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Chap. 1.

Le phénomène de la croissance
Université Mohammed V-Rabat
Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales
E. EZZAHID
Parcours : Sciences économiques
Licence, S6
e-mail: ezzahidelhadj@gmail.com
Mars 2020

“What determines the growth rate of the economy over the


long run and what can policy measures do to a
affect it?"
Plan
1. Croissance de quoi?
2. Taux de croissance
3. Fonction de production
4. Faits stylisés de la croissance
5. Les modèles de croissance
6. Le modèle de Harrod-Domar
7. La comptabilité de la croissance
1. Croissance de quoi?

La Macroéconomie
étudie

 phénomènes
 Phénomènes de
de court terme
long terme
 Fluctuations
 croissance
 Politiques
 Politiques
conjoncturelles
structurelles
(fiscalité,
(investissement,
dépenses
capital humain,
publiques, taux
innovationn …)
d’intérêt, …)
1. Croissance de quoi?
 Dans les économies modernes, le PIB est utilisé comme mesure de la richesse
créée.
 Par croissance, on entend une augmentation continue et durable du PIB réel.
 On se focalise sur le taux de croissance du PIB par tête. Il mesure
𝑃𝐼𝐵
l’enrichissement individuel moyen: 𝑃𝐼𝐵 𝑝𝑎𝑟 𝑡ê𝑡𝑒 =
𝑃𝑜𝑝𝑢𝑙𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒
 Le phénomène de croissance dans le monde est récent. Ce n’est que depuis
deux siècles qu’une croissance continue à été observée dans le monde; au début
en Europe et aux Etats-Unis d’Amérique, après au Japon et ensuite, au
lendemain de la deuxième guerre mondiale, dans de nouveaux pays.
 La croissance est importante car il permet d’améliorer les conditions de vie des
populations.
1. Croissance de quoi?
2. Taux de croissance
 On note: PIB réel =Y.
𝑌𝑡 −𝑌𝑡−1 𝑌𝑡
 Le taux de croissance de Y est 𝑔 = = (le temps est discret)
𝑌𝑡−1 𝑌𝑡
 Ceci implique que Yt=(1+g)Yt-1  Yt/Yt-1=1+g
𝑑𝑌/𝑑𝑡 𝑌
 Dans le cas où le temps est continu on aura: g= =
𝑌 𝑌
 Notons par Nt la population totale son taux de croissance n. Donc,
yt=Yt/Nt est le PIB par tête.
 Le taux de croissance de y est gy=g-n. (Preuve …)
 On a l’approximation suivante: ln(Xt)- ln(Xt-1)=∆ln(Xt)=ln(Xt/Xt-1)=
ln(1+gX)≈gX [valable pour les cas où gX est faible].
 Pour une variable X quelconque, on note par gX son taux de croissance.
1. Croissance de quoi?
Resultat
 Le taux de croissance de Z tel que Z=Y/X est gZ=gY-gX.
𝜕𝑌 𝜕𝑋
𝜕𝑍 𝑌 ∗𝑋− ∗𝑌
𝜕𝑡 𝜕𝑡
𝜕( )/𝜕𝑡
𝑋2
𝑔 = 𝜕𝑡
= 𝑋
𝑌 = 𝑌 = 𝑔𝑌 − 𝑔𝑋
𝑍
𝑍 𝑋

 Ex. en suivant un raisonnement similaire montrez que lorsqu’on a


Z=Y*X, alors on aura : gZ=gY+gX.
2. Taux de croissance

40000 Y/N Botswana


On peut distinguer quatre
groupes de pays:
Korea, Rep.
 Les pays à croissance
35000

30000
Low & middle rapide et qui rattrapent
income
25000
et dépassent;
Morocco

 Les pays qui croissent


20000

South Africa
15000
faiblement
10000
Spain
 Les pays à croissance
5000

World moyenne
0

Zimbabwe  Les pays à croissance


Années parfois négative.
2. Taux de croissance
30

25

20
Botswana Morocco
Taux de croissance du PIB en %

15

10

0
1961 1966 1971 1976 1981 1986 1991 1996 2001 2006 2011

-5

-10
Années
2. Taux de croissance :quel rattrapage?
Botswana Korea, Rep.
PIBi/PIBUSA en %
Low & middle income Morocco Spain World Zimbabwe
On distingue 3
70 groupes de
60 pays:
50
 Rattrapage
40
continue et
rapide (Korea);
 Rattrapage lent;
30

20
 Décrochage.
10

0
1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010
2. Taux de croissance
 Si g est le taux de croissance alors on aura: Yt=Yt-1(1+g)=Y0(1+g)t=Y0egt.
 La croissance est un phénomène exponentielle.
 Combien faut-il d’années pour multiplier le PIB par deux?
On a : Yt=2Y0=Y0(1+g)t =Y0egt ce qui implique que: ln 2=gt et t=ln2/g
 Plus élevé est le taux de croissance plus courte est la période de
redoublement du PIB. Ceci se traduit par une amélioration plus rapide des
conditions de vie des individus.

g g=0,01 g=0,04 g=0,06 g=0,08


Temps nécessaire pour le 69,31 17,33 11,55 8,66
doublement de Y
2. Taux de croissance
 Pourquoi des pays croissent à des taux plus élevés alors que
d’autres croissent à des taux bas ou même négatifs?
 La théorie de la croissance essaye de décrire, de documenter et
d’expliquer le phénomène de croissance et, ensuite, de proposer
des politiques pour augmenter le taux de croissance.
 Quels sont les facteurs de croissance: le travail, le capital, la
technologie, l’éducation, la géographie, la culture, la religion, les
institutions, la chance, ….
 Construire une théorie solide.
Three sets of factors are typically included in growth
regressions:
 Structural policies and institutions
Education, financial depth, trade openness, government inefficiency,
infrastructure, governance.
 Stabilization policies
 Fiscal and monetary policies (inflation, cyclical volatility)
 Monetary and exchange rate policies (real exchange rate
overvaluation)
 Regulatory framework for financial transactions
 External conditions
Terms of trade shocks
Period specific shifts associated with changes in global conditions:
recessions, booms, technological innovations
3. Fonction de production
Nous allons travailler avec les variables suivantes:
 Yt :PIB
 Lt : travail utilisé mesuré en nombre de personnes employés ou en
heures travaillé
 Kt : stock de capital utilisé
Remarque:
 Nt : la population dans l’économie
Toutes les
 St : l’épargne
variables sont
 It : l’investissement indicés par le
 At : technologie temps.
3. Fonction de production et technologie
 Nous allons supposer que le PIB (Y) est obtenue en mobilisant le stock
du capital K, le travail et un facteur technologique A.

 Donc on va écrire : Yt=F(Kt, Lt, At)


output Inputs

 Cette écriture capte comment les ressources/inputs (capital, travail et


technologie) sont combinées pour obtenir l’output Yt.
3. Fonction de production et technologie
3. Fonction de production et technologie

Isoquant d’une fonction de production


Cobb-Douglass : 40=2L0,3K0,7
80

70

60

50 ISQ(Y=40)={(K, L)/ F(K, L)=40=constante}


K

40

30

20

10

0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24

L
3. Fonction de production et technologie
La frontière des possibilités de production et le taux marginal de
transformation des produits
 Nous fixons un facteur de production et nous allons voir
comment évoluent les quantités x1 et x2 produites de deux
biens supposés être les seuls produits dans l’économie.
x2
Zone des
non
faisables

Zone des
faisables

x1
3. Fonction de production et technologie

Cas de production avec Cobb-Douglass on a : x1= K0.4 et x2= K0.4 et L1=L2=1 et K=𝐾 =50
Frontière des Possibilités de Production
6 Zone
A
5 B impossible Quantité
C Capital produite de Quantité
Δx2 4 D réservé à x2 x1 produite de x2
x2

3 Zone des E 50 (A) 0 4.7


2 possibles
40 (B) 2.5 4.3
1 30 (C) 3.3 3.8
Δx1 F
0
20 (D) 3.8 3.3
0 1 2 3 4 5 6
x1 10 (E) 4.3 2.5

0 (F) 4.7 0
3. Fonction de production et technologie
 Le producteur disposant de K=50 devra faire un arbitrage entre
produire plus du bien 1 et moins du bien 2 ou l’inverse.
 Quelle est la fonction de la frontière des possibilités de production ?
On a :
𝑥1 + 𝑥2 = 𝐾10.4 + (𝐾− 𝐾1 )0.4 ⇒ 𝑥2 = 𝐾10.4 + (𝐾− 𝐾1 )0.4 −𝑥1
3. Fonction de production et technologie
Productivités marginales factorielles
 Les productivités marginales du travail PML (aussi noté FL) et du capital
PMK (FK)sont définies comme suit:

𝜕𝐹(𝐴, 𝐾, 𝐿) 𝜕𝐹(𝐴, 𝐾, 𝐿)
𝑃𝑀𝐿 = 𝜕𝐿
et 𝑃𝑀𝐾 = 𝜕𝐾

 Nous allons calculer les productivités marginales du travail et du capital


0,5 0,4
pour la fonction de production Cobb-Douglass suivante: 𝑌𝑡 = 𝐴𝑡 𝐾𝑡 𝐿𝑡
 On aura: PMK= …. et PML=….
3. Fonction de production et technologie
Rendements d’échelle
 Nous allons multiplier les inputs K et L par λ et voir ce qui va advenir
pour l’output Y. On aura trois cas :
 Cas 1. L’output sera multiplié par λ: rendements d’échelle constants
 Cas 2. l’output sera multiplié par moins que λ: rendements d’échelles
décroissants
 Cas 3. L’output sera multiplié par plus que λ: rendements d’échelle
croissants.
 Ex. Caractériser les rendements d’échelle
1
de la fonction de production
CES: 𝑌𝑡 = [𝛼(𝑎𝐾𝑡 )𝜌 +(1 − 𝛼)(𝑏𝐿𝑡 )𝜌 ]ρ
3. Fonction de production et technologie
3. Fonction de production et technologie
 La facilité avec laquelle les facteurs de production sont substituables est un aspect
important qu’il faut mesurer. L’élasticité de substitution est la mesure de cette
facilité. Plus élevée est cette élasticité plus facile est la substitution entre les
facteurs.
 On définit l’élasticité de substitution σ entre les facteurs de production K et L
comme suit :
𝑑(𝐾/𝐿) 𝐾 𝐹𝐿
(𝐾/𝐿) 𝑑 𝐿 𝐹𝐾
𝜎= = .
𝑑(𝐹𝐿 /𝐹𝐾 ) 𝐹𝐿 𝐾
𝑑 𝐹𝐾 𝐿
(𝐹𝐿 /𝐹𝐾 )
 Nous allons démontrer que :
−𝐹𝐿 𝐹𝐾 (𝐿𝐹𝐿 + 𝐾𝐹𝐾 )
𝜎=
𝐿𝐾 (𝐹𝐿𝐿 𝐹𝐾 − 2𝐹𝐿𝐾 𝐹𝐿 𝐹𝐾 + 𝐹𝐾𝐾 (𝐹𝐿 )
𝐾
𝜕𝑙𝑛( )
 Aussi on a: 𝜎 = 𝐹
𝐿
𝜕𝑙𝑛( 𝐿 )
𝐹𝐾
3. Fonctions de production et technologie
Fonction de Forme fonctionnelle ρ σ
production

CES A[α(aKt) ρ+(1-α)(bLt) ρ]1/ρ 1/(1-ρ)

CD AKαL1-α Tend vers 0 1

Linéaire aK+bL Tend vers 1 +∞

Leontieff Min(ak, bL) Tend vers -∞ 0


3. Fonctions de production et technologie
3. Fonction de production et technologie
Propriétés d’une fonction de production néoclassique Y=F(A, K, L)
 FK >0 et FL>0 : les productivités marginales sont positives.
 FKK<0 et FLL<0 : les rendements marginaux sont décroissants.
 F(A, K, 0)=F(A, 0, L)=F(A, 0,0)=0 : il faut disposer des deux facteurs
pour produire.
 F(A, λK, λL)= λY : les rendements d’échelle sont constants
 lim 𝐹𝐾 = lim 𝐹𝐿 = 0 et lim 𝐹𝐾 = lim 𝐹𝐿 = ∞.
𝐾→∞ 𝐿→∞ 𝐾→0 𝐿→0
Les 2 dernières proprietiés sont les conditions d’Inada.
3. Fonction de production et technologie

Soit la fonction de production Cobb-Douglass suivante: Y=F(A, K,


L)=AK0,3L0,7.

Q.1. Est-ce que cette fonction de production est néoclassique?


Q.2. Calculer l’élasticité de substitution entre capital et travail.
4. Faits stylisés de la croissance
N. Kaldor (1961) a énuméré des régularités caractérisant le sentier de croissance de
long terme des économies. Ces régularités sont des patterns empiriques.
1. Y/L tend à croître dans le temps;
2. K/L: l’intensité capitalistique tend à croître dans le temps
3. La PMK tend à diminuer dans le temps
4. K/Y ne montre pas une tendance particulière à la hausse ou à la baisse. Il est
constant.
5. La part du capital dans Y est pratiquement constante (rK/Y=cte et wL/Y)=cte.
6. Des différences importantes entre les niveaux de Y/L et entre leurs taux de
croissance sont observées entre les pays.
N. Kaldor (1961), “Capital Accumulation and Economic Growth,” in F. A. Lutz and D. C.
Hague, editors, The Theory of Capital. New York: St. Martin's Press.
Barro and Sala-i-Martin, Economic growth, p. 12 . Voir aussi les remarques dans la note de bas de page à la
même page concernant les remarques de S. Kuznets.
4. Faits stylisés de la croissance
Les faits stylisés Jones-Romer
 Le marché s’élargit continuellement.
 Les taux de croissance observés passe à des niveaux de plus en plus élevés.
 Plus loin de la frontière technologique sont les pays, plus volatiles sont les taux
de croissance de leur PIB par tête.
 L’accumulation des inputs explique peu la variabilité de la croissance.
 Le capital par tête croît régulièrement.
 Les salaires relatifs (travail qualifié vs travail non qualifié) sont constants.
Réf. Charles I. Jones & Paul M. Romer, “The New Kaldor Facts: Ideas,
Institutions, Population, and Human Capital”, American Economic Journal:
Macroeconomics, 2010, volume 2, number 1, pages 224–245.
5. Les modèles de croissance
La théorie néoclassique de la croissance a fourni plusieurs modèles pour
expliquer ce phénomène:
 Modèle d’économie centralisée: modèle de Ramsey
 Modèle de croissance exogène: modèle de Solow
 Modèle de croissance endogène: les modèles de Romer, Lucas, Barro,
Etc.
6. Le modèle de Harrod-Domar
 Le modèle de croissance le plus simple est celui construit par
Roy Horrod (1939) et Evsey Domar (1946). Le modèle se
base sur des hypothèses, une équation fondamentale et
aboutit à un résultat.
 Le context géneral du modèle Harrod-Domar est la crise de
1929.
 Le modèle tente de comprendre les conditions de croissance
d’un système économique stable.
 Ce modèle est qualifié de neo-keynésien.
6. Le modèle de Harrod-Domar
H1. L’équilibre macroéconomique est réalisé continuellement.
Donc: St=It. L’épargne S est une part constante de Y. Donc on a:
S=sY.
H2. Le ratio capital-output K/Y est supposé être constant K/Y=θ.
H3. Le ratio capital-travail est constant K/L=v.
H4. Le taux de dépreciation du capital δ est supposé être
constant. La part δK du K est déclassée chaque période.
H5. l’économie est fermée et l’équilibre macroéconomique
implique St=It.
6. Le modèle de Harrod-Domar
𝑑𝐾
 On a: = 𝐾. La variation de K sur une période t+Δt est : ΔK=Kt+Δt-
𝑑𝑡
Kt. L’introduction de la dépreciation du capital et de l’investissement
réalisé Durant une période t Itnous permet d’écrire:

Kt= Kt-1+It- δKt

 Donc la variation nette du capital estégal à l’investissement brut réduit


par la partie du capital intial qui se déprécie. L’équation du movement
du capital s’écritcomme suit:
Kt- Kt-1 = ΔK = It- δKt= l’investment net
6. Le modèle de Harrod-Domar
 L’hypothèse H2 implique ΔK = θΔY. La constance du ratio K/L
implique que K et L croissent au même taux. Par conséquent, on a :

𝛥𝐾 ∆𝐾/𝑌 (𝑠𝑌 − 𝛿𝐾)/𝑌 𝑠 − 𝛿𝜃 𝑠


𝑔 = 𝑔𝐾 = = = = = −𝛿
𝐾 𝐾/𝑌 𝜃 𝜃 𝜃

 C’est l’equation fondamentale du modèle de Harrod-Domar. Il montre


que la croissance de l’économie dépend du taux d’épargne et de
l’inverse du ratio capital-production.
6. Le modèle de Harrod-Domar
 Une économie se caractérise par θ=4, v=0,2 et δ=0,05. calculer le taux
d’investissement ou d’épargne nécessaire pour réaliser une croissance
de 6%.
7. Comptabilité de la croissance
 Soit : Yt=F(At, Kt, Lt) La croissance émane de l’amélioration de la
technologie/efficience At ou de l’augmentation des quantités des
facteurs K et L utilisées.
 Dans la littérature on appelle At: la productivité totale/globale des
facteurs (PTF ou PGF).
 A: efficience, technologie, connaissance, productivité
 Il est utile de décomposer la croissance de Y selon ses sources.
Croissance de Y = croissance due à A + croissance due à K +
croissance due à L
7. La comptabilité de la croissance
Prenons Le cas d’une fonction de production Cobb-Douglass:
𝑌𝑡 = 𝐴𝑡 𝐾𝑡𝛼 𝐿1−𝛼
𝑡
 Ecrivons cette fonction en termes de taux de croissance:
𝑔𝑌 = 𝑔𝐴 + 𝛼𝑔𝐾 + (1 − 𝛼)𝑔𝐿
 Nous observons gY, gK et gL donc nous pouvons retrouver gA comme
un résidu. Ce dernier s’appelle le résidu de Solow.
𝑔𝐴 = 𝑔𝑌 − 𝛼𝑔𝐾 − (1 − 𝛼)𝑔𝐿
 Plus gA est élevé plus l’économie améliore l’efficience dans
l’utilisation des ressources/inputs.
7. Comptabilité de la croissance
Hong Kong (laisser faire) vs Singapore (sacrifice, taux d’investissement élevé)
7. La comptabilité de la croissance

MEF, 2014
7. La comptabilité de la croissance

MEF, 2014
7. La comptabilité de la croissance

BAD, 2014

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