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INTRODUCTION……………………………………………………………………………………………….1
a) Aquifère superficiel…………………………………………………………………………………………….4
Directions d’écoulement ……………………………………………………………………………………….4
4- Modélisation
5- INTERPRETATION DES RESULTATS…………………………………………………………………...8
5.1- Distribution spatiale des paramètres suivis……………………………………………………………….8
5.2- Fluctuations interannuelles et saisonnières des paramètres suivis………………………………………9
a) Niveaux statiques dans les puits………………………………………………………………………………..9
b) Paramètres physico-chimiques des eaux……………………………………………………………………...10
Conductivité………………………………………………………………………………………………………………….10
Températures…………………………………………………………………………………………………………………12
pH……………………………………………………………………………………………………………………………...13
5.3- Teneurs des eaux en éléments chimiques dissous et en germes bactériens…………………………….14
Eléments majeurs
a) Cations………………………………………………………………………………………………………...14
b) Anions………………………………………………………………………………………………14
Métaux lourds…………………..……………………………………………………………………..16
5.4- Vulnérabilité et pollution des aquifères…………………………………………………………………16
5.5- Evolution des ressources en eaux souterraines exploitées………………………………………………18
5.7- Bulletin d’alerte………………………………………………….………………………………21
CONCLUSION ET PERSPECTIVES………………………………………………………………………...21
INTRODUCTION
Au Bénin, l’étude porte sur le système aquifère de Godomey qui constitue en effet le principal
réservoir à partir duquel la plus grosse agglomération du Bénin, l’agglomération de Cotonou (1 000.000 h,
RGPH 2002)1, est approvisionnée en eau potable. Ce système aquifère, qui appartient aux formations du
Continental Terminal (plateau d’Allada) regorge d’importantes ressources en eaux souterraines mises en
exploitation depuis 1956. Les volumes extraits ont augmenté régulièrement et particulièrement ces 15
dernières années. Cette exploitation intensive au voisinage de plans d’eau saline (lac Nokoué), a induit une
intrusion saline qui a commencé par affecter les captages du périmètre de pompage. Cette situation constitue
1
une raison supplémentaire pour suivre l’évolution quantitative et qualitative des ressources disponibles en vue
de moduler au mieux leur exploitation.
La zone identifiée pour la présente étude couvre le périmètre de pompage intensif et ses environs plus ou moins
immédiats. Elle s’étend à l’Ouest de l’axe Godomey/berge (ouest) du lac Nokoué (Fig.1), sur environ 10 Km de
long (direction N-S) et 5 Km de large (direction E-O).
La ville de Cotonou que la zone d’étude dessert, est repérable selon les coordonnées géographiques 6°21 N et
2° 26 E. Elle s’étire sur la plaine littorale, une bande de terre large de 4 à 6 kilomètres entre le lac Nokoué et
l’Océan Atlantique et compte avec ses agglomérations, environ 1.000.000 habitants sur la base des données et
estimations du recensement général de la population et de l'habitat (RGHP) 1 de février 1992, (Fig.1).
COTONOU ET SA REGION
433 443 453 N
So-Ava
705
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Route revêtue
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Dékoungbé
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COTONOU
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Togbin
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Chem in de fer
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Cours d'eau
OCEAN ATLANTIQUE
433 443 453
0 5 10 15 Kilometers Sources : Photos aériennes Mission AAP 1995-1996
Image SPOT 64-337 et carte topo IGN
Le site de Godomey est soumis à un climat du type subéquatorial de transition avec une inégale répartition
spatio-temporelle des pluies. La pluviométrie régionale augmente d’Ouest en Est. La distribution temporelle
des précipitations permet de déterminer quatre saisons plus ou moins marquées, dont deux pluvieuses et deux
sèches, réparties comme suit :
• Une grande saison sèche de la mi-novembre à fin mars ;
• Une grande saison pluvieuse du début avril à la mi-juillet ;
• Une petite saison sèche de la mi-juillet à la mi-septembre ;
• Une petite saison pluvieuse de la mi-septembre à la mi-novembre.
1
INSAE/RGPH 1992, volume 1 résultats définitifs; Décembre 1993
2
La température est modulée par les précipitations apportées par la mousson, mais aussi par l’harmattan, vent sec
et chaud descendant du Nord.
200
150
100
50
0
Janv
Février
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
Août
Septembre
Octobre
Novembre
Décembre
Mois
Fig.2: Moyenne des cumuls mensuels des pluies du site de Godomey (Station IITA Cotonou)
250 100
Hauteur Pluie (mm)
220 90
190 80
160 70
130
60
100
70 50
40 40
10 30
Janv
Février
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
Août
Septembre
Octobre
Novembre
Décembre
Mois
Pluie_Moyenne Evap Rel
Fig.4: Moyennes mensuelles de l’Evaporation relative et Moyenne des cumuls mensuels des
pluies du site de Godomey (Station IITA Cotonou)
La nature géologique des terrains superficiels permet de diviser la zone d'étude en trois ensembles du
Nord au Sud (Maliki R.,1993);
• un premier ensemble couvrant la zone de plateau, représenté par du sable argilo-limoneux rouge à jaune
rougeâtre, appelé « Terre de barre » (Lang et Houessou, 1979 d’âge pléistocène continental ;
3
• un deuxième ensemble correspondant aux sables jaunes et ocres des cordons internes (Germain, 1975 et
Guilcher, 1978) ou bas plateau (Tastet, 1975) ;
• un troisième ensemble représenté par les sables blancs ou bruns et des sables gris des cordons médians et
externes.
Sur le plan hydrogéologique, on distingue sur le site de Godomey, plusieurs horizons aquifères plus ou moins
bien individualisés. Ils sont composés sur les deux cents premiers mètres reconnus, d’un horizon superficiel
(aquifère superficiel) et de trois horizons inférieurs séparés les uns des autres par des couches d’argiles
discontinues (aquifères inférieurs). Il existe donc des interconnections hydrauliques entre tous ces horizons (cf.
figures 5 et 6). Ceci indique qu’en cas de pollution de l’un des aquifères (notamment celle de l’horizon
superficiel) les autres seraient immédiatement contaminés.
a) -Aquifère superficiel
Il est constitué de trois horizons plus ou moins distincts dont les réservoirs respectifs sont
relativement hétérogènes. Ces horizons aquifères sont compris dans des couches de sable et de gravier
dont l'épaisseur varie considérablement d'un endroit à un autre. Les aquifères sont séparés en fait par
des couches d'argile plus ou moins silteuses à sableuses qui se comportent par endroits comme du
matériel semi-poreux ou poreux entraînant des communications hydrauliques entre les horizons.
Les principales caractéristiques de ces différents aquifères ou couches aquifères sont les suivants :
a) Aquifère superficiel
D'une structure homogène et à nappe libre, l'aquifère superficiel repose sur une couche plus ou moins argileuse
qui le sépare du système aquifère inférieur. Cette séparation semble être discontinue vers la limite nord de la
plaine et au niveau du plateau. Dans la plaine littorale, la nappe phréatique est très peu profonde et parfois
4
Fig.5- Coupe lithologique du périmètre de captages de Godomey, suivant la direction AB (O-E)
même affleurante, tandis que sur le plateau, sa profondeur augmente rapidement du Sud vers le Nord pour
atteindre et dépasser 20 m.
5
Piézométrie et direction d’écoulement
Sur le plateau, particulièrement sur le champ de captage, il apparaît à l'étiage, un cône de dépression de
la nappe superficielle sous l'effet des pompages intensifs des horizons aquifères profonds. A cette période,
plusieurs puits privés s’assèchent. Cette situation confirme l'existence d'interconnexions hydrauliques entre
cette nappe et le système aquifère inférieur qui est capté de manière intensive.
Les sables jaunes situés immédiatement au Sud de la lagune Djonou qui correspondent à un
dôme piézométrique, joueraient alors un véritable rôle de réalimentation de cette lagune mais aussi et
surtout du champ de captage de Godomey.
Les écoulements sont radiaux et orientés préférentiellement vers le Sud et le Sud-Est.
6
Fig. 6-Situation actuelle de l’intrusion saline dans les aquifères du secteur de Godomey à partir de l’Océan
7
3- RECUEIL ET TRAITEMENT DES DONNEES
La collecte des données a porté sur la conductivité, le pH, la température et le niveau statique de l’eau
de la nappe phréatique. L’acquisition d’une sonde multiparamètre a conduit à l’enregistrement d’autres
paramètres comme l’oxygène dissout, la salinité et la turbidité dont seul l’oxygène parait significatif. Au total,
cent seize (116) et trente neuf (39) campagnes de mesures in situ ont été effectuées respectivement sur les 5
premiers et les 2 derniers puits depuis le démarrage du suivi en octobre 2001 jusqu’à la date du 27 décembre
2004 Neuf (9) campagnes de prélèvement sur les cinq premiers puits et trois (3) sur les deux derniers pour
analyses hydrochimiques de laboratoire ont complété ce suivi régulier.
Les données recueillies ont été traitées comme celles des années précédentes. Le tableau 1 présente par
ouvrage les valeurs maximales, moyennes et minimales hebdomadaires des différents paramètres mesurés
régulièrement pour toute la période de suivi (octobre 2001-décembre 2004).
8
Tableau 1 : Valeurs extrêmes et moyennes hebdomadaires des paramètres suivis d’octobre 2001 à décembre
2004 pour PHI1 à PHI5 et de juillet 2003 à décembre 2004 pour PHI6 et PHI7
Les niveaux statiques sont caractérisées par des valeurs de niveaux statiques faibles, comprises entre
2 et 8 mètres et par des valeurs de niveau relativement élevées comprises entre 12 et 17 mètres mettant ainsi en
relief deux zones. La première zone correspond à la plaine côtière et à la bordure orientale du plateau (basse
terrasse) et la seconde au plateau même.
Pour la conductivité, les eaux de la plaine côtière sont caractérisées par des valeurs comprises entre
100 et 2000 µS/cm pendant que celles du plateau présentent des valeurs comprises entre 50 et 500 µS/cm. Il
faut observer que le PHI 6 bien que situé sur le plateau, affiche les valeurs de conductivité élevée (208 à 450
µS/cm) comparativement aux 3 premiers.
Le pH quant à lui s’illustre par des valeurs comprises entre 4.18 et 5.87 dans la zone de plateau et 4.10
et 6.13. La valeur particulièrement élevée (11.46) a été relevée sur le PHI 1 situé dans la zone de plaine. Les
moyennes de pH montrent qu’il s’agit dans les deux zones des eaux agressives. Cette agressivité est plus
prononcée au niveau des eaux du plateau. La valeur exceptionnellement élevée relevée sur le PHI 1 situé dans
la zone de plaine était due à des travaux de maçonnerie réalisés sur l’ouvrage en juin-juillet 2002. Ces valeurs
sont d’ailleurs revenues à la normale par la suite.
Dans les deux zones, la température affiche des valeurs relativement élevées comprises entre 26 et
40°. Dans la plaine côtière et en bordure du plateau où la nappe est peu profonde, (4 à 8 mètres), elles varient
de 27.40 à 33.90°C. Sur le plateau où la nappe est relativement profonde, les valeurs sont de 27 à 33°C (26.90 à
32.30°C). On peut en déduire que c’est la température atmosphérique qui influe sur celle de la nappe
superficielle, l’influence du gradient géothermique étant encore négligeable voire nulle.
Il faut noter qu’un passage progressif des valeurs des différents paramètres se fait sentir entre les deux
zones comme l’indiquent les données relatives au puits PHI 2.
On en conclut que les eaux de la nappe phréatique de la plaine côtière, plus superficielles, sont plus
chaudes que celles du plateau. Elles sont en outre plus minéralisées mais moins agressives. Cette minéralisation
relativement forte pourrait s’expliquer entre autre par la proximité des eaux salées ou saumâtres marines,
palustres et lacustres.
9
4.2- Fluctuations interannuelles et saisonnières des paramètres suivis
a) Niveaux statiques dans les puits
Le suivi a permis de noter de façon générale, une augmentation des niveaux statiques dans les ouvrages
entre 2001 et 2002 d’une part, 2002 et 2003 d’autre part (Fig.5). Ce comportement est consécutif à l’évolution
des précipitations annuelles. En effet après les déficits pluviométriques enregistrés en 2000 et 2001
(respectivement 744.4 et 735.2 mm), l’année 2002 a été excédentaire avec 1266 mm. En 2003, on assiste à une
légère baisse (1029) par rapport à la normale qui est de 1050 mm/an avant de constater un excédent
pluviométrique de 1591 mm au cours de l’année 2004. Même si pendant les étiages, certains puits tels que le
PHI 2 dans une plus grande mesure et accessoirement PHI 3 ne donne plus qu’une lame d’eau, la tendance à la
hausse des niveaux statiques s’expliquerait par les apports pluviométriques de la saison pluvieuse des années
2002, 2003 et probablement 2004.
Evolution temporelle des Niveaux statiques (Profondeur de l'eau)
D ate
01/10/2001
23/11/2001
19/01/2002
16/03/2002
12/05/2002
06/07/2002
31/08/2002
25/10/2002
21/12/2002
13/02/2003
10/04/2003
06/06/2003
01/08/2003
26/09/2003
21/11/2003
16/01/2004
12/03/2004
08/05/2004
04/07/2004
11/09/2004
26/11/2004
2 250
3
Niveaux statiques (m)
200
4
150
5
100
6
50
7
8 0
D at e
01/10/2001
30/11/2001
02/02/2002
08/04/2002
08/06/2002
10/08/2002
13/10/2002
14/12/2002
13/02/2003
17/04/2003
20/06/2003
22/08/2003
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23/12/2003
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29/04/2004
04/07/2004
29/09/2004
11 250
12
200
Niveaux statiques
13
14
150
15
16 100
17
50
18
19 0
10
b) Paramètres physico-chimiques des eaux
Conductivité
On observe en général que les valeurs de conductivité (Fig.6) sont légèrement à la baisse (PHI 4 et PHI 5) ou
sensiblement à la hausse (PHI 2, PHI 3 et dans une certaine mesure PHI 1). Toutefois, une augmentation très
remarquable de conductivité est intervenue à l’étiage de 2001, étiage réputé avoir été très sévère. Cette
augmentation a affecté tous les puits à l’exception de celui de la plaine littorale (PHI1) relativement éloigné du
lac et de l’océan (l’augmentation spectaculaire de conductivité enregistrée dans le puits PHI1 durant la saison
pluvieuse de 2002 est la conséquence des travaux de maçonnerie signalés plus haut). Ce relèvement momentané
des valeurs de conductivité dans tous les ouvrages coïncide avec le retour des pluies après une longue période
de sécheresse. Cette augmentation serait donc occasionnée par le lessivage de l’embrun marin par les eaux
d’infiltration précoce.
2050 250
1850
1450
1250 150
1050
850 100
650
450 50
250
50 0
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15/11/2001
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23/02/2002
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14/12/2002
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27/02/2004
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05/06/2004
24/07/2004
08/10/2004
10/12/2004
Date
Pluie hebdo PHI-1 PHI-2 PHI-7
11