibilités s'offrent à elle.
Tout d'abord, elle envisage les crédits bancaires de trésorerie spécialisés : crédits de campagne
(qui concernent le financement des besoins d'exploitation liés aux fluctuations saisonnières),
crédits sur stocks, crédits export... Mais ses besoins ne correspondent pas à ces critères.
Elle envisage alors un crédit bancaire de trésorerie non spécialisé : l'avance en compte ou
découvert qui se matérialise par un solde débiteur (le découvert) sur son compte courant
bancaire, autorisé par la banque pour une période convenue (si celle-ci est très courte, on
parle de facilité de caisse).
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Mais pour bénéficier d'un taux d'intérêt plus favorable, proche du taux du marché monétaire,
l'entreprise décide d'émettre des billets de trésorerie, puisqu'elle remplit les conditions d'accès
à ce marché (elle bénéficie notamment d'un rating "double A"). Elle s'adresse alors à son
banquier en précisant la date d'échéance et le taux d'intérêt offert.
Le billet de trésorerie est matérialisé sous forme d'un billet à ordre domicilié auprès de la
banque. Le placement des billets peut revêtir diverses formes : achat ferme par la banque qui
remet les fonds à l'entreprise et qui les placent auprès de sa clientèle, placement sans prise
ferme par la banque, placement direct sans intermédiaire bancaire...
Avantages et inconvénients
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L'opération dite "terme contre terme" peut s'assimiler à un achat de taux d'intérêt
futur (ou à terme) grâce à l'ouverture d'un crédit (pour un financement) ou à la
souscription d'un placement (pour un prêt) dont la mise en place est, dans les deux
cas, différée mais dont le taux d'intérêt est fixé dès la signature de l'opération. En
d'autres termes, c'est une opération de garantie de taux par un banquier, avec
engagement d'emprunt ou de placement du client pour une opération future mais à
court terme, par exemple opération envisagée dans 6 mois pour une durée de 9
mois ; toutes les combinaisons sont possibles pour des durées de un à douze mois.
Supposons donc que le trésorier d'une entreprise envisage dans un proche avenir
de procéder, soit à un emprunt, soit à un dépôt auprès d'une banque. S'il estime
que l'évolution du marché lui sera défavorable, à savoir hausse des taux s'il
souhaite emprunter, baisse des taux s'il s'agit d'un dépôt, il peut, grâce au "terme
contre terme", bloquer dès à présent les conditions (notamment de taux d'intérêt et
de capital) de sa transaction future. Ce faisant, il obtient une double couverture
des risques, concernant:
- la liquidité, c'est-à-dire la certitude d'obtenir des capitaux ou de trouver preneur
pour le dépôt prévu,
- la rémunération, par la fixation préalable du taux d'intérêt.
Cette technique permet à une entreprise, qui désire à terme emprunter ou prêter,
de couvrir auprès d'une banque sa future position de taux. Les négociations se font
sur un marché de gré à gré où il n'existe donc aucun standard. L'opération est
irrévocable entre l'acheteur de terme contre terme et le vendeur. L'entreprise sera
dite acheteur en cas d'emprunt et vendeur en cas de placement.
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2. Exemple : la garantie de taux par la banque est sans risque pour elle
Une entreprise souhaite obtenir, dans 3 mois, un crédit de 2 000 000€ sur 9 mois.
Désirant fixer, dès à présent, les conditions de son crédit, l'entreprise va contracter
un terme contre terme avec sa banque, revenant à souscrire un crédit différé. On
dit qu'elle achète un terme contre terme à 9 mois dans 3 mois.
La banque doit donc disposer dans 3 mois d'un volume de ressources de 2 000 000
€ sur 9 mois. Elle va y parvenir en combinant une opération d'emprunt et de prêt
de même montant lui permettant de couvrir en même temps son risque de taux.
Ce taux terme contre terme sera le taux du crédit de l'entreprise dans 3 mois,
quelle que soit alors l'évolution des taux d'intérêt sur le marché.
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1. Principe: une garantie de taux non liée à la mise en place d'un crédit (ou
d'un prêt) futur
a. Comme le terme contre terme, cette technique permet à une entreprise, qui
désire à terme emprunter ou prêter, de couvrir auprès d'une banque sa future
position de taux.
En résumé, le FRA est donc une opération de garantie de taux par un banquier
pour une opération future mais, contrairement au terme contre terme, sans
engagement du client d'emprunter ou de placer pour une opération future. La
garantie porte sur un capital notionnel.
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C x (t g − t m ) x N
D=
(t m x N ) + 360 x 100
c. Le FRA peut être utilisé à des fins de couverture mais aussi de spéculation par
l'entreprise
- dans le cas d'une opération de couverture, le FRA est une solution souple pour
fixer à l'avance le taux d'un futur crédit spot comme de futurs billets de trésorerie.
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- dans le cas d'une opération de spéculation, le FRA est utilisé afin de réduire le
coût d'un emprunt ou d'améliorer le rendement d'un placement, opérations qui
sont alors déjà existantes. Il est évident que cette seconde optique de l'utilisation
du FRA présente des risques pour l'entreprise.
Le FRA peut être réalisé entre une entreprise et une banque, mais aussi entre deux
banques.
Du côté de la banque, et c'est ici encore une grande différence avec le forward-
forward, il n'y a pas de couverture systématique avec prêt et emprunt de la banque
sur le marché comme dans la formule précédente. Le FRA est avant tout une
opération hors bilan. Parfois la banque, qui a contracté un FRA avec un client,
reste purement en risque de taux, estimant que l'anticipation de son client est
mauvaise.
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Parfois, elle pourra se couvrir en allant sur le marché des FRA et en cherchant une
autre banque ayant des anticipations différentes sur l'évolution des taux. La
banque A, vendeur de FRA, pourra ainsi acheter un FRA auprès d'une banque B.
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DI
DI actualisé =
180
(1 + 6 x )
36000
banque. On obtient
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garanti. Le caractère ferme du contrat de FRA l'empêche de profiter de la baisse des taux
d'intérêt.
Contrairement aux options directes, les options sur différence de taux ne portent que sur la
livraison éventuelle du montant d'intérêts (différentiel) correspondant à l'écart constaté à
l'échéance, entre le taux d'exercice et le taux de marché. L'acheteur de l'option paie la prime,
le vendeur de l'option règle normalement la différence de taux constatée et perçoit la prime.
Il y a donc, comme pour le FRA, dissociation entre le principal et les intérêts. La différence
avec le FRA réside dans le caractère conditionnel de l'option offrant ainsi au bénéficiaire une
plus grande souplesse d'utilisation. Toutefois, lorsque l'option est avantageuse il serait
illogique que l'acheteur ne l'exerce pas : elle est donc systématiquement levée. En outre les
FRA (comme les forward forward) concernent des opérations futures alors que les cap, floor
et collar concernent des opérations immédiates.
Le montant sur lequel porte l'option est un montant notionnel qui n'est utilisé que pour le
calcul des intérêts.
Dans les trois cas (cap, floor ou collar), l'entreprise s'assure, moyennant paiement d'une prime
à son banquier, un taux fixe maximum ou minimum sur un emprunt ou un placement à taux
variable. Les montants sont libres. Les durées peuvent être de quelques mois comme de
plusieurs années (contrairement aux options directes qui sont souvent à court terme). La
prime, en pourcentage du nominal, est toujours payable d'avance et est d'autant plus élevée
que les taux du marché sont élevés si l'option concerne plusieurs périodes d'intérêt (par
exemple 3 ans, 5 ans...), la prime est en principe payée au début de chaque période (début
première année, puis début deuxième année...). En fonction de l'évolution des taux du marché
le différentiel d'intérêt sera versé soit par l'entreprise, soit par la banque en cas de collar mais
uniquement par la banque en cas de cap ou de floor (car dans ces deux cas l'entreprise est
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a. Définition
Cette technique permet à l'acheteur d'option cap, généralement une entreprise qui
se finance par des crédits à court terme renouvelés et qui veut se protéger d'une
hausse des taux, de s'assurer un taux fixe maximum (plafond) pour son
emprunt à taux variable tout en conservant le bénéfice d'une baisse des taux à
chaque date d'échéance du cap. L'entreprise est l'acheteur de cap (et paie la
prime), la banque est le vendeur de cap (et reçoit la prime).
Test: Dire pourquoi il est avantageux pour une entreprise de s'endetter à taux variable
tout en achetant un cap.
a. Principe
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C'est un instrument rigoureusement symétrique au cap mais qui concerne non plus un emprunt
mais un placement à taux variable.
Cette technique permet à une entreprise de s'assurer, pendant une période déterminée, un
taux fixe minimum (plancher), tout en conservant le bénéfice d'une éventuelle hausse des
taux à chaque date d'échéance du floor.
Le floor est donc plus généralement acheté par des entreprises qui ont effectué des placements
à taux variable et qui craignent une baisse des taux. L'entreprise est l'acheteur de floor (et paie
la prime), la banque est le vendeur de floor (et reçoit la prime).
L'acheteur de l'option floor acquiert donc le droit d'encaisser une différence d'intérêts,
calculée en multipliant un capital notionnel par l'écart de taux entre le taux plancher garanti et
le taux du marché.
a. Principe
Afin de réduire ce coût, il a été envisagé de combiner les deux techniques de cap et de floor :
la prime payée sur l'achat de l'un étant compensée (ou plus exactement modérée) par la prime
encaissée sur la vente de l'autre.
C'est à l'intérieur de ces limites extrêmes que peut évoluer le taux de revient de l'emprunt ou
du placement d'où le terme de collar appelé encore "canal". Nous pouvons en déduire:
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Cours marchés des capitaux Mohamed LOULID
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