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Pour construire ce test, on formule une hypothèse concernant la population, appelée hypothèse
nulle notée H0 . Le test doit permettre d’accepter cette hypothèse ou de la rejeter. Il y a alors quatre
possibilités :
• on accepte H0 alors qu’elle est vraie
• on rejette H0 alors qu’elle est vraie
• on accepte H0 alors qu’elle est fausse
• on rejette H0 alors qu’elle est fausse
Dans le premier et le dernier cas, la conclusion est correcte, mais on commet une erreur dans les
deux autres cas. L’erreur qui consiste à rejeter H0 alors qu’elle est vraie s’appelle l’erreur de première
espèce et l’erreur qui consiste à accepter H0 alors qu’elle est fausse s’appelle l’erreur de deuxième
espèce. Les probabilités d’aboutir à ces erreurs sont appelées risque de première espèce noté α et risque
de deuxième espèce noté β.
Dans la pratique on ne considérera que le risque α, pour lequel on va se donner une limite supé-
rieure, en général 5 %, 1 % ou 0,1 %. Cette limite est le niveau de signification du test qui permet de
définir la condition de rejet de l’hypothèse nulle.
Les tests étudiés ici sont relatifs à une moyenne ou à une fréquence.
1 Test bilatéral
1.1 Comparaison d’une moyenne à un nombre fixé
On formule une hypothèse concernant la moyenne m inconnue de la population ; c’est l’hypothèse
nulle H0 : m = m0 .
L’hypothèse alternative notée H1 est : m 6= m0 .
On se place dans le cas d’une loi normale de moyenne m et d’écart type σ. On sait alors que si
X
√
est la variable aléatoire qui à tout échantillon aléatoire non exhaustif de taille n associe sa moyenne,
n
σ (X − m) suit la loi normale centré réduite N (0 ; 1) et
Donc si l’hypothèse H0 est vraie, la probabilité que la moyenne x d’un échantillon de taille n
prélevé au hasard, (dans la pratique, on prend n ≥ 30), appartienne à l’intervalle [m0 − t √σn ; m0 + t √σn ]
est égale à 1 − α.
Iα = [m0 − t √σn ; m0 + t √σn ] est l’intervalle d’acceptation de H0 au seuil de risque α, avec t
vérifiant Π(t) = 1 − α2 .
On prélève alors un échantillon de taille n et de moyenne x et la règle de décision est la suivante :
si x ∈ Iα on accepte H0
si x ∈
/ Iα on rejette H0
1
Remarque : α est la probabilité de rejeter H0 alors que H0 est vraie. Donc si H0 est vraie, on
prend le rique de se tromper dans α % des cas en rejetant H0 . Le risque α s’appelle aussi le seuil de
signification du test.
On court aussi le risque de ne pas rejeter H0 alors que H0 est fausse (risque de 2ème espèce).
2 Test unilatéral
Il s’agit de savoir si la moyenne ou la proportion de la population mère a été modifiée de manière
significative. Pour cela, on compare la valeur de e à une valeur de référence de façon unilatérale : au
risque α, on calcule t tel que Π(t) = 1 − α.
L’hypothèse alternative H1 peut être de deux sortes :
• H1 : la moyenne (ou la proportion) a augmenté de manière significative ;
Si e > t, alors on rejette H0
• H1 : la moyenne (ou la proportion) a diminué de manière significative ;
Si e < −t, alors on rejette H0
2
En effet E(X B − X A ) = E(X B ) − E(X A ) = mB − mA
2
σB 2
σA
et V (X B − X A ) = V (X B ) + V (X A ) = nB + nA
XB − XA
Sous l’hypothèse nulle, la variable aléatoire suit la loi normale centrée réduite et donc,
σ
α
xB − xA
au risque α, avec Π(t) = 1 − 2 et e =
σ
si e ∈ [−t; t], on ne rejette pas l’hypothèse H0
si e ∈
/ [−t; t], on rejette l’hypothèse H0
Remarque : si σA et σB ne sont pas connus, on peut les estimer à l’aide des écart types des
échantillons sA et sB .