Problème 1. Commutant des endomorphismes cycliques
Soit E un R-espace vectoriel de dimension 3, et u : E → E un endomor- phisme de E. On notera IdE l’endomorphisme identité de E. Pour n ∈ N, on notera un pour u ◦ .... ◦ u(n facteurs), et on notera, selon la convention usuelle, u0 = IdE . A - Etude du commutant d’un endomorphisme On appelle commutant de u l’ensemble Z(u) des endomorphismes de E qui commutent avec u : Z(u) = {v ∈ L(E), v ◦ u = u ◦ v}. 0 - Déterminer Z(IdE ). 1 - a) Montrer que Z(u) est un sous-espace vectoriel de L(E). b) Montrer que Z(u) est stable par la loi de composition ” ◦ ”. En déduire que c’est un sous-anneau de l’anneau (L(E); +; ◦). c) Soit v ∈ Z(u). On dit qu’un sous-espace vectoriel F de E est stable par v si v(F ) ⊂ F . Montrer que le noyau et l’image de u sont stables par v . 2 - Pour tout polynôme P = a0 + a1 X + ... + an X n ∈ R[X], (où n est un entier supérieur ou égal au degré de P ), on définit un endomorphisme de E, noté P (u), en posant : P (u) = a0 IdE + a1 u+ ::: +an un . On note P(u) = {P (u); P ∈ R[X]}. a) Montrer que u ∈ Z(u). b) En déduire que P(u) ⊂ Z(u). [On pourra commencer par les polynômes de type X n , pour n ∈ N.] c) L’inclusion établie à la question précédente peut-elle être stricte ? [On demande un résultat justifié avec précision.] B - Etude des endomorphismes cycliques On dit que u est un en- domorphisme cyclique de E s’il existe un vecteur x ∈ E tel que la famille Fx = (x; u(x); u2 (x)) soit une base de E. Le but de cette partie est de montrer que, si u est un endomorphisme cyclique, alors Z(u) = P(u). On suppose donc que u est un endomorphisme cyclique, et on fixe un vec- teur x ∈ E tel que la famille Fx = (x; u(x); u2 (x)) soit une base de E. 3 - Soit v ∈ Z(u). a) Montrer qu’il existe des réels α, β, γ tels que v(x) = αx+βu(x)+γu2 (x). b) Montrer que v = αIdE + βu + γu2 . [On pourra considérer l’image par les endomorphismes v et αIdE + βu + γu2 de chacun des vecteurs de la base Fx .] 4 - Montrer que Z(u) = P(u).