Edito Sommaire

Edito (1)

Sommaire (1)

Poitiers: la carte du débutant (1)

Lexique à usage des 0A (2)

Comment ne pas mourir de faim

dans le Poitou (3-4)

Les courses du parfait bobo

pictave (5-6)

Et Poitiers devint Vert (7-8)

Un petit tour d’horizon: le TAP

(8-9)
Lexique à usage des 0A
Maintenant que cela fait quelques jours
que vous êtes rentré.e.s sur votre nouveau
campus, vous avez peut-être déjà remarqué
que certaines expressions, certains mots
reviennent très souvent dans la bouche des
poitevin.e.s aguerris. En voici un petit Polémique Facebook
aperçu, à compléter tout au long de
l’année, afin de ne pas être trop largué.e en
ces deux semaines d’inté ! (Et c’est pas beau
ça, je fais des rimes !)

Resaca, n.f. : Surengagement, n.m. :

Galop, n.m.:

Free-rider, verbe :
Pré, n.m. : CDM, n.m.:

C’est pas très Volar ! :

PCDG/Place du Marché/Place
Notre-Dame :
Leo Leroux
Comment ne pas mourir de
faim dans le Poitou ?
Ca y est, vous y êtes, vos années d’études dans le toutou Poitou démarrent. Vous avez quitté vos
familles, pour beaucoup votre pays, et vous allez maintenant apprendre à vivre seul.e. Et qui dit
vivre seul.e dit manger ! Le PAP vous a donné toutes les bonnes adresses de malbouffe de la ville,
mais vous ne pourrez pas manger tous les jours dehors. Problème : vous êtes une quiche en
cuisine, et sans vos parents pour faire de bon petits plats, la famine vous guette. No worries ! Vos
muralistes sont là pour vous donner un repas complet, simple et délicieux à cuisiner, même si vous
n’êtes clairement pas un cordon bleu.

Au menu, salade healthy en entrée, escalope de poulet assaisonné et galettes pommes de terres en
plat, pour finir en douceur avec un irrésistible gâteau au chocolat !

Plat
Entrée escalope de poulet assaisonné et
la classique tomate mozzarella
galettes de pommes de terre classique
Le dessert:
l'incontournable gâteau au chocolat

Yasmine Elghazi
Les courses du parfait
bobo pictave
Le Baudet:
supermarché coopératif
Un supermarché collaboratif ?  
Le premier supermarché collaboratif
est crée en 1973 à Brooklyn, l’idée est
de proposer une alternative abordable
à la grande distribution  :les
coopérateurs sont mobilisés dans la
gestion du magasin pour diminuer les
coûts. Ce concept n’est importé qu’en
2010 en France, avec le supermarché
La Louve situé dans le 18e
arrondissement de Paris, cependant,
depuis quelques années, les
supermarchés collaboratifs fleurissent
un peu partout en France, et même à
Poitiers  depuis l’an dernier!
Un projet ambitieux :
Le Baudet ouvre ses portes place
Henri Barbusse à la rentrée dernière
en s’appuyant sur quelques principes
fondateurs. Il s’inscrit tout d’abord
dans une démarche de
consommation respectueuse de
l’environnement et de l’humain en
favorisant les produits locaux,de
saison, bios ou encore issus du
commerce équitable. L’objectif est de
rendre les produits de qualité
abordables tout en rémunérant les
producteurs de façon juste. Le Baudet
est avant tout coopératif et participatif,
les membres doivent s’impliquer dans
la mise en place du projet, tout
d’abord en travaillant 3h par mois au
service en magasin mais également
en participant à la prise de décisions.
Il n’y a pas de hiérarchie au sein des
membres, la règles est simple  : une
personne = une voix. Le projet n’est
qu’à ses débuts et l’inventivité des
membres est mise à rude épreuve
pour pouvoir relever un défi de taille :
parvenir à atteindre l’équilibre en
terme de membres et de débit qui
permettrait de proposer la meilleure
offre au meilleur prix.
Devenir membre du Baudet ?
Devenir membre du Baudet est assez
simple  : il suffit de devenir
coopérateur en achetant 10 à 15
parts sociales, d’une valeur de 10
euros chacune. Pour les étudiants et
les bénéficiaires de minimas sociaux
une seule part suffit, ce qui
représente seulement 10 euros  ! Par
la suite l’engagement doit être assidu,
donner trois heures de son temps par
mois est nécessaire  . Il est possible
d’adhérer en tant que couple, dans ce
cas les trois heures peuvent se
répartir au sein du binôme.
Du choix ? Des prix attractifs ?
Malheureusement le Baudet n’est
qu’à ses débuts, le choix est donc
assez restreint. Vous trouverez quand
même les basiques des épiceries, du
vrac, des produit slaitiers et de la
viande, du surgelé, des légumes et
fruits frais et des produit d’entretien et
d’hygiène. Malgré la volonté d’offrir
des produits accessibles, les prix
restent relativement élevés,
comparables à la biocoop. En effet, le
nombre d’adhérent est encre trop
faible pour permettre de proposer des
prix intéressants sur l’ensemble des
produits. Le vrac reste tout de même
très attractif ainsi que certains
produits surgelés. Le mieux pour vous
faire votre propre idée reste tout de
même de vous y rendre et de voir par
vous même, il est possible d’être
parrainé et d’ainsi disposer de 3
essais de courses avant de prendre la
décision d’adhérer ou non.
 Le Pois:
monnaie locale

La Belle Aventure
Librairie indépendante

Les marchés

L'Atelier du Petit
Plateau
mécanique collaborative

Pour plus d'informations

consulter:
www.petitplateau.org
www.lepois.fr
labelleaventure.fr
lebaudet.fr
Mathilde Blanchon
Et Poitiers devint vert
Depuis 1977, Poitiers est fleuri
de roses socialistes. Jacques
Santrot maire PS historique de
la ville cède sa place en 2008 à
son fidèle directeur de cabinet,
Alain Claeys député et
conseiller régional, que les
Poitevins élisent comme
descendant légitime. En 2020,
il briguait son troisième mandat
sur la Place d’armes, où se
trouve l’hôtel de ville attisant
nombre de convoitises dans
cette année de municipales.
A Poitiers, l’élection se joue à
gauche. La liste soutenue par
Les Républicains tarde à
trouver une tête de liste
convaincante et celle du
Rassemblement National fait
de la figuration. Face à elles
plusieurs candidats se
déchirent cette ville associative
et universitaire.
Les scissions affaiblissent le
maire sortant. D’un côté,
“Osons Poitiers”, liste se disant
entièrement citoyenne, dirigée
par Christiane Fraysse figure
énigmatique de la politique
poitevine. De l’autre, Poitiers
Collectif, forme un cocktail de
personnalités diverses, des
écologistes, de “la société
civile”, du parti communiste ou
encore des représentants de
Génération.s, le parti de Benoît
Hamon. La tête de liste est une
ancienne scoute, Léonore
Moncond’huy dont le prénom
rappelle à beaucoup une autre
figure du Poitou ayant, elle
aussi, marqué la ville de son
sceau. LaREM surprend par sa
campagne axée sur les
quartiers populaires. Pour
autant, le 49-3 sur la réforme
des retraites et la crise sanitaire
ne font pas les fruits des
hussards de la République en
Marche.
Le PS n’est plus seul à gauche.
Le premier tour sera ainsi le
chant du signe de l’ère
claeysiste. L’écart entre Claeys
et Moncond’huy est de quatre
points. Elle atteint 24%, aucun
sondage ne la donnait aussi
haute, sauf celui de Notre
Municipale. La démocratie
poitevine n’échappe pas à la
vague du virus sanitaire et
l'abstention refroidit ce mois de
mars qu’aucun n’oubliera. La
politique se confine et l’optique
d’un second tour est masquée
par le pullulement de cluster.
Le 28 juin, dès l’aube, le
silence des bureaux de vote et
le vide lacunaire des urnes
inquiète. La participation est en
baisse. Les électeurs des
quartiers populaires, où Claeys
obtient des résultats solides,
souvent par défaut, remplissent
leur devoir civique. Pour sa
part, le centre-ville freine les
espoirs de Poitiers Collectif qui
a davantage performé dans ce
secteur.
Or, en fin d’après-midi, les
indicateurs s’inversent. Les
jeunes se seraient-ils déplacés
soudainement? Les écologistes
se saisissent de leur carte
électorale et font frémir les
parquets de l’hôtel de ville.
D’autres secousses suivront.
C’est à l’annonce des premiers
chiffres que le maire sortant a
compris. Quelques minutes
après le début du
dépouillement, Claeys
s’enferme dans son bureau.
Les portes claquent et les
directeurs de la campagne
socialiste accourent dans le
bureau du maire où les volets
ont été fermés. Un air de
Bérézina glace les socialistes.
Quarante-cinq minutes avant
l’annonce officielle des
résultats, le tweet du journaliste
de La Nouvelle République,
Baptiste Bize, montre le maire,
l’air grave, assommé par le
poids soudain d’une défaite
inattendue, félicitant Léonore
Moncond’huy. Il reconnaît sa
défaite.

A quelques mètres plus loins,
au bar du Baffalou, les soutiens
des écologistes affluent. Il est
tôt, beaucoup trop tôt pour
célébrer. Le champagne n’est
pas prêt, il faut encore ouvrir
les fûts à bière et la candidate
est murée dans son QG avec
ses plus proches fidèles. Elle
vient d’apprendre les résultats
et esquisse un sourire innocent
et fier. Cette joie des premières
victoires qui ensorcelle la place
Charles VII devenu le coeur de
l’écologie Poitevine en
contrebas de l’hôtel de ville. Ce
petit local écologiste posé là, à
l’instar de la tente d’un général
organisant son siège. Ce 28
juin, l’assaut longtemps jeunesse. Deux attributs qui
prémédité a finalement été semblent aujourd’hui être frères
donné et le fanion vert trônera de bataille.
sur la mairie pendant six ans. Lucas Ribeiro
“On va marcher sur l’hôtel de
ville” crient les soutiens. Les
vieilles rancoeurs entre les
socialistes et ceux qui le furent
jaillissent. Les SMS vengeurs
pleuvent. La maire monte les
quelques marches blanches qui
la séparent de l’entrée de la
mairie. Elle pénètre dans
l’enceinte après avoir lancé à la
foule: “Collectif! Collectif!”.
Quelques jours plus tard, les
20H ne cesseront de montrer
Poitiers comme la ville qui a fait
le choix de l’écologie et de la
Un petit tour d’horizon : le T.A.P.
La rédac'
en adjectifs
Yasmine El-Ghazi: Cuisinière hors-pair, Optimiste et
Organisée

Judith Parenti: Notre google traduction, Rapido, et

Franco-latina

Fernand Sainero: Baudelairien, Surprenant et Habile

Sabina Taborga: Smile, Bolivia et Précision

Emma Boumedine: Indémodable, Basic Fit et un pied en

Algerie

Jade Leroux: Envoyée spéciale à Paris, "Men are trash"

et cultures

Mathilde Blanchon: De gauche et de la Drôome

Lucas Ribeiro: Politique, Ballon rond et couche tard

Karl est en négociation pour un renouvellement de

CDD